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première exposition de Picasso en Afrique

 
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Kennedy
Bon posteur


Inscrit le: 14 Mar 2005
Messages: 994
Localisation: T.O

MessagePosté le: Jeu 16 Fév 2006 19:43    Sujet du message: première exposition de Picasso en Afrique Répondre en citant

Ce qui a ete vole a l'afrique reviendra a l'afrique
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-742050,0.html

Critique
La première exposition de Picasso en Afrique
LE MONDE | 16.02.06 | 13h29 • Mis à jour le 16.02.06 | 13h29


L'art africain a joué un rôle important dans l'oeuvre de Picasso. Et pourtant aucun de ses tableaux n'a été, jusqu'ici, exposé sur ce continent. En 1972, quelques affiches et dessins avaient été présentés à Dakar, grâce à l'insistance de Léopold Sédar Senghor, l'ancien président du Sénégal. Aussi l'exposition "Picasso et l'Afrique", à Johannesburg (Afrique du Sud) est-elle une première. Elle a lieu dans la galerie de la Standart Bank, établissement bancaire.


C'est doublement un événement puisque l'exposition, ouverte le 10 février, met en contact Picasso avec ses sources africaines. Quatre-vingts peintures, dessins et sculptures du maître espagnol, prêtés pour l'essentiel par le Musée Picasso de Paris, sont associés à une trentaine d'oeuvres élaborées pour la plupart en Afrique francophone : des masques baoulé de Côte d'Ivoire ou pendé du Congo, des sculptures dogons, provenant de collections publiques et privées d'Afrique du Sud.

"Nous avons voulu créer un dialogue entre les deux continents", explique Laurence Madeline, une des commissaires de l'exposition et conservatrice au Musée Picasso de Paris. Les pièces africaines sont réunies dans un atrium central entouré d'une coursive où sont installées les oeuvres de Picasso, notamment Trois Visages sous un arbre (1907), reprise pour l'affiche, Femme dans un fauteuil (1927), plusieurs études pour Les Demoiselles d'Avignon (1907) et Nature morte avec cerises (1943).


"UN RÊVE IMPOSSIBLE"


Picasso n'a jamais mis les pieds en Afrique. Mais, raconte Laurence Madeline, sa rencontre avec les "arts nègres" fut "un véritable choc". Elle explique : "En 1907, Picasso travaillait sur Les Demoiselles d'Avignon. Il avait le sentiment d'être arrivé au bout d'une inspiration. Sa découverte de l'art africain lui a fait comprendre qu'il n'était jamais allé assez loin."

Le dialogue entre Picasso et l'Afrique du Sud avait mal commencé. En 1973, quand le musée de Johannesburg avait acheté un dessin du peintre, un Arlequin, la presse s'était déchaînée, accusant le gouvernement de dépenser de l'argent pour un tableau "repoussant". Aujourd'hui, tous les journaux saluent cette exposition.

Mener à bien ce projet ne fut pas aisé. "On en parlait comme d'un rêve impossible. Trop ambitieux, trop cher", raconte Bénédicte Alliot, la directrice de l'Institut français d'Afrique du Sud (IFAS). Ce rêve a pu se concrétiser grâce à un partenariat entre gouvernements français et sud-africain.

Et surtout grâce à l'appui du secteur privé. La Standart Bank a relevé le défi, en prenant à sa charge la majeure partie du coût de l'exposition, qui dépasserait 1 million d'euros. Cette institution financière est la seule à posséder une galerie et une expérience de ce genre d'événement.

Avant "Picasso et l'Afrique", la Standart Bank a accueilli deux rétrospectives majeures, consacrées à Chagall et Miro. Plus récemment furent exposés les précieux manuscrits de Tombouctou, qui quittaient pour la première fois le Mali pour un autre pays d'Afrique.

"La Standart Bank est un vrai mécène qui s'engage au-delà de l'organisation de l'exposition, explique Me Alliot. Non seulement l'entrée est gratuite, mais l'établissement prend en charge le transport des enfants des écoles, notamment celles des townships. Dans le contexte sud-africain, où l'accès à la culture est encore réservé à une élite, c'est essentiel."

L'IFAS, l'ambassade de France et la Standart Bank, avec quelques autres sponsors, ont également financé, outre le catalogue de l'exposition, un manuel didactique à l'usage des enseignants qui accompagneront les enfants.

Pour que cette exposition soit l'occasion d'un véritable échange, l'IFAS a demandé également à une vingtaine d'artistes sud-africains, peintres mais aussi danseurs ou musiciens, de préparer une "réponse à Picasso". La présentation de ce travail doit avoir lieu le 9 mars, dans une salle de spectacle du centre de la ville.

L'exposition "Picasso et l'Afrique", ouverte jusqu'en mars à Johannesburg, doit se rendre au Cap, à la galerie nationale Iziko, du 13 avril au 21 mai. Elle ne pourra pas voyager, faute d'infrastructures adéquates, dans d'autres pays du continent.

Fabienne Pompey
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Cathy
Super Posteur


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MessagePosté le: Ven 17 Fév 2006 09:45    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ton post Kennedy,
Je suis surprise de l'abscence de commentaires. Ton article porterait sur le pillage de l'art africain par Picasso, là, on aurait eu un flot de commentaires! A part les longs plaintes inlassable...

Cet article est interressant car, il démontre qu'enfin les occidentaux finissent par avouer directement ce que nous savons tous: L'art de Picasso est emprunté à l'afrique. Que le grand maître s'est largement inspiré de "l'art primitif" Shocked et a obtenu le succès que l'on connaît. Vive l'Afrique.
_________________


"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

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Kennedy
Bon posteur


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MessagePosté le: Ven 17 Fév 2006 23:02    Sujet du message: Répondre en citant

voila ce que je disais sur un autre topic a propos de picasso
et tous ces vautours qui on l'habitude de prendre l'afrique comme un self service culturel

kennedy a écrit:

pourquoi Picasso est un voleur parce qu'il a pioché alegrement dans nos tradition pour faire fortune sur le dos de nos ancetre et tout cela sans leur donner le moindre credit ( monetaire ou intelectuelle)

Picasso a pu berner son monde parce qu'a l'epoque personne n'etait vraiment famillier avec cette forme d'art (je parle de l'art africain qui n'etait pas de l'art en tant que tel puisque les statues etc.. avait des fonctions bien particulieres dans la societe,... mais ceci est un autre debat)
il a introduit des nouvelles forme en occident de maniere tres intelligente je dois le dire en gardant tous le credit ( monetaire comme intelectuelle) pour sa propre personne


L'afrique le Buffet culturel ou tous le monde se sert mais personne ne paye

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GUIDILOU
Bon posteur


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Messages: 730

MessagePosté le: Ven 17 Fév 2006 23:23    Sujet du message: Répondre en citant

voir http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1056

et http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=213
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Kennedy
Bon posteur


Inscrit le: 14 Mar 2005
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MessagePosté le: Ven 17 Fév 2006 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

GUIDILOU a écrit:
voir http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1056

et http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=213



je trouve ce tte article particulierement instructif

Citation:


http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=213

Le mensonge de Picasso sur ses influences africaines : L’art nègre ? Connaît pas !
02/08/2003


Contre toute évidence, alors même que rien n’est dégradant dans le fait pour un courant artistique de se nourrir d’influences originales, digérées et faites siennes afin de générer sa propre perspective, Picasso niera l’évidente dette africaine de son œuvre le cubisme : l’art nègre ? Connaît pas ! lâchera t-il. Peut-être dans un 20ème siècle débutant sous la férule coloniale européenne était-il impensable que l’Europe dût son aboutissement esthétique à l’Afrique ?

Les sculptures, masques, fétiches, velours traditionnels africains ont exercé une véritable fascination sur les milieux artistiques européens jusqu’à marquer l’histoire de l’art du 20ème siècle. La période de l’Art nègre, à la suite de l’Art colonial va mobiliser l’avant-garde européenne en quête de référence thématique et plastique, épuisée par la répétition des poncifs grecs repris par la Renaissance.

C’est dans ce contexte que des œuvres africaines, présentes sur le sol européen depuis au moins le 15ème siècle, siècle réputé pour les pillages des explorateurs en missions civilisatrices, vont sortir des cabinets de curiosités des voyageurs et collectionneurs et cheminer vers les milieux des créateurs. Ceux-ci, depuis les champs littéraires qui abordent la puissance des fétiches et goûtent au rafraîchissant de la statuaire africaine, contestent les usages du classicisme artistique et déclenchent une rupture qui aboutit dans les expériences impressionnistes, le fauvisme, le cubisme,…

Une illustration des bouleversements que produisent les objets d’art africains sur les artistes européens est donné par la fréquence de la référence aux masques et statuettes africaines dans les œuvres littéraires les plus fameuses du début du 20ème siècle. Apollinaire -Guillaume, 1880-1918-, chantre de toutes les avant-gardes artistiques et précurseurs du surréalisme commettra quelques vers explicites quoique teintés d’ethnocentrisme dans son œuvre intitulée Zone (1913) : « Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi à pied/Dormir parmi tes fétiches d’Océanie et de Guinée/ Ils sont les Christs d’une autre forme et d’une autre croyance/ Ce sont les Christs inférieurs des obscures espérances…». En 1916, le même Apollinaire surnommera Picasso L’oiseau du Benin ( ?) dans Le Poète assassiné…Surnom qui devait certainement avoir sa valeur africaine, le poète étant très versé dans l’avant-garde artistique dont il connaissait les goûts et tendances.

Les critiques ne cachent plus la réalité de l’apport de l’esthétique africaine à la création européenne. Pour Paul Guillaume en 1920, l’art nègre était le sperme vivificateur du 20ème siècle ! En 1948, Mlle M.Rousseau affirmait que l’apport nègre à la plastique fut aussi important que celui des formes gréco-latines au temps de la Renaissance. Max Jacob, qui fréquentait Picasso et qui en a été un des mémorialistes, donne sa version de l’origine du cubisme : le cubisme est né de la statuaire nègre.

A partir de ces éléments accumulés, les témoignages des artistes, compagnons de Picasso, élites appartenant à cette avant-garde en quête d’autres sources d’inspiration, les réactions de restauration sont légitimes compte tenu de l’intention mal venue de Picasso de tenter de faire litière de son emprunt africain. D’autant que sur cette question comme sur d’autres -l’Égypte antique africaine, la Traite des noirs…- l’impératif de la vérité historique s’impose comme une voie rédemptrice tant pour les peuples africains que pour les occidentaux dans la négociation d’un futur déminé et enrichi au profit de tous.

En fait entre 1905 et 1908, probablement en 1906, un des artistes que Picasso fréquentait, Derain, tombe dans des circonstances difficiles à établir, sur un masque africain, un masque Fang selon Engelberg Mveng. Ce masque arrive à Picasso via Vlaminck. Il fait l’effet d’un choc révolutionnaire à partir duquel, les peintres de l’élite découvrent une autre façon de représenter le monde, c’est la naissance du cubisme. Tous les scénario par lesquels le masque parvient à Picasso ne se recoupent pas nécessairement, selon les narrateurs, mais tous sont unanimes pour reconnaître que ce masque arrive bien à Picasso, change totalement l’art de peindre et de Picasso et des autres peintres engagés dans cette nouvelle démarche.

Picasso ne s’arrêtera pas en si bon chemin, vue la disponibilité des statuettes africaines pillées du continent, sans protection de motifs et design, il s’appuierait désormais sur elles pour résoudre ses problèmes d’inspiration plastique. Il se réfèrera explicitement à 2 masques congolais pour figurer les visages des Demoiselles d’Avignon de droite. Lesquelles Demoiselles d’Avignon démontrent une proximité thématique et picturale troublante avec une sculpture shona -Zimbabwé- appelée Twins (jumeaux). L’illustre cubiste se servira des statuettes senoufo en 1908 pour leur aspect sculptural alors qu’il reprendra une technique de figuration de trou de guitare d’un masque wobé.

Les inutiles dénégations par rapport à l’art nègre n’ont le respect d’aucune autorité sérieuse, à commencer par celle des faits, même si certains ont tenté de diluer l’apport africain dans les influences de l’art Ibérique…Quelles traces précises, pourquoi la rencontre avec l’art dit nègre, ex-colonial produit des effets presque instantanés sur la plastique de Picasso alors qu’il connaît d’autres références. Avant l’art nègre quelles traces du cubisme chez Picasso…

Par ailleurs la volonté de nuancer la valeur de l’emprunt au prétexte de l’identifier avec justesse souvent demeure dans le registre de la dette inavouable, car tout le monde ne peut pas dire avec André Malraux -1966, 1er Festival Mondial des Arts Nègres, Dakar- que la découverte et l’influence de l’art nègre sont constitutifs de l’art d’aujourd’hui. Autre volte-face des critiques de mauvaise foi, assener le reproche de trop prendre au pied de la lettre les propos de Picasso, de voir chez le peintre des emprunts constants mais limités à des solutions techniques.

A l’arrivée on s’y perdrait presque entre les emprunts techniques et L’Art nègre ? Connais pas. Conseillera t-on assez à Picasso la maïeutique socratique célèbre par son connaît toi toi-même ?







Voir l’art nègre ? Connais pas !, Opinions sur l’art nègre, Action, 3 avril 1920 ; ou l’art nègre ? Connais pas ! Présence Africaine, 10-11, 1950, P.85-90. Lire Jean Laude, La peinture française et l’art nègre, éditions Klincksieck, 1968, Paris ; Engelberg Mveng, L’art et l’Artisnat Africain, éditions clé, 1980, Yaoundé
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