Pakira Super Posteur

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Posté le: Dim 17 Juil 2005 19:32 Sujet du message: Le génocide que la france a longtemps caché... |
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Le Temps - 7/10/2005 4:45:20 PM
Estimée à plus d'un million en 1900, la population Baoulé est tombée à deux cent soixante mille après un génocide organisé par la France. C'est ce que révèle ce document.
On estime généralement que l'opposition aux Français dans les régions forestières de Guinée et de Côte d'Ivoire ne se manifesta qu'après 1900. Cependant, des recherches récentes, menées en particulier chez les peuples de la Lagune et les Baoulé de Côte d'Ivoire, ont montré que cette vue est erronée. La pénétration française, à partir de la côte, provoqua dès le début, des réactions hostiles chez les peuples de l'intérieur. Les premières missions françaises en pays Baoulé furent lancées par deux expéditions: l'une, militaire, dirigée par 1es lieutenants Armand et de Tavernost, en février 1881 ; l'autre, commerciale dirigée par Voituret et Papillon en mars 1891. Décidé à arrêter cette pénétration, Etien Komenan, le chef des Baoulé de Tiassalé, refusa de fournir à Armand et à de Tavernost un interprète pour les accompagner dans le Nord; ils durent retourner sur la côte, tandis que Komenan faisait tuer Voituret et Papillon avant même qu'ils aient pu atteindre Tiassalé.
Pour punir les Baoulé, les Français lancèrent une expédition militaire
Pour punir 1es Baoulé, les Français lancèrent une expédition militaire dirigée par le lieutenant Staup. Cette expédition fut attaquée par les forces d'Etien Komenan, le 11 mai 1891 et dut battre en retraite ignominieusement sur la côte. La force ayant échoué, les Français recoururent à la diplomatie et parvinrent à conclure un traité avec les Baoulé de Tiassalé et de Niamwé le 29 décembre 1892, aux termes duquel ils acceptaient de payer un tribut de 100 onces d'or en échange de la liberté de commerce avec les Africains et les Européens de la côte. Grâce à la conclusion de ce traité, les Français purent envoyer une seconde mission d'exploration en pays baoulé en mars 1893, commandée par Jean Baptiste Marchand, bien connu pour ses exploits militaires dans le Soudan occidental. A mi-chemin de Tiassalé, sur le Bandama, Marchand se heurta à l'opposition d'Etien Komenan, qui avait décidé qu' " aucun Blanc ne parviendrait à Tiassalé". Marchand revint donc à Grand-Lahou puis, ayant rassemblé près de 12 hommes, s'embarqua le 18 mai 1893 pour envahir Tiassalé, qu'il occupa une semaine après la fuite d'Etien Komenan. De là, il reprit sa marche vers le Nord et en novembre 1893, pénétra à Gbèkékro, qui fut plus tard rebaptisé Bouaké par les Français. Là, il dut affronter le chef de cette ville, Kouassi Gbèké, allié, à cette époque, avec Samory Touré, Marchand fut alors obligé de marcher en hâte sur Kong, d'où il envoya un appel pressant à Paris, afin qu'on envoie une expédition pour occuper cette ville, devancer Samory Touré et les Anglais, et signer un traité avec les Jula de Kong. "En réponse à cet appel, les Français organisèrent une expédition en septembre 1894; dirigée par Monteil, elle pénétra à Tiassalé en décembre 1894.
L'expédition de Monteil rencontra une opposition encore plus vive des Baoulé, qui se révoltèrent et l'attaquèrent à Ouossou, au nord de Tiassalé, ainsi qu'à Ahuakro et à Moronou, entre le 25 et le 28 décembre. Cette résistance opiniâtre détermina Monteil à se replier sur la côte en février 1895.
Entre 1895 et 1898, le pays Baoulé connut la paix. Mais après avoir battu et capturé Samory Touré en septembre 1898, les Français décidèrent d'occuper cette région et d'installer un poste militaire permanent à Bouaké, sans consulter les Baoulé. Ils commencèrent également à libérer des esclaves, puis capturèrent et exécutèrent Katia Kofi, le chef de Katiakofikro, parce qu'il avait fomenté des sentiments anti-français dans la région. En grande partie à cause de ces provocations, les groupes Baoulé de cette zone se soulevèrent de nouveau et, le 22 décembre 1898, lancèrent une attaque généralisée contre les garnisons françaises. Ils étaient dirigés par Kuadio Oku, le chef de Lomo, Yao Gie, un chef ngban, Kaso, le frère du chef de Katiakofikro assassiné, Akafu Bulare, un autre chef ngban, et Kwamé Dié, le grand chef des Baoulé, Warebo. En réponse, les Français, après avoir déclaré le pays baoulé, territoire militaire, lancèrent une série de campagnes qui s'achevèrent par la prise de Kokumbo centre où les Baoulé exploitaient l'or, défendu par près de 1 500 à 2000 hommes, en juin 1901; en février 1902, ils capturèrent et fusillèrent le grand Kwamé Dié, puis ils s'emparèrent d'Akafu Bulare (akafu, l'homme de fer), qui fut battu à mort dans sa cellule en juillet 1902. Toutefois, employant une tactique de guérilla, les Baoulé continuèrent à harceler les forces françaises, et la paix ne fut restaurée que quand François-Joseph Clozel, qui devint gouverneur intérimaire de la colonie en novembre 1902, comprit que l'emploi de la force était vain et ordonna d'arrêter les opérations militaires. Des révoltes du même genre, accompagnées de sévères combats et d'opérations de guérillas, se multiplièrent en Côte d'Ivoire. En raison des méthodes brutales (notamment le travail forcé et la levée d'impôts exagérés) du gouverneur Angoulvant. Qui allait jusqu'à la cruauté pour consolider la mainmise des Français sur le pays. Et faciliter l'exploitation de la colonie. Cette résistance des Baoulé qui se manifesta en 1908 et continua jusqu'en 1910, fut réprimée avec une brutalité et une cruauté sans précédent dans les annales de la résistance africaine. A la fin du conflit, la population Baoulé était passée de 1.500.000 en 1900 à près de 260000 en 1911. Les voisins des Baoulé, les Gouro, les Dan et les Bété résistèrent jusqu'en 1919.
In Histoire générale de
l'Afrique VII
(L'Afrique sous domination coloniale de 1880-1935),
Editions Unesco
http://news.abidjan.net/article/?n=137050 _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"
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