Posté le: Ven 11 Juin 2004 21:13 Sujet du message: Les Marocains sont-ils racistes ?
Agressions physiques contre des Noirs, crachats, insultes, montée en flèche de l′antisémitisme, mépris des "n′sara"… Le discours officiel qui veut que nous soyons "un peuple ouvert et tolérant" en prend un sacré coup. Tant mieux. Il faut savoir se regarder en face.
Nous vous prévenons, il est nécessaire, avant d’entamer la lecture de cet article, de mettre toutes vos susceptibilités de côté. Car nous le savons tous, il y a quelques-unes de nos facettes que nous refusons d’admettre.
Autrement dit, nous avons encore du mal à regarder en face certaines de nos tares, et quand celles-ci sont évoquées, le sujet fâche. Comment ? Les Marocains sont serviles ? Jamais de la vie. Ils sont schizophrènes ? Mais pas du tout. Pousser le bouchon jusqu’à se demander si les Marocains sont racistes, cela relèvera pour beaucoup, de l’insulte pure et simple. Nous racistes ? Nous, peuple accueillant dont les touristes étrangers, quel que soit leur origine, chantent les louanges ? Nous, dont tout le monde reconnaît l’ouverture, l’hospitalité, la tolérance ? D’ailleurs, c’est ce qui est écrit dans nos livres d’histoire, et qu’on entend presque quotidiennement à la télévision et à la radio.
Bon. Oublions un peu les livres d’histoire, la télé, la radio et les discours officiels et penchons-nous d’abord sur le mot "racisme" qui nous fait tellement peur. Selon le Larousse, le racisme est primo "toute idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les races". Exemples : le nazisme, l’Apartheid, le colonialisme ou encore l’esclavagisme. Tous ces abus de l’histoire sont en effet basés sur la même idéologie, celle de la supériorité d’une ethnie sur une autre. Et c’est ce racisme-là que la science a fini par démonter, prouvant génétiquement que le concept de "race" n’a pas de contenu scientifique réel. Secundo, c’est toute "attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes". Cet aspect du racisme, loin de toute idéologie, est social, culturel, souvent ancré dans l’inconscient. C’est ce racisme-là qui est à l’origine de la non acceptation de l’autre et de sa différence : différence de couleur, de religion, de nationalité… Nous verrons plus tard, à quel point ces deux formes de racisme, à des degrés différents sont présentes au Maroc. Mais rassurons-nous d’abord. Le racisme est une attitude commune à tous les peuples. C’est en somme le propre de l’Homme. Selon l’anthropologue Hassan Rachik : "L’homme se sent plus en sécurité, plus à l’aise avec son semblable, avec quelqu’un qui parle la même langue que lui, qui a la même culture, les mêmes référents que les siens, la même couleur de peau que la sienne. Il conforte par là-même son identité propre en l’opposant à une autre, étrangère à la sienne". Voilà ce qui nous rassure et qui nous met à la fois devant une vérité : il n’y a aucune raison que nous échappions au racisme, celui en tout cas qui consiste à rejeter l’autre. Par ailleurs, explique Hassan Rachik, "l’urbanité, définie essentiellement par l’hétérogénéité des origines, est historiquement un fait nouveau au Maroc" Jusqu’à aujourd’hui en effet nos sociétés ne se perçoivent que comme homogènes puisque musulmanes (une seule religion), arabes (une seule culture) et marocaine (une seule nationalité), rendant ainsi la culture du mélange difficile. Comment concrètement cela se manifeste-t-il et contre qui ?
Le racisme de la rue
"Quand j’habitais Rabat, les vitres des fenêtres de mon appartement étaient tout le temps brisées, par des jets de pierre. A plusieurs reprises, en rentrant chez moi le soir avec des amis, on nous jetait des bouteilles cassées, on nous insultait, nous crachait dessus". Ce pourrait être de vulgaires actes de délinquance ou de vandalisme. Sauf que voilà, la personne qui en est victime est Sénéglaise. Donc noire. Et c’est à sa couleur de peau que les insultes font référence : âazzi, draoui… Difficile à croire. Et pourtant, des témoignages similaires sont loin d’être exceptionnels (voir reportage). Plus encore, notre culture orale regorge de proverbes, d’expressions bourrées de clichés à l’égard des noirs : ils sont sales, puants, etc, etc. Répulsion, mépris, et le même sobriquet qui revient souvent pour désigner le noir : bd. Dans notre inconscient collectif, le noir est donc encore un esclave. "il est très difficile de faire un lien mécanique entre le passé esclavagiste du Maroc et les attitudes racistes actuelles. Il est en revanche certain que si le noir aujourd’hui est diminué dans notre imaginaire, c’est parce qu’il a été esclave", explique Mohamed Ennaji, historien et auteur du livre Soldats, domestiques et concubines (Ed Eddif, 1994). Ce spécialiste de l’esclavage au Maroc tempère néanmoins "L’esclavage au Maroc n’a pas été uniquement un esclavage de noirs, comme c’était le cas aux Etats-Unis par exemple, mais également de blancs. Malheureusement, chez la plupart des gens, “âbd” a fini par désigner tous les noirs". Nous le savons tous, l’esclavage, c’est fini (depuis que le protectorat a interdit la traite des blancs et le commerce public des noirs), même si aucun texte de loi ne l’interdit formellement. Par ailleurs, si "l’infériorité du noir" est ancrée dans notre inconscient collectif, c’est parce qu’elle est véhiculée par des légendes transmises depuis des générations : "La couleur noire est le symbole d’une malédiction, d’une damnation. Si le noir a cette couleur de peau, c’est parce qu’il a été brûlé par le feu. A l’opposé, le blanc a toujours symbolisé la pureté, la chasteté, la vertu" explique Mohamed Ennaji. Difficile donc de se débarrasser du poids de l’inconscient collectif, dont subissent aujourd’hui les conséquences les noirs au Maroc, qu’ils soient Marocains ou étrangers : "Il faut néanmoins faire la différence entre l’attitude envers les noirs marocains et les noirs étrangers, spécifie Hassan Rachik, puisque l’attitude se durcit dès qu’il s’agit des noirs étrangers, puisqu’en plus de la couleur de peau, une autre différence vient s’y ajouter, celle de la nationalité". Les premiers ne seront pas épargnés de la raillerie "tes ancêtres étaient des esclaves", "tu n’es qu’un âbd", et les seconds eux, sont carrément indésirables. Beaucoup d’ailleurs, entendront de la bouche d’un enfant ou d’un adulte "rentre chez toi".
Le racisme à l’égard des noirs n’est pas la seule forme du racisme de la rue, puisque notre langue, nos expressions (ô combien révélatrices) une fois de plus, n’épargnent pas une autre communauté : celle des juifs. N’ayons pas peur de le dire, toutes les religions monothéïstes sont bâties sur l’exclusion. Des autres religions, on entend. La religion musulmane, reconnaissant et le judaïsme et le christianisme le dit clairement : la oumma musulmane est supérieure aux autres. Ajoutons à cela une dose d’histoire (conséquence directe de la vision religieuse), les juifs, jusqu’à l’indépendance, n’étaient pas des citoyens marocains, mais des protégés du sultan, et payaient une dimma (sorte de taxe) pour pouvoir exercer leur religion librement et étaient parqués dans des mellahs. La communauté juive était donc considérée comme inférieure et traitée de la sorte. Au début du 20ème siècle : "Dans la montagne berbère et chez les chleuhs du Sous et du draâ, les juifs ne pouvaient vivre qu’à condition d’avoir un sid, un seigneur, dont ils étaient les serfs exploités et méprisés" (Dr F. Weisberger. Au seuil du Maroc). Aujourd’hui, tout juif au Maroc est un citoyen marocain, à titre égal avec tout autre marocain de confession musulmane. Et pourtant. Sans pour autant être victime d’agressions comme celles que subissent les noirs, l’image du juif est très écorchée : tous les juifs sont des usuriers, ils sont sales, indignes de confiance, traîtres. Pire encore, l’insulte suprême qu’on puisse adresser à un musulman est de le traiter de juif. Et on retrouve là "cette attitude d’hostilité systématique" évoquée plus haut, attitude exacerbée depuis 1948, date de la création de l’Etat d’Israël. C’est depuis cette date en effet, que la vision du juif "ennemi" est venue remplacer celle du juif "inférieur" : "Je n’aime pas les juifs, dira ce Marocain (de confession musulmane). Ils sont mauvais, ils veulent tout avoir. Vous n’avez qu’à voir ce qui se passe au Proche-Orient". La confusion entre "juif" et "israélien" n’est d’ailleurs plus à prouver, que ce soit au Maroc, ou dans tous les pays musulmans. Si la confusion est bel et bien là, elle n’a – heureusement – pas basculé d’un racisme verbal à un racisme dans les actes. Le danger, lui, d’une recrudescence de l’hostilité latente, est néanmoins là.
racisme idéologique, le vrai danger
Quand cette hostilité devient-elle dangereuse ? Quand elle est récupérée, instrumentalisée par des "institutions" et alimentée par de véritables propos antisémites. Aujourd’hui encore, des cassettes audio des prêches du cheikh Kichk appelant au massacre des juifs sont en vente libre. Rappelons-nous, l’année dernière des propos clairement antisémites de l’imam Zemzami, relayé par le journal islamiste Attajdid, s’attaquant au Conseiller juif marocain André Azoulay, accusé de comploter contre l’islam à travers le festival d’Essaouira. Une campagne islamiste antijuive (qui dit en gros que tous les juifs sont les mêmes) à laquelle ont répondu plusieurs associations par la signature d’une pétition anti-antisémitisme. "Cet antisémitisme-là est le plus dangereux. Il est non seulement déclaré et fondé sur une idéologie mais en plus assumé par des gens cultivés qui jouent sur les sensibilités religieuses. Aujourd’hui, dans les mosquées donc des lieux publics, des gens qui parlent au nom de la religion et qui représentent donc une autorité religieuse, incitent impunément à la haine contre les juifs. Dans les universités, des propos antijuifs sont souvent tenus par des étudiants islamistes. Face à cela, l’Etat fait preuve d’une nonchalance dangereuse, puisque c’est ce racisme-là qui alimente celui de la rue", prévient Hassan Rachik. La pétition contre l’antisémitisme lancée en juillet 2002 tire la sonnette d’alarme : "Jouant sur le sentiment légitime de colère et de révolte du peuple marocain face aux actions odieuses menées par le gouvernement israélien contre les palestiniens, ils (les courants politiques de totalitarisme religieux) visent à créer l’amalgame et à monter les communautés musulmanes et juives les unes contre les autres dans notre pays". Le dérapage, donc, n’est pas loin. Que faire pour le prévenir ? Militer ? Soit, mais ce serait se mentir en croyant qu’il est suffisant de décrier le racisme, les attitudes racistes qu’elles soient à l’égard des noirs ou des juifs. Pour Hassan Rachik, la voie de la tolérance n’est pas une mince affaire : "il faudra que tout le monde s’y mette. Tirer la sonnette d’alarme d’accord, mais il faut une mobilisation des médias, des associations mais aussi celle des responsables de l’éducation. Quand le Marocain assimilera enfin le concept de citoyenneté basé entre autres sur l’acceptation de la différence, c’est là qu’il traitera de la même manière musulman, juif, chrétien, athée, noir, ou autre".
Etudiants subsahariens: nos bougnoules
Ils sont originaires d’Afrique subsaharienne et subissent au quotidien agressions physiques et verbales. Ici, au Maroc. Nous les avons rencontrés. Le racisme, dans toute son horreur, ils en sont victimes.
N ous sommes au Souissi, face à la cité universitaire internationale. La bâtisse est blanche et nous apercevons à l’intérieur plusieurs blocs, des plantes vertes, des arbustes. Nous sommes encore à l’extérieur et nous ne savons toujours pas ce qui nous attend à l’intérieur. Ici, nous espérons rencontrer des étudiants étrangers, puisque c’est là qu’ils résident, quand ils trouvent de la place. Ici, nous espérons récolter leurs témoignages, connaître leur quotidien "d’étrangers". Mon collegue Driss Bennani m’accompagne. Il connaît l’endroit, y est venu à plusieurs reprises, pour voir des amis que nous espérons rencontrer. A l’intérieur, l’endroit est agréable. Très agréable. Il est 11h et l’enceinte de la cité est quasiment déserte. Les étudiants, nous nous en doutions, sont à leurs cours. La plupart d’entre eux en tout cas, puisque sur un banc, contre un mur, quelques-uns sont là. Tous ceux que nous apercevons sont noirs. Nous apprendront en effet plus tard que la cité universitaire accueille tous les étudiants non Marocains, ils sont majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, viennent de Mauritanie, du Sénégal, de Mali…
Nous décidons, Driss et moi, d’aller vers le groupe le plus nombreux, formé de six étudiants noirs. Nous leur expliquons pourquoi nous sommes là. Très vite, ils sont debout, parlant entre eux, une langue que nous ne comprenons pas. C’est de nous qu’ils parlent. "Pourquoi venez-vous nous voir, nous ?", dit l’un d’eux, en français. Nous expliquons que nous comptons sur leur collaboration, sur leurs témoignages d’étrangers résidant au Maroc. Nous avons comme réponse des hochements de tête signifiant clairement un refus. Nous essayons la négociation : nous respecterons toute personne qui ne voudra pas donner son nom, nous acceptons les témoignages anonymes. Rien n’y fait. Ils ne nous font pas confiance : "Vous avez peut-être des caméras cachées". Nous assurons le contraire et continuons les négociations : "Vous êtes Marocains, vous savez donc si vous êtes racistes ou pas, ne venez pas nous le demander à nous". Le groupe commence à se disperser. L’un des étudiants prend la parole : "Ecoutez, nous avons suffisamment de problèmes comme ça. Vous voulez savoir ce que nous endurons, donnez-moi votre email et je vous raconterai tout. Mais pas ici, vous n’avez même pas l’autorisation de l’administration". Un seul des six étudiants accepte de rester avec nous. Un Malien, résident au Maroc depuis le mois d’août de l’année dernière et étudiant en sciences sociales. Nous l’appellerons Amadou. Amadou nous raconte sa vie en dehors de la cité et dès les premières phrases, nous sommes effarés. Il nous raconte les agressions physiques quotidiennes "tous les jours, un étudiant noir subit une agression physique. Tous les jours. On nous jette des pierres, on nous crache dessus, on se bouche le nez à notre passage". Amadou, lui-même, a été agressé : "Il y a une semaine, dans un marché, pas très loin de la cité. C’était en plein jour et il y avait du monde au marché. Pourtant, personne n’a réagi. On m’a volé mon portable au vu et au su de tous ceux qui étaient là". C’était peut-être un acte de vandalisme, insistons-nous. Amadou en est persuadé. Il est persuadé aussi que le fait qu’il soit noir y est pour beaucoup : "Vous savez, je suis Malien, je ne comprends pas l’arabe et quand je suis arrivé au Maroc, je ne comprenais pas les mots que les gens répétaient quand je passais dans la rue. Maintenant, je sais qu’on me traite de "âazzi", l’équivalent de sale nègre. Non, ce n’est pas une moquerie, je sais que c’est une insulte". Amadou est choqué par l’attitude des Marocains : "je ne comprends pas, vous êtes aussi Africains n’est-ce pas ? Pourquoi vous nous appelez tous les Africains ? Africain pour les Marocains veut dire noir. Je me rends compte aussi qu’ils ont honte de leurs racines africaines, qu’ils les nient et c’est peut-être pour cela que nous sommes indésirables ici". Amadou ne comprend pas les attitudes des Marocains : "La communauté marocaine vit en Espagne ou en France les mêmes conditions que nous vivons nous ici. Quand ils en sont victimes, les Marocains appellent cela du racisme et se comportent à notre égard exactement comme les Européens le font avec eux". Amadou a peur dans la rue. Tout peut arriver, de jour comme de nuit. D’ailleurs, il évite souvent d’être seul, et préfère être accompagné d’un ami. A la cité, les choses ne sont pas simples non plus : "Vous savez, nous avons deux salles pour regarder la télévision ou pour discuter. C’est difficile à croire, mais les arabes syriens, palestiniens, Egyptiens et les subsahariens ne se mélangent jamais dans ces salles. Les blancs dans une salle, les noirs dans l’autre".
Coup de bol, les amis de Driss Bennani sont là. Eux sont tout de suite en confiance. Comme Amadou, ils nous parlent des injures, des jets de pierres des enfants, des crachats. "Foutez-le camp dans votre pays" ont-il déjà entendu. Si à la faculté et dans leurs écoles, ils ne sentent pas l’hostilité à leur égard, il arrive pourtant, qu’il y ait des incidents. On nous raconte alors comment cet enseignant d’une école privée a répondu à une étudiante camerounaise lui demandant -poliment- de répéter son explication : "Si tu ne comprends pas mes explications, rentre dans ton pays". Ce jour-là, ils étaient sept étudiants étrangers dans sa classe. Les sept ont quitté la salle. Tous se souviennent de cette affreuse histoire qui circulait il y a quelques années et dont les noirs subsahariens ont payé le prix cher : "on a inventé une histoire horrible, celle d’un Africain qui aurait mangé des bébés. A cette époque-là, il suffisait qu’un noir monte dans un bus pour que les Marocains en descendent". Doudou est au Maroc depuis quatre ans. Il est Sénégalais et dans son pays, on lui disait qu’il avait de la chance d’aller au Maroc, un pays ouvert et tolérant. Il lui a fallu quelques mois pour se rendre compte à quel point ses compatriotes ont tort : "La nuit quand on sort, on est souvent contrôlés par les flics. Parce qu’on est noirs et qu’ils voient en nous d’éventuels immigrés clandestins. Délit de faciès quoi, comme en Europe. Même ici, à la cité internationale, on souffre de racisme, même s’il est plus discret. Mais on sait bien que les gens de l’administration et les gardiens font preuve de favoritisme. Ils nous préfèrent les arabes, les nar, comme on appelle les arabes en Afrique". Une jeune fille d’origine capverdienne se greffe au petit groupe : "les Marocains sont vraiment bizarres. On m’a souvent dit au Sénégal où j’ai longtemps vécu qu’ils étaient aimables, hospitaliers. J’ai très vite été déçue. Pour eux, nous les filles noires, nous sommes toutes des prostituées". Continuer à vivre au Maroc ? Les avis sont partagés. Pour l’expérience professionnelle, oui, certains resteront. D’autres, dont cette sénégalaise, quitteront le pays, leurs études terminées : "Je refuse de rester dans un pays où je suis méprisée". En attendant, comment réagissent-ils aux agressions verbales ou physiques ? "Nous sommes habitués, disent la plupart, nous préférons ne pas faire attention et passer. Ici à la cité, où nous nous regroupons souvent, on se sent en sécurité, nous ne craignons rien". Driss et moi quittons la cité. Je ne pense à rien. J’ai honte. Rien de plus.
témoignages
Farida, aide-comptable, 27 ans. N’aime pas les noirs.
Oui, j’ai des amis noirs, africains ou marocains, cela ne m’a jamais dérangé. Mais cela n’ira jamais plus loin. Me marier avec un noir ? Jamais de la vie. Je préférerais rester seule toute ma vie. En plus, je ne veux pas d’enfants noirs avec des cheveux frisés. Quelle horreur !
Majdouline, 32 ans, cadre dans une agence de voyage. N’aime pas les noirs.
J’ai une sainte horreur des noirs. Je les trouve sales et puants. Une fois, je devais partir à l’étranger en avion. Arrivée à mon siège, je vois que ma place est entre deux Africains. Je suis directement allée vers une hôtesse de l’air, la suppliant de me changer de place. J’aurais quitté l’avion si elle ne l’avait pas fait.
Hind, 40 ans, traductrice. N’aime pas les noirs
L’année dernière, mon mari a invité à la maison une de ses connaissances, un Africain. Nous l’avons hébergé pendant dix jours. Après son départ, j’ai exigé de mon employée de maison qu’elle frotte les murs et le parterre de la chambre où il a dormi, qu’elle lave et relave les draps qu’il utilisait. Quelques jours après ce grand ménage, dès que j’entrais dans cette pièce, je trouvais qu’elle sentait "le noir".
Soraya, universitaire, 26 ans. N’aime pas les juifs.
Quand j’étais petite, ma grand-mère me disait que les juifs étaient hideux, sales, puants. Ni elle ni moi n’en avions jamais vus à cette époque. Plus tard, j’ai compris que c’étaient de bonnes histoires de grand-mère. Mais ma peur d’enfant des juifs s’est transformée en aversion. A la fac, au début des années 90, j’étais toujours des manifestations anti-israéliennes. En tant qu’arabe, je suis solidaire de la cause palestinienne et tout juif pour moi est une menace pour les musulmans.
Leïla, 17 ans, étudiante. Marocaine victime de racisme.
Je suis marocaine de mère allemande. Je suis blonde aux yeux bleus. Dans la rue, on me prend facilement pour une étrangère. Quand je passe devant des jeunes ou des gamins, souvent les insultes fusent, en arabe bien-sûr, puisqu’on croit que je ne comprends pas : sale n’srania, mécréante, etc.
Anne, 34 ans, artiste-peintre. Française, victime de racisme
Je vis au Maroc depuis plus de dix ans. Les Marocains m’ont toujours traitée avec respect, sauf quand il y a eu conflit ou friction. Avec des chauffeurs de taxi ou des épiciers. Le mot qui revient le plus souvent c’est n’srania, utilisé comme insulte, ou ihoudia (juive). Ceci dit, je n’ai pas à me plaindre, parce que quand je vois comment les noirs sont traités, méprisés, quand je vois qu’un taxi ne s’arrête pas quand une personne de couleur noire le hèle, je m’estime heureuse de ne pas être noire vivant au Maroc.
Michaël, 32 ans, cadre d’entreprise. Juif.
J’habite Gauthier, un quartier à Casablanca où résident beaucoup de juifs. Ce que l’on vit tous les jours, ce sont les regards qu’on nous j<=ette, quand on passe dans la rue. Souvent on va en famille à la synagogue et c’est là où je me rends compte qu’on peut nous jeter des regards très méchants. Parfois aussi, on se moque de nous. On voit bien les gens chuchoter à notre passage. Ce qui se dit ? Le mot Ihoudi (méchamment dit) revient très souvent. Tout cela pour dire que si nous sommes acceptés, nous sommes encore considérés comme une communauté à part et non pas comme des Marocains.
La seule condition à ces témoignages a été l’anonymat. Tous les prénoms sont faux. Seuls les professions (pas toutes) et les âges sont vrais. Raisons avancées : les personnes se déclarant racistes préfèrent le taire (c’est moche) et celles disant les Marocains racistes ont peur de représailles.
Un autre versant du racisme ?
Sur ce point en particulier, nous frôlons le ridicule. Soit, c’est universel, toute différence, de quelque nature qu’elle soit, peut donner naissance à des attitudes de rejet. Soit, notre passé, pas si lointain que cela, est tribal et nous avons longtemps vécu en petites communautés (les tribus en l’occurrence) très fermées sur elles-mêmes. Cela justifie-t-il pour autant que nous continuions à considérer le Marocain d’à côté comme foncièrement différent de nous-mêmes ? Pour l′anthropologue Hassan Rachik, rien de méchant et ça ne peut être considéré comme du racisme. D’ailleurs, toujours selon Rachik, le mélange des ethnies se fait de plus en plus, en dépit des statistiques qui prouvent par exemple que les mariages inter-ethniques ne font pas encore la norme. Plus clairement, les fassis continuent à se marier majoritairement avec des fassies et même chose pour les berbères. Une chose est sûre, les Marocains portent un regard très caricatural les uns sur les autres. Ceux du nord (Tanger, Tétouan…) n’aiment ceux du "Dakhil" (Casablanca, Rabat…), les Fassis n’aiment pas les berbères, qui le leur rendent bien, les r’batis n’aiment pas les slaouis. Bref, les Marocains n’aiment pas trop se mélanger. Rejet ? Peut-être. Renfermement sur soi, communautarisme ? Sûrement.
Certaines de nos expressions et de nos proverbes sont indubitablement anti-Juifs ou anti-noirs. En voici un échantillon, histoire de rire de nous-mêmes.
Anti-juifs
Ihoudi hachak. Expression souvent utilisée pour parler d’un juif. Suivi de "hachak" (sauf votre respect), juif devient une grossièreté, un gros mot.
Mate ihoudi fel’mellah. Littéralement, un juif est mort au mellah. Expression qui se dit, quand quelqu’un fait quelque chose qu’il ne fait pas d’habitude, quelque chose de bien, de positif. L’expression veut dire : tu as fait quelque chose de bien, la preuve, un juif est mort.
Anti-noirs
Al hour belghemza ou al âbd beddebza. Littéralement, un être "libre" et par extension un blanc a juste besoin d’un clin d’œil, quant à l’esclave par extension un noir ou un employé, lui a besoin d’être frappé.
Bhal oujeh Draoui âamrou ma ytteghsel. C’est comme le visage d’un nègre, on ne pourra jamais le nettoyer. Se dit d’un objet, d’un meuble qu’on a du mal à nettoyer.
Draoui maâmrou idirha zina. Littéralement, un nègre ne peut rien faire de bon.
(Cette petite liste a été établie avec
l’aide de Soumaya Naâmane
Guessouss, sociologue)
Lexique désignant
les noirs
Draoui. En fait Drâaoui, devenu draoui. Drâaoui, donc originaire de la région du Drâa, dont les habitants sont majoritairement mats de peau.
Hertani. L’acceptation commune est que hertani vient de la contraction des deux mots "hour" (libre) et "tani" (deuxième). Hertani voudrait dire donc une personne libre, mais de second ordre (les esclaves ayant été affranchis). Pour certains historiens, le mot viendrait de h’ratine, laboureurs du Maroc présaharien, où il y vivait une population noire très ancienne.
Posté le: Mar 15 Juin 2004 17:40 Sujet du message:
au maghreb, les marocains sont les plus mixés........ de tous les autres maghrebins grace à leur histoire et leur culture ! que certains d'entre eux soient "racistes" envers des africains sub sahara ou meme envers les noirs locaux est pour moi un facteur d'ingnorance et d'obscurentisme, le marocain est mi blanc, mi noir, il ne pourra rien y changer, un peu comme le bresilien ou que sais je encore ! donc, à la longue, si les pouvoir en place ne combattent pas les actes racistes ou meme les "idées"....... par l'education, il y'aura alors guerre civile, ca nous changera pas en afrique, nous y sommes habitués, et pas seulement au....maroc !
il n'ya pas à vrai dire de clivage "noirs et blancs" au maroc, c'est un peuple extremement melangé et integrant toutes ses composantes y compris juive.......parceque historiquement, il n'avait pas eu affaire à des manipulations de populations par un colon machiavelique comme c'etait le cas pour l'algerie par exemple, ou le noir à alger est pratiquement etranger meme s'il est de naissance algerien.
Posté le: Mar 15 Juin 2004 23:06 Sujet du message: Maroc inerie (ânerie)
Comme je vous l'ai déjà dit sur ce Site, j'ai eu la chance de beaucoup voyager. C'est vrai que le Maroc ce n'est pas un endroit que j'ai eu l'occasion de visiter pour l'instant. Ce que je connais du Maroc, ce sont ces populations de la banlieues parisiennes et des quartiers Nord de Marseille à Lyon aussi, il existe une forte communauté de ces populations issues du Maghreb toute tribu confondu. Ce que je sais aussi (puisque malgré-moi j'évolue dans un milieu totalement hétéroclite, je parle du point de vue professionnelle : sur un certain plan, c'est même enrichissant), c'est que la communauté maghrebine vivant sur le territoire français subit aujourd'hui un revers considérable sur sa base culturelle suite à la polémique médiatique au sujet du foulard qui a pris naissance dans certaines écoles de ces quartiers en surpopulation d'enfants de milieux défavorisés. A cause de cela, il règne une certaine atmosphère de conflit interne entre les proarabisants et les antiarabisants. A l'intérieur même du cercle familial, le débat bat son plein. En commence à voir surgir un grand nombre de questions liées aux pratiques des traditions culturelles locales des peuplades du Maghreb (et elles sont nombreuses) et comment adapter ces traditions à la vie occidentale tout en respectant ses racines : vaste problème. Alors les familles se déchirent : entre la jeune fille qui veut absolument porter une tenue à la mode et quelques réactions de ripostes de quelques autres membres de la famille un peu vexés d'avoir été mis à l'indexe pour une question qui semblait résolument faire partie d'un paysage tout à fait intégré, on est quelquefois radicalement opposé à la tendance des uns et des autres. Alors comme on le sait déjà se genre de rapport à l'intérieur même du cercle familiale apporte avec lui sa dose de crise identitaire. Ainsi, pour mieux s'identifier à celui qui fait la loi et la fait respecter, certains singent un peu le maître. Sinon, je ne pense pas que les Marocains sont plus racistes que les autres arabes de type plus ou moins basané. Une chose est sûr que pour le Français ordinaire c'est qu'un "Arabe" est un "Arabe" (entendez par cela un musulman au teint basané, au vocabulaire un peu juste et au cheveux rasés ou gominé). Il faut bien avouer que beaucoup de Français (blancs de peau) ne sont pas forcément des as en géographie. Mais évidemment comme je me tue à le dire à plusieurs reprises sur ce Site, le racisme en France est communautaire (les "arabes" entre-eux ne sont épargnés). D'ailleurs en ce qui me concerne, il ne m'étonnera guère de voir un jour ou l'autre surgir ici un sytème de castes un peu identique à celui que l'on trouve aux Indes avec les parias "intouchables" et la classe des supérieurs "brahmanes" ou l'équivalent. Il est aussi fort probable qu'un jour on assiste même à une sorte de mutinerie sur fond de bataille tribale pire que la guerre civile de Bosnie en France. Je sais, je sais, tout ceci est un scenario catastrophe, mais je fini par croire de jour en jour que j'ai vraiment un don extralucide. De toute façon, dans ce pays qui se côtoie et se respecte ? Nous n'avons pas appris à vivre ensemble ! _________________ Stan.
J'applique la loi du talion : "Oeil pour Oeil, dent pour dent".
Posté le: Jeu 17 Juin 2004 10:03 Sujet du message:
C'est un texte amené et écrit avec une bien plus grande finesse que ceux de falasha.
C'est très habile de poser une question dans le titre et donc faire croire que l'auteur pose cette fameuse question, alors que visiblement ce texte n'est fait que pour dire que les marocains sont racistes.
Plus que ça ce texte veut nous expliquer que les arabes (musulmans) sont racistes. Et on en revient une fois de plus à l'opposition entre les noirs et les arabes (musulmans).
C'est finement joué, il faut le reconnaitre.
Mais généraliser comme le fait l'auteur de ce texte n'est-ce pas également avoir un comportement raciste envers les marocains et les arabes (musulmans)?
Peut être faut-il rappeler à certain que l'on soit français, marocain, noir, musulman, juif, blanc ou quoi que ce soit d'autre nous sommes avant tout des êtres humains. Et un être humain peut être sympathique, intelligent, tolérant ou désagréable, stupide et raciste...
Posté le: Jeu 17 Juin 2004 17:51 Sujet du message:
Bonjour,
Je ne sais pas s'ils sont racistes ou non. Tout ce que je sais est que ce pays a boussillé l'Union africain. Hassan II s'en foutait de l'Afrique, de son unité et de sa liberté. Il a toujours préféré l'Europe que l'Afrique. Il n'est pas comme son Père Mohamed V qui était un Grand homme.
Des individus, comme Hassan II, Senghor et Houphouët, l'Afrique n'en a plus besoin ! _________________ -Toute action ensemble pour nous Africains est un produit de la liberté!
Posté le: Jeu 17 Juin 2004 18:23 Sujet du message:
1e fois d plus, beaucoup font preuve d mauvaise foi sur c site. tt c k manama dit ds son message, n'est k faits. j'en témoigne, j'ai fait 2 ans au maroc. il est beaucoup plus aisé d vivre en France, croyez-mois k ds c pays d sauvages.
à tous les marocains sortis d leur village et d leur sauvagerie: "Bienvenu ds le monde civilisé".
par ailleurs, il y a 1e chose importante ki a été noté ds c message, c intéressant dy prêter attention:
dans la mentalité d tt le monde, noir rime avec obscure, mauvais,... tt c ki est négatif. d'ailleurs ici, c la tenue pr les funérailles. blanc rime avec clair, pur et chaste. çà c'est un fait. pr peu kon soit honnête, on admet k c 1 fait. cette phrase à elle seule justifie pkoi le noir est victime d racisme d la part d tous les autres peuples.
mnt vos tergiversations à savoir k c universel pr excuser les choses inexcusables c trop d mauvaise foi. bcq trop. si vs n'avez pas grand chose à dire, n'essayez pas d prendre le monde pour des abrutis.
visiblement cheka... et reda, n sont pas du tt, mais du tt alors offusqués par c k manama a retracé. ils ont vite fait d dire k c juste au maroc, ou alors c universel. pitoyable
on rejoint alors c k nous disons clairement ds les forums dpuis longtemps. l'africain n'a pas d'ami ds c monde. juste à cause d sa couleur, il aura tjrs des problèmes avec les autres peuples. c 1 fait
c ki est paradoxal dedans: c k c sont les autres peuples ki sont venus en Afrique. mes ancêtres n'ont visiblement jamais été intéressés à vivre ailleurs. peut-être serait-il le temps d ns foutre la paix.
j répète le slut d l'Afrik noire est dans son union. il faut k les africains apprennent à se méfier des autres peuples. çà leur éviterait bien des surprises.
Posté le: Jeu 17 Juin 2004 18:32 Sujet du message:
tedy a écrit:
1e fois d plus, beaucoup font preuve d mauvaise foi sur c site. tt c k manama dit ds son message, n'est k faits. j'en témoigne, j'ai fait 2 ans au maroc. il est beaucoup plus aisé d vivre en France, croyez-mois k ds c pays d sauvages.
à tous les marocains sortis d leur village et d leur sauvagerie: "Bienvenu ds le monde civilisé".
par ailleurs, il y a 1e chose importante ki a été noté ds c message, c intéressant dy prêter attention:
dans la mentalité d tt le monde, noir rime avec obscure, mauvais,... tt c ki est négatif. d'ailleurs ici, c la tenue pr les funérailles. blanc rime avec clair, pur et chaste. çà c'est un fait. pr peu kon soit honnête, on admet k c 1 fait. cette phrase à elle seule justifie pkoi le noir est victime d racisme d la part d tous les autres peuples.
mnt vos tergiversations à savoir k c universel pr excuser les choses inexcusables c trop d mauvaise foi. bcq trop. si vs n'avez pas grand chose à dire, n'essayez pas d prendre le monde pour des abrutis.
visiblement cheka... et reda, n sont pas du tt, mais du tt alors offusqués par c k manama a retracé. ils ont vite fait d dire k c juste au maroc, ou alors c universel. pitoyable
on rejoint alors c k nous disons clairement ds les forums dpuis longtemps. l'africain n'a pas d'ami ds c monde. juste à cause d sa couleur, il aura tjrs des problèmes avec les autres peuples. c 1 fait
c ki est paradoxal dedans: c k c sont les autres peuples ki sont venus en Afrique. mes ancêtres n'ont visiblement jamais été intéressés à vivre ailleurs. peut-être serait-il le temps d ns foutre la paix.
j répète le slut d l'Afrik noire est dans son union. il faut k les africains apprennent à se méfier des autres peuples. çà leur éviterait bien des surprises.
Posté le: Sam 19 Juin 2004 02:31 Sujet du message: Re: Les Marocains sont-ils racistes ?
manama a écrit:
Agressions physiques contre des Noirs, etc.
Article tres interessant. On y apprend qu'il y a des juifs au maroc, une cite universitaire internationale avec moitie d'etudiants sub sahariens, des bourses, des artistes internationaux. Pour un pays plutot pauvre, c'est une jolie ouverture.
Ceux qui connaissent le maroc ne peuvent pas nier sa diversite ethnique et son haut niveau de mixite. Les fassis se marient avec les fassis, certes, mais les fassis sont de toutes les couleurs. Idem pour les berberes qui ne sont pas tous du type kabyle, loin de là. Il n'est pas difficile de faire un article tout aussi partial sur la perfection de la convivialite marocaine avec autant de temoignages sinceres.
Il est quand meme bon d'en parler sur la place publique. C'est comme ca que des problemes particuliers intolerables trouveront leurs solutions. Ce n'est pas un signe de desespoir mais de sante de la vie publique. Un jour une loi specifique punira la xenophobie. Ce n'est pas elle qui a suscite ces bourses et cette cite.
Dans les années 70 et 80, plusieurs etudiants marocains ( et francais ) ont fait leurs 1ers cycles de medecine au gabon. Selon le témoin, c'etait soit extraordinaire soit cauchemardesque
Je prefere relever les accords recents des chambres de commerce senegalaises et marocaines et le developpement de la cooperation avec l'A de l'ouest. Rien de mieux qu'un peu d'open bizness pour apprendre a se respecter dans des normes. Ca ne plait peut etre pas a tout le monde.
Posté le: Lun 21 Juin 2004 09:21 Sujet du message:
Je suis vraiment outrée par cet article qui ne fait que confirmer mes soupcons à savoir que la majeur partie et je dis bien la majeur partie des arabes sont racistes .Et après cela, ils viennet me faire chier pr aller au "talib" sorte de regroupement pr prier ou aller à la mosquée.Etant qq1 de réligion chrétienne et qq1 de très ouvert respectant les autres réligions, je suis déjà aller à leur "talib" et à la mosquée.Demander en revanche un jour à un arabe de venir à l'église vs allez voir l'expression de son visage.Un jour l'1 deux est venu ds ma chambre en cité u il a pris ma bible sur l'étagère,il l'a parcouru et il s'est mis à ricaner alors question notamment au spécialistes "djénia,réda et consors " est ce que l'islam enseigne la tolérance?est ce que l'islam enseigne le rejet de tous ce qui est different? est ce que l'islam cautionne le racisme? à mon avis si la pluspart des arabes sont racistes alors ces questions s'avèrent vraies et c'est vraiment dommage pour cette réligion
Posté le: Lun 21 Juin 2004 09:21 Sujet du message:
Je suis vraiment outré par cet article qui ne fait que confirmer mes soupcons à savoir que la majeur partie et je dis bien la majeur partie des arabes sont racistes .Et après cela, ils viennet me faire chier pr aller au "talib" sorte de regroupement pr prier ou aller à la mosquée.Etant qq1 de réligion chrétienne et qq1 de très ouvert respectant les autres réligions, je suis déjà aller à leur "talib" et à la mosquée.Demander en revanche un jour à un arabe de venir à l'église vs allez voir l'expression de son visage.Un jour l'1 deux est venu ds ma chambre en cité u il a pris ma bible sur l'étagère,il l'a parcouru et il s'est mis à ricaner alors question notamment au spécialistes "djénia,réda et consors " est ce que l'islam enseigne la tolérance?est ce que l'islam enseigne le rejet de tous ce qui est different? est ce que l'islam cautionne le racisme? à mon avis si la pluspart des arabes sont racistes alors ces questions s'avèrent vraies et c'est vraiment dommage pour cette réligion
Posté le: Lun 21 Juin 2004 11:40 Sujet du message:
Bravo maylvin!
Tu es content? Donc cet article te conforte dans ce que tu pensais. Les musulmans que tu as rencontré sont donc selon toi représentatifs de tous les musulmans, c'est ça n'est-ce pas?
"Je suis vraiment outré par cet article qui ne fait que confirmer mes soupcons à savoir que la majeur partie et je dis bien la majeur partie des arabes sont racistes."
Tu généralises à partir de ton expérience personnelle et d'un article rédigé par une personne dont tu ne connais pas les motivations (et à l'argumentaire bancale) et ensuite tu te permets de te présenter comme:
"Etant qq1 de réligion chrétienne et qq1 de très ouvert respectant les autres réligions"
Si tu n'aimes pas les musulmans et/ou leur religion dis le plus franchement mais évite nous des propos intolérant et incohérent.
Il est très facile de faire des raisonnements infantiles :
1/les massacres d'indiens d'amérique (centrale, du sud et du nord) ont été fait par des chrétiens!
2/les plus grands esclavagistes ont été les chrétiens!
3/les plus grands colonisateurs ont été les chrétiens!
4/ les guerres mondiales ont leurs orignies en europe!
5/ce sont les chrétiens qui ont exterminés 6 millions de juifs!
Donc les chrétiens seraient en grande majorité des racistes, des assassins et des monstres... Es-ce que le christianisme cautionne tous ces actes?
C'est un peu réducteur comme raisonnement, tu ne trouves pas? Je me permettrais de te conseiller de réfléchir beaucoup plus et de ne pas sombrer dans l'intolérance et la bêtise.
Posté le: Lun 21 Juin 2004 12:21 Sujet du message:
Je n'ai jamais vanté les mérites du christianisme relis s'il te plait mon post avt de t'acharner sur moi d'une et deux si tu veux vraiment me servir à qqchose répond aux questions que g posé ds mon post mr le sauveur des arabes .tu te permets de critiquer l'article du dessus soit disant que l'argumentation est bancale.Que penses tu du massacre de 200 noirs en lybie. et des lions du camerounais qui ce sont fait jété des pierres sur le stades en lybie ou des noirs massacrés et converti de force à l'islam.IL n'ya pas plus sectaire que les arabes ,ils viennent prôner une réligion qui incitent a la haine du prochain .Je ne sais même pas pr qui tu te prend pr venir m'1mportuner avec tes arguments bidons.Que penses tu de l'arabe qui a traité mon père de "cannibal" parce que mon père lui a demandé prquoi il voulait forcer le passage.Tiens toi trankil pdt que mon père était embarqué au commissariat l'arabe allait a l'hosto si j'aurais été là je l'aurais envoyé directement au cimétière;Tu sais quoi la meilleur c'est que la bagarre il a mordu mon père a 2 reprises, c'est le cannibal maintenant? .Ces gens n'ont aucun respect pr les autres ils se plaignent du racisme en france t'a bien vu comment ils traitent les autres chez eux .Tu dois sûrement etre un converti qui veut défendre ses frères de foi.Je ne t'en tiens pas rigueur mais attention à tes fréquentations et si tu veux l'ouvrir encore commence par répondre aux questions mentionnées sur mon 1er post.
Posté le: Mar 22 Juin 2004 16:10 Sujet du message: à propos du racisme
Comme je l'avais prédit t'a rien à dire.Tu interviens juste pour intervenir je vois pas pr quoi je serais tolérant envers des gens qui n'ont éprouvé que du mépris envers mon peuple et qui continue en éprouver.Tolérance zéro mec car ce sont tjrs les mêmes depuis des siècles qui ce font marcher dessus.TU dis que j'ai de la haine mais tu te demandes pas pr quoi. ce n'est plus l'heure de jouer les pacifistes mec ou les conciliants.Grioo et les grionnautes m'ont ouvert les yeux.Donne moi une seule raison d'être tolérant envers les détracteurs de mon peuple?donne moi une seule raison de ne pas avoir la haine envers les détracteurs de mon peuple.T'a bien vu que ceux a qui j'ai posé les questions n'ont toujours pas donner de réponses, ils font peut être mine de pas avoir vu les questions sur leur réligion ou bien depuis hier ils sont à la recherche de bouquin pouvant contredire mes hypothèses qui deviennent au fil des ans des certitudes.quant à toi si t'est tolérant tant mieux pour toi !!!
Posté le: Jeu 08 Juil 2004 17:31 Sujet du message:
Racisme au Maroc: « Singes, olives et chocolats »
Qird (singe), khanzir (cochon), zeïtoun (olive), choqlata (chocolat), sale nègre... Au Maroc, les termes insultants pour désigner les Subsahariens sont légion (voir encadré). Passe encore qu'un adulte vous gratifie de tels propos, mais lorsque, dans les bras de son père, un bambin vous traite effrontément de k'hal (« Noir »), c'est que, sans doute, il y a un problème. Bien sûr, l'enfant ne comprend pas ce qu'il dit et l'on n'y prêterait guère attention si les manifestations de ce racisme « innocent » étaient moins fréquentes dans le royaume. Que les Marocains soient très nationalistes n'a en soi rien d'anormal ou de choquant, mais quand ce nationalisme frôle le chauvinisme ou la xénophobie, il est temps de tirer la sonnette d'alarme.
Je suis arrivé à Casablanca à la fin des années 1980. La première fois que j'ai pris conscience du racisme, c'était à l'université, quand mon professeur de relations internationales, dans le dessein manifeste de me ridiculiser, prétendit que le voisin méridional du Burundi n'était pas, comme je le prétendais, le Zaïre (aujourd'hui, la RD Congo), mais... le lac Tanganyika ! Prenant à témoin les cinq cents étudiants présents, l'éminent professeur déplora que « même les Africains ne connaissent pas l'Afrique ». Je me posais, moi, une autre question : sur quel continent se trouve donc le Maroc ?
Cette anecdote me fit me souvenir d'une autre. Quelques semaines auparavant, je me trouvais à Rabat avec un groupe d'étudiants noirs africains. Nous étions chaque jour pris à partie par une nuée d'enfants nous demandant : ch'hal fi'ssaa - « quelle heure est-il ? ». Ils riaient à gorge déployée quand nous leur répondions. Parce qu'en regardant notre montre, nous regardions du même coup notre poignet couleur d'ébène... Ces mêmes garnements nous bombardaient de pierres sous le regard amusé des passants. Parfois, des adultes intervenaient pour les réprimander : « h'chouma » - « c'est honteux » [ce que vous faites]. Mais ils n'étaient pas nombreux.
De même, quand, dans un bus, il nous arrivait de céder notre place à une personne âgée, nous nous étions peu à peu rendu compte que notre geste n'était pas interprété comme une marque de respect, mais comme la manifestation d'un complexe d'infériorité ! Pour eux, c'était normal : « C'est ce qui se fait entre un maître et ses esclaves. » D'ailleurs, en descendant du bus, ceux à qui nous venions de rendre service s'empressaient de céder leur siège à d'autres Marocains.
À Rabat, Casa, Fès, Marrakech ou Tanger, les attitudes racistes sont aujourd'hui moins fréquentes, mais elles sont loin d'avoir disparu. Cela va du crachat au coup de bâton lancé à partir d'une voiture en marche, en passant par les onomatopées censées imiter le parler « africain ». Il arrive que des automobilistes fassent mine de foncer sur un malheureux passant à la peau noire en vociférant quelque insulte bien sentie. La nuit, la victime est parfois poursuivie jusque sur le trottoir... Certains Marocains refusent catégoriquement de répondre au salut d'un Noir, de le servir en premier ou de le charger dans leur taxi. C'est bien connu, n'est-ce pas, ils ont tous des maladies ! Un mendiant peut fort bien se croire autorisé à invectiver un Noir qui lui refuse une pièce de monnaie ou ne se montre pas assez généreux : Allah ya'tîk...
Comment expliquer la persistance de ce phénomène ? D'abord, sans doute, par le souvenir d'un passé lointain mais toujours présent dans les esprits : il y a les maîtres et il y a les esclaves. Mais force est de reconnaître que les médias n'ont pas toujours joué un rôle très positif. TVM et 2M International, les deux chaînes de télévision marocaines, ont largement contribué à donner de l'Afrique subsaharienne une image catastrophiste. Il n'y est jamais question que de conflits armés (Éthiopie, Somalie, Liberia...), de famines, d'épidémies et d'endettement « chronique ». Et la presse écrite, notamment le très progouvernemental Matin du Sahara, n'ont jamais été en reste. Il n'est pas interdit d'y voir une sorte de vengeance politique : affaire du Sahara, retrait du Maroc de l'Organisation de l'unité africaine, en 1984... Mais il s'agit d'une vengeance aveugle, dont les peuples sont les uniques victimes. Le Sénégal est le seul pays à bénéficier d'une image plutôt positive : il passe pour « le plus riche » et « le plus civilisé d'Afrique », noire bien sûr. La Guinée, le Gabon, le Cameroun (à cause du football), le Kenya (à cause de l'athlétisme), le Congo-Brazza, la RDC, la Guinée équatoriale et Madagascar (où Mohammed V fut bien accueilli lors de son exil) s'en tirent sans trop de dommages, mais le reste... Le reste, c'est la jungle, ou peut s'en faut.
Lors de notre arrivée au Maroc, nous nous sommes retrouvés totalement livrés à nous-mêmes. Comme dans la jungle, justement. Certains d'entre nous n'avaient même pas accès à la cité universitaire. L'interdiction des antennes paraboliques, auxquelles seule une poignée de privilégiés avait droit, s'ajoutant aux difficultés rencontrées par les Marocains pour se rendre à l'étranger, n'était pas de nature à contribuer à l'ouverture du pays sur le monde. Au début des années 1990, l'interdiction a été levée, mais une taxe d'un montant élevé (5 000 DH, 455 euros) sur l'achat des paraboles a été instaurée. Ce n'est qu'en 1993 que cette taxe a été supprimée. Et que les choses ont commencé à s'améliorer.
Le changement s'est accentué après l'accession au trône de Mohammed VI. Le nouveau roi s'est rendu à plusieurs reprises au sud du Sahara, ainsi que ses Premiers ministres (Abderrahmane Youssoufi et Driss Jettou) et plusieurs membres de son gouvernement. Peu à peu, une certaine prise de conscience des réalités négro-africaines est apparue. Réalités que le « petit peuple » a du mal à accepter, après des décennies de désinformation sur le Bilad Essoud, le pays des Noirs. Les seuls Marocains avec lesquels il est possible de discuter de ces questions sont les techniciens et les ingénieurs qui ont été amenés à travailler au Sud du Sahara ou les commerçants fassis qui ont ouvert des boutiques ou des restaurants à Dakar, Abidjan, Bamako, Conakry ou Libreville. En revanche, la majorité des intellectuels, dont les regards sont obstinément tournés vers le Nord, manifeste une méconnaissance du reste de l'Afrique assez stupéfiante. L'un de mes amis marocains, pourtant d'un très bon niveau intellectuel, m'a un jour demandé si mon pays (le Mali) possède une frontière commune avec le sien !
Les médias atteignent parfois des sommets dans la désinformation. Il y a quelques années, par exemple, Rissâlat al-Oumma, le journal de l'Union constitutionnelle, avait accusé, sans aucune vérification, « des Africains » d'avoir mangé un bébé à Takaddoum, un quartier populaire de la capitale. Très vite, une partie de la presse avait démenti l'information, mais le mal était fait. D'autant que des accusations de cannibalisme, totalement infondées, bien sûr, étaient périodiquement colportées par la rumeur publique. Même Le Journal, qui n'est pas le moins objectif des organes de presse marocains, se laisse parfois aller à véhiculer, peut-être sans mauvaise intention, certains stéréotypes. Un exemple ? Dans un reportage - très incomplet - qu'ils ont récemment consacré aux immigrés clandestins réfugiés dans la forêt de Ben Younech, deux journalistes s'effaraient : « Trois cents mètres plus loin, c'est le choc. Nous sommes en Afrique, dans un vrai village africain. » Comme si le Maroc n'était pas lui-même en Afrique ! Dans le même numéro, l'un des signataires de l'article utilisait, dans une chronique, le terme de jou' à propos de ces mêmes clandestins. De son propre aveu, le mot « signifie, au sens propre, faim », mais aussi, parfois, « avidité, rapacité ou bassesse ». « Mais pas ici, bien sûr », précisait-il. Comment s'étonner d'entendre si fréquemment dans la bouche du Marocain moyen, et même de certains intellectuels, l'expression inda houm ajjou' - « il y a la famine chez eux » ?
Le 15 juin 2003, Aujourd'hui le Maroc donnait la parole a un chercheur estimant que « le Maroc a parfois une approche raciste du problème de l'immigration clandestine ». Ce qui n'empêchait pas le journal de titrer à la une : « Le Maroc débordé par les Subsahariens », et de dénoncer ces clandestins « prêts à tout, y compris à mourir, pour améliorer leurs conditions de vie ».
Côté pouvoirs publics, rien n'a apparemment été fait pour ouvrir le pays aux cultures des peuples d'Afrique noire. Ni en matière d'éducation ni en matière d'intégration. En revanche, sur le plan culturel, des efforts considérables ont été entrepris pour accueillir des étudiants subsahariens. Le problème est que ceux-ci se sentent souvent mal à l'aise dans un système éducatif marqué par un nationalisme frôlant le chauvinisme. Le Maroc est systématiquement présenté, sans preuve, comme le premier en Afrique pour toutes les choses positives. Et le dernier pour toutes les choses négatives. Ce qui contribue à alimenter les préjugés. Je connais des jeunes nés de père « africain » et de mère marocaine, qui, la trentaine venue, se refusent obstinément à se rendre en « Afrique ». Possédant la nationalité de leur père, ils bénéficient pourtant de bourses d'études et de titres de voyage gratuits.
On n'en finirait plus d'illustrer l'ampleur du malentendu. Très mal informé des réalités béninoises, un célèbre intellectuel marocain me confiait récemment, croyant stigmatiser la dictature : « Nous ne sommes pas au Bénin de Mathieu Kérékou ! » Comme si ce pays n'était pas, depuis plus d'une décennie, l'un des plus démocratiques du continent ! Autre exemple, il y a quelques années, à Rabat, devant la cité Souissi I où sont hébergés des étudiants étrangers pendant les vacances d'été. Un motocycliste arrête son véhicule et apostrophe, en arabe, une Cap-Verdienne accompagnée de son ami nigérian : pourquoi fait-elle la qahba (« p...te ») avec les Noirs ? Son insistance devenant pénible, plusieurs étudiants ont dû lui faire comprendre que la jeune femme était blanche, sans doute, mais nullement marocaine. Et qu'elle ne parlait pas un mot d'arabe.
La vérité est que de nombreux Marocains nourrissent un complexe de supériorité par rapport aux Noirs « d'Afrique » - et d'Amérique. Et un complexe d'infériorité par rapport aux Occidentaux blancs. La tentative, aujourd'hui abandonnée, du royaume d'adhérer à l'Union européenne s'inscrivait sans doute dans cette logique. Dans ces conditions, on comprend que le récent échec de sa candidature à l'organisation de la Coupe du monde de football 2010 - et la victoire de l'Afrique du Sud - aient été douloureusement ressentis ici. Depuis, comme par manière de vengeance, on voit refleurir certaines expressions très désobligeantes à l'endroit des Noirs africains : moûl'essîda (« sidéen »), par exemple. Beaucoup semblent oublier que les membres africains du comité exécutif de la Fifa ont tous, ou presque, voté pour le Maroc !
À la veille du voyage que Mohammed VI doit faire au sud du Sahara, sans doute est-il temps de rappeler aux autorités, à la société civile et aux médias que le développement du royaume passe par le resserrement de ses liens millénaires avec les peuples d'Afrique noire.
Posté le: Jeu 08 Juil 2004 18:20 Sujet du message:
L'écrasante majorité des étudiants africains du Maghreb continuent à subir les préjugés racistes de la société maghrébine.
C'est maintenant seulement que Jeune Afrique l'Hypocrite en fait le compte rendu. Il faut dire que cette réaction tardive ne s'explique que par la propension de ce journal à vouloir nous mêler du Moyen Orient alors que le titre du journal par d'Afrique. Mais il ne faut pas oublier que c'était le nom de la Tunisie durant le califat de arabe.
Mais comme on dit mieux vaut tard que jamais. Maintenant, au lieu de nous ennuyer avec l'Irak ou Bush, l'Intelligent à supposer qu'il le sera devra nous parler d'El Béchir et de sa haine tenace du Darfour.
Posté le: Jeu 08 Juil 2004 20:13 Sujet du message:
moi la question que je me pose, c'est pourquoi les étudiants africains ne vont pas étudier ailleurs. il y a de très bonnes universités à travers le continent. les universités marocaines ne concurrencent pas bon nombre d'universités en Afrique subsaharienne. contrairement aux pays occidentaux ou les étudiants peuvent étudier, travailler et s'établir s'ils le souhaitent, le Maroc n'apporte rien aux étudiants. même la formation, il faut passer par toutes ces manifestations de sauvagerie pour l'avoir. en plus, c'est un grand investissement que nos États font en envoyant les étudiants là-bas. conclusion, il faut revoir.
au maroc, le véritable racisme est culturel et non racial : la preuve en est le sort cruel qui est réservé aux Imazighen depuis que les colonisateurs français sont venus prêter main forte aux arabes qui, décidément, avaient bien du mal à maîtriser ces fiers combattants de la liberté que furent de tous temps les Imazighen (communément qualifiés par le terme insultant de "berbère") au point de faire venir les colonisateurs.
seuls les Imazighen se sont opposés aux colonisateurs français, espagnols, partout dans ses terres : Souss, Rif, etc.
les Imazighen sont l'âme véritable du maroc et de l'Afrique du nord, et pourtant, ils sont considérés comme des étrangers dans leur propre demeure.
les revendications des Imazighen ne sont pas raciales, contrairement à ce que veulent nous faire croire les arabophones : je dis bien "arabophones" et non arabes, parce qu'il n'y a pas vraiment d'arabes au Maroc ; le terme arabophone est même en dessous de la vérité puisque, loin des milieux intellectuels et cultivés des grandes villes influencées par l'europe et le moyen-orient, les gens qui ne parlent pas "berbère" (le Tamazight) s'expriment dans un baragouin, un langage appelé "darija" qui est en fait du berbère arabisé... franchement, mieux vaut s'exprimer dans la vraie langue du pays : le Tamazight, appelé différemment selon les régions du maroc ; tachelhiyt, tarifiyt, etc. !
mais ceux parmi les marocains qui se considèrent comme arabe ne se l'avouent même pas dans leur pensées les plus secrètes.
mes amis, le racime au maroc est culturel et linguistique (le Tamazight, langue millénaire en afrique du Nord, n'est toujours pas reconnu comme langue officiel dans son propre pays !)
le mot d'ordre des Imazighen qui connaissent un regain d'énergie dans leur revendication est : AKAL (terre), AWAL (langue), AFGAN (homme) !
moi la question que je me pose, c'est pourquoi les étudiants africains ne vont pas étudier ailleurs. il y a de très bonnes universités à travers le continent. les universités marocaines ne concurrencent pas bon nombre d'universités en Afrique subsaharienne. contrairement aux pays occidentaux ou les étudiants peuvent étudier, travailler et s'établir s'ils le souhaitent, le Maroc n'apporte rien aux étudiants.
Euh, le fait est que le Maroc est l'un des pays africains disposant d'une solide assise pédagogique (avant la fin de l'Apartheid), il y'a beaucoup d'écoles et de bonnes écoles (je ne peux pas le nier).
Alors, l'UNESCO a donc passé un accord avec le Maroc qui consiste à donner aux étudiants de certains pays d'Afrique Noire des bourses ( à travers le Maroc) d'études. Ainsi, l'UNESCO paie, le Maroc dit que c'est lui qui donne les bourses (c'est bon pour l'aura) et les étudiants vont étudier gratuitement ==> tout le monde est content.
Les pays respectifs d'origine de ces étudiants ne leur versent que ce qu'on appelle communément le "complément de bourse" pour montrer leur participation à l'effort d'éducation.
Pour avoir fait 3 ans de prépas au Maroc, je sais que la vie n'y est pas toujours facile quand on est noir...
Les jets de pierre ou les insultes dans les lieux publics, c'est monnaie courante, mais ce n'est pas pire qu'ailleurs. _________________ Mon blog: http://nino.akopo.com
Pour avoir fait 3 ans de prépas au Maroc, je sais que la vie n'y est pas toujours facile quand on est noir...
Les jets de pierre ou les insultes dans les lieux publics, c'est monnaie courante, mais ce n'est pas pire qu'ailleurs.
Bro Nino,
ce que je trouve affligeant dans ces histoires, c'est que les noirs semblent considerer ce type de comportement a leur egard, comme etant pratiquement "normal ".
Mais c'est terrible !
Alors moi je serai pour qu'on institue ce type de comportement egalement dans notre afrique:
Des jets de pierre et insultes pour ces toubabs et autres zarabes, afin de faciliter leur acclimatation dans nos contrees.
Pour avoir fait 3 ans de prépas au Maroc, je sais que la vie n'y est pas toujours facile quand on est noir...
Les jets de pierre ou les insultes dans les lieux publics, c'est monnaie courante, mais ce n'est pas pire qu'ailleurs.
Bro Nino,
ce que je trouve affligeant dans ces histoires, c'est que les noirs semblent considerer ce type de comportement a leur egard, comme etant pratiquement "normal ".
Mais c'est terrible !
Non non, ce n'est pas "normal" M.O.P.
J'ai eu de bons amis marocains, j'ai eu des ennemis.
Dis moi, tu es allé récemment au Rwanda voir comment les tribus se traitent l'une l'autre ? Et au Nigéria où il y'a des tensions ethno-religieuses ? Et au Darfour ? Et au Cameroun, tu as vu comment on traite les tchadiens ou les centrafricains ?Tu es vu comment on a traité les camerounais en Guinée-équatoriale dernièrement ?Ou en Mauritanie ?
Ici on ne t'aime pas pour la couleur de ta peau
Là, c'est pour ton penchant religieux
Ailleurs pour ton appartenance ethnique ou tes pratiques sexuelles...
Voilà pourquoi je dis "ce n'est pas pire qu'ailleurs" car disons qu'après avoir vécu ça au Maroc, ce que je vis en France ne me touche plus.
Ce n'est pas la même chose tu vas me dire , mais celui qui la vit ressent la même chose. _________________ Mon blog: http://nino.akopo.com
Posté le: Lun 23 Juil 2007 17:37 Sujet du message: la presse algerienne en parle....
j'ai remarqué un dossier traitant ce "sujet" dans la presse algerienne, de toute façon, c'est kif kif avec le Maroc je pense, voici donc comment une journaliste algerienne traite le sujet, c'est trés instructif ! j'ai mis un lien pour la suite...
tout ce que je souhaite pour mon pays, c'est d'eviter un autre Darfour, parceque à mon sens, c'est exactement le meme phenemone qui peut se reproduire à l'avenir, si les recommandations de la journaliste ne sont pas pris en compte
Le dossier du jour
Infosoir,Alger
Edition du 22/7/2007
Etre Noir, être du sud
Une discrimination si pernicieuse…
Par Assia Boucetta
Dénoncés par les uns, mais largement acceptés et même légitimés par d’autres, les préjugés discriminatoires ayant pour toile de fond la supériorité d’un groupe sur un autre sont multiples. En Algérie, ce phénomène est de plus en plus visible au regard du déséquilibre de taille qui existe en termes de développement et d’accès aux postes de responsabilités entre la population du nord et celle du sud. Cette dernière estime qu’elle est victime d’une grande injustice et que sa part dans le partage des richesses est trop maigre, voire insignifiante comparativement à celle des autres régions du pays, d’autant que toute cette richesse provient de son sol, générant plus de 20 milliards de dollars chaque année.
Cette sensibilité est partagée par de nombreux Algériens issus aussi bien du sud que du nord, c’est pourquoi certains experts n’ont pas hésité à tirer la sonnette d’alarme et à interpeller les pouvoirs publics sur la nécessaire vigilance face à cette discrimination qui sévit toujours.
Malgré de nombreux textes de loi, une Constitution assurant une égalité entre les Algériens, ce mal continue de faire régner l’incompréhension, la méfiance et le mépris entre les citoyens des deux régions du pays et plus particulièrement ceux qui ont la peau noire.
Inscrit le: 14 Jan 2006 Messages: 69 Localisation: belgique
Posté le: Lun 23 Juil 2007 23:09 Sujet du message: petite contribution au débat.
Bonjour,
je vis à Bruxelles, dans un quartier musulman: 75% Arabe, 15% Turc, 10% Belge de classe pauvre et est-européens primo arrivants...
Le quartier est dans sa quasi totalité musulman.
Je dis quasi, car a part ma famille et un reparateur de voiture belge, j'pense que tout le monde est , ne fut-ce que de facade, musulman.
Quelque chose me dit qu'en voyant les reactions des posts, les avis divergent entre d'une part:
les universalistes relativistes
et d'autre part:
ceux qui ont réellement vécu pendant une période plus ou moins longue entourés d'une majorité d'arabes musulmans.
La réponse à la question "les marocains sont-ils racistes?" est pour moi tout simplement NON, puisqu'on ne connait pas tous les marocains de la planete et j'en connais plein personnellement qui ne sont pas du tout racistes.
Par contre, la question "les paradigmes de la culture arabo musulmane poussent-il à la différenciation raciale?", sans équivoque : OUI!
Je vis depuis dix ans dans ce quartier et je peux vous assurer que ca fait dix ans qu'on m'apelle "aazzi", c'est le seul endroit où j'ai déjà été où
on a pas encore daigné m'appeler d'une autre manière.
J'ai un frère muslim et c'est le seul qui a des contacts avec la population avoisinante. C'est le seul pour qui certains ont du respect, uniquement parce qu'il est musulman, pour les autres, ce sont des "aazzi" et rien d'autre.
Il y a un réel mépris du noir parmi ces personnes de culture musulmane, n'en déplaisent aux muslims noirs qui discutent sur grioo.com, j'peux vous assurer que si on ne vous voit pas à la mosquée, vous serez logé à la même enseigne.
Mais pourquoi j'parle de paradigme culturels?
J'n'ai pas une connaissance suffisante pour en donner une explication exhaustive, mais le vécu, des témoignages d'amis et certaines lectures sont je pense suffisants pour se faire une opinion.
Par paradigme, je sous-entend quels sont les éléments de base sur lesquels les Arabes, ou plutot Maghrebins et meme Marocains, se basent pour se situer dans leur environnement et développer leurs propres opinions.
Dans les pays du Maghreb, la religion dominante est l'Islam, et , meme si il peut y avoir des particularites locales, le message du Coran seront suivis, ou en tout cas publiquement ils diront le suivre.
Maintenant, le Coran, livre saint à vocation universelle, a malgre tout une place de choix reservée aux Noirs:
Il y a (à ce que je sache) l'esclave abyssin (éthiopien) Bilal et l'esclave du prophète Zayd, qu'il a fait marier a une de ses cousines et l'a fait passer au rang de responsable d'une arméé:
Ci-dessous est un passage d'une explication qu'un site (www.islamophile.org) musulman s'efforce de donner pour convaincre que l'esclavage et le racisme ont toujours ete combattu dans ces contrées:
Le Prophète maria également sa cousine Zaynab Bint Jahsh à son esclave Zayd. Le mariage est en réalité une question délicate, notamment pour la femme. Une femme acceptera d’épouser un homme d’un plus haut niveau social, mais elle refusera que son mari soit issu d’une catégorie sociale inférieure. Elle ressentirait cela comme une atteinte à sa dignité et à son orgueil. Mais le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — voulait établir une signification bien plus profonde : il voulait extirper les esclaves des tréfonds vers lesquels ils ont été précipités par une humanité injuste et les élever au rang des plus illustres notables arabes qurayshites.
Ce n’était pas tout non plus…
Le Messager envoya Zayd à la tête d’une armée dont les soldats n’étaient autres que des notables arabes parmi les Muhâjirûn et les Ansâr. Lorsqu’il fut tué, il désigna son fils, Usâmah Ibn Zayd, à la tête de l’armée, une armée qui comptait dans ses rangs Abû Bakr et `Umar, les deux ministres et successeurs du Prophète, futurs Califes de la Communauté musulmane. Ainsi, le Prophète n’octroyait pas seulement aux esclaves un statut d’égalité humaine ; il leur donnait également le droit de diriger et de gouverner des hommes libres.
Il en vint ainsi à déclarer : « Obéissez aux ordres même si vous êtes gouvernés par un esclave noir abyssin, dont la tête ressemble à un raisin sec, du moment qu’il vous dirige selon le Livre de Dieu — Exalté soit-Il — » [11]. Il accorda ainsi aux esclaves et aux affranchis le droit d’accéder à la plus haute fonctions de l’État, celle du dirigeant de la Communauté musulmane. `Umar dit au moment où il devait préparer sa succession : « Si Sâlim, l’affranchi de Abû Hudhayfah, était encore parmi nous, je l’aurais nommé à ma succession ».
La phrase-choc envoyée par le Messager anti raciste comparant une tete de noir a un raisin sec est vraiment bien trouvée.
J'pense franchement que le Noir est très méprisé et le sera encore très longtemps du fait de son statut peu glorieux que lui reserve le Message Divin.
Le Message de l'Islam constitue la principale base culturelle et est la source d'unité des peuples qui vivent dans les pays musulmans, etant donne qu'ils parlent tous dans la meme langue.
Je ne dis pas que le Message du Coran est raciste en tant que tel, mais le cadre dans lequel le Message est vecu, est un cadre de rejet de l'autre, de racisme anti-noir.
De meme, un Noir Musulman c'est bien vu, mais ca reste un Noir Musulman, n'en déplaise les commentaires universalistes.
Ce que je veux dire par là, c'est que c'est toujours un "étranger" qui s'est converti ou qui a suivi la bonne voie,etc...alors ils admirent et félicitent.
Il y a aussi le fait que les Marocains ne se considèrent pas comme Africains, malgré cet "universalisme" prôné par l'Islam, j'pense aussi que cette religion est étrangère à l'Afrique.
Une pensée qui est aussi fort partagée chez les Musulmans est que les Noirs sont des grands polythéistes et n'ont jamais eu de rapport à un Dieu Unique.
Ce qui est complètement faux, quand on a la franchise intellectuelle de localiser l'Egypte et Afrique et sa civilisation ancienne comme négro-africaine.
J'peux vous dire qu'à chaque fois que je veux parler de l'Islam et son rapport à l'esclavage et la traite des Noirs on me rétorque que "je regarde trop la race", "l'Islam n'a pas de couleur (admettons que le raisin sec soit incolore)", "tu devrais lire", "le racisme c'est du passé", "Vous les Noirs vous essayez d'avoir vos Dieux alors qu'il est universel",ou alors qd ca les arrange "l'Islam et l'Afrique sont liés",etc...et ca meme les Musulmans Noirs me le disent.
Je pense que ce sujet est central, pcq on est là réellement dans le processus de déracinement et surtout de non-respect des notres.
Les freres noirs au Maroc sont peu nombreux pour se défendre et je leur souhaite d'obtenir leurs diplomes et de ressortir plus fort de leurs souffrances.
Alors voilà, je sais que le sujet porte sur les conditions de vie des Noirs au Maroc et j'passe mon explication par la religion, j'pense que c'est par là que ça s'explique, dans le cas du Maroc.
Moi je suis pas dupe, culturellement, c'est raciste, mais l'homme naît bon, donc les gens ne peuvent etre genetiquement racistes.
Voilà c'est juste mon opinion, en espérant qu'elle soit assez claire _________________ "Dingue de zic, zincou d'Afrique, affronte la vie en adoptant les us de la clique" (Feniksi)
Maroc: Violences raciales anti noir, deux étudiantes congolaises tuées par racisme à Marrakech
Le racisme contre les Noirs dans les pays du Maghreb a encore fait des victimes. Il s'agit de deux étudiantes du Congo-Brazzaville: Marie-Pauline Olandzobo et Diane Mbama, tuées par accident de la circulation, lundi 3 mars 2008, à Marrakech, par un jeune marocain qui voulait faire la peau à des Noirs. Une troisième victime, Princia Okoueké Elenga, était dans le coma et au moment où nous mettons sous presse, nous ne connaissons pas l'évolution de sa situation.
L'A.e.s.c.om (Association des étudiants et stagiaires congolais au Maroc), qui nous a donné cette information malheureuse, mais dont on ne parle pas, est dans le désarroi devant le silence des autorités congolaises.
Les étudiants congolais au Maroc vivent la peur au ventre, depuis que les actes de racisme dont ils sont victimes de la part des Marocains se sont accrus. Et cette peur est alourdie par le silence des autorités congolaises qui ne semblent pas prendre la mesure du danger qui pèse sur la vie des citoyens congolais dans les pays du Maghreb. Président de l'A.e.s.c.om (Association des étudiants et stagiaires congolais au Maroc), Rollin Gaël Ondong Ebata a écrit une lettre au président de la République, Denis Sassou Nguesso, en en faisant une copie à La Semaine Africaine. Dans cette lettre, il explique l'accident qui a provoqué la mort, par racisme, de deux étudiantes congolaises, tandis qu'une troisième est dans le coma. «L'acte a eu lieu le lundi 3 mars 2008, précisément à 22h15, à la sortie de la fac des sciences de Marrakech où se passaient les répétitions de la journée culturelle. Pendant qu'ils attendaient le taxi, pour se rendre à leurs domiciles, un jeune marocain, bien dans ses états, quitte son aile du goudron, pour venir effrayer, comme d'habitude, des Noirs que nous sommes, qui étaient à un mètre du trottoir. Il les ramasse: deux morts sur place et trois autres emmenés à l'hôpital», explique-t-il.
En somme, le président de l'A.s.c.o.m explique que les étudiants congolais préparaient la journée culturelle congolaise, pour présenter notre culture aux Marocains et aux étrangers qui vivent au Maroc. Après les répétitions, qui se terminent tard, la nuit, chacun rentre chez soi. C'est le cas du groupe des victimes. Ils attendaient un taxi au bord de la voie goudronnée. Voilà qu'un jeune Marocain, dans un véhicule, circulant dans l'autre sens, serre de leur côté et franchit même le trottoir, pour les heurter. Sur place, il tue deux étudiantes, tandis que trois autres sont admis à l'hôpital et parmi eux, une étudiante dans le coma.
L'acte délibéré est la traduction du racisme arabe contre les Négro-africains. L'A.s.c.o.m s'en inquiète vivement. «Nous, les étudiants de l'Afrique subsaharienne, nous subissons les actes de racisme, tous les jours qui passent, par les originaires (Marocains). Mais, cette fois-ci, ils sont allés plus loin, en donnant la mort à deux de nos sœurs, Mesdemoiselles Olandzobo Marie-Pauline et Mbama Diane, une encore, dans le coma, Okoueke Elenga Princia, une qui a eu une fracture au niveau de la jambe, Bissiki Cyrielle et le dernier a des plaies et une fracture au niveau de la main droite, Malonga Bernyvon», écrit l'association des étudiants.
L'on sait que les établissements d'enseignement supérieur, dans les pays du Maghreb, font des publicités pour encourager les étudiants africains à poursuivre leurs études supérieures dans ces pays. Mais, avec la multiplication des actes de racisme dans ces pays, la vie des étudiants négro-africains risque d'y être difficile. C'est pourquoi l'A.s.c.o.m interpelle les autorités nationales. «C'est ainsi qu'au regard de ce qui précède, nous soumettons à votre approbation, d'apporter de l'aide aux familles des victimes et nous envoyer, dans les plus brefs délais, les ministres de l'enseignement techniques et professionnel et le ministre de la coopération, ici au Maroc, afin de venir régler notre situation. A partir du lundi 10 mars 2008, aucun Congolais n'ira à l'école. Trop c'est trop, nous ne sommes pas des animaux», implore l'étudiant Rollin Gaël Ondong Ebata, au président de la République. Quant aux autorités marocaines, elles feraient sans doute bien de rassurer les Etats africains au Sud du Sahara, quant à leurs efforts de combattre le racisme. C'est un grand défi dans le développement harmonieux des relations de coopération.
Il appartient à nos gouvernants de mettre en place les structures pour que les étudiants n'aient pas à aller étudier dans ces pays ou encore en Europe de l'est!!
L' Angleterre et la France n'échappe pas à ce phénomène , mais ces pays ont une longue tradition de contacts avec l'Afrique noir et on y trouve beaucoup d'associations active contre le racisme et une législation un peu mieux respectée qu'ailleurs!!!
Tant que nos bourreaux de gouvernant sont là, on vivra toujours de tels situations!!
Posté le: Dim 16 Mar 2008 16:36 Sujet du message: Re: petite contribution au débat.
dio a écrit:
La réponse à la question "les marocains sont-ils racistes?" est pour moi tout simplement NON, puisqu'on ne connait pas tous les marocains de la planete et j'en connais plein personnellement qui ne sont pas du tout racistes.
Par contre, la question "les paradigmes de la culture arabo musulmane poussent-il à la différenciation raciale?", sans équivoque : OUI!
Si la question était "Tous les marocains étaient racistes?" La réponse serait non si on peut trouver ne serait-ce qu'un seul marocain qui ne l'est pas. Mais quand on pose la question "les marocains sont-ils racistes?", on parle de la majorité des marocains et la réponse est OUI.
Pour avoir vécu au Maroc pendant 2 ans, je peux témoigner que la racisme marocain est primaire, fréquent et direct par rapport à la France. Je peux affirmer que plus de 95% des marocains sont racistes. Les premiers mots arabes que j'ai appris au Maroc sont les injures...racistes.
Pire encore c'est un racisme intellectuellement élaboré mais non assumé car comme ailleurs ça se voit à la télé, auprès des professeurs d'université etc.
Seulement si on en parle pas beaucoup c'est que pour nous les noirs africains, ce racisme n'a pas plus de portée que le territoire marocain, une fois qu'on quitte le Maroc c'est fini et on s'en fou plus ou moins. En revanche pour le racisme occidental c'est présent partout, et dans le temps et dans l'espace jusqu'à m^me chez nous. Ca a un effet sur notre destin collectif.
Pour finir, accepter un défaut nous permet de mieux le combattre et dans ce sens les marocains feraient mieux de l'accepter et d'essayer par l'éducation et la télé de le combattre. Mais le dénier c'est le faire perpétuer et dans ce cas le Maroc ne tirera aucun profit des étudiants noirs africains qui se forment là bas car ils repartent tous avec la haine ou le mépris pour ce pays.
Tout à fait, ces pays ont une histoire beaucoup plus longue avec L'Afrique noir, bien sure il y a des racistes, mais ce sont les pays qui appliquent des lois anti-discriminations, pas toujours comme on le souhaiterait, mais ils le font!!!
je rejoins un peu tout le monde pour dire qu'effectivement il existe bel et bien un racisme anti noir au maghreb, moi je suis d'algerie, et je connais un peu moins le maroc, mais de toute maniere c'est la meme culture,
je rejoins notament noogo qui a dit une chose tres juste, à savoir que les autorites de ces pays ont interet à eduquer leur enfants à l'ecole pour commencer, j'ai apprecie le ton juste et moderé, dans le sens qu'il ne faut pas non plus croire que c'est un racisme "instituationalisé" ou profondement generalisé, il touche surtout les imbeciles, comme partout ailleurs; d'ailleurs ce racisme touche aussi les chinois, c'est presque le meme effet repoussoir coté physique, c'est dire la betise humaine! la seule difference, c'est que le chinois compense par sa legendaire par des "qualites" reelles ou supposées ( travail, discretion, discipline ) sur ce plan l'arabe le berbere et le noir sont issus du meme moule lol
quand on aborde ce sujet entre maghrebins, il se degage deux tendances
la premiere nie en bloc et dit qu'il ne s'agit que des fait benins et que c'est pas trop mechant par rapport à l'europe, ( ce sont en fait des racistes qui n'assument pas ) l'autre tendance, et j'en fait partie, c'est notre grand desespoir de voir cette question encore 'mise sous le tapis" dans nos pays, alors qu'il s'agit d'un grave probleme d'education
et en toute franchise, ce n'est pas tant les noirs etrangers que je plains le plus, comme l'a dit noogo, nous ne reussions qu'a faire fuir les etudiants qui nous feront de la "pub" une fois ailleurs, non, ce qui m'interesse avant tout, ce sont les noirs autochtones, et croyez moi, pour l'instant, on n'entendra pas parler, mais dans un futur proche, c'est un autre soudan qui se prepare, et ce n'est pas forcement voulu ni conscient, c'est juste la consequence d'une acccumulation d'erreurs, d'incomprenhention, de mepris, de politique de l'autruche, de discrimination, et pour finir par devenir RACISME ethnique qui n'existe pas encore !
parceque les soudanais comme les mahgrebins, ont toujours vecu plus ou moins en harmonie malgré leur "couleurs" et ethnie differentes, mais il y'a des moments ou il faut savoir prevenir les problemes, et c'est la ou il y'a peril en la demeure ! ce n'est pas une question de couleur de peau, faut pas tomber non plus dans le panneau vite fait, l'afrique est trop complexe pour la reduire à la question de peau, n'etes vous pas d'accord ? _________________ n'habo chaaro negro
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum