un commentaire qui replace ces propos dans le cadre général de la mise à l’index des noirs, érigé par ce monsieur et ses godillots comme moyen de conquête du pouvoir. Je vous laisse lire l’article de P. Kassenti puis je fournirai des éléments complémentaires qui semblent confirmer cette stratégie.
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Sarkozy ou l’obsession calculée des «géants noirs» de banlieue
17/06/2006
Le Conseil des ministres du 31 mai 2006 a donné l’occasion au ministre de l’intérieur, et surtout au candidat auto désigné de la majorité présidentielle, Nicolas Sarkozy d’enfoncer encore un peu le clou sur sa cible favorite de ces derniers temps, les Noirs, ceux de banlieues, de préférence africains ou originaires d’Afrique.
Alors que la question de la délinquance des mineurs pose, semble t-il problème, encadrée par un dispositif législatif équilibrant éducation, prévention, sanction, «l’ordonnance du 02 février 1945», des voix s’élèvent pour marquer la barre au plus répressif. C’est en ce sens que Nicolas Sarkozy, s’adressant au Garde des sceaux Pascal Clément, à propos de la situation dans les banlieues parisiennes de Gagny et Montfermeil dont on craint un nouvel embrasement a lancé :
«Les mineurs de 1945 n’ont rien à voir avec les géants noirs des banlieues d’aujourd’hui qui ont moins de 18 ans et font peur à tout le monde». [Source : Le Canard Enchaîné, mercredi 17 juin 2006, P.2].
Fanon avait prévenu, le nègre est phobogène ! Mais l’accumulation de propos délibérés mettant les Noirs à l’index n’est ni le fruit d’une observation clinique des facultés de violence sui generis des Mélanodermes, ni le hasard de combinaisons malencontreuses de mots égarés qui seyent au rang du président de l’UMP.
Il faut revenir à la fin d’année 2005, en pleine pornographie politique négrophobe, la culture africaine, la polygamie, les langues africaines portaient le chapeau des insoumissions des banlieues, et Nicolas Sarkozy ne se gênait pas pour affirmer, selon le Gri-Gri international [1er décembre 2005] que les Noirs étaient violents, plus violents que les Arabes, en particulier les Ivoiriens et les Congolais… Pour d’autres allumés de la majorité, la culture africaine, toujours elle, ne s’adaptait que trop mal aux valeurs d’égalité françaises, etc.
La surenchère des seconds couteaux ne change pas une réelle stratégie politique ethnique rondement menée qui se déploie chaque jour sous nos yeux. Pour éviter l’épouvantail d’un vote noir, pire encore un vote coalisé d’anciens colonisés, de Noirs et d’Arabes français dont l’issue est on ne saurait plus incertaine, la stratégie du candidat Sarkozy consiste à anticiper sur la formation d’un électorat sanction non-blanc. Pour ce faire deux approches sont menées concomitamment, la première consiste à isoler les Noirs des Arabes par un traitement différencié et très lisible des uns, arabes, rarement cités directement pour les faits de violences urbaines, encouragés à institutionnaliser leur pratique religieuse avec éventuellement le financement public des lieux de culte -mosquées-, la nomination d’un préfet qui serait issue de cette communauté etc.
En docilisant ainsi l’électorat arabe, sous la pression internationale des résistances islamistes, Nicolas Sarkozy crée une brèche entre les deux termes d’une possible alliance objective sur le terrain des discriminations, du racisme et de l’histoire républicains.
L’autre pan de la stratégie ethnique du présidentiable d’origine hongroise, consiste, en suscitant et instrumentalisant des associations et personnalités ultramarines et autres noires, à diviser le plus possible l’électorat noir entre originaires plus ou moins lointain d’Afrique. Les attaques ciblées sur les Noirs renvoient ainsi régulièrement à l’Afrique, au moment justement où des personnalités médiatiques caribéennes -certes rares-raillent les sans-papiers africains insistant sur les différences immuables entre Antillais et originaires du continent noir. Curieuse coïncidence !
Notons que dans les faits de nouvelles proximités entre Africains et Négro-Antillais de France se renforcent autour des cultures nègres, des civilisations africaines précoloniales, avec souvent dans les premiers rôles des Antillais se désignant eux-mêmes comme Africains des Caraïbes…
Autre troublante coïncidence, le fait que des groupuscules associatifs noirs, trouvent une étonnante visibilité hexagonale pour des actions supposées être de démonstration de force, offrant sur un plateau d’argent aux caméras pas franchement négrophiles l’opportunité d’un bombardement médiatique justifiant les thèses racialisantes sur la violence des Noirs…
A l’arrivée la charge négrophobe de l’UMP réussit à miner le terrain d’une coalition entre électorats noir et arabe, qui aurait pu largement faire avancer le débat sur l’égalité républicaine. Dans une seconde cascade, elle impacte les énormes rapprochements culturels et sociologiques entre Africains et Afrodescendants des Antilles, le tout en vue d’un étouffement d’une sensibilité politique émergente, plus ou moins indépendante des clivages classiques et porteurs d’une véritable nouvelle donne politique, et bien sûr électorale.
Moralité, dussent-ils être fabriqués dans les laboratoires des services de renseignements, et pour d’aucuns émarger aux frais d’associations sorties du sol comme des champignons, les Noirs n’ont pas fini d’être aussi violents, inintégrables, criminellement bilingues que l’espoir de victoire de Nicolas Sarkozy aux présidentielles de 2007 l’exige. Et comme le degré de réaction communautaire aux pires propos et exactions racistes est nul ou presque il n’y a pas de raison que la machine électorale stoppe sa fuite vers la xénophobie, sauf si cela s’avérait contre-productif dans les intentions de vote
Pierre Kassenti
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On a beaucoup parlé du voyage en Afrique le mois dernier de Nicolas Sarkozy pour « expliquer sa loi sur l’immigration ». Pour quelqu’un qui aime les chiffres, l’Afrique Noire est le dernier endroit pour livrer une explication de cette loi. Les chiffres les plus fiables sur les populations étrangères en France sont celles issus du recensement de 1999. Vous les trouverez sur le site de l’INED. www.ined.fr. Je suis convaincu que de 1999 à ce jour, il est entré probablement plus d’asiatiques et d’européens de l’est que de ressortissants d’Afrique noire. A partir des chiffres de 1999 (voir ci-dessous), on peut remarquer que sur les 1181372 étrangers issus de l’Afrique, 418884 viennent de l’Algérie, 387654 du Maroc et 120713 de la Tunisie. On se dit donc qu’une explication de texte devrait s’adresser à ces pays-là, c’est là qu’intervient la logique électorale. Dans une autre colonne du même tableau, vous avez les chiffres des personnes nées à l’étranger et devenues françaises par acquisition de la nationalité. Sur les 510 738 issues de l’Afrique, 371248 viennent du Maghreb. Avec les nouvelles générations, le poids électoral de cette « communauté » devient important. Les seuls dont le poids électoral est faible, qui sont divisés et que l’on peut livrer en bouc émissaire sans risque politique sont les noirs. Puisque le jeu est désormais connu, il faut garder le sang froid et ne pas leur prêter le flanc. Même les plus fins des tacticiens finissent parfois par trébucher sur un grain de sable. Quelque soient les difficultés de cohabitation dans certaines communes du territoire national, je pense que les Français n’approuveront pas une stratégie basée sur la mise à l’index permanente d’une partie de la communauté.
Immigrés selon le pays de naissance en 1999
Ensemble Français par acquisition Étrangers
Ensemble 4 308 527 1 554 939 2 753 588
Europe 1 934 758 772 364 1 162 394
Albanie 2 475 523 1 952
Allemagne 125 227 50 170 75 057
Andorre 900 247 653
Autriche 8 520 4 479 4 041
Belgique 93 395 33 664 59 731
Biélorussie 822 221 601
Bosnie-Herzégovine 6 099 933 5 166
Bulgarie 6 863 3 282 3 581
Croatie 7 636 4 419 3 217
Danemark 4 942 871 4 071
Espagne 316 544 172 505 144 039
Estonie 604 297 307
Ex-Tchécoslovaquie 5 346 4 183 1 163
Ex-Yougoslavie 54 394 21 112 33 282
Finlande 3 220 620 2 600
Grèce 10 157 5 314 4 843
Hongrie 9 782 6 658 3 124
Irlande 4 891 621 4 270
Islande 289 35 254
Italie 380 798 210 529 170 269
Lettonie 956 548 408
Lituanie 1 129 522 607
Luxembourg 5 850 2 078 3 772
Macédoine ex Rép. Yougoslave de 2 468 670 1 798
Malte 664 299 365
Moldavie 628 111 517
Monaco 2 395 1 020 1 375
Norvège 2 377 375 2 002
Pays-Bas 25 119 4 076 21 043
Pologne 98 566 68 441 30 125
Portugal 570 243 115 755 454 488
Roumanie 23 301 12 591 10 710
Royaume-Uni 74 683 10 836 63 847
Russie 15 601 7 436 8 165
Saint-Marin 181 91 90
Slovaquie 2 022 904 1 118
Slovénie 2 448 1 649 799
Suède 7 740 1 249 6 491
Suisse 44 431 18 176 26 255
Tchèque (Rép.) 3 077 1 416 1 661
Ukraine 5 743 2 905 2 838
Yougoslavie (Rép. Fédérative de) 2 099 499 1 600
Autres pays d'Europe 133 34 99
Afrique 1 692 110 510 738 1 181 372
Afrique du Sud 1 749 536 1 213
Algérie 575 740 156 856 418 884
Angola 8 392 1 292 7 100
Bénin 8 375 4 739 3 636
Botswana 133 27 106
Burkina Faso 2 796 1 250 1 546
Burundi 981 267 714
Cameroun 26 890 9 105 17 785
Cap-Vert 11 938 3 442 8 496
Centrafricaine (Rép.) 6 197 2 118 4 079
Comores 13 763 7 366 6 397
Congo 35 318 9 411 25 907
Congo (Rép. Dém., ex-Zaïre) 23 727 4 647 19 080
Côte d'Ivoire 29 879 10 692 19 187
Djibouti 2 226 1 064 1 162
Égypte 16 386 8 561 7 825
Érythrée 117 58 59
Éthiopie 2 810 1 663 1 147
Gabon 5 794 1 113 4 681
Gambie 970 103 867
Ghana 4 069 1 016 3 053
Guinée (Rép. De) 5 704 1 565 4 139
Guinée équatoriale 105 38 67
Guinée-Bissao 5 882 1 432 4 450
Kenya 691 133 558
Liberia 586 143 443
Libye 988 410 578
Madagascar 28 272 18 401 9 871
Mali 35 978 5 683 30 295
Maroc 521 059 133 405 387 654
Maurice (île) 27 806 15 231 12 575
Mauritanie 8 237 1 515 6 722
Mozambique 765 180 585
Niger 1 247 445 802
Nigeria 1 978 499 1 479
Ouganda 307 89 218
Rwanda 2 299 647 1 652
Sénégal 53 859 17 583 36 276
Seychelles (îles) 313 186 127
Sierra Leone 520 165 355
Somalie 1 084 193 891
Soudan 826 271 555
Tanzanie 459 137 322
Tchad 1 864 832 1 032
Togo 10 598 5 077 5 521
Tunisie 201 700 80 987 120 713
Zambie 201 39 162
Zimbabwe 282 67 215
Autres pays d'Afrique 250 59 191
Asie 550 166 220 671 329 495
Afghanistan 2 442 988 1 454
Arabie Saoudite 909 110 799
Arménie 4 778 2 983 1 795
Azerbaïdjan 292 44 248
Bangladesh 1 604 331 1 273
Bhoutan 175 34 141
Cambodge 50 526 30 589 19 937
Chine (Rép. Pop) 30 418 6 172 24 246
Chypre 783 366 417
Corée du Sud (Rép. de) 13 304 7 878 5 426
Émirats Arabes Unis 194 44 150
Géorgie 976 208 768
Hong Kong 1 625 644 981
Inde 18 841 11 559 7 282
Indonésie 2 811 857 1 954
Irak 3 367 874 2 493
Iran 17 047 7 332 9 715
Israël 4 281 2 741 1 540
Japon 13 183 817 12 366
Jordanie 686 299 387
Kazakhstan 318 54 264
Koweït 496 132 364
Laos 36 708 24 761 11 947
Liban 28 169 18 523 9 646
Malaisie 1 387 434 953
Mongolie 210 61 149
Myanmar (Birmanie) 491 147 344
Népal 516 274 242
Ouzbékistan 221 34 187
Pakistan 11 369 2 637 8 732
Palestine 620 271 349
Philippines 5 823 1 411 4 412
Qatar 110 30 80
Singapour 984 205 779
Sri Lanka 24 113 5 043 19 070
Syrie 9 957 6 477 3 480
Taïwan 2 162 590 1 572
Thaïlande 8 809 3 529 5 280
Turkménistan 158 52 106
Turquie 175 987 26 759 149 228
Viet Nam 72 318 53 884 18 434
Yémen 665 392 273
Autres pays d'Asie 333 101 232
Amérique 127 344 50 150 77 194
Argentine 7 398 3 732 3 666
Bolivie 939 462 477
Brésil 14 913 7 004 7 909
Canada 12 056 4 245 7 811
Chili 9 638 5 551 4 087
Colombie 10 983 5 839 5 144
Costa Rica 307 140 167
Cuba 1 482 483 999
Dominicaine (Rép.) 331 142 189
Dominique 543 256 287
Équateur 1 157 383 774
États-Unis d'Amérique 29 381 6 706 22 675
Guatemala 1 178 832 346
Haïti 19 159 6 996 12 163
Honduras 352 152 200
Jamaïque 338 108 230
Mexique 4 601 1 547 3 054
Nicaragua 357 186 171
Panama 261 117 144
Paraguay 551 225 326
Pérou 5 770 2 553 3 217
Porto Rico 212 46 166
Sainte-Lucie 113 77 36
Salvador 729 479 250
Suriname 195 69 126
Trinité-et-Tobago 196 81 115
Uruguay 1 507 870 637
Venezuela 2 374 755 1 619
Autres pays d'Amérique 323 114 209
Océanie 4 149 1 016 3 133
Australie 2 868 636 2 232
Nouvelle-Zélande 890 222 668
Tonga 120 47 73
Autres pays d'Océanie 271 111 160
Sources Insee - Recensement de 1999
Inscrit le: 11 Déc 2004 Messages: 744 Localisation: Sith land
Posté le: Dim 18 Juin 2006 17:21 Sujet du message:
De toute facon les gens ne jugent plus avec les chiffres, ils jugent cela avec les images. Quand ils voient tous les jours des noirs qui tentent de venir avec des bateaux de fortune en Europe, ils pensent qu'on va les envahir. _________________ Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort
Posté le: Lun 19 Juin 2006 19:29 Sujet du message:
C'est vrai que les chiffres, c'est "barbant" mais avec une télévision plus abrutissante que jamais, ils permettent de prendre un peu de recul pour savoir par exemple que l'essentiel des migrations en Afrique sont intra-africaine. Le débarquement des bateaux de clandestins sur les côtes espagnoles ou italiennes est certes spectaculaire mais il ne concerne que peu de personnes comparé à d'autres formes de migrations plus discrètes. Pour ceux qui sont intéressés par les chiffres sur les immigrés en France, voici le lien vers le document de l'INED cité
Posté le: Lun 19 Juin 2006 22:22 Sujet du message: Re: les géants noirs
sang froid a écrit:
«Les mineurs de 1945 n’ont rien à voir avec les géants noirs des banlieues d’aujourd’hui qui ont moins de 18 ans et font peur à tout le monde». [Source : Le Canard Enchaîné, mercredi 17 juin 2006, P.2].
Fanon avait prévenu, le nègre est phobogène ! Mais l’accumulation de propos délibérés mettant les Noirs à l’index n’est ni le fruit d’une observation clinique des facultés de violence sui generis des Mélanodermes, ni le hasard de combinaisons malencontreuses de mots égarés qui seyent au rang du président de l’UMP.
Il faut revenir à la fin d’année 2005, en pleine pornographie politique négrophobe, la culture africaine, la polygamie, les langues africaines portaient le chapeau des insoumissions des banlieues, et Nicolas Sarkozy ne se gênait pas pour affirmer, selon le Gri-Gri international [1er décembre 2005] que les Noirs étaient violents, plus violents que les Arabes, en particulier les Ivoiriens et les Congolais… Pour d’autres allumés de la majorité, la culture africaine, toujours elle, ne s’adaptait que trop mal aux valeurs d’égalité françaises, etc.
La surenchère des seconds couteaux ne change pas une réelle stratégie politique ethnique rondement menée qui se déploie chaque jour sous nos yeux. Pour éviter l’épouvantail d’un vote noir, pire encore un vote coalisé d’anciens colonisés, de Noirs et d’Arabes français dont l’issue est on ne saurait plus incertaine, la stratégie du candidat Sarkozy consiste à anticiper sur la formation d’un électorat sanction non-blanc. Pour ce faire deux approches sont menées concomitamment, la première consiste à isoler les Noirs des Arabes par un traitement différencié et très lisible des uns, arabes, rarement cités directement pour les faits de violences urbaines, encouragés à institutionnaliser leur pratique religieuse avec éventuellement le financement public des lieux de culte -mosquées-, la nomination d’un préfet qui serait issue de cette communauté etc.
En docilisant ainsi l’électorat arabe, sous la pression internationale des résistances islamistes, Nicolas Sarkozy crée une brèche entre les deux termes d’une possible alliance objective sur le terrain des discriminations, du racisme et de l’histoire républicains.
L’autre pan de la stratégie ethnique du présidentiable d’origine hongroise, consiste, en suscitant et instrumentalisant des associations et personnalités ultramarines et autres noires, à diviser le plus possible l’électorat noir entre originaires plus ou moins lointain d’Afrique. Les attaques ciblées sur les Noirs renvoient ainsi régulièrement à l’Afrique, au moment justement où des personnalités médiatiques caribéennes -certes rares-raillent les sans-papiers africains insistant sur les différences immuables entre Antillais et originaires du continent noir. Curieuse coïncidence !
Notons que dans les faits de nouvelles proximités entre Africains et Négro-Antillais de France se renforcent autour des cultures nègres, des civilisations africaines précoloniales, avec souvent dans les premiers rôles des Antillais se désignant eux-mêmes comme Africains des Caraïbes…
Autre troublante coïncidence, le fait que des groupuscules associatifs noirs, trouvent une étonnante visibilité hexagonale pour des actions supposées être de démonstration de force, offrant sur un plateau d’argent aux caméras pas franchement négrophiles l’opportunité d’un bombardement médiatique justifiant les thèses racialisantes sur la violence des Noirs…
A l’arrivée la charge négrophobe de l’UMP réussit à miner le terrain d’une coalition entre électorats noir et arabe, qui aurait pu largement faire avancer le débat sur l’égalité républicaine. Dans une seconde cascade, elle impacte les énormes rapprochements culturels et sociologiques entre Africains et Afrodescendants des Antilles, le tout en vue d’un étouffement d’une sensibilité politique émergente, plus ou moins indépendante des clivages classiques et porteurs d’une véritable nouvelle donne politique, et bien sûr électorale.
Moralité, dussent-ils être fabriqués dans les laboratoires des services de renseignements, et pour d’aucuns émarger aux frais d’associations sorties du sol comme des champignons, les Noirs n’ont pas fini d’être aussi violents, inintégrables, criminellement bilingues que l’espoir de victoire de Nicolas Sarkozy aux présidentielles de 2007 l’exige. Et comme le degré de réaction communautaire aux pires propos et exactions racistes est nul ou presque il n’y a pas de raison que la machine électorale stoppe sa fuite vers la xénophobie, sauf si cela s’avérait contre-productif dans les intentions de vote
Pierre Kassenti
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Noir, 1m87, habitant en partie en banlieue et pour sûr menace politique négligeable, te remercions pour ce article Sang froid.
Nous gardons le nôtre et oeuvrons à devenir une menace intellectuelle certaine... _________________ " Vitam impendere vero "
... si possible!
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