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Thabo Mbeki ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle de 2009

Le Potentiel (Kinshasa)

7 Février 2006
Publié sur le web le 7 Février 2006

Pierre Emangongo
Kinshasa

Le président sud-africain Thabo Mbeki a annoncé dimanche qu'il ne briguera pas un troisième mandat fin 2009, mettant fin aux spéculations sur son éventuelle intention de se représenter, selon le journal Le Point.

«A la fin 2009, j'aurai occupé de hautes fonctions depuis 15 ans. Je pense que c'est trop long. Après 15 ans, je me retirerai», a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la radio d'Etat Sabc, relayé par le journal Le Point.

Agé de 63 ans, Thabo Mbeki avait succédé en 1999 à Nelson Mandela puis obtenu un second mandat de cinq ans en 2004.

Mandela avait choisi M. Mbeki comme vice-président en 1994 après la victoire écrasante du Congrès national africain (Anc) qui l'avait porté au pouvoir à la fin du régime d'apartheid.

«Depuis longtemps, la position de l'Anc est que nous voulons pas modifier la constitution, et ce même si nous disposons de plus des deux tiers» des sièges au parlement», a expliqué M. Mbeki sur la radio nationale.

Par ailleurs, dans son discours à la nation prononcé la semaine dernière devant le Parlement sud-africain réuni, Thabo Mbeki a déclaré que l'Afrique du Sud est désormais entrée dans l'ère de l'espérance.

«Les Sud-africains ont compris que nous avons créé les conditions pour un développement plus rapide et arriver à la réalisation de nos rêves», a ajouté le chef de l'État, en traçant un cadre du pays avec les réalisations accomplies et celles qui restent encore à accomplir, comme la réduction du chômage (encore à 30 % environ), les infrastructures pour les zones rurales et la réforme agraire. Le programme de développement du gouvernement se nomme «Initiative de croissance accélérée et partagée pour l'Afrique du Sud». Nous devons éliminer la dualité qui s'est créée durant les années de l'apartheid dans la vie et dans les espaces de ce pays» a réitéré Mbeki, annonçant un accord visant la relocalisation des classes moyennes qui seront transférées dans des périphéries entourant les centres économiques.


En dépit de ce discours séduisant du président Thabo Mbeki, le problème du nom de son successeur se pose avec acuité.

Présenté jusqu'à il y a peu comme le grand favori, l'ancien vice-président Jacob Zuma semble hors course en raison de ses ennuis avec la justice. M. Zuma doit comparaître le 13 février prochain dans l'affaire de viol et en juillet pour les accusations de corruption. Les noms de l'actuelle vice-présidente Phumzile Mlambo-Ngcuka et l'actuel secrétaire général du parti Kgalema Motlanthe circulent donc comme possibles candidats pour le compte de l'Anc, mais l'ANC ne devrait choisir son champion que lors d'un congrès prévu fin 2007.