grioo.com

[Marvel]

Je vais me faire taper sur les doigts mais je ne résiste pas à la tentation.

Vive le nouveau président du Gabon élu démocratiquement à 79,4% des voix. La virgule est très importante car chaque voix gabonaises est ainsi respectée.
Vive le nouveau président du Burkina Faso, Blaise Compaoré.
Vive Ellen Johnson Sirleaf. La seule qui s'est payée un deuxième tour. Mais bon, elle est novice, elle apprendra.

"La démocratie s'implante avec succès en Afrique. En effet, trois élections le même trismestre se sont déroulées dans la paix en Afrique." a commenté africa numéro 1. Avant d'ajouter "si on y ajoute les autres nouveaux élus démocratiques de l'année, comme Faure Gnassingbé ou le général François Bozizé, l'Afrique opère une véritable assise démocratique qui nous éloigne des troubles du début des années 90." Sans rire.

Bon, pour les aigris de l'affaire gabonaise, il faut se consoler: ce sera le dernier mandat du moustachu des plateaux batékés. Dans son entourage on assure que dans 7 ans, après 45 ans de règne d'Omar, Ali Ben Bongo est prêt pour assumer ses responsabilités naturelles. Mais bien sûr avec l'assentiment du peuple, car une famille aussi respectable ne ternirait pas son honneur dans un vulgaire putsch. Souhaitons-lui longue vie, pour une stabilité toute aussi éclatante que celle qu'a connu son père. (bull shit!)

Là haut, leurs pairs doivent être très satisfaits. J'entends d'ici Eyadema, Mobutu ou encore Samuel Doe jurer qu'ils ne permettront jamais à des cancres comme Diouf d'occuper un fauteuil dans le paradis des chefs d'Etats africains. "Comment peut-on organiser les élections et les perdre?" Grognent t-ils? Et surtout Kérékou. "Maudit soit-il à jamais", s'écrie Hassan II. "Quitter le pouvoir en bonne santé, vivant et sans que rien de l'y oblige. Quelle folie. C'est un déshoneur éternel pour cette fonction! "Moi, j'ai été balancé dans la foule sans garde du corps elle m'a croqué de ses dents" commente Macias Nguema qui a pour tombe le ventre de ses compatriotes (pour de vrai). "Et le putschiste qui m'a infligé cette peine de mort des plus cruels (me mettre en contact du peuple, ça ne se fait pas quand-même) n'était autre que mon propre neuveu Theodoro. Mais je le pardonne car depuis, il bien montré qu'il mérite son trône".
Applaudissement général de la salle.
"Ah ces enfants, ils ne respectent plus rien", soupire Marien Ngouabi. Des militaires qui se présentent aux élections, non seulement avec des concurrents mais qui de plus sont civils. Il parait qu'il y'a même des présidents qui sont sommés de donner leurs propres frères de la race de président à des tribunaux... Que se passe t-il donc là bas?"
"Vraiment mon commandant", rouspecte Sankara. "J'ai été adulé sans organiser la moindre élection. A ce qu'on me dit, on m'aime encore là bas. C'est donc vraiment inutile cette histoire. Je pense encore au vieux Sékou (qui n'est pas parmi eux parque lui est au trou de l'enfer) qui me disait que "les guinéens auraient le changement de tête dès qu'ils le solliciteront par ma voix, l'unique porte parole de Guinée" Eh ben il avait raison".

C'était mon commentaire de l'actualité électorale en Afrique.
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Révélons de l'Afrique et des Noirs ce qu'ils ont de positif. Pour le reste, les impérialistes occidentaux et leurs valets aliénés ou consentants s'en chargent déjà.
L'Afrique, j'y crois!
Marvel

[Chabine]

[Panafricain]

[youngsoldier]

Ouaih vive Bongo....
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youngsoldier's back

[GONDWANA]

[Marvel]

C'est très intéressant ce que tu dis Gondwana et tu m'emène à vous poser cette question:

Croyez-vous que la monarchie soit une bonne chose en Afrique?

Cela peut-être un gage de stabilité et une garantie démocratique surtout si on instaure une monarchie à l'anglaise. Le roi ne gouvernera pas, mais sera le garant de la bonne marche de l'Etat, le garant du respect des urnes aux élections législatives qui dégagent les majorités de gouvernements. Il n'aura pas d'énnemis, pas de concurrents, pas de préférés... mais rien que l'intérêt national tant qu'un salaire mirobolant lui est versé. Qu'est ce que vous en pensez-vous?
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Marvel

[Chabine]

[Chabine]

[Imab19]

[Marvel]

C'est vrai que l'Afrique centrale traine souvent le pas, plus que les autres zones. Mais comme elle a aussi plus de potentialités économiques, on peut croire que cela l'expose à toutes les convoitises. Qu'elles soient internes ou externes. Par ailleurs j'ai du mal à comprendre le retard, ne serait-ce qu'institutionnel que la CEMAC (communauté éconmique et monétaires d'Afrique centrale) par rapport à l'UEMOA. C'est vrai que la SADC n'est pas mieux intégrée mais quand même on pourrait faire mieux. N'allons pas loin, et ne parlons pas du chemin de fer qui peut nous relier. Je peux comprendre que nous n'en ayons pas les moyens. Ne serait-ce qu'avoir un passeport commun, et ne plus exiger de visa pour un centrafricain qui souhaiterait se rendre au Gabon. Je suis convaincu que ça couterait moins cher pour chacun de ces pays d'avoir un passeport commun. C'est une véritable honte que de ne pas le faire!Je suis aussi quelque peu déçu de l'Union Africaine. Après le syndicat de chefs d'Etat qu'était l'ONU, l'UA est entrain de devenir la cloche commune des appels à l'aide. Pour revenir sur notre sujet, je crois qu'un roi qui ne serait pas pressé par le temps et qui ne serait pas contraint par des oppositions impatientes, des menaces de putsch, serait plus à même de penser à autres qu'à son obsession sécuritaire, à entretenir sa cour, ou à mettre un pactole de côté. Mais bon, vous me direz que le roi du Swaziland contredit ma projection, et vous aurez raison.
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Marvel

[Imab19]

[Marvel]

[biswe]

tout à fait chers grioonautes!

Le constat que vous faites quoique sommaire reste un briefing suffisant pour comprendre la tragédie des Etats africains dans leur globalité.
Le cas de l'Afrique centrale est en l'espèce ahurissant, je dirais même effrayant.
En effet comment comprendre qu'avec un tel potentiel humain, autant de ressources, cette région nait pas réussi à batir un embryon d'une autre Afrique. Et ce ne sont pas les domaines de coopération qui manquent tant tout est à faire.
Je voudrais revenir sur l'éducation par exemple.Hormis un pseudo institut africain de l'informatique, je ne connais aucun centre régional qui regroupe les moyens et les compétences des ressortissants de l'afrique centrale ou d'ailleurs.
Il est en projet dans ce petit pays "maudit" de par la richesse de son sous-sol et ses forets, la construction de 3 nouvelles universités. Il va de soi qu'en de telles circonstances, l'on sache a peu près de quoi il retourne c'est-à-dire quels pôles de compétences seront axés les formations.Il semble aujourd'hui encore que c'est le flou habituel pour certainement aboutir aux types traditionnelles d'universités avec leur FLESH,FDSE...

Ne serait-il pas le moment de mener en commun un plan de formation de la jeunesse en afrique qui soit le fait d'une union des pays, sur des problématiques d'abord africaines, dans une optique afrocentrique?

Mais parlez-en à ces lumières éteintes, ca serait froisser la susceptibilité d'un Biya parce qu'il naura pas eu l'idée en premier, ignorer le droit d'ainesse d'un O.B.O, s'attirer la rancune du "pistoléro" de Malabo...

Non , j'en ai plein le C... de ces ectoplasmes et franchement, si les africains ne se sortent pas les doigts du c...pour virer cette merde qui nous pollue l'existence, aucune chance que notre sort et celui de nos frères s'améliore par ailleurs.

[Imab19]

C'est vrai que ces mecs(bongo,biya,théodore,sassou,etc) ns font perdre du temps. Ils sont sans ambition non seulement pour eux-meme(car voler le pays n'est pas une ambition pour moi),pour leurs propres pays et pour la sous-region. 40 ans de pouvoir pour bongo bilan négatif meme les routes ne sont pas bonnes(le cameroun est très loin devant le gabon). il n'existe pas d'hommes d'affaires aux gabon. Agriculture inexistante(je parle pas de la vivriere). Le gabon(pourtant si riche) est vraiment le dernier en afrik centrale. Bongo a été la malédiction du gabon!!!

[Wigonnawin]

[Marvel]

Bongo élu. Et maintenant...?

La seule chose que pouvait craindre Omar Bongo Ondimba dans cette élection était de dépasser les 100% des suffrages. On ne sait jamais, l’excès de zèle de certains courtisans peut conduire au ridicule.
Omar, dont les signes de sénilité deviennent de plus en plus apparents (prothèse auditive, endormissements incontrôlés …etc.) est entrain d’entraîner tout le Gabon dans sa tombe. Tous les acteurs politiques et sociaux profitent du système bien connu pour bénéficier des largesses du batéké: vous faites sonner un bon coup de trompette anti Bongo, quelques tracasseries, puis au sommet de votre popularité (quand vous avez surtout compris que le Vieux ne lâchera jamais), vous lui adressez quelques applaudissements bien appuyés et votre fortune est faite. C’est ainsi que les jeunes fondateurs du BDP (Bongo Doit Partir), une association parisienne qui avait largement gagné en crédibilité, ont retourné leur veste à la fin de leur premier entretien avec OBO. Le plus tonitruant déclarant à la presse à sa sortie du « palais du bord de mer » : « Le président nous a parlé comme un père et j’ai eu honte du fils indigne que j’étais. C’est lui qui avait raison ». Un K.O. au premier round. L’histoire ne dit pas si l’appartement de Neuilly-sur-seine acquis par ce jeune homme par la suite a un rapport avec les bons conseils paternels d’OBO.

Et le père Mba Abessole, opposant historique, qui après avoir fait trembler ELF et Bongo au début des années 90 est devenu un de ses meilleurs directeur de campagne.

Plus récemment, c’est le schémas inverse qui s’est déroulé. Zacharie Myboto, un cacique du régime Bongo dont la fille a été jusqu’en 2000 la maîtresse favorite du président-à-vie (père de ses deux enfants) a décidé subitement de quitter la mangeoire pour se ranger à l’opposition radicale, avec arme, bagage et famille. Ce qui fait ironiser ses vieux amis du PDG (Parti Démocratique Gabonais qui comme son nom de l’indique pas est celui de Bongo) qui disent que « Myboto n’est pas entendu par le peuple parce qu’il parle la bouche pleine ». On dit même dans « les milieux » le PDG n’a autorisé la candidature de Mamboundou que pour ne pas focaliser la campagne électorale sous les jupons en cas de face à face Bongo/Myboto. D’autant qu’Omar, déjà pas très discret, devient avec l’âge facilement bavard sur des sujets croustillants. C’est ainsi qu’il revendique ouvertement avoir organisé lui-même l’assassinat de l’amant de sa première femme en France à la fin des années 70.
Macias Nguéma avait fait mieux : il a assassiné tous ceux à qui la rumeur prêtait d’avoir couché avec sa femme avant même qu’elle ne soit sienne. Un vrai carnage… tant cette ancienne serveuse était généreuse, dit-on.
Devant les infidélités répétées de son président de mari, sa princesse de reine, Edith-Lucie (fille du président congolais, doit-on le rappeler), « Tito » pour les intimes, est devenue à son corps défendant une militante acharnée de la lutte contre le SIDA. Il est vrai que désormais mise à l’abri du besoin, c’est le pire des périls qui la guètent.

Au parti au pouvoir, le PDG, on sait que Bongo n’a plus de projet depuis longtemps. Comme le parti est sensé suivre ce que veut le président, il n’a naturellement plus de projet aussi. Soumettre un projet à Bongo serait le défier, lui rappeler qu’il ne fait rien. Et de cela personne n’est assez fou pour oser. Les ministres ne sont plus que des domestiques directs du palais du prince, qui sont au service de son confort personnel.
La succession n’est pas à l’ordre du jour et ne le sera jamais. Personne même n’ose se constituer son écurie secrète pour peser lourd le jour du chancellement d’OBO, car ce vieux renard qui a fait son service militaire au Tchad en tant que « petit espion de l’armée française » (de son propre aveu !) garde toute le monde dans son collimateur. Ali Ben Bongo, fils de son père, ministre de la défense, député et vice-président du parti (ouf !) n’a été lancé par le vieux que pour qu’il apprenne les ficelles de la détention si pouvoir si jamais l’idée le tentait de vouloir succéder au père après sa mort. Ce n’est pas, et cela personne n’en doute, une préparation d’abdication. D’autant que si Omar voudrait voir un de ses rejetons lui succéder, ce serait plutôt Pascaline, sa fille-directrice de son cabinet (le trait d’union est mis exprès parce que fille de Bongo est un titre très élevé de l’administration gabonaise, comme on pourrait dire député-maire). Mais il faut en plus que Pascaline le veuille parce qu’à ce qui paraît, elle comme Ali préfèrent s’imaginer que papa est éternel.

On ne peut pas jurer non plus que le Gabon connaîtra une période post-Omar très difficile. Le pays s’étant déjà trop habitué aux alliances et mésalliances les plus contre-nature, je ne serai pas surpris que les pédégistes se rangent tous derrières un Mamboundou dans l’après Bongo, ou si non que Mamboundou ne rejoigne le PDG avec son nouveau président sous prétexte que « tous les pédégistes ne sont pas Bongo ».
Pourtant, il faut l’avouer, ce genre de calcul laisse présager que seule la mort naturelle de Bongo relancera le débat politique au Gabon. C’est triste de voir un pays suspendu à attendre la fin de la vie d’un homme pour commencer à parler enfin de lui.
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Marvel

[Wigonnawin]

[Panafricain]

Bongo est président depuis 37 ans et vient d'être "réélu" pour 7 ans. ce qui risque de porter la duréed de son regne à 44 ans! un gabonais né au début des années 70 n'aura connu que Bongo comme président.

[bamiléké]

GALA DE GAGS A GOGO CHEZ BONGO , ROI DU GABON...

A ceux qui parlent de monarchie constitutionnelle ou je ne sais quoi, n'oubliez pas les problèmes de tribalisme en afrique.
Instaurer un monarchie, reviendra à institutionaliser l'hégémonie d'une ethnie par rapport aux autres pour le meilleur et (surtout) pour le pire!
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Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo