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Les micro nationalismes en Afrique: une entrave à l'union.
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Teo Van
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 22:45    Sujet du message: Les micro nationalismes en Afrique: une entrave à l'union. Répondre en citant

Ce topic est initié en vue de parler des micro nationalisme.
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Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».


Dernière édition par Teo Van le Dim 25 Déc 2005 14:18; édité 1 fois
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Teo Van
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

Petit rappel historique pour comprendre les émergences des micro nationalisme en Afrique.

http://www.ukzn.ac.za/ccs/files/zerbo.pdf

LE NATIONALISME TERRITORIAL OU LE MICRONATIONALISME

C’est le développement des particularismes locaux, né des égoïsmes territoriaux conséquences de la colonisation. Il s’érige plus tard comme entrave à l’unité africaine et favorise l’instauration du néocolonialisme.

A. Colonialisme et émergence du nationalisme territorial en Afrique

Dès 1955, James COLEMAN avait analysé de façon pénétrante les divers facteurs qui oeuvraient à concentrer les énergies politiques et les ressources passionnelles du nationalisme africain sur « le territoire », comme cadre d’une nouvelle communauté politique.
A ce sujet, il indexa deux facteurs essentiels dérivés aussi des incidences géo-politiques de la colonisation.

Le premier facteur concerne les groupes sociaux les plus agissants dans le sens de l’évolution et dont les circonstances avaient placés dans la plus grandes intimité avec la superstricherie territoriale (étudiants, enseignants, administratifs coloniaux, les firmes étrangères, les marchands).

Le second facteur d’ailleurs le plus incisif est l’influence unificatrice et coercitive des institutions territoriales représentatives (conseil de gouvernement, assemblées territoriales...) qui ont contraint les leaders politiques africains à s’organiser et à agir dans un cadre territorial de référence.

On peut donc admettre que le micronationalisme africain est né des relations historiques entre l’Afrique et les puissances coloniales européennes.

La balkanisation du continent par ces puissances européennes en de multiples entités territoriales, soit pour marquer leurs zones d’influence soit pour en assurer une meilleure gestion économique et administrative consacra par l’adoption des tracés frontaliers, la matérialisation des espaces nationaux.

Dans le cas des colonies françaises d’Afrique, malgré la création de l’AOF et de l’AEF, les élans nationalistes ont continué à se développer dans les rapports entre territoires.

Cet état d’esprit fut encouragé par les recommandations de la conférence de Brazzaville qui souligna, la nécessité de procéder à la décentralisation administrative des colonies, d’affirmer la personnalité politique de chacune, et de créer dans chacune d’entre elles une assemblée représentative et un conseil de subdivision. La mise en place de ces institutions engageait la responsabilité des autorités locales d’assurer la gestion politique et administrative de leurs territoires.

La volonté des autorités politiques et coutumières de la Haute-Volta de reconstituer le territoire voltaïque après sa suppression en 1932 traduit leur attachement à l’espace qui a consacré la configuration territoriale de leur colonie depuis sa création en 1919.

Par ailleurs, les revendications du Niger sur la partie Nord-Est de la Haute-Volta à l’époque et celles du Soudan sur la partie Nord-Ouest avant les indépendances attestent d’une part de l’adhésion peut-être inconsciente de leurs autorités locales à l’arbitraire du découpage colonial et d’autre part, témoignent que ces autorités locales s’identifient à l’espace territorial dont elles assurent la gestion.

A ce sujet, le député soudanais Fily-Dabo SISSIKO déclarait « vouloir retirer au Soudan et au Niger les cercles voltaïques dont ils ont pris la charge depuis 1932, obligerait à consulter les conseils généraux des deux territoires. La procédure serait longue ; elle ferait peut-être surgir des oppositions difficiles à vaincre. C’est pour dire que ces localités rattachées au Soudan et au Niger ont été si intégrées à ces territoires qu’il serait presque impossible de les retirer".

C’est dans cet esprit d’appartenance territoriale, que les responsables politiques des différents territoires africains et leurs populations respectives ont amorcé avec toutes ses péripéties, le processus de la décolonisation.

C’est pourquoi, dans les débats sur la loi-cadre les tenants de la thèse territoriale, animés par le président Houphouët BOIGNY l’on emporté sur les fédéralistes qui tenaient au maintien des grandes fédérations de l’AOF et de l’AEF.

De l’avis des territorialistes, ces fédérations (AOF et AEF) éclateraient tôt ou tard sous le poids des particularismes locaux.

Dans sa politique de diviser pour mieux régner, l’assemblée française opta pour l’autonomie de chaque territoire quels que soient le chiffre de sa population et les ressources de son économie. Mais il était prévu que certains services communs au sein des fédérations seraient maintenus.

Cette concession faite aux fédéralistes fut rapidement écartée quand le 28 septembre 1958, le Général de Gaulle offrit aux territoires africains de devenir des Etats membres de la communauté.

Enfin, l’article 77 du titre XII de la constitution du 04 octobre 1958 stipula : que « les Etats jouissent de l’autonomie, ils s’administrent eux-mêmes et gèrent démocratiquement et librement leurs propres affaires ».

L’adoption du projet de la loi-cadre et les dispositions constitutionnelles du 04 octobre 1958 ont abouti à l’éclatement officiel en 1959 des grandes fédérations AOF et AEF. En lieu et place de ces grandes structures, fut reconnue une multitude de petits Etats.

Tout se passait comme si la métropole appliquait à la lettre les voeux des territorialistes qui souhaitaient que « toute nouvelle nation africaine doit épouser strictement les contours de l’ancien territoire colonial ».

En conséquence, la solidarité interterritoriale qui existait jadis au sein des constructions fédérales s’est rapidement effritée. Les territoires qui ont bénéficié des équipements et d’importants investissements dans le cadre de la fédération tels : les hôpitaux, les barrages, les universités, les infrastructures routières, les ports, les bâtiments administratifs en ont fait leur propriétés sans qu’aucune compensation soit accordée aux territoires démunis. La cristallisation de ces particularismes locaux, fondée sur des considérations géopolitiques et surtout économiques a conduit à un micronationalisme acerbe et dont les manifestations pèsent et pèseront longtemps sur l’avenir du continent africain.
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Teo Van
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MessagePosté le: Lun 05 Déc 2005 23:14    Sujet du message: Répondre en citant

B. Les manifestations du miconationalisme

Si le nationalisme africain dans sa première formule a servi de moyen de lutte pour l’indépendance et l’autodétermination en Afrique ; il s’est mue ensuite en une entrave à la formation d’un bloc africain face aux problèmes internationaux.


a. Le nationalisme territorial ou entrave à la solidarité africaine

Le micronationalisme africain a comme fondement le développement des égoïsmes territoriaux tant sur le plan de la gestion du pouvoir que de l’appropriation des ressources dont certains territoires ont bénéficié grâce au hasard de la balkanisation.

C’est pourquoi, les tenants du micronationalisme ne concevaient l’avenir du continent africain que dans le cadre intermédiaire des territoires coloniaux.

Sur le plan politique et dans la perspective de la gestion des nouveaux Etats, la tendance micronationaliste fut encouragée et renforcée par les nouveaux pouvoirs au fur et à mesure que les espoirs panafricains se heurtaient à la réalité des divergences idéologiques et des conflits interétatitques.

Elle fut d’autant plus entretenue et développée, que la volonté des gouvernements de délimiter leur espace de pouvoir et d’y renforcer leur contrôle se développait.

Quelques exemples édifiants permettent sous l’angle politique d’illustrer le penchant territorialiste de certains responsables africains.
Dans le projet d’Etat unitaire centrafricain de Barthélémy BOGANDA (République Centrafricaine) quelques responsables du Parti Progressiste Tchadien (PPT) section territoriale du RDA, signalaient à David DACKO, que les instances dirrigeantes du RDA avaient une attitude réservée à l’égard de toute forme de gouvernement fédéral et à fortiori, à l’égard d’un gouvernement unitaire. Par ailleurs, Ahmed KOULAMALLAH, chef de l’opposition espérait dans le cadre d’un Etat tchadien, obtenir 30 à 50 % des sièges de l’assemblée. Il refusa donc de compromettre cette chance au sein d’un Etat unitaire proposé par Barthélémy BOGANDA. Enfin, l’élément musulman qu’il représentait aurait été minoritaire dans un gouvernement unitaire.

L’opposition au fédéralisme panafricain a été maintes fois exprimée avec force par le président HOUPHOUET-BOIGNY. « Aucun pays africain n’est capable de fédérer les autres » - disait-il - Je me refuse encore à croire à la possibilité de faire une unité qu’aucun peuple n’a pu réaliser au niveau d’un continent ». A sa conférence de Presse du 23 septembre 1960, le président L.S. SENGHOR donnait raison au président ivoirien pour expliquer la rupture du Sénégal avec le Mali. « Ayons le courage de la reconnaître, le président HOUPHOUET-BOIGNY a eu raison sur nous en ce qui concerne la fédération » ajoutait-il.

Dès novembre 1959, Taevafa BALEWA déclarait au cours d’une interview « Les pays africains doivent avoir une forme de compréhension commune, mais l’hypothèse d’une union politique entre les divers pays africains manque de réalisme et est inconcevable ».

Il est vrai que le Nigeria lui-même est un Etat fédéral à caractère poly-ethnique et pluri-national, mais il est plus que quiconque soucieux de ne pas compromettre son intégrité et sa relative prospérité en s’intégrant prématurément dans un ensemble plus vaste.

Sous l’angle économique, le micronationalisme s’appuyait sur la prise en compte des rapports d’interdépendance apparus entre les territoires pendant la colonisation. Il s’agit surtout de la prise de conscience de la part de certains responsables politiques africains, des richesses d’exploitation récente limitée, qu’il serait imprudent de partager et de diluer à l’intérieur des grands ensembles régionaux.

C’est de telles réflexions qui ont amené la Côte-d’Ivoire, le Gabon, le Kenya à rejeter respectivement les projets de fédération Ouest-africaine, Centrafricaine et Est-africaine.

Dans le cas de la République Tchadienne, depuis 1958 ses dirigeants étaient conscients de l’importance de la situation stratégique de leur pays, de l’ampleur de ses ressources en bétail et en coton. Ces responsables Tchadiens s’éveillaient progressivement à une sentiment national en favorisant consciemment ou inconsciemment la naissance d’un véritable micronationalisme.

En somme, pour des raisons politiques, économiques et d’autres particularismes locaux, les micronationalistes ont systématiquement combattu tous les projets unitaires ou fédéraux ainsi que leurs promoteurs.

C’est ainsi que Barthélémy BOGANDA et Kwamé N’KRUMAH furent accusés d’avoir conçu leurs projets que par pure ambition politique. Leurs détracteurs prétendent que l’Etat unitaire qu’ils proposent n’avait d’autre but que de leur assurer une présidence « sur mesure ».

Dans le cas de l’Etat unitaire Centrafricain, ses détracteurs précisent que le projet n’assurerait de profit qu’au seul Oubangui-Chari qui d’ailleurs, n’apportait aucune dot digne de ce nom, au nouvel ensemble. Un éventuel transfert de la capitale fédérale de Brazzaville à Bangui a davantage exacerbé les critiques et radicalisa les réticences.

Ce nationalisme territorial qui tient à la souveraineté exclusive des Etats, ne saurait faciliter les regroupements en Afrique. Il reste donc sans conteste une sérieuse entrave à la solidarité inter-étatique en Afrique.

Ce micronationalisme ou le nationalisme territorial a créé les conditions idéales pour l’instauration du néocolonialisme en Afrique.


b. Le micronationalisme africain ou l’ouverture à l’instauration du néocolonialisme

En mettant l’accent sur la souveraineté des Etats et n’ayant pas les moyens nécessaires pour entretenir est assumer ces nouvelles souverainetés l’Afrique favorisait consciemment ou inconsciemment l’instauration du néocolonialisme.

Au lendemain des indépendances, l’africanisation des cadres, des différentes institutions étatiques et la décolonisation et surtout le besoin de développement constituaient les principaux objectifs de tous les régimes africains.

Mais l’instauration du néocolonialisme savamment entretenu par un micronationalisme acerbe a vite fait d’écarter les élents panafricanistes fondés sur l’union de tous les africains dans le dessein primordial de briser l’oppression raciste des blancs.

Il s’agissait aussi de défendre les principes fondamentaux sur lesquels reposait l’OUA : l’unité, l’africanité et la négation du néocolonialisme. Pour cause, en prenant le cas des pays francophones, l’ampleur des problèmes rencontrés au lendemain des indépendances était en nette contradiction avec les moyens dont ils disposaient. Cet état de fait leur imposait le recours au monde extérieur. C’est pourquoi leur dépendance vis-à-vis
de l'extérieur n’a cessé de se confirmer.

C’est ainsi que l’influence française tout en changeant de forme et d’esprit, n’a cessé de se consolider. « A une soumission coloniale forcée a succédé une coopération volontaire » support indiscutable du développement de presque tous les Etats francophones.

Cette coopération bilatérale qui lia individuellement chaque Etat d’Afrique francophone à l’ancienne métropole, concernait tous les domaines de la vie internationale. Les domaines monétaire, économique et financier, celui des affaires étrangères et de la défense étant les plus renforcés l’indépendance des Etats africains s’en trouvait de fait annihilée.

C’est pourquoi affirmait SABBOURIN Louis « l’indépendance des Etats africains vis-à-vis de la France s’explique sur le plan juridique que sur celui des faits » si l’on sait de surcroît que « le progrès » et la stabilité de ces Etats dépendent pour une bonne part de l’action de l’ex-métropole.

En déclarant au dixième anniversaire de l’indépendance du Sénégal que « les africains francophones étaient les fils de la révolution française de 1789 » SENGHOR traduisait en ces quelques mots tout le poids de l’influence française sur les Etat d’Afrique francophone.

En s’ouvrant à l’influence française donc occidentale pour réussir son développement économique et social, l’Afrique pour les mêmes raisons s’est aussi ouverte à l’idéologie socialiste. Par conséquent, elle devenait par le jeu des influences idéologiques, l’enjeu principal du conflit Est-Ouest.

La signature des accords de coopération à partir de 1961 consacrait en Afrique francophone l’instauration du néocolonialisme. A partir de ces accords, la politique africaine fut extravertie. Désormais, le développement du continent relèverait des facteurs exogènes et non de ceux endogènes. Or la société internationale étant ce qu’elle est, l’Afrique se trouve alors dans l’oeil du cyclone, car, elle ne servira que des intérêts étrangers mais jamais ses propres intérêts.

En abandonnant ses propres causes (panafricanisme et intégration) pour des étiquettes idéologiques l’Afrique allait souffrir de ses propres contradictions.
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Dim 11 Déc 2005 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

Analyse intéressante et à bien des points très pertinente. Ca rejoint énormément d'autres choses dont la nature des relations afrique-occident, que les afro-pessimistes de tous bords aiment à minimiser voire nier.
Je tiens tout de même à faire une remarque:
Citation:

Si le nationalisme africain dans sa première formule a servi de moyen de lutte pour l’indépendance et l’autodétermination en Afrique ; il s’est mue ensuite en une entrave à la formation d’un bloc africain face aux problèmes internationaux.

Dans sa première formule, ce sont souvent des entités culturellement et politiquement homogènes qui ont impulsé les mouvements que nous connaissons, avant de s'unir avec d'autres dans le même sens. A la base, le panafricanisme allait donc de soi ainsi qu'avec le fédéralisme, puisque les peuples travaillaient à leur niveau pour leur émancipation propre dans l'optique d'une émancipation générale du peuple noir.
A la base, il ne s'agissait pas de nationalisme au sens actuel d'attachement à des états fictifs.
Il s'agissait de nationalisme au sens d'attachement à la nation (culture) à laquelle on appartient, mais orientée vers l'émancipation générale des noirs.
C'est une nuance de taille, qu'il a fallu maquiller sous des termes comme "tribalisme", "tribu", "ethnie". Biensûr, il a fallu aussi renforcer ce sans quoi tout cet édifice idéologique ne tient pas debout:
la notion "d'états africains"... Il suffit de se pencher sur la définition d'un état pour s'apercevoir qu'il n'y a pas de telle chose en Afrique actuelle...
Le nationalisme comme tu le décris ici a donc deux facettes:
-celle de l'africain qui veut être citoyen d'un pays mais se réfère à une entité floue (l'état africain) et se situe par rapport à des conceptions arbitraires et variables: ethnie, tribalisme, tribu, langue tribale etc...
-celle du pantin-qui-se-veut-dictateur, qui se voit contraint de défendre son fief (au sens féodal du terme: celui d'un terrain délégué par un maître ou un seigneur, ici ... inutile d'écrire ce nom encore une fois).
en tout cas merci pour la réflexion, ça fait du bien de voir autre chose que de l'afro-pessimisme et de l'auto-dénigrement de temps en temps.
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Teo Van
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MessagePosté le: Lun 12 Déc 2005 01:24    Sujet du message: Répondre en citant

Muana Kongo a écrit:
la notion "d'états africains"... Il suffit de se pencher sur la définition d'un état pour s'apercevoir qu'il n'y a pas de telle chose en Afrique actuelle...
Le nationalisme comme tu le décris ici a donc deux facettes:
-celle de l'africain qui veut être citoyen d'un pays mais se réfère à une entité floue (l'état africain) et se situe par rapport à des conceptions arbitraires et variables: ethnie, tribalisme, tribu, langue tribale etc...
-celle du pantin-qui-se-veut-dictateur, qui se voit contraint de défendre son fief (au sens féodal du terme: celui d'un terrain délégué par un maître ou un seigneur, ici ... inutile d'écrire ce nom encore une fois).
en tout cas merci pour la réflexion, ça fait du bien de voir autre chose que de l'afro-pessimisme et de l'auto-dénigrement de temps en temps.


Merci Muana Congo pour l'intrevention à ce topic.

En effet les Etats Africains dans leur forme actuelle, ne sont pas de Etats naturellement constitués. Mais il n'en démeure pas moins qu'il sont des Etats...Dans la mesure ou nous considérons cette définiton là de l'Etat Sad entité politique constitué d'un territoire délimité par sa frontière, d'une population et d'un pouvoir insttutionalisé).

C'est la loi cadre de 1956 qui a fragmenté l'AOF et l'AEF a contribué a créer cet état de fait.

Ces Etats là ont germés artifficiellement (par héritage de la colonisation).
Toutefois, ce qu'elle n'étaient pas, et ne sont toujours pas..ces Etats là, c'était là Nation.

A l'interieur des frontières de ces jeunes Etats, il n'existait pas cette grande communauté humaine possédant en commun une unité historique linguistique culturelle ou éconmique (la Nation).

C'est pour creer cette situation de Nation, que les leader de l'époque ont attisé les querelles vides de sens entre les différents Etats aisni que leurs resortissants. (Fanon explique bien ce phénomène là.;dans Mésaventure de la conscience nationale)

L'expérience nous à montré et continue de nous montrer que les micro nationalisme en Afrique ne crée pas la Nation.

L'expérience en Côte d'ivoire nous le démontre bien.
Je me souviens, les ivoiriens se sont levé comme un seul homme..pour violenter et commettre des meurtres vis à vis des Ghanéens. C'était lors de l'épisode ASEC/ KOTOKO.

La Côte d'ivoire a été Une...en cette période là.

Mais une fois la prétendue agression extérieur disparue, les querelles entre ivoiriens sont réapparues.

L'expérince est observable dans chacun des Etats Africains.

On le constate aussi lors des match de football entre Etat..la seule expression nationaliste qui soit bien vu de tout le monde.
Le pays tout entier fait bloc derrière son équipe national..elle porte bien son nom...Je pense qu'on aurai pu et dû dans certaines conditions l'appeller Equipe Etatique et non national.. parcequ'il n'y a pas de Nation.

En conclusion, le micro nationalisme depuis 1960, avec l'avenement des jeunes Etats Africains, n'a jamais pu apporter de façon durable a aucun de ces Etats, cette notion forte de Nation.
Pire les brefs moment ou il a existé (exepté les évenements sportifs..ça se discute encore..), ça n'a pas été au bénéfice de l'être humain d'Afrique.

Cependant, la mise en place de grande union permettra t il de créer cette dynamique là?
Cette dynamique de Nation est elle indispensable pour construire un developpement durable?
Ne risquons nous pas d'observer une situation a l'européenne?

Je m'explique sur ce dernier point.

Les Européens des différents Etats qui constituent l'union se sont subittement découvert des Affinités plus forte avec leur Etats d'origines. Les micro nationalisme européen refont surface (dans une certaines mesures).

En gros, l'Union risque d'être considéré comme une autre agression extérieure... dans ce sac là..le micro nationalisme renaît pour faire barrage. Bonjour le cerle vicieux.
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Lun 12 Déc 2005 10:11    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Dans la mesure ou nous considérons cette définiton là de l'Etat entité politique constitué d'un territoire délimité par sa frontière, d'une population et d'un pouvoir insttutionalisé
Dans cette définition, 4 éléments sont requis:
1-entité politique, donc existence politique en soi: les "états africains n'en n'ont pas réellement.
2- frontière: là encore, ces notions de frontières sont plus des vues de l'esprit que des réalités politiques/administratives, économiques et sociales. Ce sont plus dans les faits (car c'est cela qui compte) différents espaces d'un même empire, des sous-préfectures d'états que nous connaissons bien et c'est ce qui doit changer.
3- une population: selon le sens que l'on donne à ce terme: s'il s'agit juste de peupler, alors oui ce critère est satisfait, mais si l'on parle de citoyenneté, c'est encore hélas un leurre de plus.
4-pouvoir institutionnalisé: là encore, ce prétendu pouvoir n'existe pas en soi, pas plus que ses prétendues institutions n'ont d'existence substentielle.
Il n'y a donc pas de raison de parler d'état, cela revient à les créditer d'une légitimité qu'ils n'ont pas dans les faits.

Citation:


Ces Etats là ont germés artifficiellement (par héritage de la colonisation).
Toutefois, ce qu'elle n'étaient pas, et ne sont toujours pas..ces Etats là, c'était là Nation.
Dans la configuration actuelle, ils ne sont pas prêts de le devenir non-plus. Une nation c'est une communauté avec une conscience culturelle et historique. Il me semble illusoire de vouloir balayer d'une part tout ce qui permettrait de faire ré-émerger et renouveler une conscience tout court (en permettant aux pseudo-états actuels de se cristalliser: ce que tu dis de l'équipe de foot en est un symptome) et espérer pouvoir construire une nation à partir de populations n'ayant plus aucun repère culturel ou politique quelconque.

Clairement, pour être cohérent il faudrait faire ce qui fait peur à une classe politique actuelle: laisser les populations se regrouper par affinités et se développer en ce sens quelques années toujours dans l'optique du bien-être général. La nation se crée d'abord au niveau local en fortifiant les liens existants et réels entre individus. Le mobutisme est un exemple cuisant d'échec de la production artificielle d'identités. L'ethnicité en est un autre, enfin selon que l'on parle de l'intérêt des africains ou de celui des "autres"...
Citation:

L'expérience en Côte d'ivoire nous le démontre bien.
Je me souviens, les ivoiriens se sont levé comme un seul homme..pour violenter et commettre des meurtres vis à vis des Ghanéens. C'était lors de l'épisode ASEC/ KOTOKO.

La Côte d'ivoire a été Une...en cette période là.
Ca montre bien l'inconsistance du lien produit par une identité fictive et floue. Les gens sont ivoiriens par défaut pour ne pas être traités de tribalisme, mais privés de référent identitaire (ou plutôt laissés dans le flou identitaire) il y a peu de chance que ces "frustrations" (parce-que plutôt inconscientes) s'expriment autrement. C'est typique du déphasage culturel/identitaire: la figure de "l'autre" ne peut qu'être construite négativement en l'absence d'une représentation concrête/complète et positive du "soi".
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Teo Van
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MessagePosté le: Mar 13 Déc 2005 17:10    Sujet du message: Répondre en citant

TEO VAN a écrit:
Cette dynamique de Nation est elle indispensable pour construire un developpement durable?


Je trouve un debut de réponse dans la pensé de Etienne BALIBAr (philosophe contemporain)

Je cite " Il y a toujours un bon et un mauvais nationalisme.
Celui qui tend à construire un Etat ou une communauté, et celui qui tend à subjuguer et à détruire.
Celui qui tolère les autres nationalismes, voire les justifie et les inclus dans une même perspective historique, et celui qui les exlut radiclement, dans une perspective impérialiste et raciste.
Celui qui relève de l'amour (même excessif) et celui qui relève de la haine."

A nous de savoir donc nous situer dans l'édification du panafricanisme (nationalisme africain). Je l'espère du coté positif.

Celui qui créera de l'espoir pour les fils et filles d'Afrique..ainsi que ceux déportés ou exilés.

Une certitude toutefois, c'est que le panafricanisme ne saurait être la somme de chaque micronationalisme.

Car nous le savons tous, ces micro nationnalisme là sont de ceux qui sont nocifs (suivant la terminologie de Etienne Balibar).

Le micro nationalisme en Mauritanie est nocif au Sénégal... Celui du Sénegal est nocif au Mali et à la Guinée Bissau.... ainsi de suite..comme au domino. Mais aussi pour signifier que nous sommes liés les uns aux autres.

Le nationalisme Africain ne sera pas la somme de chacun de micro nationalisme. Car cette formule là a déjà été expérimenté depuis maintenant plus de 40 ans.

Le nationalisme Africain aura pour premier ennemi les micro nationalisme créateurs de misères et de mort.

Le nationalisme Africain dans lequel le terme Patriotisme retrouvera un sens Noble et pas celui Usurpé par ce mouvement de meurtrier qui existe en Côte d'ivoire, et qui s'appelle les jeunes Patriotes.

Ce Patriotisme Africain qui fera que nous aurons plus d'Amour pour cette portion de terre qui nous a été confié.

Alors oui la dynamique de Nation est une condition (parmis tant d'autres) pour assoeir les bases d'un developpement durable.
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 14 Déc 2005 23:11    Sujet du message: Répondre en citant

TÉO VAN , le malheureux match ASEC--KOTOKO n'a jamais été qu'un acte de hooligans , c'était donc du hooliganisme, et rien d'autre arrêtes de pédaler dans la choucroute et de vouloir nous la filer !

Si tu veux forcement indexer la Côte-d'Ivoire comme étant le centre mondial du micro-nationalisme , pourquoi DIABLE passer par des amalgammes ? c'est la mode depuis un bout que de raconter une chose et son contraire sur ce pays , personne ne t'en tiendra rigueur , alors va-y !
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Teo Van
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MessagePosté le: Mer 14 Déc 2005 23:50    Sujet du message: Répondre en citant

gnata a écrit:
TÉO VAN , le malheureux match ASEC--KOTOKO n'a jamais été qu'un acte de hooligans , c'était donc du hooliganisme, et rien d'autre arrêtes de pédaler dans la choucroute et de vouloir nous la filer !

Si tu veux forcement indexer la Côte-d'Ivoire comme étant le centre mondial du micro-nationalisme , pourquoi DIABLE passer par des amalgammes ? c'est la mode depuis un bout que de raconter une chose et son contraire sur ce pays , personne ne t'en tiendra rigueur , alors va-y !


Soit.

Je poursuivrais la documentation de ce topic.

Dorénavant j'éviterais de parler de la Côte d'Ivoire
.
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Teo Van
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MessagePosté le: Jeu 15 Déc 2005 13:26    Sujet du message: Répondre en citant

kainfri a écrit:
On peut écouter dans l'émission d'Alain Foka d'hier l'opinion de certains africains sur l'immigration intra-africaine.
Je ne sais pas si on peut réellement en être fier Sad

http://www.rfi.fr/fichiers/Magazines/emissions/afrique/medias_afrique_tv.asp


Permets moi Kainfri de mettre en évidence ce lien sur ce topic.

Je pense qu'il y a une place. Je te remercie.

L'ensemble de l'interview brosse un portrait assez édulcoré de l'immigration intra Africaine.

La réalité n'est pas pareille.


En voulant à tout prix faire de l'Afro optimisme pour contrer l'Afro péssimisme, on perd son objectivité.
J'ai bien peur que nous nous mettions à faire de l'Afro mensongerie. Ce sera encore une autre illusion.

J'adhère plutôt à une retranscription objective de nos réalités, quelques soient leur complexité.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2005 15:41    Sujet du message: Répondre en citant

J'en profite Teo Van pour poster cet article qui traite de ton sujet.

Qu'en pensez vous ?

Thierry Michalon : L’Afrique au défi de l’Etat pluricommunautaire


http://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/MICHALON/10884
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Teo Van
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2005 23:08    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
J'en profite Teo Van pour poster cet article qui traite de ton sujet.

Qu'en pensez vous ?

Thierry Michalon : L’Afrique au défi de l’Etat pluricommunautaire


http://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/MICHALON/10884


Salut Benny,

J'ai lu avec attention son texte.

Ce qu'il raconte est limite insultant.

Il éssaie comme tout bon intellectuelle francophone qui se respect, de trouver une raison sociologique aux crises politiques que nous traversons.

Son postulat de départ c'est " Les Africains ne seraient pas matûre pour fonder des Etats modernes... Razz Cool et les raisons sont liées à l' absence dans nos cultures, des notions nécessaires à la création de celui ci. Cool Razz Shocked" Mieux, l'abstraction de ces notions nous seraient difficiles à cerner"

Quand on part sur des postulats de la sorte...c'est qu'on à tout faux.

je crois qu'il ne connais pas l'Afrique. Ce pauvre universitaire "pragmatique = qui écris dans le sens du vent". Je préfère l'ignorer.

Quand ils étudient les cas en Afrique, ils oublient trop souvent les problèmes économiques.

Alors que c'est là que ce trouve le principal problème de l'humain: l'économique
.

La xénophobie est une conséquence des problèmes économiques.
Les micro nationalisme sont une conéquence des problèmes économiques
Les guerres civiles sont une conéquence des problèmes économiques.
Les maladies .. le choléra..sont ue conséquence des problèmes économiques.

Il en est ainsi parceque les relations entre les humains à grande échelle sont forcement des rapports interessés..nous sortons du cadre familiale et amicale (régit par les sentiments et autres attachements).

Les problèmes en Afrique contemporaine ne sont pas de causes différentes des problèmes en France ou en Russie ou au Japon ou en Argentine.

Quand l'éconimie est en crise, c'est à dire que ce qui fait le noeud entre les individus (à grande échelle...donc interessé), connaît une situation de stress.

Ce stress va être véhiculé de facto aux individus (puisque c'est l'économie qui est le lien à grande échelle entre eux)...
et de là sort tous les problèmes qu'on peut connaître.

La xénophobie dans tous les pays du monde apparaît à chaque période de récéssion économique. (nous connaissons ce problème en France)

Il en est de même de la décomposition de l'Etat (exemple de la russie et des ex république soviétique)

malheureusement quand il s'agit de l'Afrique, on éssaie de trouver d'autres raisons, pour justifie la différence de l'Africain. Pour légitimer ses prétendues carrences. Cet éternel grand enfant.

C'est dommage!!!
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2005 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

Téo , il faut liberer nos pays d'abord avant de vouloir défendre quoi que ce soit , je te rappelle mon petit proverbe ( qui me tient à coeur ) au risque de te taper sur les nerfs ( je sais , je suis chiant )
:« Il faut sortir de la termitière avant d'enlever les fourmis sur tes peids ».

Pour se faire respecter , il faut créer agir en homme repctable, sommes-nous sur le chemin ?
Alors shootons dehors la france et ses acolytes avant de penser à faire sont vouées quoi que ce soit de potable , sinon , toutes nos entreprises sont vouées à l'échec !
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Teo Van
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2005 23:29    Sujet du message: Répondre en citant

Source http://www.afrik.com/article9036.html

Afrique du Sud : expulsion d’étrangers par dizaines de milliers
La xénophobie au cœur de cette politique


mardi 15 novembre 2005, par H B

L’Afrique du Sud expulse chaque année, comme d’autres Etats africains, des dizaines de milliers d’étrangers. Certains sont clandestins, mais d’autres seraient arrêtés, détenus au centre de Lindela et reconduits à la frontière alors même que leur titre de séjour est en règle. Des associations de droits de l’Homme estiment que la xénophobie est au cœur de cette politique.

Comme dans d’autres pays africains, les étrangers ne sont pas les bienvenus en Afrique du Sud. Selon certaines associations, beaucoup feraient l’objet de brimades, de violences ou d’humiliations, avant de finir dans le train qui les rapatriera. Des abus qui seraient le lot des clandestins, mais aussi des immigrés, réfugiés ou demandeurs d’asile en règle. Au final, ce sont des dizaines de milliers d’étrangers qui seraient rapatriés. La législation de la Nation Arc-en-ciel protège pourtant les immigrés (Immigration Act 2002) et les demandeurs d’asile (Refugees Act 1998). Pour expliquer cette situation, certaines organisations des droits de l’Homme soulignent que l’Etat est en proie à une xénophobie latente dans toutes les couches de la société.

Les dossiers des demandeurs d’asile expédiés

« En ce moment, nous avons une forte xénophobie dirigée contre les autres Africains. Les Africains ne sont pas traités de la même manière que les autres étrangers. Une recherche du Projet sur l’étude des migrations en Afrique australe explique que ce phénomène est vrai pour tous les Sud-Africains, qu’ils soient riches ou pauvres, employés ou au chômage, quelle que soit leur race », rapporte Sarah Motha, coordinatrice de l’éducation des droits humain chez Amnesty International (AI) Afrique du Sud. Les étrangers semblent par ailleurs avoir une mauvaise image. Et quelques hauts responsables ne feraient rien pour que cela change. Humuan Rights Watch rapporte ainsi que l’ancien ministre de la Sûreté et de la Sécurité Steve Tshwete, décédé en 2002, a suggéré il y a quelques années que tous les étrangers d’Afrique du Sud, y compris les demandeurs d’asile et les réfugiés, étaient des criminels.

Une bonne partie des étrangers en Afrique du Sud serait d’origine mozambicaine ou zimbabwéenne. Certains arrivent de façon illégale, mais d’autres remplissent une demande d’asile en bonne et due forme. Ceux qui parviennent à obtenir le précieux statut, même si c’est au bout de nombreuses années, ont de la chance. « Le ministère de l’Intérieur a 180 000 dossiers en attente de traitement. Mais la plupart du temps, les agences en charge d’accorder ou non le statut de réfugié classent rapidement les dossiers sans accéder favorablement à la requête du demandeur. Nous avons découvert que c’est parce que ceux qui exercent la loi ne connaissent pas toute la loi. Dans une affaire, un homme de loi a, par exemple, expliqué que de deux fillettes rwandaises ne pouvaient pas faire de demande d’asile, estimant qu’elles étaient trop jeunes pour le faire. Or, la loi sud-africaine protège tous les enfants qui sont sur le territoire », précise Sarah Motha, également détentrice d’un master d’études sur les réfugiés. D’autres se retrouvent dans l’illégalité parce que leurs papiers n’ont pas été renouvelés assez vite...

« Les policiers arrêtent tous les immigrés sans discrimination »

Pire : « Les policiers arrêtent tous les immigrés sans discrimination. Ils ne font pas attention au statut de demandeur d’asile. On nous a rapporté plusieurs cas lors desquels les policiers faisaient mine de ne pas voir le papier attestant d’une demande d’asile en cours », poursuit la responsable d’AI, également détentrice d’un master sur les études concernant les réfugiés. On parle aussi de personnes arrêtées alors que leur titre de séjour n’est pas périmé, de papiers détruits ou confisqués, rapporte le journal sud-africain The Sunday Independent.

« Certains étrangers arrêtés par la police et conduits à Lindela ont effectivement des permis de demandeurs d’asile. Certains d’entre eux sont reconnus comme réfugiés. (...) Mais s’il est établi que qu’ils ont des permis ou qu’ils ont été reconnus comme réfugiés, ils ne sont pas admis à Lindela. Ils sont relâchés et amenés chez eux ou le plus près de chez eux », indique le ministère de l’Intérieur, qui affirme que les demandeurs d’asile ne sont pas expulsés. Des policiers iraient même plus loin dans l’abus de pouvoir. Ils tireraient en effet partie de la détresse des personnes arrêtées. « Plusieurs témoignages expliquent que les policiers sud-africains demandent des pots de vin et des faveurs sexuelles aux demandeurs d’asile pour qu’ils ne les envoient pas à Lindela », souligne Sarah Motha.

Lindela est le centre de rapatriement où les étrangers, clandestins ou en cours de régularisation, sont conduits lorsqu’ils sont arrêtés. « Le gouvernement sud-africain a le droit, selon la loi internationale, de réguler l’immigration, de son pays. Mais ce qui n’est pas acceptable, c’est l’arrestation indiscriminée et la détention de gens qui ont un droit légitime de vivre dans le pays, y compris ceux à qui le gouvernement sud-africain a accordé de statut de réfugiés, ceux qui ont fait une demande d’asile et les citoyens sud-africains eux-mêmes », dénonçaient cinq organisations, dont Human Rights Watch, dans une lettre à l’attention des ministres sud-africains de l’Intérieur et de la Sûreté et de la Sécurité.

Lindela, le dernier voyage de certains étrangers

Les conditions de vie à Lindela sont extrêmement déplorables, selon un reportage du The Sunday Independent, datant du 9 avril 2000. Des intervenants décrivent pêle-mêle les couches crasseuses, la nourriture « qui n’est même pas assez bonne pour la donner à un chien » ou encore l’absence criante d’un médecin. La surpopulation est un autre problème : le centre a une contenance de 4004 places, or il accueille souvent bien plus d’étrangers. Une situation qui a peut-être bien atteint son paroxysme avec l’opération de répression des immigrés clandestins lancée la mi-mars 2000. « Au plus fort des raids, plus de 7 000 personnes étaient détenues à Lindela, et des milliers auraient été déportés, bien que des médias rapportent que beaucoup se sont échappés de la détention pendant le processus d’expulsion », indique la lettre envoyées aux deux ministres sud-africains.

Certains « détenus » se plaignent par ailleurs de rester plus longtemps dans le centre que la loi ne le permet. Un constat que font aussi certaines associations. Toutefois, « les gens ne sont pas détenus plus d’un mois dans le centre, sauf sur ordre de la Haute cour et que ce n’est que dans les cas extrêmes que le ministère de l’Intérieur étend la période de détention à un maximum de 90 jours », résume The Sunday Independent, se basant sur une lettre que lui a envoyée par fax Lindie Gouws, une administratrice de Lindela.

Le plus tragique reste sans doute la mort inexpliquée de réfugiés dans le centre. « Depuis le mois de janvier 2005, environ cinquante personnes sont mortes », explique Sarah Motha, d’Amnesty International. Le Forum des exilés zimbabwéens (ZEF) a dénoncé, en août dernier, la mort de 28 réfugiés à Lindela, entre les mois de janvier et juillet. Des morts qui seraient pour la plupart zimbabwéens, selon ZEF. Le journal The Zimbabwean rapporte deux versions contradictoires des responsables pour expliquer ces décès. La première indique qu’aucune autopsie n’a pu être réalisée parce qu’ils n’ont pas pu retrouver des parents ou avoir le feu vert de l’ambassade zimbabwéenne. La seconde, délivrée par la ministre de l’Intérieur Nosiviwe Mapisa-Nqakula, souligne qu’une autopsie a bien été faite dans un souci de transparence et que les résultats concluent à une mort par maladie.

500 000 étrangers expulsés entre 1990 et 1999

Les expulsions sont massives. En 1993, le pays a renvoyé 80 000 Mozambicains et l’année suivante 90 000 Africains, selon l’Association internationale pour le développement humain. Entre 1990 et 1999, un demi-million d’étrangers aurait été reconduit à la frontière. Respectivement, en septembre et octobre derniers, « 16 867 et 20 405 immigrés clandestins ont été expulsés. Au total, nous en avons expulsé 167 137 en 2004 et 177 299 de janvier 2005 à aujourd’hui », explique-t-on au ministère de l’Intérieur. Ceux qui sont expulsés le sont souvent par train. Une opération qui reviendrait à 28 millions de rands (environ 3,5 millions d’euros) par an, selon les derniers chiffres dont Sarah Motha a connaissance. Certains étrangers accepteront le retour à la case départ, avec peut-être l’espoir de tenter à nouveau leur chance plus tard. D’autres, en revanche, prendront d’énormes risques en sautant en marche. Parce que leur vie est en danger dans leur pays, parce qu’ils pensent ne plus y avoir d’avenir, mais aussi parce qu’il ont construit en Afrique du Sud.

« Des recherches révèlent que 22% des réfugiés ont suivi de hautes études contre 14% des Sud-Africains. D’autres indiquent que 34% des immigrés emploient des Sud-Africains, contre 20% des Sud-Africains eux-mêmes. Ce qui signifie que lorsque les autorités expulsent des étrangers, elles expulsent des gens qui offrent un emploi à des Sud-Africains qui vont en conséquence se retrouver au chômage », commente Sarah Motha. Dommage si l’on considère que les étrangers ont grandement participé au développement économique de l’Afrique du Sud. Parmi ceux qui ont fait de l’Afrique du Sud une nation attractive pour les Africains, il y avait des Indiens, mais aussi des Mozambicains, des Zambiens ou encore des Lesothiens.


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Teo Van
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 08:24    Sujet du message: Répondre en citant

En lisant le texte ci dessus, on comprend aisément que M. SARKOZY n'a rien inventé. Mieux, il s'est inspiré de pratiques qui ont fait et qui continuent de faire leur preuve. L'exemple ci dessus, en Afrique, mise en place par des Africains et contre des Africains..

Toujours à la lecture de ce texte, une question me vient à l'esprit: Pourquoi l'étranger (l'humain qui vient d'ailleurs) doit il partir de chez nous?

La réponse à cette question nous donnera une clé pour mieux comprendre les micro nationalismes xénophobes et destructeurs, qui avant de s'arborer de ces appelations savantes, ne sont rien d'autre que la transposition à l'échelle d'Etat, des sentiments humains les plus bas et les plus répendus: l'Orgeuil et l'égoïsme.

Nos communautés humaine de forme "Etats" étant d'inspiration humaine (par opposition à d'autres communauté humaine d'inspiration divine), nos réactions d'humains les plus primaires vont donc composer ses institutions.

A titre d'exemple;

Le pauvre individus. De quoi peut il s'ennorgeuillir (matériellement parlant). Qu'a t il pour être égoïste? et vis à vis de qui pourra t il l'exprimer?

Vous remarquerez aussi que les Etats pauvres ne sont jamais xénophobes vis à vis des Etats riches. Leur micro nationalisme n' est pas destructeur vis à vis du plus riche qu'eux... mais plutôt destructeurs vis à vis du plus pauvre qu'eux... On a toujours un plus pauvre que soit. L'avant dernier qui se moque du dernier.

Alors revenons à notre question de départ:

Pourquoi l'étranger (l'humain qui vient d'ailleurs) doit il partir de chez nous? dans quelles conditions pourra t il y rester?

Si nous répondons à la question sur le plan individuel, alors nous aurons trouvé la réponse sur le plan de l'Etat Nation.
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 23:17    Sujet du message: Répondre en citant

GNATA, si tu me le permets..je vais une nouvelle fois parler de notre chère Côte d'Ivoire. Ce n'est pas de ma faute mais c'est le pays que je connais le plus et le mieux, mais aussi parceque le cas de la côte d'ivoire nous donne de d'excellents exemples.

Ce fait date de 2004. J'espère que vous vous en souvenez tous?

La Côte d’Ivoire choisit la préférence nationale: Le retour en force de « l’ivoirité »

mardi 9 mars 2004, par A S


Un arrêté signé le 19 février dernier, impose, « l’ivoirisation » de tous les emplois tenus par des non Ivoiriens. Il s’agit désormais de remplacer les étrangers par des Ivoiriens de souche. Ce texte impose de lourdes sanctions et amendes aux entreprises contrevenantes et suscite déjà une vive inquiétude parmi la population immigrée.

L’ivoirisation » est de retour en ville. On croyait ce démon qui était, entre autre, à l’origine de la crise ivoirienne (survenue en septembre 2002) anéanti. Pas du tout, il revient même en force. Témoin : un arrêté signé par les ministres de la Fonction publique et de l’Economie et des Finances ( Hubert Oulaye et Paul Bohoun Bouabré), le 19 février dernier. Un arrêté stipulant que « toute demande de visa de contrat au profit d’un travailleur non ivoirien, doit être accompagné d’un plan d’ivoirisation du poste approuvé par le ministre en charge de l’Emploi ».

Un arrêté sévère

Cet arrêté N°1437, entré en vigueur le jour de sa signature, prévoit, entre autres, que pour obtenir un visa de travail, il faudra désormais que l’employé concerné débourse pas moins d’un mois de salaire brut. Et que, toute vacance de poste dans une entreprise devrait désormais « faire l’objet d’une publication » pendant deux mois, auprès des organismes de placement agréés par l’Etat. Ce texte, que d’aucuns jugent déjà « xénophobe », précise qu’une demande de visa de travail est « irrecevable », si elle n’est pas accompagnée d’un « plan d’ivoirisation de deux ans maximum ». Et, pour enfoncer le clou, cette loi prévoit à l’encontre des employeurs qui l’auraient enfreinte, une sanction de quatre mois de salaire brut par année d’infraction. L’employé, quant à lui, est frappé d’une interdiction de travailler en Côte d’Ivoire.

Violation

L’ivoirisation induit le concept de la préférence nationale. Or, le 29 janvier 2003, l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) ratifiait l’article 91 instaurant une « abolition entre les ressortissants des Etats membres de toute discrimination fondée sur la nationalité, en ce qui concerne la recherche et l’exercice d’un emploi ». Cet article octroyait la liberté de circulation et de résidence, pour « tous les ressortissants des huit pays membres de l’UEMOA » que sont le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et la Guinée-Bissau.

Au siège de l’UEMOA au Burkina Faso, on reconnaît que cette décision ivoirienne remet en cause le traité. Mais on y explique, sous couvert d’anonymat, que pour un pays (Côte d’Ivoire) qui représente 40% du PIB (produit intérieur brut) de l’UEMOA dans la sous-région, on ne peut que « le caresser dans le sens du poil ». Toutefois, on confie qu’une concertation entre chefs d’Etat devrait bientôt se tenir pour essayer de réfléchir sur cette « régression » que vient d’appliquer la Côte d’Ivoire. Réflexion qui devrait déboucher sur une « sanction », certainement minime, au vu du poids économique important qu’occupe le pays du cacao en Afrique occidentale.

Déception

La communauté étrangère du pays est sous le choc. Evelyne, une Française qui vit depuis une vingtaine d’années dans le pays et qui travaille dans une société publique, s’inquiète d’une « possible fragilisation » des entreprises. Pour elle, les « éventuels remplacements » de personnes étrangères par des Ivoiriens, pourraient avoir des conséquences néfastes sur le plan du travail. « Parce que, si l’Ivoirien n’a pas les mêmes compétences que l’étranger, la productivité de l’entreprise pourrait en pâtir », poursuit-elle.

Béatrice, une Béninoise qui vit en Côte d’Ivoire depuis 18 ans mais qui n’est pas naturalisée, trouve que l’application de cet arrêté « va créer un gros problème social ». La jeune femme, officiant dans une firme d’agro-alimentaire, reconnaît qu’elle « ne peux pas être objective », quant au bien fondé de cette loi qui menace son poste. Elle reste néanmoins confiante en ses compétences pour conserver son emploi. Elle pense par ailleurs que le nombre élevé d’étrangers (près du tiers de la population est d’origine étrangère, ndlr) « empêchera les autorités d’aller au bout de leur démarche ».

Pour le moment, les choses ne semblent pas aller dans cette direction. Car, mardi dernier, une nouvelle implication de ce texte envers les immigrés travaillant en Côte d’Ivoire a été mise à jour. Il serait question de nationaliser prochainement des firmes appartenant aux étrangers du pays.




L`"ivoirisation" des emplois ne concerne pas les ressortissants CEDEAO/UEMOA
AFP- 10/3/2004


Le ministre ivoirien de la Fonction publique et de l'Emploi, Hubert Oulaye, a assuré mercredi en conférence de presse que l'arrêté sur l'"ivoirisation" des emplois en Côte d'Ivoire ne concernait pas les ressortissants ouest-africains des pays membres de la CEDEAO et de l'UEMOA.
"Cet arrêté ne s'applique pas aux ressortissants de l'espace de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest) et de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine)", a déclaré le ministre, soulignant que le texte ne pouvait juridiquement modifier ou se substituer à une loi ou "à plus forte raison un accord international" de la nature du traité de la CEDEAO ou de l'UEMOA.

M. Oulaye a toutefois reconnu que cet arrêté, également signé le 19 février par le ministre de l'Economie Paul Bohoun Bouabré, ne précisait pas explicitement cette nuance.

"Nous ne visons pas l'exclusion des travailleurs de la sous-région avec lesquels nous travaillons à l'intégration", a martelé le ministre, estimant que "les principes de base" de cette intégration, "la liberté de circulation et d'établissement, ne sont nullement remis en cause".

Le texte stipule que "toute demande de visa de contrat au profit d'un travailleur non ivoirien doiouvé par le ministre en charge de l'emploi".

L'arrêté 1437 précise qu'une demande de visa de travail est "irrecevable si elle n'est pas accompagnée d'un plan d'ivoirisation" de deux ans maximum. L'obtention du visa de travail sera désormais accompagné du paiement d'un mois de salaire brut de l'employé concerné.

Interrogé sur l'opportunité du terme "ivoirisation", alors que le concept d'"ivoirité" est au coeur de la polémique dans le pays depuis plusieurs années et est considéré comme l'un des principaux déclencheurs de la rébellion armée de septembre 2002, Hubert Oulaye s'est dit "prêt à changer le terme s'il pose problème".

"Notre objectif est de corriger" de nombreux "abus" constatés après l'entrée en vigueur d'un arrêté similaire en 1997, que selon lui le nouveau texte ne vise qu'à préciser, et de promouvoir l'emploi national.

"Notre intention n'est pas du tout d'ivoiriser tous les emplois, ce n'est même pas faisable", a-t-il répété.

"Il est très facile de modifier un arrêté, si les arguments sont justifiés, et nous sommes prêts à le faire", a ajouté M. Oulaye, se disant "ouvert" à toutes les discussions avec ses partenaires ouest-africains.

L'arrêté "ne vient pas créer une situation nouvelle", il est "un élément d'un plan national de développement de l'emploi" qui sera bientôt soumis au gouvernement, a-t-il précisé. Ce plan, qui devrait courir jusqu'en 2008, a pour objectif la création de 2,5 millions d'emplois.

Si son ministère a choisi de publier ce texte plus tôt, c'est pour que les entreprises concernées puissent prendre les dispositions nécessaires et "obtenir des réactions du patronat", a-t-il expliqué.

Affirmant ne pas disposer de statistiques fiables, le ministre de l'Emploi s'est refusé pour l'instant à préciser le nombre de postes concernés par ces mesures.

"On compte environ 30% de travailleurs étrangers dans le +secteur moderne+ en Côte d'Ivoire, ce texte vise ces personnes-là, sous réserve de toutes les autres dispositions légales et conventions internationales", a-t-il indiqué.

La législation ivoirienne en matière d'emploi des étrangers est plus libérale que dans de nombreux autres pays, où la "réglementation plus ou moins dure vise à promouvoir l'emploi national et à lutter contre le chômage."

"Elle est reçue et acceptée partout comme telle et non pas comme la manifestation d'un sentiment de xénophobie", a dit M. Oulaye, revendiquant l'"obligation de l'Etat ivoirien d'organiser sur son territoire la promotion de l'emploi national, sans pour autant interdire le recrutement des travailleurs non nationaux".
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 23:43    Sujet du message: Répondre en citant

Message à tous...

Si vous connaissez des expressions de micro nationalismes destructeurs..

Si vous connaissez des expressions de micro nationalisme constructifs, intégrateurs (pas assimilationistes..clin d'oeil à ce qui se fait en France) et positifs pour l'humain...

Si vous avez des articles à nous faire partager..

Quel que soit l'endroit du monde ou vous vous trouvez..

Alors votre contribution est bien venue... n'hésitez pas..

Pour combattre le mal, il faut bien le connaître.

Rien ne sert de dénoncer le micro nationalisme raciste et destructeur que nous subissons en Europe alors que dans ces pays qui nous ont vu naître et grandir, les formes de micro nationalisme les plus violent et les plus expressifs sont légion.
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MessagePosté le: Lun 26 Déc 2005 00:03    Sujet du message: Répondre en citant

Rapport de la monuc sur les conlits en ituri

*************************************************************
http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=9103

Les troubles en Ituri (CHRONOLOGIE)
AFP
23 nov. 05 - 12h37

BUNIA (RDCongo), 22 nov (AFP) - Le district de l'Ituri, situé dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) et au sous-sol particulièrement riche, est le théâtre de violences qui ont fait plus de 60.000 morts depuis 1999.

--1998--
- août: Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), soutenu par le Rwanda et l'Ouganda, lance une rébellion contre le président Laurent-Désiré Kabila.
- 1er oct: Création d'une nouvelle rébellion, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), soutenue par l'Ouganda.
- nov: L'armée ougandaise établit une base à Bunia, chef-lieu de l'Ituri.

--1999--
- 17 mai: Première dissidence au sein du RCD, dont le président s'installe à Kisangani (nord) et sera soutenu par l'Ouganda. Le Rwanda soutiendra l'autre faction à Goma (nord-est).
- mai-juin: Début des affrontements entre communautés hemas et lendus.
- 30 nov: Création de la Mission de l'Onu en RDC (Monuc).

--2000--
- 29 jan: Des massacres entre Lendus et Hemas dans la région de Bunia ont fait environ 5.000 morts civils en 1999, annonce l'ONG Christian Blind Mission.

--2001--
- jan: Exode de Hemas vers l'Ouganda après des combats.
- 16 jan: Laurent-Désiré Kabila est assassiné. Son fils, Joseph Kabila, lui succède.
- 26 avr: Assassinat de six employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), quatre Congolais, une Suissesse et un Colombien.
- 20 nov: Le MLC de Jean-Pierre Bemba se retire de Bunia.

--2002--
- août: L'Union des patriotes congolais (UPC), majoritairement hema, prend le contrôle de Bunia.
- août: Massacre à Songolo, attribué à l'UPC et ses alliés. Plusieurs centaines de personnes portées "disparues".
- sept: Massacre à l'hôpital de Nyankunde, attribué aux milices lendues: 1.200 morts.

--2003--
- 7 jan: L'UPC de Thomas Lubanga se retourne contre l'Ouganda et forme une alliance avec le RCD, soutenu par le Rwanda.
- 6 mars: L'armée ougandaise chasse l'UPC de Bunia.
- 3 avr: Entre 150 à 300 personnes, de l'ethnie hema, sont massacrées au nord de Bunia.
- 12 mai: L'UPC reprend Bunia après des combats avec des miliciens lendus.
- 19 mai: Deux observateurs de la Monuc, portés disparus, ont été "sauvagement tués", annonce la Monuc.
- 23 mai: De 300 à 350 corps ont été retrouvés depuis début mai à la suite des affrontements à Bunia, selon la Monuc.
- 10 juin: Arrivée des premières troupes de la force européenne Artémis, sous commandement français, chargée de rétablir la sécurité à Bunia.
- 25 juil: Massacre de plusieurs dizaines de personnes, attribué à des miliciens lendus, au nord de Bunia.
- 1er sept: Artémis transfère le contrôle de Bunia à la Monuc.
- 6 oct: Au moins 65 morts au nord-est de Bunia dans un massacre attribué à des Lendus.

--2004--
- 12 fév: Un observateur militaire kényan de la Monuc est tué.
- 7 mai: Des Casques bleus, attaqués par des hommes du Front nationaliste et intégrationniste (FNI, lendu) tuent "au moins dix miliciens". Des incidents ont opposé la Monuc à l'UPC de janvier à mars.
- 14 mai: Les groupes armés s'engagent à déposer les armes et participer à la transition.
- 15 juin-15 juil: 50 morts dans des affrontements entre miliciens des Forces armées du peuple congolais (FAPC) et du FNI.

--2005--
- 14-16 fév: Visite d'une délégation de la Cour pénale internationale (CPI) en Ituri, où un des premiers mandats d'arrêt doit être lancé.
- 25 fév: Neuf Casques bleus bangladais sont tués dans une embuscade dans une zone contrôlée par le FNI, alors qu'ils patrouillaient aux abords de Kafe, au nord-est de Bunia.
- 1er mars: Vaste opération de la Monuc près de Kafe. L'offensive, visant à détruire une base arrière du FNI, fait, selon l'Onu, "une soixantaine de morts du côté des miliciens". Des habitants affirment que plusieurs civils ont été tués.
- 9 mars: Plus de 88.000 personnes ont fui depuis trois mois, selon l'Onu.
Les attaques de groupes armés ont fait une centaine de morts, des milliers de blessés et des dizaines de viols.
- 11 mars: Floribert Ndjabu, président du FNI, Goda Sukpa, ancien chef militaire du FNI, et Germain Katanga, dirigeant des Forces de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI, un groupe allié au FNI), sont arrêtés à Kinshasa.
- 19 mars: Le chef de l'UPC est arrêté à Kinshasa.
- 2 avr: Première opération de désarmement forcé de miliciens, après la fin du processus de désarmement lancé en 2004.
- 9 avr: Le chef historique du Pusic (Parti pour l'unité et la sauvegarde de l'intégrité du Congo) est arrêté. Le 14, le secrétaire général de la branche politique de l'UPC est arrêté.
- 12 mai: Un Casque bleu bangladais est tué dans une attaque au sud-est de
Bunia.
- 3 juin: Un Casque bleu népalais meurt des suites de ses blessures, après une attaque contre des hélicoptères de la Monuc.
Deux employés de Médecins sans frontières sont enlevés par un groupe armé.
Ils seront libérés le 11.
- 14-15 nov: Au moins 20 miliciens sont tués au cours d'une opération qui visait à reprendre le contrôle de la frontière lacustre avec l'Ouganda.
- 22 nov: 57 miliciens ont été tués au cours d'une opération menée par l'armée et appuyée par des Casques bleus en Ituri. L'opération, du 19 au 21, visait au désarmement des miliciens dans une zone au sud de Bunia.
acm/sb/aub
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Teo Van
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MessagePosté le: Sam 20 Mai 2006 12:29    Sujet du message: Répondre en citant

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cricongo
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MessagePosté le: Sam 20 Mai 2006 21:22    Sujet du message: Répondre en citant

nous voulons lançons un appel a l union et que tout africain voulant apporter quelque chose est le bienvenu...
car l union est notre force nous devons nous battre pour que notre continent retrouve sa liberté...

Qui sommes-nous

Nous sommes des jeunes Congolais qui pour la plupart ont grandit au Congo et vivant en France là ou nous avons pu nous intégrer mais quelque soit l’endroit du monde où l’on se trouve on n’oublie jamais sa patrie voila pourquoi nous voulons apportés notre pierre a l’édifice en apportant des solutions et en offrant une plateforme d’échange par le débat pour tous Congolais soucieux du progrès de son pays.

Que voulons nous

Notre peuple aspire à consolider et à enraciner la démocratie, l’unité nationale et la paix chèrement acquise, tout en améliorant la condition de vie de chacun.
Notre vision du Congo est un état de droit, dont la marche emprunte la voie de l’espérance, de l’excellence, du mérite et du développement. Ce Congo que nous devons construire ensemble et léguer à la postérité doit être un pays émergent, doté d’une économie prospère et compétitive, qui grâce aux valeurs d’équité et de partage offre à tous des conditions de vie paisibles et décentes.

Notre engagement avec vous

Nous voulons crée un environnement de paix, de stabilité démocratique et veiller à raffermir ces acquis pour relancer l’activité économique sous certaines conditions :
• En finir avec un budget essentiellement fiscal pour libérer le dynamisme des entreprises et plus précisément du secteur privé.
• Moderniser l’exploitation des terres et ainsi rendre ce secteur plus productif et performant pour augmentation de la croissance.
• Créer les conditions favorables, un environnement sain et incitatif à l’activité des PME-PMI, en leur mettant en place des facilités de crédit pour leurs investissements.
• Stopper la destruction de notre économie en s’attaquant au système informel et ainsi permettre une meilleure répartition des fruits de la croissance pour arriver à une réduction de la fracture sociale.
• En finir avec l affairisme d’état en marquant la démarcation entre les intérêts politiques des uns et les intérêts économiques de la nation.
• Faire de la bonne gouvernance une norme de commandement et de management en la régulant par des récompenses au mérite et à l’excellence. Sanctionner sans complaisance tous comportement anti-économique.
• Promouvoir les chantiers de production nationale ce qui génèrera des emplois mais aussi encourager les jeunes dans la création d’entreprise.
• Former les gens selon les besoins de la nation pour inverser la logique de fatalité.
• Eradiquer la corruption de nos administrations pour les rendre plus performantes.

Nous voulons avec vous construire un pays où il fait bon vivre avec une croissance forte, durable et réduire le fossé de la pauvreté.


Ce que nous proposons, nous pouvons le faire tous ensemble car nous avons l’expérience des autres et de nous même. Il faudrait organisé une grande table ronde réunissant tous les acteurs concernés pour mieux affiner nos priorités à court, moyen et long termes.
Vous voulez le changement ? Tous ensembles nous pouvons y arriver.

Citations :


Nous ne pouvons vaincre la colère et la haine simplement en les supprimant.
Mais nous devons ardemment cultiver les antidotes :

• La patience
• La tolérance


Une loi ne pourra jamais obliger un homme à
m'aimer mais il est important qu'elle lui interdise
de me lyncher…


Si tu avances, tu es mort !" - "Si tu recules, tu es mort !" - "Si tu ne bouges pas, tu es mort !" - "Alors, pourquoi tu n'avances pas ?"


Contact :

Le C R I

11, rond point des Martyres de Chateaubriand
92220 Bagneux

Téléphone : 06 13 22 62 47
E-mail : cricongo@yahoo.fr
cricongo@hotmail.com
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Abiola
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MessagePosté le: Mer 24 Mai 2006 20:42    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai discuté il y a peu avec un parent de la situation en Côte-d'Ivoire. Certes cet avis n'est pas universel mais correspond bien à une partie de la population ivoirienne aujourd'hui.
En substance, ce parent m'expliquait que les étrangers nous envahissaient et qu'ils prenaient nos terres et nos emplois. La Côte-D'Ivoire a 26 pour cent d'étrangers sur son sol et ne peut donc plus en accueillir plus..

Mon point est que la xénophobie a atteint une partie de la population ivoirienne car pour masquer la crise économique, certains politiciens ont érigés le concept d'ivoirité incluant la préférence nationale. Ainsi le peuple au lieu de cerner le véritable problème se cherche un bouc émissaire.

En Côte-D'Ivoire, on peut être perçu comme étranger et indésirable, mais ça dépend par rapport à qui. Ainsi le Sénoufo de Côte-D'Ivoire a quand même du mal à considérer le Sénoufo du Burkina comme étranger. Ils ont la même langue et la même culture.En quoi le Sénoufo du Faso est-il étranger au Sénoufo de Côte-D'Ivoire ?
Mais le Dida du sud considère bien ce Sénoufo burkinabè comme un étranger ! C'est là une des données du problème, les vraies nations en Afrique sont trans-étatiques. Doù les problèmes posés à des Etats comme la Côte-D'Ivoire. Rappelons aussi que l'immigration provenant du Nord se concentre vers le Sud, ce qui en cas de crise crée les classiques problèmes de xénophobie !

Le coeur du problème a déjà été évoqué. En effet qu'est-ce qu'un ivoirien (ou un camerounais, congolais, djiboutien ?) si ce n'est un pion batipsé par le maître du jeu ? Les Akan de CI sont plus proches des Akan du Ghana que des Bété de CI. Alors, qu'est-ce qui les réuni au sein de la prétendue Nation Ivoirienne ?

J'en arrive ainsi à ma conclusion. Peut-on régler ces problèmes sans faire éclater les Etats hérités de la colonisation ? Je pense que non. je tente une analogie pour expliquer ma réponse :
Citation:

Imaginez un village nommé Land. Les habitants sont donc tous landais et conscients de l'être. Mais un jour des ExtraLandais débarquent et décident de mélanger par la force les familles landaises. Ils font une sorte de melting-pot bâclé et s'en vont. Pensez-vous que ces familles recomposées vont marcher ?...
Quand on assistera aux baggares et aux disputes on dira : "ils sont pourtant tous Landais !"

_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 03:35    Sujet du message: Répondre en citant

Les pays Africains n'ont pas vraiment le choix de valorisé la dimension multiculturelle et multiethnique de leur société. C'est l'unicité dans la diversité. ..
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 09:52    Sujet du message: Répondre en citant

Tu peux expliquer un peu plus, Nomade ?
Parce-que moi je constate que les unions forcées marchent très peu quand le "Père de la Nation" meurt.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 10:35    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola,

Avoir un etat senoufo au nord et un etat akan au sud ne changera absolument rien au données économiques et donc à l'emigration qu'elle entraine.

En gros, un kilo de tomate pousse en y consacrant une heure en pays bété et le meme kilo de tomate pour qu'il pousse i lfaut y consacrer 10 heures dans dans le sahel (ces chiffres sont faux mais l'idée est là). Comment empecher quelqu'un qui constate cela de se dire qu'il va pas se casser le c... à ce point pour avoir le meme résultat qu'il aurait en faisant 600 bornes vers le sud...

Un heure de travail dans un champ de cacao rapporte autant que 10 heures de travail dans un champ de coton (et en plus le boulot du coton est bien plus crevant que celui du cacao).Alors, si je suis jeune, motivé et qu'en plus le pays d'en dessous est plus ou moins francophone comme le mien...ben j'hésite pas une seconde...je vais voir si l'herbe est plus verte là bas.

Bref....les migrations en CI sont économiques plus que culturelles selon moi...et je ne vois pas en quoi un etat homogène de ce point de vue n'aurait pas fait que les senoufos seraient descendus dans le sud.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 10:45    Sujet du message: Répondre en citant

Et pour conclure, je dirais que la migration en CI elle est là, c'est un fait irréversible...le problème c'est plutôt l'intégration...c'est à dire à partir de quand / de combien de génération / quel processus / pour qu'on arrete de dire "c'est un étranger" ?

Pour moi le noeud est là et pas sur le flux migratoires qui malgré la Guerre et la situation bizarre pour les étrangers ne se tarit pas ! Les gens continuent de venir...car comme ils disent...la "guerre" (entre guillement volontaire) en CI c'est mieux que la paix chez moi !
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Teo Van
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Et pour conclure, je dirais que la migration en CI elle est là, c'est un fait irréversible...le problème c'est plutôt l'intégration...c'est à dire à partir de quand / de combien de génération / quel processus / pour qu'on arrete de dire "c'est un étranger" ?



Salut Benny

Intégration!!!

Tu as sortis un mot .. qui à ma connaissance est inexistant dans la lecture du mouvement des populations en Côte d'Ivoire.

Notre pays a été riche de toute les pratiques us et coutumes des populations qui s'y sont installés.

J'utiliserais juste l'exemple de l'alimentation.. Le Abolo de la tantie Béninoise... Le Akassa de la tantie Anango.... Le tchep djen de la tantie Sénégalaise...
Je sais pas si tu te souviens de la tantie qui passe vendre son Haricot chaud le matin... ou bien son Baca chaud...

Le français Ivoirien "Nouchi" a été le ciment de cette culture là. Notre Nouchi est un greffe au Français des thèmes des différentes poupulations qui vivent sur ce territoire.

Je cite cet exemple pour dire que Je n'ai jamais remarqué un problème de ce type là.
Notre culture a été et continue (malgré la situation que nous onnaissons) d'être le greffe de chacune de ces pratiques et us et coutumes.

Toutefois, et je refléchis bien à ce que je vais dire, Le problème d'intégration s'applique à l'immigration Blanche.

Et sur cet aspect des choses là tu as raison.

Je constate donc une lecture contraire à ce que nous vivons ici en France... Ce qui m'amène à me poser la question suivante:

La non intégration est il fonction de l'identité raciale (pigmentation de la peau) ? Les français auraient ils raisons de freiner l 'arrivée sur leur territoire de population noires ?
_________________
Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 11:26    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Et pour conclure, je dirais que la migration en CI elle est là, c'est un fait irréversible...le problème c'est plutôt l'intégration...c'est à dire à partir de quand / de combien de génération / quel processus / pour qu'on arrete de dire "c'est un étranger" ?

Pour moi le noeud est là et pas sur le flux migratoires qui malgré la Guerre et la situation bizarre pour les étrangers ne se tarit pas ! Les gens continuent de venir...car comme ils disent...la "guerre" (entre guillement volontaire) en CI c'est mieux que la paix chez moi !


Je suis d'accord avec toi sur le fait que le problème est économique. je crois l'avoir déjà dit, les complications surviennent en temps de crise économique, c'est partout pareil. Intégration ou pas.
Pour arrêter les migrations il faudrait que les pays voisins ait au moins le même niveau économique que la CI, c'est tout. Je crois pas qu'il y ait débat la-dessus. Donc le fait de réorganiser les Etats de manière plus juste culturellement n'est pas fait pour changer les données économiques on est d'accord.

Cependant, et c'est là où je veux en venir, une foultitude de problèmes disparaîtraient. Parce-que quand on dit que les étrangers en CI doivent s'intégrer, ils doivent s'intégrer à quoi, comment ? Quel est donc cet "ivorian way of life" auxquels ils doivent souscrire ?
Posons-nous la question, c'est quoi être ivoirien ?
C'est bien parce-que nous ne pouvons pas répondre clairement à cette question qu'on ne pourra pas parler d'intégration. Il y aura toujours les autochtones et allochtones (si je ne me trompe pas, il existe une situation similaire au Cameroun et au Gabon).

Concrètement, quels sont les problèmes qui seront résolus ?
La guerre civile
Etant entendu que la rébellion base son discours sur le fait qu'il y ait des ivoiriens de seconde zone etc. Elle n'aurait plus de justification.

Le tribalisme
Le tribalisme à grande échelle sera vaincu. Les querelles Bété/Baoulé seront sans objet chacun contrôlant son territoire et le pouvoir politique allant avec. Les causes structurelles d'instabilité de nos états africains étant ainsi réduites.

Les langues
Le problème de la promotion des langues nationales est ainsi réglé. En effet il sera plus facile de promouvoir le Bété dans un etat Krou que dans l'Etat de CI. Rapprelons qu'au Ghana les dirigeants ont renoncé à établir l'Akan comm langue nationale par souci de cohésion nationale.

Voilà ce qui me vient à l'esprit pour le moment.
Enfin je le répète, la formation d'etats plus homogènes n'a pas vocation à régler les problèmes économiques. En cas de crise économique, les étrangers sont toujours visés, et cela, même dans les états les plus homogènes comme le Japon.
Le but de cette politique est des former de états africains possédant de solides bases structurelles afin de réduire l'instabbilité et de se concentrer sur l'avenir.

P.S : La théorie a ceci de merveilleux qu'elle règle toujours les problèmes concrets, mais ne se concrétise jamais.
Et Jj'en suis bien conscient Wink
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 11:54    Sujet du message: Répondre en citant

Teo Van a écrit:

Salut Benny

Intégration!!!

Tu as sortis un mot .. qui à ma connaissance est inexistant dans la lecture du mouvement des populations en Côte d'Ivoire.

Notre pays a été riche de toute les pratiques us et coutumes des populations qui s'y sont installés.


Je suis bien d'accord avec toi ! Mon propos était de dire que peut être ce qui pose problème en Côte d'Ivoire aujourd'hui c'est qu'on renvoie toujours le jeune Ouedraogo né en CI, de parents parfois eux mêmes né en CI à son origine étrangères. Ainsi, même si dans la vie de tous les jours ont se cotoient sans trop de problèmes, tu peux etre surs que le jour ou le jeune Ouedraogo grille un feu rouge, escroque quelqu'un ou parle mal à une tantie au marché...on ne tarde pas à lui renvoyer dans les dents "toi l'étranger là"...(en caricaturant...mais c'est pour qu'on se comprenne). Donc çà pour moi c'est un problème...dans l'absolu et surtout par rapport à la masse. En effet, sur la CI faut pas oublier les effets de nombres...30% d'étrangers dans le pays...je met au défie n'importe quel pays du monde de gérer çà sans galère. En France avec 10% d'etrangers on a Le Pen au deuxième tour..alors imaginez avec 30 %. Tout çà pour dire qu'il y a un boulot à faire là dessus selon moi et en allant plus loin que le côté "on mange des plats béninois et on parle avec des mots burkinabés". Il faut une approche droit, juridique. Le problème des lois sur la nationalités qui doit etre réfléchi de manière pragmatique et en tenant compte de la réalités des cours communs d'Abobo et de Yop et pas des intellectualismes de politiciens.


Teo Van a écrit:

Toutefois, et je refléchis bien à ce que je vais dire, Le problème d'intégration s'applique à l'immigration Blanche.

Et sur cet aspect des choses là tu as raison.


euh...j'avais pas çà en tête et j'avoue que je te suis pas bien...tu peux préciser ?

Teo Van a écrit:

Je constate donc une lecture contraire à ce que nous vivons ici en France... Ce qui m'amène à me poser la question suivante:

La non intégration est il fonction de l'identité raciale (pigmentation de la peau) ? Les français auraient ils raisons de freiner l 'arrivée sur leur territoire de population noires ?


Tu voudrais amener le concept de population inintégrable dans un sens comme dans l'autre ?
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 12:01    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:


Posons-nous la question, c'est quoi être ivoirien ?
C'est bien parce-que nous ne pouvons pas répondre clairement à cette question qu'on ne pourra pas parler d'intégration. Il y aura toujours les autochtones et allochtones (si je ne me trompe pas, il existe une situation similaire au Cameroun et au Gabon).



Bien d'accord avec toi que c'est la question centrale. Mais mon problème c'est qu'on y réponds trop souvent avec des portes fermées de partout. Genre etre ivoirien c'est ça plus çà plus çà et hors de çà...tu l'es point...point barre. Et tu peux pas le devenir...il suffit de voir le sourire de demeuré complet sur le visage de la flicaille orsqu'un ouedraogo sort une carte d'identité verte officielle ivoirienne à un barrage. Genre...mais où tu l'as volée çà ? (j'ai un poto dans ce cas...bien en règle et qui a obtenu sa nationalité dans les règles de l'art...c'est toujour marrant de prendre le taxi avec lui;) )

Un peu comme en france on demande à un noir ou à un arabe..."ta carte de séjour s'teu plait!"..et que ca écarquille les yeux au taquet quand on leur montre un beau passeport bordeau.

Et là c'est une impasse...et je reviens à ma question de l'intégration...au sens le plus profond..ca suffit plus dans le pays aujourd'hui de dire..on se cotoie et on vit ensemble sans problème. A un moment, il faut pouvoir aller plus loin.
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Teo Van
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 12:13    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:

Teo Van a écrit:

Toutefois, et je refléchis bien à ce que je vais dire, Le problème d'intégration s'applique à l'immigration Blanche.

Et sur cet aspect des choses là tu as raison.


euh...j'avais pas çà en tête et j'avoue que je te suis pas bien...tu peux préciser ?

Teo Van a écrit:

Je constate donc une lecture contraire à ce que nous vivons ici en France... Ce qui m'amène à me poser la question suivante:

La non intégration est il fonction de l'identité raciale (pigmentation de la peau) ? Les français auraient ils raisons de freiner l 'arrivée sur leur territoire de population noires ?


Tu voudrais amener le concept de population inintégrable dans un sens comme dans l'autre ?


Plutôt concept de population dont l'intégration est nécessaire et indispensable...dans un cas ou dans l'autre.

De la même façon que sur 3 générations , En France on ne reconnais un Polonais d'un Français..... Au ghana, on ne reconnaitrai un Ghanéen d'un Togolais.

L'inverse étant faux.

Tu vois ce que je veux dire ?
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

OK je crois que je vois. Mais alors pour qu'on ne "reconnaisse plus" ce togolais au Ghana..il faut bien à un moment qu'on décide de ne plus le renvoyer à son origine togolaise..et donc parler clairement de processus pour intégrer.

Dans pas mal de pays africains...il est encore interdit à un étranger d'acheter une maison ou une terre par exemple...comment est ce compatible avec un "vivre ensemble" harmonieux si en outre il n'y a pas de vraie porte ouverte pour la nationalisation?
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Teo Van
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 12:32    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Dans pas mal de pays africains...il est encore interdit à un étranger d'acheter une maison ou une terre par exemple...


Shocked Lesquels ?

Merci de partager cette information ...Accompagnée des textes législatifs qui autorise cette pratique.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

Je me suis coltiner le problème au Libéria récemment....

En outre, tu n'es pas sans savoir que la nouvelle loi foncière de 98 a sur cette question bien emmelé le problème en tentant de concilier droits coutumiers et masse de gens à "intégrer"
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Gnata
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MessagePosté le: Jeu 25 Mai 2006 13:01    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
J'ai discuté il y a peu avec un parent de la situation en Côte-d'Ivoire. Certes cet avis n'est pas universel mais correspond bien à une partie de la population ivoirienne aujourd'hui.
En substance, ce parent m'expliquait que les étrangers nous envahissaient et qu'ils prenaient nos terres et nos emplois. La Côte-D'Ivoire a 26 pour cent d'étrangers sur son sol et ne peut donc plus en accueillir plus..

Mon point est que la xénophobie a atteint une partie de la population ivoirienne car pour masquer la crise économique, certains politiciens ont érigés le concept d'ivoirité incluant la préférence nationale. Ainsi le peuple au lieu de cerner le véritable problème se cherche un bouc émissaire.

En Côte-D'Ivoire, on peut être perçu comme étranger et indésirable, mais ça dépend par rapport à qui. Ainsi le Sénoufo de Côte-D'Ivoire a quand même du mal à considérer le Sénoufo du Burkina comme étranger. Ils ont la même langue et la même culture.En quoi le Sénoufo du Faso est-il étranger au Sénoufo de Côte-D'Ivoire ?
Mais le Dida du sud considère bien ce Sénoufo burkinabè comme un étranger ! C'est là une des données du problème, les vraies nations en Afrique sont trans-étatiques. Doù les problèmes posés à des Etats comme la Côte-D'Ivoire. Rappelons aussi que l'immigration provenant du Nord se concentre vers le Sud, ce qui en cas de crise crée les classiques problèmes de xénophobie !

Le coeur du problème a déjà été évoqué. En effet qu'est-ce qu'un ivoirien (ou un camerounais, congolais, djiboutien ?) si ce n'est un pion batipsé par le maître du jeu ? Les Akan de CI sont plus proches des Akan du Ghana que des Bété de CI. Alors, qu'est-ce qui les réuni au sein de la prétendue Nation Ivoirienne ?

J'en arrive ainsi à ma conclusion. Peut-on régler ces problèmes sans faire éclater les Etats hérités de la colonisation ? Je pense que non. je tente une analogie pour expliquer ma réponse :
Citation:

Imaginez un village nommé Land. Les habitants sont donc tous landais et conscients de l'être. Mais un jour des ExtraLandais débarquent et décident de mélanger par la force les familles landaises. Ils font une sorte de melting-pot bâclé et s'en vont. Pensez-vous que ces familles recomposées vont marcher ?...
Quand on assistera aux baggares et aux disputes on dira : "ils sont pourtant tous Landais !"


Salut Abiola !

L'affaire de xénophobie à l'ivoirienne n'a jamais été une raison exogène ni endogène aux problèmes que vit ce pays aujourd'hui , plancher sur cette thématique c'est comme donner de la justification à un problème crée de toute pièce par certains politiques qui est soudainement devenue réalité chez l'Ivoirien moyen ,( c'est cette même justification bidon qu'ont donné par hasard d'affreuses fripouilles pour mettre ce pays dans la merde ) et pour qui connait le QI de n'importe quel citoyen moyen gamma d'un pays lambda , écartera cette raison du revers de la main .

L'expérience Ivoirienne des problèmes factices sur l'immigration comme menace montés de main de maître par de véritables bandits pour braquer des peuples entre eux et prendre le pouvoir peuvent avoir des parrallèles avec d'autres pays Occidentaux ou non .

Une frange ignorante de la population Ivoirienne ( en fait l'Ivoirien moyen ) pense maintenant avoir pour enemi l'étranger , la bêtise poussée à son comble veut même que cet étranger soit en plus de confession religieuse différente .

Donc pendant que le vrai problème se trouve ailleurs ( vers la Francafrique qui fait la guerre a un autre état Africain ) nous nous coltinons des bêtises comme raisons principales de notre drame ( la raison de l'Étranger ) .

Le problème c'est que personne n'a le temps d'éduquer le peuple au véritable defi que le pays doit relever ( qui est l'indépendance économique ) , le plus indiqué ( le gouvernement en place ) est plus occupé à savoir si un coup d'état se prepare dans les semaines qui viennent plutôt qu'autre chose , pendant ce temps les rumeurs sur l'étranger empêcheur d'avoir un boulot ou sa terre ( qu'on lui a vendu et dont on ne se souvient soudainement plus par magie ! ) courent , courent ...
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Nomade
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 03:08    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Tu peux expliquer un peu plus, Nomade ?
Parce-que moi je constate que les unions forcées marchent très peu quand le "Père de la Nation" meurt.


Bon, je vois que tu me parles de Houphouët Boigny. Cela prouve un peu que l'union est possible, mais qu'un jeu de pouvoir ce cache derriere tout ces problemes.

Ce thread au sujet de la CI glisse sur 2 terrains qui sont différents, meme s'il peuvent sont liés. Il y a le cas du fait que les pays Africains sont formées habituellement de plusieurs groupes ethniques unit sous la gouvernance d'un meme etats. Aussi ce thread touche le sujet de l'immigration en CI, assez forte, venant des pays voisins qui débalance l'equilibre démographique et cela relativement rapidement dans le temps. Bien sur dans un pays fort économiquement, tout ces problemes sont réglés sans trop de problème, mais soyons réaliste....

Quand je dis que les pays Africains n'auront pas le choix de valorisé le côté multiethnique et multiculturelle de leur nation, c'est qu'il n'ont pas vraiment le choix. Le seul autre choix est de divisé le pays, ce n'est pas un choix forcément mauvais, mais ca ne risque pas d'arriver a mon avis.

Tu mentionnais plus loins dans ce thread qu'il faut se demander qu'est-ce qu'un Ivoirien avant de parler d'intégration. Mais en fait, qu'est-ce qu'un francais, qu'est-ce qu'un canadiens, qu'est-ce qu'un américains? Est-ce qu'un arabe qui habite en france et parle l'arabe avec sa famille est moins francais? Est-ce qu'un Chinoix qui parle chinoix avec sa famille en france, Canada ou aux states et qui y construit un quartier chinoix (chinatown) le rend moins apte a etre un bon citoyen de ces pays respectifs? Le chinoix qui s'intègrent bien dans son pays respectifs le fait non pas en reniant sa propre culture, mais en acceptant la culture de l'autre. Etre Ivoirien, Francais, Canadiens ou Américains est surtout etre citoyens de ces pays et d'y vivre. ( D'une maniere plus abstraite, l'individualité est bien apprécié aux états-unis en france et au canada. On n'aime bien les artistes qui sont des gens "spécial" avec des personalités hors de l'ordinaire, autrement dit des gens non-culturellement uniforme.)

Il ne faut pas se faire avoir par la longeur de mon texte. Parfois c'est plus difficile de démontrer l'évidence... Ce que je dis c'est qu'il n'est pas nécessaire pour quelqu'un d'abandonner sa culture, sa langue et ses coutumes etc pour bien vivre et participer à la vie collective d'un autre pays. J'ai pris les exemples des chinoix. Mais tout ceci est aussi vrai pour les italiens qui gardent leur langues et qui ont souvent des quartiers italiens au Canada, États Unis, etc et toutes les autres ethnies dans ce monde dans un pays d'acceuil. Tout cet apport culturelle est un enrichissement pour les pays d'acceuil.

Ceci est pour la question d'immigration et d'acceptation de la diversité culturelle, mais il y a aussi la question des différentes ethnies (non immigrante) qui forment differentes frange de la population d'un meme pays. Qui dans le contexte africains revient a bien intégrer les immigrants (qui sont habituellement des pays voisins donc qui ont des affiliations avec des ethnies déja présente dans le pays). Bien sur la différences entres les ethnies des pays africains est bien loin d'etre aussi grande qu'un Pakistanais qui immigre au japon, etc. Lorsque tu parles a la population, les perceptions qu'on les gens des différentes ethnies et parfois très superfielle. Mais dans un contexte de pauvreté, il est facile de manipuler les gens pour des but de gains personels et de pouvoir.

Sans parler d'immigration, il y a dèjà plusieurs ethnies qui forment la CI. Comme je disais dans mon sujet initiale les pays africains n'ont pas le choix de promouvoir le coté multiethnique et multiculturelle de leur société. Premierement, il faut le vouloir donc accepter ce fait. Politiquement et socialement on parle de décentralisation des institutions.
C'est vrai pour tout les pays du monde pour rapproché le citoyens des décision politique et sociales, mais c'est particulierement important pour les pays africains ou certaines particularité régionales existent (pe religions). Il faut bien sur des partis politiques multiethniques et non régionales.

L'école peut donner valorisé la cohabitation entre les ethnies en faisant une multitude d'activités. Pe: Apprendre l'histoire de toutes les peuples en CI et d'y discuter de leur apport a la nation. Apprendre la langues des autres ethnies. Apprendre sa propre histoire, parfois en afrique en tentant de trouver sa particularités ethniques on se rend compte qu'il y a vraiment beaucoup de point communs entre les ethnies d'une meme régions, d'un meme pays. Quand on apprends ses propres coutumes et celle du voisin, on se dit: "Tout ca revient au meme!". Bien sur, en continuant sur l'école comme lieu de valorisation des valeurs multiculturelle d'une société, il peut avoir des journées cuisine ou chacun fait gouter le mets des autres, journee sportive ou de jeux etc etc. Mes idées sont aussi bonnes que les votres. C'est plein de petits truc pour faire changer la mentalisé de la jeunesse. Bien sur pour tout ca, il faut avoir voté pour quelqu'un qui y travaillle de la bonne maniere.

Il est évident que le contexte multiethnique des société africaines et pratiquement le meme que celui de l'immigration. Les immigrant en CI n'ont pas vraiment de la difficulté a s'intégrer puisqu'il sont recu par leur frere de l'autre coté de la frontiere (contrairement aux italiens qui immigraient au Japon). Ce qu'il faut faire c'est de réussir a créér un contexte politique ou chaque régions puissent évoluer sur ces propres bases sans réduire la cohésion économique et politique du pays. Ce qui est vraiment difficile c'est que certains (et certains pays occidentaux) sont pret a tabler sur les différence ethnique pour obtenir des gains personnelle. Dans la population la perception des différences ethniques tient que sur le superficielle, eux en font des questions de combats militaires. Et c'est la que le bas blesse.

Donc, une bonne décentralisation des processus décisionnelle et des institutions du pays, des partis politique multiethniques et rassembleur, une éducation décentralisé qui promouvoit le coté multiculturelle de la société, une meilleur économie avec une bonne répartission de la richesse sont des moyens qui fait que les états africains, comme une equipe de football Smile, puissent s'unir dans le meme but, soit de bien vivre ensemble dans le respect de soi-meme et d'autruit.
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Abiola
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MessagePosté le: Mar 18 Juil 2006 20:46    Sujet du message: Répondre en citant

Pour moi, on perd du temps à vouloir forger l'identité nationale dans nos états artificiels, alors que nos populations se reconnaissent des identités déjà formées. Ce sont ces identités que j'ai dans un autre post qualifié de locales.
Par exemple il y a des populations Akan, conscientes de la cohérence de leur ensemble linguistiques, de leurs pratiques socio-culturelles et ayant une idée d'une origine commune. Idem chez les Malinkés, les Sénoufos, les Krous etc.
Pourquoi vouloir les noyer dans l'inconsistante bouillie ivoirienne ?
La Côte-d'Ivoire n'a pas de langue qui la distinguerait des autres "nations". A mon sens, c'est déjà un élément rédhibitoire. A cela on ajoute le fait que les gens n'ont une conscience d'une origine commune et d'une longue histoire commune.
La CI n'apporte donc rien de fort qui pourrait contrecarrer les identités locales. Il est bien plus couteux de "forcer" que laisser les populations s'unir en fonction de leurs affinités réelles. Les micronationalismes sont l'expression des identités locales réprimées.
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Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
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Nomade
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MessagePosté le: Mer 19 Juil 2006 12:56    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne suis pas d'accord avec Abiola. Le conflit en CI n'est pas née d'une probleme d'identité nationale, mais bien d'une lutte de pouvoir. En Amerique du Sud (en excluant dans ce propos les autochtones non source majeur de conflit), ou dans les pays arabes, ils ont une seule langue, ethnie et meme religion et cela n'empeche pas les conflits. C'est plutot une combinaison de pauvreté et d'un petit groupe elitiste assoifés (parfois supporte par l'occident: France, USA etc) de pouvoir qui cause la plupart des conflits dans le monde (peut importe la "fausse" cause qu'ils pretendent defendre en utilisant la violence). Meme chose en Afrique, par exemple au Rwanda, ils avait tous la meme langue (francais ou Kinyarwanda). On peut toujours divisé les groupes d'un pays d'une maniere arbitraire avec assez d'argent. Je pense que les gens qui ont de la difficulte d'accepter l'aspect multiethnique et multiculturelle de leur societe sont en fait eux qui ont des problemes. Et cela exigent des gens qui place le bien de leur societe devant l'appat du gain personelle, dans le respect de tous et chacun.
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

Nomade a écrit:
Je ne suis pas d'accord avec Abiola. Le conflit en CI n'est pas née d'une probleme d'identité nationale, mais bien d'une lutte de pouvoir.

La lutte de pouvoir instrumentalise le problème identitaire. C'est même l'arme principale. La majorité des Bété voteront Gbagbo, la majorité des Dioulas voteront Ouattara, c 'est comme ça.

Citation:

En Amerique du Sud (en excluant dans ce propos les autochtones non source majeur de conflit), ou dans les pays arabes, ils ont une seule langue, ethnie et meme religion et cela n'empeche pas les conflits.

On cherche à supprimer un des aspects du problème, qui est la crise identitaire. C'est un facteur parmi tant d'autres.
Citation:

C'est plutot une combinaison de pauvreté et d'un petit groupe elitiste assoifés (parfois supporte par l'occident: France, USA etc) de pouvoir qui cause la plupart des conflits dans le monde (peut importe la "fausse" cause qu'ils pretendent defendre en utilisant la violence). Meme chose en Afrique, par exemple au Rwanda, ils avait tous la meme langue (francais ou Kinyarwanda).

idem
Citation:

On peut toujours divisé les groupes d'un pays d'une maniere arbitraire avec assez d'argent.

Peut-être, mais tu auras plus de mal à le faire au Japon que dans n'importe quel pays africain.
Citation:

Je pense que les gens qui ont de la difficulte d'accepter l'aspect multiethnique et multiculturelle de leur societe sont en fait eux qui ont des problemes. Et cela exigent des gens qui place le bien de leur societe devant l'appat du gain personelle, dans le respect de tous et chacun.

Voeu pieux.
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Teo Van
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
Les micronationalismes sont l'expression des identités locales réprimées.


Bonjour ABIOLA,

C'est la première fois que j entends cette expression, et j'aimerais l'analyser de plus près.

Micronationalisme = expression des identités locales reprimées.

ou encore

Identités locales reprimées = expression du micronationalisme.

par conséquent pour mieux combattre le micronationalisme l'équation serait la suivante

- ( expression de Micronationalisme ) = - (identités locales reprimés).

libération des identités locales = moins d'expression du Micronationalisme.

Elle est bien ta phrase si on admets qu'il y a correlation entre micronationalisme et identité locale.

Et celà se vérifie car la forte conscience des identités locales affaiblit l'institution Etat . Et par conséquent l 'idéologie micronationaliste qui l'accompagne. Le contraire aussi (le communisme en un exemple : plus faible sera l'identité local, plus forte sera la dévotion à la nation. La nation qui se substitue ).

Il affaiblit l'Etat et ses valeurs de fraternité d'égalité d'Union.

Il affaiblit l'Etat parcequ'il engendre communautarisme , copinage...

Il affaiblit donc l'Etat et son micronationalisme.

Mais on ne peut pas dire sans précaution qu'il apporte l'union.

Par exemple
Un libération de l'identité Akan, unirait les Akans du Ghana de la côte d ivoire et ceux du Togo. Mais excluerait le Dagombas les Lobis les Ewes...

Tu vois donc qu'en transcendant les frontières, elle en créee une autre.

Donc ton affirmation ci desus n'est pas entière.

J'ai lu quelque part qu'au lendemain des indépendances il y a eu des volontés de rassemblement sur ces bases là ... très vite éttouffé.

Autre point, je ne pense pas que les identités locales aient été bridées. je pense plutôt le contraire.... les africains ont toujours été conscient de leur identité locales, et c'est cette conscience là qui fait qu'on définit un tel par rapport à un autre.

L'identité locale à toujours été active... et c'est sa non conjugaison avec la conscience du vivre ensemble qui engendre ce que nous pouvons connaitre aujourd'hui : xénophobie....

En conclusion,

Les micronationalismes constituent une entrave à l'union.
La libération des identités locales transnationales permet d'affaiblir cette idéologie.
Toutefois , la libération des identités locales transcende certe les frontières mais n'est pas facteur d' Union.


N'oublions pas que l'Aboutissement final de toute Union sera la création d'une Nation (encore plus grande). Et donc d'un nationalisme.

Alors l'objectif n'est pas de combattre le nationalisme, mais de l'intégrer dans la conscience du vivre ensemble.

Il y a une dualité dans le nationalisme.
Le bon nationalisme qui conscient de la nécesité du vivre ensemble, intègre et favorise le developpement de l'humain.. dans le respect de l'institution Etat.
Le mauvais nationalisme qui exclu , brime et tue l'humain.. .. dans le respect de l'institution Etat.
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Nomade
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MessagePosté le: Jeu 20 Juil 2006 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:

La lutte de pouvoir instrumentalise le problème identitaire.


C'est vrai, mais mon point est que la lutte du pouvoir peut instrumentalisé n'importe quoi.

Citation:

C'est même l'arme principale. La majorité des Bété voteront Gbagbo, la majorité des Dioulas voteront Ouattara, c 'est comme ça.


La majorité n'est pas la totalité pour un pays qui n'a pas connu la démocratie, mais qui était pourtant unit derriere Boigny. De plus, il est facile de semer la division. Par exemple, les Akan ne forment pas vraiment un groupe homogenes, il y a plusieurs groupes de plusieurs regions. Il y a aussi les Akan "francophone" et les Akan "anglophone". Bref, n'importe quoi peut etre utilise pour semer la division dans un contexte de pauvrete. Il faut valorisé la difference pas le contraire, noter les points communs. S'attaquer a la pauvreté, renverser l'alienation culturelle, etc.

Citation:

Citation:

En Amerique du Sud (en excluant dans ce propos les autochtones non source majeur de conflit), ou dans les pays arabes, ils ont une seule langue, ethnie et meme religion et cela n'empeche pas les conflits.

On cherche à supprimer un des aspects du problème, qui est la crise identitaire. C'est un facteur parmi tant d'autres.



Mais, non justement, il faut s'attaquer a la vrai cause du probleme au lieu de cette fausse justification utilisé par ceux qui l'instrumentalise pour faire une lutte de pouvoir (et evité de leur faire echo et de participer avec eux a leur actions nocives!). Sinon, on s'enligne avec 100 ans, 200 ans (independances amerique du sud) ou bien meme 2000 ans de déstabilisation quelconques (parfois commandite de l'etranger). Il ne faut pas rejeter du revers de la main l'experience des pays du monde

Citation:

Citation:

C'est plutot une combinaison de pauvreté et d'un petit groupe elitiste assoifés (parfois supporte par l'occident: France, USA etc) de pouvoir qui cause la plupart des conflits dans le monde (peut importe la "fausse" cause qu'ils pretendent defendre en utilisant la violence). Meme chose en Afrique, par exemple au Rwanda, ils avait tous la meme langue (francais ou Kinyarwanda).

idem


Idem pour moi aussi, pour cette exemple Africain, il faut s'attaquer à la vrai cause du probleme, pas n'importe quelle justification intrumentalisé par une élite peu mature (et déconnecter du peuple culturellement parlant).

Citation:

Citation:

On peut toujours divisé les groupes d'un pays d'une maniere arbitraire avec assez d'argent.

Peut-être, mais tu auras plus de mal à le faire au Japon que dans n'importe quel pays africain.


Mais, le Japon est une force économique, on n'a pas eu de la difficulté a faire cela en Amérique du Sud-Centrale ou dans les pays arabes.

Citation:

Citation:

Je pense que les gens qui ont de la difficulte d'accepter l'aspect multiethnique et multiculturelle de leur societe sont en fait eux qui ont des problemes. Et cela exigent des gens qui place le bien de leur societe devant l'appat du gain personelle, dans le respect de tous et chacun.

Voeu pieux.


C'est un voeu pieux lorsqu'on veux rien faire a ce sujet, sinon ca se travaille! En commencant par changer notre propre perception dans notre tete (surtout l'élite cause le probleme a ce niveau).
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