En Guinée Equatoriale, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. La famille se dispute le pouvoir à coup de centaines de millions de dollars.
Dans ce riche et minuscule émirat pétrolier du golfe de Guinée où la population vit dans la misère la plus totale, le clan Obiang Nguema dirige tout et gère le pays comme une entreprise particulièrement prospère. Cette richesse attire les convoitises et jalousies de frères, sœurs, oncles ou cousins de l’actuel président, Téodoro Obiang Nguema (photo) arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat en 1979.
Le pays est tenu d’une main de fer par des proches du président. Armengol Ondo Nguema est inspecteur des armées, Antonio Mba Nguema est ministre de la Défense, Manuel Nguema Ba est ministre de la Sécurité. Côté budget national, il est contrôlé par un autre membre de la famille, Melchior Engonga Edjo, neveu de Téodoro Obiang Nguema.
Ce sont des Marocains qui assurent la garde rapprochée du chef de l’Etat car ni lui, si sa famille ne font confiance aux soldats de l’armée nationale.
« Le président Equato-guinéen doit le pouvoir à ses proches. Sans eux il saute en quelques jours », confie un expert militaire occidental.
Aucune raison donc que le riche chef d’Etat ne remette en cause l’équilibre existant depuis le coup d’Etat. Certes, le responsables des forces de sécurité, le Général Ndong Ona, lui aussi membre du clan, est en résidence surveillée mais à part ça, tout semble aller bien à Malabo, la capitale où l’eau et l’électricité sont une denrée rare.
Pourtant, la situation est bien plus tendue qu’il n’y paraît et une sourde lutte oppose le président et ses proches au reste de la famille.
Téodoro Obiang Nguema que l’on dit malade envisage de confier le pouvoir à l’un de ses fils, Teodorin Nguema Obiang. Ce dernier est convaincu d’avoir un destin national ; il s’y prépare.
En accord avec son père, il aurait recruté une petite armée privée chargée de faire le coup de force contre l’armée régulière dirigée par ses oncles en cas de passation de pouvoir qui serait tout sauf démocratique.
Ainsi, Teodorin se serait entouré d’anciens mercenaires de l’Unita stationnés pour le moment en Angola et de gardes du corps de l’ancien président ghanéen, Jerry Rawlings.
Autrement dit, l’actuel chef d’Etat préparerait en secret son propre coup d’Etat pour installer son fils au pouvoir et éliminer du même coup l’encombrant entourage familial.
« Tout est possible dans cet étrange pays », explique le même expert militaire. « Le fils répète à qui veut bien l’écouter qu’il rêve de faire exécuter ses oncles et une partie de ses proches en place publique ».
Teodorin Nguema Obiang est né en 1969. Eduqué dans un pensionnat français, il fait ses premières armes dans les affaires en trafiquant du pétrole au Gabon et au Cameroun et en revendant des voitures volées dans ces mêmes pays.
Quand le pétrole jaillit au large des côtes guinéennes, le fils revient au pays pour mettre en place tout un système de racket sur les exportations de bois et sur le pétrole.
A partir de là, l’argent coule à flot. Nommé il y a quelques années ministre des Forêts par son père, il ne passe pas plus de deux mois en Guinée Equatoriale.
Se déplaçant à bord de son jet privé, un Gulfstream américain payé cash 50 millions de dollars, Teodorin se promène à travers le monde entre Los Angeles, Le Cap, le Maroc et la France. Sans doute pour entretenir son luxueux parc automobile et ses jolies amies russes davantage séduites par son chéquier que par sa vision géostratégique de l’Afrique centrale.
Ses frasques nocturnes à Paris avaient d’ailleurs conduit les autorités françaises à suggérer à l’intéressé qu’il espace ses visites dans la capitale.
« Teodorino, c’est Eddy Murphy dans le film +Un prince à New York+ mais l’acteur américain lui au moins est vraiment drôle », explique un gérant de discothèque à Paris qui à l’habitude de recevoir Nguema Obiang
Quand il revient dans son pays, il évite de résider dans la capitale jugée peu sûre préférant la seconde ville de pays, Bata, située sur la partie continentale. Il y possède de nombreuses demeures et voitures dont une Rolls Royce noir. Il vient de donner le premier coup de pioche d’une villa dont le coup est estimé à 22 milliards de francs CFA !
Le président de Guinée Equatoriale connaît tous les détails de la vie de son fils. Il ne semble pas s’y opposer ; au contraire puisqu’il envisage sérieusement d’en faire son successeur.
Pour achever cette description ubuesque d’un pays qui n’est autre qu’une république bananière, le président Obiang Nguema a pour conseiller économique et homme à tout faire un Libanais musulman soutien financier actif de nombreux réseaux islamistes internationaux.
Si la communauté internationale garde le silence sur les dérives de ce pays –pétrole oblige- les chefs d’Etat de la région commencent à s’exaspérer de la pièce tragique qui se joue sous leurs yeux à Malabo. D’autant que modeste et affable à son arrivée au pouvoir, le président guinéen a pris la grosse dette depuis que ses comptes bancaires se sont gonflés de quelques milliards de dollars et qu’il est courtisé par les Etats-Unis ou par la France.
Et la perspective de voir un jour son fils arriver aux affaires n’est guère rassurante. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
La Guinée équatoriale, troisième producteur de brut subsaharien, a perdu entre 2004 et 2005 douze places dans l’Indicateur du développement humain (IDH), où elle se classe 121e et son million d’habitants a perdu près de six ans d’espérance de vie, selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Ex-colonie espagnole indépendante en 1975, parmi les pays les plus pauvres avant le début de l’exploitation pétrolière en 1992 qui lui vaut depuis quelques années une croissance à deux chiffres, la Guinée équatoriale est passée en un an de la 109ème à la 121ème place, selon le rapport mondial sur l’IDH présenté samedi par le Pnud à Malabo.
L’espérance de vie y est passée de 49,1 ans en 2001 à 43,3 ans en 2005, ajoute le rapport.
"Cette situation est due à la baisse de la qualité de la vie, à des blocages à la culture des mesures élémentaires d’hygiène et des mesures de contrôle de la qualité alimentaire. Il faut que la qualité de la vie devienne une priorité du gouvernement", a expliqué le coordonnateur résident du Pnud à Malabo, Bacar Abdouroihamane.
"Malgré le boom pétrolier et le statut de pays à revenus intermédiaire de la Guinée équatoriale, ce pays a toujours besoin de l’assistance technique et de la coopération internationale", a-t-il expliqué.
La Guinée équatoriale est classée parmi les "pays à développement humain moyen", immédiatement après l’Egypte (119ème) et l’Afrique du Sud (120ème).
Elle arrive avant le reste des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) qui regroupe outre la Guinée équatoriale, le Gabon (123ème), le Congo (142ème), le Cameroun (148ème), la Centrafrique (171ème) et le Tchad (173ème).
La Guinée équatoriale devance également les deux plus gros producteurs de brut d’Afrique subsaharienne, le Nigeria (158ème) et l’Angola (160ème), classés parmi les pays à "faible développement humain". _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
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Posté le: Sam 24 Sep 2005 22:32 Sujet du message: Ah les cousins fans
â atiñ zama ("nom de Dieu" en Fan, langue parlée en Guinée équatoriale, primitive des Boulou, des Ntoumou et des Ewondo du Cameroun)
Comme quoi, la question noire est si peu de chose et le chantier immense. Nous nous plaignons du retard des noirs dans le monde, mais qui écrit le scénario de notre dramature, en tout cas pas les "amies russes" de Téodorino obiang...
La Guinée équatoriale, troisième producteur de brut subsaharien, [...]
M.O.P., sais-tu qui exploite ce pétrole ? A qui est-il vendu ? A quelles conditions officielles ou occultes ? Où est-il raffiné ?
PS : décidément, ta signature me fait froid dans le dos. J'ai pu vérifier récemment qu'elle était reprise d'une tirade de Napoléon. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Le président de Guinée Equatoriale complote-t-il quelque chose ou a-t-il sombré dans la paranoïa la plus aigue ? La question mérite d’être posée alors que Teodoro Obiang Nguema vient d’installer un camp d’entraînement militaire à Mongomo, son village natal. Instructeurs israéliens et armes américaines pour la formation d’une unité d’agents secrets recrutés parmi les Gunéens vivant à l’étranger. Au Gabon et au Cameroun, notamment.
En tout cas, le N°1 équato-guinéens ne s’embarrasse pas de principes. Ses gardes du corps sont Marocains, l’un de ses principaux conseillers financiers est un Libanais actif auprès des milieux islamistes internationaux, la marine vient de s’équiper en vedettes libyennes et israéliennes ; enfin, le camp d’entraînement de Mongomo est dirigé par d’anciens officiers de Tsahal, l’armée israélienne.
Mais justement, pourquoi Obiang a-t-il besoin d’un camp d’entraînement de ce genre installé juste à côté de la frontière gabonaise, non loin de la ville d’Oyem, sur la partie continentale de la Guinée Equatoriale. Veut-il mater son peuple, se prémunir contre un mauvais coup fomenté par son entourage (ses frères et cousins dirigent l’armée) ou mener la vie dure à ses voisins gabonais et camerounais ?
Afriquecentrale.info a été en mesure d’apprendre que les nouvelles recrues sont formés et équipés (fusils d’assaut M-16, systèmes de transmission dernier cri) pour le renseignement et l’action. Il ne s’agit pas de militaires de carrière mais de Guinéens installés à l’étranger, principalement au Cameroun et au Gabon.
Cette unité secrète aurait pour mission première d’espionner les opposants installés à l’étranger ; au Gabon mais aussi au Bénin, en Côte d’Ivoire et dans bon nombre de pays d’Afrique de l’ouest. Mais ils pourraient aussi être formés pour enlever les opposants. Deux affaires récentes à Libreville semblent le confirmer.
Dernière hypothèse : ces commandos auraient pour objectif de déstabiliser les pouvoir en place à Yaoundé, à Libreville et même à Brazzaville. On laisse entendre que l’ancien président Lissouba entretiendrait les meilleures relations avec Teodoro Obiang Nguema.
L’argent ne fait pas le bonheur. La formule est juste. Depuis que la Guinée Equatoriale est assise sur un coffre-fort grâce à ses énormes revenus pétroliers, Obiang est parvenu à se mettre à dos bon nombre de pays en Afrique centrale. Un véritable exploit. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
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