IL etait temps de savoir qui dirige vraiment en France
Le premier ministre appelle à "éviter certains amalgames" sur la crise des banlieues
LE MONDE | 19.11.05 | 13h10 • Mis à jour le 19.11.05 | 14h06
STRASBOURG ENVOYÉ SPÉCIAL
Vendredi 18 novembre, dans l'avion qui le conduit à Strasbourg, le premier ministre décide de modifier le discours qu'il s'apprête à tenir pour le soixantième anniversaire de l'ENA. Au terme de vingt jours de violences dans les banlieues, Dominique de Villepin s'inquiète du "climat d'excitation" dans le pays. Il sent les Français déboussolés et sa majorité se raidir. "Une ambiance anti-bougnoules", dit un de ses proches.
Jeudi encore, comme les jours précédents, Matignon a reçu quelque 2 000 courriers électroniques remplis de haine et de racisme. Selon un sondage du Point publié le 17 novembre, 63 % des Français approuvent les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'expulsion des étrangers fauteurs de troubles, même ceux qui sont en situation régulière. La loi n'a pas été modifiée mais l'opinion semble apprécier les discours musclés. Enfin, depuis quarante-huit heures, certains ministres, comme le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, et plusieurs élus UMP, dont le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, ont pointé la polygamie et le regroupement familial comme causes des violences urbaines.
"CRISE DES VALEURS"
Pour M. de Villepin, c'en est trop. Il se présente, vers 11 heures devant les élèves de l'ENA, avec un message ferme pour son propre camp. "Il faut éviter certains amalgames (...). Une majorité des populations de ces quartiers ne veut pas être stigmatisée (...). Les habitants ne veulent pas que leur quartier soit frappé du sceau de l'infamie", affirme-t-il devant la promotion Simone Veil. Alors que le ministre de l'intérieur a dénoncé la "racaille" et les "caïds" qui se cachent derrière les "grands frères", il met en garde contre la recherche d'une "cause unique". "Je crois au rassemblement, pas à la suspicion, à la recherche de responsables", martèle-t-il. Jeudi au Sénat, il avait dénoncé ceux qui cherchent des "boucs émissaires".
M. de Villepin impute, lui, le malaise des banlieues à la "crise des valeurs", au chômage, à un "urbanisme inhumain" et aux déficiences des services publics. C'est sur ce terreau que, selon lui, le décès des deux adolescents de Clichy-sous-Bois, la "situation particulière à la Mosquée" — euphémisme pour évoquer le jet d'une grenade — et le "mimétisme entre bandes rivales" excitées par leur exposition dans les médias ont embrasé les quartiers.
Aux élèves de l'ENA, il propose de "restaurer les principes républicains" en "faisant vivre l'égalité des chances". Une nouvelle fois, il s'oppose à M. Sarkozy sur l'idée d'amender la loi de 1905 : "La laïcité permet d'éviter des discriminations, comme celles entre les garçons et les filles", insiste le premier ministre, qui ne veut pas toucher à la loi. A l'inverse, il semble réconcilié avec le ministre de l'intérieur sur la discrimination positive. "Egalité des chances ou discrimination positive : c'est une bataille des mots. Nous sommes d'accord, dès lors qu'il ne s'agit pas de réserver des avantages à quelqu'un en fonction de sa race ou de sa religion, mais uniquement en fonction des territoires [de résidence]", dit-il. M. de Villepin critique aussi ceux qui, à droite, ont relancé le débat sur la suppression des allocations familiales aux parents d'enfants fauteurs de troubles. "Il faut préparer un dispositif gradué pour inciter les parents à assumer leurs responsabilités", confie-t-il.
Le premier ministre quitte ensuite l'ENA pour faire une nouvelle incursion discrète dans les banlieues. Cette fois-ci, c'est dans un restaurant d'insertion qu'il écoute les doléances des responsables associatifs, des éducateurs. Et celles d'Imen, une jeune femme de 20 ans en école de commerce, qui lui demande de "ne pas seulement changer les quartiers mais aussi de changer la France".
Christophe Jakubyszyn
cette partie reflete bien l'etat d'esprit actuel
merci le point , merci le Figaro
Citation:
Jeudi encore, comme les jours précédents, Matignon a reçu quelque 2 000 courriers électroniques remplis de haine et de racisme. Selon un sondage du Point publié le 17 novembre, 63 % des Français approuvent les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'expulsion des étrangers fauteurs de troubles, même ceux qui sont en situation régulière. La loi n'a pas été modifiée mais l'opinion semble apprécier les discours musclés. Enfin, depuis quarante-huit heures, certains ministres, comme le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, et plusieurs élus UMP, dont le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, ont pointé la polygamie et le regroupement familial comme causes des violences urbaines.
_________________ The pussy is free, but the crack cost money (BDP 1989)
Posté le: Sam 19 Nov 2005 20:40 Sujet du message: Re: Devillepin dit ---STOP AUX AMALGAMES---
Merci pour l'info, Kennedy ! Toutefois, vigilance, vigilance n'est-ce pas le même de Villepin qui a reçu des jeunes de Banlieue à Matignon parmi lesquels ont n'a trouvé aucun Afro ? Pire encore, n'est-ce pas le même Villepin qui a dit clairement chez El Kabbache comme quoi il existe un racisme anti-blanc en France ? Bien sûr que c'était ce que El Kabbache a voulu l'entendre dire mais si de Villepin s'est laissé manipulé de bon coeur par El Kabbache, Delanoë, lui, ne s'est pas démonté quand El Kabbache a voulu le faire cracher sur les Musulmans ! Et puis, cela ne semble pas du tout le choquer qu'il n'y ait aucun ministre ou secrétaire afro dans son gouvernement !...
D'autre part, ses propos sont tout sauf fermes ! Ce sont des propos très nuancés car ça veut dire quoi exactement amalgames ? Pourquoi n'a-t-il pas condamné fermement des propos tels que "racaille", "Polygamie", "Karcher", "Barbu", etc. En son temps, Chevènement a démissionné en tant que ministre de la Défense car il n'était pas d'accord avec l'entrée en guerre de la France aux côtés des USA ! On ne demande même pas à de Villepin de faire la même chose car il est bien trop couard pour le faire, mais on lui demande tout simplement de ne pas continuer à se foutre de nos gueules !
Et puis c'est quoi cet article hypocrite qui, glisse, l'air de rien, le nombre de messages racistes reçus par tel ministère ou tel ministère ? C'est de Villepin qui leur a fourni ces chiffres ? Ca sent l'anarque à la Fogiel, ça !!!
IL etait temps de savoir qui dirige vraiment en France
Le premier ministre appelle à "éviter certains amalgames" sur la crise des banlieues
LE MONDE | 19.11.05 | 13h10 • Mis à jour le 19.11.05 | 14h06
STRASBOURG ENVOYÉ SPÉCIAL
Vendredi 18 novembre, dans l'avion qui le conduit à Strasbourg, le premier ministre décide de modifier le discours qu'il s'apprête à tenir pour le soixantième anniversaire de l'ENA. Au terme de vingt jours de violences dans les banlieues, Dominique de Villepin s'inquiète du "climat d'excitation" dans le pays. Il sent les Français déboussolés et sa majorité se raidir. "Une ambiance anti-bougnoules", dit un de ses proches.
Jeudi encore, comme les jours précédents, Matignon a reçu quelque 2 000 courriers électroniques remplis de haine et de racisme. Selon un sondage du Point publié le 17 novembre, 63 % des Français approuvent les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'expulsion des étrangers fauteurs de troubles, même ceux qui sont en situation régulière. La loi n'a pas été modifiée mais l'opinion semble apprécier les discours musclés. Enfin, depuis quarante-huit heures, certains ministres, comme le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, et plusieurs élus UMP, dont le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, ont pointé la polygamie et le regroupement familial comme causes des violences urbaines.
"CRISE DES VALEURS"
Pour M. de Villepin, c'en est trop. Il se présente, vers 11 heures devant les élèves de l'ENA, avec un message ferme pour son propre camp. "Il faut éviter certains amalgames (...). Une majorité des populations de ces quartiers ne veut pas être stigmatisée (...). Les habitants ne veulent pas que leur quartier soit frappé du sceau de l'infamie", affirme-t-il devant la promotion Simone Veil. Alors que le ministre de l'intérieur a dénoncé la "racaille" et les "caïds" qui se cachent derrière les "grands frères", il met en garde contre la recherche d'une "cause unique". "Je crois au rassemblement, pas à la suspicion, à la recherche de responsables", martèle-t-il. Jeudi au Sénat, il avait dénoncé ceux qui cherchent des "boucs émissaires".
M. de Villepin impute, lui, le malaise des banlieues à la "crise des valeurs", au chômage, à un "urbanisme inhumain" et aux déficiences des services publics. C'est sur ce terreau que, selon lui, le décès des deux adolescents de Clichy-sous-Bois, la "situation particulière à la Mosquée" — euphémisme pour évoquer le jet d'une grenade — et le "mimétisme entre bandes rivales" excitées par leur exposition dans les médias ont embrasé les quartiers.
Aux élèves de l'ENA, il propose de "restaurer les principes républicains" en "faisant vivre l'égalité des chances". Une nouvelle fois, il s'oppose à M. Sarkozy sur l'idée d'amender la loi de 1905 : "La laïcité permet d'éviter des discriminations, comme celles entre les garçons et les filles", insiste le premier ministre, qui ne veut pas toucher à la loi. A l'inverse, il semble réconcilié avec le ministre de l'intérieur sur la discrimination positive. "Egalité des chances ou discrimination positive : c'est une bataille des mots. Nous sommes d'accord, dès lors qu'il ne s'agit pas de réserver des avantages à quelqu'un en fonction de sa race ou de sa religion, mais uniquement en fonction des territoires [de résidence]", dit-il. M. de Villepin critique aussi ceux qui, à droite, ont relancé le débat sur la suppression des allocations familiales aux parents d'enfants fauteurs de troubles. "Il faut préparer un dispositif gradué pour inciter les parents à assumer leurs responsabilités", confie-t-il.
Le premier ministre quitte ensuite l'ENA pour faire une nouvelle incursion discrète dans les banlieues. Cette fois-ci, c'est dans un restaurant d'insertion qu'il écoute les doléances des responsables associatifs, des éducateurs. Et celles d'Imen, une jeune femme de 20 ans en école de commerce, qui lui demande de "ne pas seulement changer les quartiers mais aussi de changer la France".
Christophe Jakubyszyn
cette partie reflete bien l'etat d'esprit actuel
merci le point , merci le Figaro
Citation:
Jeudi encore, comme les jours précédents, Matignon a reçu quelque 2 000 courriers électroniques remplis de haine et de racisme. Selon un sondage du Point publié le 17 novembre, 63 % des Français approuvent les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'expulsion des étrangers fauteurs de troubles, même ceux qui sont en situation régulière. La loi n'a pas été modifiée mais l'opinion semble apprécier les discours musclés. Enfin, depuis quarante-huit heures, certains ministres, comme le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, et plusieurs élus UMP, dont le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, ont pointé la polygamie et le regroupement familial comme causes des violences urbaines.
PS : Vois-tu, je ne crois pas que cette clique au pouvoir ait compris la leçon car pas plus tard qu'hier, Chirac a dit aux lauréats des cités : "On peut y arriver si on veut même quand on habite dans des cités !". Il sous-entend donc que tous ceux qui fréquentent des écoles poubelles et qui rament ou des jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail, c'est entièrement de leur faute !
Kennedy, c'était toi qui as dit un jour qu'il faut se méfier de leurs flatteries, eh bien j'applique !
Inscrit le: 29 Sep 2004 Messages: 80 Localisation: New York
Posté le: Dim 20 Nov 2005 02:31 Sujet du message: ah
ben vaut mieux que ce soit lui qui tempère l'hystérie générale...
vu que son fils a troublé l'ordre publique en se battant dans la rue... complètement ivre...il y a quelques semaines...
Papa est donc mal placé pour dire que le désordre vient seulement des fils d'immigrés qui sont polygames et qui portent des boubous à tout va... _________________
"ô j'ai vu des femmes donner la vie à des petits dieux
et j'ai vu l'espoir de mon peuple dans leurs yeux
En verité, les miens vont triompher"
Car il n'est pas de terre où n'ait coulé ton sang,
de langue où ta couleur n'ait été insultée.
Posté le: Dim 20 Nov 2005 03:17 Sujet du message: Re: Devillepin dit ---STOP AUX AMALGAMES---
gaspardi a écrit:
mais si de Villepin s'est laissé manipulé de bon coeur par El Kabbache, Delanoë, lui, ne s'est pas démonté quand El Kabbache a voulu le faire cracher sur les Musulmans ! Et puis, cela ne semble pas du tout le choquer qu'il n'y ait aucun ministre ou secrétaire afro dans son gouvernement !...
Delanoe est né en Tunisie et je crois qu'il y a vécu. je pense qu'il peut de ce fait avoir une vision objective des musulmans.
Citation:
Et puis c'est quoi cet article hypocrite qui, glisse, l'air de rien, le nombre de messages racistes reçus par tel ministère ou tel ministère ? C'est de Villepin qui leur a fourni ces chiffres ? Ca sent l'anarque à la Fogiel, ça !!!
Faut arrêter d'être paranoïaque. tu ne sais pas que tu peux ecrire ou envoyer un mail à un ministere ? et que par conséquent c'est facile à compter ?
Posté le: Dim 20 Nov 2005 10:41 Sujet du message: Re: Devillepin dit ---STOP AUX AMALGAMES---
panafricain a écrit:
gaspardi a écrit:
mais si de Villepin s'est laissé manipulé de bon coeur par El Kabbache, Delanoë, lui, ne s'est pas démonté quand El Kabbache a voulu le faire cracher sur les Musulmans ! Et puis, cela ne semble pas du tout le choquer qu'il n'y ait aucun ministre ou secrétaire afro dans son gouvernement !...
Delanoe est né en Tunisie et je crois qu'il y a vécu. je pense qu'il peut de ce fait avoir une vision objective des musulmans.
Citation:
Et puis c'est quoi cet article hypocrite qui, glisse, l'air de rien, le nombre de messages racistes reçus par tel ministère ou tel ministère ? C'est de Villepin qui leur a fourni ces chiffres ? Ca sent l'anarque à la Fogiel, ça !!!
Faut arrêter d'être paranoïaque. tu ne sais pas que tu peux ecrire ou envoyer un mail à un ministere ? et que par conséquent c'est facile à compter ?
Pour un gars qui joue l'apaisement, tu penses que c'est sérieux de venir dire "Il ne faut pas faire d'amalgame" et dans la foulée il a l'air de dire : "mais vous savez, les Français détestent les Afros et les Beurs car voici tous les messages racistes les concernant !". Il ne fait que mettre de l'huile sur le feu en disant cela car : 1) il conforte Sarkozy et ses pairs dans leur racisme ; 2) ils font de la peine aux Afros et aux Beurs qui doivent se dire : "Décidément les Gaulois nous détestent !".
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum