Connais tu le mec qui l'a realise, c'est tres important !!! _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Son court métrage, «The French Democracy», réalisé grâce à un jeu
vidéo a fait le tour du Net. Au lendemain des émeutes, cet habitant
de La Courneuve de 27 ans a bricolé en une semaine une animation sur
la vie des cités. Accueil enthousiaste à l'étranger, plus critique
en France.
par Marie LECHNER
QUOTIDIEN : lundi 12 décembre 2005
Alex Chan est né il y a vingt-sept ans à Paris, dans le XIIIe
arrondissement où s'étaient installés ses parents, originaires de
Hongkong. Depuis trois ans, il habite à La Courneuve (Seine-Saint-
Denis) et exerce en free lance le métier de designer industriel. Il
lit beaucoup la presse, se balade régulièrement sur le Net, va au
cinéma autant que possible, joue au basket et, de temps en temps,
aux jeux vidéo. Depuis quelques semaines, Alex est devenu, sous le
pseudo Koulamata, une célébrité du Net. Son premier film, The French
Democracy (1), mis en ligne le 22 novembre, a fait le tour de la
planète. Un court métrage amateur de treize minutes, bricolé sur son
ordinateur en même pas une semaine, qui aurait pu passer inaperçu
n'était son sujet brûlant : les récentes émeutes dans les banlieues.
On y voit des jeunes Noirs qui cherchent du travail, qui n'arrivent
pas à se loger. On y voit l'amertume, la colère, le racisme. Le
témoignage est sans prétention, Alex n'a rien d'un professionnel de
l'image. Pourtant, le film concentre rapidement l'attention de la
blogosphère qui l'a largement relayé. Une semaine plus tard, le
Washington Post embraye parlant d'«un film inspiré par des
événements réels qui ont mené aux émeutes», puis Business Week, et
MTV qui le décrit comme le «premier film sur les émeutes en France,
vu de l'intérieur». Le magazine allemand Telepolis souligne la
réactivité de l'auteur : «D'habitude, les artistes ont besoin d'une
certaine distance temporelle pour interpréter les soi-
disant "événements historiques". Une règle dont s'émancipe le jeune
Français.» Les médias français s'y penchent à leur tour, tandis que
les réactions des internautes affluent sur les forums. Comment un
petit film posté dans un coin de la Toile focalise-t-il autant
l'attention ?
Rétablir des vérités
L'enjeu dépasse un peu Alex. Lui espérait avant tout rétablir
quelques vérités sur les émeutes, en particulier à destination du
public américain qui fréquente majoritairement le site, d'où les
sous-titrages en anglais dans le film. «Comme beaucoup de gens, j'ai
assisté impuissant à tous ces événements. Je me demandais ce que je
pouvais faire pour mon quartier, pour faire avancer les choses...,
raconte Alex, révolté par les amalgames de certains médias
américains. Ils prétendaient que ces émeutes ont été organisées par
des islamistes, certains parlaient d'intifada des cités. Je me suis
senti souvent frustré de ne pouvoir rien dire ou faire face à cela.»
L'article du Washington Post l'a particulièrement irrité. «Il a
décrit les principaux personnages du film comme des musulmans alors
que rien ne le précisait dans les images. Je le lui ai fait
remarquer et il a fini par apporter une timide correction. Certains
blogs ont même présenté mon film comme un point de vue islamiste sur
les émeutes !»
Pour réaliser son film, Alex n'a pas eu besoin de caméras, d'acteurs
ou de décors réels. The French Democracy a été entièrement «tourné»
dans l'environnement du jeu vidéo The Movies, qui met le joueur dans
la peau d'un mogul de Hollywood (lire encadré). Ce jeu de simulation
permet de réaliser très facilement des films d'animation en 3D,
appelés machinima (contraction de machine et animation, Libération
du 10 mars 2004). Un genre qui requiert un certain savoir-faire,
réservé jusque-là à une frange underground de gamers, qui
détournaient le jeu vidéo de sa vocation ludique pour raconter des
histoires. Réalisés à l'intérieur des moteurs de jeux, avec zéro
budget, ces films de fans sont distribués et consommés au départ
exclusivement via le Net avant de poindre dans des festivals pointus
comme le Bitfilm à Hambourg, ou Nemo à Paris. A l'origine, les
machinima étaient à peine regardables : des scénarios bancals, des
animations raides et gauches, bien loin de Pixar. Très autocentrées,
elles s'amusent à parodier ou à commenter les jeux vidéo en jouant
avec leurs codes (comme les populaires chroniques beckettiennes Red
versus Blue (2), tournées dans l'univers de Halo, un million de
téléchargements par épisode). Elles s'émancipent progressivement de
cette culture fan, se sophistiquent, abordent d'autres genres comme
le docu-fiction, le clip, la comédie, la sitcom, les talk-shows. Le
premier long métrage machinima est sur les rails (3).
Un ordi et un logiciel à 60 euros
«Les machinimas ont permis de démocratiser la fabrication de films
animés en 3D, analyse le pionnier Paul Marino, aujourd'hui à la tête
de l'Academy of Machinima Arts & Sciences qui vient de remettre le
12 novembre les Mackies, l'équivalent des Oscars dans le domaine
(4). Le jeu The Movies accélère le phénomène en le rendant plus
accessible au grand public.» D'après lui, «Alex Chan est
emblématique de cette tendance, des jeunes, pas forcément des
gamers, intéressés par la réalisation d'un film, peuvent s'emparer
de ce jeu et se retrouver très vite à développer leurs propres
histoires». Avec un ordi et un logiciel à 60 euros, chacun peut
autoproduire en quelques jours un joli court fait maison.
Alex, lui, n'avait jamais entendu parler de tout cela avant que Paul
Marino ne s'enthousiasme pour son film, qu'il décrit comme l'un des
premiers machinimas politiques réalisé par un amateur. The French
Democracy, visible sur le site officiel de The Movies où sont
téléchargés les films réalisés par les joueurs, détonne au milieu
des remakes de King Kong, des films d'horreur et de zombies. «Le
blog a donné la voix aux masses, mais le message derrière ce film en
dit plus long que ce que j'ai pu lire sur les émeutes
jusqu'aujourd'hui, commente Paul Marino sur son blog (5). Même si je
ne suis pas sûr que les machinimas vont propager l'activisme
politique au-delà des frontières et des cultures, le médium donne le
pouvoir de le faire.»
Quand il achète le jeu The Movies, Alex a déjà sa petite idée. Il
s'est attelé à son projet de film, alors que les feux qu'il
observait depuis son balcon étaient à peine éteints et que le bal
des remorques chargées de voitures calcinées n'a pas encore cessé.
Dans The French Democracy, qu'il dédie à Bouna et Zyed, les deux
mineurs morts électrocutés à Clichy-sous-Bois, il cherche à
comprendre comment cette violence a éclaté, mettant en scène des
jeunes de banlieues victimes d'un racisme quotidien, contrôle
d'identité abusif, acharnement policier, discrimination à
l'embauche, au logement. Lui-même a eu le plus grand mal à trouver
un appartement, malgré les garanties apportées.
Pour raconter son histoire, Alex a dû ruser, confronté aux limites
du logiciel. Et tant pis si la Seine-Saint-Denis a davantage des
allures de New York, que les acteurs ressemblent aux malabars des
gangs, et qu'une cabane dans la jungle fait office de transformateur
EDF : «Il n'y avait pas non plus de barres HLM ni de RER. Dans le
casting, il n'y avait pas de Maghrébins. J'ai essayé de prendre un
type africain avec la peau la plus claire possible ! J'ai dû
également faire l'impasse sur beaucoup de thèmes que j'aurais voulu
évoquer comme les problèmes d'urbanisme, ... Mais les outils
manquaient.» Au final, Alex est «assez fier» d'avoir réussi à offrir
une histoire cohérente. «Certains ont même trouvé que les décors
hollywoodiens apportaient une note universaliste et que les
étrangers pouvaient ainsi mieux s'identifier à cette histoire.»
Polémique sur le contenu
Plus que la forme, forcément bredouillante, c'est le contenu qui
fait polémique. De nombreuses réactions enthousiastes, surtout à
l'étranger qui prend souvent le film pour argent comptant, mais des
retours plus critiques côté français (6). Beaucoup dénoncent sa
vision simpliste des événements, ses inexactitudes. «Les pauvres
gens de couleurs contre les méchants policiers... Pfff», lit-on
parmi de nombreux commentaires qui reprochent au film de véhiculer à
l'étranger une image de la société française truffée de clichés.
D'autres estiment que l'animation se prête mal à la fonction
reportage. «Il n'est pas adapté pour dépeindre le réel, parce que
(...) le réel est bien trop nuancé.»
«Il faut considérer ce film plutôt comme une fiction pédagogique, se
défend Alex, le soft n'offrant pas vraiment la possibilité de faire
un vrai documentaire. C'est évident que les raisons qui ont poussé
ces jeunes à agir ainsi dépassent largement ce qui est montré dans
le film», raconte-t-il. Lui-même a été victime d'un groupe de jeunes
qui l'ont tabassé pour lui arracher son portable, alors qu'il venait
de s'installer à la Courneuve. «Ce genre d'agression amène beaucoup
de gens à voter Le Pen, moi le bouddhisme m'a appris le recul.» S'il
reste une fiction, son film se nourrit d'«événements qui ont plus ou
moins réellement eu lieu. La bavure policière fait référence à la
vidéo de France 2 filmée à La Courneuve. J'ai repris les propos de
notre ministre de l'Intérieur, j'ai également cité Philippe de
Villiers».
Alex, du reste, est très content que son film puisse susciter de
tels débats. «Ça montre que, d'une certaine manière, il aide les
gens à réfléchir et les pousse à dialoguer.» Une manière aussi de
toucher un jeune public rétif aux médias traditionnels et qui se
désintéresse du débat politique. «Ils ont grandi avec ce mode de
représentation que sont les jeux vidéo. Les machinimas, en reprenant
un mode de communication qui leur est familier, peuvent les
atteindre différemment des médias habituels, estime Alex. En plus,
ils sont gratuits, facilement téléchargeables et n'ont généralement
aucun intérêt économique ou directement politique (contrairement aux
journaux par exemple). Ce qui apporte une tout autre crédibilité,
certes subjective, mais qui peut provenir de n'importe quel citoyen.»
Campagne présidentielle
Pour l'instant, la plupart des films téléchargés sur le site
officiel de The Movies font dans le divertissement, mais, estime
Marino, «ça va changer, à mesure que les jeux/outils se diffuseront
plus largement dans notre culture. Je ne pense pas qu'un Casablanca
sera produit avant la fin de l'année, mais je pense qu'il y aura
quelques films captivants d'ici un an».
Pour Alex, le jeu engage les gens à prendre la parole. De là à
imaginer que ce nouveau genre d'animation 3D pourrait s'inviter à la
prochaine présidentielle, le Michael Moore du Machinima se montre
plus réservé. Lors de la présidentielle précédente, il a épluché
tous les programmes pour finalement voter Taubira («une femme
présidente, black en plus, ça m'aurait plu»). «Je ne sais pas
comment m'engager, ce film c'était un début, j'aimerais m'investir
davantage.» _________________
The veil is lifted in France as Black and Arab youth rebel
By A. Akbar Muhammad
Updated Nov 8, 2005, 11:54 pm Refer this article
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(FinalCall.com) - In the 1960s and ’70s, the cities of America were burning under the weight of Black rebellion. The American media called these rebellions riots, but it was Kwame Ture (formerly Stokely Carmichael) and other progressive leaders who preached to the Black community that what was happening in the streets of America were not riots but, in fact, were rebellions. They were an oppressed people rebelling against an unjust authority.
The dictionary’s definition of riot states: "(1) A wild, violent public disturbance or disturbance of the peace by a number persons—usually in terms of three or more assembled together; (2) An unrestrained outburst; a wild, loose living debauchery." When you define the term "riot" and compare it to "rebellion," it has a different meaning altogether. The dictionary states: "(1) An act or state of armed and opened resistance to authority or government; defiance or opposition to any control; (2) Open resistance to the authority of a government in power."
In an historical context, this definition denotes the failure to answer the needs of a people, so therefore they rebel. For example, the Americans did not call the American Revolution a riot; it was called a rebellion against the oppressive authority of the British. A rebellion can be any movement that brings about a drastic change in society.
As I am writing this article, the rebellion in France has reached its 11th day. The rebellion was ignited when two Black teenagers whose parents have roots in Africa were electrocuted while fleeing police. The demonstrators, in particular the youth, who protested this action and started the rebellion—which will now sweep across France—is only a sign of people who are dissatisfied and cannot take it anymore.
The French have prided themselves as being liberal and not having what is termed a "race problem." However, they do have a race problem. This problem is now sweeping across Europe. It is an indication of the boiling hatred toward an oppressive authority that gives the world a smiling face while placing tremendous pressure on its immigrant population in an attempt to drive them out of Europe.
Europe has a long history in Africa. When the doors of Europe opened up after World War II, Africans and Arabs migrated to help in the rebuilding of Europe. The next wave came in the late 1960s and 1970s after independence came to most of these African states. The French thought that they would do it different from the Americans by allowing the minorities to settle outside of their major cities, while in America the Blacks and Hispanics moved into the inner cities.
Now, there is a drive in America to drive us out of the inner cities into the suburbs. France allowed their hoods (ghettos) to be built outside of their major cities, in what they called a "controlled" area for immigrants who are mainly Black Africans and those from the Arab world. In these hoods (ghettos), drugs, unemployment and the lack of decent schools are abundant—all of the things that we have experienced in America as an oppressed people.
Statements came from Nicholas Sarkozy, French Minister of Interior, calling those who are rebelling against the oppressor "scum." He said he would sandblast the scum, wash them down with power hoses, and added that there is a need to eradicate the gangrene in the suburbs. He has been accused of not helping the situation and could have, in fact, fueled it.
In the 1960s, we witnessed an America where our young people rebelled against the oppressive foot of those who wanted to keep us in segregated quarters, mistreated us because of the color of our skin, placed us in inferior schools, and struggled to make sure we looked up to our former slave-masters as to not disturb his peace. America did all this while she built her world and benefited herself on the backs of the poor. The oppressor could always find Black leaders who would tell young people to cool out, everything is going to be alright, don’t rebel against the authorities, be good Negroes and let White folks handle things. This is happening in France, as the French government has now reached out for older and more moderate leaders to try to quell the rebellion of the youth.
According to news reports, French authorities have arrested and detained hundreds of young protestors. The history of our struggle in the South shows that arresting and locking up those who rebelled only fueled the struggle to a greater intensity.
This rebellion in France has the potential to sweep across Europe due to the oppression of the Africans, Arabs and Turks in Germany, the oppression of the Somalians and other Africans in Italy, and in the UK the oppression of Blacks and Arabs before and after the London subway bombing in July 2005. You can also add historically the liberal Dutch oppression of its Muslim and Black communities, due to the killing of the filmmaker who produced a film that was derogatory of Islam. This oppression is spreading across Europe, reaching even into Russia where Blacks and Arabs are also constantly persecuted.
If France is successful in stopping this rebellion in the next few days or weeks, it will still be a fire that has been ignited throughout Europe. This now becomes an opportunity for African leaders to ask for more than debt forgiveness from the European powers who have exploited and become wealthy from the human suffering and mineral wealth of Africa and the tremendous resources of oil in the Middle East. We must create a social order in Africa and the Middle East where our young people will stay home, receive a quality education, and earn a decent living to support their families.
The struggle that many Arab and African societies have taken on today is to build a middle-class society. This notion is a myth. A middle-class society only feeds the idea that what we need in our society is a capitalist agenda, where people will become extremely wealthy at the expense of the poor. These Arab and African leaders must say to Europe, "You now have a responsibility to help us build a society where our young people will not try to escape to Europe."
It is a tragedy that, ideally, they perceive greener pastures, yet all the while, the fire of persecution awaits them.
Merci zingh20005, je lui ai envoye un mot.
Dommage que ce soit pas un frere.
Sinon interessante vision des choses venant d'un asiatique, qui montre qu'il n y a que la majorite des leucos(horsmis les plus integres) pour qualifier les noirs de france de paranoiques, quand ils se plaignent de racisme. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Mer 14 Déc 2005 16:06 Sujet du message:
Maryjane a écrit:
Dis-moi Sista Cathy il est magnifique l'homme que tu as mis en signature ; c'est qui ?
Anténor Firmin très chère. Non seulement il est magnifique, mais ce fut un des grands hommes de la nation haïtienne. Il est le célèbre auteur de"De l'égalité des races humaines" publié en 1885, un ouvrage de 600 pages en réponse à "Essai sur l'inégalité des races humaines" de m'sieur Gobineau.
L'ouvrage d'Anténor Firmin est disponible sur Gallica. _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
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