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Peut-on poursuivre SOS Racisme pour Diffamation ?

 
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Auteur Message
Hannibal
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Aoû 2004
Messages: 242

MessagePosté le: Jeu 24 Nov 2005 06:41    Sujet du message: Peut-on poursuivre SOS Racisme pour Diffamation ? Répondre en citant

Salut à tous,

Je pense qu'une poursuite pour diffamation contre SOS Racisme à l'endroit de Dieudonné serait possible car dans la présentation, vous trouverez ce qui suit et au lien ci-dessous :

http://www.primo-europe.org/selection.php?numdoc=Do-589220937

Aussi, je n'avais pas vu qu'on pouvait aussi les poursuivre pour contestation de l'esclavage comme crime contre l'Humanité en le rélativisant ce qui est contraire à la loi Taubira. Il faut peut-être associé des associatons comme COFFAD par exemple à la démarche !


Citation:

SOS ANTIRACISME

Par Dominique Sopo




Un livre essentiel à se procurer d'urgence !
Il existe, en France, un antiracisme bien-pensant. Il est dangereux, car dévoyé. Ce courant a les couleurs de l'antiracisme, il reprend son vocabulaire, il se pare des meilleures intentions. Il prend l'air inoffensif. Ses porte-parole sont des gens respectables.

En réalité, cet antiracisme factice ne se soucie pas vraiment de l'égalité entre individus. Car il repose sur une relation viciée, dès le départ, entre d'« ex-colons » et d'« ex-indigènes ». Il se nourrit principalement de cette culpabilité blanche. Il est une perpétuelle action de repentir.

L'Étranger ainsi canonisé, la béatitude peut suivre. Et laisser place à toutes les dérives. Joli paradoxe : sous couvert d'antiracisme, de belles âmes tracent le chemin le plus court pour l'exclusion. Méfions-nous des bons sentiments...

Extraits de "SOS Antiracisme" de Dominique Sopo

La logique de victimisation de Dieudonné :
« Si ce corporatisme peut prendre plusieurs visages, nous nous intéresserons ici uniquement à celui qui s’appuie ouvertement sur une logique de victimisation par le biais d’une concurrence morbide des drames subis dans l’Histoire par telle ou telle population. En France, l’exemple caricatural d’une telle approche nous a été fourni par les propos de l’humoriste Dieudonné, représentatif d’une tendance fort minoritaire mais que nous ne saurions ignorer puisqu’elle cherche une légitimation à travers un prisme prétendument antiraciste.

En se définissant comme « fils d’esclave », Dieudonné tente une opération de leadership communautaire visant à pousser les gens à trouver une fierté à travers un statut de victimes. On remarquera au passage que ledit Dieudonné, né en France d’un couple mixte, n’est « fils d’esclave » ni par son père africain (les « fils d’esclave » victimes de la traite négrière organisée par les pays européens étant issus des populations antillaise et noire américaine), ni par sa mère française. » (pp. 27-2Cool

La réécriture de l’histoire :
« Nous sommes donc confrontés à une réécriture mensongère de l’histoire occultant la complexité du fait esclavagiste qui, à l’endroit des populations noires, s’est déployé à travers les traites transatlantique, transsaharienne et intra-africaine. Que cette réécriture de l’histoire renvoie à du cynisme ou à une intériorisation du discours victimaire importe finalement assez peu.

L’essentiel réside dans le fait que lorsqu’on appelle les gens à exister à travers un statut de victime, ils existent d’autant plus qu’ils sont « plus » victimes que leurs voisins. C’est ainsi qu’il faut comprendre la référence à l’esclavage qui comporte l’avantage de pouvoir avancer des chiffres dans une course à la comptabilité morbide. » (pp. 28-29)

« Dans cette vision, les drames subis par telle ou telle population cessent d’être des leçons pour l’humanité. Ils ne sont plus considérés comme des messages universels sur les méfaits de la folie humaine mais deviennent les supports essentiels d’une identité qui ne peut plus alors se concevoir par rapport à d’autres identités qu’en termes de confrontation ou de hiérarchie. » (p. 29)

La Shoah et les Juifs selon Dieudonné :
Dans l’esprit d’un Dieudonné, la Shoah serait ainsi censée être la chose des Juifs et l’esclavage la chose des Noirs. Etant entendu que l’esclavage a concerné plus de personnes que la Shoah, notre humoriste pourrait réclamer la place de maître de cérémonie au grand banquet des victimes. Une place d’autant plus assurée que les autres convives se verront nier leur droit de venir s’asseoir à la table.

Pour Dieudonné, les Juifs, qu’il semble considérer, dans une vision fantasmique, comme de solides concurrents, doivent être rabaissés non pas seulement au statut de victimes mineures mais à celui de bourreaux. Ils deviennent « ces négriers reconvertis dans la banque » (Propos tenus par Dieudonné dans une interview au Journal du dimanche, 8 février 2004), Dieudonné semblant ignorer au passage que le premier article du Code noir de 1685 stipulait que les Juifs devaient être chassés des îles où étaient acheminés les esclaves. » (pp. 29-30)

Le statut de victime selon Dieudonné :
« Le statut de victime devient un trésor à conserver, un joyau à polir, un capital à faire fructifier. Que Dieudonné veuille être le dépositaire de ce trésor, c’est après tout son problème. Mais qu’il ne le soit pas au nom de l’antiracisme ! Car la morbide passivité que délivre le statut de victime, nous l’avons répété est incompatible avec le but de l’antiracisme. » (p. 31)

La nouvelle forme d’antisémitisme :
« Le conflit du Proche-Orient, à l’occasion de la seconde Intifada, a pu constituer un puissant moteur à l’émergence de cette nouvelle forme d’antisémitisme. Cette nouvelle forme renvoie cependant à des dynamiques propres à la société française. Remarquons d’ailleurs qu’aucun regain sensible d’antisémitisme n’a été constaté dans les quartiers en difficulté lors de la première Intifada en 1987.

Mais la situation des années 2000 n’est plus celle de 1987. Entre temps, auront progressé à pas de géant la désagrégation sociale qui frappe les quartiers ainsi que l’étiolement d’un tissu politique, syndical et associatif qui structurait les révoltes légitimes non pas pour une revendication de haine mais autour de combats politiques et sociaux s’inscrivant dans le cadre républicain. Cette évolution favorise l’expression d’un antisémitisme parce qu’elle tend à enfermer ceux qui la subissent dans des stratégies de bouc émissaire. » (pp. 56-57)

L’aspect profondément paranoïaque de l’antisémitisme : « Les ressorts de cette nouvelle haine du Juif expliquent d’ailleurs son aspect profondément paranoïaque : puisque le Juif se dissimule parmi nous, prêt à nous frapper dans le dos, l’absence de preuves de ses visées criminelles n’est plus suffisante pour désamorcer la haine à son endroit. » (p. 60)

Le silence d’une fraction de la gauche et l’antisémitisme de Tariq Ramadan :
« Si l’antisémitisme de l’extrême droite traditionnelle est systématiquement et unanimement condamné, en revanche celui que l’on rencontre dans les quartiers en difficulté et/ou chez les personnes d’origine immigrée amène cette même fraction de la gauche (intellectuelle, associative et politique) à des contorsions théoriques, sémantiques et stratégiques dont l’étude permet d’admirer à quel point l’esprit humain sait faire preuve d’une stupéfiante souplesse.

Les mêmes qui hurlèrent à l’antisémitisme –lorsque Jean-Marie Le Pen lista, il y a quelques années, des noms de personnalités juives, s’offusquèrent qu’un tel procès puisse être intenté à Tariq Ramadan lorsque ce dernier se livra au même exercice à l’automne 2003. Il est vrai que ces avocats-là éprouvaient quelque gêne) à condamner une personne qu’ils avaient invitée au Forum social européen de Saint-Denis pour l’entendre discourir entre autres sujets de… l’antisémitisme.

Pourquoi un tel aveuglement ? Parce que Tariq Ramadan, contrairement à Jean-Marie Le Pen, fait partie de ces rustres raffinés qui n’omettent jamais de mettre la main devant la bouche avant de péter ? Sans doute l’absence de côté « épouvantail » chez Tariq Ramadan joue-t-elle en sa faveur.

Mais là n’est pas la principale explication de la mansuétude de certains à l’égard de son antisémitisme… Tariq Ramadan se retrouve non pas au rang d’antisémite à condamner mais à celui de victime d’un Occident qui refuserait de prendre en considération son approche des relations entre les différentes parties de l’humanité. » (pp. 64-65).

Extraits sélectionnés par Marc Knobel

SOS ANTIRACISME [2005], 144 pages, 125 x 175 mm. Collection Indigne, Denoël -doc. ISBN 2207257630. Parution : 13-10-2005


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« C’est la Voix des sans-voix pour dénoncer ceux qui se croient au-dessus de la Loi. Et qui se prennent pour le Roi des Rois. Les Martyrs sont morts pour la Résistance. Ils ont payé très cher pour notre Indépendance. Ce Chant pour leur exprimer notre reconnaissance. Oui, ce cri d’alarme pour nous révolter. » : Méway
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Kainfri
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1594

MessagePosté le: Jeu 24 Nov 2005 09:52    Sujet du message: Répondre en citant

A mon avis s'il y a matière à poursuite je vois mal pourquoi Dieudonné ne les aurait pas déjà poursuivis?
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TjenbeRed
Super Posteur


Inscrit le: 10 Aoû 2004
Messages: 1214
Localisation: Paris-RP

MessagePosté le: Jeu 24 Nov 2005 13:41    Sujet du message: Re: Peut-on poursuivre SOS Racisme pour Diffamation ? Répondre en citant

Hannibal a écrit:
Aussi, je n'avais pas vu qu'on pouvait aussi les poursuivre pour contestation de l'esclavage comme crime contre l'Humanité en le rélativisant ce qui est contraire à la loi Taubira. Il faut peut-être associé des associatons comme COFFAD par exemple à la démarche ![/b]

A ma connaissance (et sous réserve qu'on me démontre le contraire), on ne peut pas à ce jour engager de poursuites pénales pour contestation du crime contre l'humanité reconnu par la loi Taubira, en raison des principes qui gouvernent le droit pénal français et en raison des textes (la loi Taubira ne contient aucune disposition pénale et le Code Pénal ne vise que les crimes qui ont relevé de la compétence du Tribunal de Nüremberg).

C'est sans doute un des aspects sur lesquels la loi Taubira peut et doit être approfondie.
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"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)


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Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
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