Adina Grioonaute régulier
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Posté le: Mer 22 Mar 2006 21:52 Sujet du message: Politique Camerouno-Camerounaise |
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Paul Biya organise son départ du pouvoir
Après la publication prochaine de son nouveau « gouvernement des mains propres » ainsi que la désignation du président du Sénat, Paul Biya compte disparaître pour un long séjour privé dans un lieu inconnu, avant d'user de la plus grande surprise en annonçant sa démission de ses fonctions de président de la république. Mais il y ajoutera un vice diabolique...
Selon nos sources proches de la présidence de la république à Yaoundé, le combat à tête chercheuse engagé par Paul Biya contre la corruption ne viserait qu'à préparer son départ du pouvoir.
Après la publication prochaine de son nouveau « gouvernement des mains propres » ainsi que la désignation du président du Sénat, Paul Biya compte disparaître pour un long séjour privé dans un lieu inconnu, avant d'user de la plus grande surprise en annonçant sa démission de ses fonctions de président de la république.
Deux noms sont avancés pour la succession, toutes deux du Nord Cameroun.
Selon une source, Ahmadou Ali, celui que Biya vient de charger de la mission de couper quelques têtes soigneusement sélectionnées depuis un an, est celui que Paul Biya semble vouloir faire avaler à la communauté internationale comme le Monsieur Propre.
Tandis qu'une autre source se montre formelle que le successeur est Hayatou, que Paul Biya fera bientôt revenir de la BEAC pour le poste vacant de président du Sénat. Et Hayatou sera lui aussi présenté sous l'étiquette de Monsieur Propre.
Mais quel que soit le choix qu'il ferait, nos deux sources conviennent que Paul Biya chercherait à imposer un successeur Foulbé. Une sorte de retour du pouvoir au Nord, tel que décidé par Paris, suivant la tradition néocoloniale.
Nos interrogations sur ces préférences tribales quand il s'agit du pouvoir au Cameroun ont rencontré des arguments crus. Les réseaux néocoloniaux essentiellement basés en France préféreraient les ethnies qui ont collaboré avec les Blancs depuis la traite négrière.
C'est ainsi qu'à défaut d'un Foulbé ou Haoussa, les préférences des réseaux néocoloniaux sur un nouveau président de la république du Cameroun iraient pour un Douala, un Bakweri, ou encore un Bulu.
Il semblerait cependant que Paul Biya y ajoutera un vice diabolique. En effet il compterait, en sacrifiant certaines brebis galeuses parmi la multitude que forment ses courtisans et proches, se retirer du pouvoir en laissant le pays dans un panier à crabes qui rendra son successeur incapable de gouverner.
Ceci en droite ligne de la préparation du chaos, qu'il avait promis depuis 1992 lors d'un discours de campagne à Monatélé.
Il est également avancé que la sortie médiatique, en janvier dernier, de l'ambassadeur des Etats-Unis n'était pas gratuite. Niels Marquardt aurait en effet consulté Paul Biya et reçu son feu vert avant sa fameuse conférence de presse, au cours de laquelle il exigeait que des têtes de hauts placés camerounais tombent sous la lame de la justice.
Il semblerait donc que l'épouvantail américain est l'une des meilleures stratégies, adoptée par l'Elysée et Paul Biya, pour exécuter tranquillement leur succession à la française, en laissant le successeur paraître comme l'homme des Etats-Unis.
Mais la plus grande crainte en est que le chaos serait inévitable et le sang coulerait. Car les tribalistes inconditionnels au sein de l'armée, notamment parmi ceux qui ont remis le pouvoir à Biya en Avril 1984, n'entendraient pas voir le pouvoir passer entre les mains « des Nordistes ».
Sans compter que les barons et officiers descamer.be :cameroun autres ethnies, malgré la forte corruption qui les a jusqu'ici maintenus muets, n'entendent pas non plus voir le pouvoir retourner aux Haoussas. Leur réaction reste imprévisible.
La tension serait très vive actuellement au sommet de l'Etat et dans les casernes de l'armée.
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