Posté le: Mer 18 Jan 2006 15:13 Sujet du message: Nouvelle crise en Côte d'ivoire
Les patriotes gardent toujours la rue
Pression - En réaction à la décision du GTI de dissoudre l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, les patriotes ivoiriens ont à nouveau paralysé Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur du pays. Et le mouvement ne fait que s’amplifier…
Et de deux ! Hier mardi, 17 janvier 2006 a constitué le deuxième jour consécutif des manifestations des patriotes ivoiriens, qui protestent depuis avant-hier lundi, contre la décision du Groupe de Travail international de l’ONU de dissoudre la Parlement de Côte d’Ivoire. Des barrages – de fortune, fait avec des tables-bancs, des branchages, des cailloux, des pneus… - tenus par les jeunes patriotes et des manifestants se réclamant de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) étaient à nouveau visibles sur la plupart des artères de la ville d’Abidjan.
Plusieurs centaines de patriotes se sont rendus devant l’ambassade de France, au Plateau, pour manifester contre ces «décisions grossières et grotesques» du GTI. Qui est, selon des leaders de la galaxie patriotique, «un instrument aux mains de la France pour décapiter l’Etat de Côte d’Ivoire».
Les autres quartiers d’Abidjan ne sont pas demeurés en reste de ce mouvement, qui s’est généralisé au fil des heures. A Yopougon, plusieurs barrages étaient perceptibles sur l’artère principale et d’autres voies secondaires de la plus grande commune d’Abidjan. Idem à Cocody, où les étudiants se réclamant de la FESCI ont érigé plusieurs barrages, notamment au carrefour Mezmoz-Inades et surtout au Rond Point de la Riviéra II. Empêchant quasiment toute circulation des transports en commun (gbakas, woro woro, taxi), voire des autobus. Les travailleurs, dans l’impossibilité de se rendre à leur lieu de travail, sont restés cloîtrés chez eux.
Tous les corridors de sortie et d’entrée dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire étaient toujours tenus, jusque tard dans la soirée, par les patriotes, en plus des barrages «officiels» des Forces de défense et de sécurité ivoirienne.
Depuis deux jours donc, les patriotes continuent de maintenir la pression sur la communauté internationale, dont l’un des représentants à Abidjan, qui a pris part à la réunion du GTI le 15 janvier, avait déclaré la veille (le lundi 16 janvier), sur les antennes de la RTI, que «c’est un coup d’humeur qui va passer très rapidement, et les Ivoiriens, que je connais bien, vont dès demain (Ndlr, hier) vaquer tranquillement à leurs occupations, passé ce petit coup de colère». Plusieurs patriotes interrogés sur les lieux des manifestations, et qui disent avoir suivi cet élément à la télé, tiennent à laver l’affront. «Aujourd’hui, c’est aujourd’hui. Tant que le GTI ne retire pas sa décision de dissoudre notre Assemblée nationale, nous ne quitterons pas la rue. C’est là qu’on va voir si c’est un petit coup de colère ou pas», ont déclaré un groupe d’étudiants qui tenaient tôt le matin, un barrage au niveau de Cocody-Mermoz. Comme on le voit, la situation ne fait que s’amplifier, car les patriotes ivoiriens ne sont pas du tout prêts à reculer, tant que le GTI ne fait pas marche arrière.
Dans un entretien qu’il nous a accordé avant-hier lundi à la sortie de la RTI, Damana Pickass, ex-Secrétaire général de la jeunesse du Front populaire ivoirien a appelé tous les patriotes à rester dans la rue pour dénoncer «le coup d’Etat permanent de la communauté internationale et de la France», et à continuer le mouvement jusqu’à ce que la force française Licorne et l’ONUCI quittent la Côte d’Ivoire.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Provocation du GTI : Watchard décrète l’insécurité contre l’ONUCI et Licorne
Comme il fallait s’y attendre, les conclusions de la troisième réunion ministérielle du Groupe de travail international (GTI) ont soulevé l’ire des patriotes qui n’ont pas attendu de mot d’ordre de leurs leaders pour descendre dans les rues d’Abidjan et des principales villes de l’intérieur du pays. Si le premier jour de la manifestation il y a eu quelques ratés dus à la sempiternelle question de leadership et des questions de positionnement qui n’en finissent pas d’empoisonner la galaxie patriotique, il n’en est pas de même le second jour. Où tout a commencé à être véritablement coordonné. Disant connaître désormais le véritable ennemi de la Côte d’Ivoire, le « Commandant » Watchard qui a animé hier mardi une conférence de presse au Baron de Yopougon, a invité les patriotes à refuser d’abdiquer face au noble combat qu’ils mènent depuis plus de trois ans. Aussi, les a-t-il exhortés à ne pas disperser leur force mais au contraire à repérer leur cible et à recentrer la lutte pour aller à la vitesse supérieure. « Evitons à partir de maintenant de poser des actes isolés parce que le processus est irréversible. Il nous faut des mots d’ordre fermes pour des cibles précises. Nous devons aplanir les choses pour éviter que la lutte se fasse dans la cacophonie », a tenu d’entrée a souligné Watchard qui a bénéficié au cours de cette conférence de presse du soutien d’Eugène Djué. Ayant clairement identifié l’ennemi de la Côte d’Ivoire comme étant l’ONUCI et la force Licorne, il a affirmé haut et fort la guerre que les patriotes doivent mener à ces deux forces d’occupation ainsi qu’à tout le personnel qui les accompagne. « Passé notre ultimatum qui expire mardi soir, partout où l’ONUCI et Licorne se trouvent, qu’ils soient en insécurité permanente », a-t-il recommandé aux nombreux patriotes qui ont pris d’assaut le Baron. Pour Watchard, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’ONUCI et Licorne qui ont été reconnus coupables de tous les maux dont souffre la Côte d’Ivoire continuent de résider encore dans son pays. « Si jamais ils ne quittent pas notre territoire, nous allons nous comporter en gens bizarres avec eux jusqu’à ce qu’ils comprennent que nous ne voulons plus d’eux », a-t-il menacé. Pour Watchard et les autres responsables de mouvements patriotiques du Grand centre qui recevaient la presse au Baron, ils commencent leur travail au moment où le GTI a fini le sien qui a constitué uniquement en l’humiliation de la Côte d’Ivoire. « Au moment où le GTI a fini son travail, nous commençons le nôtre », ont-ils relevé en chœur. Parce que, estiment-ils, « la déclaration du GTI est choquante et ne peut être acceptée par les Ivoiriens. Notre souveraineté ne peut être troquée contre de l’argent, même si cela fait partie du plan de déstabilisation de l’ennemi qui n’a jamais eu de considération pour notre peuple. Nous ne pouvons l’accepter », ont-ils amèrement regretté. Mais avant de revenir sur l’actualité brûlante, la quasi-totalité des 15 responsables de mouvements patriotiques du Grand centre ont eu à présenter à la presse une nouvelle structure qui fédère tous leurs mouvements. Il s’agit d’un observatoire qui, au dire de Watchard, se propose d’évaluer les 4 missions de Charles Konan Banny. « Il faut aider le gouvernement Banny. C’est ce qui a conduit la jeunesse du Grand centre baoulé à mettre sur pied l’observatoire d’évaluation des 4 missions du gouvernement Banny constitué des leaders d’opinions et des présidents de mouvements et associations du Grand centre », a souligné N’Guessan Gervais qui s’est fait fort de dégager les objectifs de l’observatoire qui se résument au contrôle et à l’évaluation des 4 missions de Banny, à son interpellation sur les éventuels retards et déviations de l’exécution du programme à lui confié ainsi qu’à l’exercice de pressions « légales et illégales de toutes sortes » pour conduire le gouvernement Banny à travailler dans le sens de l’attente des Ivoiriens. Pour terminer et revenant à l’actualité, Watchard a réitéré sa menace qu’il compte mettre à exécution si l’ONUCI et Licorne ne plient pas bagage pour quitter la Côte d’Ivoire dans un bref délai.
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Le Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir) vient d’opter pour la rupture. Le parti d’Affi N’Guessan a décidé de réclamer la démission de Charles Konan Banny, d’exiger le départ des forces étrangères de la Côte d’Ivoire, de demander au président Gbagbo de mettre en place un gouvernement de libération nationale pour recouvrer le territoire pris en otage et établir la paix dans le pays. A l’origine de ces graves et responsables décisions, le mépris de la communauté internationale qui manœuvre, par le GTI interposé, pour faciliter la recolonisation de la Côte d’Ivoire par la France chiraquienne. Voici la déclaration du FPI.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Merci de votre présence à cette conférence de presse dont la tenue est dictée par les derniers développements de l’actualité socio-politique, notamment les positions exprimées par le GTI dans un communiqué rendu public à l’issue de sa réunion du dimanche 15 janvier 2005, la troisième du genre. Avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de vous adresser, comme le veut la tradition, mes vœux les meilleurs de santé, de bonheur et de prospérité pour l’année 2006. Que cette année, malgré le contexte de tension socio-politique actuelle, soit une année de paix pour la Côte d’Ivoire, pour tous et pour chacun.
Mesdames et Messieurs,
C’est à la demande des Autorités Ivoiriennes que l’ONU, à travers le Conseil de Sécurité, a adopté le 25 Février 2004 la Résolution 1528 et s’est engagée, à travers l’ONUCI, à soutenir les Autorités Ivoiriennes à trouver une solution pacifique et durable à la crise en Côte d’Ivoire. L’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) a pour missions notamment :
- D’observer le cessez-le-feu et le mouvement des groupes armés ;
- D’aider le Gouvernement ivoirien à procéder au regroupement des combattants ;
- De faciliter la libre circulation des personnes et des biens ;
- D’aider le Gouvernement de Réconciliation Nationale à rétablir l’Autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ;
- D’aider le Gouvernement à rétablir le Système judiciaire et l’Etat de droit partout en Côte d’Ivoire ;
- D’aider le Gouvernement de Réconciliation Nationale à assurer la surveillance nationale.
De 2003 à ce jour, l’ONU a pris plus d’une dizaine de résolutions sur la Côte d’Ivoire, a dépêché dans notre pays de nombreuses missions d’experts et entretient, sur le sol ivoirien, des milliers de fonctionnaires internationaux et plus de 6.000 militaires. Le Budget de l’ONUCI pour l’exercice 2006 est évalué à 800 millions $ (soit près de 520 milliards FCFA). Prévue pour une durée de douze (12) mois, la présence onusienne en Côte d’Ivoire a dû être prorogée deux fois. Malgré les assurances que le pays serait réunifié dès la formation du Gouvernement de Réconciliation Nationale (accord de Linas-Marcoussis de Janvier 2003), la signature de nombreux accords de paix et l’implication massive de la Communauté internationale à travers l’ONUCI et la Force LICORNE de l’armée française, l’amer constat que fait le FPI, quatre (4) ans après, est choquant :
- Le pays est toujours divisé en deux et les mouvements rebelles qui siègent pourtant au Gouvernement continuent de faire obstacle à la réunification du pays et à la libre circulation des personnes et des biens ;
- L’autorité de l’Etat n’est pas rétablie sur l’ensemble du territoire ivoirien et les populations des zones assiégées sont toujours otages des mouvements rebelles dans ces zones sans administration et sans système judiciaire ;
- Le processus de désarmement est dans l’impasse, insaisissable, incertain ;
- Les frontières Nord ne sont toujours pas sécurisées et les zones sous occupation des forces rebelles sont livrées aux pillages, aux maladies et à la misère.
Plus grave, au lieu de s’acquitter des missions qui lui sont dévolues aux termes des différentes résolutions, elle s’emploie plutôt à s’attaquer aux Institutions de la République de Côte d’Ivoire et à organiser la faillite de l’Etat de Côte d’Ivoire. La dernière déclaration du GIT à l’issue de sa réunion du 15 janvier 2006 sonne comme un acte d’agression supplémentaire et intolérable contre le Peuple de Côte d’Ivoire et ses Institutions. Le GIT décide la dissolution de l’Assemblée Nationale et met à la disposition de son Premier Ministre “les anciens” députés pour que, à sa convenance il les mette en mission de promotion de la paix et de la réconciliation nationale. Le GIT traite “de graves incidents” les attaques meurtrières opérées par la rébellion sur les camps d’Akouedo et “condamne” les violations des droits de l’homme qui auraient touché “des civiles innocents et des ressortissants étrangers”.
II. ANALYSE
Manifestement, l’engagement international dans la résolution de la crise ivoirienne est un échec. Au lieu de servir les intérêts de la paix en Côte d’Ivoire, l’ONUCI, la force LICORNE, le GTI et le Premier Ministre du Gouvernement de réconciliation nationale sont devenus des instruments de la France au service de la déstabilisation et de la recolonisation de la Côte d’Ivoire. C’est au nez et à la barbe des forces de l’ONUCI qu’en novembre 2004, l’Armée française en Côte d’Ivoire (LICORNE) a massacré plus de 70 jeunes Ivoiriens aux mains nues et occasionné plus de 3000 blessés. A Guitrozon, Gohitafla, Anyama, Agboville, Akouedo, les rebelles ont tiré sur les populations civiles, pris d’assaut les casernes militaires, mis à rude épreuve la paix sociale dans l’indifférence méprisante des forces onusiennes et françaises.
Depuis Juillet 2005, toutes les réformes législatives réclamées par la rébellion ont été réalisées. Alassane Dramane Ouattara, pour qui la rébellion déclare avoir pris les armes, peut maintenant être candidat à la présidence de la République. En plus du Gouvernement, les rebelles ont envahi la Commission électorale indépendante. Mais ils ne désarment pas, ils organisent la sécession dans la zone occupée ; ils narguent la communauté nationale et internationale à l’abri du bouclier militaire français et l’ONU refuse d’appliquer les sanctions prévues par la Résolution 1572. Au contraire, elle poursuit, à travers le GTI, son travail de démolition de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Le GIT outrepasse outrageusement ses compétences pour tenter de transférer tous les pouvoirs (Exécutif et Législatif) à son Premier Ministre Charles Konan Banny. Il dénie au Peuple ivoirien sa souveraineté et aux institutions de la République leur légitimité. Il a programmé le démantèlement de l’Armée nationale, la dissolution de la Gendarmerie et de la Police nationales, la modification de la population électorale, voire de la démographie nationale pour faire de la Côte d’Ivoire le dépotoir ouest africain des immigrés que la France refuse chez elle. Comme dans ses territoires d’outremer (Nouvelle-Calédonie, Guadeloupe, Polynésie française) la France Chiraquienne refuse à la Côte d’Ivoire le droit à l’autodétermination, à la liberté et à la souveraineté. En proposant au GIT la dissolution de l’Assemblée nationale, Charles Konan Banny a jeté le masque de sa connivence avec la rébellion et dévoilé son plan secret pour s’emparer de tous les pouvoirs afin d’assouvir ses ambitions personnelles. Il en a été félicité par le GIT dans son communiqué.
Le désarmement, la réunification du pays et la préparation des élections ne constituent pas son objectif majeur et immédiat. Il cherche, à travers les ordures et la saleté publique, le projet d’identification de la population, des prétextes pour se donner tout le temps d’asseoir son pouvoir personnel et de se débarrasser du FPI et du Président Laurent Gbagbo. On comprend aujourd’hui l’attitude laxiste qu’il a adopté, en tant que Gouverneur, à mettre en sécurité les ressources de la BCEAO dans les succursales de Bouaké et de Man et le fait qu’il n’ait manifesté une quelconque préoccupation à la suite du braquage de ces banques par les rebelles de SORO Guillaume. Evidemment le FPI ne saurait rester sans réagir face à ce complot machiavélique contre la Côte d’Ivoire.
III. POSITION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN
Vivement préoccupé par la persistance de la crise et par les souffrances endurées par les populations ivoiriennes, déterminé à tout mettre en œuvre pour réaliser la paix en Côte d’Ivoire, la réunification du pays et la réconciliation nationale, le FPI :
- Déplore que tous les sacrifices consentis par le Peuple de Côte d’Ivoire depuis quatre (4) ans, n’aient pas abouti au désarmement, à la réunification du pays et à l’organisation d’élections justes et transparentes pour consolider la démocratie en Côte d’Ivoire;
- Constate que les forces internationales (ONUCI et LICORNE), par leurs atermoiements, leur complicité avec la rébellion, leur mauvaise foi et leur attitude partisane et intéressée, sont devenues le principal obstacle à la paix et à la réunification de la Côte d’Ivoire ;
- Déclare que la décision du GTI demandant que le mandat des députés ne soit pas prolongé est nulle et de nul effet, cette structure n’ayant aucune compétence en la matière d’une part, et cette décision étant en violation flagrante de la Constitution ivoirienne et de la Résolution 1633 de l’ONU d’autre part. Invite en conséquence le Parlement ivoirien à se réunir de plein droit conformément à l’avis du Conseil constitutionnel ;
- S’indigne et condamne l’attitude désinvolte, irrespectueuse et méprisante du GTI vis-à-vis des Institutions légales de notre pays, notamment vis-à-vis du Conseil Constitutionnel et de la Cour Suprême dont l’avis et les décisions ont été bafoués ;
- En conséquence, proclame son retrait de l’ensemble du processus de paix et son refus de cautionner encore plus longtemps le processus de recolonisation de notre pays engagé sous l’égide de l’ONU ; décide de mettre fin à sa collaboration et à son appui à toute entité mise en place dans ce cadre notamment au Gouvernement du Monsieur Charles Konan Banny;
- Exige en conséquence le départ du pays de toutes les forces onusiennes et LICORNE, forces d’occupation, d’exploitation et d’asservissement de la Côte d’Ivoire ;
- Demande au Conseil de Sécurité de l’ONU et au Secrétaire Général de prendre acte de la volonté du Peuple ivoirien de refuser la négation de sa souveraineté et de mettre en conséquence fin à la mission de l’ONUCI et de la Force LICORNE ;
- Demande au Chef de l’Etat, le président Laurent Gbagbo d’entreprendre immédiatement les démarches nécessaires afin que le pays soit débarrassé de l’occupation étrangère et d’engager sur des bases autonomes et autochtones le processus de paix et de Réconciliation Nationale ;
- Demande la mise en place d’un Gouvernement de libération nationale impliquant toutes les forces patriotiques, démocratiques et républicaines du pays pour conduire le combat contre l’impérialisme international et pour donner un sens à l’indépendance nationale ;
- Demande aux Forces de Défense et de Sécurité, aux Institutions Ivoiriennes menacées par le projet de démolition de l’Etat de Côte d’Ivoire, aux populations Ivoiriennes, aux Patriotes de tous bords et aux démocrates de tous pays, aux militantes et aux militants du Parti de se mobiliser en masse pour apporter dès aujourd’hui un appui décisif à cette lutte de libération nationale ;
• Lance un appel particulier et pressant à toutes les forces vives de la Nation, aux jeunes, aux femmes, aux patriotes, aux militants et militantes du parti de se tenir prêts et de s’impliquer sans réserve et sans calcul dans toutes les actions en cours et à venir pour restaurer l’honneur et la souveraineté, la dignité et l’unité de la Nation, se dit déterminé à conduire la lutte jusqu’à la victoire finale.
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L`armée française pourrait intervenir, selon le général Bentegeat
Le général Henri Bentegeat, chef d'état-major des armées, a estimé mercredi qu'"on ne peut pas exclure" l'intervention des forces françaises présentes en Côte d'Ivoire si "des vies étaient en danger".
"Les autorisations de tirs sont liées à des règles d'engagement qui sont fixées par le droit international et le droit français", a souligné le général Bentegeat sur Europe-1. "On ne peut pas l'exclure mais cela n'interviendrait que si la vie de personnes était en danger".
Le chef d'état-major des armées a noté que "les choses sont simples et claires même si, dans la réalité, au quotidien pour nos soldats, ce n'est pas facile". Des manifestations des partisans du président Gbagbo ont de nouveau agité la Côte d'Ivoire ces jours derniers et l'ambassade de France se trouvait encerclée.
"L'armée française n'est là qu'en fonction des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, avec une mission précise de soutenir la force des Nations unies en Côte d'Ivoire" ainsi que "protéger les ressortissants français", a-t-il rappelé.
Mardi, l'armée française est intervenue "parce que nous avons dû renforcer les troupes de l'ONU qui se trouvaient au siège même de la force des Nations unies à Abidjan", a précisé le général Bentegeat. "Nous le ferons autant que ce sera nécessaire puisque c'est notre première mission".
Quant à la crise politique, le général Bentegeat a souligné que "cette affaire dure depuis plus de trois ans. Il y a une mauvaise volonté évidente des deux parties pour arriver à une solution durable".
"Le Conseil de sécurité a prévenu depuis longtemps qu'il faudrait des sanctions, encore faut-il l'accord de l'Union africaine", mais "je pense que le moment est venu", a-t-il souligné.
Interrogé sur un départ des forces françaises de Côte d'Ivoire, le chef d'état-major des armées a écarté la question observant que "l'Afrique nous concerne parce qu'on a des liens historiques, affectifs très forts".
"Si nous laissons l'Afrique dériver comme elle a commencé à le faire dans un cycle de violences ininterrompues, nous aurons un énorme problèmes, nous Européens, parce que l'immigration clandestine atteindra des proportions absolument intolérables", a prévenu le général Bentegeat.
Et de conclure qu'"il nous faut impérativement arrêter ce cycle de violences".
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4 morts et 12 blessés dans des manifestations dans l`ouest de la Côte d`Ivoire
Quatre personnes ont été tuées et douze blessées mercredi lors d'affrontements entre partisans du président Laurent Gbagbo et des Casques bleus bangladais dans l'ouest de la Côte d'Ivoire à Guiglo, a appris l'AFP de sources militaires concordantes.
"Il y a eu quatre morts et douze blessés lorsque des assaillants ont voulu investir le camp des Bangladais. Certains d'entre eux avaient réussi à monter sur des blindés. C'est à ce moment-là que les Casques bleus ont tiré à balles réelles", a affirmé à l'AFP une source militaire française.
"C'est ce matin (mercredi) à partir de 04H30 (locale et GMT) que l'affrontement s'est produit. Il y a eu trois morts ivoiriens que j'ai vus", avait auparavant indiqué à l'AFP un officier des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (Fanci, loyalistes) joint au téléphone à Guiglo (500 km à l'ouest du pays) depuis Abidjan. Cette source avait parlé d'une quatrième personne "agonisante".
Une source militaire de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), qui compte 7.000 Casques bleus dans ce pays appuyés par 4.000 militaires français de l'opération Licorne, a indiqué à l'AFP qu'il y avait eu "des victimes", sans plus de détails.
Cette source a affirmé que le camp avait été "attaqué" dans la nuit, alors que mardi après-midi "2.000 personnes s'étaient introduites pacifiquement dans le camp" des bangladais.
Selon la même source, le contingent bangladais, qui comprend environ trois cents hommes, a commencé à quitter la ville.
L'Onuci est la cible depuis trois jours des manifestants favorables à M. Gbagbo. Mardi, ils avaient, par deux fois, tenté de pénétrer à l'intérieur du siège de l'Onuci à Abidjan, provoquant en réaction des jets de grenades lacrymogène et des tirs de sommation en l'air des Casques bleus jordaniens.
Mercredi, des centaines de jeunes étaient encore présents devant ce siège, mais aucun incident majeur n'était à déplorer.
Un autre camp de l'Onuci a aussi été assailli à Daloa, proche de Guiglo, par des manifestants qui ont notamment saccagé la maison du commandant d'un autre bataillon bangladais.
Depuis lundi des manifestants paralysent la capitale économique ivoirienne en dressant de nombreux barrages dans la plupart des quartiers d'Abidjan, rendant la circulation quasiment impossible, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Ils protestent contre la décision du Groupe de travail international (GTI), chargé de suivre le processus de paix, de ne pas prolonger le mandat de l'Assemblée nationale, dominée par les partisans du pouvoir, arrivé à expiration en décembre. Ils considèrent qu'il s'agit d'une "atteinte à la souveraineté nationale".
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San-Pedro
La décision prise par le GTI de mettre fin au mandat des Députés, n'a pas manqué de provoquer l'ire des jeunes patriotes de San Pedro
La décision prise par le GTI de mettre fin au mandat des Députés, n'a pas manqué de provoquer l'ire des jeunes patriotes de San Pedro. Dès 8h lundi matin, un sit-in géant a été organisé devant les locaux de l'administration de l'ONUCI, situés au quartier Séwéké, près l'église des Assemblées de Dieu. "Nous ne sommes pas d'accord avec la décision du GTI. Nous demandons alors le départ immédiat de l'ONUCI de San Pedro", a déclaré Marc Sépé, responsable de la COJEP de San-Pedro. Le Préfet de Région, Préfet du département de San Pedro, venu intervenir, n'a pu obtenir que 48h pour le départ des administrateurs de l'ONUCI. Ces derniers devant la détermination des jeunes patriotes, ont préféré quitter les lieux. Les jeunes patriotes se sont par la suite rendus à la base militaire de l'ONUCI.
Là, devant un détachement de casques bleus sénégalais, les jeunes patriotes ont manifesté bruyamment, provoquant quelques échauffourées. Ils y ont également demandé le départ des soldats onusiens. Toute la journée du lundi, des barricades ont été dressées sur la voie principale perturbant la circulation. Magasins, écoles et établissements financiers ont tous baissé rideau. On enregistre quelques blessés du côté des jeunes patriotes.
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Casques bleus et Garde républicaine se tirent dessus
Des manifestants se sont rendus au siège de l’ONUCI toute la journée d’hier
Voulant s’introduire de force dans le quartier général de l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), des milliers de manifestants ont été repoussés toute la journée d’hier par les Casques bleus. Lesquels ont abondamment fait usage de gaz lacrymogène, et ont aussi, hélas, tiré des balles réelles. S’agissait-il de tirs de dissuasion, ou ont-ils voulu délibérément prendre pour cible les manifestants et surtout les militaires de la Garde républicaine qui étaient en faction sur environ 500 mètres, en face du camp? Toujours est-il que les militaires ivoiriens, qui disent avoir essuyé des tirs - une balle a atteint la portière gauche de leur cargo- ont riposté par des tirs. Pendant au moins trois minutes, militaires onusiens, et ceux de la Garde républicaine se sont tirés dessus. Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessé de part et d’autre. Mais parmi les manifestants, l’on déplore un blessé grave. Il s’agit du jeune Konan Marcel, 22 ans, atteint par balle à la cuisse droite. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital par des bonnes volontés.
La détermination des manifestants (conduits par le “Maréchal” Eugène Kouadio Djué, président de l’Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d’Ivoire), qui entendaient déloger les Forces impartiales de leur base sise à l’ancien Hôtel Sébroko, en bordure du Boulevard de la Paix, dans la commune d’Attécoubé, était grande. Hier, au moment où nous quittions les lieux aux environs de 20 h, les échauffourées se poursuivaient entre les Casques bleus renforcés par un important contingent des commandos français de la force Licorne et les manifestants. Ces derniers s’étaient préparés pour résister aux effets des gaz lacrymogènes qui avaient couvert tout le site. Ils ont réussi à casser par endroits la grande clôture qui ceinture le QG de l’ONUCI.
Les agents des unités CRS et BAE de la police, renforcés par des patrouilles du CeCOS et des agents de la Préfecture de police se sont postés à des points stratégiques pour éviter tout débordement. Notamment dans les différentes stations d’essence qui entourent le site assiégé. C’est que les manifestants, voulaient utiliser la manière forte pour répliquer aux tirs des agents de l’ONUCI en s’approvisionnant en essence pour, disent-ils, mettre le feu aux locaux de l’ONUCI.
Sur les raisons de leur colère, Goulia Alphonse qui, malgré ses 49 ans, s’activait parmi les jeunes gens déclare: “Nous demandons aux forces dites impartiales et qui pourtant ne le sont pas dans la crise ivoirienne de quitter immédiatement le territoire ivoirien. Et que le Président Gbagbo prenne ses responsabilités pour les faire partir.” William Brown, 53 ans, est un handicapé physique. Malgré son handicap, il est venu de Yopougon et entend élire domicile comme tous les autres manifestants devant le siège de l’ONUCI jusqu’à ce leurs revendications soient satisfaites.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Deux contingents de Casques bleus bangladais de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) ont quitté mercredi deux localités de l'ouest du pays, sous escorte des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyalistes) ivoiriennes, a appris l'AFP de sources militaires concordantes.
"Les militaires de l'Onuci ont quitté Guiglo et Duékoué (ouest) sous escorte des FDS", après des affrontements avec des manifestants, partisans du président Laurent Gbagbo, ayant fait quatre tués et douze blessés mercredi matin à Guiglo, a affirmé à l'AFP un officier de l'état-major des FDS, ayant requis l'anonymat.
"Leur départ n'a pas donné lieu à des incidents", a ajouté cette source.
Selon une source militaire française, les deux contingents composés d'environ 500 Bangladais, ont quitté ces deux bourgades proches l'une de l'autre en direction de la zone de confiance, un espace démilitarisé séparant la zone nord, contrôlée depuis septembre 2002 par la rébellion des Forces nouvelles (FN), et la zone sud sous contrôle des loyalistes.
Ces affrontements se sont produits lorsque des "assaillants" ont investi le camp des Casques bleus bangladais de Guiglo, selon une source militaire française.
L'Onuci est la cible depuis trois jours des manifestants favorables à M. Gbagbo. Mardi, ils avaient, par deux fois, tenté de pénétrer à l'intérieur du siège de l'Onuci à Abidjan, provoquant en réaction des jets de grenades lacrymogène et des tirs de sommation en l'air des Casques bleus jordaniens.
Les manifestants protestent contre la décision du Groupe de travail international (GTI), chargé de suivre le processus de paix, de ne pas prolonger le mandat de l'Assemblée nationale, dominée par les partisans du pouvoir, arrivé à expiration en décembre. Ils considèrent qu'il s'agit d'une "atteinte à la souveraineté nationale".
l'Onuci compte 7.000 Casques bleus, dont plus de la moitié sont Bangladais. Elle est appuyée par 4.000 militaires français de l'opération Licorne.
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Posté le: Mer 18 Jan 2006 20:31 Sujet du message:
Après l`annonce de son retrait du processus de paix en Côte d`Ivoire, le FPI rencontre Gbagbo et attend Obassanjo avant de se prononcer.....
- 1/18/2006 12:39:04 PM
Dans le communiqué annonçant l'arrivée du chef de l'état nigérian,Laurent Gbagbo a appélé la population ivoirienne à reserver un accueil chaleureux à Olusegun Obassanjo.
L'arrivée du président en exercise de l'Union africaine,prévue pour 17heures intervient alors que la situation reste encore un peu tendue dans la capitale économique ivoirienne.
Dans la matinée le Front populaire ivoirien qui a exprimé les mêmes exigences que les manifestants,et a annoncé son retrait du processus de paix le mardi ,a eu des échanges dits houleux avec le chef de l'état,Laurent Gbagbo.
Les manifestants ont pris le contrôle de la RTI mais contrairement à novembre 2004,la télé est moins mise à contribution pour le moment en dehors des appels à la mobilisation lancés.Les députés de la mouvance présidentielle sont depuis 15 heures en conclave. Au soritr des longs échanges tenus avec le chef de l'état le FPI a refusé toute déclaration indiquant attendre la fin de la mission du président en exercise de l'Union africaine pour se prononcer.....Les barricades ont commencé à être lévés dans certains quartiers en vue de faciliter les déplacements et de permettre de répondre à l'appel des leaders qui ont indiqué des points précis de rassemblement.
Nouveauté....on commence à entendre parler de déchirement dans le camp du FPI...les Pro-Gbagbo et ceux qui disent qu'il faut l'abandonner en chemin car il n'est plus bon à rien....
Nouveauté....on commence à entendre parler de déchirement dans le camp du FPI...les Pro-Gbagbo et ceux qui disent qu'il faut l'abandonner en chemin car il n'est plus bon à rien....
Tu aimerais ca , hein ! ...c'est justement ca qui ne va pas se produire , mon ami .
Des déchirements il y a en a , mais pour une raison autre , les gens cherchent des voies et moyens pour faire partir l'Onuci . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Posté le: Jeu 19 Jan 2006 11:23 Sujet du message:
gnata a écrit:
Tu aimerais ca , hein ! ...c'est justement ca qui ne va pas se produire , mon ami .
Des déchirements il y a en a , mais pour une raison autre , les gens cherchent des voies et moyens pour faire partir l'Onuci .
Non Gnata...si je le mentionne c'est parce que c'est un vraie nouveauté dans ce que j'entends sur les barrages. Etant sur place, je vais un peu à droite à gauche tater le poul de la situation et je n'avais jamais entendu cela auparavant.
D'ailleurs c'est la première fois aussi qu'on en parle dans la presse.
Je ne tiens absolument pas au Chaos crois moi...car le problème c'est que ceux qui bouscule LG c'est son aile dure...autant dire que j'ai vraiment pas envie que leur coup fonctionne.
Les voies et moyens pour faire partir l'ONUCI ? C'est facile demande aux erythréens !
Les voies et moyens pour faire partir l'ONUCI ? C'est facile demande aux erythréens !
Mon frere pour ne pas blessé personne , les africains ne son pas le meme.
Dans le corne de l'afrique les gens sont bcp plus nerveux et accpeté de mourir avec une rage que bcp ne peuvent pas comprendre.
Des petit pays comme somali, erthré avec moins des moyens peuvent tenir tete. c'est les hommes et non les armes parfois.
Depuis presque 3ou4 ans la CI , ne ni en guerre ni en paix. Des peureux, nerveux , dirigé par des personnes ambigué.
Tout le monde sait que la france arme le rebelle, alors il suffit de demander publiquemment à L'onu de rester et à la france de quitter. en remplacement de troupes en nombreux pour l'onu des africains.
Et si la france persite à rester . on devrait tenir au courant la communauté international avec une propagande international.
Si elle persiste encore on declare une revolution total advien que pourra si on aime son pays pour le peuple et non pour sa poche.
Y 'en marre qu'on rester ambigué alors quee chaque jour on tue de jeune civile alors que l'armée est là.
Si Farah AYDITE a mis les americains en difficultés avec de Kalachs, pourquoi pas mettre a mal la la petite france avec se 4000 hommes qu'on ne veut pas sur son sol.?
Vraiment je doute de la haine des ivoiriens vis à vis de la france , Peut etre ils veulent que la france soit de leurs coté et non avec les rebelles et dans ce cas elle restera en CI à vie, sinon ? _________________ « Réduire l'être humain aux dimensions arithmétiques de l'indication de croissance, du taux d'intérêt ou du coût de la Bourse est presque criminel » Joseph Ki-Zerbo
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Posté le: Jeu 19 Jan 2006 14:20 Sujet du message:
haylé a écrit:
Vraiment je doute de la haine des ivoiriens vis à vis de la france , Peut etre ils veulent que la france soit de leurs coté et non avec les rebelles et dans ce cas elle restera en CI à vie, sinon ?
C'est un peu çà....je suis persuadé que la France joue sur les deux tableaux et qu'elle se réserve des portes de sortie...
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Posté le: Jeu 19 Jan 2006 14:23 Sujet du message:
haylé a écrit:
alors il suffit de demander publiquemment à L'onu de rester et à la france de quitter. en remplacement de troupes en nombreux pour l'onu des africains.
Rien de plus facile! Ca s'appelle dénoncer les accords de coopération de 1962 et dire à l'ONU qu'elle ne veut pas des forces francaise.
La CI si elle le voulait vraiment aurait pu le faire!
Mais voilà...l'ambiguité dont tu parles fait que tout ceci n'a jamais été fait...
je sais que ça va arriver au Cameroun donc je me prépare! quand le vieux LION va partir,les hyènes et les charognards vont se battre ..... et comme toujours la FRANCE va venir placer ses poulains...
Je crois que si le peuple Ivoirien voulait vraiment le départ de l'armée française ce serait déjà chose faites! mais je pense que la présence française arrange certains et elle n'est pas totalement neutre!on sait les sentiments que l'Elysée éprouve à l'égard de Bagbo la preuve petit à petit la diplomatie française est entrain de le tuer politiquement à l'ONU! le côte d'ivoire doit exiger une autre Armée d'interposition que la france ou les pays voisins! la france doit se retirer complètement de ce pays et l'onu doit y envoyer l'armée sud Africaine pour qu'il ait pas de massacre!
Bagbo a encore des cartes à jouer! et franchement même aveugle saurait qui choisir entre par exemple Sorro ou Bagbo! Sorro celui là est allé même à l'école?????
Vraiment je doute de la haine des ivoiriens vis à vis de la france , Peut etre ils veulent que la france soit de leurs coté et non avec les rebelles et dans ce cas elle restera en CI à vie, sinon ?
C'est un peu çà....je suis persuadé que la France joue sur les deux tableaux et qu'elle se réserve des portes de sortie...
salut anti-panafricaniste!!!!
j'ai vu un de tes posts ou tu disais ke tu è en CI en se moment... Tu as donc pu sentir ou non la determination des ivoiriens à en finir avec ce néocolonialisme??? C'est crucial pour le reste de l'afrik ce ki se joue depuis bientot 4 ans en CI!!!! Le gabon va bientot emboiter lle pas de la CI!!!!!
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Posté le: Jeu 19 Jan 2006 16:36 Sujet du message:
imab19 a écrit:
Tu as donc pu sentir ou non la determination des ivoiriens à en finir avec ce néocolonialisme??? C'est crucial pour le reste de l'afrik ce ki se joue depuis bientot 4 ans en CI!!!! Le gabon va bientot emboiter lle pas de la CI!!!!!
Arrête ton petit numéro Imab, je suis pas un touriste, je suis chez moi !
Parlons en justement...en terme de nombre la mobilisation est beaucoup moins grande qu'en novembre 2004. Beaucoup de jeunes que je connais ne sont pas sortis cette fois çi.
Ce que je sens surtout c'est une sorte de calme avant la tempete...
Les jeunes du RDR "maitrisent" le quartier d'abobo et ce qu'on craint surtout c'est que ca dégénère entre patriotes et jeunes pro-ADO.
Mais c'est vrai c'est crucial se qui se passe en CI pour pas mal de monde en afrique et pour que la politique française change.
En terme de détermination, j'imagine que tenter d'incendier une mosquée c'est lutter contre le néocolonialisme et être panafricaniste ?
Benny ,
En te lisant on sent l'amalgamme et la confusion dans tes sentiments ( dont toi seul sait les tenants ) sur ce qui se passe dans ton "propre" pays .
Tu veux que Gbagbo parte , mais en même temps tu espères qu'il n'y ai pas de grabuge et même temps tu veux que le pays soit en paix en même temps ... Gbagbo t'as tu enlevé les arachides de la bouche ( tu dois savoir où je veux en venir ) ?
parceque je connais certains enfants d'ex-ministres et barons qui , bien qu'ils soient instruits , perdent toute la mesure de leur raison quand vient le temps de parler de Gbagbo . Enfin , on va juste te laisser avec tes ambiguités et passer notre chemin !
Antiseptic dit :
Citation:
Je crois que si le peuple Ivoirien voulait vraiment le départ de l'armée française ce serait déjà chose faites! mais je pense que la présence française arrange certains et elle n'est pas totalement neutre
Effectivement , c'est bien beau d'émettre, avec légèretés ,de telles affirmations , qui ne sont que la resultante d'un manque de cuture politique ( sans méchancété ) .
Vous devez vous en doutez , nous ne sommes pas dans un super-marché , alors les choses ne se disent pas juste pour faire tuer des jeunes gens .
En 2000 , il n'y avait plus d'alternatives , ( lorsque Gueï Robert voulait devenir president alors qu'il avait perdu les élections ) , Gbagbo a appellé tous les citoyens qui se sont vu voler leur election de descendre dans la rue et de chasser la junte militaire , cela fut fait ...mais avec des morts par centaine .
S'il ya des alternatives , il faut les exploiter , pour ne pas réediter les drames de 2000 .
Le temps viendra , lorsqu'il n'y aura plus d'alternatives , mais pour l'instant , des alternatives , il y en a.
D'ailleurs , j'aimerais bien voir Monsieur Antiseptic dans les culottes de Gbagbo , je vous suppose ( puisqu'il vous est aisé de critiquer si facilement ) capable de supporter les mêmes pressions , les mêmes tensions et être capable de pouvoir assumer sur ses épaules le sort de toute une Nation .
QUant aux Ivoiriens , ils ne sont pas désordonnés , ils attendent le mot d'ordre du Chef ( celui qu'ils ont élu ) . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Vous devez vous en doutez , nous ne sommes pas dans un super-marché , alors les choses ne se disent pas juste pour faire tuer des jeunes gens .
En 2000 , il n'y avait plus d'alternatives , ( lorsque Gueï Robert voulait devenir president alors qu'il avait perdu les élections ) , Gbagbo a appellé tous les citoyens qui se sont vu voler leur election de descendre dans la rue et de chasser la junte militaire , cela fut fait ...mais avec des morts par centaine .
Personnellement, je feignais de me tenir à équidistance des ADO, BEDIE, GBAGBO ; considérant qu'ils étaient tous pareils : des héritiers du Vieux, à divers titres, de rentier ou d'opposant.
Mais depuis Novembre 2004, j'ai jeté cette grille de lecture aux orties, pour considérer que GBAGBO défend le pays contre ses fossoyeurs étrangers et leurs pantins.
Pour autant, ce n'est pas une raison pour dire qu'il n'a commis aucune erreur, qu'il joue le mieux possible chacune des cartes en sa possession. Il devient de plus en plus crucial de se poser cette question, car parmi ceux qui soutiennent Koudou, il y a beaucoup de patriotes qui ne sont pas nécessairement/initialement Gbagboïstes.
Il me semble que ce monsieur est plus tactitien que stratège : il n'a pas un plan précis, avec des étapes prédéterminées, lui permettant de se sortir de là. En revanche, il parvient toujours à s'adapter aux nouveaux coups de ses adversaires, et ainsi les mettre en échec. Or, dans une situation de crise, les seules tactiques de neutralisation des offensives adverses ne permettent pas d'emporter la décision finale. C'est probablement le sens des impatiences qui semblent poindre parmi ses propres compagnons...
Donc, vigilence et auto-critique deviennent incontournables, même s'il vaut mieux laver son linge sale en famille...
Dans le fond, je pense que Gbagbo a conservé trop longtemps l'espoir de surmonter l'animosité qu'il suscite en Françafrique, notamment à l'Elysée. En promettant de ne pas tout remettre en cause, mais de procéder tout de même à quelques réaménagements. C'était sans compter que certains de ses concurrents pouvaient raffler les faveurs françafricaines en promettant de ne toucher à rien du tout...
D'autre part, il est évident que certains membres de son parti sont clairement déterminés à soustraire la Côte d'Ivoire de la prédation françafricaine, et ne se laisseront jamais (?) circonvenir. D'où cette hésitation de "la communauté occidentale/française internationale" à jouer la carte Gbagbo, même en désespoir de cause : trop risqué, car dans le jeu de Koudou, il y a les Bohoun Bouabré et Mamadou Koulibaly qui ne sont pas du tout prêts à manger dans la main d'aucun Bwana. Par exemple, je ne connais aucun homme politique de son rang à fustiger si ouvertement le pacte colonial comme le fait Mamadou Koulibaly ; jusqu'à vouloir abandonner le Franc des Colonies Françaises d'Afrique Go home
Au lieu de louvoyer, de "dribler", Gbagbo aurait dû désigner ouvertement la France pour ce qu'elle est : une tierce partie à la crise ivoirienne, le plus gros obstacle à franchir pour y trouver une solution. Koulibaly avait commencé de le faire bien avant Novembre 2004. Or, il n'est pas de plus grand ennemi de la Françafrique que le déballage public de son fonctionnement.
Il existe encore des Blancs et même des Africains qui croient sincèrement que la France joue un quelconque rôle positif dans cette affaire. En la démasquant publiquement, c'est-à-dire en ayant une stratégie diplomatique beaucoup plus offensive, Gbagbo aurait certainement acquis de bien meilleures chances de succès.
Bref, on peut donc lui reprocher d'avoir voulu ménager la chèvre et le choux, et donc d'entretenir cette confusion qui profite tant aux véritables commanditaires de ce putsch maquillé en rébellion. Et peut-être est-il trop tard maintenant pour réajuster ses positions (une énième fois)...
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Dernière édition par OGOTEMMELI le Jeu 19 Jan 2006 23:00; édité 1 fois
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Jeu 19 Jan 2006 22:46 Sujet du message:
OGOTEMMELI a écrit:
Gnata a écrit:
Vous devez vous en doutez , nous ne sommes pas dans un super-marché , alors les choses ne se disent pas juste pour faire tuer des jeunes gens .
En 2000 , il n'y avait plus d'alternatives , ( lorsque Gueï Robert voulait devenir president alors qu'il avait perdu les élections ) , Gbagbo a appellé tous les citoyens qui se sont vu voler leur election de descendre dans la rue et de chasser la junte militaire , cela fut fait ...mais avec des morts par centaine .
Personnellement, je feignais de me tenir à équidistance des ADO, BEDIE, GBAGBO ; considérant qu'ils étaient tous pareils : des héritiers du Vieux, à divers titres, de rentier ou d'opposant.
Mais depuis Novembre 2004, j'ai jeté cette grille de lecture aux orties, pour considérer que GBAGBO défend le pays contre ses fossoyeurs étrangers et leurs pantins.
Pour autant, ce n'est pas une raison pour dire qu'il n'a commis aucune erreur, qu'il joue le mieux possible chacune des cartes en sa possession. Il devient de plus en plus crucial de se poser cette question, car parmi ceux qui soutiennent Koudou, il y a beaucoup de patriotes qui ne sont pas nécessairement/initialement Gbagboïstes.
Il me semble que ce monsieur est plus tactitien que stratège : il n'a pas un plan précis, avec des étapes prédéterminées, lui permettant de se sortir de là. En revanche, il parvient toujours à s'adapter aux nouveaux coups de ses adversaires, et ainsi les mettre en échec. Or, dans une situation de crise, les seules tactiques de neutralisation des offensives adverses ne permettent pas d'emporter la décision finale. C'est probablement le sens des impatiences qui semblent poindre parmi ses propres compagnons...
Donc, vigilence et auto-critique deviennent incontournables, même s'il vaut mieuix laver son linge sale en famille...
Personnellement, je feignais de me tenir à équidistance des ADO, BEDIE, GBAGBO ; considérant qu'ils étaient tous pareils : des héritiers du Vieux, à divers titres, de rentier ou d'opposant.
Mais depuis Novembre 2004, j'ai jeté cette grille de lecture aux orties, pour considérer que GBAGBO défend le pays contre ses fossoyeurs étrangers et leurs pantins.
Pour autant, ce n'est pas une raison pour dire qu'il n'a commis aucune erreur, qu'il joue le mieux possible chacune des cartes en sa possession. Il devient de plus en plus crucial de se poser cette question, car parmi ceux qui soutiennent Koudou, il y a beaucoup de patriotes qui ne sont pas nécessairement/initialement Gbagboïstes.
Il me semble que ce monsieur est plus tactitien que stratège : il n'a pas un plan précis, avec des étapes prédéterminées, lui permettant de se sortir de là. En revanche, il parvient toujours à s'adapter aux nouveaux coups de ses adversaires, et ainsi les mettre en échec. Or, dans une situation de crise, les seules tactiques de neutralisation des offensives adverses ne permettent pas d'emporter la décision finale. C'est probablement le sens des impatiences qui semblent poindre parmi ses propres compagnons...
Donc, vigilence et auto-critique deviennent incontournables, même s'il vaut mieuix laver son linge sale en famille...
Tu dois surement avoir raison en parlant d'auto-critique ,personnellement je connais certaines personnes (spécialement un étudiant du PhD en sciences-po ) qui sont bien introduits dans le cercle politique de l'entourage Gbagbo ( le petit-frère d'un ...) qui me disent que Mamadou et consorts veulent en découdre avec la France et qu'ils sont tjrs stoppés par Gbagbo même .
Les coups de gueules , les critiques , il y en a entre ces hommes , mais ils finissent tjrs par s'aligner à Gbagbo parcequ'il demeure leur chef ( ca sonne dépassé , mais c'est comme ca ) !
De fait , personne ne sait vraiment ce qu'il attend pour indexer publiquement la France , la seule chose qu'on sait , c'est qu'il essaie de ne pas laisser ses émotions guider ses paroles et ses actes . Il a encore confiance en ses 30 ans d'opposition , l'Historien qu'il est , pense qu'il demeure encore des voies où il n'y aura pas de confrontation directe avec le colon .
Tu avais souligné ce fait ( la confrontation directe avec le colon ) une fois ici et cela m'avait rappellé une discussion avec le phD en question , une confrontation serait meurtrière , au demeurant un carnage , nous gagnerions p-e ,et si nous le faisions ,ce serait à quel prix ? Qui est capable d'avoir un tel destin sur ses epaules ?
Personnellement j'ai beau me convaincre qu'il existe d'autres alternatives sans pour autant en avoir la certitude qu'elles existent . La seule chose que j'espère , c'est qu'on s'en sorte . _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Tu avais souligné ce fait ( la confrontation directe avec le colon ) une fois ici et cela m'avait rappellé une discussion avec le phD en question , une confrontation serait meurtrière , au demeurant un carnage , nous gagnerions p-e ,et si nous le faisions ,ce serait à quel prix ? Qui est capable d'avoir un tel destin sur ses epaules ?
Je le maintiens TRES fermement : si nous provoquons les Français sur le terrain militaire, ils nous extermineront ; en tout cas ils en ont largement les moyens, même si c'est plus difficile pour eux que pour les Ricains d'en user ouvertement.
D'ailleurs j'ai trouvé inconséquent le propos de ce frère qui compare avec la situation de l'Erythrée, en prétendant que les uns seraient plus courageux que les autres. Sauf que Gbagbo doit défendre un territoire qui n'est pas complètement désertique, et qui comporte quelques infrastructures qu'il vaut vraiment mieux sauvegarder ; ce qui n'était pas le cas des Erythréens qui doivent partir de très peu (presque rien...).
J'ai seulement prétendu (sans en être absolument certain) que Gbagbo n'a pas été suffisamment offensif sur le plan diplomatique, pour démasquer la France, son vrai ennemi en dernière analyse :
- la France savait très bien que des gens s'entraînaaient au Burkina en vue de déstabiliser la CI
- Compaoré est un filleul de Bwana Chirac, lequel ne l'a pas décourager d'apporter de l'aide logistique (et financière?) aux putschistes
- toutes les décisions que la France a contribué à prendre dans cette crise ont eu pour effet d'affaiblir le pouvoir (mal) élu, au profit des putschistes, etc.
Bref, ce n'est pas à toi que je la faire : tu sais au moins autant que moi que c'est l'Elysée et ses dépendances africaines qui pourrissent la situation. Eh bien, comme Mamadou Koulibaly, il aurait certainement fallu dénoncer cela à toutes les tribunes, avec des exemples concrèts à l'appui. Si un mec de 2m et 130kg veut entraîner un petit dans un "longô" pour le rosser, la seule chance de se sauver pour le petit consiste à crier très fort pour attirer l'attention de tout le monde, en espérant qu'un autre môgô puissant propose sa médiation réellement impartiale. Gbagbo a tout joué dans la coulisse pour essayer de calmer la Chiraquie, en vain pour le moment.
Dommage _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
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Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Ven 20 Jan 2006 11:06 Sujet du message:
gnata a écrit:
Benny ,
En te lisant on sent l'amalgamme et la confusion dans tes sentiments ( dont toi seul sait les tenants ) sur ce qui se passe dans ton "propre" pays .
Tu veux que Gbagbo parte , mais en même temps tu espères qu'il n'y ai pas de grabuge et même temps tu veux que le pays soit en paix en même temps ... Gbagbo t'as tu enlevé les arachides de la bouche ( tu dois savoir où je veux en venir ) ?
Gnata,
Tu dis qu'on sent la confusion dans mes propos. Ca me semble assez logique vu que j'écrivais au moment même ou ca chauffait et ou j'entendais les tirs à Sebroko (le camp de l'ONUCI à Abidjan) et que c'est assez stressant d'entendre les bruits sans trop savoir ce qui se passe...on imagine...bref...
Je suis confus parce que je ne suis pas de ceux qui pensent avoir trouvé la vérité. Les gourous c'est pas mon truc et je ne sais que penser de tout ce qu'on me propose actuellement en CI.
Je suis confus parce que je sais désormais qu'on va trainer ca pendant des lustres et que vu la classe politique qu'on se trimballe c'est en 2010 qu'on va voter.
Je suis confus parce que je viens de voir des jeunes aller se faire tuer pour défendre le mandat de députés ventripotents qui n'ont eu comme objectif en 2005 et avant que de torpiller pas mal des lois que Diarra voulait mettre en place et qu'au final ces décisions ont été mises en place quand même par l'UA (Cf. décision d'autoriser ADO à se présenter et nouveau premier ministre par M'beki et Obasanjo)
Du coup cette assemblée nationale dans cette opposition systématique à un Diarra un peu trop mou n'a réussi qu'à nous faire perdre beaucoup de temps et à nous déposséder un peu plus de notre destin puisqu'au final on nous l'a imposé une fois de plus de l'extérieur !!
Enfin....ils n'ont pas été totalement inutiles ces députés, puisqu'en 2005 ils ont quand meme réussi dans ce contexte très difficile à se faire voter une augmentation de leurs salaires et privilèges. Mais ca c'est passé très discrètement, dans une belle unanimité de tous les partis d'ailleurs.
Et si les jeunes étaient simplement alors allé défendre la bedaine ventripotente de nos députés ? 5 morts pour eux et pour çà...
Sinon j'aime bien l'allusion aux grilleurs d'arachides ! Et je te rassure tout de suite, je suis fils de rien en CI ! Ou plus exactement mes parents ne sont ni dans la politique ni dans les affaires Gbagbo m'a rien fait perdre !
Par contre j'aime moins les guillemets que tu mets quand je parle de mon propre pays ? Kessia ? Aurait tu des doutes ? Remettrais tu en doutes mon ivoirité ?
Vraiment....
Pour le reste, tu as cru comprendre que je voulais que Gbagbo parte. Tu te trompes, ce n'est pas ce que je souhaite. Ce que je souhaite par contre c'est que pour une fois dans ce pays on puisse avoir de vrai élections et qu'on puisse enfin sortir des supputations sur la puissance des uns et des autres, etc...
Pour ma part, je dis souvent que si on avait laissé Alassane se présenter en 2000 le problème serait réglé depuis longtemps puisqu'il aurait PERDU ! Je répète il aurait PERDU ! (et person j'aurais été content car la politique ultra-libérale qu'il nous propose ne me sied guère)
Stucturellement en 2000 il n'avait aucune chance. Et donc, ayant perdu de manière democratique il aurait été dans l'incapacité de jouer sur la fibre ethnico/religieuse pour monter des envies de rebellions. Aucun soutien international pour cela quand tu as perdu de manière normale.
Maintenant à ceux qui vont me dire "mais il est pas ivoirien, il peut pas se présenter !"...je dis ouais ouais....sempiternel débat ou personne n'est capable de donner le KO à son adversaire faute de preuve massue....faut dammer !
Alors qu'en le dégageant pour "ivoirité douteuse", on lui a donné sur un plateau des arguments pour se mettre dans la peau de l'opposant opprimé.
Cette erreur on va la payer très cher et longtemps. Si seulement à ce moment là on avait pu voir en CI plus loin que le bout de notre nez on en serait pas là.
Pour la suite, il est clair que Gbagbo est plus un tacticien qu'un stratège et qu'il n'est jamais aussi fort que lorsqu'il faut surfer sur un évènement pour le retourner à son avantage. Ca n'en fait pas pour autant quelqu'un qui a une vision hyper-claire de ce qu'il veut.
Ca ne m'étonne pas non plus que ce soit lui qui bloque le plus souvent la bataille frontale avec la France, comme je l'ai dit, on a pas vraiment affaire à un homme de rupture. Peut etre est ce une question de génération ? Koulibaly et Bohoun Bouabré ne sont pas de la meme que lui.
Pour ma part, j'avais déjà expliqué que Gbagbo est finalement assez content que la France soit là. Ca lui permet d'agiter des chiffons rouges sur la francafrique (mais pas trop comme vous le dites) et d'éviter ainsi de sombrer dans l'oubli d'une vulgaire "guerre tribale en afrique" ( comme on le présente en occident). Il doit savoir que les Casques bleus ne lui serait d'aucun secours si une attaque massive venait à avoir lieu. Alors que la Licorne finalement le maintien. Même si en même temps elle le soutient dans une position précaire.
Pour le reste et sur ce qui s'est passé depuis quelques jours, on va attendre un peu et essayer de voir quelles conclusions on peut en tirer.
Inscrit le: 26 Mai 2004 Messages: 189 Localisation: Ile de France
Posté le: Ven 20 Jan 2006 11:11 Sujet du message:
Salut!
Jusqu’à preuve du contraire, la ligne de démarcation Nord-Sud correspond exactement à la ceinture du café-cacao. Etrange quand même !
Ce n’est pas la guerre qui fait peur, ni la révolution. Les guerres, les révolutions etc. sont inévitables si l’on va vers quelque chose, vers un but précis. Tout combat est justifié si l’on sait pourquoi et contre quoi l’on se bat, surtout si c’est pour sa survie et son développement. Il y a très peu de phases de changements qui s’opèrent de façon douce ou de façon timide. La critique est facile, mais il n’empêche, Gbabgo est président d’un Etat « riche » en ressources naturelles et en ressources humaines. Finalement à quoi se résume cette tension : à la bouche de mes propres frères ivoiriens, c’est un affrontement Nord-Sud, moi-même je l’ai cru un temps ; dans les médias on parle de tensions, on indique la région, les infos à la télé française vous parlent de partisans de Gbagbo, d’ADO etc. Non, non, çà ce sont des symptômes révélateurs d’une analyse rapide et superficielle. Les médias doivent rapidement informer : pour informer on trouve rapidement des protagonistes, un lieu de combats, une raison de se battre, bref toute cette analyse « paresseuse » et vieille comme le monde. Tout est binaire : Nord-Sud, pro Gbagbo-antiGbagbo, patriote-rebelle, ADO-Gbagbo, Ivoirien-Non ivoirien et puis un arbitre impartial: la France ou l’ONU, parfois un pays Africain. On ne sort pas des sentiers battus dans ce type d’analyse, on s’en nourrit. On explique que l’ennemi c’est celui du Nord ou celui du Sud. En Europe, en France, les gens ne sont pas loin de croire que les africains se battent parce que c’est inscrit dans leurs gènes ou parce que « c’est comme çà dans ces régions ». On croit être revenu à une époque où l’on expliquait les comportements des africains par des comportements « primitifs » dus à la chaleur, à la non civilisation etc. Lorsque je dis « même mes frères ivoiriens jouent le jeu dans ce qu’ils pensent dans ce qu’ils disent » je persiste et signe.
Le système néocolonial est en train de vaciller, il n’a pas complètement vacillé puisqu’il doit permettre au cacao, au café, au bois et à l’ananas de circuler vers les pays Occidentaux du Nord ; puisqu’il doit entretenir les pays francophones sous l’égide de la France et favoriser l’hégémonie de la culture et la langue française ; puisqu’il doit faire dépendre économiquement les pays francophones au franc etc. En retour les armes et armements de guerre doivent circuler du Nord vers le Sud.
Depuis longtemps les pays du Nord et la France développent ce qu’on appelle la prospective. C’est une façon d’anticiper sur l’avenir : des spécialistes en socio-économie font des modélisations sur le futur dans tous les domaines de la vie : sociale, politique, économique. Ils émettent des scénarios du plus catastrophique au plus souhaitable. Ce sont des visions politiques pour les hommes politiques dans les pays du Nord et qui déterminent leurs actions. Dans le cas de la France, elle sait bien qu’elle devra garder fortement ses liens avec les pays francophones riches en matières premières. Les Hommes, nos parents, nos sœurs, nos grands-parents qui y vivent n’intéressent personne. Ce qui intéresse : c’est la matière première et les débouchés économiques. Celui qui assure son présent, c’est celui qui prépare son avenir, ou du moins qui s’en donne l’image la plus réelle possible. Voici ce que je tire de la vulgarisation que je fais de la prospective et je ferme la parenthèse.
En s’accusant mutuellement les soit-disant partis en opposition devraient se demander contre qui ils se battent, ils ont joué le jeu de la françafrique. Gbagbo n’a pas su réunir sous le langage politique/diplomatique les ivoiriens, son manque de franchise a desservi au pays. Il aurait du appeler un chat par un chat sans ambiguïté et sans langue de bois, camper sur des positions claires : bref dénoncer le néocolonialisme, ses conséquences et en tirer les conclusions. Dans cette affaire tout le monde a perdu de sa lucidité, comme dans un match de boxe. Au bout de 3, 4 rounds, on se sait plus très bien, on boxe, la cloche sonne, on s’assoit on reprend ses forces, on repart on boxe…. Les positions se sont cristallisées et les adversaires factices se tapent dessus. Il faut un discours politique franc, une vraie communication et non pas de double jeu. Quelque soit l’issue de la situation : échec ou réussite, une chose est sûre : il faut tirer un bilan politique à chaque année. Qu’a promis de faire le président l’année dernière ? Pourquoi çà n’a pas marché ? Et qu’est-ce qui a marché ? Et qu’on arrête avec les analyses faciles retrouvées dans les journaux quotidiens qui ne sont que des faits retranscrits et non leur explication.
Pour le moment, personne ne fait de politique en CI. Il n'y'a pas de débats d'idée et de programmes politiques. C'est mon point de vue.
Bien @ vous ! _________________ Si tu ne sais pas où tu vas, tâche au moins de te souvenir d'où tu viens !
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Ven 20 Jan 2006 11:18 Sujet du message:
OGOTEMMELI a écrit:
Si un mec de 2m et 130kg veut entraîner un petit dans un "longô" pour le rosser, la seule chance de se sauver pour le petit consiste à crier très fort pour attirer l'attention de tout le monde, en espérant qu'un autre môgô puissant propose sa médiation réellement impartiale.
En l'occurence, le rôle du gros est joué en ce moment par la Chine, c'est elle qui bloque toutes les résolutions de sanctions sur la CI.
Les USA viennent de bloquer l'envoi de casques bleus supplémentaires, il en veulent pas payer...
Mais je ne crois pas que les gros justement soit pret à se taper là dessus ou même à entamer les relations diplomatiques qu'ils ont entre eux pour la CI.
C'est chez nous et en nous qu'on trouvera la solution.
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Ven 20 Jan 2006 12:17 Sujet du message:
OGOTEMMELI a écrit:
Or, dans une situation de crise, les seules tactiques de neutralisation des offensives adverses ne permettent pas d'emporter la décision finale. C'est probablement le sens des impatiences qui semblent poindre parmi ses propres compagnons...
Ogotemmeli,
des infos ci après qui collent avec ce que tu disais en quote.
(Info pour les non ivoiriens le journal dont c'est tiré Frat-Mat n'est pas en ce moment anti-FPI ou anti-Gbagbo)
Gbagbo extrait la délégation du FPI de la télé
Sortie de crise
Jugeant que la démonstration de force des patriotes avait été convaincante, le président du FPI leur a demandé de regagner leur domicile.
Photo: Frat-Mat
Le Président Laurent Gbagbo a dû se rendre à la télévision pour sortir Affi N’Guessan et sa délégation de l’étau des patriotes en colère.
Les jeunes qui occupent la Maison de la télévision à Cocody ont fait passer, hier après-midi, un mauvais quart d’heure au président du Front populaire ivoirien et à la délégation qui l’a accompagné pour l’enregistrement de sa déclaration. Il a fallu que le Président Laurent Gbagbo se déplace personnellement pour extraire des lieux Affi N’Guessan, Marie-Odette Lorougnon, Geneviève Bro-Grébé, Appia Kabran, Mahan Gahé Basile et autres qui étaient allés enregistrer une déclaration appelant les jeunes patriotes à quitter les rues pour regagner leurs domiciles. De même, le président du FPI exhorte les jeunes à quitter la cour et le périmètre de la télévision. Un appel qui n’a pas été du goût des jeunes qui l’ont assimilé à une capitulation. Très en colère, ils ont pris en “otage” la délégation d’une vingtaine de membres conduite par Affi N’Guessan, lui exigeant des garanties sur la satisfaction de leurs revendications. L’appel à la raison du secrétaire général de la Fesci, Koffi Serge, tomba dans des oreilles de sourds. C’est donc le Président Gbagbo, averti de l’incident, qui s’est rendu promptement à la télé pour sortir la délégation d’Affi de cette mauvaise passe.
Un peu plus tard, en fin de journée, le cortège d’Affi N’Guessan a été bloqué par les jeunes qui tenaient le barrage au carrefour de la Riviera 2. Le motif de la colère des jeunes était le même. Affi N’Guessan, qui était accompagné de Laurent Akoun et de Kadet Bertin, demande aux jeunes de lever les barrages et de libérer les rues pour permettre le retour à la normalité et pour ne pas “gêner” l’action du Président de la République. Il descend même de sa voiture, suivi de Kadet Bertin, pour échanger avec les jeunes. Après avoir réussi à s’extraire de la foule, qui était partagée sur la conduite à tenir, Affi N’Guessan entendait se rendre à Sebroko, pour effectuer la même démarche auprès des jeunes massés devant le siège de l’ONUCI depuis quatre jours. Finalement, il ne s’y est pas rendu. C’est que, selon une source proche de la direction du parti présidentiel, des informations alarmantes font état de ce que des groupes infiltrés et hostiles aux patriotes sont en train de préparer des affrontements sanglants pour faire dégénérer la situation et créer au besoin les conditions d’une guérilla urbaine. L’état-major a donc insisté pour que les jeunes patriotes quittent les rues pour permettre aux Forces de l’ordre de faire correctement leur mission de sécurisation de la ville d’Abidjan particulièrement.
Un “signal fort” d’apaisement venant d’Abidjan était également attendu par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à l’ONU, Philippe Djangoné Bi, aux prises avec les manœuvres souterraines de la délégation française à New York. Qui, selon des sources bien introduites, veut en effet, convaincre l’instance internationale que la situation se détériore et que la zone gouvernementale est en proie à une violence grandissante. Le but de cette manœuvre étant d’obtenir le feu vert du Conseil de sécurité pour intervenir militairement en Côte d’Ivoire pour rétablir l’ordre. Aussi, pour que la situation n’échappe pas à tout contrôle et profite à ceux qui veulent instaurer le chaos pour mettre sous l’éteignoir le régime du Président Gbagbo, le FPI a fait le choix stratégique d’appeler à la suspension et à la réorientation de la lutte pour la défense de la souveraineté nationale. Malgré la colère, la déception et l’amertume, nombreux sont les jeunes qui ont quitté les rues hier pour regagner leurs domiciles.
Attéby échappe à un lynchage
Crise ivoirienne
S’étant rendu hier aux environs de 14 h, en face du siège de l’ONUCI sur le Boulevard de la Paix à Attecoubé, le député William Attéby du Front populaire ivoirien (FPI) a, de justesse, échappé à un lynchage.
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S’étant rendu hier aux environs de 14 h, en face du siège de l’ONUCI sur le Boulevard de la Paix à Attecoubé, le député William Attéby du Front populaire ivoirien (FPI) a, de justesse, échappé à un lynchage. Les milliers de manifestants massés depuis lundi dernier à cet endroit, ayant trouvé irritant et provocateur son discours les invitant à suspendre leur mouvement de protestation pour regagner leur domicile. Il n’en fallait pas davantage pour qu’ils prissent à partie le parlementaire. Sérieusement malmené, il a dû voir le pare-brise arrière de son véhicule voler en éclats.
Inscrit le: 12 Oct 2005 Messages: 1346 Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours
Posté le: Sam 21 Jan 2006 15:00 Sujet du message:
Sergio Lafrikain a écrit:
Dans cette affaire tout le monde a perdu de sa lucidité, comme dans un match de boxe. Au bout de 3, 4 rounds, on se sait plus très bien, on boxe, la cloche sonne, on s’assoit on reprend ses forces, on repart on boxe….
Ca va ! ça vient! ça part! ça revient! et bis répétita!
Sergio Lafrikain a écrit:
Dans cette affaire tout le monde a perdu de sa lucidité, comme dans un match de boxe. Au bout de 3, 4 rounds, on se sait plus très bien, on boxe, la cloche sonne, on s’assoit on reprend ses forces, on repart on boxe….
Côte-d'Ivoire : le parti de Gbagbo réintègre le processus de paix
Après plusieurs jours d'émeutes dans les rues d'Abidjan, le Front populaire ivoirien (FPI) retrouve lundi sa place au sein du gouvernement • Il protestait contre l'annonce du Groupe de travail international de ne pas prolonger le mandat de l'Assemblée nationale, dominée par le FPI •
par avec AFP, Reuters
LIBERATION.FR : lundi 23 janvier 2006 - 12:17
Alors que les barricades des patriotes ont disparu des rues d'Abidjan, le parti du président Gbagbo a annoncé lundi qu'il réintégrait le processus de paix. Le Front populaire ivoirien (FPI) avait claqué la porte du gouvernement de transition la semaine dernière pour protester contre la décision des médiateurs du Groupe de travail international de ne pas renouveler le mandat des députés ivoiriens.
Après quatre jours de manifestations contre la «recolonisation» de la Côte-d'Ivoire par l'Onu, les partisans du chef de l'Etat se sont satisfaits de la déclaration du président nigérian Olusegun Obasanjo, président en exercice de l'Union africaine. Mercredi soir, après trois heures de discussion avec Laurent Gbagbo et le Premier ministre Charles Konan Banny, il avait estimé que le Groupe de travail international «n'avait pas le pouvoir de dissoudre» l'Assemblée nationale, qu'il ne l'avait pas fait et «n'avait pas l'intention de le faire».
«Ceci constitue incontestablement une grande victoire pour le Front populaire ivoirien et l'ensemble des patriotes ivoiriens», se réjouit lundi le parti présidentiel.
Selon Pascal Affi Nguessan, le président du FPI et un proche du numéro un ivoirien, la demande de prolongation du mandat du parlement, qui a expiré en décembre, a été satisfaite.
Cette interprétation n'a pas été confirmée par les Nations-Unies. Le comité des sanctions du Conseil de sécurité doit se réunir lundi après-midi pour étudier d'éventuelles sanctions contre certains dirigeants ivoiriens. Des mesures pourraient être prises (interdiction des voyages à l'étranger, gel des avoirs) pour entrave au processus de paix.
La Côte-d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est scindée en deux depuis le coup d'Etat manqué de septembre 2002 contre le président Gbagbo : le nord du pays est tenu par les rebelles des Forces nouvelles et le Sud par les forces gouvernementales. L'Onu et les médiateurs étrangers s'emploient à faire appliquer un plan de paix qui prévoit le désarmement des combattants, la fin de la division du pays et l'organisation d'une élection présidentielle au plus tard en octobre.
Le gouvernement de Charles Konan Banny rassemble toutes les composantes impliquées dans la crise ivoirienne. Le FPI dispose de sept ministres au sein de ce gouvernement, qui compte 32 membres.
L'Upc dénonce les manoeuvres de Paris dans la crise ivoirienne.
Jean Baptiste Ketchateng
Les Français répondront de Gbagbo
Les réactions de l'Union des populations du Cameroun au sujet de la crise qui secoue la Côte d'Ivoire depuis le coup d'Etat de Robert Gueï en 1999 sont légion.
Mais, après l'épisode de la semaine dernière, le comité directeur de ce parti a introduit un nouvel argument dans sa critique de la politique "néocolonialiste" de la France. Le communiqué publié samedi 21 janvier dernier à l'issue de la réunion de l'équipe dirigeante de ce parti souligne à grand trait "que la France est comptable de la vie du président Gbagbo".
Cette prise de position que l'Upc désigne comme un rappel, se fonde sur le caractère injustifié de la décision par laquelle les rues d'Abidjan ont à nouveau connu des manifestations. Le Groupe de travail international (Gti) en demandant la non prolongation du mandat de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire manifeste en réalité sa subordination aux "manœuvres cyniques de la soi-disant communauté internationale vis-à-vis du respect de la souveraineté de la Côte d’Ivoire".
Ce qu'il "constate avec regret", le parti nationaliste le dénonce parce que "les positions prises par le Gti" expriment en réalité les choix politiques de "la France et [des] colonialistes de tous bords". Aussi l'Upc a-t-elle renouvelé son soutien au peuple ivoirien "dans sa lutte pour sa dignité et son autodétermination", et "appelle les autres peuples à [lui] apporter leur soutien [ainsi qu'à] son président légitime, Laurent Gbagbo".
Il ne faudra cependant pas attendre de tout le monde le soutien que réclame l'Upc pour la Côte d'Ivoire. Le communiqué évoque ainsi l'intervention d'Abuja pour ramener le calme à Abidjan. Intervention illégitime, aux yeux des Upécistes, et pour cause : "le président Obasanjo du Nigeria occupe toujours la presqu’île de Bakassi malgré le verdict de la Cour internationale de justice, sans que le Conseil de sécurité de l’Onu s’en émeuve, et à ce titre, joue le garçon de course des colonialistes".
Au moment où le communiqué était publié, le calme revenait progressivement en Côte d'Ivoire, après quatre jours de manifestations dirigées contre la présence des forces de l'Onu et d'une base militaire française. Les manifestants disaient leur mécontentement face à la volonté du Gti (mis en place pour encadrer le processus de paix en Côte d'Ivoire) de ne pas voir prolongé le mandat des députés à l'Assemblée nationale. Vendredi soir, Charles Blé Goudé le chef de file des Jeunes patriotes, mouvement proche de Laurent Gbagbo, avait appelé ses "militants" à lever les barrages qui paralysaient Abidjan et à évacuer les rues. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Charles Blé Goudé, le président de l’Alliance patriotique de Côte d’Ivoire, a animé samedi dernier une conférence de presse au Palais des congrès de l’hôtel Ivoire. Le «général» des jeunes patriotes a lancé un ultimatum de 15 jours, à compter du samedi 28 janvier 2006, au Premier ministre Charles Konan Banny pour qu'il publie sans délai un chronogramme de désarmement des rebelles. «Nous lançons un ultimatum à Banny pour qu'il publie d'ici deux semaines un calendrier de désarmement des rebelles. S'il ne le publie pas d'ici quinze jours, il va se passer quelque chose en Côte d'Ivoire ; les patriotes vont réagir», a prévenu Blé Goudé.
Au nom des patriotes et de tous les résistants pour la libération de la Côte d’Ivoire, le conférencier a déclaré que les patriotes vont non seulement mener «le combat que Banny a ouvert avec les jeunes», mais qu’ils vont surtout le gagner. Au cours de cette rencontre avec la presse nationale et internationale, Charles Blé Goudé a par ailleurs dénoncé le «racisme» des soldats onusiens, qui ont tué des enfants de moins de 15 ans lors des manifestations des 16, 17, 18 et 19 janvier, notamment à Guiglo, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. On se souvient que les patriotes manifestaient contre le communiqué final du GTI, qui avait décidé de la dissolution de l’Assemblée nationale ; à l’issue de sa 3ème réunion tenue à Abidjan, le 15 janvier 2006. Charles Blé Goudé a mis en garde l’ONU, qui a fait usage d’armes à feu contre les patriotes qui manifestent pacifiquement. Pour le leader de l’Alliance, l’usage des armes à feu contre les patriotes aux mains nues relève du «racisme». D’autant plus qu’en France, aucune arme à feu n’a été utilisée contre les violentes manifestations des jeunes, en novembre 2005.
Blé Goudé a également mis en garde l’ONU contre toute tentative d’application de sanctions visant les patriotes. Le leader de l’Alliance patriotique se dit d’ailleurs surpris de cette façon de faire, et dénonce cette politique de «deux poids deux mesures» de Kofi Annan et des hauts responsables de la «Maison de Verre» de New York. Blé Goudé se dit en effet choqué de voir le Conseil de sécurité des Nations unies vouloir prendre des sanctions contre les patriotes ivoiriens qui manifestent pacifiquement contre la dissolution de leur Assemblée nationale, alors que l’ONU ferme les yeux sur les rebelles de Soro Guillaume ; auteurs des pires exactions sur les populations civiles. Toujours sur la question des sanctions, le leader des jeunes patriotes a donné le ton de ce qui pourrait advenir si jamais des mesures particulières étaient prononcées contre l’Alliance patriotique. «J'entends ici et là que mon nom pourrait être sur la liste des personnes visées par de possibles sanctions de l'ONU (…) Je ne veux pas spéculer sur ce qui n'existe pas encore. Attendons que les sanctions soient prises, et vous verrez», a déclaré Charles Blé Goudé. Avant de menacer : «Je ne vous dirai pas avant le jour J ce que nous allons faire. (Mais les) patriotes n'accepteront jamais une telle injustice». L’ONU est prévenue.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Réaction - Le député de Bako, qui était hier dimanche devant une foule nombreuse à la place FICGAYO de Yopougon, a croqué l’actualité nationale. Mamadou Ben Soumahoro a saisi cette occasion pour exiger la dissolution du «fameux» GTI.
Dissoudre le Groupe de travail international (GTI), tel est le nouveau combat dans lequel compte s’engager désormais le député de Bako, Mamadou Ben Soumahoro. Combat dans lequel il aura sans doute le soutien de ses pairs députés, mais surtout des nombreux patriotes ivoiriens qui ont été frustrés récemment par la sortie de route de cet instrument de la France. Au cours donc du giga meeting qu’il a animé hier dimanche à la place FICGAYO, Ben Soumahoro a exigé avec force la dissolution du GTI.
S’insurgeant contre la dernière déclaration du Groupe de Travail international, Ben Soumahoro s’est vivement élevé contre «quelques diplomates de pays secondaires qui veulent dissoudre l’Assemblée nationale au mépris du peuple souverain de Côte d’Ivoire». Alors que leur premier responsable, en l’occurrence Pierre Schori, n’a pu réaliser cet exploit dans des pays- Zimbabwé, Kosovo, où il est passé et d’où il a été honteusement viré, a révélé le député de Bako. Pour Ben Soumahoro donc, il n’est plus question que le GTI reste en Côte d’Ivoire et continue ses sales besognes contre notre pays, ses premiers responsables et sa population. Estimant que la Côte d’Ivoire a désormais un gouvernement, dont l’unique mission est le désarmement «des renégats qui tiennent en otage une partie de la population», l’orateur du jour s’est offusqué de ce qu’un gouvernement parallèle soit mis sur pied et travaille contre les intérêts du pays. «La Côte d’Ivoire a un gouvernement qui doit s’atteler à la tâche qui lui est dévolue. Il est donc hors de question que la Côte d’Ivoire ait un gouvernement supplémentaire fait de petits commis. C’est pour cela que nous exigeons que le GTI soit dissout», a tranché «Big Ben» dans un tonnerre d’applaudissements. Qui qualifie d’humiliant, la décision prise par le GTI de dissoudre l’Assemblée nationale. «Heureusement que le peuple a su se battre et montrer à la communauté internationale qu’on ne peut pas prendre la Côte d’Ivoire comme ça ; sauvant ainsi la République» s’est-il félicité l’honorable député. Parce que, a-t-il révélé, après la décapitation de l’Assemblée nationale, le GTI s’en prendrait à la CEI, avec la réhabilitation de Mambé et surtout au Conseil Constitutionnel ; ce qui permettrait donc à Banny de prendre un décret mettant fin aux activités du Président de la République. Au-delà du GTI, Ben Soumahoro qui a bien voulu croquer l’actualité en 23 points, a passé en revue les questions du nouveau Premier ministre Charles Konan Banny, celle de la RTI, du PDCI, du retour précipité d’Alassane Dramane Ouattara et de bien d’autres sujets. Ben Soumahoro a vivement protesté contre l’attitude du PDC,I qui ne rate aucune occasion pour diaboliser la jeunesse patriotique qui lutte pour la survie des Institution républicaines. Avant d’accabler à son tour le parti cinquantenaire. «Nous sommes dans une situation dramatique héritée de 40 ans de pouvoir du PDCI. Quand les patriotes manifestent, le PDCI doit se taire par décence parce que c’est lui qui nous a créés tous les problèmes dus à son implication active dans tous les conflits en Afrique». Quant à la question du désarmement, celui qu’on surnomme «Waraba» a invité le Premier ministre à s’y atteler activement. «Le désarmement doit se faire maintenant parce que Banny, imposé par la France, a tous les pouvoirs de convaincre les rebelles armés par la même France». Estimant que les deux – la rébellion et Banny -ont le même parrain, Ben Soumahoro pense que Banny ne doit plus se dérober de sa mission. Au sujet du retour d’Alassane Dramane Ouattara, «Big Ben» ne s’est pas voulu tendre. «Chaque fois que ADO sourit à quelqu’un, ce dernier voit entre ses dents le sang parce que c’est un diable. Chaque fois qu’il est quelque part, un acte diabolique est posé», a averti le député de Bako. Qui a exprimé sa crainte en l’avenir, avec la venue d’ADO. «J’ai peur pour ce pays quand j’entends ADO parler de réconciliation, alors que c’est lui qui a allumé (la mèche de) la guerre. Le 31 décembre dernier, il a téléphoné au Président Gbagbo et le 2 janvier ses hommes ont attaqué Akouédo», a-t-il révélé.
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chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
"Yopougon est la Côte d’Ivoire". C’est en ces termes que Ben Soumahoro a commencé son meeting d’hier, comme pour répondre au Premier ministre qui avait minimisé les mouvements d’humeur de la population de cette banlieue qui avait contesté vigoureusement la nomination de certaines personnes dans son gouvernement formé le 28 décembre dernier. « Yopougon est la Côte d’Ivoire parce que c’est la cité de la liberté ; toute chose qu’on nous refuse en France ». Et d’inviter les ivoiriens à ne pas faire d’équivoque sur la guerre que la France livre à la Côte d’Ivoire. « Nous avons affaire à tous les français parce que la France est un pays agressif et raciste ». Evitant au passage de juger Banny parce qu’il ne le connaît pas, Ben Soumahoro a bien voulu lever un coin de voile sur son noir dessein à la tête du gouvernement ivoirien. « Comment pouvez-vous imaginer que quelqu’un qui touche près de 50 millions par mois à la BCEAO vienne se mettre dans le guêpier ivoirien », s’est-il interrogé avant de parler des assurances que la France lui a données. Il s’agit de disqualifier le Président Laurent Gbagbo au bout de 12 mois en vue d’installer Banny comme Président intérimaire de la Côte d’Ivoire. Voilà, au dire de Ben Soumahoro, ce qui a convaincu Banny à venir diriger le gouvernement. « Banny n’est donc pas venu pour organiser les élections encore moins désarmer les rebelles. Il est venu pour s’installer définitivement à la tête de la Côte d’Ivoire. C’est pour quoi il ne veut pas de ministres qui répondent de leur parti politique en vue d’exercer le pouvoir sans aucun contrôle. Mais nous ne pouvons l’accepter », a-t-il protesté vigoureusement. Poursuivant, « Waraba » a fait savoir que la France a confié une mission spéciale à Charles Konan Banny ; celle d’écarter Ouattara et Bédié en vue de se positionner désormais comme le nouveau cheval de la France en Côte d’Ivoire. « La France lui a donné pour mission de dégager ADO et Bédié pour battre Laurent Gbagbo dans des élections normales. Voilà pourquoi Banny est là. C’est le nouveau cheval de la France », a dit Ben sans prétention de tromper personne. Ayant découvert le jeu de la France, Ben avance que c’est ce qui explique le retour précipité d’ADO. Du côté du PDCI, le député de Bako explique que Banny avait l’intention d’asphyxier financièrement les élus du parti en vue de les rattacher à sa cause toutefois qu’il aurait satisfait à leur besoin. Fort de toutes ces manigances, Ben Soumahoro a appelé les ivoiriens à arrêter tout de suite Banny et à prendre au sérieux l’ultimatum que Blé Goudé lui a lancé.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
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Le voyage au cœur de la capitale du centre est édifiant. La vie dans les marchés, le transport, l’artisanat, les structures bancaires,
l’état des infrastructures sociales et économiques (…) montrent bien que Bouaké est une ville qui se meurt.
Ce jeudi 19 janvier 2006, il est à peine 9 Heures. Les marchés de Bouaké grouillent déjà de commerçants qui étalent leurs marchandises. Le vivrier, les produits manufacturés, l’électroménager…foisonnent. Malheureusement, le constat est net. Les clients sont rares par faute d’argent. Pourtant les prix sont bon marché. Par exemple le riz, l’igname, les légumes et bien d’autres produits de première nécessité ne coûtent presque rien. Avec seulement 1000fcfa, une famille peut s’assurer la popote quotidienne. Le constat le plus frappant sur les marchés de Bouaké, c’est bien l’abondance des produits manufacturés en provenance des pays voisins dont les prix sont très bas. Une moto par exemple s’achète entre 15 000 Fcfa et 300 000 fcfa. Les prix d’une télévision, d’un Dvd, d’une antenne TV5 ou parabolique varient entre 15 000 fcfa et 25 000 fcfa. Les savons, les pâtes dentifrices et les cigarettes en provenance de Bamako, de Ouagadougou, de Conakry et autres capitales africaines ne coûtent presque rien.
A côté de l’activité commerciale, le transport occupe également les populations de Bouaké. En effet, très tôt les matins, les gares routières sont bondées de monde. Toutes les villes ivoiriennes sont couvertes par les transporteurs de Bouaké. Toute chose qui laisse une ambiance électrique dans les gares. On peut dire que Bouaké n’a pas perdu son dynamisme dans le transport même si les recettes ont considérablement baissé.
La pauvreté
fait rage à Bouaké
Il est vrai que la vie à Bouaké coûte moins cher. Mais il ne faut pas occulter la grande misère qui y fait rage. La preuve, c’est que les commerçants peuvent attendre désespérément des clients devant leurs marchandises. Au grand marché, une commerçante a exprimé son dépit: « ici, les clients sont des oiseaux rares. On ne les voit presque pas. Il faut qu’on aille à la paix pour que tout cela change et que Bouaké revienne à son rythme économique d’antan. » Ainsi, commerçants, transporteurs et artisans ploient sous le poids de la pauvreté. L’argent, le nerf de toute activité économique est pratiquement invisible à Bouaké. Et le combat perpétuel pour la survie est devenu le souci majeur de la population. Aujourd’hui, gagner le pain quotidien pour une famille à Bouaké est un parcours du combattant. Evidemment, cette situation y a engendré des pratiques comme le racket, les vols, l’escroquerie ainsi que le pillage des structures administratives existantes. En tout cas tous, les moyens sont bons pour survivre à bouaké. C’est pourquoi, vieux, jeunes et mêmes les enfants essayent par tous, les moyens d’obtenir de l’argent dans le but de s’offrir leur pitance journalière. Une situation qui a fait augmenter le nombre de mendiants. Tout passant est accosté par les nombreux indigents qui grouillent dans la ville. « S’il te plaît frère, j’ai besoin de 100 francs pour payer de l’attiéké. J’ai faim. Aide moi, je t’en prie », nous suppliait un jeune homme d’environ 20 ans.
Une ville délaissée
En débarquant à Bouaké, on est frappé par la dégradation profonde de la ville. La cité de Gbèkèkro (l’ancien nom de Bouaké) est envahie par une véritable broussaille. Toute la ville est prise par les hautes herbes. Des quartiers ont disparu ou du moins n’existent que de nom. C’est le cas des quartiers comme Sopim, Sogefiha, Ensoa… Une partie importante du quartier Air France a disparu. Les habitants en ces lieux se comptent au bout des doigts. Aussi, la ville est-elle polluée par les ordures de tout genre : ordures ménagères, déchets d’animaux, eaux sales…
Cette atmosphère polluée a fait dire à un habitant que la ville risque une grave épidémie de choléra et de fièvre typhoïde. Les caniveaux sont pleins d’ordures et de sable. A ce cadre de vie malpropre, il faut ajouter la voirie complètement délabrée. Depuis plus de trois ans, aucune voie n’a connu ni de reprofilage ni de réparation. Il est donc très difficile aujourd’hui de circuler à Bouaké. En tout cas, le fief des Forces nouvelles est menacé par une pandémie quelconque. Heureusement que le Care, organisme international s’évertue à assainir la ville en ramassant les nombreuses immondices. Mais l’absence de structures sanitaires, scolaires et administratives aggrave cette situation précaire des habitants de Bouaké.
L’état des infrastructures sociales et administratives
A l’image de la ville elle-même, les infrastructures sociales et administratives offrent un triste visage à Bouaké. Les écoles, les hôpitaux, les bureaux des directions régionales ….tous sont passés sous les feux de brousse ou ont été carrément pillés par les habitants désoeuvrés. Certains bureaux ont été entièrement décoiffés puis leurs portes et fenêtres emportées. Dans les écoles, les matériels didactiques sont inexistants. Même les carreaux de certaines écoles ont été emportés. Ce qui offre un triste sort à l’éducation à Bouaké. Un élève nommé Yao Augustin n’a pu contenir son désespoir : « L’école à Bouaké est dans le chaos total ». A cela, il faut ajouter que les examens tardent à être organisés depuis trois ans. Les structures sanitaires connaissent aussi le même sort que les écoles. Pillés et abandonnés, ces centres médicaux nécessitent aujourd’hui de gros investissements. En dehors de quelques centres médicaux réhabilités par l’Unicef, les populations de Bouaké rencontrent d’énormes difficultés pour se soigner. A côté de tout cela, les directions du trésor, de l’Anader (…) pour ne citer que celles là, n’existent plus. Tout comme ces entreprises et magasins qui faisaient la fierté de Bouaké. La mairie est occupée par l’Onuci sans l’accord des autorités municipales. Un adjoint au maire nous a confié que l’organisation onusienne a accepté de payer la location d’un immeuble pour abriter les services municipaux en attendant que les démarches du maire auprès de l’Union européenne en vue d’achever l’hôtel de ville aboutissent.
Voilà la figure que présente la ville de Bouaké après trois ans de présence des Forces nouvelles. A part les marchés, les gares routières et autres maquis, le reste de la ville ressemble fort bien à une ville fantôme, engloutie par la broussaille.
Lacina OUATTARA
Envoyé spécial à Bouaké _________________ "tout nèg a nèg
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La France et l’Onu préparent une insurrection à l’Ouest
Affrontements – La presse pro-rebelle a déjà commencé la propagande pour préparer l’esprit des Ivoiriens à un éventuel embrasement de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. La France et l’Onu, instruits par l’expérience des combats qui y ont fait rage entre factions rebelles et les comités d’autodéfense, veulent rallumer ce foyer de tension. Et mettre le pouvoir en ballottage.
Des informations récurrentes font état de la reprise imminente des affrontements dans l’Ouest ivoirien. Et, des confrères qui sont dans le secret des dieux, annoncent que ces «attaques simulées» seront le fait de milices armées par la présidence de la République. «Ainsi, 200 miliciens ont été transportés à Abidjan, après deux jours effectués dans ces localités (Guiglo, Blolequin, Toulepleu) où les trois éléments (des fescistes Kobi, Haïpi et Kaïzer) ont manœuvré en étroite collaboration avec le préfet et autres sous-préfets militaires de la zone. Objectif de ce commando : simuler des attaques ciblées contre des postes des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci) et contre le centre émetteur d’Abobo dont dépend la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI)», écrit le confrère 24 Heures. Son compagnon idéologique Nord-Sud lui emboîte le pas en ces termes : «Ainsi, tard dans la nuit, plusieurs contingents de jeunes miliciens ont été embarqués à bord de véhicules militaires et convoyés vers l’Ouest du pays. C’est de là que partiront, affirme notre informateur, les troubles sanglants. Il s’agira selon le plan arrêté, de créer un désordre proche du chaos total (il a employé l’expression «installer la chienlit») dans cette région du pays. Il leur a été dit que sur place, ils bénéficieront du concours de certains éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des mercenaires de la fameuse force Lima, transformés en groupe d’autodéfense villageois». Là où le confrère 24 heures parle de convois de 200 miliciens sur Abidjan, Nord-sud évoque plusieurs contingents (200 ?) de jeunes miliciens convoyés vers l’Ouest. L’intox n’a-t-elle pas été bien coordonnée ? A telle enseigne que les deux confrères qui voulaient anticiper sur ce que prépare la rébellion, avec l’appui de la Licorne et de l’Onu, en préparant l’esprit des Ivoiriens sur les affrontements civils à l’Ouest, ont dû se contredire. En réalité, un coup se prépare à l’Ouest considéré comme foyer de tension dont l’embrasement pourrait permettre à la France de passer à la vitesse supérieure dans l’isolement de Laurent Gbagbo. Selon des informations provenant de Man et Danané, villes sous contrôle des rebelles, des mouvements d’armes lourdes et légères se font de plus en plus visibles vers les lignes de front. Des stocks d’armement, nous a-t-on indiqué, ont été entreposés dans un Hôtel du nom de «Beau Séjour» à Man, situé sur l’ancien axe Man-Biankouma dans le quartier Doyagouiné. L’arsenal de guerre a été convoyé au cours de la semaine dernière par de gros camions en provenance du Nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière entre Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Selon une source proche du commandement militaire de Man, les chefs rebelles, qui ont eu une séance de travail en début de semaine dernière avec des responsables militaires locaux de Licorne, enverront une mission de sensibilisation dans la zone de confiance où il y a un fort taux de populations allogènes pour tenter de les rallier à leur cause. C’est-à-dire les pousser à accepter de participer à leurs côtés en vue de déclencher les hostilités. Promesse leur est faite de reconquérir leurs plantations et leurs forêts à l’Ouest. Des secteurs ont alors été répertoriés et jugés propices à l’opération, toujours selon cette source. Il s’agit d’un gros village, Bléniméhouyé (dans la sous-préfecture de Bangolo), d’un autre appelé Guéhézon-Taouaké, de Fengolo et de bien d’autres agglomérations. Ces offensives, une fois déclenchées, auront d’abord pour cibles, les populations autochtones restées en zone de confiance et certains étrangers ne voulant pas prendre part à cet autre coup monté dans leur dos par la France et ses filleuls. Dans la capitale économique, selon notre source proche de l’état-major de Soro à Man, des éléments de la rébellion infiltrés depuis plusieurs semaines entreront en scène. Ces éléments s’attaqueront, selon le schéma prévu, à des cibles jugées proches du RDR. Ainsi, après avoir attribué les massacres aux «miliciens pro-Gbagbo» sur des populations étrangères et une majorité silencieuse en Côte d’Ivoire, par médias interposés, la Licorne et l’Onu se feront fort d’intervenir dans le conflit dit «conflit ivoiro-ivoirien». L’objectif, face à une éventuelle menace de reprise imminente des armes par les rebelles sur tous les fronts, étant de demander le départ de Gbagbo du pouvoir.
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Chirac rêve à nouveau d’une transition sans Gbagbo
Révélations – Dans son édition numéro 2351 du 29 janvier au 4 février 2006, Jeune Afrique l’Intelligent publie un article signé de François Soudan – son spécialiste des questions ivoiriennes, qui exprime généralement les vues de la cellule africaine de l’Elysée – et intitulé «Chirac entre Abidjan et N’Djamena». Le confrère panafricain livre des secrets sur les agissements souterrains du président français, décidé plus que jamais à torpiller le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Des révélations qui vont à coup sûr secouer l’establishment à Abidjan et dans l’Hexagone ; et peut-être même ailleurs.
Et c’est reparti pour les coups tordus de Jacques Chirac ! Alors que tous les Ivoiriens étaient en droit de s’attendre enfin à une sortie – imminente – de crise, avec la résolution 1633 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui exige le «désarmement sans délai et sans conditions des rebelles» et l’organisation d’élections «transparentes, justes et équitables» au plus tard le 31 octobre 2006 – donc dans 9 mois maintenant – ; voici que la France se prépare à la politique du pire en Côte d’Ivoire.
Lisez plutôt les révélations que fait à ce propos l’hebdomadaire Jeune Afrique l’Intelligent, dans sa parution de cette semaine. «On envisage donc de plus en plus sérieusement, côté français, l’hypothèse selon laquelle il sera impossible d’organiser le scrutin présidentiel avant le 31 octobre prochain. Dans ce cas, le «plan B» serait activé : une période de transition avec un exécutif intérimaire d’où seraient exclus tous les candidats à l’élection, y compris Laurent Gbagbo. Qui dirigerait la Côte d’Ivoire pendant cette période à haut risque ? Vraisemblablement Charles Konan Banny, avec l’appui de tout l’arsenal onusien», écrit le confrère panafricain.
Paris n’a donc toujours pas renoncé à renverser le président ivoirien, et Chirac rêve à nouveau d’une transition sans Gbagbo… et la mise à l’écart de ceux que l’Elysée qualifie de «durs» du régime d’Abidjan. C’est dans cette perspective que le GTI, cornaqué par Paris, a tenté, au mépris de la Constitution, de l’avis du Conseil constitutionnel ivoirien et en flagrante violation de la résolution 1633, de dissoudre l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Pour écarter le président de cette institution, Mamadou Koulibaly, «dauphin constitutionnel» de la succession au pouvoir, au cas où la Chiraquie «réussissait un coup» contre Laurent Gbagbo. Et JAI de confirmer : «Pour la France, la perspective d’un engagement plus direct (…) se rapproche dangereusement.» Ah bon !
«Mais pourquoi la France s’active-t-elle maintenant à saboter tout le processus et à remettre en cause tous les acquis de la médiation Mbeki, alors que le processus de sortie de crise semble remis sur les rails, avec la nomination d’un Premier ministre ivoirien désigné et imposé par Chirac, comme au bon vieux temps colonial ?», s’interrogent certains observateurs de la vie politique ivoirienne. Voici la réponse qu’en donne François Soudan, l’auteur de l’article qui fait déjà des vagues dans l’establishment franco-africain, et particulièrement dans les milieux cosy des bords de la lagune : «On estime à Paris que le bras de fer engagé sur le mode «malin, malin et demi» entre le président Gbagbo et le Premier ministre Konan Banny va se poursuivre et se durcir. Le premier (Gbagbo) mettant en avant l’impératif du désarmement des Forces nouvelles et le second (Banny), celui du processus d’identification électorale. L’idéal, bien sûr serait que ces deux obligations avancent de pair, mais les enjeux et la méfiance sont tels que l’on n’y croit guère. D’autant que l’épreuve de force à laquelle s’est livré le camp présidentiel au cours de la semaine du 16 janvier est interprétée par les français comme un signe d’affaiblissement et de radicalisation.»
Le spectre des sanctions comme une épée de Damoclès
En attendant l’échéance fatidique des élections non tenues à la date du 31 octobre prochain, argument que Chirac attend avec frémissement pour mettre à exécution son fameux «plan B», Paris, avec l’aide de Kofi Annan, a trouvé un autre dada : la menace de sanctions – imminentes ? – contre les patriotes et d’autres hautes personnalités du camp républicain. «En attendant, l’heure est aux sanctions. Après une ultime réunion, le 26 janvier, le Conseil de sécurité des Nations unies devait en principe – au moment où ces lignes sont écrites – rendre publique une première short list de sanctionnés de niveau moyen, la deuxième vague – d’un niveau supérieur – étant pour l’instant tenue en réserve. Sur ce sujet, la France, qui pilote le dossier, est comme on le sait, très en pointe, à l’instar des Britanniques (…)», rapporte JAI. Qui souligne par contre que tous les «cinq grands» du Conseil de sécurité ne partagent pas forcément la méthode des Français, même si Kofi Annan lui-même y est favorable. Selon le confrère panafricain, la Chine qui peut toujours opposer son veto à toute sanction contre les patriotes et les autorités d’Abidjan, demeure l’alliée de la Côte d’Ivoire. Quant aux Etats-Unis, ils sont prêts à fatiguer les Français avec des arguments de type procédurier. Les «Américains exigent pour se prononcer sur chaque cas individuel, qu’on leur fournisse son pedigree complet et les numéros des passeports utilisés (…). Seuls les Chinois traînent les pieds : ils veulent être sûrs que tous les pays africains qui comptent adhérent avant de s’engager (...)», note François Soudan. C’est déjà ça de gagné…
La Licorne aux aguets !
Rééditer «l’exploit» de novembre 2004, où les militaires français ont massacré devant l’hôtel Ivoire d’Abidjan, plus de 70 patriotes ivoiriens aux mains nues et fait au moins deux mille blessés. Telle semble être la consigne donnée par Paris à son armée (la force Licorne) stationnée depuis novembre 2002, si l’on décrypte bien les analyses de l’hebdomadaire Jeune Afrique l’Intelligent. «Les militaires français – et leurs chefs à Paris – ne cachent pas leur inquiétude. Ils sont quatre mille sur place, et le comportement des quelques sept mille Casques bleus de l’Onuci, en première ligne lors des incidents des 17, 18 et 19 janvier, ne leur inspirent pas confiance. Les Jordaniens, qui gardaient le siège de l’ONU à Abidjan, auraient paniqué. Quant au «Banbat» (le bataillon du Bangladesh) présent à Guiglo, dans l’Ouest, il a fui de son propre chef, sans en informer le général Fall, qui commande l’Onuci, après avoir tué cinq «Patriotes» non armés. Pis, les soldats du Bangladesh on abandonné derrière eux deux blindés, deux conteneurs de munitions et deux ordinateurs avant de réclamer la protection des Fanci pour couvrir leur retraite !»
Présenter ainsi la situation à Guiglo en égratignant les alliés onusiens sans aucune autre forme de procès, cela montre bien que Licorne est prête à monter en première ligne. Au cas où…
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"La France veut créer une vacance à la tête de l’Etat ivoirien"
Interview – Dans un entretien téléphonique, Nathalie Yamb, Journaliste camerounaise, Directrice de Publication et actuellement Directeur des Ressources humaines d’une multinationale basée à Yaoundé revient sur les derniers événements d’Abidjan, consécutifs à la dissolution de l’Assemblée nationale par le GTI. Pour la consoeur camerounaise, cette manœuvre du Groupe de Travail international sur instigation de la France ne vise qu’un but : écarter Mamadou Koulibaly de la succession constitutionnelle, après le renversement du président Laurent Gbagbo par Paris.
Quelle est votre analyse de la récente dégradation de la situation en Côte d’Ivoire ?
La déclaration du GTI relative à la non prorogation du mandat des députés ivoiriens a été volontairement polémique. C’était un ballon d’essai qui devait permettre à la France de tester le niveau de mobilisation du mouvement patriotique ivoirien. La France espérait sans aucun doute avoir essoufflé la résistance après plus de trois ans de manœuvres, agressions, attaques et complots. Et pour le cas où la déclaration du GTI ne passait pas comme une lettre à la poste, le plan B était de faire intervenir une «élite» africaine à sa solde qui viendrait jouer les pompiers pour apaiser les esprits, en donnant l’illusion de recadrer le GTI et de se poser en sauveur de la souveraineté ivoirienne.
Illusion ?
Evidemment ! Si l’interprétation de la déclaration du GTI était aussi univoque que MM. Obasanjo et Konan Banny le disent aujourd’hui, il se pose la question de savoir pourquoi ils ont attendu trois jours et des pertes de vies humaines pour clarifier la situation. C’est ridicule ! Qu’est-ce qui empêchait M. Konan Banny, dès publication du communiqué et au vu des réactions qui ont suivi, de prendre la parole lundi matin pour indiquer que «le GTI n’a pas dissout l’Assemblée Nationale, il n’en a ni la compétence ni le pouvoir», comme il vient de le dire en reprenant mot pour mot le libellé du communiqué final de la rencontre Gbagbo-Obasanjo ? Non, le plan initial était de laisser planer le doute en espérant que soit la révolte accouche d’une souris, soit la situation se détériore suffisamment pour fournir à l’armée française le prétexte d’une intervention militaire à Abidjan.
Pour vous, la déclaration était équivoque ?
Non, la déclaration du GTI était claire et limpide et elle a été très bien interprétée par l’ensemble de la presse et les populations ivoiriennes.
Pour rappel, voici in extenso les points 4 et 5 de la déclaration du GTI en date du 15 janvier 2006 qui ont provoqué la révolte : « 4. Conformément au paragraphe 11 de la Résolution 1633 du CSNU relatif à l’expiration du mandat de l’Assemblée nationale, le GTI a tenu des consultations approfondies avec les parties ivoiriennes sur le fonctionnement des institutions de l’Etat. Le GTI a tiré la conclusion que le mandat de l’Assemblée nationale, qui a expiré le 16 décembre 2005, n’a pas à être prolongé.
5. Néanmoins, pendant la période de transition, le GTI recommande que le Premier ministre, en consultation avec le Chef de l’Etat, et se fondant sur l’expérience des anciens députés, puisse à sa convenance, leur confier des missions spécifiques en vue de la promotion de la paix et de la réconciliation nationale.»
Le GTI tire donc la conclusion que le mandat ne doit pas être prolongé et recommande que les députés de facto mis au chômage par lui soient placés sous la tutelle du Premier ministre ! Je ne vois rien d’équivoque dans cette déclaration. Maintenant, il serait utile que M. Schori explique comment sa tentative de décapiter le pouvoir législatif et de mettre la Côte d’Ivoire sous tutelle cadre avec les tâches et missions assignées au Groupe de Travail international par l’organisme qui l’emploie, à savoir l’Organisation des Nations Unies.
Vous voulez dire que le GTI a outrepassé ses droits ?
Oui, et pas qu’un peu. Il est totalement hors sujet ! En effet :
1. La Résolution 1633 à laquelle il se réfère dispose en son alinéa 2, que le Conseil de Sécurité de l’ONU «réaffirme son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la Côte d‘Ivoire» ;
2. Le paragraphe 11 de ladite résolution, auquel le GTI fait lui-même allusion, «invite le Groupe de Travail international, notant que le mandat de l’Assemblée Nationale prend fin le 16 décembre 2005, à consulter toutes les parties ivoiriennes, […] en vue de faire en sorte que les institutions ivoiriennes fonctionnent normalement jusqu’à la tenue des élections en Côte d’Ivoire et de tenir le Conseil de Sécurité et le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine informés à cet égard» ;
3. Le paragraphe 13 de ladite résolution exige enfin que le GTI «élabore dès que possible une feuille de route en consultation avec toutes les parties ivoiriennes en vue de tenir des élections libres, régulières, ouvertes et transparentes dès que possible et au plus tard le 31 octobre 2006 […]».
En clair, cela signifie :
- que le principe de la souveraineté et du respect de la Constitution ne saurait être remis en cause par quiconque, même et surtout pas par un employé ou un pays membre des Nations Unies ;
- que le Conseil Constitutionnel ivoirien, saisi dans le respect des règles par le Président de la République sur la prolongation du mandat des députés, s’étant prononcé dans son avis N° 2005-013/CC/SG du 15 décembre 2005 - soit un jour avant l’expiration dudit mandat et un mois avant les gesticulations du GTI - pour le maintien en fonction de l’Assemblée Nationale et la conservation de ses pouvoirs, il ne subsistait aucun doute sur la voie à suivre ;
- qu’en application du paragraphe 11 de la Résolution 1633, le seul et unique rôle du GTI aurait dû être de convaincre les parties réfractaires à la mise en œuvre de l’avis du Conseil Constitutionnel de l’accepter pour «faire en sorte que les institutions ivoiriennes fonctionnent normalement jusqu’à la tenue des élections» et à signaler toute entrave à ce processus au CSNU et au CPS de l’UA.
- Et enfin, cela signifie aussi que la feuille de route élaborée unilatéralement par le GTI sans consultation des parties ivoiriennes est nulle et de nul effet au vu des dispositions du paragraphe 13 de la Résolution 1633 et que son application ne s’impose donc à personne.
Mais, qu’avait à gagner le GTI à vouloir imposer la dissolution de l’Assemblée Nationale ?
Le principal souci du proconsul Pierre Schori en mission pour la France était d’écarter le danger incarné par Mamadou Koulibaly. En effet, selon la Constitution ivoirienne en son article 40, en cas de vacance de la Présidence de la République, c’est le président de l’Assemblée Nationale qui assure l’intérim. En l’état actuel des choses, cette personne est Mamadou Koulibaly. Pour la Chiraquie, M. Koulibaly, économiste de renom et africaniste pur sang, représente un danger encore plus grand que l’actuel chef de l’Etat. Ainsi, selon le Professeur Koulibaly, qui avait, rappelons-le, claqué la porte à Marcoussis, la situation ivoirienne «n'est ni un complot ni un malentendu, c'est du gangstérisme. C'est le président Jacques Chirac qui s'est mis dans la tête qu'il peut, avec la force des armes, et les marionnettes à qui il a donné ces armes, prendre le contrôle d'une petite économie africaine qui ne cherche qu'à devenir libre. C'est la vision néocoloniale de M. Jacques Chirac de l'Afrique qui le porte. Car, il ne faut pas l'oublier, il est né en 1932, et il n'a pas beaucoup évolué. Il reste prisonnier de son âge, de cette vision de l'époque : raciste et colonialiste. Et c'est lui qui est notre adversaire. C'est le sentiment que m'inspire cette crise ivoirienne qui dure depuis trois ans. Et je pense que chaque pays africain, pris individuellement, aura beaucoup de mal à se battre contre Jacques Chirac, parce qu'il utilisera toujours la violence de l'armée française. Et il enverra toujours ses légions assassines dans nos pays pour faire des coups d'Etat, pour renverser, pour tuer. Sauf que si nous nous levons tous ensemble, dans l'ensemble de tous les pays anciennement colonies françaises, pour revendiquer notre liberté ensemble et exiger la fin du diktat de l'Elysée sur chacun de nos pays, à ce moment-là, la France comprendra peut-être que c'est le moment de lever le pied. Et d'abandonner cette façon condescendante de considérer nos Etats, nos leaders, nos libertés».
La France envisage donc une vacance à la tête de l’Etat ivoirien ?
Je dirais même qu’elle y travaille activement. La tentative d’écarter au forceps Mamadou Koulibaly de la succession à la Présidence ivoirienne laisse présumer que la France planifie de façon intensive l’élimination physique du Président Laurent Gbagbo. Elle pourrait également faire assassiner le Président de l’Assemblée Nationale, et peut-être envisage-t-elle toujours cette option comme solution de dernier recours, mais la pilule serait naturellement beaucoup plus dure à faire avaler, même aux observateurs les plus francophiles de la scène ivoirienne, d’où sa tentative de le court-circuiter par la dissolution de l’honorable Institution. Toute cette action a été préparée de longue date. Notez que monsieur Ouattara est allé en Côte d’Ivoire en décembre 2005 pour enterrer sa mère. Il y a séjourné en toute sécurité, avec sa famille pendant plusieurs jours. Pourquoi n’y est-il donc pas retourné le 15 janvier comme annoncé initialement ? Parce qu’il savait qu’Abidjan serait en ébullition quelques jours plus tard ?
Quel rôle joue le Premier ministre Banny ?
Charles Konan Banny a des ambitions personnelles qu’il n’a jamais cherchées à dissimuler. Il veut être Président de la République et cela est tout à fait légitime. M. Banny ne peut cependant pas prétendre à la magistrature suprême en 2006, puisque la candidature du Premier ministre du Gouvernement de réconciliation est explicitement exclue, ce qui est normal si l’on considère que c’est lui qui est chargé de veiller à l’organisation et à la transparence des élections présidentielles à venir.
Je crois que M. Banny est tiraillé entre son envie de contribuer à l’effort de paix de son pays et celle de succomber aux sirènes chiraquiennes, qui lui ont fait miroiter la possibilité de prendre immédiatement les commandes de l’Etat pour une période dite de transition de trois ans, avant de légitimer le hold-up par une élection en 2010 qui l’installerait confortablement dans le fauteuil présidentiel pour une nouvelle période de cinq ans. Pour Chirac, il est crucial de «régler» le problème ivoirien avant l’élection présidentielle française de 2007. Pour Banny, il est tentant de pouvoir dès aujourd’hui réaliser l’ambition de sa vie et il est également vital pour lui d’avoir à sa disposition, tous les moyens de l’Etat pour assurer le succès de sa candidature le moment venu, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Qui a la réalité du pouvoir en Côte d’Ivoire ? Gbagbo ou Banny ?
Il y a trois critères déterminants :
1. Qui signe les décrets et les lois pour l’Etat de Côte d’Ivoire et peut virer l’autre d’un coup de crayon ?
2. Qui peut actionner l’armée et se faire obéir d’elle ?
3. Qui détient aujourd’hui le soutien du peuple?
La réponse à ces trois questions est Gbagbo. Tout le reste n’est que gesticulations et a autant d’impact sur le fonctionnement de l’Etat ivoirien que le battement d’aile d’un papillon en Chine. A ce jour, le Président ne perd rien à laisser à Banny une chance de mener à bien sa mission qui est exclusivement, selon la résolution 1633, et il est utile de le rappeler, de mettre en œuvre l’opération de désarmement, démobilisation et réintégration, le démantèlement et le désarmement des milices, et l’établissement des conditions nécessaires à la tenue d’élections libres (au plus tard le 31 octobre 2006) tel que prévu dans le cadre des Accords de Marcoussis, d’Accra III et de Pretoria.
Si Banny réussit, tout le monde sera content, Gbagbo le premier, puisque cela signifiera la fin d’une guerre de plus de trois ans et le retour à la paix et à la légalité. Si Banny échoue - et il faut bien noter que l’échec serait celui de Konan Banny et de lui seul, puisque c’est Konan Banny qui doit exécuter les tâches susmentionnées -, alors il sera clairement établi qu’il n’y a pas de solution politique à la situation créée par la France en Côte d’Ivoire.
Pensez-vous que Charles Konan Banny réussira sa mission ?
Laquelle ? L’officielle ou l’officieuse ? L’absence de contestation de M. Banny face à la manœuvre illégale et anti-constitutionnelle du GTI a de quoi désagréablement surprendre, parce qu’en tant que citoyen ivoirien, et l’un des plus notables, et en tant qu’aspirant à la fonction présidentielle, on se serait plutôt attendu à le voir partager le matelas fleuri de M. Blé Gloudé devant l’ambassade de France ! N’oublions pas que le Président de la République prête serment devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, solennellement et sur l’honneur, de respecter et de défendre fidèlement la Constitution. Je crois que M. Banny a raté une occasion d’améliorer son curriculum patriotique et il serait utile pour lui de se souvenir que «patriote» n’a jamais été une insulte, mais que les dictionnaires Larousse et Robert s’accordent à donner des connotations négatives aux mots «rebelles» et «assaillants». Il reste à espérer qu’il saura se ressaisir et prendre ses distances avec les basses manœuvres impérialistes de la France pour se recentrer sur l’intérêt et le bien-être de ses compatriotes. L’une de ses premières actions devrait donc être la présentation devant l’Assemblée Nationale d’un chronogramme d’action strictement relatif aux missions qui lui ont été imparties par la Résolution 1633. Il est aussi impératif qu’il mette en application l’article 7 de ladite Résolution, qui dispose que «si un ministre ne participe pas pleinement [au Gouvernement de Réconciliation Nationale], son portefeuille doit être repris par le Premier Ministre». Ainsi, quand Guillaume Soro, qui est ministre d’Etat, ne juge pas nécessaire de participer aux deux premiers conseils des ministres de son gouvernement, il revient à M. Banny le soin d’en tirer toutes les conséquences.
Les populations et le FPI demandent le départ de la Force Licorne et de l’Onuci, considérées comme forces d’occupation alliées aux assaillants. Qu’en pensez-vous ?
Depuis novembre 2004 et le massacre à visage découvert des civils ivoiriens par l’armée française, on a atteint un point de non-retour en ce qui concerne la présence de Licorne mais également du 43ème BIMA sur le sol ivoirien. C’est d’ailleurs toute la question du bien-fondé des bases militaires françaises en Afrique qui est posée. Un récent sondage a notamment exposé que plus de 68% d’Africains sont pour le départ immédiat des troupes françaises du continent.
Quant à l’Onuci, je voudrais rappeler ici quelles sont ses missions, telles que définies par la Résolution 1528 du CSNU. Il s’agit de l’observation du cessez-le-feu et des mouvements de groupes armés, du désarmement, de la démobilisation, de la réinsertion, du rapatriement et de la réinstallation, de l’appui aux opérations humanitaires, à la mise en oeuvre du processus de paix, de l’assistance dans le domaine des droits de l’homme, de l’information et de l’ordre public.
Or, depuis la création de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire en février 2004, des armes ont continué à être livrées aux assaillants, des renégats continuent de traverser les frontières du pays par le Nord, les Forces Nouvelles, sommées de désarmer, n’ont toujours pas obtempéré. L’Onuci s’étale à Abidjan alors que la guerre est ailleurs, la télévision rebelle diffuse tous les jours des messages de haine, la manipulation médiatique est cautionnée par les Nations Unies, quand l’Onuci n’est pas elle-même à la source de la désinformation. La libre circulation des biens et des personnes n’est assurée qu’en zone gouvernementale et je me demande dans quelle mesure les cinq morts de Guiglo cadrent avec le devoir d’assistance aux opérations humanitaires et à la mise en œuvre du processus de paix !
Si l’Onuci ne remplit pas sa mission, alors l’Onuci doit partir. Les Etats-Unis viennent d’ailleurs de se prononcer contre l’augmentation des effectifs des Casques Bleus en Côte d’Ivoire, faisant ainsi barrage à une proposition de la France formulée par Kofi Annan. L’ambassadeur américain auprès des Nations Unies, John Bolton, évoque même l’éventualité d’un retrait pur et simple des troupes onusiennes de Côte d’Ivoire, mettant en doute la capacité de l’Onuci «à régler efficacement les problèmes de fond». Mais au-delà de l’Onuci, c’est l’Organisation des Nations Unies qui est remise en cause. Elle a montré ses limites. La façon dont Israël traite par-dessus la jambe toutes les résolutions du Conseil de Sécurité, l’Irak, le bourbier haïtien, les massacres de Srebrenica sans parler du génocide rwandais ou des dérives sexuelles des soldats onusiens dans les différents théâtres d’opération où ils sont affectés… Est-ce que l’ONU est aujourd’hui autre chose qu’une «pompe à fric» qui permet aux membres permanents du Conseil de Sécurité de se partager le gâteau et d’imposer leur toute puissance au reste du monde, sous le couvert d’une légalité octroyée par une «communauté internationale» manipulée par sept ou huit pays dits majeurs?
Que pensez-vous de l’attitude de Kofi Annan ?
L’attitude de Kofi Annan m’inspire beaucoup de regrets. Nombre de ses proches ont été très fortement impliqués dans les malversations qui ont entouré l’exécution du programme pétrole contre nourriture en Irak. La France a pris sa défense quand les USA, en représailles à son attitude peu conciliante lors de la guerre en Irak, où ses intérêts divergeaient des leurs, ont décidé de sonner la charge contre lui. Kofi Atta Annan est donc redevable à la France et il paie son dû en soutenant les intérêts français dans la crise ivoirienne. Tout Africain qui se respecte doit trouver bien peu seyante l’attitude aplatie adoptée par le Secrétaire Général de l’ONU.
Un mot sur les réactions des chefs d’Etat africains ?
Réactions ? Lesquelles ? D’un côté il y a les marionnettes de Paris, comme Bongo, Wade, Compaoré ou Toumani Touré, qui jouent avec zèle la partition composée par un Chirac trop heureux de constater qu’il y a encore quelques rares spécimens qui exécutent quand il décide. De l’autre, il y a tous ceux qui sont frappés d’un mutisme persistant. Ceux-là essaient d’occulter le fait qu’un nombre grandissant de leurs concitoyens exigent de façon de plus en plus pressante qu’ils prennent position dans la crise ivoirienne, mais les peuples d’Afrique sont bel et bien en train de reprendre la parole, après avoir été contraints à une aphonie collective pendant des décennies. Le jeu en vaut la chandelle. La tentative de mise sous tutelle de la Côte d’Ivoire est une question de souveraineté africaine. Si la France réussit sa manœuvre en Côte d’Ivoire, alors rien ne l’empêchera de réitérer sa «prestation» ad vitam æternam partout où ses intérêts la porteront : au Congo, en Centrafrique, au Cameroun ou ailleurs sur le continent. Il est aisé de constater que les populations africaines tolèrent de moins en moins la politique colonialiste du gouvernement français en Afrique. A chaque fois que la France tente une déstabilisation de l’Etat ivoirien, les réactions des Africains partout sur le continent sont de plus en plus excédées et il est clairement envisageable que des expatriés français, bien que ne se reconnaissant pas dans la politique de Jacques Chirac, soient les premiers à en ressentir les effets.
L’on reproche constamment au Président ivoirien d’utiliser la rue…
J’observe une dichotomie révélatrice du concept populiste. Quand des dizaines de milliers d’Allemands de l’Est descendent dans la rue pendant plusieurs mois pour réclamer la chute du mur de Berlin, on applaudit à tout rompre. Quand Viktor Ioutchenko organise les manifestations de centaines de milliers de personnes pour accéder à la présidence de l’Ukraine, la démarche est admirable et encouragée. Quand des milliers d’Ivoiriens issus de toutes les couches sociales se réunissent en sit-in pour réclamer le départ de leurs bourreaux, on les qualifie «d’émeutiers à la solde du Président de la République». Pourquoi ces manifestations ne seraient-elles pas spontanées ? Est-ce à dire qu’aujourd’hui un Africain n’a pas la capacité ou le droit de décider tout seul ce pour quoi il souhaite s’engager ? Charles Blé Goudé, le leader charismatique d’une jeunesse ivoirienne en mal d’indépendance, a crée le Congrès des Jeunes Patriotes en juin 2001, donc bien avant le début de la crise ivoirienne, et il n’a jamais appartenu au FPI. Mais si l’on en croit les médias occidentaux, il est une créature fabriquée de toutes pièces par Laurent Gbagbo pour contrer la guerre que la France a déclaré à la Côte d’Ivoire en 2002 ! L’accusation de populisme à l’encontre du chef de l’Etat ivoirien est le moyen pour eux de décrédibiliser tous les arguments que lui et ceux qui s’identifient à sa lutte avancent et de déplacer le débat loin de là où il doit être, à savoir des idées. Il est évident que si aujourd’hui ces mêmes manifestants descendaient dans les mêmes rues d’Abidjan pour réclamer avec la même verve le départ de l’actuel occupant du Palais du Plateau ou le retour de la Côte d’Ivoire dans le giron françafricain, alors AFP, Libération, France 2, RFI, Michèle Alliot-Marie ou le général Bentegeat n’hésiteraient pas à les ériger en monuments de courage mettant en péril leurs vies pour un noble combat !
Existe-t-il une solution pour la Côte d’Ivoire ?
Aujourd’hui, après avoir sorti de son chapeau des questions foncières, le soi-disant danger d’un génocide ethnico-religieux, la candidature – initialement disqualifiée au regard de la Constitution - d’un ancien premier ministre, Chirac, à court d’inspiration, ne se donne même plus la peine de cacher le vrai motif de la guerre qu’il mène à l’Etat de Côte d’Ivoire : son président ne lui convient pas, il est indépendant, africaniste et ingérable par l’Elysée. Il veut placer l’intérêt de ses compatriotes au-dessus de ceux de la France. Rendez-vous compte ! Cet Africain ne respecte vraiment rien ! Même déchue sur la scène internationale, la France de 2005 conserve une énorme capacité de nuisance en Afrique. Mais elle a aujourd’hui à sa tête quelqu’un de vieux et d’usé, obligé d’agir dans l’urgence. Jacques Chirac n’a jamais vraiment impressionné personne par ses talents de stratège politique. Hors course pour la présidentielle de 2007, lui et les quelques fidèles qui lui restent, au rang desquels on trouve Brigitte Girardin (porte-parole de Chirac au sein du GTI), Michèle Alliot-Marie ou Michel de Bonnecorse, sont soumis à la contrainte du temps. Cela se ressent de façon tangible dans leur gestion de la crise ivoirienne. Déconnectées de la réalité politique et sociale du terrain, leurs machinations échouent les unes après les autres et contribuent même à la mobilisation des Africains contre la France.
La solution ? Les élections. Cependant, compte tenu des éléments dont il dispose, Chirac n’a aucune intention de permettre la prochaine tenue d’élections libres et transparentes en Côte d’Ivoire. Il va donc tout tenter pour convaincre Konan Banny de l’aider à torpiller cette échéance. Pas sûr qu’il réussisse. Si Banny veut conserver ses chances pour 2011, il a tout intérêt à marquer l’esprit de ses concitoyens par sa participation active et fructueuse au retour de la paix et à la libération de la Côte d’Ivoire. Il est également nécessaire que les Africains s’approprient la maîtrise de l’information concernant l’Afrique, pour déchirer le voile de mensonges insidieusement injectés par l’Etat français à travers des médias acquis à sa cause. Cela commence à prendre forme. Enfin, je pense que Kwame Nkrumah avait un élément de réponse quand il disait: «Divisés nous sommes faibles. Unie, l’Afrique pourrait devenir, et pour de bon, une des plus grandes forces de ce monde.»
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
PROLONGATION DU MANDAT DES DEPUTEs: Kofi Annan se ridiculise
La décision de prolongation du mandat des députés ivoiriens semble gêner certaines personnes. A commencer par le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui confirme une fois de plus son assujettissement à la France chiraquienne.
“Le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a exprimé sa préoccupation dimanche après la décision du président ivoirien Laurent Gbagbo de maintenir l’Assemblée nationale ivoirienne en fonction, a indiqué son porte parole”. C’est en ces termes qu’une dépêche de l’Agence France presse a appris au monde entier que la déclaration du président Laurent Gbagbo prenant acte du maintien de l’Assemblée nationale avec tous les pouvoirs n’est pas du goût du patron de l’ONU. Pourquoi ? La dépêche de l’AFP nous apprend que M. Kofi Annan, la décision du président Gbagbo “ne semble pas être en accord” avec l’information qu’il a reçue du président Olusegun Obasanjo et des opérations de l’ONU en Côte d’Ivoire sur la mission du chef de l’Etat nigérian le 18 janvier dernier à Abidjan. Et le Secrétaire général de souligner la nécessité d’éviter toute action unilatérale et rappeler que toutes les parties “doivent adhérer strictement à l’application de la résolution 1633 et des décisions du Groupe de travail international”.
En tenant de tels propos, le Secrétaire général de l’ONU, se ridiculise une fois de plus aux yeux de l’opinion ivoirienne et montre que lui et son organisation ne méritent pas le respect qu’ils réclament.
En effet, comment un responsable de son niveau peut dire que la décision du président Gbagbo “ne semble pas être en accord” avec l’information qu’il a reçue.? Est-ce à dire que M. Annan ne s’est pas donné les moyens de vérifier la conformité de la décision du chef de l’Etat avec ce qu’on lui aurait donné comme information? Si tel était le cas, il faudrait alors définitivement désespérer de ce vieux machin qu’est l’ONU. Si par contre M. Annan tient un discours diplomatique pour dire que la décision du chef de l’Etat ivoirien n’est pas conforme aux conclusions de la réunion du 18 janvier tenue entre les présidents Gbagbo et Obasanjo en compagnie du Premier ministre Charles Konan Banny et des représentants de la communauté internationale, alors il faut douter de sa bonne foi et se convaincre que ce monsieur est influencé par la France. Pour sa gouverne, il faut peut-être rappeler à Annan que la réunion du 18 janvier a conclu que le GTI n’a ni la compétence, ni le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale. Et que le Gti n’a pas dissous l’Assemblée nationale. La réunion a donc demandé au président de la République de discuter avec son Premier ministre en vue de trouver une solution politique. C’est ce qui a été fait. Alors, de quoi parle Annan ? Veut-il nous dire que le GTI a dissous l’Assemblée nationale ? Si tel est le cas, qu’il le dise clairement et nous dise quel paragraphe de la résolution 1633 donne un tel pouvoir au GTI.
M. Annan parle d’appliquer strictement la 1633. Que dit-il quand les rebelles refusent de désarmer alors que la résolution exige un désarmement sans délai ? Que dit-il quand Soro continue de boycotter les activités du gouvernement en violation de la même résolution ? Non, M. Annan doit cesser de se ridiculiser aux yeux de ceux qui ont encore un peu de respect pour son organisation. Parce que quand on a rien à dire on se tait.
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