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[Muana Kongo]

Cocktail d’espoir et de désespoir !

Nous avions prévenu : il fallait s’attendre à ce que nos ennemis, constants dans leur logique de déstabilisation, continuent de nous pousser dans nos derniers retranchements, avec dédain et sans le moindre égard. Pour la énième fois, ceux qui voulaient voir avant de croire ont vu. Il est maintenant plus que clair que jamais la France et ses rebelles ne nous laisseront en paix, sous le prétexte que nous avons fait des concessions. Aujourd’hui, plus personne dans la galaxie patriotique ne rêve que la paix nous viendra du processus en cours. Il ne vient plus à l’idée de personne de traiter d’illuminés ceux qui parlent de coup d’Etat ou de mise sous tutelle tellement ils sont devenus nombreux ! Aujourd’hui, à quelque chose malheur est bon, la fusion de la galaxie patriotique est parfaite et totale. Le FPI, la jeunesse patriotique, les femmes patriotes, les «extrémistes» du Courrier d’Abidjan, Notre Voie, Le Temps, Le Matin d’Abidjan, la Société civile résistante,… nous avons tous le même langage, la même détermination et le même ras-le-bol ! Ne boudons pas notre plaisir ! Soyons heureux de cette belle union-fusion ! Et surtout, remercions et félicitons le FPI d’avoir pris ses responsabilités pour pondre ce discours historique que tout le peuple meurtri attendait et qu’il a applaudi à tout rompre et sans réserve. Enfin unis, nous nous rendrons très vite compte que nos ennemis ne sont pas aussi forts et invulnérables qu’ils le prétendent ! Ils reculeront, au plus grand étonnement de certains d’entre nous. Voilà pour l’espoir mais en même temps, le désespoir n’est pas loin. Car, si nos adversaires ne reculent que de deux centimètres, que devient notre si belle et si nouvelle union ? Nous craignons que certains d’entre nous ne succombent à de petites mesurettes faites pour nous distraire. Aujourd’hui, le discours maximaliste et historique que le FPI nous a offert sied parfaitement à la circonstance et se justifie par les nombreux sacrifices sans aucune contrepartie que nous avons fait. Nous ne pouvons pas baisser les bras simplement parce que l’ennemi aura reculé de quelques centimètres ; nous ne pouvons pas rentrer dans nos chambres nous recoucher parce que l’assassin aura juste reculé derrière la clôture. Si jamais nous le faisons, nous démontrerons à jamais notre inconséquence et notre légèreté à nos propres yeux et aux yeux du monde entier. Et alors, il faudra dire adieu à la libération de notre pays et à la fin de notre calvaire. Après quatre années de vains sacrifices, l’heure du bilan a sonné. Notre position de principe doit demeurer le départ pur et simple de toute cette racaille de notre territoire. Rebelles, Banny, Licorne, Onuci : tous hors de la zone libre de Côte d’Ivoire ! Ils peuvent aller s’installer en zone occupée s’ils veulent, ou ailleurs à l’international (qui contient tellement de pays !). De là-bas, nous ne rediscuterons avec cette bande de plaisantins que s’ils déposent les armes et se repentent sincèrement de tout le mal qu’ils ont fait à un peuple si généreux. Si nous ne maintenons pas cette ligne (et c’est là que le désespoir point à l’horizon), alors c’est nous qui aurions définitivement entériné que nous ne sommes que des plaisantins. Et dans ce cas, il faudra en tirer clairement toutes les conséquences et éviter de vendre du rêve aux «enfants des gens» pour qu’ils sortent mourir ou s’handicaper pour de simples petites réformettes. Cette fois devra être la dernière.

Sylvestre KONIN - sylvestre_konin@yahoo.fr
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[Benny Da B']

[Muana Kongo]