Le gouvernement congolais dénonce le harcèlement des "fonds vautours"
CONGO (BRAZZA) - 23 janvier 2006 - PANAPRESS
Le Premier ministre congolais, Isidore Mvouba, a dénoncé dimanche à Brazzaville le "harcèlement" de son pays par les "fonds vautours", à l'origine de la campagne auprès des institutions de Bretton Woods visant à empêcher le Congo d'accéder à l'initiative PPTE.
En décembre dernier, le FMI avait reporté à une date ultérieure, "pour des raisons techniques", une réunion devant examiner le dossier du Congo concernant l'initiative destinée à soutenir les pays pauvres très endettés (PPTE).
"Notre pays est actuellement harcelé par les fonds vautours qui font tout pour que le Congo n'atteigne pas le point de décision. Pour ce faire, ils n'hésitent pas à organiser aux Etats-Unis des campagnes de désinformation sur le Congo", a déclaré M. Mvouba au cours d'un déjeuner de presse.
On désigne sous l'appellation de fonds vautours les fonds d'investissements spécialisés qui rachètent les dettes d'entreprises en difficulté afin d'en prendre le contrôle et de les restructurer. Ils s'intéressent à tous les types de pays, y compris les PPTE.
Face à ce phénomène, Isidore Mvouba a justifié l'attitude de son gouvernement, qui se trouve ainsi "obligé", a-t-il souligné, de cacher certains de ses comptes afin que ses revenus pétroliers ne tombent ne soient pas saisis par des vautours.
"Face a ces gens sans foi, nous sommes obliges de protéger l'argent du Congo", a dit le Premier ministre congolais, qui réagissait ainsi pour la première fois à la récente condamnation du Congo par la justice britannique dans l'affaire Kensington International-Eliott Partners.
Répondant au tribunal de Londres, M. Mvouba a déclaré: "nous avons été obligés de protéger l'argent du peuple congolais afin qu'il ne tombe pas sous les fourches caudines ou dans les gosiers de ces prédateurs".
"Toutefois, a poursuivi le Premier ministre, ce tribunal qui condamne le Congo, a eu le mérite d'attirer l'attention sur ces prédateurs de la finance internationale qui ruinent impunément les pays en développement".
Selon l'agence gouvernementale Les Dépêches de Brazzaville, Kinsington International, qui est l'un de ces fonds vautours, avait racheté pour 1.698.596 dollars quatre dettes d'un montant de 32.580.000 dollars datant des années 1980.
"Cette société a obtenu d'un tribunal britannique la somme invraisemblable de 121.365.437 dollars avec des intérêts de 8% l'an", ajoute l'agence. _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Global Witness : le FMI a fermé la porte au Congo à l’initiative PPTE
Le Congo-Brazzaville cache volontairement ses revenus pétroliers pour échapper à ce qu’il appelle ses créanciers vautours. Un vœu assez surprenant fait par son premier ministre ce 23 janvier 2006 sur les ondes de RFI, Radio France Internationale. M. Isidore Mvouba reconnaît protéger l’argent du pays grâce à des mécanismes parfois peu orthodoxes.
Par Keila Samuel|mardi24 janvier 2006
Pour en parler et pour évoquer aussi la réaction des institutions internationales, Christophe Boisbouvier, présentateur de Invité Afrique sur RFI a reçu , ce 24 janvier 2006, Sarah White de l’ONG anglo-américaine Global Witness.
Christophe Boisbouvier : Sarah White, bonjour ! Sarah White : Bonjour ! C.B : Quel est le tour de passe-passe qui permet au Congo-Brazzaville de dissimuler une partie de ses revenus pétroliers ? S.W : La dernière révélation qu’on a eu en décembre, c’est que le PD-G de la SNPC, Société nationale des pétroles du Congo, est en train de vendre le pétrole de l’Etat à des prix inférieurs à ceux du marché à des compagnies écrans et privées contrôlées par lui-même. Les bénéfices de ces ventes ont été transférés dans une autre société privée contrôlée toujours par M. Ngokana. Il y a un conflit d’intérêt flagrant parce que c’est le chef de la compagnie pétrolière nationale qui vend du pétrole à des compagnies contrôlées par lui-même.
C.B : C’est-à-dire Denis Ngokana qui est l’un des proches du président Sassou Nguesso est à la fois le président de la SNPC et le président de l’une de ses sociétés écrans, Africa Oil Gas Corporation ? S.W : Oui, il est le chef de trois entreprises écrans. C’est à ces entreprises que le pétrole de l’Etat a été vendu. Il y a aussi le chef de la branche marketing de la SNPC, le fils du président Sassou Nguesso. C’est lui aussi qui a supervisé ces ventes de pétrole à des prix inférieurs aux prix du marché.
C.B : Alors, ce qu’il faut dire Sarah White, c’est que tout ce montage financier a été mis à jour un peu par hasard. C’était le 25 novembre dernier quand un juge de Londres a condamné l’Etat congolais à rembourser une partie de ses 100 millions de dollars US de dette à l’égard d’un fond d’investissement américain ? S.W : Oui, c’est ça. Il y a eu un jugement à Londres. Le juge a dénoncé le manque de transparence dans le témoignage de la République du Congo. Dans le cas de M. Ngokana, le juge a dit qu’il ne croyait pas à son témoignage.
C.B : Alors, le premier ministre du Congo-Brazzaville reconnaît à présent qu’il a mis en place ce qu’il appelle des mécanismes peu orthodoxes pour dissimuler une partie des revenus pétroliers de son pays à la vue de ce qu’il appelle des créanciers vautours. Sous-entendu, c’est un montage patriotique. Est-ce que ce n’est pas un argument tout de même ? S.W : Moi, ce que je dirai, c’est qu’il n’y a aucune information sur les sommes d’argent qui ont été cachées par ce mécanisme peu orthodoxe. Où sont passés ces revenus ? Est-ce qu’ils sont dans comptes à l’étranger ? Est-ce qu’ils sont dans des paradis fiscaux ? C’est ça le problème. Alors, moi, je dirai que cette dernière révélation du gouvernement congolais n’est que la dernière d’une longue série de révélations. D’après nos calculs et selon les propres chiffres du ministère des finances du Congo et de la SNPC, en 2004, il y avait une différence, un écart de quelques 300 millions de dollars US.
C.B : Ce qui veut dire qu’en 2004, il y a eu un trou de 300 millions de dollars US entre ce que la SNPC a touché et ce que le Trésor public congolais a reçu. S.W : Oui, c’est ça.
C.B : Le premier ministre congolais reconnaît que le jugement de la Cour royale de justice de Londres du 25 novembre dernier a provoqué le report d’une rencontre très attendue avec le FMI, Fonds monétaire international, en vue de l’annulation de la moitié de la dette publique du Congo-Brazzaville. Où est-ce que l’on est aujourd’hui avec le FMI ? S.W : Bon, ce qui est clair, c’est que la rencontre entre le Congo et le Conseil d’administration du FMI n’apparaît plus sur le calendrier de cette institution financière. Apparemment, il n’y a pas eu d’accords entre le Congo les bailleurs pour l’accès de ce pays à l’initiative des Pays pauvres très endettés, PPTE. Il se peut qu’ils soient en train de renforcer les conditionnalités pour l’accession du Congo aux PPTE. Mais il n’y a aucune information publique là-dessus.
C.B : On sait que dernière la fermeté du FMI, il y a aussi la fermeté de la Banque Mondiale et de son président, l’Américain Paul Wolfovitch. Le 15 novembre dernier, à Paris, Jacques Chirac a plaidé la cause du Congo-Brazzaville auprès de Paul Wolfovitch. Mais cela n’a pas suffi. S.W : La France est le créancier bilatéral le plus important du Congo. La France, apparemment, soutient la politique de la bonne gouvernance afin de lutter contre la corruption. Personnellement, je ne comprends pas pourquoi la France peut plaider la cause du Congo dans les conditions actuelles.
C.B : Mais vous connaissez l’excellence des relations entre Jacques Chirac et Sassou Nguesso ? S.W : Je ne saurai pas le dire. Il semble qu’il y a une contradiction entre la posture que la France a prise pour appuyer le dossier du Congo (auprès des institutions du Brettons Wood) et les révélations de ces derniers mois sur (la gestion du pétrole de) ce pays.
C.B : Sarah White, merci. _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
En ce moment une seule radio FM diffuse le titre des Wampas : "Chirac en Prison". Didier Wampas qui nous régalait l'année dernière avec sa chanson dont une partie des paroles était: "Si j'avais le portefeuille de Manu Chao, j'irais en vacances au moins jusqu'au Congo". Cela tombe très bien car c'est justement à Brazzaville que se trouve un autre sursitaire, le président dictatorial et corrompu Denis Sassou-Nguesso. Aujourd'hui l'un se trouvait à Versailles en se prenant pour un monarque pour épater Angela. Esbrouffe qui a entraîné le bouclage d'une partie de la ville avec la grande satisfaction des travailleurs, écoliers et étudiants qui n'ont pas pu avoir leurs transports en commun habituels. L'autre se trouve au Soudan pour tenter d'être le nouveau Président de l'UA pour faire croire que c'est un grand diplomate.
Plusieurs Hautes Cours de Justice ont condamné des proches du pouvoirs Congolais pour des manipulations illégales. Manipulations que les accusés ont niées se rendant coupables de parjures, de faux témoignages ainsi que de fabrications et d'usages de faux. On a condamné du monde pour beaucoup moins que cela.
Dernièrement Pigasse dans son brûlot chèrement payé par le régime Brazzavillois pour oeuvrer dans la désinformation écrivait : "Le gouvernement congolais a choisi avec sagesse de ne pas polémiquer publiquement avec Kensington International et Eliott Partners. Il a préféré mener jusqu’à leur terme les travaux engagés avec le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. Ce faisant il a agi avec sang-froid et sagesse, les temps à venir le démontreront. Mais il n’est pas trop tôt pour rendre hommage à ceux qui guident le navire dans la tempête sans se laisser impressionner par la hauteur des vagues qui frappent sa coque. La suite des évènements, c’est certain, leur donnera raison." Contrairement à ces affirmations très optimistes du griot français, il semble que le capitaine de Mpila n'ait pas beaucoup appris de ces skippers de la route de l'équateur sur la tenue d'un cap en pleine tempête. Ces marins renommés à cause de qui le peuple Congolais avait de nouveau été spolié afin de dégager des milliers d'euros pour l'organisation d'une course ne servant qu'à tenter de légitimer un pouvoir non présentable.
Voilà, que le gouvernement a le mal de mer. Les vaguelettes d'aujourd'hui ne sont pourtant rien en regard de ce qui attend la classe politique véreuse qui contrôle tout au Congo. Le premier ministre Isidore Mvouba reconnaît déjà les "méthodes peu orthodoxes" utilisées. Malheureusement, il continue de mentir de façon éhontée quand il affirme que ces méthodes ne servaient qu'à protéger le Congo de ses créanciers et en particulier des fonds vautours.
C'est archi-faux. Les 2 entreprises possédées par Gokana n'avaient pas cet objectif au départ (Sphynx et AOGC). Cette déclaration d'Isidore Mvouba est une insulte à notre intelligence et à celle du peuple Congolais tout entier. Sauf peut-être quelques membres de l'opposition Congolaise qui tombent naïvement dans le panneau en se faisant berner par la diabolisation des fonds vautours par Pigasse ou un 1er ministre non constitutionnel. La première cargaison vendue par la SNPC à Sphynx date de janvier 2003. Aucun créancier n'a essayé d'obtenir de saisie de cargaison avant janvier 2005. Ce sont 2 années pleines qui font toute la différence. Depuis janvier 2003, le Congo a vendu environ 120 cargaisons, seule une a été saisie et 2 autres ont été demandées. Ce n'est donc pas cela qui fait peur aux dirigeants et qui aurait dicté les méthodes illégales.
La vérité de ces méthodes peu orthodoxes est à trouver ailleurs. Mais il n'est pas nécessaire de chercher bien loin, tant la vérité saute au yeux quand on analyse les dates des différents méfaits et leur synchronisation avec les plans signés avec les institutions internationales.
Si on regarde déjà la lettre d’intentions du FMI avec le Congo pour permettre au pays d'accèder à l'initiative PPTE. Les lignes directrices de ce programme sont :
1. l’amélioration de la transparence et de la bonne gouvernance dans le secteur pétrolier,
2. renforcer la discipline dans le domaine de la gestion ficale,
3. la promotion du secteur privé avec pour objectif de soutenit la croissance nécessaire à la reduction de la pauvreté.
Simplement sur le premier point, le Congo n’a pas rempli ses obligations. Au lieu d’augmenter la transparence dans le secteur pétrolier, le Congo a spécifiquement bâti de nouvelle façons de détourner l’argent qui étaient par définition indétectables par le FMI. Denis Gokana a été nommé conseiller spécial de Sassou en décembre 2002. Soit juste avant que les certifications de KPMG sur les revenus pétroliers soit mis en place en janvier 2003, comme le prévoyait la lettre d'intention. Dans le même mois, Sphynx jouait l’intermédiaire pour la première fois. C’est aussi trivial que cela. On appelle cela de la préméditation.
Le premier conseil du nouveau conseiller spécial pour le pétrole du Président de la République Congolaise a été de donner la façon de continuer de dérober de l'argent du pétrole compte tenu de l'entrée en vigueur des certifications de KPMG à partir de janvier 2003.
Comme le FMI et KPMG ne s’intéressent qu’aux ventes faites par la SNPC. Si la SNPC annonce qu’elle a vendu 1 million de barils pour 20 $ le baril, le FMI ne vérifiera simplement que 20 millions de $ sont bien arrivés au Trésor Public Congolais. KPMG garantirait que la SNPC avait vendu le baril 20 $ à la Sphynx (un trader dont elle ne connaissait pas le propriétaire). Par contre ce que KPMG ne verrait pas c'est que la Sphynx revendait ce pétrole à 25 $ le baril. La différence ne finissant jamais sur les comptes du Trésor Public Congolais. Voila une méthode infaillible de berner KPMG, le FMI et le peuple Congolais.
Sauf que les fonds vautours ont senti la charogne puante de Brazzaville (et ce n'est malheureusement pas une image, Brazzaville est une ville qui pue car laissée à l'abandon par les dirigeants qui utilisent l'argent détourné de préférence en Europe).
S’il n’y avait pas eu les litiges avec les fonds vautours, ces manipulations n’auraient jamais été dévoilées. Sassou a fait un très mauvais calcul. Il a refusé de négocier avec les fonds vautours, du coup ceux-ci ont engagé des poursuites dans plusieurs points du globe. Les juges ont ordonné au Congo de produire des milliers de documents que le Congo a toujours refusé de montrer au FMI. Du coup, les fonds vautours ont bien plus d’informations que quiconque, y compris le FMI et la Banque Mondiale et sont ainsi capables de démontrer la plupart des manipulations de Sassou.
Le Congo a abordé son programme avec le FMI avec une extrême mauvaise foi en ayant déjà construit les méthodes peu orthodoxes pour continuer de s'en mettre plein les fouilles. L’initiative PPTE est conditionnelle. Ce n’est pas simplement un truc donné aux dictateurs comme une prime pour des décennies de mauvaise gestion et de détournements. Le dilemme de l’initiative PPTE est de s’assurer que les ressources dégagées par l’annulation de la dette seront réellement utilisées pour lutter contre la pauvreté plutôt que d’aller enrichir la classe dirigeante.
La principale condition pour l’annulation de la dette du Congo est la transparence sur la rente pétrolière et la bonne gouvernance. Mais le comportement du Congo a été tout bonnement l’antithèse de cette condition. Compte tenu des termes du contrat entre le FMI et elle-même, la République du Congo ne mérite pas de bénéficier de l’initiative PPTE. Les fonds vautours et les ONG comme Global Witness et Publish what you Pay feront tout ce qu’il est possible de faire pour être certains que le Congo ne bénéficiera pas d’un allégement de la dette qu’il ne mérite pas. Le gouvernement américain défend cette position à 100 % par d’argent pour les dictateurs corrompus et menteurs. Les seuls à soutenir le Congo sont les français. La bêtise de nos politiciens françafricains se retournera de toute façon contre nous. Une nouvelle race de pestiférés est en cours de création de Dakar à Dar el Salaam et d'Alger à Captown: le français.
La Banque Mondiale a affirmé qu’elle ne supporterait pas l’initiative PPTE avant que des réformes majeures n’interviennent. Le Congo a été retiré 3 fois de l’agenda du board du FMI à cause de la pression de la Banque Mondiale, des fonds vautours et des ONG. Malheureusement le FMI ne dira jamais qu’un pays est corrompu, il se contentera de repousser l’examen du dossier. Jusqu'à quand ?
Les fonds vautours ne veulent pas destabiliser le Congo. Si le Congo est instable, ils ne récupéreront pas leurs fonds.
Au final, la responsabilité de tout cela est imputable à Sassou. Il a contracté de manière scandaleuse la dette initiale par sa cupidité et celle de sa famille. Puis il a refusé de payé ses dettes. Il a ensuite ignoré les fonds vautours qui ont acheté la dette initiale (alors qu'il pouvait l'acheter lui-même à vil prix). Il a du coup exposé le Congo à toutes les procédures qui sont en cours actuellement et l'a montré sous sa véritable apparence: un voleur. Maintenant, il veut convaincre l'opinion qu'il est victime d'une machination de gens qui souhaitent que le Congo n'accède pas à l'initiative PPTE. Et pourtyant tout n'a pas encore été porté sur la place publique: le népotisme Sassou-Nguesso avec la mainmise sur les entreprises rentables du pays, la société Likouala SA compagnie enregistrée aux îles vierges britanniques ou les conditions sur l'exploitation du bois. Le dossier à charge sur le Président Sassou-Nguesso grossi sans doute de quelques kilos chaque jour.
Il est clair que Denis Sassou-Nguesso et son grand protecteur, Jacques Chirac ne sont qu'en sursis même si c'est pour des raisons différentes.
Le jour où la justice les aura rattrapés, nous pourrons aménager la chanson de Didier Wampas:
"Chirac et Sassou sont en prison,
Maintenant que j'ai le portefeuille de Sassou-Nguesso je vais m'installer au Congo"
C’est à croire qu’il y a toujours un lecteur de Mwinda tapi partout où l’actualité se noue. Sitôt que l’Airbus d’Air France avait pris l’air à Brazza en ce 31 janvier 2006, emportant avec lui un Lekoundzou atteint d’un mal aussi mystérieux que foudroyant, les emails ont plu dans notre boîte de messagerie. Restait à recouper l’info, à en savoir plus. Les bénévoles de Mwinda et autres patriotes sont entrés en action. A Brazza, à Paris, à New York. Voici le travail. Enquête.
«Jamais une année n’a été aussi faste depuis notre retour aux affaires»a déclaré le Premier ministre congolais, un fantôme constitutionnel, lors de la cérémonie des vœux qui s’est déroulée dernièrement dans l’enceinte de la primature.
Cela n’est pas une provocation ajoutée aux autres. Une brouette de plus ! Cela résonnerait davantage comme une mise en garde. Gonfler le torse pour décourager les agresseurs éventuels et ceux qui seraient tentés de les rejoindre. Et les signaux et les actes liés à cette vaine détermination ne manquent pas actuellement.
La Famille et son chef ne reproduiront pas l’erreur commise en 1991. La porte ouverte au grand déballage de la Conférence Nationale Souveraine et la perte de pouvoir qui en a découlé. Aujourd’hui le long travail de siphonage de la ressource pétrolière a porté ses fruits et a grandement consolidé le pouvoir du maître de Mpila. L’histoire ne devrait pas se répéter. La puissance financière occulte, les relais importants grassement huilés, une reconnaissante internationale magistralement orchestrée, « l’homme des masses » devrait battre aisément, croit-il, le record de longévité détenu par son gendre. La famille s’y emploie. Elle ne reculera devant rien.
Ceux qui, au Congo, ont soutenu la campagne menée par les ONG contre le FMI et la Banque Mondiale pour l’éligibilité du Congo au programme PPTE sont en première ligne. Pourtant le G8 a déjà donné son accord pour l'allégement de la dette et c'est probable que le Congo obtiendra finalement son éligibilité. Mais comme le Président de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz, s’est impliqué personnellement dans ce dossier, du fait de la campagne qui a été menée, de nouvelles conditions renforcées seront négociées pour le point d'achèvement de la PPTE. Cela est dans l’intérêt du Congo et de sa population mais n’est pas du goût du clan. C’est un chèque en blanc qu’il voulait et il ne l’aura pas !
Alors les menaces se multiplient, des opérations de dénigrement,ressemblant à des campagnes d'appel au meurtre sont organisées par des représentants du gouvernement, sur le même registre que les propos qui ont été tenus publiquement par le ministre des Finances, en septembre dernier, à l’encontre de MM. Christian Mounzéo et Brice Makosso, les représentants de la Coalition Congolaise Publiez ce que Vous Payez.
Des appels anonymes de menaces ne se comptent plus envers tous ceux qui touchent, de près ou de loin, les actions menées par l’ONG Global Witness, avec pour chef de campagne Mme Sarah Wykes, soutenues par les créanciers dits « vautours ». Certains journaux et journalistes en sont également les cibles. Le gouvernement organise aussi des opérations de diversion et de manipulation de l'opinion qu'il veut retourner en tentant de démontrer l'illégitimité de la dette réclamée par ces créanciers.
Le 26 janvier 2006, M. Thierry Moungalla, Conseiller Spécial du Chef de l'Etat pour les questions de jeunesse, a organisé à Pointe-Noire, une causerie-débat reprise par Digital Radio Télévision (DRTV du général Norbert Dabira), dont le thème était centré sur le pétrole et l'accession du Congo au point de décision. Pendant 45 minutes à la télévision, Thierry Moungalla, a fustigé principalement les « fonds vautour », Mme Sarah Wykes et Christian Mounzéo, dont le combat seraient le même. Il a également expliqué aux populations de Pointe-Noire que si jamais, le Congo n'atteignait pas le point de décision, les fonctionnaires ne prétendraient plus avoir leur salaire, les retraités n'auraient plus leur pension, les jeunes n'auraient plus l'emploi qui devrait logiquement suivre la réduction de la dette, le Congo sera complètement à genou et cela à cause des activités des « fonds vautour », et aussi des écrits au FMI des personnes précitées.
La vigilance s’impose à chaque Congolais qui ne devrait pas manquer à son devoir de solidarité envers ceux qui restés au pays, courageusement, font valoir des idées et des points de vue dont nous sommes tous proches. Amnesty International, Reporters sans Frontières, une longue liste d’ONG, des médias en Europe et aux USA devront être, le cas échéant, alertés en un rien de temps (merci Internet). Le pays dont le président est également celui de l’Union Africaine n’aura pas besoin de ces coups de projecteurs.
Voilà qui est fait pour les menaces et qu’en est-il des exécutions ?
Le 31 janvier dernier les passagers de l’Airbus, qui devait quitter Brazzaville pour Paris, ont été surpris de voir installer à l’intérieur de l’avion, porté sur une chaise par quatre agents de sécurité, M. Lekoundzou Itihi Ossetoumba Justin (LIOJ). A demi conscient et... aveugle !
Ce n’étaient pas les menaces de mort qui manquaient depuis quelques mois à l’encontre du meneur du clan des conservateurs du PCT et leur origine étaient claires : toutes venaient de l’entourage du Chef. Un entourage qui avait du reste rapporté que le seigneur de Mpila, lui-même, aurait averti que « Lekoundzou l’avait nargué mais qu’il le trouverait sur son chemin ». ..
Il faut dire que LIOJ avait très bien mené ses descentes dans les régions. Le Kouilou, la Likouala et la Sangha lui avaient réservé un accueil chaleureux et les adhésions au PCT affluaient de toute part. Le premier secrétaire du PCT et le fantôme constitutionnel ont alors eu l’idée d’un « faux » Comité Central qui a duré trois longues semaines. Des séances qui s’éternisaient et qui à chaque fois se terminaient par un buffet qui était proposé aux délégués affamés et assoiffés.
Il a fallu une dizaine de jours à la famille de M. Lekoundzou pour réunir les fonds nécessaires à son évacuation et il se trouve actuellement dans un hôpital de la région parisienne. Ses jours ne seraient plus en danger mais il a miraculeusement échappé à une mort certaine. A son arrivée une attaque cérébrale avait été diagnostiquée mais les résultats des analyses ont orienté les médecins vers « autre chose ». La piste de l’empoisonnement ne serait pas écartée d'autant qu'à part M. Lekoundzou deux autres personnes ont été atteintes des mêmes symptômes, pertes de la vision et diarrhées : M. Marcel Akourawa, Directeur de Cabinet de LIOJ et David la sentinelle du PCT, selon nos informations. Depuis, M. Lekoundzou n’a retrouvé que très partiellement la vue et des mois seraient nécessaires pour récupérer de cet « accident cérébral ».
Bizarrement, observent quelques esprits malintentionnés à Brazzaville, « l’accident » de M. Lekoudzou survient deux ou trois semaines après la disparition « naturelle » d’un proche d’un Général en retraite qui avait tenu, sur une radio internationale, des propos très durs sur la gestion familiale du pays. Ces deux personnalités, parmi les plus offensives sur le terrain de la contestation, sont les premières, souligne-t-on, à être atteintes !
Doit-on y voir la manifestation des pouvoirs occultes des marabouts béninois, indiens, malaisiens qui auraient envahi l’hôtel Méridien de Brazzaville avec à leur tête l’incontournable grand ami de la famille, le « Docteur ou Professeur Seydou Badian » ?
M. Lekoundzou Itihi Ossetoumba Justin, avec lui la population congolaise agonisante, qui n’a pas la possibilité comme lui d’être soignée dans un hôpital français et qui est restée au Congo les pieds dans la boue, dans la chaleur, dans la misère, dans la désespérance, seront d’accord avec le lumineux et bienheureux fantôme constitutionnel : « Jamais une année n’aura été aussi faste…. ! »
Posté le: Sam 11 Fév 2006 13:22 Sujet du message: Le gvt Congolais dénonce le harcèlement des "fonds vaut
Ils planquent l'argent de la vente du pétrole pour eux-mêmes et non pour éviter les fonds vautours. Si global Witness et les créanciers congolais n'avaient pas porté ces magouilles sur la place publique, qui aurait su qu'ils planquaient les revenus pétroliers.
Non en réalité, le gouvernement congolais est l'un des plus minables du continent aujourd'hui. Que des voleurs partout.
Je suis reparti au Congo en 2002, plus précisément à Pointe-Noire, qu'est-ce que j'ai vu : plus d'eau potable et ça c'est valable pour tout le pays. Le Congo étant l'un des pays les plus arrosés du continent. Plus de tables-bancs dans les écoles, sauf que tous les jours des forêts centenaires sont coupées pour l'exportation, et le fruit de la vente disparaît dans la nature. Aujourd'hui, chaque fois qu'un établissement scolaire construit un bâtiment, c'est avec l'aide de la communauté internationale....
J'ai mal au Congo. _________________ "Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
Steve Bantu Biko
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