Baba WAME : «Les Camerounaises ont transformé le Web en agence matrimoniale»
Qui utilise Internet au Cameroun et pour quoi faire ? Le travail de thèse du Dr ès Science camerounais
vendredi 23 décembre 2005, par David Cadasse
Loin des préoccupations occidentales sur la Toile, les Camerounais tentent vaille que vaille de s’approprier l’Internet. La recherche d’un « conjoint numérique » en Europe est une activité très prisée par deux tiers des internautes du millier de cybercafés du pays. Un phénomène que dissèque et analyse Baba WAME, Dr ès Science de l’information et de la communication. Il dresse également un état des lieux des pratiques du Web dans le pays.
Baba WAME, fraîchement docteur en science de l’information et de la communication, a soutenu avec succès, le 12 décembre dernier, sa thèse à Paris II (Panthéon-Assas) : « Internet au Cameroun : les usages et les usagers. Essai sur l’adoption des technologies de l’information et de la communication dans un pays en voie de développement ». Avec une mention très honorable (la plus haute mention possible) et les félicitations du jury, le travail de l’universitaire, sous la direction de l’éminent professeur Francis Bale (auteur de l’ouvrage de référence Médias et Sociétés et du Dictionnaire du Web), fait d’ores et déjà autorité et scelle 3 années de recherche.
Afrik.com : Quels usages les Camerounais font-ils de l’Internet ?
Baba WAME : L’usage de l’Internet au Cameroun dépend de l’endroit où l’on se connecte. Il y a trois grands lieux de connexion : le bureau, le domicile et le cybercafé. Au bureau, l’usage du Web est professionnel. On recherche des informations pragmatiques dans le cadre de son travail. A la maison c’est un Internet ludique avec les jeux, les forums de discussion et les chats. C’est aussi une utilisation ludique de la Toile qu’on retrouve essentiellement dans les cybercafés. Deux internautes camerounais sur trois se connectent à partir des cybercafés.
Afrik.com : Quelle est la physionomie de la population des cybercafés ?
Baba WAME : 80% des internautes sont en ligne pour le chat et le mail. Les deux tiers sont des femmes, dont 10 à 15% sont analphabètes. Elles utilisent le Net essentiellement pour aller sur les sites de rencontres à la recherche d’un conjoint numérique et ont entre 18 et 34 ans. Pour mieux cerner le phénomène et ce type de pratique du Net, j’ai suivi 6 jeunes femmes pendant un mois à Yaoundé. J’ai découvert qu’il existait toute une technique pour arriver à trouver un homme à épouser. Une véritable stratégie est mise en place avec des conseillères, ce que j’ai appelé des CIM « conseillères Internet matrimoniales ».
Afrik.com : Quel budget consacrent-elles à leurs activités Internet ?
Baba WAME : 5 000 FCFA en moyenne par jour (7,5 euros) à raison de 4 ou 5 jours par semaine. Ce qui fait tout de même la modique somme de 100 000 FCFA par mois (150 euros, ndlr) soit le salaire moyen d’un cadre camerounais. Si l’heure de connexion est à 500 FCFA (0,75 euros), il faut compter 500 autres FCFA pour utiliser une Webcam et encore 500 FCFA pour bénéficier des services d’un moniteur. Il s’agit pour elles d’un véritable investissement.
Afrik.com : Jusqu’où vont-elles pour séduire un « conjoint numérique » ?
Baba WAME : Elles sont fardées comme si elles allaient à une fête pour se montrer sous leur meilleur jour. Elles vont jusqu’à leur montrer leur anatomie grâce aux Webcam. C’est d’ailleurs leur conjoint numérique qui le leur demande. Il y a beaucoup de voyeurisme sur le Net. Au départ, cela gênait beaucoup les clients des cybercafés, puisqu’elles faisaient cela au vu et au su de tout le monde. Les patrons des établissements ont alors trouvé la parade en aménageant de petites loges de 50cm sur 50 cm avec des rideaux.
Afrik.com : Les patrons de cyber apprécient-ils ce genre de clientèle ?
Baba WAME : Ce sont les meilleures clientes. Un client qui ne vient que pour ses mails prendra une heure de connexion qu’il utilisera pendant un mois, alors que celle qui cherche un conjoint numérique reste au minimum 3 heures en ligne. Elle est plus à même de consommer des boissons vendues sur place et est également plus susceptible d’appeler ou d’être appelée dans le taxiphone du lieu.
Afrik.com : Ces femmes, à marier, cherchent-elles l’amour ?
Baba WAME : Le mariage est plus motivé par la sécurité économique, sociale et administrative que par l’amour. Ce sont des filles très belles, pour la plupart, de conditions sociales et scolaires modestes. Elles considèrent qu’Internet leur offre une chance qu’elles doivent essayer de saisir.
Afrik.com : Quels sont les taux de réussite ?
Baba WAME : Le taux de réussite n’est que de 2 à 4%. Aussi les femmes entretiennent des relations avec 4 ou 5 correspondants. Elles diversifient les contacts pour multiplier leurs chances. Beaucoup de filles, à court d’espoir et d’argent, abandonnent après 6 mois. Certaines tiennent même jusqu’à deux ans.
Afrik.com : Vous dites que les filles sont démunies, pourtant elles dépensent plus de 100 000 FCFA par mois dans leur quête...
Baba WAME : Elles se font aider par la famille ou des amies qui les accompagnent jusque dans les cybercafés. Les familles s’organisent parfois pour assumer la charge financière de leurs recherches sur Internet.
Afrik.com : Les filles qui s’adonnent à cette activité sur Internet ont-elles des petits copains ?
Baba WAME : Presque toutes. 7 à 8 % sont même mariées et sont sur Internet avec l’accord de leur mari qui les encourage.
Afrik.com : Ces filles se connaissent-elles entre elles ?
Baba WAME : Leur recherche est une activité individuelle dans sa finalité mais collective dans sa démarche initiale. Les filles se connaissent entre elles. Il y a toute sorte de stratégies dans les groupes. De l’entraide à la triche. Certaines n’hésitent pas à piquer un bon correspondant d’une autre fille.
Afrik.com : Quels sont les types de contenus que l’on retrouve dans les correspondances ?
Baba WAME : Le plus souvent, les échanges commencent sur le sexe. Les questions des conjoints numériques sont souvent choquantes, comme le fait de demander à la fille si elle a déjà fait l’amour à 3. Mais les filles s’y accommodent, en partant du principe que la patience finit par payer. Les « CIM » leur conseillent d’ailleurs de jouer le jeu. Car à la clé il y a l’opportunité de quitter le Cameroun.
Afrik.com : Les filles ont-elles conscience qu’Internet peut être un piège tendu par des proxénètes ?
Baba WAME : Très peu en sont conscientes des risques prostitutionnels. Parce que celles qui reviennent au pays roulent dans de belles voitures, construisent de belles villas, sont couvertes de Louis Vuitton et de Dior. Elles sont devenues des exemples de réussite sociale. Même si elles se prostituent en Europe ou ailleurs, elles ne le diront jamais et se battront pour que les autres ne le sachent pas. Il y a là un engrenage pernicieux. Elles entretiennent un peu l’image fantasmatique du prince charmant distillée par les soap-opéras et les clichés quant à la vie dorée en Europe.
Afrik.com : Les conseillères Internet matrimoniales n’ont-elles finalement pas un rôle de rabatteur ?
Baba WAME : Pas vraiment. C’est un nouveau métier qui a vu le jour. Les conseillères donnent des conseils de bonne foi. Ce sont des personnes qui sont très ouvertes à la culture occidentale, des personnes qui ne sont pas physiquement assez belles ou trop âgées pour se lancer dans l’aventure du Net qu’elles vivent par procuration. Car la réussite de leurs poulains est aussi un peu la leur.
Afrik.com : Une journaliste du journal Libération, Blandine Grosjean, a écrit un article, « La quête du chéri blanc », très remarqué, sur ces pratiques au Cameroun. Qu’en pensez-vous ?
Baba WAME : Le plus gênant est que l’article fait des généralités dangereuses. A la lecture du papier on a l’impression que toutes les Camerounaises s’adonnent à cette pratique, alors que le phénomène est juste circonscrit aux utilisateurs d’Internet. Par ailleurs, j’ai pu faire un profil des filles par province. Il en ressort qu’au Nord du Cameroun, les filles ne sont pas du tout concernées par ce phénomène. A l’inverse de celles des provinces du Centre et du Sud. Pour sa part, la journaliste n’a travaillé que sur trois cybercafés de Yaoundé (Centre). Ce qui est largement insuffisant quand on sait qu’il y a 400 cybercafés dans la ville. Son travail correspond certes à une réalité, mais il aurait fallu qu’elle remettre les choses dans leur contexte. L’article a, en cela, d’ailleurs choqué beaucoup de personnes.
Afrik.com : Le fait que cette utilisation du Net soit l’un des principaux usages au Cameroun vous a-t-il surpris ?
Baba WAME : J’ai effectivement été très surpris, car initialement je pensais que c’étaient les étudiants qui utilisaient le plus le Net pour faire leurs recherches documentaires (ils ne représentent qu’un tiers des usagers des cybercafés). Cela correspondait finalement à la vision européenne de l’usage que j’en avais. L’image de l’usage actuel de l’Internet au Cameroun est comme si vous donniez un fusil à quelqu’un et qu’il ne s’en sert que pour chasser des insectes. Les Camerounais se sont pour l’heure approprié le media que pour un certain type d’utilisation. Après tout le Minitel en France, créé à la base pour simplifier certaines démarches administratives, a dû principalement son essor au Minitel Rose. Il reste que les Camerounais ont bien compris qu’Internet est une fantastique fenêtre ouverte sur la planète et qu’il décuple les opportunités d’être citoyen du monde.
Afrik.com : Qu’évoque pour vous le terme « fracture numérique » ?
Baba WAME : Elle a de multiples visages. Elle apparaît entre Homme/ femme, analphabète/ scolarisé, riche/ pauvre, jeune/ adulte, habitant de la capitale/ habitant des provinces. Il faut dire que l’Internet n’existe que depuis 8 ans au Cameroun (avril 1997), alors qu’il est apparu en Europe fin 89. L’avenir du Net dans le pays ne se conçoit qu’à long terme. Le pays n’amorce que la première phase de l’appropriation d’Internet, celle que l’on pourrait appeler « phase de l’enthousiasme ». Phase à laquelle devrait succéder une phase de repli puis de banalisation des usages. Il faudra encore du temps pour avoir une bonne visibilité des usages du Net au Cameroun.
Afrik.com : Les usages ne sont-ils pas dépendant des débits Internet, très faibles au Cameroun ?
Baba WAME : Le haut débit est en passe d’arriver au Cameroun via la fibre optique. Il va assurément changer les pratiques puisqu’il ouvre la porte au téléchargement et permettra de travailler plus vite. A l’heure actuelle, la lenteur du débit est un frein à l’utilisation du Net. Très souvent pour une heure de connexion, on n’a droit qu’à 15 ou 20 minutes de surf effectif.
Afrik.com : N’y a-t-il pas également un problème générationnel quant au développement du Net au Cameroun, les dirigeants actuels n’ayant peut être pas la même perception de l’outil que les plus jeunes ?
Baba WAME : Internet est éminemment un outil générationnel. Ceux qui se sont appropriés le média sont ceux qui sont nés avec. Et il est vrai que les dirigeants actuels ne perçoivent pas tout de suite l’impact que le Net peut avoir.
Afrik.com : Y a-t-il une volonté politique de développer les technologies de l’information et de communication au Cameroun ?
Baba WAME : Les autorités ont créé en 1998 l’Agence de régulation des télécoms, ce qui était un premier pas. En 2001, elles ont exonéré de taxes douanières l’importation de matériel informatique. Et chaque année, 4 ou 5 colloques ou séminaires, à l’initiative de l’Etat ou du privé, sont organisés dans le pays.
Afrik.com : L’Etat a-t-il mis en place une véritable politique de vulgarisation de l’Internet dans le pays ?
Baba WAME : En quelques années, plusieurs projets de formation ont été mis sur pied. Le plus connu est incontestablement le projet des Centres de ressources multimédia (CRM). Il a été initié par la présidence de la République, soutenu par deux importantes structures, le Centre de formation en alternance Stephenson, fondation spécialisée dans la formation par les Nouvelles technologies de l’information et de la communication et la CFAO, à travers son département Télécommunication. L’objectif avoué est la vulgarisation d’une culture numérique par l’enseignement et la facilitation de l’accès de l’Internet aux élèves. Depuis 2003, l’enseignement de l’informatique est inscrit au programme scolaire et depuis la rentrée 2005/06, il est diplômant (le Brevet Informatique et Internet). Une seconde filière, Technologie de l’Information a également été ouverte. Il est intéressant de voir que le Net est complètement entré dans la culture du pays. J’en veux pour preuve l’utilisation de terme plus ou moins liés au multimédia, détournés de leur sens originel, dans le langage courant. Ainsi « Chercher son Blanc », c’est aller à la chasse ou à la pêche d’un prince charmant, de préférence Blanc habitant l’Europe, sur Internet, « un coupe Internet » désigne un couple mixte dont le mari est blanc et la femme noire. Dire d’un homme qu’il est « en réseau » signifie qu’il est en érection. « Avoir son Western Union », c’est avoir un correspondant numérique qui vous envoie régulièrement de l’argent.
Pour contacter Baba WAME : bwame2005@yahoo.fr _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Je suis allé au Cameroun en 2001 9 ans après ma dernière visite, et j'ai également constaté que la quête du "chéri blanc" faisait les beaux jours des promoteurs de cybercafé....
Baba WAME : « Les Camerounaises ont transformé le Web en agence matrimoniale »
Qui utilise Internet au Cameroun et pour quoi faire ? Le travail de thèse du Dr ès Science camerounais
vendredi 23 décembre 2005, par David Cadasse
Loin des préoccupations occidentales sur la Toile, les Camerounais tentent vaille que vaille de s’approprier l’Internet. La recherche d’un « conjoint numérique » en Europe est une activité très prisée par deux tiers des internautes du millier de cybercafés du pays. Un phénomène que dissèque et analyse Baba WAME, Dr ès Science de l’information et de la communication. Il dresse également un état des lieux des pratiques du Web dans le pays.
Baba WAME, fraîchement docteur en science de l’information et de la communication, a soutenu avec succès, le 12 décembre dernier, sa thèse à Paris II (Panthéon-Assas) : « Internet au Cameroun : les usages et les usagers. Essai sur l’adoption des technologies de l’information et de la communication dans un pays en voie de développement ». Avec une mention très honorable (la plus haute mention possible) et les félicitations du jury, le travail de l’universitaire, sous la direction de l’éminent professeur Francis Bale (auteur de l’ouvrage de référence Médias et Sociétés et du Dictionnaire du Web), fait d’ores et déjà autorité et scelle 3 années de recherche.
Afrik.com : Quels usages les Camerounais font-ils de l’Internet ?
Baba WAME : L’usage de l’Internet au Cameroun dépend de l’endroit où l’on se connecte. Il y a trois grands lieux de connexion : le bureau, le domicile et le cybercafé. Au bureau, l’usage du Web est professionnel. On recherche des informations pragmatiques dans le cadre de son travail. A la maison c’est un Internet ludique avec les jeux, les forums de discussion et les chats. C’est aussi une utilisation ludique de la Toile qu’on retrouve essentiellement dans les cybercafés. Deux internautes camerounais sur trois se connectent à partir des cybercafés.
Afrik.com : Quelle est la physionomie de la population des cybercafés ?
Baba WAME : 80% des internautes sont en ligne pour le chat et le mail. Les deux tiers sont des femmes, dont 10 à 15% sont analphabètes. Elles utilisent le Net essentiellement pour aller sur les sites de rencontres à la recherche d’un conjoint numérique et ont entre 18 et 34 ans. Pour mieux cerner le phénomène et ce type de pratique du Net, j’ai suivi 6 jeunes femmes pendant un mois à Yaoundé. J’ai découvert qu’il existait toute une technique pour arriver à trouver un homme à épouser. Une véritable stratégie est mise en place avec des conseillères, ce que j’ai appelé des CIM « conseillères Internet matrimoniales ».
Afrik.com : Quel budget consacrent-elles à leurs activités Internet ?
Baba WAME : 5 000 FCFA en moyenne par jour (7,5 euros) à raison de 4 ou 5 jours par semaine. Ce qui fait tout de même la modique somme de 100 000 FCFA par mois (150 euros, ndlr) soit le salaire moyen d’un cadre camerounais. Si l’heure de connexion est à 500 FCFA (0,75 euros), il faut compter 500 autres FCFA pour utiliser une Webcam et encore 500 FCFA pour bénéficier des services d’un moniteur. Il s’agit pour elles d’un véritable investissement.
Afrik.com : Jusqu’où vont-elles pour séduire un « conjoint numérique » ?
Baba WAME : Elles sont fardées comme si elles allaient à une fête pour se montrer sous leur meilleur jour. Elles vont jusqu’à leur montrer leur anatomie grâce aux Webcam. C’est d’ailleurs leur conjoint numérique qui le leur demande. Il y a beaucoup de voyeurisme sur le Net. Au départ, cela gênait beaucoup les clients des cybercafés, puisqu’elles faisaient cela au vu et au su de tout le monde. Les patrons des établissements ont alors trouvé la parade en aménageant de petites loges de 50cm sur 50 cm avec des rideaux.
Afrik.com : Les patrons de cyber apprécient-ils ce genre de clientèle ?
Baba WAME : Ce sont les meilleures clientes. Un client qui ne vient que pour ses mails prendra une heure de connexion qu’il utilisera pendant un mois, alors que celle qui cherche un conjoint numérique reste au minimum 3 heures en ligne. Elle est plus à même de consommer des boissons vendues sur place et est également plus susceptible d’appeler ou d’être appelée dans le taxiphone du lieu.
Afrik.com : Ces femmes, à marier, cherchent-elles l’amour ?
Baba WAME : Le mariage est plus motivé par la sécurité économique, sociale et administrative que par l’amour. Ce sont des filles très belles, pour la plupart, de conditions sociales et scolaires modestes. Elles considèrent qu’Internet leur offre une chance qu’elles doivent essayer de saisir.
Afrik.com : Quels sont les taux de réussite ?
Baba WAME : Le taux de réussite n’est que de 2 à 4%. Aussi les femmes entretiennent des relations avec 4 ou 5 correspondants. Elles diversifient les contacts pour multiplier leurs chances. Beaucoup de filles, à court d’espoir et d’argent, abandonnent après 6 mois. Certaines tiennent même jusqu’à deux ans.
Afrik.com : Vous dites que les filles sont démunies, pourtant elles dépensent plus de 100 000 FCFA par mois dans leur quête..
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Baba WAME : Elles se font aider par la famille ou des amies qui les accompagnent jusque dans les cybercafés. Les familles s’organisent parfois pour assumer la charge financière de leurs recherches sur Internet.
Afrik.com : Les filles qui s’adonnent à cette activité sur Internet ont-elles des petits copains ?
Baba WAME : Presque toutes. 7 à 8 % sont même mariées et sont sur Internet avec l’accord de leur mari qui les encourage.
Afrik.com : Ces filles se connaissent-elles entre elles ?
Baba WAME : Leur recherche est une activité individuelle dans sa finalité mais collective dans sa démarche initiale. Les filles se connaissent entre elles. Il y a toute sorte de stratégies dans les groupes. De l’entraide à la triche. Certaines n’hésitent pas à piquer un bon correspondant d’une autre fille.
Afrik.com : Quels sont les types de contenus que l’on retrouve dans les correspondances ?
Baba WAME : Le plus souvent, les échanges commencent sur le sexe. Les questions des conjoints numériques sont souvent choquantes, comme le fait de demander à la fille si elle a déjà fait l’amour à 3. Mais les filles s’y accommodent, en partant du principe que la patience finit par payer. Les « CIM » leur conseillent d’ailleurs de jouer le jeu. Car à la clé il y a l’opportunité de quitter le Cameroun.
Afrik.com : Les filles ont-elles conscience qu’Internet peut être un piège tendu par des proxénètes ?
Baba WAME : Très peu en sont conscientes des risques prostitutionnels. Parce que celles qui reviennent au pays roulent dans de belles voitures, construisent de belles villas, sont couvertes de Louis Vuitton et de Dior. Elles sont devenues des exemples de réussite sociale. Même si elles se prostituent en Europe ou ailleurs, elles ne le diront jamais et se battront pour que les autres ne le sachent pas. Il y a là un engrenage pernicieux. Elles entretiennent un peu l’image fantasmatique du prince charmant distillée par les soap-opéras et les clichés quant à la vie dorée en Europe.
Afrik.com : Les conseillères Internet matrimoniales n’ont-elles finalement pas un rôle de rabatteur ?
Baba WAME : Pas vraiment. C’est un nouveau métier qui a vu le jour. Les conseillères donnent des conseils de bonne foi. Ce sont des personnes qui sont très ouvertes à la culture occidentale, des personnes qui ne sont pas physiquement assez belles ou trop âgées pour se lancer dans l’aventure du Net qu’elles vivent par procuration. Car la réussite de leurs poulains est aussi un peu la leur.
Afrik.com : Une journaliste du journal Libération, Blandine Grosjean, a écrit un article, « La quête du chéri blanc », très remarqué, sur ces pratiques au Cameroun. Qu’en pensez-vous ?
Baba WAME : Le plus gênant est que l’article fait des généralités dangereuses. A la lecture du papier on a l’impression que toutes les Camerounaises s’adonnent à cette pratique, alors que le phénomène est juste circonscrit aux utilisateurs d’Internet. Par ailleurs, j’ai pu faire un profil des filles par province. Il en ressort qu’au Nord du Cameroun, les filles ne sont pas du tout concernées par ce phénomène. A l’inverse de celles des provinces du Centre et du Sud. Pour sa part, la journaliste n’a travaillé que sur trois cybercafés de Yaoundé (Centre). Ce qui est largement insuffisant quand on sait qu’il y a 400 cybercafés dans la ville. Son travail correspond certes à une réalité, mais il aurait fallu qu’elle remettre les choses dans leur contexte. L’article a, en cela, d’ailleurs choqué beaucoup de personnes.
Afrik.com : Le fait que cette utilisation du Net soit l’un des principaux usages au Cameroun vous a-t-il surpris ?
Baba WAME : J’ai effectivement été très surpris, car initialement je pensais que c’étaient les étudiants qui utilisaient le plus le Net pour faire leurs recherches documentaires (ils ne représentent qu’un tiers des usagers des cybercafés). Cela correspondait finalement à la vision européenne de l’usage que j’en avais. L’image de l’usage actuel de l’Internet au Cameroun est comme si vous donniez un fusil à quelqu’un et qu’il ne s’en sert que pour chasser des insectes. Les Camerounais se sont pour l’heure approprié le media que pour un certain type d’utilisation. Après tout le Minitel en France, créé à la base pour simplifier certaines démarches administratives, a dû principalement son essor au Minitel Rose. Il reste que les Camerounais ont bien compris qu’Internet est une fantastique fenêtre ouverte sur la planète et qu’il décuple les opportunités d’être citoyen du monde.
Afrik.com : Qu’évoque pour vous le terme « fracture numérique » ?
Baba WAME : Elle a de multiples visages. Elle apparaît entre Homme/ femme, analphabète/ scolarisé, riche/ pauvre, jeune/ adulte, habitant de la capitale/ habitant des provinces. Il faut dire que l’Internet n’existe que depuis 8 ans au Cameroun (avril 1997), alors qu’il est apparu en Europe fin 89. L’avenir du Net dans le pays ne se conçoit qu’à long terme. Le pays n’amorce que la première phase de l’appropriation d’Internet, celle que l’on pourrait appeler « phase de l’enthousiasme ». Phase à laquelle devrait succéder une phase de repli puis de banalisation des usages. Il faudra encore du temps pour avoir une bonne visibilité des usages du Net au Cameroun.
Afrik.com : Les usages ne sont-ils pas dépendant des débits Internet, très faibles au Cameroun ?
Baba WAME : Le haut débit est en passe d’arriver au Cameroun via la fibre optique. Il va assurément changer les pratiques puisqu’il ouvre la porte au téléchargement et permettra de travailler plus vite. A l’heure actuelle, la lenteur du débit est un frein à l’utilisation du Net. Très souvent pour une heure de connexion, on n’a droit qu’à 15 ou 20 minutes de surf effectif.
Afrik.com : N’y a-t-il pas également un problème générationnel quant au développement du Net au Cameroun, les dirigeants actuels n’ayant peut être pas la même perception de l’outil que les plus jeunes ?
Baba WAME : Internet est éminemment un outil générationnel. Ceux qui se sont appropriés le média sont ceux qui sont nés avec. Et il est vrai que les dirigeants actuels ne perçoivent pas tout de suite l’impact que le Net peut avoir.
Afrik.com : Y a-t-il une volonté politique de développer les technologies de l’information et de communication au Cameroun ?
Baba WAME : Les autorités ont créé en 1998 l’Agence de régulation des télécoms, ce qui était un premier pas. En 2001, elles ont exonéré de taxes douanières l’importation de matériel informatique. Et chaque année, 4 ou 5 colloques ou séminaires, à l’initiative de l’Etat ou du privé, sont organisés dans le pays.
Afrik.com : L’Etat a-t-il mis en place une véritable politique de vulgarisation de l’Internet dans le pays ?
Baba WAME : En quelques années, plusieurs projets de formation ont été mis sur pied. Le plus connu est incontestablement le projet des Centres de ressources multimédia (CRM). Il a été initié par la présidence de la République, soutenu par deux importantes structures, le Centre de formation en alternance Stephenson, fondation spécialisée dans la formation par les Nouvelles technologies de l’information et de la communication et la CFAO, à travers son département Télécommunication. L’objectif avoué est la vulgarisation d’une culture numérique par l’enseignement et la facilitation de l’accès de l’Internet aux élèves. Depuis 2003, l’enseignement de l’informatique est inscrit au programme scolaire et depuis la rentrée 2005/06, il est diplômant (le Brevet Informatique et Internet). Une seconde filière, Technologie de l’Information a également été ouverte. Il est intéressant de voir que le Net est complètement entré dans la culture du pays. J’en veux pour preuve l’utilisation de terme plus ou moins liés au multimédia, détournés de leur sens originel, dans le langage courant. Ainsi « Chercher son Blanc », c’est aller à la chasse ou à la pêche d’un prince charmant, de préférence Blanc habitant l’Europe, sur Internet, « un coupe Internet » désigne un couple mixte dont le mari est blanc et la femme noire. Dire d’un homme qu’il est « en réseau » signifie qu’il est en érection. « Avoir son Western Union », c’est avoir un correspondant numérique qui vous envoie régulièrement de l’argent
Quel monde !!!
_________________ "Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)
"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)
Après 23 ans de régime ubuesque biyaesque, voilà le résultat, tout le monde veut fuir par n'importe quel moyen!!!! _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Lun 26 Déc 2005 18:55 Sujet du message: Re: thèse du Dr Baba WAME:Qui utilise Internet au Cameroun
Citation:
Baba WAME, fraîchement docteur en science de l’information et de la communication, a soutenu avec succès, le 12 décembre dernier, sa thèse à Paris II (Panthéon-Assas) : « Internet au Cameroun : les usages et les usagers. Essai sur l’adoption des technologies de l’information et de la communication dans un pays en voie de développement ». Avec une mention très honorable (la plus haute mention possible) et les félicitations du jury, le travail de l’universitaire, sous la direction de l’éminent professeur Francis Bale (auteur de l’ouvrage de référence Médias et Sociétés et du Dictionnaire du Web), fait d’ores et déjà autorité et scelle 3 années de recherche.
Oui très important de préciser que ces travaux ont reçu l'aval de ses maîtres toubabs. Voyons, depuis quand un nègre est crédible si ses travaux scientifiques ne sont pas avalisés par ses pairs leucodermes.
50 ans après la parution de Nations Nègres et Culture, voilà à quoi sont toujours réduient les travaux scientifiques de nos chercheurs : un simple outil d'amusement à même de nourrir l'appétit intellectuel de la seule érudition occidentale.
Assez humiliant de voir notre élite toujours condamné à produire leur savoir intellectuelle dans la langue de leur ancien maître, chez ce dernier, en lieu et place de leur langue maternelle ou des langues africaines à usage internationales tel le Swahili et dans leur propre pays, afin que ce savoir puisse profiter directement aux principaux interessés, à savoir les populations étudiées.
Et en l'occurrence, encore un énième rapport à même de nourrir les ouvrages et débats des catastrophologues et autres négrologues de service qui se garderont bien de chercher des solutions viables et efficaces pour enrayer ce phénomène en glosant sur la débacle d'une Afrique mourrante et marchant cul par-dessus tête.
Il n'y a qu'a voir le ton employé par notre jeune doctorant : on croirait entendre un africaniste en pleine description ethnographique d'insectes observées à la loupe.
Pitoyable...
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
Posté le: Lun 26 Déc 2005 19:49 Sujet du message: Re: thèse du Dr Baba WAME:Qui utilise Internet au Cameroun
Soundjata Kéita a écrit:
Citation:
Baba WAME, fraîchement docteur en science de l’information et de la communication, a soutenu avec succès, le 12 décembre dernier, sa thèse à Paris II (Panthéon-Assas) : « Internet au Cameroun : les usages et les usagers. Essai sur l’adoption des technologies de l’information et de la communication dans un pays en voie de développement ». Avec une mention très honorable (la plus haute mention possible) et les félicitations du jury, le travail de l’universitaire, sous la direction de l’éminent professeur Francis Bale (auteur de l’ouvrage de référence Médias et Sociétés et du Dictionnaire du Web), fait d’ores et déjà autorité et scelle 3 années de recherche.
Oui très important de préciser que ces travaux ont reçu l'aval de ses maîtres toubabs. Voyons, depuis quand un nègre est crédible si ses travaux scientifiques ne sont pas avalisés par ses pairs leucodermes.
50 ans après la parution de Nations Nègres et Culture, voilà à quoi sont toujours réduient les travaux scientifiques de nos chercheurs : un simple outil d'amusement à même de nourrir l'appétit intellectuel de la seule érudition occidentale.
Assez humiliant de voir notre élite toujours condamné à produire leur savoir intellectuelle dans la langue de leur ancien maître, chez ce dernier, en lieu et place de leur langue maternelle ou des langues africaines à usage internationales tel le Swahili et dans leur propre pays, afin que ce savoir puisse profiter directement aux principaux interessés, à savoir les populations étudiées.
Et en l'occurrence, encore un énième rapport à même de nourrir les ouvrages et débats des catastrophologues et autres négrologues de service qui se garderont bien de chercher des solutions viables et efficaces pour enrayer ce phénomène en glosant sur la débacle d'une Afrique mourrante et marchant cul par-dessus tête.
Il n'y a qu'a voir le ton employé par notre jeune doctorant : on croirait entendre un africaniste en pleine description ethnographique d'insectes observées à la loupe.
Pitoyable...
Hotep, Soundjata
Et toi, en quelle langue t'exprimes-tu sur ce forum? _________________ La vie est un long fleuve tranquille.
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Lun 26 Déc 2005 20:59 Sujet du message:
Dans ma langue maternelle, en l'occurrence.
A défaut d'en avoir maîtrisé une autre, de préférence kamite, je fais ce que je peux avec ce que j'ai.
Les jamaicains ou les nigérians sont bien parvenus à apprivoiser l'anglais au point d'en faire des idiomes spécifiques de ces pays.
Preuve s'il en est que parler la langue de l'autre n'interdit nullement de réfléchir, mais cela demande un effort considérable du fait de la distortion entre la profonde réalité de notre identité et les propres interêts de l'étranger qui nous aura imposé son propre idiome.
Notre rôle à nous, kamites "francolonisés", une fois faite la prise de conscience de notre aliénation linguistique, est de participation à l'édification de cet immense chantier qui consiste à la pleine réintégration de notre identité kamite.
En temps que diasporants, nous aurons machés une bonne partie du travail réfléxif.
Ils est par contre du devoir des autres, ayant encore la maîtrise de langue maternelle kamite respective, de traduire nos réflexions pondues ici en français au sein de votre entourage kamitophone afin de poursuivre la réflexion jusqu'au coeur de notre continent mère.
Bref, tout ça pour dire que notre camarade doctorant, il aurait mieux fait de laver son linge sale en famille, au lieu de se pignoler à la face des leucodermes sur ses insectes femelles qui consommeraient internet de façon inconsidérée.
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
Pour la Renaissance du Gondwana
Dernière édition par Soundjata Kéita le Lun 26 Déc 2005 21:43; édité 2 fois
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Posté le: Lun 26 Déc 2005 21:13 Sujet du message:
La multiplication des articles négatives sur ces pays me surprenne. Et pourquoi ne pas avoir fait le reportage inverse?
A savoir (comme il l'aurait fait en France pour l'explosion des sites de rencontres) :
Face à la nouvelle opportunité qu'offre le succès de l'internet, une nouvelle économie est née au Cameroun. En effet, tout comme en Europe, on assiste à une explosion des Cybercafé. La recherche du "chéri blanc" se présente comme une opportunité pour quitter le pay et chercher une vie meilleure. Quelques petits malins ont sautés sur l'occasion et ont ouvert ces espaces de convivialités où tout est mis en place pour prolonger la présence des consommatrices; restauration, cabine téléphonique,, webcam etc...
Tout dépends du regard que l'on pose sur l'évènement. _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
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Posté le: Lun 26 Déc 2005 21:25 Sujet du message:
Hotep Soundjata,
Permets moi de te dire, oh grand chef de guerre, que le problème de la langue soulevé dans ce débat, est un faux problème.
Un type fais une thèse où il met en évidence ce qui paraît être une déviance pour certain: a savoir l'usage d'Internet comme principal outil de recherce du "Chéri blanc" derrière cette quête se cache le désir de fuir un quotidien tout simplement. Je ne vois rien de choquant la dedans. D'autres utilisent les bouts de planches, de longues marches dans le désert, avec le même objectif que ceux qui font usage d'internet dans le sujet : la fuite du pays qui ne nourrit plus.
Ce type aurait pû prolonger son étude en cherchant les raisons de cette quête et ensuite remettre la conclusion au gouvernement camerounais.
Et plus franchement faire une thèse là dessus, vraiment il y en à qui n'ont rien à faire!
Soundjata Kéita a écrit:
Dans ma langue maternelle, en l'occurrence.
A défaut d'en avoir maîtrisé une autre, de préférence kamite, je fais ce que je peux avec ce que j'ai.
Les jamaicains ou les nigérians sont bien parvenus à apprivoiser l'anglais au point d'en faire des idiomes spécifiques de ces pays.
Preuve s'il en est que parler la langue de l'autre n'interdit nullement de réfléchir, mais cela demande un effort considérable du fait de la distortion entre la profonde réalité de notre identité et les propres interêts de l'étranger qui nous aura imposé son propre idiome.
Notre rôle à nous, kamites "francolonisés", une fois faite la prise de conscience de notre aliénation linguistique, est de participation à l'édification de cet immense chantier qui consiste à la pleine réintégration de notre identité kamite.
En temps que diasporants, nous aurons machés une bonne partie du travail réfléxif.
Ils est par contre du devoir des autres, ayant encore la maîtrise de langue maternelle kamite respective, de traduire nos réflexions pondues ici en français au sein de votre entourage kamitophone afin de poursuivre la réflexion jusqu'au coeur de notre continent mère.
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Mar 27 Déc 2005 00:32 Sujet du message:
Et toi de quoi te mêles -tu? Pourquoi tu ne retournerais pas t'occuper des problèmes de tes frères et soeurs xanodermes?
Laisse nous donc régler nos problèmes entre mélanoderme et contente-toi donc de nous lire attentivement et en silence, comme tu as l'habitude de le faire entre deux remarques déplacées de ta part.
Mai Lan a écrit:
Citation:
Un type fais une thèse où il met en évidence ce qui paraît être une déviance pour certain: a savoir l'usage d'Internet comme principal outil de recherce du "Chéri blanc" derrière cette quête se cache le désir de fuir un quotidien tout simplement. Je ne vois rien de choquant la dedans. D'autres utilisent les bouts de planches, de longues marches dans le désert, avec le même objectif que ceux qui font usage d'internet dans le sujet : la fuite du pays qui ne nourrit plus.
...derrière cette quête se cache le désir de fuir un quotidien tout simplement...
Le quotidien, n'est-ce pas tout simplement la polygamie institutionnelle et la misère sexuelle, morale, financière, juridique des femmes, la désorientation de leurs enfants, le nomadisme sexuel des hommes, la peur du Sida, la fuite de la pauvreté ?
Au lieu de mettre en cause l'étranger (alibi trop couramment utilisé sur Grioo) qui pour l'instant est Occidental mais qui dans quelques années ou décennies sera Asiatique ou Sud-Américain, ôtez ces masques de doctrines vaines : kémitisme, centrage sur vos hiéroglyphes et Akhénaton qui vous aveuglent tous. Faites donc un travail sur vous-mêmes et trouvez les réelles causes des malheurs de l'Afrique : les traditions entre autres qui l'engluent dans son passé, les ancêtres auxquels vous faites si souvent allusion, morts pour l'éternité et qui ne vous aideront plus jamais.
Vous êtes vivants et voulez vivre parmi les cendres.
Mai Lan
_________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
Face à la nouvelle opportunité qu'offre le succès de l'internet, une nouvelle économie est née au Cameroun. En effet, tout comme en Europe, on assiste à une explosion des Cybercafé. La recherche du "chéri blanc" se présente comme une opportunité pour quitter le pay et chercher une vie meilleure. Quelques petits malins ont sautés sur l'occasion et ont ouvert ces espaces de convivialités où tout est mis en place pour prolonger la présence des consommatrices; restauration, cabine téléphonique,, webcam etc...
Tout dépends du regard que l'on pose sur l'évènement.
Tres interessant ton regard cathy
Mais beaucoup de remarques de Soundjata Kéita ne sont pas si fausses que ca.
Parce qu'ici comme toujours, les francais ont vite fait, relaye par leur media de propagandes (afrik.com), de declarer son travail comme etant une reference.
Conscience conscience.
Avec ces gens mieux vaut etre 2 fois paranoique qu'une fois.
Salir notre image, ils ne vivent que de ca, aussi souriants soient ils ces leucos.
Pourquoi aller publier ce travail en france et y autour tout un tapage, qu'est ce que la france a y foutre ?
La est la tres bonne question de Soundjata.
Le sujet ne concerne pas vraiment les francais, mais plutot la societe camerounaise, c'est elle qui doit etre sensibilisee, et c'est pas par des coups mediatiques en france qu'on y arrive. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Si vous etes thesard en france. Pour obtenir une mention choisissez un sujet en rapport avec l'afrique et remplissez votre rapport des clichés africains. Je vous jure "mention bien" garantie. Source sur. _________________ « Réduire l'être humain aux dimensions arithmétiques de l'indication de croissance, du taux d'intérêt ou du coût de la Bourse est presque criminel » Joseph Ki-Zerbo
Est s'il avait parlé de verouillage de systemes d'informations , liberté de le presse , manif ......... complicité et main-mise francais sur la telecommunication en afrique (ou au cameroun son pays) , le dictacteur Biya et les systemes autour de l'info ....
Aurait-il une mension ? _________________ « Réduire l'être humain aux dimensions arithmétiques de l'indication de croissance, du taux d'intérêt ou du coût de la Bourse est presque criminel » Joseph Ki-Zerbo
Est s'il avait parlé de verouillage de systemes d'informations , liberté de le presse , manif ......... complicité et main-mise francais sur la telecommunication en afrique (ou au cameroun son pays) , le dictacteur Biya et les systemes autour de l'info ....
Aurait-il une mension ?
Surement pas, qui en aurait meme entendu parle.
En outre, c'est vraiment le comble.
L'occident qui veut nous donner des lecons, sur l'utilisation peut orthodoxe du net.
Pfffffff !!!!!!!!!
80% - 90% du contenu internet (occidental en majorite) est pornographique, et lequel sil ou plai _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Maintenant qu'il à obtenu sont doctorant sur l'ame et les clichés des soeurs .
Qu'il rentre au pays pour montrer son utilité doctorale sur le sujet
- monté une assoc
- Un instutit d'info pour curé ses soeurs de ce mal
- Campagne d'info
-Remettre son rapport au ministere du tutelle pour s'emparé du proble
-.......
Il doit montrer sa bonne volonté
Sinon il finira comme kelma et beyala sa these sent le debut . Son dexieme sujet ......... _________________ « Réduire l'être humain aux dimensions arithmétiques de l'indication de croissance, du taux d'intérêt ou du coût de la Bourse est presque criminel » Joseph Ki-Zerbo
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Posté le: Mar 27 Déc 2005 03:09 Sujet du message:
M.O.P. a écrit:
cathy a écrit:
Face à la nouvelle opportunité qu'offre le succès de l'internet, une nouvelle économie est née au Cameroun. En effet, tout comme en Europe, on assiste à une explosion des Cybercafé. La recherche du "chéri blanc" se présente comme une opportunité pour quitter le pay et chercher une vie meilleure. Quelques petits malins ont sautés sur l'occasion et ont ouvert ces espaces de convivialités où tout est mis en place pour prolonger la présence des consommatrices; restauration, cabine téléphonique,, webcam etc...
Tout dépends du regard que l'on pose sur l'évènement.
Tres interessant ton regard cathy
Mais beaucoup de remarques de Soundjata Kéita ne sont pas si fausses que ca.
Parce qu'ici comme toujours, les francais ont vite fait, relaye par leur media de propagandes (afrik.com), de declarer son travail comme etant une reference.
Conscience conscience.
Avec ces gens mieux vaut etre 2 fois paranoique qu'une fois.
Salir notre image, ils ne vivent que de ca, aussi souriants soient ils ces leucos.
Pourquoi aller publier ce travail en france et y autour tout un tapage, qu'est ce que la france a y foutre ?
La est la tres bonne question de Soundjata.
Le sujet ne concerne pas vraiment les francais, mais plutot la societe camerounaise, c'est elle qui doit etre sensibilisee, et c'est pas par des coups mediatiques en france qu'on y arrive.
Salut M.O.P!
Pour ma part, je n'ai pas le meme regard, j'ai vu certains se feliciter sur ce sujet: http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=4944
Il parait qu'il y avait un peu d'objectivite; je n'ai pas vu la video, parce que je refuse de voir l'Afrique a travers la plume ou les cameras occidentales, meme quand c'est soit disant "objectif"
Le probleme, est que, si on accepte ce genre de vision sur l'Afrique, et qu'on se felicite de quelque chose de positive, il faut savoir digerer le contraire.
Ca me fait penser dans un autre genre, a ceux qui vehiculent l'image idyllique de l'Afrique; confrontes face a des derives generees par le fonctionnement de nos societes, ne savent plus s'expliquer. C'est pourquoi, des personnes comme Mai Lan s'invitent bonnement pour inoculer le mepris a notre egard.
Et sur ce cas precis, je ne suis pas d'accord avec Soundjata quand il dit:
Citation:
Oui très important de préciser que ces travaux ont reçu l'aval de ses maîtres toubabs. Voyons, depuis quand un nègre est crédible si ses travaux scientifiques ne sont pas avalisés par ses pairs leucodermes.
Je pense que l'excuse du maitre toubab est un peu trop facile ici. Il ya un reel probleme que l'article pointe: c'est une derive des moeurs, encore une fois. Et comme l'a dit Bamileke, la cause c'est:
Citation:
Après 23 ans de régime ubuesque biyaesque, voilà le résultat, tout le monde veut fuir par n'importe quel moyen!!!!
C'est donc a la racine du mal qu'il faut s'attaquer, et non a une recuperation quelconque dont les occidentaux se servent encore une fois pour nous denigrer, nous sommes suffisamment avises pour ne pas nous en occuper!
Et le probleme ici, est "la defaite de la pensee" (comme l'a si bien ecrit Frinkelkriaut...... merde!!! ca me donne des frissons de me referer a lui, mais desole, son livre est tres instructif sur ce theme, son analyse vaut autant pour l'Afrique; il l'a redige quand il etait encore lucide, avant que sa propre pensee ne subisse aussi la defaite) de nos intellectuels qui ont prefere faire corps avec le pouvoir biyaesque, sassouiste, bongodesque, etc...et j'en passe au lieu de jouer leur role qui consiste a eclairer la population sur les derives auxquelles elle se prete quand a l'utilisation des nouveaux outils technologiques d'information comme le Net.
Je l'avais deja dit sur ce forum, ici: http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=911
Citation:
Nous vivons dans un monde ou l’Europe mene et les autres suivent; l’Europe produit ce que les autres doivent consommer, que ce soit en matiere de concepts ou d’objets materiels. Et il faut admettre aujourdh’ui que l’Afrique, apparaita bien des egards, comme une extension de l’Europe.
De bien de facons, les africains dependent des produits europeens, entre autres, de la science et de la technologie, de l’education, de la religion, des systemes economiques et politiques et de la philosophie de l’Europe. On ne pose les questions d’adaptations qu’une fois que les effets negatifs prennent corps et s’enracinent dans nos societes, jamais avant!
Je suis bien conscient qu’il ya toujours un prix a payer pour toutes les soi-disant magnifiques decouvertes scientifiques et dernieres prouesses technologiques; il n'ya pas de progres technique absolu. Ce qui me pose probleme avec INTERNET c'est que nous sommes passes de son introduction a son adoption en afrique, sans prendre une seconde pour discuter de son cote negatif, maintenant on parle de sa vulgarisation comme si ce progres en soi etait indiscutable, que ce soit de la technologie ou de ses services ou produits.
Je crois qu’il nous faut d’une facon generale proceder a la critique globale de la « science et de la technologie » en Afrique, c’est elle qui est a l’origine de la decheance des valeurs en Occident..
M.O.P c'est d'ailleurs toi qui dit:
Citation:
En outre, c'est vraiment le comble.
L'occident qui veut nous donner des lecons, sur l'utilisation peut orthodoxe du net.
Pfffffff !!!!!!!!!
80% - 90% du contenu internet (occidental en majorite) est pornographique, et lequel sil ou plai
.
He oui, nous ferions mieux a l'avenir de nous interroger sur les bonnes vertus des produits censes nous sortir de l'obscurantisme avant de les ingurgiter. Et ne soyons pas surpris de voir dans les annees a venir que 100% du contenu internet africain soit pornographique.
Citation:
50 ans après la parution de Nations Nègres et Culture, voilà à quoi sont toujours réduient les travaux scientifiques de nos chercheurs : un simple outil d'amusement à même de nourrir l'appétit intellectuel de la seule érudition occidentale.
Ils font ce qu'ils veulent, que nous aussi fassions ce que nous avons a faire! Les disciples meme de C.A.D se moquent royalement de ce que l'erudition occidentale(si cette erudition occidentale existe sur les etudes africaines, bien sur!!!) peut penser. Theophile Obenga dans " Le sens de la lutte contre l'africanisme eurocentriste" l'a brillamment montre pour qu'on ne prete plus attention aux interpretations auxquelles les occidentaux peuvent se livrer sur nos problemes de societe. Interrogeons nous sur la veracite des faits qu'expose le Dr Baba Wame, interrogeons nous sur les causes. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Face à la nouvelle opportunité qu'offre le succès de l'internet, une nouvelle économie est née au Cameroun. En effet, tout comme en Europe, on assiste à une explosion des Cybercafé. La recherche du "chéri blanc" se présente comme une opportunité pour quitter le pay et chercher une vie meilleure. Quelques petits malins ont sautés sur l'occasion et ont ouvert ces espaces de convivialités où tout est mis en place pour prolonger la présence des consommatrices; restauration, cabine téléphonique,, webcam etc...
Tout dépends du regard que l'on pose sur l'évènement.
Tres interessant ton regard cathy
Mais beaucoup de remarques de Soundjata Kéita ne sont pas si fausses que ca.
Parce qu'ici comme toujours, les francais ont vite fait, relaye par leur media de propagandes (afrik.com), de declarer son travail comme etant une reference.
Conscience conscience.
Avec ces gens mieux vaut etre 2 fois paranoique qu'une fois.
Salir notre image, ils ne vivent que de ca, aussi souriants soient ils ces leucos.
Pourquoi aller publier ce travail en france et y autour tout un tapage, qu'est ce que la france a y foutre ?
La est la tres bonne question de Soundjata.
Le sujet ne concerne pas vraiment les francais, mais plutot la societe camerounaise, c'est elle qui doit etre sensibilisee, et c'est pas par des coups mediatiques en france qu'on y arrive.
Salut M.O.P!
Pour ma part, je n'ai pas le meme regard, j'ai vu certains se feliciter sur ce sujet: http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=4944
Il parait qu'il y avait un peu d'objectivite; je n'ai pas vu la video, parce que je refuse de voir l'Afrique a travers la plume ou les cameras occidentales, meme quand c'est soit disant "objectif"
Le probleme, est que, si on accepte ce genre de vision sur l'Afrique, et qu'on se felicite de quelque chose de positive, il faut savoir digerer le contraire.
Ca me fait penser dans un autre genre, a ceux qui vehiculent l'image idyllique de l'Afrique; confrontes face a des derives generees par le fonctionnement de nos societes, ne savent plus s'expliquer. C'est pourquoi, des personnes comme Mai Lan s'invitent bonnement pour inoculer le mepris a notre egard.
Et sur ce cas precis, je ne suis pas d'accord avec Soundjata quand il dit:
Citation:
Oui très important de préciser que ces travaux ont reçu l'aval de ses maîtres toubabs. Voyons, depuis quand un nègre est crédible si ses travaux scientifiques ne sont pas avalisés par ses pairs leucodermes.
Je pense que l'excuse du maitre toubab est un peu trop facile ici. Il ya un reel probleme que l'article pointe: c'est une derive des moeurs, encore une fois. Et comme l'a dit Bamileke, la cause c'est:
Citation:
Après 23 ans de régime ubuesque biyaesque, voilà le résultat, tout le monde veut fuir par n'importe quel moyen!!!!
C'est donc a la racine du mal qu'il faut s'attaquer, et non a une recuperation quelconque dont les occidentaux se servent encore une fois pour nous denigrer, nous sommes suffisamment avises pour ne pas nous en occuper!
Et le probleme ici, est "la defaite de la pensee" (comme l'a si bien ecrit Frinkelkriaut...... merde!!! ca me donne des frissons de me referer a lui, mais desole, son livre est tres instructif sur ce theme, son analyse vaut autant pour l'Afrique; il l'a redige quand il etait encore lucide, avant que sa propre pensee ne subisse aussi la defaite) de nos intellectuels qui ont prefere faire corps avec le pouvoir biyaesque, sassouiste, bongodesque, etc...et j'en passe au lieu de jouer leur role qui consiste a eclairer la population sur les derives auxquelles elle se prete quand a l'utilisation des nouveaux outils technologiques d'information comme le Net.
Je l'avais deja dit sur ce forum, ici: http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=911
Citation:
Nous vivons dans un monde ou l’Europe mene et les autres suivent; l’Europe produit ce que les autres doivent consommer, que ce soit en matiere de concepts ou d’objets materiels. Et il faut admettre aujourdh’ui que l’Afrique, apparaita bien des egards, comme une extension de l’Europe.
De bien de facons, les africains dependent des produits europeens, entre autres, de la science et de la technologie, de l’education, de la religion, des systemes economiques et politiques et de la philosophie de l’Europe. On ne pose les questions d’adaptations qu’une fois que les effets negatifs prennent corps et s’enracinent dans nos societes, jamais avant!
Je suis bien conscient qu’il ya toujours un prix a payer pour toutes les soi-disant magnifiques decouvertes scientifiques et dernieres prouesses technologiques; il n'ya pas de progres technique absolu. Ce qui me pose probleme avec INTERNET c'est que nous sommes passes de son introduction a son adoption en afrique, sans prendre une seconde pour discuter de son cote negatif, maintenant on parle de sa vulgarisation comme si ce progres en soi etait indiscutable, que ce soit de la technologie ou de ses services ou produits.
Je crois qu’il nous faut d’une facon generale proceder a la critique globale de la « science et de la technologie » en Afrique, c’est elle qui est a l’origine de la decheance des valeurs en Occident..
M.O.P c'est d'ailleurs toi qui dit:
Citation:
En outre, c'est vraiment le comble.
L'occident qui veut nous donner des lecons, sur l'utilisation peut orthodoxe du net.
Pfffffff !!!!!!!!!
80% - 90% du contenu internet (occidental en majorite) est pornographique, et lequel sil ou plai
.
He oui, nous ferions mieux a l'avenir de nous interroger sur les bonnes vertus des produits censes nous sortir de l'obscurantisme avant de les ingurgiter. Et ne soyons pas surpris de voir dans les annees a venir que 100% du contenu internet africain soit pornographique.
Citation:
50 ans après la parution de Nations Nègres et Culture, voilà à quoi sont toujours réduient les travaux scientifiques de nos chercheurs : un simple outil d'amusement à même de nourrir l'appétit intellectuel de la seule érudition occidentale.
Ils font ce qu'ils veulent, que nous aussi fassions ce que nous avons a faire! Les disciples meme de C.A.D se moquent royalement de ce que l'erudition occidentale(si cette erudition occidentale existe sur les etudes africaines, bien sur!!!) peut penser. Theophile Obenga dans " Le sens de la lutte contre l'africanisme eurocentriste" l'a brillamment montre pour qu'on ne prete plus attention aux interpretations auxquelles les occidentaux peuvent se livrer sur nos problemes de societe. Interrogeons nous sur la veracite des faits qu'expose le Dr Baba Wame, interrogeons nous sur les causes.
Merci, Ardin, de remettre les choses à leur place. Je suis toujours aussi sidérée par cette logique qui consiste à palabrer sur de faux problèmes, pour éviter de se poser les vraies questions. Cette thèse dénonce une dérive grave de nos sociétés, mais on trouve le moyen de noyer le sujet, en fustigeant l'usage de la langue française, qui remettrait en cause la crédibilité de ce chercheur, soupçonné d'être un "vendu" parce que son travail a été validé par un jury de "leucos", friand d'images négatives de l'Afrique.
Incroyable.... _________________ Entre une aliénation consciente et une conscience aliénée, mon coeur balance...
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Mar 27 Déc 2005 14:00 Sujet du message:
Madi, penses-tu réellement qu'on tente de noyer le poisson? Je n'ai pas attendu qu'un type face une thèse pour avoir vent du problème. Fallait juste ouvir Amina pour constater l'ampleur du phénomène. On n'e comprends pas pourquoi ce type a eu besoin de venir valider cette thèse en Occident.
Citation:
La multiplication des articles négatives sur ces pays me surprenne. Et pourquoi ne pas avoir fait le reportage inverse?
A savoir (comme il l'aurait fait en France pour l'explosion des sites de rencontres) :
Face à la nouvelle opportunité qu'offre le succès de l'internet, une nouvelle économie est née au Cameroun. En effet, tout comme en Europe, on assiste à une explosion des Cybercafé. La recherche du "chéri blanc" se présente comme une opportunité pour quitter le pay et chercher une vie meilleure. Quelques petits malins ont sautés sur l'occasion et ont ouvert ces espaces de convivialités où tout est mis en place pour prolonger la présence des consommatrices; restauration, cabine téléphonique,, webcam etc...
Tout dépends du regard que l'on pose sur l'évènement.
On se demande comment vous interprétez ce qui est écris! Et plus croire que l'Afrique échappera à un phénomène mondial est un leurre. Je rappelle que le premier usage d'internet en occident par exemple est la recherche d'une rencontre, d'où l'explosion des sites de rencontres!
Citation:
Hotep Soundjata,
Permets moi de te dire, oh grand chef de guerre, que le problème de la langue soulevé dans ce débat, est un faux problème.
Un type fais une thèse où il met en évidence ce qui paraît être une déviance pour certain: a savoir l'usage d'Internet comme principal outil de recherce du "Chéri blanc" derrière cette quête se cache le désir de fuir un quotidien tout simplement. Je ne vois rien de choquant la dedans. D'autres utilisent les bouts de planches, de longues marches dans le désert, avec le même objectif que ceux qui font usage d'internet dans le sujet : la fuite du pays qui ne nourrit plus .
Ce type aurait pû prolonger son étude en cherchant les raisons de cette quête et ensuite remettre la conclusion au gouvernement camerounais.
Et plus franchement faire une thèse là dessus, vraiment il y en à qui n'ont rien à faire!
Bon je pense que tout était dit. Donc franchement Madi, c'est toi qui entâme un faux débat!... _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
Question à deux balles: parmi vous combien de gens sont allés dans un cybercafé au Cameroun?
Moi ça m'est arrivé et si je n'ai pas vu le spectacle de strip-tease dont le M. parle (c'était en 2001, ça a peut-être changé), je peux vous dire que le spectacle de mecs ou de nanas cherchant leur "chéri blanc" est ce qui maintient certains cybers à flot.
Enfin, comme l'a mentionné Cathy, j'invite les derniers sceptiques à ouvrir les annonces (PAYANTES) d'Aminata où fleurissent les "cherche européen 25-70 ans".
Tant qu'on ne sera pas capables de voir nos tares avec réalisme nous n'avancerons pas, ce n'est pas le thermomètre (le Dr ou Afrik.com) qu'il faut accuser... mais bien nos soeurs, nos gouvernants, la misère, etc..., qui créent cet état de fait.
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Mar 27 Déc 2005 15:30 Sujet du message:
N'oublions pas qu'il ne s'agit pas d'une exclusivité camerounaise ou encore africaine...il suffit d'aller faire un tour sur les forums maghrébins ou asiatiques pour y trouver aussi les rubriques "rencontres"...
Après la chute du mur en 1989...les femmes de l'Est on envahi elles aussi ces espaces de rencontres...les pays ou ca c'est calmé le plus vite sont ceux ou un processus de développement c'est mis en place..
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Mar 27 Déc 2005 15:43 Sujet du message:
Benny Da B' a écrit:
N'oublions pas qu'il ne s'agit pas d'une exclusivité camerounaise ou encore africaine...il suffit d'aller faire un tour sur les forums maghrébins ou asiatiques pour y trouver aussi les rubriques "rencontres"...
Après la chute du mur en 1989...les femmes de l'Est on envahi elles aussi ces espaces de rencontres...les pays ou ca c'est calmé le plus vite sont ceux ou un processus de développement c'est mis en place..
Benny, il n'est pas question de parler ou de reconnaitre une exclusivite a qui que ce soit. Le probleme, est que quand il ya derive, il faut apporter les solutions, et ceci est la mission des politiques, des intellectuels, de la societe civile de chaque societe. En Afrique, les politiques ne font pas leur boulot: legiferer sur les cybercafes ou meme quand c'est fait, il n'ya pas de suivi dans l'application; Lutter contre la pauvrete economique et sociale. Les intellectuels ont demissionne aussi, je l'ai deja dit.
La derive des moeurs peut se prevenir(je suis conscient que c'est une tache difficile).
Maintenant, si on attend, par exemple, que les sites pornographiques fleurissent un peu partout, on pourra toujours accuser les Blancs d'avoir invente l'ordinateur, et introduit lnternet en Afrique. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Mar 27 Déc 2005 15:48 Sujet du message:
T'inquiète Ardin je suis parfaitement d'accord avec ce que tu dis !
je voulais juste tempérer l'ardeur de ceux qui disent..encore une mauvaise image de l'afrique qu'on donne.
Pour le reste, faut pas oublier que c'est difficilement répréhensible...tu veux légiférer sur quoi ? Empecher les gens d'avoir des correspondants en occidents ? Y a pas de remède législatif je pense...
La dérive c'est quoi ? c'est la masse ! Rien d'autre..c'est de voir que y a pas une donzelle qui n'a jamais passée une annonce à Abidjan qui est inquiétant..pour le reste, les dérives type réseau de prostitution existe...mais je ne crois pas plus qu'avant..ils ont juste un nouveau moyen de "recruter"..
Madi, penses-tu réellement qu'on tente de noyer le poisson? Je n'ai pas attendu qu'un type face une thèse pour avoir vent du problème. Fallait juste ouvir Amina pour constater l'ampleur du phénomène. On n'e comprends pas pourquoi ce type a eu besoin de venir valider cette thèse en Occident.
Cathy, je n'ai jamais prétendu que le sujet de cette thèse était un scoop. Mais c'est un travail de recherche qui permet certainement de mieux décrypter le phénomène dont nous ne voyons que la surface à travers la rubrique "rencontres" d'Amina.
Pourquoi valider sa thèse en Occident ? Et pourquoi pas ? Si il ne l'avait pas fait nous ne serions peut-être pas en train de discuter de ce phénomène de société sur grioo. Moi en tout cas, et je suis sûre que je ne suis pas la seule, la première fois que j'ai entendu parlé de ce phénomène de cybercafés c'est sur grioo, à travers le post de Kennedy et ce topic.
Mais si valider sa thèse en Occident est une preuve d'aliénation, je propose de brûler les travaux de tous les intellectuels africains ayant suivi un enseignement occidentale. On commence par qui ? Fanon ? Nkruma ? Césaire ? _________________ Entre une aliénation consciente et une conscience aliénée, mon coeur balance...
Madi, penses-tu réellement qu'on tente de noyer le poisson? Je n'ai pas attendu qu'un type face une thèse pour avoir vent du problème. Fallait juste ouvir Amina pour constater l'ampleur du phénomène. On n'e comprends pas pourquoi ce type a eu besoin de venir valider cette thèse en Occident.
Cathy, je n'ai jamais prétendu que le sujet de cette thèse était un scoop. Mais c'est un travail de recherche qui permet certainement de mieux décrypter le phénomène dont nous ne voyons que la surface à travers la rubrique "rencontres" d'Amina.
Pourquoi valider sa thèse en Occident ? Et pourquoi pas ? Si il ne l'avait pas fait nous ne serions peut-être pas en train de discuter de ce phénomène de société sur grioo. Moi en tout cas, et je suis sûre que je ne suis pas la seule, la première fois que j'ai entendu parlé de ce phénomène de cybercafés c'est sur grioo, à travers le post de Kennedy et ce topic.
Mais si valider sa thèse en Occident est une preuve d'aliénation, je propose de brûler les travaux de tous les intellectuels africains ayant suivi un enseignement occidentale. On commence par qui ? Fanon ? Nkruma ? Césaire ?
Mais si valider sa thèse en Occident est une preuve d'aliénation, je propose de brûler les travaux de tous les intellectuels africains ayant suivi un enseignement occidental. On commence par qui ? Fanon ? Nkruma ? Césaire ?
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Mar 27 Déc 2005 17:30 Sujet du message:
Bon là pour moi, il y a truc qui n'est pas clair, vous m'envoyer la patate chaude, je vous la renvoi:
Comparer les travaux de Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon, qui combattaient le racisme occidental en se confrontant aux idéologies racistes des scientifiques, en allant les affronter directement sur leur terrain (ce qui n'est pas une mince affaire), et un type qui vient rajouter une touche aux préjugés des occidentaux( même si ce qu'il dit est juste, mais pourquoi venir en parler en occident?, Madi il existe de nombeux site des créés par des kamits qui vivent sur le continent ), voilà deux éléments incomparable.
Alors, je vais vous posez une question. Si aujourd'hui Cheikh avait demandé tribune, on lui aurait ouvert aussi facilement les portes comme on l'a fait pour ce type? Pourquoi on ne voit pas un type faisant la une de ces webmagazines parcequ'il aurait démontré que les africains contrairement à la vague sont de bon???? disons commerçant, batisseurs, enfin tout ce que vous voulvoul quoi!
Pourquoi aucun webmagazine à part africamaat n'a ouvert une tribune à Rachidi? Alons, alons, posons nous les bonnes questions. Demain, si je veux me faire inviter à gauche à droite, je n'ai qu'à pondre une mesquinerie sur l'afrique! _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
Bon là pour moi, il y a truc qui n'est pas clair, vous m'envoyer la patate chaude, je vous la renvoi:
Comparer les travaux de Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon, qui combattaient le racisme occidental en se confrontant aux idéologies racistes des scientifiques, en allant les affronter directement sur leur terrain (ce qui n'est pas une mince affaire), et un type qui vient rajouter une touche aux préjugés des occidentaux( même si ce qu'il dit est juste, mais pourquoi venir en parler en occident?, Madi il existe de nombeux site des créés par des kamits qui vivent sur le continent ), voilà deux éléments incomparable.
Oui pertinent tout ceci, mais cette homme a été publié aussi sur www.afrik.com qui est je pense aussi un site fréquenté par des africains!
Personnelement je n'aime pas l'idée de cacher des choses aussi peu glorieuses, d'autant que cela ne change rien à l'imagerie négative de l'afrique!!
par contre une telle publicité, je l'espère décourageras certaines de continuer cette triste entreprises!!
cathy a écrit:
Alors, je vais vous posez une question. Si aujourd'hui Cheikh avait demandé tribune, on lui aurait ouvert aussi facilement les portes comme on l'a fait pour ce type? Pourquoi on ne voit pas un type faisant la une de ces webmagazines parcequ'il aurait démontré que les africains contrairement à la vague sont de bon???? disons commerçant, batisseurs, enfin tout ce que vous voulvoul quoi!
Pourquoi aucun webmagazine à part africamaat n'a ouvert une tribune à Rachidi? Alons, alons, posons nous les bonnes questions. Demain, si je veux me faire inviter à gauche à droite, je n'ai qu'à pondre une mesquinerie sur l'afrique!
Bah oui ! le sinisme des occidentaux c'est pas demain que ça va changer!
Bon là pour moi, il y a truc qui n'est pas clair, vous m'envoyer la patate chaude, je vous la renvoi:
Comparer les travaux de Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon, qui combattaient le racisme occidental en se confrontant aux idéologies racistes des scientifiques, en allant les affronter directement sur leur terrain (ce qui n'est pas une mince affaire), et un type qui vient rajouter une touche aux préjugés des occidentaux( même si ce qu'il dit est juste, mais pourquoi venir en parler en occident?, Madi il existe de nombeux site des créés par des kamits qui vivent sur le continent ), voilà deux éléments incomparable.
Pour moi, tu viens de décrire 2 courants de pensée et 2 générations d'intellectuels que je ne trouve pas comparables en effet, à l'exception peut-être de Fanon, qui a su, en son temps, dépassé le discours réquisitoire contre le racisme des blancs pour y ajouter l'introspection et l'autocritique du complexe d'infériorité des noirs. Là où la génération de CAD, Fanon ou Césaire était dans la confrontation avec l'idéologie et la domination occidentale, accusant celles-ci de tous nos maux, une nouvelle génération d'intellectuels comme ce Dr Wame, préfère se pencher sur nos responsabilités dans les mécanismes d'aliénation ou plutôt d'auto-aliénation.
Pour une fois, on oublie le "grand méchant blanc" pour analyser sans concession ni complaisance, nos propres comportements. Où est le mal ? Cette thèse est le regard d'un Africain sur les dérives de sa société, mais on devrait lui faire un procès d'intention sous prétexte que ce regard n'est pas positif ? Il décrit des "faits" après tout, et même si ces derniers contribuent à alimenter des préjugés en Occident, comment espérer régler ce genre de problèmes si on les nie, les occulte et stigmatise ceux qui osent les dénoncer ?
Je pense qu'il faut arrêter d'infantiliser les Africains et les Noirs en général, en les dédouanant systématiquement de leurs actes. Il est grand temps de les regarder comme des acteurs, et non des spectateurs, de leur destin et les mettre face à leurs responsabilités. Vouloir toujours expliquer, justifier, excuser, nier, occulter les réalités africaines par des "c'est la faute au blanc", " si c'est un Noir qui le dit, c'est que c'est un vendu", etc., revient à les enfermer dans des rôles d'éternels "passifs" et d'éternelles "victimes". Internet et ses dérives viennent d'Occident, ça personne ne le nie, mais ce sont les Africains qui l'utilisent et, que je sache, personne ne leur met le couteau sous la gorge pour les y encourager.
Citation:
Alors, je vais vous posez une question. Si aujourd'hui Cheikh avait demandé tribune, on lui aurait ouvert aussi facilement les portes comme on l'a fait pour ce type? Pourquoi on ne voit pas un type faisant la une de ces webmagazines parcequ'il aurait démontré que les africains contrairement à la vague sont de bon???? disons commerçant, batisseurs, enfin tout ce que vous voulvoul quoi!
Mais de quelles portes parles-tu ? Cet article a été publié sur Afrik.com, non ? Maintenant, je suis d'accord pour dire qu'un Africain qui solliciterai le journal libé pour y parler des initiatives positives en Afrique, aurait peut-être plus de mal à trouver preneur que si il voulait parler de prostitution. Mais ma question à moi c'est : en quoi ce fait, aussi injuste soit-il, remet-il en cause le travail et la crédibilité de ce Dr Wame ?
Citation:
Pourquoi aucun webmagazine à part africamaat n'a ouvert une tribune à Rachidi? Alons, alons, posons nous les bonnes questions. Demain, si je veux me faire inviter à gauche à droite, je n'ai qu'à pondre une mesquinerie sur l'afrique!
Mesquinerie ? Cette thèse ne serait à tes yeux qu'une mesquinerie contre l'Afrique ? _________________ Entre une aliénation consciente et une conscience aliénée, mon coeur balance...
Dernière édition par Madi le Mar 27 Déc 2005 19:31; édité 1 fois
Mais si valider sa thèse en Occident est une preuve d'aliénation, je propose de brûler les travaux de tous les intellectuels africains ayant suivi un enseignement occidental. On commence par qui ? Fanon ? Nkruma ? Césaire ?
Tu peux rajouter Cheikh Anta Diop aussi.
Euuuh... disons que je n'ai pas très envie de me faire taper dessus... _________________ Entre une aliénation consciente et une conscience aliénée, mon coeur balance...
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Mar 27 Déc 2005 19:40 Sujet du message:
merci madi a ton tour d'avoir recadrer le debat.
La destructuration de nos societes a fait le lit de toutes les derives.
On ecrit enormement sur l'Egypte, l'Afrique antique et precoloniale(Que grand bien nous en fasse), mais les questions actuelles de societe sont rarement abordees. Le Docteur Wame l'a fait (je parie qu'il est base quelque part en Occident), regardons la verite en face. _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Posté le: Mar 27 Déc 2005 20:00 Sujet du message: Re: thèse du Dr Baba WAME:Qui utilise Internet au Cameroun
Soundjata Kéita a écrit:
Assez humiliant de voir notre élite toujours condamné à produire leur savoir intellectuelle dans la langue de leur ancien maître, chez ce dernier, en lieu et place de leur langue maternelle ou des langues africaines à usage internationales tel le Swahili et dans leur propre pays, afin que ce savoir puisse profiter directement aux principaux interessés, à savoir les populations étudiées.
Peut-être que le français cessera d'être la langue du colon simplement le jour où les africains cesseront de la considérer comme telle, et de voir forcément dans son usage une marque d'aliénation. Je sais que cela est possible, parce que des exemples existent.
Aujourd'hui un chercheur français qui veut donner une envergure internationale à ses travaux, les publiera de préférence en anglais. Simplement parce qu'il se trouve que l'anglais est la langue la plus communément utilisée dans les milieux scientifiques. Ce n'est donc pas une question d'aliénation.
J'ai eu l'occasion de cotoyer des chinois, et c'est une habitude très répandue chez eux de prendre un prénom européen lorsqu'ils s'installent en Europe. De même, ceux qui vont aus States prennent un prénom statois, ou simplement américanisent le leur. Ca ne les a pas empêché d'être aujourd'hui la 6e puissance économique mondiale, de la manière que nous connaissons tous.
De même, les indiens se sont remarquablement démarqués à l'echelle mondiale en utilisant l'anglais.
Alors, le français langue du colon, ou facteur d'intégration (parce que nous sommes quand même quelques millions de noirs à le parler), ça ne dépend que de nous. _________________ I long to accomplish great and noble tasks, but it is my chief duty to accomplish humble tasks as though they were great and noble.
The world is moved along, not only by the mighty shoves of its heroes, but also by the aggregate of the tiny pushes of each honest worker.
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Mar 27 Déc 2005 21:08 Sujet du message:
Oui oui c'est entendu, vive l'autocritique et l'auto-analyse réalisée en présence de l'autre qui sera libre de discuter, interpréter et valider selon son bon vouloir notre propre regard sur nous-même...
Lavons donc tous notre linge sale... en public !!!
C'est tellement logique !!!
Décidément, il y en a qui ne sont pas à une contradiction près...
Pas étonnant dès lors que personne n'est à même de comprendre ce que M.O.P, moi et Cathy tentions de vous expliquer le plus simplement du monde, à savoir qu'ils seraient grands temps que les kamites soient cohérents avec eux-mêmes.
Mais bon, il y en a, il leur suffit qu'on leur jette un nonos pour se croire plus royaliste que le roi.
Aussi, vous me pardonnerez de vouloir discuter de tous nos problèmes que le jour je me serais assuré que nous en sommes les seuls et uniques gestionnaires.
Par conséquent, étant donné qu'encore une fois, les thèmes du débat sont biaisés en amont par autruit, je m'abstiendrais une fois de plus.
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
Je pense que certains grioonautes s'agitent pour rien !
Le sujet aurait pu ètre : l'importation massive de poulets congelés impropres à la consommation ou d'épaves automobiles ou à la prostitution massive des jeunes filles (et hommes?) dans les métropoles camerounaises ...!
Nous assistons tout simplement à l'un des derniers epiphénomènes de destructuration et d'appauvrissement materiel et moral du Cameroun.
Les causes et les réponses à tout cela sont POLITIQUES.
Des africains utilisent la technologie comme moyen d'échapper à leur environement décadent, c'est tout.
La difference avec les simples site de rencontres occidentaux ou des coeurs solitaires cherchent l'ame soeur; est que l'on assite à un véritable marché humain ou des femmes sont prètes à toutes les bassesses pour attrapper un "chéri blanc" ce qui est humiliant.
N'importe qui faisant un tour dans les cybers camerounais ne peut échapper au spectacle!
Maintenant savoir si cela aurai du ètre exposé à un jury blanc ou pas et si s'exprimer avec la langue de molière est judicieux me semblent secondaires.
Remettons nos pays sur les rails ; nos femmes ne se dévaloriseront plus ainsi et le sujet du "thèsard" deviendra nul et non avenu!!!!!!!!!!!!!
_________________ _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Mar 27 Déc 2005 22:10 Sujet du message:
Voulez que je vous dise? Vous ne savez pas réellement où vous avez mal! On n'a gueuler la bouche en coeur lorsque Kady s'est pointée sur le plateau d'Ardisson pour parler d'excision! et bien pour moi ce type qui se pointe sur afrik.com avec sa thèse c'est du pareil au même!
Qui sont les concernés? Les camerounais? Ah bon?...
Hé, Madi, je ne dis pas que cette thèse est une mesquinerie. Je dis que si un jour je veux me faire connaître içi, je n'aurai qu'a écrire une mesquinerie sur l'Afrique.
Moi ce qui me surpend c'est le sujet de la thèse de ce monsieur. C'est léger tout de même !
Pour info, afrik.com est un site de yovos. _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
Ok, Soundjata et Marin, qu'est que ce pauvre thésard était sensé faire dans ce cas précis ? Attendre que "tous" les kamites de la planète parlent le swahili pour pouvoir lire et commenter ses travaux ? Interdire la lecture de sa thèse à des leucos ? Leucos qui, comme le montre l'article de libé sur "la quête du chéri blanc", n'ont pas attendu Mr Wame pour observer les phénomènes dont il parle, et l'ont retranscrit avec leurs regards bien superficiels et méprisants. Ou bien Mr Wame aurait-il dû se taire tout simplement, pour éviter de passer pour un "afro-pessimiste". Faut-il porter des visières quand on est Noir, pour garder l'estime de soi ? _________________ Entre une aliénation consciente et une conscience aliénée, mon coeur balance...
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Mar 27 Déc 2005 22:37 Sujet du message:
madi a écrit:
Ok, Soundjata et Marin, qu'est que ce pauvre thésard était sensé faire dans ce cas précis ? Attendre que "tous" les kamites de la planète parlent le swahili pour pouvoir lire et commenter ses travaux ? Interdire la lecture de sa thèse à des leucos ? Leucos qui, comme le montre l'article de libé sur "la quête du chéri blanc", n'ont pas attendu Mr Wame pour observer les phénomènes dont il parle, et l'ont retranscrit avec leurs regards bien superficiels et méprisants. Ou bien Mr Wame aurait-il dû se taire tout simplement, pour éviter de passer pour un "afro-pessimiste". Faut-il porter des visières quand on est Noir, pour garder l'estime de soi ?
On s'en fout de l'avis de Libé et autres torchons leucodermes.
Moi tout ce qui m'interesse, c'est quand est-ce que vous aurez retrouvé cette automonie intellectuelle nécessaire qui vous fera prendre en main par vous-mêmes la moindre problématique nous concernant avant même que les autres ne nous mâche le travail de façon biaisé. De les anticiper avant quelle ne vous explose en pleine gueule.
Il n'y a qu'à voir votre étonnement à la découverte de ce problème ici-même.
Mais bon, ça semble trop dure à comprendre pour certains.
Aussi, pour les géniards qui croit que dépendre des autres au niveau scientifique et/ou académique est une fatalité insurmontable, j'attends toujours vos contributions quant à la proposition que j'avais lancée il y a de cela quelquemois :
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Mar 27 Déc 2005 22:40 Sujet du message:
Marin.R.Delany a écrit:
cathy a écrit:
Voulez que je vous dise? Vous ne savez pas réellement où vous avez mal! On n'a gueuler la bouche en coeur lorsque Kady s'est pointée sur le plateau d'Ardisson pour parler d'excision! et bien pour moi ce type qui se pointe sur afrik.com avec sa thèse c'est du pareil au même!
Qui sont les concernés? Les camerounais? Ah bon?...
Hé, Madi, je ne dis pas que cette thèse est une mesquinerie. Je dis que si un jour je veux me faire connaître içi, je n'aurai qu'a écrire une mesquinerie sur l'Afrique.
Moi ce qui me surpend c'est le sujet de la thèse de ce monsieur. C'est léger tout de même !
Pour info, afrik.com est un site de yovos.
Hotep comme quoi lorsque l'on ne parle pas d'Haiti on peut etre d'accord...
Le problème c'est que ton style porte à confusion. Je suis incapable de distinguer le MDR qui se marre et celui qui parle sérieusement _________________
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