l'image au second dégré me fait marrer mais en analysant plus la minustach fait une sorte d'acte de présence qui me gêne que font 'il en haiti exactement ?
Eh vous les grionnautes comment percevez vous cette image ?
Cathy , la question mérite vraiment d'être posée !
Nous avons le même problème en Côte-d'ivoire , là-bas , lorsqu'on leur pose cette même question , les responsables Onusiens , se confondent en textes juridiques caméléons ( textes qui changent d'interprétations au gré de leur humeur et des evènements ) qui font plus rire que pleurer , de fait , ces gens ( les casques bleus ) sont là pour ...être là , point !
Faites comme nous , ne vous occupez pas d'eux ,
Citation:
prennez pour acquis que la sécurité publique n'est du ressort d'aucune Institution fut-elle l'Onu , ne vous faites aucune illusion , si le gouvernement Haïtien ne se decide pas , en ces temps d'accalmie à refaire de la sécurité puplique une priorité budgétaire , les surprises , vous en aurez avant , pendant et après les élections .
Dans mon pays , si notre armée s'était trompée pour confier la sécurité de pays à L'Onu , il y a longtemps que les rebelles auraient terminé leur coup d'état .
En présence de ces casques bleus , il y a eu plus de coups d'états ( ratés) qu'il y en a eu sans eux ! Heureusement que nous ne déboursons rien pour leur présence ! et heureusement qu'il font marcher un peu l'économie ( il sont pres de 10.000 casques bleus ) .
La reponse à ta question est donc " RIEN " oubien pour être plus clair " RIEN DE RIEN " ...Enfin , c'est un simple avis , mais comme nous l'avons déjà expérimenté , la probabilité que cet avis tire sur la vérité est très proche de 1 . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Posté le: Ven 27 Jan 2006 19:28 Sujet du message:
Oui Gnata, nous nous demandons tous ce que ces gens font dans nos pays! Leurs présences génèrent plus de catastrophes, ils ne sont là que pour corrompre une population fragilisée : Drogue, sexe...Les petites jeunes filles se découvrent de nouvelles rêveries...
Cathy, sakré dézodièz, j'ai ri à me tenir les côtes en passant en revue les caricatures de Freo, sur le site correspondant...
Mes préférées (je ne sais pas comment les poster comme tu l'as fait) :
A propos des élections : la caricature avec la file des candidats à la présidence (qui se perd dans l'horizon... ), au pied de l'escabeau (Tanté Chans ou = tentez votre chance ) qui mène à la roue de la fortune, rebaptisée "Vizyon Politik" , avec comme options :
- Boulé moun (Saoûlez les gens - à l'alcool, bien sûr)
- Mantè (menteur)
- Volè Diri (Volez du riz)
- expressions que je n'ai pas comprises : Kalewès, Krazeko (plus ou moins pigé, mais pas sûr), Maspinay
et, en tout petit petit
- Sové ti péyi a : sauvez notre petit pays...
Un autre dessin avec cette réplique ahurissante :
"Mwenmenm yo rele'm GREN SONNEN !
Lè m'ap pété DADA'W
GREN mwen SONNEN !"
(je te laisse traduire, je ne suis pas trop sûre de mon créole haïtien, sur ce coup-là... ouais, je sais : hypocrite en plus de lacheuse... )
J'ai bien aimé Georges W. Bush parlant Kréyol aussi (il le fait vraiment ? Après le coup des hispanos, quel populiste çui-là, j'le crois pas... )
Tu peux nous expliquer l'histoire du riz, là ? J'ai pas compris, mais ça revient souvent...
Bref, un regard différent et humoristique sur une réalité... qui l'est beaucoup moins (et ça transparaît dans les caricatures aussi)... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Posté le: Sam 28 Jan 2006 13:00 Sujet du message:
Et oui Chabine, quand je suis tombée sur les caricatures de ce type, je me suis refait les abdos! Une autre façon d'interpréter ce qui se passe en Haïti, pour les poster, insérer la balise image. Attends, j'y vais ti faire plisireeeeeee!
Qu'est-ce que la politique en Haïti?
Celle là n'est pas mal non plus, ce haïtien-américain qui voulait se présenter aux élections:
Traduction : Bon, trop de conneries, voilà mon passeport américain
Ben l'histoire du riz? Détournement à coup sûr!
Citation:
Mwenmenm yo rele'm GREN SONNEN !
Lè m'ap pété DADA'W
GREN mwen SONNEN !"
Hum, traduction de la sélection de Chabine (la pauvre petite n'a pas pû traduire ):
Moi, on m'appelle les boules qui sonnent
Quand je pète Dada'w
Mes couilles sonnent
_________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
Et oui Chabine, quand je suis tombée sur les caricatures de ce type, je me suis refait les abdos! Une autre façon d'interpréter ce qui se passe en Haïti, pour les poster, insérer la balise image. Attends, j'y vais ti faire plisireeeeeee!
Qu'est-ce que la politique en Haïti?
Ah merciiiiiiiiiii !!! Trop drôle celle-là !!!
Mais en même temps... le "Sové ti péyi a", en tout petit, écrasé par les slogans malhonnêtes, je sais pas moi, je trouve ça
... mignon...
... touchant...
... moins ironique que désespéré...
Un véritable APPEL AU SECOURS, mine de rien...
Comme quoi, même le rire peut arriver à communiquer celà aussi... Les dessins de la galerie sont d'une grande vérité sur la réalité Haïtienne... sans pourtant la rendre acceptable à nos yeux...
PS : ta traduction, là... petite joueuse, ma fi, petite joueuse, ti zafè...
Pas mal l'Haïtien Américain : "BON, TWOP RADOT ! MEN paspo amériken an !" _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Mais en même temps... le "Sové ti péyi a", en tout petit, écrasé par les slogans malhonnêtes, je sais pas moi, je trouve ça
... mignon...
... touchant...
... moins ironique que désespéré...
Un véritable APPEL AU SECOURS, mine de rien...
Comme quoi, même le rire peut arriver à communiquer celà aussi... Les dessins de la galerie sont d'une grande vérité sur la réalité Haïtienne... sans pourtant la rendre acceptable à nos yeux...
wi exactement Chabine les dessins de la galerie Fréo sont excellente tant pars l'humour mais aussi et surtout pars cette réalité qu'il dégagent
une facon de pointer du doigt sur les choses qu'il ne vont pas aux pays pars l'humour
il y a aussi les sketeches haitiens qui sont pas mal aussi
Au delà de ces plainseteries ci-dessus,la question qui est posée est bonne car franchement c'est la merde a Port au Prince depuis que cette force est arrivé.C'est à se demander aussi si l'ONU sert à qqch pour les noirs?L'ONU n'a rien foutue au Rwanda,en RDC,elle tarde à passer à l'action au Darfour,en Ci pas grand chose aussi,mais par contre elle a tout fait pour empecher les albanais de génocider les serbes _________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Inscrit le: 18 Juil 2005 Messages: 1281 Localisation: première à gauche
Posté le: Dim 29 Jan 2006 00:23 Sujet du message:
Ben je me demande pourquoi ces types sont là! Les kidnapping sont de plus en plus fréquents, les bandes armées de plus en plus nombreuses, les meurtres fleurissent et ont lieu le plus souvent sous leurs yeux. Comme l'exemple de cette petite fille de 13 ans tuée alors qu'une équipe de cette unité nulle se trouvait à quelques mètres...
Pour les élections? Pour s'assurer que le bon pion sera en poste? _________________
"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)
il y a aussi les sketeches haitiens qui sont pas mal aussi
Salut Krys, pourrais-tu nous donner quelques références?
Quand j'étais plus jeune les sketches de LANGICHAT faisaient un tabac ,
la rélève est pris maitenant pars des sketches de comédiens comme JESIFRA,
Sinon les groupes à pied lors des carnaval dénoncent et pointent du doigts ce qui ne va pas en Haiti groupes telles que RACINES, BOUKMAN ESPERANCE, TOKAY, KAMPECH et bien d'autres ( pour ceux qui sont intéresser vous pouvez retrouver leurs cds et dvds tout les boutiques spécialisés haitiennes et lieux de change)
je viens de voir ce que des desseins humoristique representant ALLAH avait comme incidence sur la norvege ou finlande ,les menaces aux journaux ect... fermeture d ambassade
est-ce qq a des infos ?
J'ai visionné un documentaire sur Haïti , sur la chaîne publique canadienne ( RDI) , j'ai cru au début que c'etait l'un de ces docu bidon sur la pauvrété en Haïti sans plus ( ouias , c'est une soupe qu'on nous sert souvent ) , mais quelle ne fut mon étonnement de constater que trois thèses s'affrontaient ( Alléluia , oubien Allaouakbar , pour une fois ) , celles des gouvernements ( spécialement americain et toute la clique ) qui ont exfiltré Aristide du bout de la baillonnette , et celle d' Aristide lui-même ( et ses lieutenants dispersés dans le monde ) , puis le petit peuple ( qui visiblement était du côté d'Aristide ) .
Je compend un peu mieux ce qui s'y passe , il aurait suffit d'affronter les 3 thèses pour saisir ce qui semble être la vérité .
Ca trouble de constater que ce pays a été maintenu artificiellement dans la pauvrété depuis près de 200 ans , ce qui est risible , c'est que c'est vraiment ce qui est arrivé , maintenir artificiellement la misère et la pauvrété ! Si jamais tu l'expliquais à un néophite de la politique Internationale , il te dirait ( à coup sûr ! ) que les plus grands responsables de la misère d'Haïti sont les Haïtiens et non les Occidentaux , ce qui est manifestement faux au vu du documentaire ( les 3 thèses ) .
Je fus cependant naïvement surpris que le CANADA faisait lui aussi parti des conspirateurs ( j'espérais que cela ne fut point vrai , mais ...) , les pays qui s'assemblent se ressemblent bien !
Je comprends mieux pkoi aux dernières élections fédérales , les candidats du parti Libéral ont été boudés par le vote Haïtien .
Lorsque Aristide fut élu , il eu un genre de machine infernale qui fut mis en branle pour ne pas que l'exploit Haïtien ( càd l'election d'un canadidat par suffrage universel de manière démocratique ) se repercute sur toute l'amérique centrale ( embargo , suppression de l'aide internationale de 500 millions de dollars , ... lorsqu'on a un budget de fonctionement de 800 millions de dollars aide inclus , ca fait mal ) , les Américains ne voulaient pas d'un Haïti démocratique dans les parages , et comme justification le documentaire nous explique que les USA en ont déjà plein le dos avec un Cuba rebelle et qu'il n'en veule pas un autre ...
Frapper , battre et humillier un homme déjà à terre ,ca s'appelle !
je me disais , mais Haïti est déjà quasi pauvre , quelle menace peut-il bien être pour les Américains , les Canadiens et les Francais ? quel profit ces pays tirent à affamer ce pays dejà plus affamé que l'expression même ? dans ces arrêts de mort gratuitement perpétrés sur des peuples qui ne leur ont rien fait , le Marquis de Sade en serait lui-même dégouté .
J'avoue qu'avec ce que la France nous fait subir en Côte-d'Ivoire , je pensais avoir la capacité de voir et d'entendre tout et n'importe quoi de tordu et de perfide , mais ce coup là , je ne m'y attendais pas !
l'ampleur de cette conspiration sur Haïti devrait faire prendre conscience à tout Kamite sur le sort que nous reserve ces gens si nous ne nous instruisons pas , si nous nous laissons aller , si nous ne manifestons pas pour les nôtres , si nous ne combattons pas le moindre écart de geste ou de language de ces gens , ils nous servirons leur salade tant que nous ne réagirons pas .
Maintenir Haïti artificiellement dans la misère n'a pas été suffisant pour eux , ils complotent encore et tjrs pour le réduire encore plus à sa plus simple expression , càd un pays ou vit des hommes , point !
Avant l'exfiltration d'Aristide , je disais à un ami Haïtien ( qui en sait aussi peu que moi sur le pays de ses parents ,... voilà pkoi je me permets de te rabattre les oreilles souvent avec Haïti ma Chère Cathy ) que les Haïtiens qui oeuvraient pour l'extérieur , forcaient une boîte de pandore en ne laissant pas Aristide finir son mandat , ...aussi mauvais et voleur qu'il soit.
Aujourd'hui , le documentaire a montré que les électeurs et les partisants d'Aristide veulent un de ces jours reprendre le mandat de leur Président , là où les Francais, les Américains et les Canadiens l'ont écourté ! une boucle ne peut être aussi mieux bouclée que celle là .
C'est facile dans cet embroglio de crée une autre rebellion quand la tête de celui qui est là ne vous revient pas , il suffira de pretexter que les rebelles sont des ex-partisants d'Aristide et hop , le tour est joué , nous sommes repartis pour un P-ième cycle chaotique .
Personnellement , il faut un autre Aristide sinon , la récurrence de la théorie du chaos va encore une fois prévaloir en Haïti , si le Congo avait eu un autre Lumumba , il ne serait pas là , par implication l'AFrique de l'Est ne serait pas dans cet état là ! de même , si le Burkina avait eu un autre Sankhara les destabilisations du Liberia , de la Sierra Léone et de la Côte-d'Ivoire n'allaient pas pouvoir se faire , l'AFrique de l'Ouest n'en serait pas là , par implication l'AFrique même n'en serait pas là , tout ca pour dire ... Haïti a besoin d'un autre Aristide.
Haïti a assez de profs talentueux ici au Canada , et partout dans le monde , l'un d'eux est capable de prendre la place d'Aristide , il suffit de le pousser dans le dos .
La MINUSTAH massacre les Haïtiens à Cité Soleil, avec la complicité des gouvernements latino-américains dits "progressistes" (article en espagnol, sorry, traduction demain)
Haití: Terrible represión por parte de las fuerzas de ocupación de la ONU
Olga Cristóbal
Rebelión
La represión de la fuerzas de ocupación de la ONU (Minustah) en los barrios populares de la capital de Haití -con el pretexto de perseguir bandas criminales- se intensifica mientras crecen las manifestaciones contra la ONU y el gobierno de René Preval.
Como todo el mundo sabe, esas fuerzas de ocupación las integran, entre otros, soldados enviados por Kirchner, Lula, Tabaré, Bachelet y Evo Morales.
El Haití Information Project (HIP) logró filmar la incursión del 22 de diciembre último en Cité Soleil. Esta verdadera "masacre del Mercosur" fue perpetrada por 400 soldados de Brasil, Bolivia, Chile y Uruguay, dirigidos por el general brasileño José Elito Carvalho Siqueira, con el apoyo de helicópteros, blindados y armas pesadas. Entraron a los barrios pobres de Puerto Príncipe, causando por lo menos 70 muertos y cientos de heridos. La represión fue ordenada por el Consejo de Seguridad de la ONU y se impidió el ingreso de la Cruz Roja. Los ataques se repitieron varias noches en Cité Soleil y en Martissat, y el 24 de enero dejaron otro tendal de víctimas, sobre todo niños (El País, 27/1). El ensañamiento con las criaturas ha sido objeto de una denuncia internacional específica: "El terror de la ONU asesina niños haitianos por la noche". Por si alguien dudaba del carácter de la "reconversión democrática" de los ejércitos de los "gobiernos progresistas".
La Minustah precisó que las muertes fueron "involuntarias" y "en el marco de operaciones para delimitar el terreno de acción de las bandas armadas y criminales", pero los pobladores denuncian que no hubo tales enfrentamientos y que los helicópteros ametrallaron las casillas mientras dormían. Las fotos de hileras de chicos despedazados no llegan sin embargo a la prensa internacional, que ha hecho suya la versión del "enfrentamiento" con bandas de delincuentes.
Sólo esta brutal complicidad explica que nada se informe. Los asesinatos ejecutados cotidianamente son de tal envergadura que el ex embajador norteamericano James Foley advirtió a su gobierno -después de una masacre en Cité Soleil que dejó por lo menos 70 víctimas el 6 de julio de 2005-, sobre "el uso desmedido de la fuerza por parte de la ONU". Esto surge de un documento desclasificado gracias a la presión de organizaciones de solidaridad con Haití. "Hasta hoy, ni una sola organización de derechos humanos internacional ha emprendido una investigación seria en las acusaciones", dice HIP.
El enviado especial de la ONU en Haití, el guatemalteco Edmundo Mulet, intentó justificar recientemente la masacre de 2005 en un debate en el Centro para Estudios Internacionales y Estratégicos (CSIS), en Washington. Dijo que los "delincuentes" dispararon una ronda de 20.000 municiones por el término de una hora. Mulet se convirtió así en el hazmerreír del público, que le hizo notar que era imposible que un enfrentamiento "de características épicas" hubiera producido sólo seis muertos, como él sostenía.
El castigo contra los habitantes de las barriadas va aún más lejos. Los helicópteros han destruido todos los tanques de agua, lo que obliga a los pobladores a caminar varios kilómetros para llenar un balde. Si bien la Minustah tiene camiones cisterna, entregan el agua a especuladores privados que la revenden. "Pero la mayor parte de los 500.000 residentes de Cité Soleil no tiene con qué comprarla" (HIP).
La población no se ha dejado amilanar por el terror. Un video de HIP muestra una manifestación el 16/12 en Cite Soleil, en la que "más de 10.000 personas gritan 'Abajo Preval', exigen la vuelta de Aristide, el final la ocupación militar y la liberación de los presos políticos" La Minustah reprimió esa manifestación y las siguientes con artillería pesada. Los activistas de derechos humanos indican que la verdadera razón por la que la Minustah redobló sus incursiones en las barriadas es la cada vez más enérgica respuesta de los pobaldores.
La Triple A (haitiana)
El fracaso de la Minustah es total. "En Haití reina el caos", titula Le Monde (27/12). La debacle empieza a generar divergencias entre la Minustah, el gobierno de René Préval y los Estados Unidos.
La Minustah -cuya misión, decían, era desarmar a las bandas mafiosas- ha tomado distancia de la estrategia de Preval de negociar con ellas, pero también sugiere que Estados Unidos promueve una variante de total desintegración social: "Entre los secuestradores hay policías corruptos y criminales expulsados de los Estados Unidos. Los americanos dicen querer la paz, dan dinero, pero, bajo cuerda, envían un centenar de criminales por mes, que se pierden en el país sin que ningún expediente llegue al Estado haitiano, dice Edmundo Mulet". Los activistas de derechos humanos aseguran que "el gobierno y las bandas se tratan como verdaderos socios políticos" (ídem). Preval, sin embargo, dice que los asesinatos son obra de los deportados que envía EEUU y que "la embajadora yanki amenazó al gobierno con cortar la ayuda financiera si pedía el cese o la disminución de las repatriaciones. La embajada contestó que el Primer Ministro es un mentiroso" (www.aporrea 1/1).
Lo concreto es que las mafias controlan parte de la capital "y la ONU nada hace por detenerlas", dice Brian Concannon, del Instituto para la Justicia y la Democracia (IJDH). El 'escuadrón de la muerte' llamado Ejército de los Machetes Pequeños "ejecutó la masacre en el partido de fútbol (agosto de 2005) con ayuda de la policía, y cerca de un puesto de observación de la Minustah, que no intervino; asesinó a varios militantes de derechos humanos y, el 24 de enero, mató en su casa a Jean-Rémy Badiau, un periodista que los fotografió. En julio, quemaron vivas más de 40 personas, la mayoría chicos, y en septiembre unas 300 viviendas en Martissats".
La situación es explosiva y excede los límites de la capital, lo que pondrá en problemas a Kirchner, ya que las tropas argentinas están en el interior de la isla. Por otra parte, la complicidad de la ONU y el gobierno con las mafias ha impulsado que comiencen a intervenir sectores medios, víctimas habituales de los secuestros. "El miedo se ha instalado en todas las familias de la capital excepto, por supuesto, en las de los secuestradores ", dice una proclama difundida "para protestar contra la inacción".
Los gobiernos "populares y progresistas" de América latina, que han ido a masacrar al pueblo haitiano dejándole las manos libres a Bush para destruir Afganistán e Irak, pueden leer su futuro en el espejo de su patrón. Y entre ellos estará Evo Morales, que según Andrés Soliz Rada, ex ministro de Hidrocarburos y Energía boliviano, bloqueó todo intento de impedir el envío de tropas bolivianas al Congo y a Haití (Rebanadas de realidad, 19/1).
_________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
DITES NON AU Genocide DU PEUPLE HaitiEN.
DITES NON a L’HOLOCAUSTE DU PEUPLE HaitiEN.
Petition:
Le 1er janvier 1804, Haiti proclamait officiellement son independance. Par cet acte, les Haitiens devenaient le premier peuple Noir libre, la premiere nation Noire souveraine et le premier pays Noir independant de la diaspora africaine depuis le debut de l’Holocauste des Noirs ( L’esclavage des Noirs ; celui qui a commence a la fin du XVe siecle par les Europeens).
En 2004, alors que les Haitiens commemoraient le 200e anniversaire de leur independance, les anciennes puissances coloniales, leurs rejetons et leurs acolytes ont decide de destabiliser et d’envahir Haiti sous le couvert de l’ONU. Ainsi, Le 29 fevrier 2004, ils ont kidnappe le president Haitien elu democratiquement, Jean-Bertrand Aristide, pour le deporter sur une base militaire Francaise en Republique Centrafricaine.
Faisant suite au coup d’etat kidnapping du 29 fevrier 2004, l’ONU crea une mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haiti: la MINUSTAH. Cependant, sous pretexte de faire la guerre aux bandits, les soldats de cette mission, pillent, humilient, persecutent, torturent, violent et massacrent les enfants, les jeunes, les personnes âgees, les femmes et les hommes les plus appauvris des quartiers populaires, notamment ceux de Cite Soleil, de ce pays souverain et independant des Caraïbes; qui est un des membres de l'ONU.
Les crimes contre l'humanite perpetres par les forces de l'ONU en Haiti sont d'autant plus repugnants et revoltants quand nous nous rappelons dans quel contexte que cette organisation a vu le jour. En effet, faut-il rappeler que c'est au lendemain de la deuxieme grande guerre europeenne (communement appelee la deuxieme guerre mondiale ) et les horreurs des camps de concentration et de l'Holocauste de millions de personnes: des Tsiganes, des Noirs, des Juifs caucasiens de l'Europe, etc. par les Nazis, qu'on a fonde cette organisation internationale afin que l'humanite soit preservee desormais de ces tragedies. Ainsi, c'est imbu de cette volonte humaniste et humanitaire qu'Haiti a accepte d'adherer a ladite organisation des les premiers instants de sa creation; ce qui en fait d'elle un des membres fondateurs.
Pourtant, aujourd’hui, c’est cette meme organisation qui pille, persecute, viole et massacre les Haitiens les plus appauvris. a titre d’exemple, rappelons les massacres perpetres a Cite Soleil par les soldats de la MINUSTAH le 6 juillet 2005, les 16, 22 et 28 decembre 2006. Massacres au cours desquels des nourrissons, des enfants, des femmes enceintes ont ete assassines par les soldats de l’ONU; qui les ont diabolises comme etant des chimeres ou des bandits.
Toutefois, par une propagande mediatique, on tente de nous faire croire que les forces de la MINUSTAH sont en Haiti pour maintenir l’ordre et la paix. Or, la realite est bien differente. Outre les massacres perpetres par les soldats de l’ONU, la MINUSTAH constitue en fait une force de destabilisation du pays.
Selon le United States Government Accountability Office (GAO), les couts du maintien de cette force s’elevent a 428 millions de dollars par annee. Une aberration compte tenu du rôle que joue cette organisation en Haiti.
Le mandat des forces onusiennes en Haiti vient a echeance le 15 fevrier 2007. Nous prevoyons deja une vague de massacres. Car, fideles a leurs habitudes, sous pretexte de vouloir faire la chasse aux bandits, les soldats de la MINUSTAH se preparent a assassiner d’innocentes victimes des quartiers populaires dans le but de demontrer la necessite du maintien de cette force d’occupation dans le pays. Ce faisant, ils esperent s’assurer du renouvellement du contrat de travail des employes militaires et civils onusiens en Haiti. Bref, une bonne facon pour eux de garantir leurs soldes, leurs salaires et leurs honoraires au detriment du droit du peuple Haitien a la vie, a la justice, a la securite, a la paix, au respect de la souverainete et de l’independance de leur pays.
Dites NON a ce plan macabre. L’humanite ne peut accepter que des soldats de l’ONU procedent au massacre systematique des Haitiens dans le but de conserver leurs emplois et ceux de leurs patrons.
Exigeons l’arret immediat des pillages, des persecutions, des tortures, des viols et des massacres des plus appauvris des quartiers populaires d’Haiti.
Exigeons le respect de la souverainete et de l’independance d’Haiti.
Exigeons l’arret immediat du Genocide ET de L’HOLOCAUSTE DU PEUPLE HaitiEN.
Appuyez cette petition en y apposant vos coordonnees ou celles de votre organisme. _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Plus de 100.000 personnes ont manisfesté dimanche dernier à travers le pays pour demander le départ de la MINUSTAH. (si vous arrivez à trouver des infos en français, vous me dites )
Le black-out autour de la plus grande Nation de la Caraïbe est ENORME
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) fait des victimes civiles
par Camille Chalmers
Mondialisation.ca, Le 1 fevrier 2007
Dial 2908
Ce texte de Camille Chalmers, directeur exécutif de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (PAPDA) a été publié en espagnol par Adital le 4 janvier. L’auteur revient sur la situation actuelle de l’île et notamment sur la journée du 22 décembre 2006 : une intervention de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) dans le quartier de Cité Soleil a provoqué la mort de plusieurs personnes. Un autre article sur la situation actuelle en Haïti est disponible en espagnol sur AlterInfos (HAITI - ONU acusada de una segunda masacre en Cité Soleil ).
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Les mois de novembre et décembre ont été marqué par l’augmentation du nombre d’enlèvements, suivis dans de nombreux cas d’assassinats sanglants. Une jeune fille de 20 ans, étudiante à l’École normale supérieure, Farah Kerbie Dessources, a ainsi été torturée et tuée, bien que sa mère ait payée une partie de la rançon réclamée par ses ravisseurs. Un enfant de 7 ans, victime d’un kidnapping, a été lui aussi assassiné. Pendant le mois de décembre, une dizaine d’enfants, garçons et filles, ont été enlevés à la sortie de leurs écoles, créant un climat de panique dans la population, les parents étant terrorisés à la perspective de voir leurs fils ou leurs filles enlevés, torturés et tués. La panique fut telle que la majorité des écoles décidèrent de fermer leurs portes une ou deux semaines avant les vacances de Noël.
Quand on regarde de près le calendrier des faits, il est évident qu’ils s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de terreur et de guerre psychologique contre la population, le gouvernement et le pays lui-même. Les secteurs de droite les ont largement utilisés pour projeter une image chaotique du pays et se venger ainsi, au moins en partie, de leur déroute électorale du 7 février 2006. Les médias les ont utilisé eux aussi pour critiquer et délégitimer le gouvernement, en l’accusant même de complicité avec les ravisseurs. Il faut signaler à ce propos les déclarations très maladroites du Premier ministre, affirmant qu’il négociait avec les ravisseurs. Et, malgré ce climat de tension et de terreur à Port au Prince, le gouvernement n’avait, jusqu’à la mi-décembre, donné aucune réponse efficace à cette nouvelle vague de déstabilisation.
Deux faits importants peuvent nous aider à comprendre ce qui est en jeu dans cette conjoncture. Une forte polémique a eu lieu entre le Premier ministre, Jacques Edouard Alexis, et l’ambassadrice des États-Unis en Haïti, Janet Sanderson, au sujet du rapatriement des criminels d’origine haïtienne depuis le territoire des États-Unis. Le Premier ministre affirmait que ces criminels jouent un rôle crucial dans le maintien d’un climat d’insécurité en ville et qu’il était urgent de prendre les moyens appropriés pour faire face à l’augmentation du nombre de criminels rapatriés (100 par mois), en créant par exemple une nouvelle prison spécialisée. Le Premier ministre a déclaré que l’ambassadrice avait menacé le gouvernement de mettre fin à l’aide financière s’il demandait la fin ou la diminution de ce flux de rapatriements. L’ambassadrice a alors démenti ces déclarations et affirmé que le Premier ministre était un menteur.
Le second fait important a eu lieu pendant la conférence de Madrid sur Haïti : le Ministre des affaires étrangères de la République dominicaine, qui ne figurait pas dans la liste des invités acceptés par le gouvernement haïtien, prit la parole pour affirmer qu’Haïti était incapable de se gouverner seul et que son pays et son gouvernement étaient prêts à assurer la gestion d’Haïti face à la communauté internationale. Le Premier ministre haïtien réagit très fermement face à cette manoeuvre inacceptable et dangereuse pour l’autodétermination du peuple haïtien.
Mardi 19 décembre, une manifestation spontanée a eu lieu devant un commissariat de la Police nationale d’Haïti (PNH), à Delmas, pour demander justice contre un groupe de ravisseurs. Des tirs, venus d’un détachement de la MINUSTAH, firent 5 blessés graves parmi les manifestants.
Le 21 Décembre, les troupes de la MINUSTAH se présentèrent dans la banlieue de “Cité Soleil”, dans un quartier appelé “Bois Neuf”. S’ensuivit une situation confuse sur laquelle les versions divergent. Un véhicule blindé fut abandonné par les forces de la MINUSTAH parce qu’il ne pouvait plus avancer (d’après le porte parole des troupes de l’ONU). Une bande de la zone s’en empare après qu’il est tombé dans un piège, sans pouvoir reculer, tous ses pneus ayant été crevés. Après le départ des hommes de la MINUSTAH (qui fuyaient, d’après l’une des versions), la bande de Bois Neuf s’empara d’une mitrailleuse M50, avec une quantité importante de munitions et d’explosifs. Ils déclarèrent à la presse que ces armes appartenaient désormais à la population de Bois Neuf.
Le 22 décembre, à 4h du matin, plus de 400 soldats de la MINUSTAH, appartenant au contingent brésilien, se présentèrent à Bois Neuf pour récupérer le véhicule blindé et lancèrent une opération punitive, dans le plus pur style des “tontons macoutes” [1] de Duvalier ou de troupes fascistes. Ils tirèrent sans discernement et firent un nombre important de victimes. Selon la presse, 9 à 10 tués et plus de 40 blessés. Selon d’autres témoignages, au moins 17 morts et plus de 100 blessés. Ce qui est sûr, c’est que de nombreux civils ont été tués alors qu’ils n’avaient rien à voir avec les gangs de ravisseurs. Parmi les victimes, des vieillards et des enfants : un des blessés graves, transporté à l’hôpital de Médecins sans frontières était un bébé de 4 ans. Durant l’opération, les militaires de la MINUSTAH empêchèrent l’entrée des véhicules de la Croix Rouge qui cherchaient à porter assistance aux blessés.
Dans la déclaration officielle du porte-parole de la MINUSTAH, il n’y a aucune information sur le nombre des victimes civiles. Le communiqué dit seulement qu’il n’y a eu ni mort ni blessé dans les troupes de la MINUSTAH. Ils justifient l’opération en disant qu’ils avaient le feu vert du gouvernement de Préval [2], et que ce fut une opération conjointe avec la police haïtienne. Selon la presse, c’est faux, il n’y avait aucune présence policière haïtienne sur le terrain. Ils disent que ce fut une opération contre ceux qui pratiquent les enlèvements. Mais, durant l’opération ou après, ils n’ont libéré personne. Il est peu probable que l’opération ait un impact quelconque sur la vague d’enlèvements. Ce fut une opération avec un risque minimum pour les militaires, mais beaucoup de violence envers la population. Le 23, une manifestation de rue rassembla de nombreux habitants du quartier pour dénoncer la nature criminelle de l’action de la MINUSTAH.
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Dial – Diffusion d’information sur l’Amérique latine – D 2908.
Traduction de Jean-Claude Thomas pour Dial.
Source (espagnol) : Adital, 4 janvier 2007.
Notes
[1] Surnom des Volontaires de la sécurité nationale (VSN), milice paramilitaire mis en place par le régime de Jean-Claude Duvalier (1957-1971).
[2] René Préval a été élu Président de la République d’Haïti lors des élections du 7 février 2006.
Dans cette vaste VAKABONAJERIE , plusieurs pays latino-américains sont impliqués, sous la houlette du Brésil (mais à l'exception - notable - de CUBA et du VENEZUELA), mais également des pays proche-orientaux (Jordanie) ou Asiatiques (Népalais). Délocalisation de la répression Impériale ? _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
7 avril 2005
Haïti : "la plus grande expression du néolibéralisme"
par João A. Peschanski
Imaginez le paradis du néolibéralisme. Un lieu où la loi en vigueur est celle des grandes entreprises, qui ont le contrôle sur les codes sociaux et les forces armées. Où les bénéfices et les privilèges des corporations sont illimités, puisque ce sont elles qui en décident. Où l’Etat - entre les mains d’un gouvernement de connivence - n’entre pas, et délègue aux organismes financiers internationaux et aux propriétaires des corporations l’administration et la décision sur le développement du lieu. Où toute la production, réalisée par des travailleurs exploités jusqu’à l’os, est destinée à approvisionner les couches les plus riches du monde.
Bienvenus alors à la ville de Ouanaminthe, en Haïti, la plus grande expression du néolibéralisme. Dans la municipalité, située dans le département du Nord-Est, vivent près de 60 mille personnes. Il n’y a pas de statistique exacte, tout comme il n’y a pas de services publics de base (assainissement, ramassage des ordures, santé, infrastructure), parce que depuis début 2004, il n’y a pas de maire ou d’autre responsable direct des problèmes de la ville. En comptant les 11 cités (municipalités périphériques) qui entourent Ouanaminthe, on estime que la population dépasse les 100 mille habitants.
Les principales activités économiques locales sont l’agriculture et le commerce informel. Dans une des régions les plus fertiles d’Haïti, la plaine de Maribahoux, on plante de la banane, de la patate douce, de la tomate, du choux pomme, de l’aubergine, de la canne à sucre, du maïs, et divers types de haricots.
En raison de sa proximité avec la République dominicaine, on fait du commerce et du trafic de tout. Des vêtements contrefaits, des cabris, des disques pirates, de la cocaïne, des produits agricoles, des armes. Des vendeurs ambulants de produits de contrebande remplissent les rues du centre, partageant l’espace avec de petits marchés organisés par les paysans de la région.
Zone réservée
Dans une zone plus éloignée, la plus fertile du département, le paysage est bien différent. Derrière un grillage de trois mètres de haut, électrifié à son sommet, deux énormes usines blanches, avec une capacité pour deux mille ouvriers, occupent le champ de vision.
La grande majorité de la population locale ne s’en approche pas. C’est la première zone franche d’Haïti, administrée par la Compagnie de développement industriel (Codevi), filiale de l’entreprise dominicaine Grupo M. Inaugurée le 8 avril 2003 par les présidents d’Haïti et de la République dominicaine d’alors, Jean-Bertrand Aristide et Hipólito Mejía, elle emploie actuellement 711 travailleurs, qui produisent des pantalons pour la firme américaine Levi Strauss, et doivent commencer à fabriquer des t-shirts pour la transnationale Sara Lee.
Des bénéfices infinis
Pour arriver à la zone franche, d’une surface de 80 hectares, il faut traverser une passerelle d’une dizaine de mètres, en permanence sous la mire de vigiles haïtiens et dominicains. Ils portent des fusils, des escopettes et des revolvers automatiques, qu’ils laissent bien à la vue. Puis, un poste d’identification, où un vigile dominicain dit qu’il a reçu des ordres pour ne pas autoriser l’entrée de journalistes sur les lieux. Il informe, de plus, que le directeur dominicain de la Codevi, Luis Gil, ou d’autres membres du conseil d’administration, n’accordent pas d’interviews. Et il ouvre le portail de sortie.
Au sommet de Monterrey [1], au Mexique en 2004, Aristide a présenté un projet pour créer 18 zones franches en Haïti. L’idée a été applaudie par les représentants des Etats-Unis, et principalement de la République dominicaine, où il existe 56 zones franches.
En territoire haïtien, la première se trouve à Ouanaminthe, mais deux autres sont en construction, à Laffiteau et Drouillard. La recette est simple : des entreprises s’installent dans une zone où le gouvernement les exempte du paiement d’une série de taxes et d’impôts.
Dans le cas haïtien, selon Rénald Clérismé, du ministère des Relations extérieures et ex-ambassadeur d’Haïti à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les privilèges sont infinis, depuis les privilèges fonciers aux privilèges fiscaux, et ils sont flexibles, autrement dit on peut les augmenter en fonction de négociations entre les entreprises et le gouvernement. « Si les transnationales se plaignent, le gouvernent leur donne encore plus de libertés », dit-il. « Le préjudice retombe sur la population haïtienne. Au final, on peut dire qu’Haïti est un bon élève du néolibéralisme. »
En bon élève, Haïti remporte ses prix, qui vont directement aux entreprises. Grupo M a reçu 23 millions de dollars de la Banque mondiale (BM), pour construire la zone franche. L’organisme financier international considère l’expansion de secteurs comme celui de Ouanaminthe essentielle pour le développement d’Haïti, et il est disposé à financer des entreprises qui veulent administrer des zones franches. La Banque mondiale est en train de réfléchir à un prêt supplémentaire de 42 millions de dollars pour aider Grupo M.
Carte blanche
L’entreprise dominicaine a reçu carte blanche des gouvernements haïtiens successifs, y compris de l’actuel gouvernement du président Boniface Alexandre et du Premier ministre Gérard Latortue, pour administrer la zone franche comme il lui convient. En entretien accordé par la Plateforme d’organisations haïtiennes des Droits humains (POHDH), le responsable de la direction régionale du ministère des Affaires sociales, Alfred Wilson, a affirmé avoir été mis au courant d’irrégularités dans la zone franche, mais il n’a rien fait. Les irrégularités dont il parle vont de licenciements injustifiés d’ouvriers, d’agressions physiques contre des employés, au trafic de drogue.
D’après les ouvriers de la Codevi, jusqu’en novembre 2004 la répression des manifestations des travailleurs était faite par des militaires dominicains. « La zone franche est en territoire haïtien. Pour défendre ses intérêts, Grupo M a fait appel à l’armée de la République dominicaine pour réprimer les ouvriers qui exigeaient de meilleures conditions de travail. Il s’est agi d’une occupation de territoire, car la zone franche se trouve en Haïti, et le gouvernement n’a rien fait », raconte Didier Dominique, de l’entité Batay Ouvriye (du créole, « Lutte/Bataille Ouvrière »), qui appuie le syndicat des ouvriers de la Codevi. Et il rajoute que Latortue était au courant de la présence de militaires dominicains à Ouanaminthe depuis mai 2004.
Au paradis des transnationales, les ouvriers luttent et gagnent
Les travailleurs de la zone franche de Ouanaminthe, en Haïti, arrivent à 6h et s’en vont à 16h30. De toute la journée, ils ont entre 30 et 45 minutes de pause. Comme il n’y a pas de réfectoire dans la zone, ils doivent courir pour déjeuner dans les petits établissements de restauration qui entourent la zone franche.
L’ouvrier Jean-Charles Gérald pense qu’il travaille 55 heures par semaine, alors que la loi haïtienne stipule un maximum hebdomadaire de 48 heures. Dans un accord passé avec la direction de la Compagnie du développement industriel (Codevi), il était obligé à produire 900 pièces par jour, sous peine d’être renvoyé. Pour ce travail, que Gérald considère « excessivement fatigant », il reçoit 72 gourdes par jour, moins de deux dollars.
Manifestations
Dans les ateliers, commente Tayllor Bogella, président du syndicat des ouvriers de la Codevi à Ouanaminthe (Sokowa), les travailleurs sont surveillés par des chefs d’ateliers armés. « Comme nous sommes haïtiens, et que les vigiles sont dominicains, il y a beaucoup de racisme. Nous sommes maltraités et humiliés », affirme-t-il. Pour lui, la situation est très mauvaise, mais avant elle était insupportable. « Il y a eu du mieux que parce que nous nous sommes battus », analyse-t-il.
Depuis l’inauguration de la zone franche, en 2003, les ouvriers ont commencé des manifestations et des grèves, exigeant la reconnaissance du code du travail par la Codevi, et l’interruption des violences contre les employés. Ils ont formé le syndicat. Le 1er mars 2004, la réponse de la direction de la zone franche a été le licenciement de 34 membres du syndicat. Après un mois et demi de mobilisation, les travailleurs licenciés ont pu reprendre le travail.
La lutte des employés a continué, la syndicalisation a augmenté, touchant 400 des 711 ouvriers. Pour en finir avec les revendications, sans autorisation du gouvernement haïtien, la Codevi a mobilisé un bataillon de soldats dominicains, qui est resté dans la zone franche plusieurs mois. Les militaires réprimaient les grèves et les protestations du syndicat, ils ont frappé les travailleurs. Le 11 juin, alléguant la basse productivité des ouvriers, l’entreprise a licencié 370 personnes, dont beaucoup étaient membres du Sokowa.
Le 5 février 2005, après des mois de mobilisation des employés et des licenciés de la Codevi, la direction de la zone franche et la coordination du Sokowa se sont réunis et ont signé un accord. Pour Bogella, les décisions de la rencontre sont favorables aux ouvriers, mais elles sont encore insuffisantes. Cependant, il croit que « c’est une grande victoire des travailleurs de Ouanaminthe, à un moment où ils collectionnaient les défaites et la répression ».
Lors de la réunion, la liberté syndicale a été reconnue, en accord avec la Constitution haïtienne. Dans le document final, la Codevi s’engage à « ne pas recourir à la force armée de quelque type que ce soit (par des militaires ou des vigiles) dans les conflits du travail, sauf en cas de violence au sein de l’entreprise, que ce soit contre quelqu’un ou contre des biens de l’entreprise », et à respecter les droits humains de ses employés. Bogella souligne que l’accord a aussi permis la réintégration des licenciés, en plus de la création d’un calendrier de rencontres pour discuter de problèmes tels que les bas salaires.
La lutte avance
La mobilisation dans les usines s’est reflétée dans la lutte des quartiers populaires. Ouanaminthe n’a pas de maire, et l’organisation des services publics est à charge de la population elle-même. Sans police, la ville est à la merci de gangs d’anciens militaires ou de sympathisants de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, armés par lui, qui génèrent de la terreur dans la région. Pour contenir la violence, des membres du Sokowa, avec l’appui de l’organisation Batay Ouvriye, ont créé des comités populaires dans la plupart des quartiers de la ville.
Dans des réunions fréquentes, les habitants organisent et se répartissent les tâches communautaires, principalement la sécurité. Pour Didier Dominique, de Batay Ouvriye, les habitants de Ouanaminthe commencent à s’occuper de l’espace urbain, et changent la façon de penser la politique.
« Dans un pays à forte tradition autoritaire, il est intéressant de voir le peuple participer ouvertement à chaque décision qui touche la communauté. C’est le reflet de la lutte des ouvriers de la Codevi », observe-t-il. Fin 2004, les habitants ont réalisé une manifestation devant la direction régionale du ministère des Affaires sociales, pour exiger des investissements dans la région. Comme il n’y a pas de maire, ils veulent que l’argent leur soit versé directement, pour en coordonner l’utilisation et empêcher la corruption.
NOTES:
[1] Sommet extraordinaire des Amériques de Monterrey (Mexique) en janvier 2004.
En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:
RISAL - Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine
URL: http://risal.collectifs.net/
Source : Brasil de Fato (http://www.brasildefato.com.br/), édition numéro 105, du 3 au 9 mars 2005.
Traduction : Isabelle Dos Reis, pour le RISAL (www.risal.collectifs.net).
En fait, ce n'est qu'un retour de l'histoire : la population HAÏTIENNE est de nouveau réduite à une situation d'ESCLAVAGE
Quand je pense que des Politiques inconscients, soi-disant autonomistes, imposteurs de gauche, nous promettent la fin du chômage avec une zone franche en Martinique, avec la bénédiction du NABOT, ça me fait _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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2011, annee Frantz Fanon
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