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[Pakira]

L’Afrique, le vieux continent a connu de nombreux acteurs dans son histoire. Comme Béhanzin du Bénin, Samory Touré de la Guinée, et bien d’autres. Soundjata, ‘’le Lion du manding’’, a su pérenniser son existence dans le Mali, alors empire et dans l’Afrique contemporaine. Pour rendre un culte sain à celui qui a su s’imposer avec la bénédiction des mânes, les fils d’Afrique dont le Président Laurent Gbagbo, retrace le parcours de “Soundjata, lion du Manding” qui s’apparente à celui de certains hommes politiques africains.

L’avant propos
L’auteur explique son choix, ses motivations et son admiration pour l’homme: “Pour moi, la geste de Soundjata Kéita est un parcours initiatique. Les adversités, les épreuves, l’exil, la victoire sur ses ennemis, le rassemblement enfin qui donne la force et la liberté, voilà qui forme la trame de l’histoire de l’Afrique et fait de ce personnage exceptionnel de notre patrimoine culturel, une figure exemplaire du héros. C’est tout cela qui fait mon admiration pour Soundjata Kéita” (P9) De cette admiration va naître une pièce théâtrale subdivisée en trois actes : Le complot – L’exil- Le retour triomphal. Même si elle avait été écrite innocemment par un jeune professeur épris de liberté et de justice, “Soundjata, Lion du Manding” qui épouse facilement une autre histoire, celle de Laurent Gbagbo, apparaît comme une autobiographie faite par anticipation. L’auteur ayant connu pratiquement les mêmes humiliations, contraint à l’exil puis rentré au bercail par la grande porte.

Le complot
Dans l’œuvre, Soundjata, fils de Sogolon Kédjou dont la venue avait été prophétisée par les gardiens de la tradition, est écarté du trône dont il devait hériter après la mort de son père. Et c’est Sassouma Bérété, la belle mère, la mère du prince Dankara Touman, qui incarne la figure vivante du complot dans l’œuvre. Elle intrigua le Conseil des anciens qui, décrétant qu’un infirme ne saurait être roi du Manding, écarta Soundjata du trône et proclama roi, Dankara Touman. Dans la vie de Laurent Gbagbo, le complot existe depuis bien des années. Le complot dans la vie de Laurent Gbagbo ne réside pas que dans le complot qui a divisé le pays qu’il dirige depuis 2000. Ce complot prend sa source depuis les luttes clandestines. Syndicaliste actif, il entre dans l’opposition clandestine avec Bernard Zadi Zaourou, alors enseignant à l’Université d’Abidjan. Très rapidement, Laurent Gbagbo se retrouve en prison aux camps militaires de Séguéla et de Bouaké de mars 1971 à janvier 1973. Figure de proue de l’opposition, auréolé du prestige d’avoir été le seul à affronter le Président Félix Houphouët-Boigny lors de la première élection présidentielle pluraliste en 1990. Suite au décès du président Houphouët-Boigny 1993, le pouvoir échappe encore au fils de Mama par la faute d’une constitution taillée sur mesure pour éviter des élections démocratiques.

L’exil
Dans l’œuvre, Soundjata victime de la boulimie du pouvoir de son frère part très loin dans un autre pays. Il s’exile volontairement. Défini par l’auteur en ces termes : “l’exil c’est d’abord la durée du voyage et la dureté du séjour loin de la mère patrie, dans la solitude. Mais l’exil est aussi une école”. Et dans l’œuvre c’est à Djedeba, capitale des Djallonké, à la cour du prince Mansa Konkon que Soundjata apprend à déjouer les complots. Sa mère Sogolon Kédjou, la fille des douze montagnes, lui a conseillé de prendre le temps pour un allié. “L’exil volontaire n’est donc pas une fuite mais une feinte, une esquive. C’est un pari sur l’avenir” (p. Et cela l’auteur l’avait compris très tôt. En ce qui concerne sa vie, Laurent Gbagbo, considéré comme principal responsable du “complot des enseignants” de 1982, part en exil volontaire en France en vue de lutter contre “la dictature du Pdci” et prêcher le multipartisme. Durant cette période d’exil, Laurent Gbagbo obtient le statut de réfugié politique.

Le retour triomphal
Le grand retour, comme l’arrivée d’un nouveau-né, est préparé. Et c’est dans l’exil volontaire que les deux hommes : Soundjata et Laurent Gbagbo l’ont préparé. Soundjata l’a préparé à Mema, dans le royaume des Sarakollé, auprès du prince Tounkara. C’est là qu’il a appris l’art de commander les troupes. “La jonction de toutes les armées se fit à Sibi. Là, comme un seul homme, les peuples du Clair Pays se levèrent et proclamèrent Soundjata chef de toutes les armées libres du Soudan”. (p74). Après une longue marche, Soundjata, rentrait victorieux dans le Mandingue pour prendre sa place, celle qui lui revenait de droit : Le trône du Manding. Laurent Gbagbo l’a appris lui, loin et près du président Houphouët Boigny qui a reconnu des similitudes dans le comportement politique de ce “gamin’’ taciturne. Il l’avait confessé: “ …Mais hélas tu me ressembles”. Et son retour n’interviendra qu’en 1988, à la suite de négociations avec Abdoulaye Diallo, l’homme des Affaires privées du Président Houphouët. Après avoir lancé de nombreuses invectives contre Gbagbo (l’accusant notamment d’être financé par une puissance étrangère), Houphouët expliquera son changement d’attitude par la formule suivante : “l’arbre ne se fâche pas contre l’oiseau”. Revenu au pays le 13 septembre 1988, Laurent Gbagbo organise les 19 et 20 novembre 1988 le congrès constitutif du FPI qui l’élit secrétaire général. Seul candidat à se présenter contre Houphouët en 1990, il obtient un score honorable (18,3 %) qui lui donne alors la stature de leader de l’opposition. 2000 enfin, au prix d’un combat mené depuis le berceau, M. Laurent Gbagbo est désigné candidat officiel du FPI à l’élection présidentielle d’Octobre en Côte d’Ivoire. Il l’emporte face au Général Robert Guéi le 22 octobre 2000.

L’histoire et son incidence sur la réalité
La moralité de cette seconde édition est surtout l’envie du professeur de communiquer un esprit, le fighting spirit à la jeunesse d’aujourd’hui. Au faîte d’un combat mené contre vents et marées, le professeur est devenu le Président de la République de Côte d’Ivoire. Il l’avait pensé, senti puis écrit noir sur blanc. Son destin comme celui de Mari Djata Soundjata s’est accompli. Cependant, pour comprendre ce message, il faut se départir de toute appartenance politique, religieuse, ethnique et tribale. Et reconnaître qu’un homme, Laurent Gbagbo est né en 1945 pour défendre le peuple ivoirien et mener ce peuple à une seconde indépendance. Quoique combattu aujourd’hui par les puissances financières et le leadership du vieux colon, il reste et demeure comme Soundjata, un vrai fleuve dans lequel doit couler et coulera l’histoire d’une nouvelle Afrique. Car au travers de la seconde édition de “Soundjata, lion du Manding”, c’est les traits de caractères des précurseurs de la seconde histoire de l’Afrique qui y sont écrites. Son message est celui-ci : “Vous tous qui souffrez, ne désespérez pas ; demain sera fait de votre courage. Et vos maux d’aujourd’hui peuvent être votre bonheur de demain”.

Laurent Gbagbo; “Soundjata Lion du Manding’’; 102 pages; Editions Ceda.
B.J.

http://www.lintelligentdabidjan.org/Quotidien/index.php?p=5660
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"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

[Farao]

Le parallèle Gbagbo/Soundjata est trop, trop, trop osé pour que j'y adhère. Sorry.
Comparons ce qui est comparable.
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Les Vrais savent. Préviens les autres...

[Pakira]