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Capital.fr rapporte en exclusivité que l'état-major Afrique du groupe Bolloré a été interpellé sur le tarmac de l'aéroport de Lomé par la police togolaise. Gilles Allix, le directeur général et numéro 2 du groupe Bolloré, Georges Cognon, le directeur Afrique, Dany Chuteaux, son adjoint, Pascal Cotti, le patron du groupe au Togo, et M. Roussel, son directeur financier, ont été placés en garde à vue dans une affaire de "corruption de magistrat" et incarcérés dans des cellules individuelles.

Ce matin à 6 heures locales, les bureaux de Bolloré à Lomé ont été perquisitionnés par la police togolaise. En réponse aux questions de Capital, l'agence DGM, qui s'occupe de la communication du groupe Bolloré, reconnaissait les faits tout en précisant vers midi que les 5 dirigeants "sont à cette heure sûrement libres de leurs mouvements et en train de s'expliquer avec la police". "L'affaire, ajoute DGM, sera réglée dans la journée".

Cette arrestation fait suite, toujours selon DGM contacté par Capital, à un contentieux qui oppose Bolloré à Jacques Dupuydauby, un ancien président de la SCAC, reprise en 1986 par l'industriel breton. Bolloré, qui a porté plainte au civil contre Dupuydauby pour "détournement d'actifs", a gagné son procès en première instance à Lomé, le 3 février dernier. Mais trois jours après, le président de la cour d'appel a brutalement suspendu ce jugement. DGM précise que le soupçon de corruption du juge de première instance, qui pèse sur les dirigeants du groupe Bolloré, est "un mauvais coup orchestré par des réseaux activés localement par Jacques Dupuydauby".

A 15h45, DGM a rappelé Capital pour préciser que les 5 hommes avaient bien été relâchés et qu'ils s'apprêtaient à rejoindre la France.