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Thomas Yayi Boni nouveau président d’un Bénin nouveau ?

 
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Auteur Message
Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Jeu 23 Mar 2006 22:12    Sujet du message: Thomas Yayi Boni nouveau président d’un Bénin nouveau ? Répondre en citant

Un nouveau venu, enfin diraient d’aucuns dans la vie politique béninoise et à la place la plus éminente, Thomas Yayi Boni a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de mars 2006 pour un mandat de cinq ans. D’emblée cette élection paraît devoir apporter un peu d’air frais, comme un vent de changement, un des mots d’ordre de la campagne de l’ancien banquier. Le Bénin passerait-il à une forme de rupture générationnelle sur fond de continuité dans la pacification d’une vie politique plus démocratique ?

Le fait que le vainqueur de la présidentielle béninoise de 2006 ait quasiment 20 ans d’écart avec la génération du sortant atteint par la limite d’âge Mathieu Kérékou -trente années de pouvoir-, devrait valoir son pesant de sens politique. Yayi Boni, qui a été chargé de mission de l’ancien président Soglo, a fait carrière dans les banques, à la BCEAO [Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest] puis à la BOAD [Banque Ouest Africaine de Développement] qu’il dirigeait avant de se proposer pour la magistrature suprême de son pays.



Le fait que cet « inconnu » de la politique, docteur en économie né dans une famille musulmane, converti au protestantisme obtienne les trois-quarts des suffrages face à un vieux de la vielle, candidat à toutes les élections présidentielles depuis 1990, le vétéran Adrien Houngbèdji, traduit une volonté populaire profonde de renouvellement et de changement politique. Structurellement, les enjeux des matières premières pétrolières interfèrent peu dans un pays considéré comme un laboratoire politique africain.

Malgré les coups de théâtres, contestations récurrentes, manœuvres diverses, force est de constater in fine depuis 1990, un accroissement de la faculté à créer un consensus fonctionnel sur les issues électorales. Ce qui n’est en rien trivial quand on s’instruit des expériences voisines. Les réserves sérieuses de Mathieu Kérékou et des autres candidats au premier tour de l‘élection de 2006 ne les ont pas empêchés de jouer le jeu électoral jusqu’au bout. Avec certes des cafouillages comme la décision d’organiser le second tour de l’élection trois jours avant la date du vote, après avoir laissé entendre que l’échéance serait repoussée. Vieux démons de la politique béninoise que ces querelles incessantes et contestations électorales -elles ne sont pas le propre du Bénin- qui se terminent toujours bien, jusqu’ici. On peut penser pour le scrutin de 2006 qu’une entente entre les ténors politiques et les observateurs internationaux -Ong, UE, ...- s’est faite pour permettre la tenue du second tour, compte tenu de la tendance générale et des reports de voix favorables à Yayi Boni qui lui ouvraient le chemin de la présidence. On verra plus tard quels arguments auront motivé cette entente probable, marché clandestin ou responsabilité politique.

Le profil technocratique de Yayi Boni, banquier et économiste alimenté à la vision du monde homo economicus qui se heurte depuis des décennies aux réalités africaines, et francafricaines du développement n’est par contre pas forcément rassurant. C’est en effet dans ces profils que l’on recrute les spécialistes et adeptes inconditionnels des plans d’ajustements structurels, la boucherie humaine africaines des dernières décennies qu’ont soutenu tous les anciens des grandes banques comme Soglo ou Ouattara. Les programmes de libéralisation et de privatisation ont permis une recolonisation économique dure du continent et des ogres comme Bolloré, dominant le port de Cotonou, continuent d’y amasser des trésors de guerre, devenant par leurs chiffres d’affaires, plus puissants que les Etats africains dans lesquels ils évoluent...



Le Bénin peut se targuer de bien des originalités cela dit, alors que change sa direction. Le fait d’avoir initié le mouvement des conférences nationales en Afrique, la perte de pouvoirs exclusifs d’un autocrate arrivé au pouvoir par un coup d’Etat 20 ans plus tôt a transformé les habitudes politiques. Et on a parlé du modèle béninois au Congo ou ailleurs avec incomparablement moins de succès, et plus de Elf. Le caractère particulièrement œcuménique d’une société vodouisante dans son ensemble a permis que des débats politiques historiques, ceux de la conférence nationale soient dirigés par un archevêque ! Le processus démocratique qui a renversé une dictature de deux décennies a réussit l’exploit de remettre «démocratiquement» l’ancien chef d’Etat dictateur déchu au pouvoir en l’élisant contre celui qui l’avait battu cinq ans auparavant, Nicéphore Soglo ! Repenti, l’ex autocrate Kérékou qui avait fait amende honorable en demandant pardon publiquement au peuple béninois avait accepté une pré retraite politique pacifique qu’il consacra à une tonitruante conversion au christianisme dont il se fit un zélateur. Nous parlons d’un des rares pays où le Vodu, religion traditionnelle est une religion officiellement reconnue au même titre que les religions judéo-chrétiennes et y jouit d’un jour de fête nationale à l’instar des fêtes chrétiennes et musulmanes.



Le Bénin, par ailleurs est en passe de devenir une destination prisée pour le tourisme culturel et un lieu de pèlerinage pour les Africains de la diaspora, Afro-brésiliens, Afro-cubains, Afro-caribéens qui viennent s’y ressourcer autour des spiritualités traditionnelles au centre desquelles se trouve la religion vodu implantées dans les Amériques avec la traite négrière. Il y aura donc d’énormes enjeux de politique culturelle, mémorielle, patrimoniale et il est à espérer que les nouvelles générations dirigeantes seront sensibles à ces questions cruciales reliant l’Afrique et sa diaspora. Ouidah étant une ville témoignant encore aujourd’hui de l’emprise négrière sur les sociétés africaines spécialisées de force pendant quatre siècle dans le commerce du «bois d’ébène», des ambitions légitimes pourraient se porter sur ces pans de la politique culturelle pour lesquels le Bénin dispose d’avantages à faire valoir, une culture matérielle reconnue de par le monde et en partie conservée.



L’ancrage béninois à la Francafrique devra nécessairement être perçu et apprécié à sa juste valeur par les nouvelles autorités en tant que Francafrique nulle part ne rime, et ne rimera avec amélioration durable et générale des conditions d’existence et de dignité des populations africaines. Par le biais de la Francophonie et des anciens comptoirs coloniaux, avec des acteurs prédateurs comme Bolloré, le Bénin ne saurait ignorer les nouveaux enjeux des réseaux d’influence de l’ancienne puissance coloniale. La découverte de pétrole tout au long du golf de Guinée crée des restructurations stratégiques, des recherches d’alliances permettant de bénéficier des rentes qui apparaissent en s’appuyant sur des clientèles variables d’Etats vassaux. A l’image de la visite du président brésilien Lula au Bénin en février 2006, le monde n’est plus celui qui a formé la vision politique des Kérékou ou Soglo, des opportunités nouvelles naissent du côté des diasporas africaines, Venezuela, Cuba, Brésil, ... nations en cours d’industrialisation avec lesquelles des expériences inédites de solidarité technologique, industrielle, politique, culturelle sont possibles. Le rééquilibrage des blocs hégémoniques avec la montée de l’Asie devrait interpeller les stratèges béninois de l’ère qui commence.



Le précédent de 1977 est naturellement à l’actif de l’ancien Dahomey qui, un des rares pays africains à pouvoir le clamer haut et fort, mit en déroute la bande à Bob Denard, sinistre mercenaire français croisé de la loi de Foccard dans le pré carré des années 70. Le spécialiste es déstabilisation des pays africains, craint des chefs d’Etats, a écumé le continent, depuis la guerre coloniale en Algérie, jusqu’au Biafra au Nigeria, en passant par le Zaïre, l’Angola, les Comores, stoppé au Bénin dans une opération commando visant à destituer Mathieu Kérékou.



Puisse M. Boni chausser la pointure suffisante pour relever les défis du monde contemporain, ceux du coton principale culture d’exportation du pays dans un climat de changement dont la promesse a probablement joué pour beaucoup dans son élection.



Et la tâche n’est pas tenue. 161ème pays sur 177 à l’Indice de Développement humain du Pnud -Rapport 2004, données 2002], le « modèle » revendiqué de la démocratisation en Afrique noire dite francophone est un pays des plus pauvres, avec une espérance de vie à peine supérieure à 50 ans, un taux de mortalité infantile de 9,3%, un PIB par tête de 530,2 dollars US en 2003 -Source Rapport Zone Franc 2003,. Les 6,7 millions d’habitants et de citoyens espèrent réellement être sortis d’une certaine routine Soglo-Kérékou n’ayant conduit qu’à un peu glorieux statu quo des conditions de vie populaires.


Afrikara

http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1134
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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ARDIN
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Messages: 1863
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MessagePosté le: Ven 24 Mar 2006 02:28    Sujet du message: Re: Thomas Yayi Boni nouveau président d’un Bénin Répondre en citant

Rien de neuf a l'horizon, il s'est deja lie les mains avec les caciques du cercle Kerekou. Ca va etre la meme routine!
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Vidékon
Grioonaute 1


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Messages: 195

MessagePosté le: Sam 29 Avr 2006 22:36    Sujet du message: Re: Thomas Yayi Boni nouveau président d’un Bénin Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Rien de neuf a l'horizon, il s'est deja lie les mains avec les caciques du cercle Kerekou. Ca va etre la meme routine!

Je sais pas, mais il se dit que la France le boude car ce n'était pas leur candidat, je pense que si la France ne l'aime pas trop, c'est plutôt bon signe... Razz
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Nino
Bon posteur


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MessagePosté le: Dim 30 Avr 2006 00:46    Sujet du message: Re: Thomas Yayi Boni nouveau président d’un Bénin Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Rien de neuf a l'horizon, il s'est deja lie les mains avec les caciques du cercle Kerekou. Ca va etre la meme routine!

Soit moins dur ARDIN,
Il ne peut pas faire table rase de ceux qui ont dirigé le pays pendant 40 ans..ça serait du suicide.D'ailleurs, c'est impossible.
Des personnes comme l'ancien ministre de l'intérieur, de la Défense,etc..sont bien trop précieux pour les balayer sur un coup de tête.
Les chinois disent qu'il vaut mieux avoir ses ennemis près de soi et les surveiller , que loin de soi et ne pas savoir ce qu'ils fomentent.
Qu'en penses-tu ?
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ARDIN
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1863
Localisation: UK

MessagePosté le: Lun 01 Mai 2006 11:33    Sujet du message: Re: Thomas Yayi Boni nouveau président d’un Bénin Répondre en citant

nino a écrit:
ARDIN a écrit:
Rien de neuf a l'horizon, il s'est deja lie les mains avec les caciques du cercle Kerekou. Ca va etre la meme routine!

Soit moins dur ARDIN,
Il ne peut pas faire table rase de ceux qui ont dirigé le pays pendant 40 ans..ça serait du suicide.D'ailleurs, c'est impossible.
Des personnes comme l'ancien ministre de l'intérieur, de la Défense,etc..sont bien trop précieux pour les balayer sur un coup de tête.
Les chinois disent qu'il vaut mieux avoir ses ennemis près de soi et les surveiller , que loin de soi et ne pas savoir ce qu'ils fomentent.
Qu'en penses-tu ?

Je ne pense pas avoir ete si dur que ca mon frere, quand on se fait elire sur la base d'un nouveau programme, il faut un nouveau souffle, du sang neuf, les premieres ressources d'un pays, sont ses Hommes, et il faut renouveler les energies afin de permettre au plus grand nombre de contribuer au developpement de celui-ci.

Le Benin, c'est pas la Chine, et la Chine, c'est pas le Benin. Le Benin, c'est le Benin, avec les mentalites propres aux Beninois, c'est l'une des raisons qui explique pourquoi ce pays est cite en exemple de democratie en Afrique Noire, contrairement a son voisin Togolais par exemple.
Et a ce que je sache, Le President Yayi Boni n'a pas pris le pouvoir comme Monsieur Denis Sassou Nguesso l'a fait par un Coup d'Etat, pour craindre des "ennemis", c'est le peuple Beninois qui le lui a remis librement. Le Gouvernement qu'il a choisi affrontera ses adversaires politiques et non ennemis politiques au Parlement. S'il doit avoir des craintes, c'est sur le terrain du debat politique...
L'erreur, a mon avis, c'est de s'appuyer sur des personnes qui ont l'experience de la mediocrite et de l'incompetence, avec qui, il sera oblige, tot ou tard de faire des compromis, qui risqueront de nuire a sa credibilite et a son action. L’experience de Pascal Lissouba au Congo-Brazzaville est edifiant pour ne plus avoir a reproduire les memes erreurs meme si le Benin n’est pas le Congo-Brazzaville.

Une petite mise au point nino, faisons attention a l’usage des mots; dans la logique de Coups d’etat, il est normal quand parle d’ennemis a la place d’adversaires. Mais du moment ou le Benin a consolide sa democratie a travers trois elections presidentielles successives(et autres), c’est un cadre democratique qui tient la route depuis 15 ans, et on ne peut pas parler d’ennemis politiques quand il s’agit d’adversaires.
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Farao
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Inscrit le: 11 Fév 2005
Messages: 441
Localisation: Mêwigbédji

MessagePosté le: Lun 01 Mai 2006 12:47    Sujet du message: Restons optimistes mais vigilants Répondre en citant

Je vais d'abord aller dans le sens d'ARDIN pour dire que la démocratie a pris racine au Bénin: La tenue des élections de 2006 est avant tout une victoire de la société civile béninoise, qui a déjoué une a une les manoeuvres du régime Kérékou pour se perpétuer (tentative de modification de la constitution, de report puis de sabotage des élections, et enfin provocations pour créer une situation de crise); et l'élection de Yayi Boni doit être interprétée comme un signal fort à destination de la classe politique aux affaires depuis le Renouveau Démocratique (1990).

Effectivement, le soutien apporté au candidat Yayi par quelques vieux briscards de la politique béninoise avait laissé craindre le pire, mais le nouveau président a surpris tout le monde lors de la formation de son gouvernement en tenant sa promesse de mettre sur pied une équipe composée de nouvelles têtes.

Il faut aussi lui reconnaitre l'envoi de quelques signaux forts, au cours de son premier mois d'exercice: la prise de fonction immédiate du nouveau gouvernement, la priorité mise sur la résolution de la crise de la filière coton et celle de l'approvisionnement pétrolier, la tentative d'instauration d'un dialogue plus efficace entre le gouvernement et les différents acteurs sociaux, l'infatigable activité du Chef de l'Etat, sans cesse entre deux avions...

Il n'est pas dit qu'ils pourront maintenir ce rythme sur les 5 années du mandat présidentiel, mais à défaut de sombrer dans un optimisme béat, concédons au moins le bénéfice du doute à la nouvelle équipe.

La société civile ne s'est pas endormie sur ses lauriers après l'élection, comme en témoigne la levée de bouclier qui se met actuellement en place contre la tentative des députés de prolonger d'un an leur mandat. L'état de grâce du nouveau régime ne durera pas éternellement: s'ils déçoivent, ils en paieront le prix, comme leurs prédescesseurs. Les législatives approchent.

Wait & see...
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