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60% de l'aide disparaît dans les magouilles des pays donateu

 
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M.O.P.
Super Posteur


Inscrit le: 11 Mar 2004
Messages: 3224

MessagePosté le: Lun 18 Juil 2005 09:13    Sujet du message: 60% de l'aide disparaît dans les magouilles des pays donateu Répondre en citant

http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=all&id=1121631207
60% de l'aide disparaît dans les magouilles et bureaucraties des pays donateurs

Dossiers du Lundi : Gaspillages : L’Afrique n’a pas le monopole du désordre
60% de l’argent acccordé aux pays pauvres disparaîtrait dans les magouilles et les bureaucraties propres des pays riches.


Gaspillages
L’Afrique n’a pas le monopole du désordre
60% de l’argent acccordé aux pays pauvres disparaîtrait dans les magouilles et les bureaucraties propres des pays riches.
L’Ong britannique ActionAid vient en effet de publier un rapport à grand bruit : selon elle, pas moins de 60% de l’aide publique au développement consacrée aux pays pauvres sont absorbés par la bureaucratie et les salaires mirobolants des consultants venus des pays qui décaissent les financements en question. Histoire d’un scandale qui avait déjà été dénoncé par le passé par de nombreux experts et journalistes, même si personne ne s’était jamais vraiment douté de ce que les choses en soient à ce niveau.
L’Ong affirme ainsi que l’essentiel de ces fonds est gaspillé, mal acheminé ou recyclé par divers moyens dans les pays riches ; elle parle à ce propos de l’aide "fantôme", d’une série de magouilles qui, dans le cas des pays comme la France ou les Etats-Unis, atteindrait même 90%. Romilly Greenhill et Patrick Watt, auteurs du rapport, affirment ainsi leur révolte : "l’incapacité à concentrer l’aide sur les pays pauvres ; l’augmentation continue des dépenses pour une assistance technique excessivement chère fournie pas les consultants internationaux ; l’obligation pour les bénéficiaires de se fournir auprès des entreprises des pays donateurs ; la lourdeur et la mauvaise coordination des planifications, de la mise en œuvre du contrôle et du suivi ; les coûts administratifs trop élevés ; les versements partiels et en retard ; la double comptabilisation et l’allègement de la dette ; l’affectation de l’argent aux services d’immigration: tout cela contribue à diminuer la valeur de l’aide".

Ainsi, alors que l’Onu fixait en 1967 le montant de l’aide publique au développement à quelque 0,7% du Pib des pays riches, tous les ans, peu d’entre eux ont eu la persévérance d’atteindre ce niveau de générosité. La plupart étant ainsi cantonnés à 0,25%, les pays scandinaves étant de loin les plus généreux. Mais, lorsqu’on déduit le montant de l’aide fantôme, les pays pauvres ne se retrouvent en train de recevoir qu’à peine 0,1% d’aide réelle et même, à 0,07% pour les pays du G7 (Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Italie, France, Canada et Japon).
Ainsi, de manière assez surprenante, alors que le Royaume-Uni n’est pas, sur le montant de l’Apd le pays le plus généreux, il se retrouve tout de même à avoir l’aide la plus efficace, selon ActionAid. Il n’est d’ailleurs pas jusqu’à l’Onu qui ne donne du crédit à ces chiffres, puisque l’organisation estime que la part payée aux consultants et à l’assistance technique au cours de ces dernières années a progressé de plus de 2 milliards de dollars il y a quelques années, pour atteindre 40 milliards de dollars l’année dernière. Même la Banque mondiale affirme que c’est vrai.

L’aide internationale, qui débouche pour une grande part sur l’endettement des pays pauvres, apparaît donc, comme on la soupçonnait déjà, dénuée d’efficacité pour ce qui est de la manière dont elle est structurellement planifiée dans les pays riches. Et, lorsqu’on y ajoute les carences institutionnelles des pays récipiendaires en eux-mêmes, on se retrouve avec une roue du sous-développement qui tourne aussi bien qu’elle a toujours tourné, donnant à terme raison à Ragnar Nurkse, qui affirmait en 1953 que les pays pauvres sont pauvres parce qu’ils sont pauvres : épargne insuffisante, investissements insuffisants, infrastructures insuffisantes, qualité de ressources humaines insuffisantes, imperfections du marché, défauts de gouvernance publique et privée, fuite de capitaux, baisse de la productivité, absence de stimulants au juste fonctionnement de l’économie.
ActionAid affirme alors que, pour tenter de réformer tout cela, il faut réduire les frais de tous ces consultants mais surtout, faire monter l’Onu davantage dans le régime de gestion de cette aide, définir des critères précis de validation de cette aide et prévoir des engagements mutuels au lieu des accords unilatéraux qui ont jusqu’ici cours dans une asymétrie complète entre pays riches et pays pauvres.
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M.O.P.
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MessagePosté le: Lun 18 Juil 2005 09:32    Sujet du message: Répondre en citant

Le piège
La seule vraie question de toute cette affaire sera toujours, en fin de compte, de savoir pour quelle raison on continue à parler d’"aide" publique au "développement"
Mutations


http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=all&id=1121631005
Postscriptum
Le piège
du politique

La seule vraie question de toute cette affaire sera toujours, en fin de compte, de savoir pour quelle raison on continue à parler d’"aide" publique au "développement", alors même que, depuis une quarantaine d’années, cette vision de la solidarité internationale n’a visiblement pas produit de résultats et même, au contraire, qu’elle a davantage accentué la pauvreté, l’exclusion ; en un mot, le sous-développement dans le monde. Comment donc le "développement" peut-il à ce point conduire au sous-développement ?
Comment la richesse peut-elle si bien générer la pauvreté ? On est dès lors en droit de penser que, dans ce vaste débat contemporain qui unit les hommes autour de la nécessité de ne pas oublier les plus pauvres, se situe un malentendu, soit au niveau de la conception du projet, soit au niveau de sa formulation, soit dans le coin de tous les présupposés moraux, idéologiques, politiques et économiques qui l’animent. Ce qui amène nécessairement à penser – ce que presque tout le monde a, du reste, déjà admis – que la communauté internationale fait fausse route sur cette question depuis le temps qu’elle y pense.

Car le "développement", en tout cas, tel qu’on le clame aujourd’hui, a valablement l’air de ne plus être autre chose qu’une valeureuse incantation. Au point que tout l’univers des sciences sociales s’est progressivement rendu incapable de définir avec certitude. Que veut-il donc dire ? Qu’est-ce qu’on y trouve ? Comment l’atteindre ? Les pays africains, incapables de s’assumer depuis leurs indépendances, construisent ainsi, jusqu’à ce jour, toute la misère de cette vision du monde où les économistes autant que les politiques ont échoué à apporter des réponses fiables. L’Afrique est, à cet égard, au carrefoir de toutes ces hérésies, résignée à être durablement un piteux objet de générosité internationale. Alors que, dans le même temps, une inusable clique de dirigeants de toutes sortes a profité de l’instrumentalisation de cette misère pour se faire des fortunes sur le dos de populatinos toujours plus pauvres.

Le Cameroun est, à cet égard, un joli syncrétisme de toutes ces faillites des temps modernes. Condamné à l’aide mais sans capacité de donner des gages de bonne gestion ; flanqué d’un appareil étatique rempli sur les marges, mais vides dans sa substance ; errant entre les capitales occidentales pour implorer la pitié de tous ceux qui le méprisent désormais ouvertement pour sa corruption et ses magouilles de toutes sortes, au moment où tant de peuples dans le monde s’organisent pour conduire leur destin avec courage et ténacité au labeur. Un pays pris au piège du politique et générant de ce fait une économie invalide, une épargne erratique, un investissement fantomatique et une criminalité économique et sociale puisant ses sources dans une fracture sociale sans mesure. Comment dès lors donner un sens aux fameuses "grandes ambitions" dont on parle ?
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