Posté le: Sam 25 Mar 2006 18:43 Sujet du message: Les esclaves marrons
Le mot MARRON vient de l'espagnol cimarrón et signifie «s'échapper, fuir»; il désignait d'abord les animaux domestiques qui devenaient sauvages. En français, le mot possédait le même sens, mais il a fini par désigner également les «esclaves fugitifs». Déjà en 1667, le père Jean-Baptiste du Tertre décrivait ainsi l'importance du marronnage dans les premiers établissements français, particulièrement à l'île de Saint-Christophe (aujourd'hui Saint-Christophe-et-Niévès ou Kitts-et-Nevis) dans les Antilles:
Au mois de novembre de l'année 1639, plus de 60 Nègres du quartier de la Capesterre lassez de leur servitude, ou comme plusieurs ont crû, ennuyez des rudes traitemens qu'ils recevoient de leurs Commandans, se rendirent Marons, c'est-à-dire, fugitifs, avec leurs femmes & leurs enfants, dans les bois de la Montagne de la poincte de Sable, d'où ils descendoient tous les jours, pour exercer impunément toute sorte de brigandage & de violence sur les habitants qui passoient, jusques à les tirer à coups de flêches dans le chemin. Les assassinats qu'ils y commirent, obligerent M. le Général de Poincy d'arrêter ce mal dès son commencement
____________
SOURCE: Jean-Baptiste DU TERTRE, Histoire générale des Antilles (1667-1671), Fort-de-France, Éditions CEP (réédition aux frais de la Société d'histoire de la Martinique), 1958, tome I, p. 157.
La fuite ou marronnage fut un puissant mode de résistance que les esclaves noirs adoptèrent très tôt non seulement dans toutes les Antilles et dans les Guyanes (incluant le Surinam), mais aussi dans l'océan Indien (La Réunion, île Maurice et île Rodrigues), ainsi que dans toutes les colonies esclavagistes. En réalité, les planteurs et les négriers ont constamment eu à faire face à ce problème des Noirs marrons, peu importe les colonies, qu'elle soient françaises, britanniques, portugaises, hollandaises, etc.
Dans le cas particulier de La Réunion, ce système du marronnage aurait débuté dès l'arrivée des tout premiers Noirs. On raconte qu'en novembre 1663 le capitaine Louis Payen débarqua à l'île avec un Français, sept Malgaches et trois femmes noires. Or, les Malgaches et les femmes noires s'enfuirent aussitôt dans les montagnes: ce furent les premiers noirs déserteurs, appelés marrons.
En général, les marrons s'enfuyaient dans les montagnes et les hautes forêts du centre de l'île où ils réussissaient à vivre parfois durant des années, sans être inquiétés. Beaucoup de Noirs marrons s'installèrent dans les fameux cirques (dépressions à parois abruptes) de l'île en raison de leur accès difficile. Certains marrons plus aventureux ont même tenté de rejoindre l'île de Madagascar. Au Surinam, les marrons fuyaient dans les forêts tropicales de l'arrière-pays ou passaient le fleuve Maroni (limitant la frontière entre la Guyane française et le Surinam).
Comme chez les autres esclavagistes, les autorités françaises de La Réunion tentèrent bien de mâter les Noirs marrons, sans obtenir trop de succès. À partir de 1725, la chasse aux marrons fut réglementée: par exemple 30 livres de récompense étaient promises pour toute capture de marrons, morts ou vifs. Certains Blancs devinrent des «chasseurs de marrons» professionnels; bien entraînés et bien armés, ils parcouraient l'île de long en large et, en particulier, les cirques où les marrons avaient choisi de se réfugier. Lors de l'abolition de l'esclavage en 1848, de nombreux Noirs marrons descendirent des cirques de Cilaos, de Salazie et de Mafate pour louer leurs services sur la côte. Évidemment, ce genre de situation s'est répété plus ou moins différemment dans toutes les colonies esclavagistes.
Dans les Antilles, l'île de Saint-Vincent est devenue célèbre. Peuplée d'Amérindiens caraïbes, elle avait la réputation d'être un «paradis» pour les esclaves fugitifs. Beaucoup de marrons débarquèrent dans cette île et se marièrent avec des Caraïbes, ce qui créa un peuple appelé les Garifuna ou «Caraïbes noirs» ou «Caraïbes rouges». Le traité de Paris de 1763 reconnut même l'îles de Saint-Vincent comme une île «neutre». Les Britanniques tentèrent à plusieurs reprises d'occuper Saint-Vincent, mais les Caraïbes noirs se révélèrent de forts bons guerriers et réussirent à les repousser. Ils infligèrent même une cuisante défaite aux Anglais qui durent leur reconnaître le droit d'exister comme «nation indépendante».
Malheureusement, les Noirs marrons furent sévèrement réprimés partout (chez les Hollandais, les Français, les Anglais, etc.). En effet, on vit souvent des Noirs pendus, écartelés ou brûlés vifs. La pratique du marronnage, qui s'est étendue dans toutes les colonies européennes, a souvent favorisé les mouvements insurrectionnels. Seuls deux de ces mouvements parvinrent à terme et aboutirent à la reconnaissance de sociétés marronnes autonomes: Haïti (alors Saint-Domingue) et les communautés bushinengées du Surinam. Haïti est resté le cas le plus célèbre en devenant, en 1804, le premier État noir indépendant d'Amérique. En outre, l'histoire d'Haïti montre bien que le marronnage a été toujours très présent dans ce pays. Tous les manuels d'histoire en traitent abondamment. Dans l'île de Saint-Vincent, l'histoire des Noirs et Caraïbes libres s'est mal terminée lorsqu'en 1782 le traité de Versailles accorda aux Britanniques la possession de cette île «neutre». Comme les Britanniques ne pouvaient accepter que des Noirs soient libres sur une île vaincue et puissent continuer de vivre parmi eux, comme des Blancs, ils les poursuivirent et les emprisonnèrent quelque temps sur l'île déserte de Baliceaux dans les Grenadines (où la moitié d'entre eux mourut de la fièvre jaune en raison des mauvaises conditions de détention et d'alimentation), puis les déportèrent au loin sur la petite île hondurienne de Roatán.
À l'île de La Réunion, après 150 ans d'occultation, la culture des nègres marrons sert d'inspiration aux musiciens (musique appelée «maloya»), aux écrivains (avec la revalorisation du créole réunionnais) et aux dramaturges (théâtre en créole). Ayant pris naissance pendant la période de l'esclavage, le maloya, un mélange de danses et de chants réunionnais, devint «un outil de la résistance culturelle» pour les esclaves malgaches, africains et indiens. À travers cette culture, ces derniers ont exprimé la souffrance, le désespoir et la révolte. Longtemps interdite à La Réunion, la musique maloya aborde aujourd'hui des thèmes comme la guerre, le racisme, l'environnement, etc. Elle est restée porteuse de sentiments de révoltes et de revendications.
On pourrait rapporter d'autres exemples du genre, notamment en Jamaïque, aux États-Unis, au Surinam, en Guyane française, etc.
Posté le: Sam 25 Mar 2006 18:54 Sujet du message: Re: Les esclaves marrons
Citation:
Dans les Antilles, l'île de Saint-Vincent est devenue célèbre. Peuplée d'Amérindiens caraïbes, elle avait la réputation d'être un «paradis» pour les esclaves fugitifs. Beaucoup de marrons débarquèrent dans cette île et se marièrent avec des Caraïbes, ce qui créa un peuple appelé les Garifuna ou «Caraïbes noirs» ou «Caraïbes rouges». Le traité de Paris de 1763 reconnut même l'îles de Saint-Vincent comme une île «neutre». Les Britanniques tentèrent à plusieurs reprises d'occuper Saint-Vincent, mais les Caraïbes noirs se révélèrent de forts bons guerriers et réussirent à les repousser. Ils infligèrent même une cuisante défaite aux Anglais qui durent leur reconnaître le droit d'exister comme «nation indépendante».
Pas seuleument des "beaux" cheuveux et la peau claire, du aux marriages interraciales, voici le resultat du contact entre les Afrikains et les Ameridiens qui ont donne refuge et protection aux peuples Afrikains, et qui se sont battus avec nous! Il faut le reconnaitre.
Bantu Kelani, j'ai lu dans "l'impossible retour" un livre de Clarence WALKER que les marrons ne correspondent pas très exactement à la légende qu'on en fait. Ils auraient été de bons auxillaires des esclavagistes et ce seraient eux qui pourchassaient parfois les fugitifs. Avez vous des informations qui confirment cette thèse ? _________________ Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Jeu 04 Mai 2006 14:56 Sujet du message:
black shadow a écrit:
Bantu Kelani, j'ai lu dans "l'impossible retour" un livre de Clarence WALKER que les marrons ne correspondent pas très exactement à la légende qu'on en fait. Ils auraient été de bons auxillaires des esclavagistes et ce seraient eux qui pourchassaient parfois les fugitifs. Avez vous des informations qui confirment cette thèse ?
On pond un ouvrage pour dissuader les kamites de suivre les traces de Diop, alors on prétend, entre autres choses, "casser les mythes", sans aucune argumentation valable dans le seul but de semer le doute, exactement comme tu viens de le faire...
Et en l'occurrence, je ne vois pas l'intérêt de confondre les fugitifs (neg marrons) avec ceux-là mêmes chargés de les ramener à la plantation.
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
Et en l'occurrence, je ne vois pas l'intérêt de confondre les fugitifs (neg marrons) avec ceux-là mêmes chargés de les ramener à la plantation.
1ère nouvelle, en effet... Jamais entendu une connerie pareille, votre idée ne vous dit pas que si les nèg mawon courraient après les fugitifs, ils courraient le risque de se faire coffrer en même temps que leurs captifs ?
Qu'est-ce qui faut pas entendre, franchement... Bientôt, on va nous dire que ce sont des Africains qui ont convoyé les navires négriers aux Amériques et qui exploitaient les plantations, et que les colons blancs n'ont eu de cesse de délivrer leurs pauvres ch'tites esclaves... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Bantu Kelani, j'ai lu dans "l'impossible retour" un livre de Clarence WALKER que les marrons ne correspondent pas très exactement à la légende qu'on en fait. Ils auraient été de bons auxillaires des esclavagistes et ce seraient eux qui pourchassaient parfois les fugitifs. Avez vous des informations qui confirment cette thèse ?
On pond un ouvrage pour dissuader les kamites de suivre les traces de Diop, alors on prétend, entre autres choses, "casser les mythes", sans aucune argumentation valable dans le seul but de semer le doute, exactement comme tu viens de le faire...
Et en l'occurrence, je ne vois pas l'intérêt de confondre les fugitifs (neg marrons) avec ceux-là mêmes chargés de les ramener à la plantation.
Hotep, Soundjata
Soundjata, je ne veux semer le doute dans l'esprit de personne. Je tiens à vérifier certaines assertions de Clarence Walker. Ne serait-ce que pour pouvoir mieux cerner sa manipulation ou pour ne pas mourrir idiot.
Si vous avez des informations ou des publications qui discutent cet aspect des marrons je suis preneur.
Je n'ai pas le temps de copier très exactement ce qu'en dit Walker (j'aurai plus de temps ce week-end). mais voilà déjà un lien que je viens de trouver sur le net qui semble aller dans le sens de ses assertions.
Et en l'occurrence, je ne vois pas l'intérêt de confondre les fugitifs (neg marrons) avec ceux-là mêmes chargés de les ramener à la plantation.
1ère nouvelle, en effet... Jamais entendu une connerie pareille, votre idée ne vous dit pas que si les nèg mawon courraient après les fugitifs, ils courraient le risque de se faire coffrer en même temps que leurs captifs ?
Qu'est-ce qui faut pas entendre, franchement... Bientôt, on va nous dire que ce sont des Africains qui ont convoyé les navires négriers aux Amériques et qui exploitaient les plantations, et que les colons blancs n'ont eu de cesse de délivrer leurs pauvres ch'tites esclaves...
IL semblerait que cette situation de marrons étranges se soit produite essentiellement en Jamaïque.http://www.nalis.gov.tt/Communities/MaroonsofJamaica.htm _________________ Il dit
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que les révoltes étreignent ".
j'ai lu tes liens et je n'ai rien trouve de convaincant concernat ces neg marrons qui auraient "denonce" les leurs.
J'ai lu le texte en Anglais et il dit plutot le contraire. La seule phrase qui pourrait aller dans ton sens c quand il dit que les marroons avait signe un accord comme quoi ils aideraient les Anglais a combattre les Francais et Espagnols si la jamaique est attaquee, et ils liveront les runaways slaves.
Donc un marron ne seraitent pas un runaway slaves? Bref, ton texte souleve plus de question et peu de reponse allant dans ton sens car il fait l'eloge de l'amour de la liberte chez les marroon.
Marin, ce qui est passionnant dans la recherche ce n'est pas de trouver des choses convaincantes mais de simples indices suffisent pour creuser une hypothèse. Par exemple voilà ce que dit le premier lien:
Malemort rappellera ainsi comment en Jamaïque, de combattants pour la liberté, les marrons se sont mués en chiens de chasse des esclavagistes
et dans le second lien vous relevez vous même ce bout de phrase : Ils livreront les runaways slaves.
Ceci ne prouve rien bien entendu, mais c'est de mon point de vue suffisant pour approfondir la recherche. Dès que j'aurai un peu plus de temps, je vais vous copier ce qu'en dit Walker. _________________ Il dit
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Voici le passage du livre de Clarence Walker qui m’a interpellé et m’a donné envie d’essayer d’en savoir un peu plus. (peut-être est-ce utile de préciser que je ne partage pas les thèses de cet auteur, d’où mon souci de vérifier si les faits historiques qu’il mobilise sont bien avérés).
A la page 131 de « L’impossible retour » on peut lire :
« A la Jamaïque, les marrons, après quelques succès initiaux contre les Britanniques, ont été contraints de signer un traité avec leurs anciens maîtres. Ce traité exigeait des marrons qu’ils renvoient les esclaves fugitifs aux Britanniques : les marrons devenaient ainsi chasseurs d’esclaves pour leurs anciens maîtres. L’alliance des marrons avec les Britanniques a été une victoire à la Pyrrhus et elle ne leur a pas donné l’autonomie qu’ils désiraient. Comme Michael Craton l’a écrit : « les marrons se sont trompés en comptant trop sur les traités passés avec un capitalisme à l’expansion inexorable. » Finalement ces traités sont devenus des « armes de contrôle » et ont à long terme miné l’indépendance des marrons. Cette relation des marrons avec les Blancs impliquant à la fois une résistance et un compromis n’a rien d’exceptionnel à la lumière de ce que nous savons des relations maître-esclave dans une perspective comparative. Ce qui est surprenant c’est la manière dont ces « combattants de la liberté » étaient perçus par leurs frères restés en esclavage. A la Jamaïque, par exemple, Michael Craton a souligné que les marrons étaient détestés par les esclaves : « L’efficacité redoutable de leurs activités de police et la façon arrogante dont ils circulaient à travers les plantations, prenant des libertés avec les esclaves, leurs provisions, leur bétail et leurs compagnes », mettaient en rage ceux qui étaient asservis.
Walker cite ses sources :
Mavis Campbell, The Maroons of Jamaica, 1655-1796, Trenton, NJ, Africa World Press, 1990, p. 153-154, 228.
Michael Craton, Testing the Chains, Ithaca, Cornell University Press, 1982, p. 65.
Orlando Patterson, The Sociology of Slavery, Londres, Cox and Wayman, 1967, p. 267.
Mavis Campbell, Songs of Zion, p. 245.
John Gabriel Steadman, Narrative of a Five Years’Expedition against the revolted Negroes of Surinam [1796], Richard et Sally Price (éd.), Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1992, p. 227.
Monica Schuler , Alas, Alas, Kongo, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1980, p. 68.
Bartara K. Kopytoff, « Jamaican Maroon Political Organization : The effect of the Treaties », Social and Economic Studies, n° 25, juin 1976, p. 88. _________________ Il dit
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Bonjour à tous !
Cela m'ennuie vraiment qu'au moment où nous pouvons rendre hommage au courage des "marrons" qui a été exemplaire dans toutes les colonies, car il faut se resituer dans le contexte de l'époque pour comprendre qu'il en fallait, du courage pour rêver vivre La LIBERTE, cela m'ennuie donc beaucoup que l'on revienne SYSTEMATIQUEMENT à dire "oui, mais..." et que l'on balance quelque chose qui ressemble à "... nèg kont nèg".
Mais enfin, dans quel pays, quelle région, quelle ethnie, quelle race, quelle culture, quel monde voit-on des gens PARFAITS ?????? Et pourquoi les Noirs devraient-ils être toujours parfaits ? Quelques marrons ont collaboré ? Et alors ????? Qu'est-ce-que ça peut nous faire, surtout aujourd'hui ? Arrêtons donc de nous auto-flageller, de nous chercher TOUJOURS des poux dans la tête, à donner des batons pour nous battre ! Je ne dis pas qu'il faille se croire sortis de la cuisse de Dieu, mais tout de même, ce dénigrement systématique est vraiment indigeste.
Allez, vive les marrons !!!
Zingalareine _________________ Zingalareine
Ces chercheurs de poux et autres petites bêtes sont vraiment exaspérants !!! Nous avons toute une histoire à reconstruire ensemble, et y'en a qui ne trouvent rien de mieux à f... _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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HUUUUMMMMMMM.....!GGRRRRRR...
Je préfère ne pas répondre à ceci, mes mots risqueraient d'aller au-delà de ma pensée.
Une question tout de même sommes-nous bien dans la rubrique HISTOIRE de ce forum ou alors est-ce la rubrique MYTHES, CONTES et LEGENDES ?
Connaissez-vous l'histoire des ces gens convaincus d'être les seuls à n'avoir pas jouer un rôle dans la traite et l'esclavage des africains ? Il parraît qu'ils en veulent eux aussi aux chercheurs de poux, non mais franchement... Je me retiens parce que j'ai du respect pour vous Chabine et pour votre contribution dans ce forum.
Je vous préfère simplement lorsque vous faites preuve de rigueur dans vos analyses. Vous évitez ainsi de "raconter des histoires" à ceux qui vous lisent. _________________ Il dit
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Ces chercheurs de poux et autres petites bêtes sont vraiment exaspérants !!! Nous avons toute une histoire à reconstruire ensemble, et y'en a qui ne trouvent rien de mieux à f...
HUUUUMMMMMMM.....!GGRRRRRR...
Je préfère ne pas répondre à ceci, mes mots risqueraient d'aller au-delà de ma pensée.
Une question tout de même sommes-nous bien dans la rubrique HISTOIRE de ce forum ou alors est-ce la rubrique MYTHES, CONTES et LEGENDES ?
Connaissez-vous l'histoire des ces gens convaincus d'être les seuls à n'avoir pas jouer un rôle dans la traite et l'esclavage des africains ? Il parraît qu'ils en veulent eux aussi aux chercheurs de poux, non mais franchement... Je me retiens parce que j'ai du respect pour vous Chabine et pour votre contribution dans ce forum.
Je vous préfère simplement lorsque vous faites preuve de rigueur dans vos analyses. Vous évitez ainsi de "raconter des histoires" à ceux qui vous lisent.
Je suis parfaitement d'accord avec Chabine. Tu melanges tout et c'est tres mauvais. Ce sont plutot tes histoires qui sont elle plutot proche des contes et legendes. Meme si tes histoires etait vrai, des neg marrons qui pactolise avec leur anciens maitre (ou les esclave qui travail pour leur maitre avec leur famille comme rancon), ne sont plus des neg marrons, ils sont simplement des esclaves qui ont été rattrapé et attaqué.
En réalité les negs marrons ont été tres important pour le combat des africains de la diaspora contre l'esclavage. Ils ont entre autre eu leur importances dans la révolution haitienne qui s'est soldé par la victoire des haitiens sur les francais, anglais et espagnol de l'epoque.
Je suis parfaitement d'accord avec Chabine. Tu melanges tout et c'est tres mauvais. Ce sont plutot tes histoires qui sont elle plutot proche des contes et legendes. Meme si tes histoires etait vrai, des neg marrons qui pactolise avec leur anciens maitre (ou les esclave qui travail pour leur maitre avec leur famille comme rancon), ne sont plus des neg marrons, ils sont simplement des esclaves qui ont été rattrapé et attaqué.
En réalité les negs marrons ont été tres important pour le combat des africains de la diaspora contre l'esclavage. Ils ont entre autre eu leur importances dans la révolution haitienne qui s'est soldé par la victoire des haitiens sur les francais, anglais et espagnol de l'epoque.
Que vous faut-il de plus ? Croyez bien que cette histoire de certains marrons de Jamaïque me chagrine au moins autant que vous .
Tenez en plus des références déjà citées voilà un lien qui pourraît vous édifier:
http://www.jamaicans.com/info/maroons.htm _________________ Il dit
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During the 18th century, the powerful Maroons, escaped ex-slaves who settled in the mountains of Jamaica, carved out a significant area of influence. Through the use of slave labor, the production of sugar in this British colony flourished. But the courageous resistance of the Maroons threatened this prosperous industry. These efforts included plantation raids, the killing of white militiamen, and the freeing of slaves. The threat to the system was clear and present; hence, the planters were willing to sign a treaty with the Maroons in 1738. The treaty offers good insight to the relationship between the planters and the Maroons at the time, and deserves further attention.
On March 1, 1738, the articles of pacification with the Maroons of Trelawny Town signaled to Jamaica that a new era was emerging. The English planters had feared the rising power of the Maroons, and therefore tried to subdue them. This proved to be unsuccessful, consequently causing the English to realize that making peace with the Maroons was the only possible solution. This treaty was the first of its kind and it demonstrated that a group of rebellious ex-slaves had forced a powerful class of planters to come to terms. This was an unlikely event during the eighteenth century, given the dominance of the planter class across the Caribbean. Yet the fact remains that the treaty did not solely serve the planters’ interest. For example, article three of the treaty states that the Maroons were given 1500 acres of crown land, a necessity for the Maroons to maintain their independent way of life. In addition, it made a boundary between the Maroons and the planters, which was to avoid future conflicts.
Another example of an unbiased stipulation is article eight of the treaty, which states: "that if any white man shall do any manner of injury to Captain Cudjoe, his successors, or any of his or their people, shall apply to any commanding officer or magistrate in the neighborhood for justice." This showed some equity under the law between the Maroons and the planters. Furthermore, the fifth article of the treaty specifies "that Captain Cudjoe, and all the Captain’s adherents, and people now in subjection to him, shall all live together within the bounds of Trelawny Town, and that they have liberty to hunt where they shall think fit, except within three miles of any settlement, crawl, or pen; provided always, that in case the hunters of Captain Cudjoe and those of other settlements meet, then the hogs to be equally divided between both parties." In other words, the English planters were willing to divide the game equally amongst themselves and the Maroons, but more importantly, they were giving the latter the liberty to hunt freely.
Although the articles of pacification granted the Maroons of Jamaica many privileges, it also attempted to limit their attacks against the system of slavery in general. There were hints of favoritism towards the planters, for example, article thirteen required that the Maroons continue to help clear roads from Trelawny Town to Westmoreland and if possible from St. James to St. Elizabeth. This was biased because, as free men, the Maroons were not entitled to labor for the planters. This showed that the planters viewed the Maroons to be inferior to them. Another bias in the treaty includes article eleven which states that "Captain Cudjoe, and his successors, shall wait on his Excellency, or the Commander in Chief for the time being, every year, if thereunto required." This article reveals an attempt to keep the Maroons subordinate and under control. In addition to article eleven, another article that reveals a biased attitude is article fourteen, which affirms that two white men shall live with the Maroons "in order to maintain a friendly correspondence with the inhabitants of this island." Even though this treaty was to encourage a friendly relationship between the two parties, it also gave white planters first-hand knowledge of the situation in the Maroon camp. Most important of all, the treaty also required the Maroons to act as a sort of police force for the planters, returning future runaways to the plantations, and drafting them to fight against future rebellions.
This treaty contained elements of fairness and favoritism that were evident through its articles. Some of these were beneficial to the Maroons, while others were not; however, the signing of the treaty indicated that the Maroons constituted a substantial threat to the planters. This treaty was not only ground breaking in that it recognized the Maroons and their needs, but also revealed that the English planters were fearful of the Maroons capabilities and ever-rising power.
--------------------------------------------------------------------------------
Bryan Edwards, On the Maroons, (London, 1794) XIX-XX
[/url] _________________ Il dit
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Que vous faut-il de plus ? Croyez bien que cette histoire de certains marrons de Jamaïque me chagrine au moins autant que vous .
Tenez en plus des références déjà citées voilà un lien qui pourraît vous édifier:
http://www.jamaicans.com/info/maroons.htm
Ce n'est pas que je ne te croit pas (quoique les sources sont toujours a vérifié). Comme d'autres ont dit, qu'est -ce que ca fait si *certains* neg marrons ont corrabore avec l'ennemis. Toutes les révolutions et meme les combat les plus juste, deJesus à la révolution francaise et haitiennes a n'importe quel autre combat ont eu leur lot de traitre. La nature humaine étant ce qu'elle ait (manipulable, etc). Tu as peut etre raison d'appeler ces individus des marrons étranges, car il ne représente certainement pas le type meme d'un neg marrons .
Ce qui interpele un peu, et que dans ton premier message sur ce sujet tu as tendances a généralisé:
black shadow a écrit:
Bantu Kelani, j'ai lu dans "l'impossible retour" un livre de Clarence WALKER que les marrons ne correspondent pas très exactement à la légende qu'on en fait. Ils auraient été de bons auxillaires des esclavagistes et ce seraient eux qui pourchassaient parfois les fugitifs. Avez vous des informations qui confirment cette thèse ?
Laissant entendre que ce qu'on connait des neg marrons est faux (légende) et ce qui est vrai est qu'ils étaient plutot des auxilliaires des esclavagistes. Mais pourtant par définition un neg marrons faisaient tout pour ce cacher de ses anciens maitres, car ne voulant pas être rattrapé évidemment. Il est surement possible que certains était rattrapé et confronté a de difficile choix, mais ceci est une autre histoire qui ne nie en rien l'histoire des vrais negres marrons (qui le sont restés).
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Dim 14 Mai 2006 13:51 Sujet du message:
black shadow a écrit:
Nomade a écrit:
Je suis parfaitement d'accord avec Chabine. Tu melanges tout et c'est tres mauvais. Ce sont plutot tes histoires qui sont elle plutot proche des contes et legendes. Meme si tes histoires etait vrai, des neg marrons qui pactolise avec leur anciens maitre (ou les esclave qui travail pour leur maitre avec leur famille comme rancon), ne sont plus des neg marrons, ils sont simplement des esclaves qui ont été rattrapé et attaqué.
En réalité les negs marrons ont été tres important pour le combat des africains de la diaspora contre l'esclavage. Ils ont entre autre eu leur importances dans la révolution haitienne qui s'est soldé par la victoire des haitiens sur les francais, anglais et espagnol de l'epoque.
Que vous faut-il de plus ? Croyez bien que cette histoire de certains marrons de Jamaïque me chagrine au moins autant que vous .
Tenez en plus des références déjà citées voilà un lien qui pourraît vous édifier:
http://www.jamaicans.com/info/maroons.htm
black shadow les deux articles te contredisent sur toute la ligne dans leur esprit, relis les bien.
Most important of all, the treaty also required the Maroons to act as a sort of police force for the planters, returning future runaways to the plantations, and drafting them to fight against future rebellions..
Ca, c’est l’extrait que tu as mis en gras. Je donne la traduction en francais: Le plus important de tout, est que le traité demandait aussi aux Marrons d'agir comme une sorte de force de police pour les planteurs, en retournant les futurs fugitifs dans les plantations, et en les preparant a combattre contre les futures rebellions.
black shadow, dans l'esprit du texte, c'est une requete de la part des Anglais aux Marrons; il n’est meme pas suggere quelque part dans les deux textes que les Marrons furent de bons auxillaires des esclavagistes et se seraient eux qui pourchassaient parfois les fugitifs, de leur propre volonte, dans leur dessein. C’est tout le contraire et les parties que j’ai mise en gras sont edifiantes du danger qu’ils representaient et des problemes qu’ils causaient. Et c’est parce qu’il etait difficile, pour ne pas dire impossible de les circonscrire, qu’il leur fut propose un traité pour briser l’elan de la rebellion.
Ici aussi, nous avons sous les yeux la preuve tangible, du meme procede employe en Afrique qui motivait les razzias. Et aujourd’hui, on en est a dire que ce sont les Africains qui vendaient les leurs. Ca serait d’ailleurs interessant d’avoir ce traité sous la main.
En tout cas je te remercie sincerement d'avoir porte ces deux articles a notre connaissance
Par contre, les deux articles ne sont pas alles au bout pour dire s’ils avaient finalement signe ces traite et applique les mesures qui leur furent propose, mais d’apres la comprehension que j’ai tire de la lecture des deux textes, les marrons sont restes fideles a leur principe: “once a Maroon, always a Maroon!”
Je n’ai pas le temps de tout traduire, mais je mets en gras d’autres passages, comme tu l’as fait… Et on peut les commenter.
During the 18th century, the powerful Maroons, escaped ex-slaves who settled in the mountains of Jamaica, carved out a significant area of influence. Through the use of slave labor, the production of sugar in this British colony flourished. But the courageous resistance of the Maroons threatened this prosperous industry. These efforts included plantation raids, the killing of white militiamen, and the freeing of slaves. The threat to the system was clear and present; hence, the planters were willing to sign a treaty with the Maroons in 1738. The treaty offers good insight to the relationship between the planters and the Maroons at the time, and deserves further attention.
On March 1, 1738, the articles of pacification with the Maroons of Trelawny Town signaled to Jamaica that a new era was emerging. The English planters had feared the rising power of the Maroons, and therefore tried to subdue them. This proved to be unsuccessful, consequently causing the English to realize that making peace with the Maroons was the only possible solution. This treaty was the first of its kind and it demonstrated that a group of rebellious ex-slaves had forced a powerful class of planters to come to terms. This was an unlikely event during the eighteenth century, given the dominance of the planter class across the Caribbean. Yet the fact remains that the treaty did not solely serve the planters’ interest. For example, article three of the treaty states that the Maroons were given 1500 acres of crown land, a necessity for the Maroons to maintain their independent way of life. In addition, it made a boundary between the Maroons and the planters, which was to avoid future conflicts.
Another example of an unbiased stipulation is article eight of the treaty, which states: "that if any white man shall do any manner of injury to Captain Cudjoe, his successors, or any of his or their people, shall apply to any commanding officer or magistrate in the neighborhood for justice." This showed some equity under the law between the Maroons and the planters. Furthermore, the fifth article of the treaty specifies "that Captain Cudjoe, and all the Captain’s adherents, and people now in subjection to him, shall all live together within the bounds of Trelawny Town, and that they have liberty to hunt where they shall think fit, except within three miles of any settlement, crawl, or pen; provided always, that in case the hunters of Captain Cudjoe and those of other settlements meet, then the hogs to be equally divided between both parties." In other words, the English planters were willing to divide the game equally amongst themselves and the Maroons, but more importantly, they were giving the latter the liberty to hunt freely.
Although the articles of pacification granted the Maroons of Jamaica many privileges, it also attempted to limit their attacks against the system of slavery in general. There were hints of favoritism towards the planters, for example, article thirteen required that the Maroons continue to help clear roads from Trelawny Town to Westmoreland and if possible from St. James to St. Elizabeth. This was biased because, as free men, the Maroons were not entitled to labor for the planters. This showed that the planters viewed the Maroons to be inferior to them. Another bias in the treaty includes article eleven which states that "Captain Cudjoe, and his successors, shall wait on his Excellency, or the Commander in Chief for the time being, every year, if thereunto required." This article reveals an attempt to keep the Maroons subordinate and under control. In addition to article eleven, another article that reveals a biased attitude is article fourteen, which affirms that two white men shall live with the Maroons "in order to maintain a friendly correspondence with the inhabitants of this island." Even though this treaty was to encourage a friendly relationship between the two parties, it also gave white planters first-hand knowledge of the situation in the Maroon camp. Most important of all, the treaty also required the Maroons to act as a sort of police force for the planters, returning future runaways to the plantations, and drafting them to fight against future rebellions.
This treaty contained elements of fairness and favoritism that were evident through its articles. Some of these were beneficial to the Maroons, while others were not; however, the signing of the treaty indicated that the Maroons constituted a substantial threat to the planters. This treaty was not only ground breaking in that it recognized the Maroons and their needs, but also revealed that the English planters were fearful of the Maroons capabilities and ever-rising power.
Ces deux textes renforcent, au contraire, l’idee soutenue dans le post initial de Bantu Kelani _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
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