Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:40 Sujet du message: Histoire super bizarre!!!!!
Mon nom est LISUNGI MBULA. Je suis né au Zaïre (RDCongo), le ler Janvier 1955, dans la zone d'ISANGI. Sous-Région de TSHOPO, Région du Haut-Zaïre (Province Orientale), dans une famille chrétienne protestante Baptiste. Comme la majorité des habitants de ma Sous-Région, mon père était pécheur. C'est donc grâce à la vente des produits de la pêche que mon père subvenait aux dépenses de la famille et de ma formation scolaire.
L'histoire que je vais vous raconter est une suite d'événements mystérieux que j'ai personnellement vécus. Je vous préviens que les faits que vous allez lire dépassent tout entendement naturel. J'ai pratiqué la magie pendant plus de dix ans. Vous n'êtes pas obliges de me croire.
Je n'ai pas pratiqué la magie par aventure, mais plutôt par nécessité. Les circonstances de la vie, et surtout la pauvreté de mes parents, ont été pour beaucoup dans cette conduite.
Après mes études primaires et secondaires à Yangambi, je me suis dit qu'il serait mieux que je continue mes études supérieures. Ainsi, je pourrais travailler une fois pour toutes, au lieu d'interrompre mes études, de travailler pendant un temps, puits de continuer les études. J'ai quitté Yangambi pour Kisangani en 1973.
A Kisangani, j'habitais chez ma cousine. Cette dernière se débrouillait tant bien que mal pour nourrir sa famille. Mon beau-frère était sans emploi, et ma présence chez elle l'indisposait. Parfois, pendant la nuit, il battait sa femme parce que, d'après lui, elle ne lui fournissait pas assez de nourriture, chose qu'elle ne faisait d'ailleurs pas. J'ai vite compris que mon beau-frère ne voulait plus de moi chez lui
Il m'arrivait parfois de rester à jeun pendant deux ou trois jours. J'avais maigri, J'étais sale et souvent malade. Ma situation sociale était connue de tous, tant par mes camarades que par un grand nombre de mes professeurs. J'étais à bout, ne sachant que faire, sinon abandonner mes études et rentrer chez moi. Mais l'idée du chômage me chagrinait.
Je persistai donc, tout en priant.
Devant toutes ces questions demeurées sans réponse, j'en étais venu à conclure que Dieu n'existait pas, et que c'étaient les prêtres et les pasteurs qui L'avaient créé dans le but de nuire aux naïfs. La réalité était claire et nette: Dieu n'existait pas! Tel était mon raisonnement.
Un jour, mon professeur de Botanique Systématique m'invita chez lui. En cours de route, Il me dit avoir entendu ses collègues se plaindre à mon sujet. Alors il me proposa d'habiter chez lui. J'accueillis cette bonne nouvelle avec une grande joie. Je déménageai aussitôt de chez ma cousine, pour me rendre dans ma nouvelle habitation. Chez mon professeur, ma condition sociale s'améliora. Je recouvrai la santé et je consacrai la plupart de mon temps à mes études.
L'initiation
Un soir, alors que je révisais mes cours, mon professeur entra clans ma chambre, et me dit:
-" Je trouve que tu es bien ici, et tes études vont bon train. Mais une chose est certaine: si tu continues dans la vie à cette allure sans aucune protection, tu ne feras pas long feu. Car, sans ce moyen que je veux mettre à ta disposition, tu pourras peut-être terminer tes études et travailler, mais tu demeureras toujours pauvre et malheureux. Je vois comment tu te sacrifies pour aider les tiens. C'est bien, je l'approuve. D'ailleurs, c'est l'une des raisons qui me poussent à te venir en aide. Heureusement pour toi, car j'ai songé à ton avenir. Je te demande une chose: sois patient et courageux, car je te remettrai une puissance. "
Quatre jours après cette entrevue, mon professeur m'amena un catalogue. Il me parla de le lire tranquillement et attentivement. Il m'accorda trois jours pour le lire. Après quoi, je devais choisir, parmi les différents sujets présentés, ceux qui m'avaient intéressé. Le catalogue en question traitait de sujets de la vie courante, et de prières d'incantations magiques. Il y était question de la magie, surtout des applications des phénomènes magiques aux différents domaines de la vie courante. Du fait que j'étais étudiant, je choisis les sujets qui avaient trait à mes occupations. J'ai donc choisi le "bic magique," la "pilule égyptienne." et le "mouchoir magique." A côté de chaque sujet figurait une légende qui présentait l'utilité et le mode d'emploi de chaque article.
Un jour après la remise du catalogue et de mes préférences au professeur, il m'amena le bic, le mouchoir, ainsi que la pilule égyptienne. Soulevant chaque objet l'un après l'autre, le professeur me dit:
- "Ce bic magique a le pouvoir d'écrire tout seul. Il suffit de le mettre entre les feuilles lors d'un examen, et il écrit tout seul les bonnes réponses. Mais pour ne pas attirer l'attention des autres participants, tu pourras faire semblant d'écrire, ou de griffonner n'importe quoi sur la page. A la correction, le correcteur ne verra que les bonnes réponses... Cette pilule égyptienne a pour fonction de stimuler les mémoires faibles. "
Le professeur me tendit la pilule et partit chercher de l'eau. Il me demanda d'avaler la pilule en buvant l'eau qu'il m'avait donnée, ce que je fis. Ensuite, il poursuivit:
- Ce mouchoir de domination servira à imposer ta volonté aux autres. Il te suffira de le passer deux fois sur ton visage et toutes tes suggestions seront admises à l'unanimité.
Le professeur s'assit et me considéra en silence d'un air grave. On aurait dit un père qui voulait confier à son fils une tâche qu'il savait d'avance pénible. Puis il me dit ceci:
- Pendant deux ans, tu ne devras manger que des aliments crus.
A partir de cette date, il ne me fut plus possible de manger des aliments préparés, ni même salés. Car il faut utiliser de la chaleur pour la fabrication du sel, et le sel était aussi interdit. Je ne me nourrissais que de fruits, d'œufs crus, et de certaines racines comme des tubercules: carottes, manioc, patates douces. etc.... Je pouvais obtenir ces aliments sans peine, du fait que je vivais chez le professeur. Après deux ans, je repris un régime alimentaire normal.
Je ne peux continuer la suite de ce témoignage sans vous préciser que le professeur polonais dont il est question ici est un prêtre de l'Église Catholique Romaine. Le fait qu'il m'ait invité à vivre chez lui avait suscité en moi des sentiments de culpabilité, à cause des conclusions que j'avais hâtivement tirées concernant la non-existence de Dieu. Car je m'étais dit que Dieu existait quand même, et que c'était Lui qui avait envoyé Son serviteur à mon secours.
Quel ne fut donc pas mon étonnement de voir un prêtre catholique m'initier à la magie indienne! L'attitude de ce prêtre confirmait en moi l'idée que Dieu n'existait pas réellement. En effet, si Dieu existait, c'étaient les prêtres qui avaient le plus de chance de mieux Le connaître, du fait de leur position privilégiée. D'après le catéchisme de l'Église Catholique Romaine, les prêtres ont pour rôle de servir d'intermédiaires entre Dieu et les fidèles. Malgré le fait que ce prêtre célébrait la messe chaque jour, il connaissait la vérité, et cette vérité était que Dieu n'existait pas. C'est pour cela qu'il me révélait le chemin par excellence, celui de la magie, donc celui du bonheur. Tel était mon raisonnement à ce moment-là.
Une année après que le professeur m'ait interdit de consommer des aliments préparés, je constatai une grande transformation dans mon être. J'étais devenu très intelligent. Je pouvais lire dans les pensées de mes interlocuteurs. Je pouvais connaître leur identité, leur date de naissance et leur adresse, sans qu'ils ne m'aient rien dit auparavant. Tous les cours me semblaient être de simples révisions. Durant les quatre années passées dans l'enseignement supérieur, je ne fis que me distinguer, de la préparatoire au troisième graduat.
Lorsque les deux années d'observance du régime alimentaire imposé par le professeur furent accomplies, ce denier ne cacha pas sa satisfaction à mon égard. Il me promit d'entamer des choses sérieuses avec moi. Il me dit:
- Mais avant d'en arriver là, je vais te remettre une protection.
A partir de ce moment, je pus manger tous les aliments de mon choix et consommer toutes les boissons possibles. L'interdiction était levée.
Deux semaines passèrent, après que le professeur m'eut promis la protection en question. Il m'amena un nouveau catalogue intitulé: "ATLAS DE BONNE CHANCE EN TOUTES CHOSES." Cette fois, sans consulter mon point de vue, il m'indiqua un sujet dans le catalogue, et me dit:
- Je te remets la GRANDE FORCE DIVINE DU GRAND ASHANTI.
A l'aide d'une paire de ciseaux, il coupa une mèche de mes cheveux et la mit dans un flacon. Ensuite, il préleva un peu de poussière sous mon talon droit et l'enveloppa dans du papier blanc. Il m'expliqua:
- Ces choses ainsi prélevées de ton corps serviront à te garder, dans les moments difficiles.
Il déposa ces choses dans un tiroir, puis ajouta:
- Cette force divine a le pouvoir de te protéger contre les balles, les morsures de serpents, les sorciers, contre la mort par noyade, par le feu, par asphyxie ou par accident... Elle te donne aussi une protection contre tout ennemi visible ou invisible. Bref, contre tout danger et tout mal.
Le professeur tira une bague à six bijoux de sa poche, me la donna et me dit:
- Ce talisman te donnera la force nécessaire pour lutter contre vingt et une personnes, et de les vaincre. Tu pourras dépasser les lois physiques de la nature au gré de ta volonté: l'apesanteur, l'altitude, l'espace et le temps...
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:45 Sujet du message: L'experimentation
L'expérimentation
Doté de toutes ces puissances et de ces protections, je résolus de les expérimenter. Ce n'est pas que je doutais de la véracité des paroles du professeur, mais je voulais d'abord tester ma puissance, et ensuite me prouver à moi-même que j'étais important. C'est en vue de ces choses que je mis volontairement du poison dans ma nourriture. Lorsque j'approchai ma main du bocal qui contenait la nourriture empoisonnée, il se brisa de lui-même en plusieurs morceaux, avant même que ma main ne le touche.
Un jour, des amis tentèrent de m'empoisonner. Ils déposèrent une couche d'acide sulfurique en poudre dans l'assiette qui m'était réservée, et m'invitèrent à dîner. Ce ne serait pas trop dire que d'ajouter que je savais à l'avance que mon assiette était empoisonnée. Si j'avais refuse de manger. Ils se seraient doutés de quelque chose, ou qu'un traître parmi eux m'avait informé de leur infamie. Alors, pour convaincre mes amis de ma supériorité sur eux, il me fallait manger ce plat empoisonné. Devant tout le monde, mon assiette tomba au moment on ma fourchette toucha les aliments, renversant ainsi son contenu. Puis tard, mes amis s'excusèrent et me confessèrent leur acte. Ils me dirent que leur mauvaise conduite à mon égard leur avait été dictée par ma vantardise et mon orgueil à leur égard.
Ce qu'ils disaient était vrai. Je voulais qu'ils sachent que je n'étais plus un homme ordinaire. Mon but était atteint, car à partir de cet incident, mes amis rectifièrent leur position à mon égard. Ils me considéraient comme un surhomme, protégé par des êtres invisibles. Aucun deux ne pouvait plus penser du mal de moi sans éprouver des sueurs froides. C'était là mon désir:
la folie des grandeurs. J'étais donc invulnérable.
Les femmes ne me disaient rien qui vaille. Mais, avec mon mouchoir magique, je pouvais briser leur volonté et les obliger à faire ce que je voulais qu'elles fassent.
Un jour, je me disputai une femme avec un militaire, un commando, uniquement pour me faire de la publicité. Ce commando était réputé pour sa méchanceté dans la région. Lorsqu'il apprit mes amours avec sa concubine, il battit violemment cette dernière. La pauvre femme ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Elle dépensait l'argent du commando à mon profit.
Une fois, i1 arriva que le commando fut informé par les parents de la fille de ma liaison avec elle. En réalité, cette femme aimait bien son amant, mais, du fait qu'elle était sous mon pouvoir, c'est-à-dire sous l'envoûtement, elle ne pouvait agir à l'encontre de ma volonté. Cette situation était connue de tous et tout le monde en parlait. Le commando était devenu la risée de toute la population de Kisangani. Il était dépassé par le succès que j'avais auprès de sa petite amie, malgré les corrections qu'il lui infligeait. Poussé par la jalousie, car c'était pour lui une question de dignité et d'amour-propre, le commando décida de me tuer. Le pauvre homme ne savait pas qu'en agissant ainsi, il réalisait mes plans. Il prit donc la décision de m'éliminer. Seul restait à déterminer l'endroit où aurait lieu mon exécution.
Après m'avoir filé pendant plusieurs jours, chose que je savais d'avance, le commando me croisa dans un lieu inhabité. C'était vers 18h30, il faisait un peu sombre. En réalité, c'était moi-même qui avais organisé cette rencontre fortuite, car cette situation n'avait que trop duré, il fallait y mettre un point final. Le commando s'approcha de moi sans mot dire. Il sortit un revolver de l'une des poches de son pantalon, le dégaina, et tira à trois reprises dans ma direction, à bout portant. L'écho des coups de feu se répercuta dans les arbres. Je sentis comme un chatouillement l'impact des balles sur la peau de ma poitrine et de mon ventre. Je me grattai la peau aux endroits où j'avais senti le chatouillement, et je me retrouvai avec les trois balles dans la main. Dans un geste sublime, je les tendis au commando, en lui disant de tirer encore s'il en avait envie. Aucun témoin n'avait assisté à cette scène. L'acte s'était déroulé avec une telle rapidité que son cerveau n'eut pas le temps d'enregistrer cette information. Le soldat resta ébahi, sans comprendre ce qui lui arrivait. Je compris vite qu'il n'avait plus du tout envie de tirer. Il avait perdu la tête et était devenu comme un fou. En réalité, il était bien devenu fou.
Quel orgueil fut le mien, lorsque j'expérimentai que même les balles tirées à bout portant ne me causaient aucun tort! L'impossible n'existait plus pour moi. Je pouvais voler dans les airs à la manière d'un oiseau, je pouvais traverser une porte ou passer à travers un mur, je pouvais me rendre invisible si je le voulais, etc... Je réalisais que si Dieu existait, je devais moi-même être Dieu, ou que je n'étais pas loin de l'être! Je n'avais rien en perspective, mais j'étais craint et respecté comme je le voulais. Rien ni personne ne pouvait m'inquiéter.
Plusieurs jours après cela, un ami vint me dire qu'il avait entendu dire qu'il y avait un couvent de soeurs catholiques ici à Kisangani, l'une des conditions d'admission était qu'il fallait que la postulante soit vierge. Cette nouvelle m'intéressa beaucoup. L'idée me vint de vérifier cette Information sur place. Le soir venu, je me rendis invisible. Je connaissais plusieurs manières de me rendre invisible.
Je me rendis au couvent, en état d'invisibilité. Je pénétrai sans problème dans le dortoir des religieuses, et là, je me rendis visible. Utilisant mon mouchoir magique, je me rendis maître de toute volonté contraire à la mienne, et j'abusai de ces pauvres religieuses, qui ne purent ni crier ni demander du secours, car tout se déroula en dehors de leur volonté. Mon forfait achevé, je repartis comme j'étais venu.
Le lendemain matin, comme pour signer mon acte, je revins au couvent et je demandai aux religieuses si elles étaient toujours vierges. Certaines d'entre elles reconnurent en moi le visiteur nocturne. Faute de preuves et compte tenu de la bassesse de cet acte, aucune n'osa porter plainte contre moi. Certaines religieuses pleurèrent la perte de la virginité qu'elles avaient consacrée au Seigneur.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:47 Sujet du message:
Il m'arrivait parfois de faire certaines représentations magiques en plain air pour amuser la galerie et pour me rendre populaire. A l'aide d'un fil que les femmes utilisent pour tresser les cheveux, je pouvais arrêter un véhicule en pleine marche, et le forcer à reculer sans que le fil se coupe. Cela faisait énormément plaisir aux spectateurs, et les gens venaient en masse pour admirer ce phénomène.
En réalité, ce n'était pas le fil qui exerçait une pression quelconque, mais 1a légion d'esprits qui étaient à mon service, et qui poussaient le véhicule en arrière. Le fil n'était là que pour faire illusion. Telle était la face connue de la magie que je pratiquais. En dehors de ces représentations, personne ne pouvait soupçonner ce que j'étais réellement dans la magie, hormis bien sûr le professeur et quelques initiés. J'étais bien connu à Kisangani. Même les petits enfants connaissaient mon nom et chantaient mes exploits. On parlait partout de moi.
Cette notoriété me valut quelques problèmes sérieux. Un jour, sans savoir le motif que l'on me reprochait, je vis des agents de l'ordre public venir avec un mandat d'amener qui portait bien mon nom. Je les suivis sans protester, afin de savoir ce qui m'était reproché, et connaître par la même occasion l'identité de mon plaignant. Lorsque nous fûmes arrives à la Gendarmerie, l'officier chargé de l'instruction de l'affaire ordonna à ses agents de me jeter au cachot. Avant que les gendarmes se saisissent de moi, je trouvai le temps de dire à l'officier:
- Citoyen Adjudant, sachez bien que quel que soit le motif, je ne peux être arrêté, jugé, condamné, battu ou emprisonné que si je le veux.
Mes paroles furent comme de l'essence jetée sur une flamme. C'est-à-dire qu'elles attisèrent la colère de l'officier.
C'était pour lui une grande insulte que je lui tienne un tel langage en public. Aidé par deux gendarmes, il me bouscula avec une grande brutalité dans le cachot, dont il verrouilla la serrure. Il empocha la clef, afin que personne ne vienne a me libérer sans d'abord passer par lui.
De retour dans son bureau, il me trouva assis dans le fauteuil. Lorsqu'il entra, je lui dis:
- Viens, assieds-toi et causons.
Mais mon interlocuteur n'avait plus envie de causer avec moi. En regardant son visage, je vis s'exprimer toute une série d'émotions. De la sérénité, il passa à la colère, puis à un grand étonnement, pour terminer par un sourire béat, hagard, sans expression aucune. L'homme avait perdu le nord et se mit à courir dans la pièce à la manière des petits enfants qui jouent au jeu de cache-cache. Ce n'était pas beau à voir. Bref, l'Adjudant était devenu fou.
Voyant ce qui lui était arrivé, j'eus pitié de lui. Je courus l'attraper, et lui remis son esprit en place grâce à quelques paroles magiques apprises du professeur.
- C'est de ta faute! lui dis-je, quand il eut recouvre ses sens. Je repris:
- Si tu avais écouté mes paroles, nous n'en serions pas là.
Pour le consoler, je lui avais donné un gilet pare-balles. Plus tard, il s'ensuivit une bonne camaraderie entre l'officier et moi. L'incident fut vite oublié.
Bien que détenant toute cette puissance, je n'avais pas la paix pour autant. Au début, je ressentis la joie de posséder une force dont d'autres personnes ne pouvaient même pas soupçonner l'existence. Mais, avec le temps, mes désirs augmentaient. Les objets ou les actes qui me procuraient de la joie s'estompaient dans ma mémoire du fait de la monotonie. Comme dit un proverbe: " L'habitude est une seconde nature. " Je trouvais qu'il était normal que les choses se déroulent comme je les faisais. Plus rien ne m'étonnait, et plus rien ne me procurait de la joie. Je remarquai que tout ce que je faisais ne me profitait réellement pas. J'étais populaire, mais sans un sou.
Je fis part de cette situation au professeur. Ce dernier me répondit qu'il m'avait tout donné. Il suffisait que je le désire pour obtenir tout l'argent dont j'avais besoin. Avec la bague à six bijoux que je possédais, je pouvais faire disparaître des objets de plus de 50 kgs à plus de 50 mètres de distance.
Sur le champ, le professeur me donna un objet qu'il appela "tube magique." Il me dit:
- Ce tube a plusieurs applications dans le domaine de la magie. Tu peux avec ce tube lire, voir, garder, déplacer, chercher, calculer, évaluer... Il y a plusieurs façons d'obtenir de l'argent. Je ne veux pas t'initier à toutes ces méthodes d'un coup. Mais nous les étudierons progressivement. La première méthode est appelée "vol malin." Cette méthode consiste à commander aux esprits errants de vous apporter de l'argent. Vous pouvez spécifier le lieu, la quantité, l'heure et la nature de cet argent. Lorsqu'il apparaîtra, il sera accompagne d'un chiffre. Ce chiffre indique le temps que tu dois mettre pour le dépenser. Cet argent est volé dans des magasins ou des banques par des esprits errants, voici à présent les conditions relatives au "vol malin":
- avec cet argent, tu ne pourras acheter aucun bien durable,
- à l'heure convenue, tout l'argent devra être dépensé.
- Tu vois qu'en dehors de ces deux conditions, tu peux faire de cet argent tout ce que tu veux. Voici la punition réservée à ceux qui ne respectent pas nos exigences:
soit ils meurent, soit ils deviennent fous. Quelques explications sont nécessaires pour une meilleure compréhension. Nous appelons cette méthode "vol malin," parce que le vol ne sera pas découvert, du fait que l'argent sera remis à sa place avant que le propriétaire ne se rende compte de sa disparition. Tu ne dois pas acheter des articles durables, car tout doit disparaître à l'expiration du délai imparti. Ce qui fait que si tu gardes cet argent, tu risques de mourir. Après avoir acheté un article non durable, si l'argent que tu remets au vendeur est mis ensemble avec de l'argent ordinaire, cet argent disparaîtra en même temps que l'argent ordinaire, après le délai. On n'obtient rien pour rien dans ce monde, mon fils. Cet argent ordinaire qui disparaît sert à renflouer les caisses secrètes, et servira plus tard à acquérir d'autres clients. Si nous sommes sans pitié pour les récalcitrants, c'est parce que si l'argent n'est pas épuisé, c'est nous qui devons combler le vide qui manque. Donc, si le client meurt. C'est pour qu'il vienne travailler pour nous pour rembourser l'argent que nous avons dû verser à sa place. Si le client devient fou, c'est que l'argent ordinaire disparu a suffi à combler les pertes, sans que nous subissions de dommage. Mais le client sera quand même puni pour avoir enfreint les ordres, et aussi pour nous avoir fait travailler pour rien. Expérimente d'abord cette méthode. Lorsque tu découvriras ses inconvénients, je t'enseignerai une autre possibilité. Souviens-toi de mes paroles: patience et courage. En attendant, amuse-toi bien!
Je retins bien chaque mot prononcé par le professeur. Quelques jours après cet entretien avec le professeur, après avoir pesé le pour et le contre du "vol malin," je me décidai à l'expérimenter. Assis dans mon salon, je mis à exécution les procédures destinées à obtenir de l'argent. Tout comme me l'avait dit le professeur, je spécifiai bien les données: le lieu, l'heure, la quantité ou le nombre, et enfin la nature des espèces demandées.
Pour le lieu et l'heure, j'avais indiqué que l'argent apparaisse sur la table de mon salon à quatorze heures. En ce qui concerne la quantité et la nature de l'argent, j'avais spécifié vingt kilos en coupures de dix zaïres. Je commis une erreur en ce qui concerne la quantité, car, à quatorze heures, une montagne de billets de banque en coupures de dix zaïre apparut sur la table. Il y avait une note au destinataire indiquant le chiffre dix. Ce qui indiquait que j'avais dix heures devant moi pour évacuer de ma table cette montagne d'argent.
Après calcul, je trouvai qu'il me faudrait avoir tout dépensé à minuit juste. Une joie mêlée de crainte
s'empara de moi lorsque j'empochai des quantités de billets de banque afin d'aller les dépenser. A la sortie de ma chambre, la première personne que je croisai fut le domestique du professeur. Il me demanda une cigarette, et je lui remis 500 zaïres en coupures se dix. Poursuivant mon chemin, j'empruntai un taxi pour qu'il me dépose au centre-ville, vers les magasins. Je remis au conducteur le quintuple du prix normal de la course. Pour ne pas éveiller sa curiosité, je le complimentai en lui disant que c'était parce qu'il m'avait conduit rapidement à l'endroit souhaité que je lui faisais cette faveur.
En ville, je contemplai les articles à travers les vitrines des magasins. Une chemise attira mon attention. Au moment où j'allais entrer pour l'acheter, j'entendis une voix qui me disait:
- Pas d'articles durables!
Cette voix m'était familière, c'était celle du professeur. Je me dis, en m'éloignant du magasin:
- Le professeur m'aime beaucoup, il ne veut pas que je meure ou que je devienne fou. C'est pourquoi sa voix me parvient jusqu'ici pour me prévenir du danger de la désobéissance.
Je dirigeai mes pas vers un restaurant européen. Puisqu'il m'était interdit d'acheter des articles durables, autant dépenser pour la nourriture, pour me venger. Je commandai des mets coûteux. Tout l'argent que j'avais emporté était épuise. Je hélai un taxi et informai le conducteur qu'il recevrait le prix de sa course lorsqu'il m'aurait ramené à l'endroit où il m'avait pris. J'eus un haut-le-corps en arrivant dans le salon où se trouvait l'argent. L'argent que j'avais pris avant de sortir avait été remplacé par d'autres billets. Etait-ce la réalité ou avais-je rêvé? Je ne sais pas. Il était 15 heures à ma montre, et l'argent était encore très abondant sur la table. J'empochai une grande quantité d'argent, supérieur à la première, et je sortis. J'étais tourmenté par l'idée qu'à mon retour, je trouverais peut-être une autre quantité d'argent qui aurait remplacé ce que j'avais emporté.
Le chauffeur m'attendait au volant de sa voiture. Sans mot dire, je pris place à côté de lui. Mes idées étaient ailleurs. Je me dis que celui-ci en aurait pour son compte quand il verrait sa caisse vide le lendemain matin. Le taxi me déposa à la même place où il m'avait pris, c'est-à-dire au restaurant européen, je lui remis une importante somme d'argent, sans rien lui dire, car lui-même était conscient que je l'avais fait attendre longtemps.
Ce jour-là, certains de mes amis se trouvaient dans le restaurant. Je me souviens avoir offert une tournée générale à mes frais. Tout le monde mangea et but à mes frais. Cela me faisait du bien de sortir l'argent de mes poches pour le dépenser à la vue de tout le monde Avant que mes convives ne terminent leur consommation, j'exigeai la facture. Je payai cash et je m'éclipsai, de peur que certains curieux ne se mettent à poser des questions sur la provenance de cet argent. Je fis plusieurs va-et-vient entre la maison et le centre-ville pour évacuer les 20 kg de billets de 10 zaïres.
Cela peut vous paraître simple. Mais dépenser une telle somme en 10 heures, à Kisangani, en 1976, n'était pas chose facile. A 22 heures, il y avait encore une grande quantité d'argent sur la table. Une sueur froide s'empara de moi, et je fus saisi d'une peur atroce: peur de mourir, peur de devenir fou. Je me rappelai les paroles du professeur lorsqu'il me recommandait le courage et la patience. Un peu de calme revint alors en mol. Je me dis que j'avais encore deux heures devant moi, et qu'il n'était pas question de me laisser aller au découragement. Il fallait changer de tactique de dépense.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:48 Sujet du message:
Je me rappelle encore cette nuit comme si c'était hier. Je jetai l'argent en l'air dans une cérémonie funèbre, dont je ne connaissais même pas le défunt! J'entrai avec précipitation dans un bar, et je demandai aux consommateurs quels étaient leurs goûts. Puis je vidai mes poches devant eux sans pour autant toucher à un seul verre, de peur de m'enivrer, et de ne pas pouvoir dépenser tout l'argent que je possédais.
Vers 23h30, II ne me restait plus que quelques liasses de billets de banque sur la table. Le domestique du professeur, au lieu d'acheter seulement la cigarette qu'il m'avait demandée, s'était aussi payé à boire. Pendant tous les va-et-vient que j'avais faits, j'avais remarque une forme allongée dans la cour, mais je ne savais pas que c'était le domestique. Le pauvre homme, appliquant le principe romain disant qu'il faut profiter du jour, avait dépensé tout l'argent. A présent, il dormait dans la cour, ivre-mort.
A minuit, il ne me restait plus un sou, et je pus pousser un " ouf " de soulagement. Cette nuit-là, dans mon lit, je réfléchis à tout ce que j'avais fait dans la soirée, en contemplant le plafond de ma chambre. Je conclus qu'à l'avenir, je ne demanderais que des sommes inférieures à 20 kilos.
Quelques jours plus tard, j'eus à nouveau recours au " vol malin. " Cette fois-ci, je m'abstins de grossir la quantité, de peur de revivre la même situation que la première fois. Je remarquai que le temps fixé pour dépenser l'argent n'était pas constant dans chaque cas: il variait en fonction de la quantité demandée.
Plusieurs jours passèrent. Je constatai que l'argent, obtenu par la méthode du "vol malin" ne m'était d'aucune utilité. Il m'était défendu d'acheter un simple slip, pas même un mouchoir de poche. Si je tentais de le faire, je risquais la folie ou la mort. Mes parents étaient toujours pauvres. J'étais incapable de leur venir en aide. Je ne pouvais pas leur envoyer mon argent, de peur qu'ils ne le mettent avec leurs économies, et que le tout disparaisse lorsque le délai imposé aurait expiré.
Je me décidai à aller trouver le professeur afin qu'il me donne une autre possibilité de trouver de l'argent. Avant de me révéler cette possibilité, le professeur me donna un conseil:
- Tu es encore trop jeune pour comprendre le problème de l'argent. Fais ta demande à cette adresse et attends de connaître leur réponse.
Il me remit une adresse en Inde. Après son départ, je rédigeai précipitamment ma demande d'argent à expédier en Inde par vole occulte. On se sert alors d'esprits pour acheminer le courrier. Cette méthode est réputée pour sa rapidité. Un retard de 5 minutes est rare quand on utilise ce moyen. Les boites postales utilisables peuvent être les toilettes, les lits, le buffet, les tables, les armoires, etc...
Cinq minutes plus tard, je reçus la réponse, dont voici le contenu:
"Vous, Zaïrois qui demandez de l'argent, sachez bien que l'argent n'achète pas l'argent, ou qu'un zaïre n'achète pas un zaïre, Et puis cet argent ne peut pas vous parvenir tout seul. Bonne compréhension. "
Au bas de la lettre, il y avait, en guise de signature, un cercueil et une tête de mort. La lettre était écrite, signée et cachetée à l'encre rouge. Je l'amenai au professeur après l'avoir lue. Ce dernier, sans même y jeter un coup d'oeil, me dit:
- C'est comme je te l'avais dit, mon fils. Dans ce monde, il n'y a rien pour rien. Je trouve que tu es encore trop jeune pour comprendre.
La réponse du professeur et celle de la lettre sous-entendaient que, pour recevoir l'argent dont j'avais besoin, il fallait que je sacrifie une vie humaine. Je répondis au professeur que je n'avais personne sacrifier pour obtenir de l'argent. Je préférais mourir pauvre comme mon père, plutôt que d'être riche et responsable d'une vie humaine sacrifiée dans le but de satisfaire certains besoins passagers. Tuer une personne? Je n'en revenais pas! Mon émoi fit Sourire le professeur. Il me suggéra une troisième possibilité d'obtenir de l'argent. II me dit:
- J'accepte que tu aies encore des scrupules pour sacrifier une vie humaine. Je te comprends du fait de ton âge. Je sais que lorsque le besoin se fera davantage sentir, tes scrupules disparaîtront. En attendant, je t'informe qu'il existe une troisième possibilité, qui est d'ailleurs la plus répandue parmi les magiciens. Si tu veux, je te remettrai deux cachets. Le premier cachet te fera être aimé par les femmes. Aucune femme au monde ne pourra résister a ton appel, même si tu étais laid. Elle viendra et tu feras d'elle ce que tu voudras. Le second cachet a le pouvoir de faire concevoir une femme que tu connaîtras, même si elle est stérile. N'oublie pas que si tu t'unis à une femme, tu formes un seul corps avec elle. Ainsi, au lieu de te sacrifier toi-même, tu peux sacrifier ta propre chair qui est ta femme, ou ton propre sang qui coule dans les veines de tes enfants. Pour éviter la perte de ces personnes chères, ce qui cause du chagrin, n'oublie pas que tu pourras faire ceci: chaque fois que tu coucheras avec n'importe quelle femme, tu pourras relever son nom et lui remettre une importante somme d'argent en guise de cadeau. Le nom ainsi relevé sera inscrit sur une liste. Plus tard, si le besoin s'en fait sentir à notre quartier général, tu n'auras qu'à rayer un nom de cette liste, et la personne dont le nom sera barré sur la liste mourra.
- En réalité, cette personne ne meurt pas de manière absolue, car, après ce que l'on appelle "mort," son âme ira travailler pour ton compte, à la recherche de nouvelles sommes d'argent à te remettre. Si cela ne t'arrange pas de coucher avec n'importe quelle femme, tu pourras prendre des " bureaux, " (c'est-à-dire une deuxième ou troisième femme). Les enfants qui naîtront de ces unions seront inscrits sur la liste. Lorsque le besoin s'en fera sentir au quartier général, tu effaceras un nom de cette liste et l'enfant mourra. On te remettra une importante somme d'argent en guise de récompense, de telle sorte que les cérémonies de deuil seront faites avec pompe. Personne ne songera à te soupçonner de la perte de l'enfant, pas même la mère en tous cas. Pour ceux qui t'entourent, toutes les larmes versées et tout l'argent dépensé prouveront l'attachement et l'affection que tu éprouvais pour la personne décédée.
Chose étrange, toute cette théorie ne m'intéressa pas du tout. L'idée de sacrifier une vie humaine pour jouir de l'argent me répugnait énormément. J'acceptai donc mon sort. Je me résignai à ma condition. Cette résignation se poursuivit sans que je trouble le professeur avec mes problèmes d'argent.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:50 Sujet du message: Au pays de la déesse Maharashathie
Au pays de la déesse Maharashathie
Aucunes des possibilités ou méthodes pour obtenir de l'argent mises à ma disposition par le professeur ne satisfaisait mes désirs. Mon souci était de jouir de l'argent comme tout le monde, sans qu'il me soit fixé des limites dans le temps. Par " tout le monde, " j'entendais les hommes riches. Je désirais obtenir l'argent qui pouvait me permettre d'aider mes parents à Yangarnbi, de fonder une famille plus tard, etc.. Malgré le fait que je pratiquais la magie, j'éprouvais de l'amour pour : les miens. Je songeais parfois aux moyens qui pouvaient me permettre d'améliorer leurs conditions de vie. J'avais pensé à leur envoyer l'argent du "vol malin," car toutes les autres méthodes nécessitaient le sacrifice d'une vie humaine, chose que je détestais. C'était pourtant la seule possibilité de leur venir en aide. Mais je n'utilisai pas cette méthode pour aider ma famille, car cet argent devait disparaître après expiration du délai.
J'étais convaincu que je ne jouissais pas réellement de l'argent comme je l'entendais. C'est pourquoi j'allai trouver le professeur. Je lui demandai de bien se rappeler s'il ne pouvait pas trouver une possibilité d'obtenir de l'argent sans sacrifice humain, et de l'argent qui ne disparaîtrait pas. Le professeur énuméra les trois possibilités mises à ma disposition, puis il se tut. Je crus qu'il n'avait plus d'autres ressources, qu'il était à bout, et que c'était la raison pour laquelle il me rappelait ses bienfaits. Après un moment de silence, il haussa les épaules, comme pour exprimer la résignation, puis il me dit:
- Alors, il te faut une femme.
Je ne compris pas le sens de la du professeur.
Je me dis: "Aurait-il l'intention de me prendre une fille en mariage ou l'aurait-il déjà fait sans me prévenir?"
Le professeur revint me voir trois jours après notre entretien. Il m'expliqua ceci:
- La fois passée, je t'ai parlé d'une femme, comme solution à ton problème. Tu sais que la femme satisfait presque tous les besoins de l'homme. Autrement dit, c'est vers la femme qu'aboutissent tous les besoins de l'homme, en dehors des besoins corporels personnels. Nous allons voyager au pays de la déesse Maharashathie. C'est là que nous allons trouver une femme capable de résoudre tes problèmes. Mais, avant d'y aller, il est nécessaire de nous imposer une certaine discipline corporelle et psychique. En effet, toutes nos protections et nos puissances sont sans effet dans son univers. Cette discipline consiste à jeûner, tout en récitant certaines prières incantatoires dans un ordre précis, pendant une durée de cinq jours. Ce traitement a pour but d'endurcir nos coeurs contre les tentatives de la déesse. Elle a beaucoup de piéges dans son univers. Si quelqu'un succombe à l'une de ses tentations, ou si quelqu'un lui plait, il est difficile de prendre le chemin du retour. Ce serait alors la mort. Tu vois qu'il est plus facile d'entrer au pays de la déesse que d'en sortir. Du fait que la majorité de sa population est féminine, la déesse laisse difficilement partir ses hôtes masculins, pour qu'ils rentrent dans leur pays. A ma connaissance, voici quelques-uns de ses pièges: la crainte, la peur, l'étonnement, la panique. etc... Il faut nous abstenir d'un des sentiments que je viens de citer. Je sais que nous n'y arriverons Pas par nos propres moyens. C'est pourquoi nous devons observer ce jeûne de cinq jours pour implorer la clémence de la déesse Maharashathie et pour maîtriser notre volonté, c'est-à-dire ne pas faire ce que nous voudrions, et ne pas faire ce que nous ne voudrions pas faire.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:53 Sujet du message:
Il existe à Kisangani, Chef-lieu de la région du Haut-Zaïre, une rivière du nom de TSHOPO, affluent du fleuve Zaïre. Un barrage hydro-électrique y a été érigé avant son confluent avec le fleuve Zaïre, formant ainsi une chute d'eau appelée " force de l'Est " à Kisangani. C'est un endroit stratégique pour l'économie de la Région du Haut-Zaïre, de par l'énergie hydroélectrique produite. Les militaires y montent la garde 24 heures sur 24. C'est à cet endroit appelé "force de l'Est" que nous nous retrouvâmes, le professeur et moi, cinq jours plus tard, dans la nuit, vers une heure du matin.
La lune avait disparu depuis longtemps. II faisait sombre. Un vent frais balayait nos visages. Seuls les bruits des insectes au bord de l'eau troublaient le silence de la nuit. L'eau coulait toujours, poursuivant sa course folle entamée depuis bien longtemps.
Nous nous approchâmes en silence de la chute d'eau. Cinq soldats Bérets Verts montaient la garde, fusil en main. Tous les militaires s'endormirent après que le professeur eut prononcé quelques conjurations d'hypnose magique. Tout me paraissait comme dans un rêve. Nous nous approchâmes du bord de l'eau sans qu'aucun militaire ne nous intercepte. Le professeur se mit à invoquer la manifestation de la déesse Maharashathie, par des prières occultes accompagnées de gestes cabalistiques. Un grand silence s'établit autour de nous. Le vent cessa de souffler et les insectes arrêtèrent de chanter.
Un énorme et grand serpent jaillit de l'eau. Ce serpent avait sept têtes. Il émanait de chaque tête une sorte de lumière qui éclairait la surface de l'eau et ses environs. Le tronc du serpent mesurait la même circonférence que celle du tam-tam de Béthel, c'est-à-dire 1,80 mètre de diamètre. En d'autres circonstances, l'apparition d'un tel serpent aurait pu bien m'effrayer. Mais, à ce moment-là, cela me laissa froid. Tous ces événements, et ceux qui suivirent, ne provoquèrent aucune réaction en moi, tout me paraissait normal.
Une femme apparut au-dessous du serpent, une femme d'une rare beauté, de type indien. Elle se présenta:
-Je suis la déesse Maharashathie de l'Inde, pour vous servir
Le timbre de sa voix exprimait une excessive féminité. Le professeur dit:
Nous venons, O déesse Maharashathie, vous rendre visite et solliciter une aide que vous seule dans tout univers pouvez nous fournir.
- Vous êtes mes hôtes. Alors soyez les bienvenus dans mon univers. Suivez-moi s'il vous plait.
Au moment où elle nous demanda de la suivre, elle se retourna pour nous montrer le chemin de son univers. Un événement extraordinaire se passa sous mes yeux. L'eau, le serpent et les ténèbres disparurent pour faire place à un monde irréel et féerique. Pour la première fois de ma vie, mes yeux découvraient un monde différent de celui dans lequel je vivais jusque-là.
Il y avait une lumière qui ne provenait ni du soleil, ni de la lune. La couleur du firmament était violette. Je ne remarquai pas de vie végétale. A la place du sol, il y avait une substance comparable à du goudron mélangé avec du ciment, le tout étant recouvert de verre...
Je n'ai jamais visité de ville américaine ou européenne, mais j'imagine qu'une telle ville ne peut pas exister sur la terre. Nous étions les hôtes de la déesse. Elle nous fit visiter son univers. Presque toute la population était composée de femmes. Mon impression était que toutes ces femmes se ressemblaient. Elles étalent toutes d'une égale beauté. Rien ne troublait le calme, la sérénité et la paix de ce monde mystérieux. La population était gentille, accueillante et hospitalière.
La visite terminée, nous nous rendîmes à la résidence de la déesse. Après quelques minutes de repos, la déesse nous convia au banquet offert en notre honneur. Il y avait beaucoup d'invités au banquet, entre autre la reine, les princesses et les duchesses. Au cours du banquet, le professeur voulut exposer le mobile de notre visite, mais la déesse l'en empêcha, disant qu'on aurait tout le temps pour en parler plus tard.
Après le repas, le professeur et la déesse se retirèrent dans un autre appartement de la résidence. La reine, ainsi que d'autres invites, me tinrent compagnie en l'absence du professeur. Je me tourmentais déjà de l'absence prolongée de la déesse et du professeur, lorsque je les vis sortir de la salle ou ils s'étaient retirés. Le professeur me fit comprendre par un signe de tête que tout s'était bien passé. Il fallait donc que nous rentrions. Je pris congé de mes hôtes, puis, accompagné de la déesse, nous repartîmes vers l'endroit par lequel nous étions entrés. Pendant le trajet, la déesse me tint familièrement la main.
Nous arrivâmes à notre point de départ. II se produisit une chose, et l'univers occulte disparut pour faire place à la rivière et au serpent à sept têtes. La déesse était avec nous et me tenait toujours par la main, à la manière de vieux amis. Elle nous dit au revoir et me lâcha la main. Elle se retourna et disparut de notre vue. Les lumières qui provenaient des sept têtes du serpent géant, ainsi que le serpent lui-même, disparurent aussi dans l'eau, nous laissant dans une grande obscurité.
Autour de nous, la vie avait repris. Les soldats étaient toujours endormis, sous l'hypnose. Il nous fallait faire vite et regagner la maison, de peur que les personnes très matinales ne nous voient et ne se posent des questions sur notre présence en un pareil lieu à 4h30 du matin.
De retour dans la cité, chacun alla dormir pour récupérer le sommeil perdu au cours de ce remarquable voyage. Dans l'après-midi de la même journée, le professeur vint me trouver et m'expliqua ceci:
- Lorsque je me suis éclipsé avec la déesse, je lui ai expliqué ton problème. Elle me confia qu'il y avait en toi une force qui l'attirait excessivement vers toi. Elle avait cru que je lui amenais un adepte et insista beaucoup pour que tu restes encore quelque temps là bas. Je lui ai fait connaître la raison de notre visite. Elle tenait beaucoup à toi, à tel point qu'elle a proposé de venir personnellement te servir. J'ai refuse, car si j'avais accepté, elle serait venue et t'aurait persuade un jour de la suivre dans son pays. Tu l'aurais fait, car elle est bien plus puissante que toi. Je la suppliai de se désintéresser de toi. Elle refusa catégoriquement, mais, vu mon insistance, elle finit par accepter. Mais, en revanche, elle t'a fixé des conditions difficiles, que tu devras remplir si tu veux avoir une femme qui pourra résoudre tes problèmes d'argent et qui comblera tous tes désirs. Attention, mon fils! Tu es libre toutefois de refuser si ces conditions s'avèrent être au-dessus de tes moyens. Mais sache bien que si tu refuses, tu peux aussi dire adieu à tes projets d'argent. Voici ce que tu dois faire si tu veux continuer. Cette nuit, tu trouveras à ton chevet un paquet de 17 cartes. Chaque carte présente la photo d'une femme, parmi ces 17 photos, tu choisiras celle qui te plaira le plus, et tu feras un signe au-dessus de la carte. C'est cette femme qui deviendra ta femme.
Le professeur m'expliqua ensuite comment je devais arranger la grande table de mon salon, pour préparer la visite que devaient me faire ces 17 femmes. Il poursuit:
Tu seras réveillé à minuit par les visiteuses. Ce seront les 17 femmes figurant sur les cartes. Mais garde-toi bien de faire ton choix dès ce soir. Elles viendront pour te séduire de différentes manières, pour te faire succomber. Si tu réussis à résister jusqu'à 4 heures, heure de leur départ, tu connaîtras ta femme, car elle ne partira pas avec les autres. C'est celle que tu auras choisie sur les cartes. Gare à toi, mon fils, si tu succombes au charme de l'une d'entre elles, qui ne soit pas celle que tu avais choisie! Car celle que tu auras connue t'emportera dans le monde ou nous étions hier. Autrement dit, tu mourras dans notre monde, mais tu continueras à vivre dans le pays de la déesse. C'est là l'une des conditions posées par la déesse. Alors, pour ne pas courir le risque de te tromper, tu dois résister jusqu'au départ de toutes les autres. Bon! Maintenant, je crois t'avoir tout dit en détail. A toi de décider.
Je n'avais pas le choix. Je me dis que si je refusais ces conditions, le professeur ne serait pas content de moi. Par conséquent il ne me confierait plus jamais d'autre méthode pour obtenir l'argent dont j'avais besoin. Par ailleurs Si je laissais passer cette occasion, je ne pouvais plus espérer obtenir de l'argent comme tout le monde. Je n'avais pas le choix. Alors j'ai accepté.
Comme me l'avait annoncé mon professeur, le soir, vers 19h30, je trouvai sous mon oreiller un paquet de cartes. Chaque carte représentait une belle femme vêtue d'habits légers et transparents. Je mis du temps à contempler les physionomies de ces êtres irréels. C'était la perfection de la beauté.
Puis vint l'heure critique où il me fallut faire mon choix, choisir celle qui serait pour toujours mon épouse. Je n'avais aucun point sur lequel je pouvais appuyer mon raisonnement, car toutes étaient d'une égale beauté. Après un bon moment d'indécision, j'eus l'idée de faire mon choix par tirage au sort. J'éparpillai les cartes sur la table, je fermai les yeux, et ma main tomba sur une carte, au-dessus de laquelle je fis un petit signe dans un coin.
Le lendemain, je me rendis au marché pour acheter tout ce que le professeur m'avait demandé d'acheter, boissons et victuailles. Je disposai le salon selon les instructions du professeur, et je m'endormis à 20h30 dans mon lit.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:54 Sujet du message: L'epouse
L'épouse
A minuit, je sentis que quelqu'un me touchait pour me réveiller avec douceur. J'ouvris un oeil, car j'avais encore sommeil. Dans la pénombre, je découvris qu'une femme essayait de me réveiller, sans brutalité avec des baisers et des caresses. Je lisais dans chacun de ses mouvements une tendresse et un amour profond. Je me levai et me dirigeai vers le salon. Là, je fus accueilli par les applaudissements de mes visiteuses, je remarquai que toutes les femmes présentées sur les cartes étaient là, bien réelles et très belles.
Pendant plusieurs heures, toutes s'ingénièrent à me séduire par tous les moyens possibles, moyens dignes des enfants de la perdition. Tout m'incitait à succomber. Mais le professeur avait été strict sur ce point: ne connaître aucune d'elles avant le départ des seize autres. Car je ne reconnaissait plus celle que j'avais choisie, et je ne pouvais risquer ma vie en couchant avec l'une d'elles au hasard.
Voyant que je ne succombais pas à leurs avances, les femmes utilisèrent toutes les ressources de leur séduction diabolique. Chers frères et soeurs en Christ, je reconnais que sans la discipline d'endurcissement à laquelle je m'étais soumis pendant les cinq jours, j'aurais du succomber à l'assaut des provocations de ces 17 femmes. A quatre heures donc, elles me dirent au revoir et partirent comme elles étaient venues, c'est-à-dire en traversant les murs. L'une d'elle resta. C'était donc mon épouse, celle sur qui mon choix était tombé.
Celle qui n'était pas partie s'approcha de moi. Elle m'embrassa longuement. S'étant mise à coté de moi, elle me dit:
Mon amour, je suis contente de ta conduite de tout à l'heure, vis-à-vis de mes cousines. C'est pour moi un signe d'amour et de fidélité que de t'être abstenu de connaître au moins l'une d'elles. Moi aussi, je t'aimerai autant, pourvu que tu respectes mes exigences, qui ne sont d'ailleurs que celles d'une femme qui t'aime et qui veut faire ton bonheur. En dehors de la nourriture préparée par ta main, tu ne mangeras que des aliments que je t'offrirai, et pas ceux d'une femme. Quand tu rentreras à la maison, il ne faudra pas que ton retard dépasse deux heures.
Quand tu sortiras, à ton retour, tu devras d'abord prendre une douche et te changer avant de t'approcher de moi. Dans la maison, ne porte jamais de chaussures de cuir. En dehors de nous deux, personne ne doit connaître ma présence chez toi. Si par mégarde quelqu'un me voyait sans que tu sois au courant, cette personne devra mourir ou devenir folle. Mais si la personne est de mèche avec toi, alors c'est toi qui perdras la vie ou la raison. Comme tu le vois, je suis très jalouse. En revanche, j'accepte de combler tous tes désirs avant même que tu me les dises. Quels que soient tes désirs, je les comblerai. Mon nom est Hélène MAGLOO. Appelle-moi Hélène tout court.
Telle est l'histoire de mon mariage avec Hélène.
Le lendemain, je compris pourquoi le professeur m'avait trouvé une femme comme solution à mon problème. Le matin, après ma douche, je trouvai sur la table un petit déjeuner copieux. Pourtant, il n'y avait pas de cuisinière à la maison, pas même un réchaud. Sans savoir d'où provenaient les aliments, je les mangeai avec beaucoup d'appétit. Lorsque j'ouvris ma garde-robe pour m'habiller proprement et partir pour mes cours - j'étais encore étudiant - j'y trouvai des habits neufs, des costumes dont je n'avais jamais soupçonné l'existence depuis ma naissance. Il y avait aussi des chaussures et des babouches. Toutes ces choses ne m'impressionnèrent pas. Hélène s'était jurée de combler tous mes désirs. Les plats que je trouvais sur ma table étaient ceux qui plaisaient à mes goûts, c'est à-dire les plats que j'aurais aimé manger ce jour-là. Comment cette femme devinait-elle mes goûts? Je ne le saurai jamais.
A propos des vêtements, Hélène m'avait remis un pantalon qui en valait six, un pantalon extraordinaire. Chaque fois que j'entrais dans la maison, et que j'en ressortais la couleur du pantalon changeait. Ce pantalon pouvait changer de couleur jusqu'à six fois, il pouvait reprendre sa couleur initiale à la sixième couleur.
Avec Hélène comme épouse, c'était la belle vie. Le problème d'argent ne se posait plus. Chaque fois que j'avais besoin d'acheter un article quelconque - chose qui m'arrivait très rarement du fait que tous mes désirs étaient réalisés par Hélène - il suffisait simplement que je mette ma main dans ma poche, et elle en ressortait avec l'argent nécessaire pour l'achat de l'article désiré. Cet argent était "normal." Je pouvais en jouir comme tout le monde sans risquer la mort ou la follie, ni même sans qu'il disparaisse après expiration d'un délai.
Ma femme avait mis une voiture à ma disposition. Seule elle et moi pouvaient la voir, en dehors de quelques initiés. Je l'empruntais souvent pour me rendre à mes cours. Elle ne roulait ni à l'essence ni au gasoil. En fait, je n'ai jamais été à une station service pour me ravitailler en carburant.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:56 Sujet du message:
Hélène, ma femme, avait un corps différent du nôtre. Elle ne semblait pas avoir d'os, et son corps avait la consistance d'une chambre à air. Quand j'exerçais une pression sur son corps, mes doigts se touchaient. Mais le côté qui m'avait immédiatement déplu en elle c'était son avidité sexuelle. J'étais tellement épuisé par nos relations dans ce domaine que je perdais souvent connaissance. Elle devait alors me ranimer en lavant mon visage avec une éponge trempée dans l'eau, ou en me donnant de petites tapes sur les joues.. Bref, la conception de l'amour était très différente entre Hélène et moi. Je me disais que je finirais un jour par y laisser la vie, car seul mon évanouissement pouvait me libérer de son étreinte de serpent.
Au début de notre union, je me disais qu'elle finirait bien par se fatiguer, ou que je m'habituerai. Mais rien de ce que j'avais pensé ne se réalisa. Au contraire, Hélène devenait de plus en plus possessive et agressive. Peu à peu, la joie que j'avais éprouvée pour ses bienfaits s'estompa, et l'amour fit place à la haine. Je cherchai un moyen ou une occasion de me débarrasser d'elle, mais je n'en avais pas le courage, à cause de tous les bienfaits qu'elle me procurait par ailleurs. Cependant, ma décision fut prise, et j'attendais l'occasion propice pour la mettre dehors.
Beaucoup de jours s'écoulèrent. Un Jour, à la sortie des cours, je vis de jeunes étudiantes. Il y avait parmi elles une très belle fille. Je pris du temps pour la contempler et l'admirer. Je la convoitai. Je me demandai si une telle beauté n'était pas celle d'une revenante, car seules les mortes peuvent rivaliser avec une telle beauté. J'étais tellement plongé dans mes pensées que je n'avais pas remarque le temps passer. J'étais en retard pour rentrer à la maison.
Apres m'être déchaussé sur le seuil de la maison, je partis prendre ma douche et changer de vêtements. Après la douche, je partis expliquer mon retard à Hélène. Mais à la place où Hélène m'attendait d'habitude, je trouvai la belle étudiante. Je fus pris de peur en voyant cette fille dans la chambre d'Hélène. Je craignis de mourir ou de devenir fou. Je me demandai comment elle avait su que je l'avais convoitée. Comment avait-elle connu mon adresse? Comment était-elle entrée? Est-ce qu'Hélène l'avait vue? Sans faire attention à elle, je me mis à courir dans toutes les chambres à la recherche de ma femme, tout en criant que je n'étais pour rien dans la présence de cette fille dans la maison.
De l'endroit où elle était assise, la belle étudiante souriait devant mon désarroi. Elle s'approcha de moi et me dit:
- Ne me reconnais-tu pas, chéri? Je ne suis pas la fille que tu as vue en sortant de tes cours. Je suis ta femme Hélène MAGLOO. J'ai revêtu le corps de celle que tu as vue aujourd'hui. Voici les réponses aux questions que tu t'es posées au cours de la journée à propos d'elle:
Elle n'est pas une revenante, mais elle ne tardera pas à le devenir bientôt. Voici son identité. Chéri, je ne te donne pas ces renseignements pour que tu ailles la chercher mais pour te montrer qu'en agissant ainsi tu me chagrines, car je t'aime à en mourir, et il m'est impossible de te perdre. D'ailleurs, que deviendrais-je sans toi? Comment puis-je penser partager ton amour avec une autre, aussi longtemps que tu ne parviens pas à me satisfaire? Ne m'en veux pas de m'être conduite de la sorte. Comprends-moi, chéri, je suis ici pour toi.
Elle me donna l'identité complète de la belle étudiante, tout en pleurant: prénom, nom, adresse, âge, etc... Deux jours après cette entrevue, j'appris la mort par noyade de la belle étudiante. Cette mort m'affecta profondément. Ma conscience me reprochait sa mort. Pourtant, je n'avais fait que simplement la regarder. Elle était innocente! Quant à moi, aucun doute n'était plus permis, j'étais sûr que c'était Hélène qui l'avait tuée par jalousie pour moi. De mon coté, je la pris en horreur, car elle était responsable de la mort de la belle étudiante.
Le temps passa encore. Hélène devenait de plus en plus morose, soucieuse, et parfois rêveuse. Un soir, après m'avoir considéré attentivement, elle me dit:
- Mon amour, j'éprouve un sentiment profond pour toi. Mon amour pour toi va grandissant. J'aimerais remettre à ta famille beaucoup de biens, dont six véhicules, trois camions et trois voitures. J'achèterai pour ta famille trois magasins dans le centre-ville, et deux résidences dans les meilleurs quartiers de la ville. Ces biens, je les donne en guise de dot à ta famille, puis je t'emmènerai, et nous irons vivre dans mon pays pour toujours.
Tout à coup, je compris ce qui tourmentait ma femme. Elle en avait assez de moi et désirait ma mort. C'était l'occasion tant attendue pour me débarrasser d'elle, mais nous n'en étions pas encore là. Pour le moment, il fallait que je trouve les mots pour refuser poliment son offre. Je dis à Hélène:
- Le gouvernement de mon pays n'est pas dupe, pour qu'un simple étudiant comme moi, sans ressources, puisse léguer a sa famille d'aussi grands biens. Après mon départ, tous les biens seront confisqués.
Hélène me rétorqua qu'aussi vrai qu'elle était vivante, aucun des biens qu'elle remettra à ma famille ne sera confisqué. Je répondis que je ne serais pas présent pour vérifier la véracité de ses dires, et qu'il valait mieux ne pas en parler. Pour ne pas la vexer, je poursuivis:
- Je connais ton pays pour m'y être déjà rendu une fois. Il y a le calme et le silence. Le respect de la personnalité humaine, et la gentillesse de la déesse, y sont légendaires. Mais quant à y aller pour ne plus revoir les membres de ma famille, là je ne marche pas.
Malgré l'insistance d'Hélène, mon "non" fut catégorique. Il fallait que je mette fin à cette situation, qui n'avait d'ailleurs que trop duré, car je risquais de perdre ma vie en continuant de vivre avec elle. Notre union avait duré quatorze mois.
Le Professeur s'étonna lorsque je l'informai de mon intention de me séparer d'Hélène. Il voulut connaître les raisons qui me poussaient à prendre une telle décision. Je lui expliquai en détail l'insatisfaction sexuelle d'Hélène, la mort de la belle étudiante, ainsi que l'intention qu'elle avait de m'amener pour toujours dans son pays. Bref, j'invoquai l'incompatibilité d'humeurs.
Le professeur ne me cacha pas la difficulté d'une telle démarche, surtout qu'il ne se souvenait pas avoir connu un tel cas auparavant. D'habitude, ceux qui étaient mariés à de telles femmes consentaient d'accompagner librement leurs épouses, me dit-il. Il continua:
- Mais puisque tu es le premier à tenter une chose pareille, j'essayerai de demander une faveur à la déesse. Mais je te dis d'avance que ce ne sera pas facile.
Un voyage dans l'univers de la déesse fut donc envisagé.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:57 Sujet du message:
Hélène, ma femme, avait un corps différent du nôtre. Elle ne semblait pas avoir d'os, et son corps avait la consistance d'une chambre à air. Quand j'exerçais une pression sur son corps, mes doigts se touchaient. Mais le côté qui m'avait immédiatement déplu en elle c'était son avidité sexuelle. J'étais tellement épuisé par nos relations dans ce domaine que je perdais souvent connaissance. Elle devait alors me ranimer en lavant mon visage avec une éponge trempée dans l'eau, ou en me donnant de petites tapes sur les joues.. Bref, la conception de l'amour était très différente entre Hélène et moi. Je me disais que je finirais un jour par y laisser la vie, car seul mon évanouissement pouvait me libérer de son étreinte de serpent.
Au début de notre union, je me disais qu'elle finirait bien par se fatiguer, ou que je m'habituerai. Mais rien de ce que j'avais pensé ne se réalisa. Au contraire, Hélène devenait de plus en plus possessive et agressive. Peu à peu, la joie que j'avais éprouvée pour ses bienfaits s'estompa, et l'amour fit place à la haine. Je cherchai un moyen ou une occasion de me débarrasser d'elle, mais je n'en avais pas le courage, à cause de tous les bienfaits qu'elle me procurait par ailleurs. Cependant, ma décision fut prise, et j'attendais l'occasion propice pour la mettre dehors.
Beaucoup de jours s'écoulèrent. Un Jour, à la sortie des cours, je vis de jeunes étudiantes. Il y avait parmi elles une très belle fille. Je pris du temps pour la contempler et l'admirer. Je la convoitai. Je me demandai si une telle beauté n'était pas celle d'une revenante, car seules les mortes peuvent rivaliser avec une telle beauté. J'étais tellement plongé dans mes pensées que je n'avais pas remarque le temps passer. J'étais en retard pour rentrer à la maison.
Apres m'être déchaussé sur le seuil de la maison, je partis prendre ma douche et changer de vêtements. Après la douche, je partis expliquer mon retard à Hélène. Mais à la place où Hélène m'attendait d'habitude, je trouvai la belle étudiante. Je fus pris de peur en voyant cette fille dans la chambre d'Hélène. Je craignis de mourir ou de devenir fou. Je me demandai comment elle avait su que je l'avais convoitée. Comment avait-elle connu mon adresse? Comment était-elle entrée? Est-ce qu'Hélène l'avait vue? Sans faire attention à elle, je me mis à courir dans toutes les chambres à la recherche de ma femme, tout en criant que je n'étais pour rien dans la présence de cette fille dans la maison.
De l'endroit où elle était assise, la belle étudiante souriait devant mon désarroi. Elle s'approcha de moi et me dit:
- Ne me reconnais-tu pas, chéri? Je ne suis pas la fille que tu as vue en sortant de tes cours. Je suis ta femme Hélène MAGLOO. J'ai revêtu le corps de celle que tu as vue aujourd'hui. Voici les réponses aux questions que tu t'es posées au cours de la journée à propos d'elle:
Elle n'est pas une revenante, mais elle ne tardera pas à le devenir bientôt. Voici son identité. Chéri, je ne te donne pas ces renseignements pour que tu ailles la chercher mais pour te montrer qu'en agissant ainsi tu me chagrines, car je t'aime à en mourir, et il m'est impossible de te perdre. D'ailleurs, que deviendrais-je sans toi? Comment puis-je penser partager ton amour avec une autre, aussi longtemps que tu ne parviens pas à me satisfaire? Ne m'en veux pas de m'être conduite de la sorte. Comprends-moi, chéri, je suis ici pour toi.
Elle me donna l'identité complète de la belle étudiante, tout en pleurant: prénom, nom, adresse, âge, etc... Deux jours après cette entrevue, j'appris la mort par noyade de la belle étudiante. Cette mort m'affecta profondément. Ma conscience me reprochait sa mort. Pourtant, je n'avais fait que simplement la regarder. Elle était innocente! Quant à moi, aucun doute n'était plus permis, j'étais sûr que c'était Hélène qui l'avait tuée par jalousie pour moi. De mon coté, je la pris en horreur, car elle était responsable de la mort de la belle étudiante.
Le temps passa encore. Hélène devenait de plus en plus morose, soucieuse, et parfois rêveuse. Un soir, après m'avoir considéré attentivement, elle me dit:
- Mon amour, j'éprouve un sentiment profond pour toi. Mon amour pour toi va grandissant. J'aimerais remettre à ta famille beaucoup de biens, dont six véhicules, trois camions et trois voitures. J'achèterai pour ta famille trois magasins dans le centre-ville, et deux résidences dans les meilleurs quartiers de la ville. Ces biens, je les donne en guise de dot à ta famille, puis je t'emmènerai, et nous irons vivre dans mon pays pour toujours.
Tout à coup, je compris ce qui tourmentait ma femme. Elle en avait assez de moi et désirait ma mort. C'était l'occasion tant attendue pour me débarrasser d'elle, mais nous n'en étions pas encore là. Pour le moment, il fallait que je trouve les mots pour refuser poliment son offre. Je dis à Hélène:
- Le gouvernement de mon pays n'est pas dupe, pour qu'un simple étudiant comme moi, sans ressources, puisse léguer a sa famille d'aussi grands biens. Après mon départ, tous les biens seront confisqués.
Hélène me rétorqua qu'aussi vrai qu'elle était vivante, aucun des biens qu'elle remettra à ma famille ne sera confisqué. Je répondis que je ne serais pas présent pour vérifier la véracité de ses dires, et qu'il valait mieux ne pas en parler. Pour ne pas la vexer, je poursuivis:
- Je connais ton pays pour m'y être déjà rendu une fois. Il y a le calme et le silence. Le respect de la personnalité humaine, et la gentillesse de la déesse, y sont légendaires. Mais quant à y aller pour ne plus revoir les membres de ma famille, là je ne marche pas.
Malgré l'insistance d'Hélène, mon "non" fut catégorique. Il fallait que je mette fin à cette situation, qui n'avait d'ailleurs que trop duré, car je risquais de perdre ma vie en continuant de vivre avec elle. Notre union avait duré quatorze mois.
Le Professeur s'étonna lorsque je l'informai de mon intention de me séparer d'Hélène. Il voulut connaître les raisons qui me poussaient à prendre une telle décision. Je lui expliquai en détail l'insatisfaction sexuelle d'Hélène, la mort de la belle étudiante, ainsi que l'intention qu'elle avait de m'amener pour toujours dans son pays. Bref, j'invoquai l'incompatibilité d'humeurs.
Le professeur ne me cacha pas la difficulté d'une telle démarche, surtout qu'il ne se souvenait pas avoir connu un tel cas auparavant. D'habitude, ceux qui étaient mariés à de telles femmes consentaient d'accompagner librement leurs épouses, me dit-il. Il continua:
- Mais puisque tu es le premier à tenter une chose pareille, j'essayerai de demander une faveur à la déesse. Mais je te dis d'avance que ce ne sera pas facile.
Un voyage dans l'univers de la déesse fut donc envisagé.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:58 Sujet du message:
Le pacte
Nous retournâmes à la chute de TSHOPO, et le même scénario que la première fois se reproduisit: hypnose des soldats, invocation de la manifestation de la déesse, jaillissement du serpent à sept têtes, et apparition de la déesse.
Elle connaissait le mobile de notre visite et convoqua Hélène pour qu'elle donne son avis. Hélène apparut et déclara être déçue et humiliée de constater que son mari l'abandonnait, alors qu'elle comptait verser sa dot à sa belle-famille. Mais elle se ressaisit peu après, et déclara:
-Je reste, puisque je n'ai pas le choix. Sachez bien que c'est pas moi qui ai abandonné mon mari, mais que c'est plutôt lui qui m'abandonne. Puisque c'est lui qui m'abandonne j'exige donc qu'il reste vivre avec moi ici, ou alors qu'il me donne son petit frère en mariage.
De l'endroit où je me trouvais, je répondis au professeur:
- Aucune des exigences d'Hélène n'est réalisable. Il n'a jamais été dit dans nos conventions que je ne pourrai jamais me séparer d'elle, ni que certains membres de ma famille puissent trouver la mort à cause de moi. Je veux bien accepter toutes vos exigences, à condition que je puisse voir mes parents quand je veux et où je veux. Qu'aucun des membres de ma famille ne trouve la mort à cause de moi.
Le professeur et la déesse se retirèrent dans une chambre proche. Après un moment, ils revinrent dans la salle où nous nous trouvions tous. Comme pour rendre une sentence publique, la déesse déclara, à l'intention du professeur:
- Vu les services que vous avez rendus, nous vous accordons cette faveur, cher professeur. N'empêche que nous vous disons que c'est la première fois que nous nous trouvons dans une pareille situation. Nous espérons que ce sera la dernière, dans notre intérêt à tous.
Elle se tourna dans ma direction et me dit:
- C'est parce que tu es prêt à exécuter nos exigences que tu as la vie sauve. En réalité, Hélène avait pour mission de te ramener ici. Mais la pauvre t'a tellement aimé qu'elle n'a pas pu agir à l'encontre de ta volonté dorénavant, tu travailleras pour nous jusqu'à ta mort. Tu retourneras dans ton univers avec ton professeur. Il t'instruira sur tes nouvelles attributions. Dès la fin de cette réunion, tu signeras avec ton sang le contrat qui te liera à nous jusqu'à la fin de tes jours. Ce sera un pacte. Désormais, tu seras serviteur de la déesse Maharashathie, je te confirme au rang de " Diplômé " pour toute la zone Est. Tu n'es pas un novice pour que je te dise ce qu'il adviendrait de toi si tu voulais nous fausser compagnie.
On apporta les papiers et, à l'aide de mon sang, je signai le contrat de mes empreintes digitales. A 4 heures, nous rentrâmes à la maison comme la première fois.
Pendant quelques mois, jour après jour, le professeur m'enseigna mes nouvelles fonctions. Pendant le jour, je suivais des cours théoriques et, à minuit, nous nous rendions au cimetière pour compléter ma formation, pour me restaurer et me divertir.
En effet, depuis le moment où j'avais signe le pacte, j'avais eu droit aux égards dû à mon rang de Diplômé. Entre autres, j'avais le droit d'occuper une place au " restaurant " du cimetière, chaque nuit. (Voir plus loin la description de ce monde du cimetière).
Le professeur m'apporta d'autres catalogues dans le but de me documenter davantage. Ma nouvelle occupation consistait à " lier " les talismans. Ces talismans nous étaient envoyés par des clients, qui nous les envoyaient pour que nous y mettions une puissance. La plupart des commandes nous parvenaient de différents pays d'Europe, notamment de la France, de la Roumanie, de la Pologne, et surtout de l'Italie. En Afrique, nous recevions des commandes du Cameroun, du Gabon, de la Mauritanie, du Sénégal et du Zaïre. Pour le Zaïre, nous avions les villes de Kisangani et de Kinshasa.
Avec l'aide du professeur, j'avais ouvert une maison identique à celle qui existe à Kinshasa, dénommée "Maison Lion Gilbert." La nôtre était baptisée "Maison Blanche Foire Kisangani." C'était là que se trouvait mon bureau. A l'aide d'esprits servants, je réceptionnais les commandes et les expédiais après traitement. La différence entre notre Maison et celle de Kinshasa est que la nôtre était Indienne, tandis que l'autre était Égyptienne.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 18:59 Sujet du message:
Chaque talisman devait être "lié" au-dessus d'une tombe, suivant une prière appropriée. En d'autres termes, l'opération qui consistait à transférer une puissance, que nous désignons ici par le verbe "lier", devait se dérouler au-dessus d'une tombe. C'était pour que le talisman soit efficace, m'avait dit le professeur. Il m'indiqua les correspondances entre les divers cas évoqués par les demandes, et les prières appropriées à chaque cas. Le professeur, toujours lui, m'avait défini ce qu'était une planète, un horoscope et un " omitama, " dans le domaine de la magie.
Nos clients étaient du monde entier. Lorsqu'un Client nous écrivait pour la première fois, nous lui envoyions notre bulletin pour qu'il nous fournisse tous les renseignements dont nous pourrions avoir besoin plus tard. Nous exigions que le nouvel adepte nous fournisse les informations suivantes: nom des parents, des frères et sœurs, de l'épouse et des enfants éventuels, lieu et date de naissance, etc...
Lorsque nous avions toutes ces données en notre possession, le client pouvait alors acheter ses propres bijoux et nous les envoyer pour que nous puissions les " lier, " ou bien nous pouvions lui envoyer nos propres bijoux déjà travaillés en fonction de sa demande. A partir de ces données, en particulier la date et le lieu de naissance du client, nous déterminions son signe astrologique, qui nous permettait de trouver la planète de l'individu.
En comparant la lettre de commande du client avec sa planète, nous pouvions voir ses carences. C'étaient ces carences, ou "omitama," que nous incrustions dans les bijoux, qu'on pouvait alors " lier " au-dessus d'une tombe, à l'aide d'une conjuration ou d'une prière appropriée, pour former un talisman propre à l'expédition.
La puissance d'un talisman était renouvelable, et restait limitée à un domaine bien défini. Enfin, la construction d'un talisman variait d'un individu à un autre. Elle dépendait du signe astrologique, de la planète, des besoins et carences des clients. C'est lorsqu'un talisman n'avait plus de puissance qu'il fallait le renouveler. Et à quel prix? Nous le verrons plus loin, à propos de la prière du vieux diacre.
Ainsi chaque nuit, je me rendais au cimetière pour travailler, pour me restaurer et pour me divertir. Si le courrier était abondant, je m'occupais d'une partie des commandes le soir, dans un cimetière quelconque, et je terminais l'autre partie la nuit au cimetière. Il y avait deux façons d'expédier le courrier: par voie normale, c'est-à-dire par la poste ordinaire, ou par voie occulte ou secrète, en utilisant des esprits errants ou des esprits servants. Dans mes travaux, pour ne pas confondre les moyens utilisés dans l'acheminement du courrier, je notais au-dessus de l'enveloppe, la nature du moyen utilisé, afin de m'en servir au retour de la correspondance.
Après avoir goûté aux mets préparés au cimetière, il me fut impossible d'apprécier nos mets ordinaires. Aucun plat préparé dans notre monde ne pouvait rivaliser avec la cuisine du cimetière sur le plan du goût. C'étaient pourtant les mêmes denrées que celles que nous trouvions sur nos marchés. La différence venait des recettes. La cuisine du cimetière était exquise, comparée à la notre.
Pendant les sept années où je travaillai comme Diplômé, je ne consommai que des aliments du cimetière. D ailleurs, c'est là que je me plaisais le mieux. J'y avais les petites amies.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:04 Sujet du message:
Chapitre 3 LA CONVERSION
Comme tout le monde, j'avais d'abord cru à l'existence de Dieu. Suite aux raisons que vous connaissez, ma vision en ce qui concerne l'existence de Dieu avait complètement dévié. Les enseignements que me prodiguait le professeur, et les événements qui en découlaient, m'avaient complètement convaincu de la non-existence de Dieu. Mais, à partir d'un certain moment, je commençai à remarquer des contradictions entre ce que me disait mon professeur et la réalité quotidienne, qui n'était d'ailleurs qu'une illusion
Le monde du cimetière
La première fois que j'ai connu le monde du cimetière, c'est le jour où j'ai signé le contrat par lequel je devais travailler pour la déesse Maharashathie. Cette même nuit, lorsque nous étions revenus dans notre monde, après minuit, le professeur m'avait amené au cimetière. Je n'avais pas peur de la nuit, du fait que mon corps avait été conditionné pour ce genre de circonstances. Lorsque nous arrivâmes au cimetière, après nous être rendus invisibles, le professeur prononça une formule incantatoire appropriée, et toutes les croix du cimetière disparurent... Ce phénomène ressemblait à ce qui se passe lorsqu'on engage une bande vidéo dans un magnétoscope, avant que les images apparaissent sur l'écran. Ce même phénomène se produisit sous nos yeux.
Un univers mystérieux remplaça les croix du cimetière, un monde constitué de gratte-ciel et de grandes bâtisses bien illuminées et animées... Il y avait des allées et des avenues, et tout ce qui constitue une ville contemporaine moderne. La population était constituée de jeunes. Aucun vieillard, aucun enfant, tout le monde était jeune.
Le professeur était un habitué des lieux. Je fus l'objet d'un accueil sans précèdent, digne d'un serviteur de la déesse. Je ne sais pas bien comment vous le faire comprendre. Toujours est-il que, lorsque s'ouvre ce monde, notre façon de nous comporter, c'est-à-dire la manière de penser, de se déplacer, de raisonner, de parler, etc.... tout cela change. Par exemple, je voyais bien ces grandes bâtisses, mais je ne me suis jamais demandé en quelle matière elles étaient construites.
On me fit visiter la ville. Je ne vis nulle part de dispensaire, d'hôpital, de maternité, ni d'hospice de vieillards. Je ne vis aucun infirme, c'est-à-dire aucun borgne ni handicapé quelconque. Les gens ne tombaient jamais malades. Bref, nous avions un autre corps. Lorsque je dis que la façon de raisonner ou de penser était différente, je vais illustrer par un exemple, pour vous aider à comprendre cette idée. Une fois, je fus convié à prendre part à une réception donnée au cimetière.
Alors que la fête battait son plein, je voulus me déplacer pour atteindre un objet qui était cloué au mur et situé au-dessus de ma tête. En principe, j'aurais du me lever et je me serais servi d'un escabeau ou d'un objet quelconque pour m'élever et atteindre ce qui était fixé sur le mur. Là, par la simple force de ma volonté, sans déployer aucun effort physique, et en restant toujours dans ma position assise, ma chaise se déplaça d'elle-même et s'éleva jusqu'à l'endroit où se trouvait l'objet, de telle sorte qu'il me fallut simplement tendre le bras pour prendre l'objet convoité. Ainsi, marcher n'était pas nécessaire, nous pouvions voyager à la vitesse de la pensée, ou bien nous planions.
Il y avait des boissons, des cigarettes, ainsi que des filles pour nous divertir. D'ailleurs, j'avais mes petites amies parmi les filles du cimetière, je vous l'ai déjà dit. Nous nous approvisionnions en nourriture parmi les aliments produits dans notre monde. C'est l'une des raisons pour lesquelles les marchandises, surtout les denrées alimentaires, s'épuisent sur nos marches. Si les revenants ne venaient pas acheter tous ces articles dans notre monde, il n'y aurait pas d'inflation ni de pénurie. Les corps des esprits du cimetière ne tolèrent ni n'acceptent l'ivresse. Mais certains esprits feignaient d'être ivres, pour déranger ou embêter les autres.
La prostitution battait son plein parmi les filles du cimetière. Dans ce monde, il n'y a pas de famille, c'est-à-dire ni père ni mère, ni fils ni fille... Les femmes ne conçoivent jamais. Elles ne peuvent donc pas faire des enfants, et les gens ne meurent pas. La multiplication ou la reproduction se fait lors de l'arrivée des nouveaux candidats. A l'arrivée d'un nouveau candidat, un service d'accueil le prend en charge.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:06 Sujet du message:
Lorsque quelqu'un meurt, s'il doit aller au ciel, son esprit va directement au paradis, dans un lieu bien déterminé, différent du ciel où se trouve Dieu. Mais si le défunt est candidat à l'enfer, son esprit plane au dessus de son cercueil, jusqu'à ce qu'on l'enterre. Avant qu'il ne soit enterré, certains magiciens peuvent parler avec cet esprit qui plane au-dessus du cercueil en se servant d'un miroir, ou d'eau prise dans le tourbillon d'une rivière, ou encore d'un certain parfum. Lorsque le cortège funèbre atteint le cimetière, les esprits chargés du service d'accueil prennent le nouveau venu en charge, et lui font visiter ses nouvelles habitations. C'est la fête.
Quel contraste avec ce qui se passe sur la terre, mes chers frères et soeurs! Alors que les amis, les frères et connaissances du défunt versent d'abondantes larmes pour la disparition de leur parent, ce dernier, émerveillé, se fait présenter son nouveau monde. Le mort voit ses anciens parents sur la terre et entend tout ce qu'ils disent, leurs pleurs, leurs lamentations, leurs doléances..., mais il ne peut rien faire. La réaction de certains morts me faisait parfois beaucoup rire. De leur vivant, ils n'avaient jamais supposé l'existence de ce monde dans lequel ils se retrouvent subitement, un monde apparemment bien meilleur que celui qu'ils viennent de quitter. Leur réaction était très étrange. D'autres se moquaient des vivants qui se lamentaient à leur sujet.
J'ai passé sept ans dans ce monde du cimetière. C'est là que j'y ai pris tous mes repas, pendant ces sept années. Car, à partir du moment où j'eus goûté aux mets du cimetière, il me fut impossible de manger les aliments préparés dans notre monde. Et pourtant, c'étaient le même riz, les mêmes bananes, les mêmes haricots, les mêmes feuilles de manioc et autres denrées, que ceux que nous trouvions sur nos marchés.
En dehors de mes occupations, qui étaient de "lier" les talismans, je travaillais aussi dans le service spécial d'accueil, ainsi qu'au calcul de l'horoscope des esprits "retardataires," et au service de contrôle: je traquais les esprits, surtout les femmes, pour qu'ils ne sortent pas du cimetière pour déranger les vivants, la nuit dans les bars.
Pour ce qui est des esprits "retardataires," je VOUS donne quelques explications. Chaque cercueil n'était pas nécessairement accompagné de l'esprit de son occupant. Certains esprits n'accompagnaient pas leur corps au cimetière. Ces esprits erraient encore dans le vide, parce que le cordon d'argent qui relie le corps à l'âme s'était rompu avant le temps. Pour ramener ces esprits au cimetière, je me servais des inscriptions figurant sur les croix tombales: Né à.... le.... décédé le... A partir de ces données, j'établissais leur horoscope, et je déterminais leurs planètes. La planète me fournissait tous les renseignements possibles sur l'endroit où errait le défunt. Ceci nous permettait d'envoyer une équipe pour le récupérer. Tous les esprits n'étaient pas retardataires. Certains critères nous aidaient à classer les esprits retardataires dans diverses catégories. On nomme ainsi ces esprits à cause de leur retard. Ils rejoignent leur corps avec un retard de quelques jours.
Mis à part les esprits retardataires, il y avait d'autres esprits qui n'accompagnaient pas leur corps, et pour lesquels on ne pouvait déceler aucun critère ni aucun signe de retard quelconque. D'après la taille de leur cercueil, j'avais compris que c'étaient des enfants. J'en conclus tout d'abord que les bébés n'avaient pas d'esprit. Mais, au fil des jours, je remarquai que certains cercueils de bébés étaient pourtant accompagnés de leurs esprits. Je répète que dans l'autre monde, tous avaient la même taille et le même âge. C'est à la taille du cercueil que je déterminais l'âge des nouveaux venus au moment de leur mort. Je ne comprenais pas comment certains cercueils d'enfant avaient des esprits, alors que d'autres n'en avaient pas ce n'est que plus tard que j'en eus l'explication, que voici:
Normalement, les esprits des bébés ne viennent pas au cimetière, pour la simple et unique raison qu'ils sont purs devant Dieu (1 Cor. 7:14). Ils n'ont pas de péchés. Les esprits des bébés qui venaient au cimetière n'étaient pas de Dieu. Que cette affirmation ne trouble pas votre entendement. Tout le monde n'est pas de Dieu... Rappelez-vous qu'au chapitre premier, le professeur m'avait remis deux cachets. L'un d'eux avait pour rôle de faire concevoir chaque femme avec laquelle je couchais. Ce sont ces bébés, issus d'une telle elle conception, dont les esprits viennent au cimetière, une fois que leurs noms sont rayés de la liste des vivants. S'ils parviennent à grandir sur la terre, ces enfants deviennent de beaux gars, des géants, qui occupent souvent des postes importants dans la hiérarchie humaine. Pour la plupart, ils sont célibataires mais riches...
Je ne peux pas vous demander de vous mettre à ma place, chers frères et soeurs. Toujours est-il qu'il y avait, parmi les personnes décédées, certaines personnes que je connaissais bien. Pour ces personnes, après leur mort, les membres de leurs familles respectives cotisaient de grosses sommes d'argent pour célébrer des messes de requiem, ou messes des morts, afin que les âmes des défunts reposent en paix. Ironie du sort, c'étaient parfois les amis de mon professeur qui célébraient la messe pendant le jour, et qui nous rejoignaient ensuite la nuit au cimetière! Les parents ses défunts s'attendaient à ce qu'à partir de leurs prières le " Bon Dieu " pardonne les péchés des morts et les accueille dans Son ciel. Alors que c'était moi qui, dans le cadre de mes attributions, m'occupais de l'installation des nouveaux venus!
Telles furent mes occupations pendant plus de sept ans dans le monde du cimetière. Depuis que j'avais entendu la chanson des pigeons sauvages, ma décision était pourtant prise. C'est à cette époque que l'idée me vint d'abandonner les pratiques magiques, mais seulement à partir de l'âge de 70 ans. En réalité, j'avais peur de mourir jeune et pauvre. Dans mon for intérieur, je n'étais pourtant pas certain de pouvoir abandonner la magie, parce que je savais ce qu'il adviendrait de mon âme après ma mort, du moins d'après ce qu'on me laissait croire. Mais lorsqu'il me fut donné de découvrir la vérité, ma décision fut irrévocable.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:07 Sujet du message:
Le cercueil vide
D'habitude, lorsqu'on amenait un nouveau cercueil au cimetière, l'esprit du nouveau venu attendait à côté du cercueil, jusqu'à ce qu'on lui donne tout ce dont il avait besoin pour son installation. Ce jour-là, il y eut trois entrées, donc trois morts. A côté de ces trois cercueils se tenaient deux esprits qui attendaient leur installation. Il n'y avait aucun esprit auprès du troisième cercueil. La nuit, lorsque j'arrivai, je trouvai deux esprits au lieu de trois. Cela dépassa mon entendement, surtout qu'aucun des trois cercueils n'était celui d'un enfant et qu'aucun de ces trois cercueils ne montrait les signes qu'il s'agissait d'un " retardataire. "
Je profitai de la présence du professeur pour qu'il me fasse la lumière au sujet de ces deux cas précis. Je lui demandai: Pourquoi les esprits de certains bébés ne viennent-ils pas au cimetière, et où est l'esprit de ce troisième ?
En effet, je ne savais rien de tout cela. Le professeur me fit la réponse philosophique que voici: Ces genres d'esprits ne viennent pas ici. En principe, sur cette terre, la vie de chaque homme comprend cinq composantes, qui sont: la nourriture, le vêtement, la richesse, l'honneur et la gloire. Les âmes des personnes qui viennent ici sont celles des hommes qui ont vécu toutes ces cinq composantes sur la terre. Tandis que les âmes de ceux qui n'ont vécu que deux ou trois composantes de leur vie, pendant leur séjour sur la terre, ne viennent pas ici. C'est-à-dire qu'ils vivaient dans la simplicité et l'austérité pendant leur séjour sur terre, dans l'espoir de vivre les autres composantes de leur vie chez leur Maître.
Cette réponse du professeur, au lieu de satisfaire ma curiosité, ne fit que l'exciter davantage. Je voulus savoir qui était leur "Maître" et quel endroit était réservé à ceux qui ne venaient pas ici au cimetière après leur mort. A cette dernière question, le professeur ne donna aucune réponse.
Pendant ma conversation avec le professeur, se tenait à côté de moi l'une de mes petites amies du cimetière, un esprit servant. Elle avait tout suivi de mon dialogue avec le professeur. Elle m'entraîna à l'écart et me dit: Chéri, je m'étonne des questions que tu poses au professeur, après tout le temps que tu as passé parmi nous! Est-il donc vrai que tu ne saches pas où est parti l'esprit du troisième cadavre? C'est étrange qu'une question pareille vienne de toi! L'esprit du troisième corps ne peut pas venir ici pour la simple raison qu'il est chrétien. Tu ne peux pas dire que c'est plein de chrétiens ici! Oui, il y a des chrétiens qui viennent, mais ce sont des chrétiens de nom. Les vrais chrétiens ne viennent pas ici! Leur Maître ne veut pas qu'ils viennent ici. Il ne veut même pas qu'ils voient l'existence de notre monde. C'est pour cela que, lorsqu'ils meurent, Il les envoie chercher. Quant au lieu où ils partent, personne parmi tous ceux qui sont ici ne le connaît. Nous avons eu beau chercher l'emplacement de ce lieu, nous ne l'avons jamais trouvé, alors nous nous sommes résignés. Sais-tu pourquoi les vrais chrétiens ne viennent pas ici? Un vrai chrétien, s'il a de quoi se vêtir et se nourrir, cela lui suffit. Il ne cherchera pas la gloire, l'honneur, la puissance, ou encore la richesse. Ce sont ces trois dernières choses qui poussent les êtres humains à se séparer de leur Maître et à venir ici.
Quand j'eus entendu ces paroles de ma concubine, je fus saisi de peur. Peur de mettre trompé, ou d'avoir été trompé. Pour la seconde fois, je posai cette question:
- Quel est le nom du Maître des chrétiens, et qu'est ce qui nous attend, nous qui sommes ici maintenant.
Ma petite amie sourit un peu, puis elle me dit: Chéri, tu ne vas pas me dire que tu ne sais pas ce qui nous attend, nous tous qui sommes ici! Excuse-moi pour l'oubli, mais le nom du Maître des chrétiens, c'est LE ROI DE TOUT ESPRIT (de toute chair) (Nombres 16:22). A Sa venue, quand Il viendra pour juger les vivants et les morts, Il nous condamnera, nous tous qui sommes ici, et Il nous jettera dans un étang de feu éternel. C'est connu de tous. C'est pourquoi tu nous vois vivre dans l'opulence, car nous n'avons plus rien à perdre ni rien à gagner. Notre sentence est déjà tombée, nous n'attendons que son exécution. Alors, en attendant, nous nous amusons bien pendant ce sursis.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:08 Sujet du message:
A ces mots, je me souvins de ce que me disait souvent mon professeur, à propos de ce qu'il adviendrait de mon esprit après ma mort. Jamais il ne m'avait parlé de jugement dernier ni de condamnation. Une colère froide inonda mon âme à l'encontre de mon professeur polonais. J'éprouvai pour lui une haine terrible. J'oubliai tous les bienfaits qu'il m'avait accordés.
" Le RO! DE TOUS LES ESPRITS, c'est JÉSUS..." Ces paroles du troisième Felbuss me revinrent à l'esprit.
Je me dis que ce que j'avais lu quelque part dans la Bible était donc vrai. Il ne m'était plus permis d'en douter. D'ailleurs, a quoi cela servirait-il encore de douter ou de nier l'existence de Dieu et de Jésus-Christ, puisque la source dont me parvenait ces vérités n'avait aucun intérêt à me mentir? Tout mon corps tressaillit de la peur que j'avais ressentie.
Je craignais que les autres sachent que j'avais enfin découvert ce qu'ils me tenaient caché depuis longtemps. Cette nuit-là, je pris la décision d'abandonner la magie et toutes ses pratiques, quelles qu'en soient les conséquences. Il fallait d'abord que je sorte du cimetière. Je fis semblant de travailler comme d'habitude, sans laisser personne pénétrer mes pensées.
Le matin, vers quatre heures, je me rendis au lieu où se trouvait la sortie, et je récitai la formule incantatoire appropriée, pour la fermeture du monde invisible et l'ouverture du monde visible. Le monde féerique disparut pour laisser la place aux croix du cimetière plantées dans le sol. La rosée avait détrempé la végétation, et l'ombre de la nuit s'en allait, faisant ainsi place à un jour nouveau.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:10 Sujet du message:
Je décide d'abandonner la magie
Je savais que je devais mourir si je mettais fin à la pratique de la magie. La mort ne me faisait pas peur pour autant. Mon désir profond était désormais qu'après ma mort mon âme n'aille pas au cimetière pour attendre la condamnation éternelle, mais plutôt qu'elle aille à l'endroit où l'esprit du troisième corps était parti. Je ne voulais pas qu'après ma mort mon âme soit la risée de mes anciens partenaires, de ceux pour qui j'étais un traître. Mais pour que mon âme soit auprès du Roi de tout esprit, il fallait que je devienne "un vrai chrétien", pour que Jésus envoie chercher mon âme après ma mort. Pour devenir un vrai chrétien, il ne fallait pas que j'aille trouver mon professeur car il m'avait déjà donné son point de vue sur Dieu.
A mon retour du cimetière, je partis trouver un pasteur. Je racontai à ce denier tout ce que j'avais fais dans le domaine de la magie, et tout ce qui m'attendait après avoir tout dévoilé à un non-pratiquant. Je ne lui ai pas caché ce qui m'avait poussé à abandonner la magie, car je voulais devenir un vrai chrétien. Il fallait que ce pasteur me dise comment faire, puisque mon professeur ne le savait pas. Le pasteur, bien qu'étonné et surpris de tout ce qu'il entendit de ma bouche, ne m'interrompit pas pourtant. Ce n'est qu'à la fin de mon récit qu'il me conseilla d'accepter le Seigneur Jésus dans mon coeur comme mon Sauveur personnel, et d'aller remettre au professeur tous les soi-disant pouvoirs et protections en ma possession(NDR). Il termina par ces mots: Tu ne mourras que si Jésus-Christ le veut.
Ma confession chez le pasteur avait pris assez de temps. Je retournai un peu tard chez le professeur, par rapport à d'autres jours. A la maison, je retrouvai le professeur assis dans le salon, l'air inquiet. Visiblement, il m'attendait, car, lorsque j'entrai, il me demanda aussitôt: Où étais-tu passé? Je t'ai cherché partout après notre conversation, pour te parler de certaines choses que tu m'avais demandées, mais je ne t'ai plus revu, à mon grand étonnement. Où étais-tu passé? L'une de tes amies m'a dit que tu étais déjà parti. Je suis arrivé et je ne t'ai pas trouvé. Où étais-tu encore passé? Parle, je t'écoute, mon fils.
Mon père, depuis plus de dix ans je suis à vos côtés. J'ai cru à tout ce que vous m'avez dit, sans arrière-pensée, car je vous ai toujours considéré comme mon père. Mais, depuis un certain temps, j'ai commence à remarquer certaines contradictions entre ce que m'aviez confirmé comme vrai, et la réalité que je vivais. Mon père, vous m'aviez remis une protection, en disant qu'elle me protégerait contre tout ennemi visible ou invisible, et pourtant, j'ai été paralysé par les cris d'un jeune homme, qui avait seulement pronom un simple Nom. Ce Nom dont vous niez l'existence, en voulant que je fasse de même. Je vous ai longtemps cru et respecté, mon père, malgré mes propres expériences qui contredisaient vos affirmations. Hier encore, je voulais éclaircir deux points pour lesquels mon raisonnement ne trouvait pas de solution adéquate. Votre silence n'a fait que confirmer mes doutes. Suite à votre silence, et grâce aux réponses donné par cet esprit servant qui se tenait à mes côtés, j'ai donc décidé d'abandonner la magie et de suivre Jésus quelles que soient les conséquences. C'est pour que je ne vous lâche pas que vous m'avez longtemps caché la vérité. Vous me la cachiez de peur que je vous abandonne, le jour où je la découvrirais. Maintenant que je connais la vérité, je ne vois pas ce qui me retient ici, ni ce qui m'empêche de vous quitter, cher professeur….
Je viens donc vous remettre toutes mes protections et tous mes pouvoirs, pour ne suivre que Jésus-Christ. Je désire qu'à ma mort mon âme ne retourne plus au cimetière, mais bien à l'endroit où est passée hier l'âme du corps qui n'avait pas d'esprit. Je veux maintenant suivre Jésus, pour qu'à ma mort Il vienne me prendre et m'emmène à l'endroit que personne d'entre vous ne connaît. Excusez-moi, mon père, je dois vous quitter, et je dois quitter la magie. Je suis allé voir un pasteur ce matin et il m'a conseillé de tout vous remettre, protections et pouvoirs, afin de devenir chrétien. C'est pourquoi je vous donne cet objet.
L'objet en question était un petit flacon contenant un liquide visqueux. A l'intérieur de ce liquide se trouvait une "mami wata" miniature, mais vivante. (Une " mami wata " est une " sirène " ou esprit des eaux, N.D.E.).
Le professeur m'avait très bien suivi. Il avait parfois acquiescé de la tête concernant certains points que je lui disais. Pour toute réponse, le professeur me dit:
Ce n'est plus à moi que tu dois remettre tes pouvoirs et tes protections, mais bien à la déesse Maharashathie. C'est avec elle que tu as signé le contrat t'obligeant à travailler toute ta vie. Alors, si tu tiens réellement à abandonner la magie, va trouver la déesse. Tu connais le chemin, et le moyen d'y parvenir. Si je peux encore te conseiller quelque chose, avant d'aller trouver la déesse, donne-toi un temps de réflexion. Si tu changes d'avis, viens me voir, et nous parlerons encore. Mais si tu tiens réellement à abandonner la magie, je te rappelle que tu mourras jeune et pauvre.
Dans mon excitation d'abandonner la magie, je n'avais pas réalisé toutes les conséquences graves de la réponse du professeur. En d'autres termes, je n'avais pas réalisé le risque que je prenais en me hasardant à aller au pays de la déesse Maharashathie pour lui remettre mes pouvoirs. Après réflexion, je me dis que ce serait un suicide de ma part. Je voyais mal la déesse, après que j'aie cassé le contrat qui me liait à elle, venir me redéposer à l'endroit où j'étais entré, pour que je retourne sain et sauf dans notre monde.
Alors que je faisais ma valise pour déménager de chez le professeur, l'idée me vint de ne pas partir au pays de la déesse, mais d'aller plutôt invoquer le docteur Kaylash Payba, dieu de l'Inde, dans un cimetière situé non loin de la cité. Ce choix d'un cimetière situé non loin des habitations était conditionné par la peur. J'avais peur qu'après avoir remis tous mes pouvoirs et protections, on ne m'interdise la sortie, pour que mon corps soit retrouvé le matin par les passants, au cas où l'on me tuerait. Je me disais encore qu'au cas où ils voudraient me faire du mal, je pourrais crier au secours et être secouru par les passants. J'avais peur !
Je déménageai de chez le professeur pour aller m'installer chez le pasteur, en attendant que ma vie se normalise. J'avais à présent terminé mes études et je détenais un diplôme d'Ingénieur Technicien en Agronomie générale. Je n'avais pas encore songé à travailler ni à chercher un emploi quelconque. Il était temps que je le fasse alors. Puisque je devais partir le soir au cimetière pour rendre mes pouvoirs, il me fallut passer tout l'après midi à écouter la Bonne Parole de Jésus, que me dispensa le pasteur. Il insista beaucoup pour que je remette à qui de droit tout ce qui me reliait encore au monde de ténèbres d'où je venais.
Le soir du même jour, je me rendis dans un cimetière situé non loin de la cité, dans l'espoir de réaliser le plan que j'avais soigneusement conçu au cours de la journée. Arrivé au cimetière, j'invoquai le docteur Kaylash Payba. Dans le passé, quand nous l'invoquions, le docteur manifestait sa présence par l'apparition d'une lumière lointaine qui grandissait au fur et à mesure qu'il approchait. Contrairement à sa manière d'apparaître habituelle, le docteur m'apparut cette fois en planant. Il se présenta en disant: Je suis le docteur Kaylash Payba, dieu de l'Inde. Voici, je marche dans les airs comme Dieu!
A mon tour, je me présentai, et je lui dis: Je viens de la part de mon professeur. J'ai abandonné la magie et toutes ses pratiques. Je viens donc remettre mes pouvoirs et mes protections. J'enchaînai en lui remettant ceux-ci. Après les avoir récupérés, le docteur me dit:
- Est-ce là l'unique raison de ta visite, ou as-tu autre chose à dire?
- Je veux récupérer mes cheveux et la poussière de mon talon droit, lui répondis-je.
- Va dans le bâtiment numéro deux, au deuxième niveau, regarde dans le tiroir de la deuxième chambre à gauche, et tu trouveras tout ce dont tu parles. Je partis, et je récupérai mes objets. J'éparpillai la poussière et je brûlai les cheveux. Je retournai ensuite auprès du docteur.
- C'est tout? me demanda-t-il.
- C'est tout, docteur, répondis-je.
- C'est bien, c'est bien… Tu sais ce qui t'attend, tu connais les lois: demain à douze heures, tu mourras, me prévint-il.
- Docteur, je mourrai si Jésus le veut! rétorquai-je. Sur ce, je pris congé de lui et je partis.
Sur le chemin du retour, je croisait un groupe compact d'esprits servants. Ils m'interdirent le passage, disant que le docteur voulait me voir pour un dernier entretien. Sans faire attention à ce qu'ils disaient, je leur demandai de me laisser le passage, au nom de Jésus. Sur ce, ils s'écartèrent tous, et je passai au milieu d'eux.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:19 Sujet du message:
La maladie
A Yangambi, en dehors de quelques étudiants qui avaient assisté aux démonstrations magiques que je faisais en plain air à Kisangani, personne ne pouvait soupçonner mes activités mystérieuses. Ma conscience ne me reprochait rien vis-à-vis de mes parents. En effet, ils savaient que je faisais mes études à Kisangani, et que l'un de mes professeurs me logeait. Parfois, lorsque j'étais encore avec Hélène, je leur avais envoyé de petites sommes d'argent, tout en leur faisant comprendre que j'étais sans emploi. En réalité, je ne pouvais pas éveiller leur attention en leur donnant de grosses sommes d'argent. Donc, mon arrivée à Yangambi fut tout à fait normale à leurs yeux. Je fus bien accueilli, les voisins vinrent me dire bonjour. J'éprouvai un peu de chagrin à l'idée que toutes ces personnes chères me manqueraient pour de bon après douze heures, c'est-à-dire après ma mort!
A douze heures moins cinq, je leur dis que je me retirais dans ma chambre pour me reposer. En réalité, je ne voulais pas mourir en présence de mes parents. Avant de m'étendre sur le lit, je fis cette prière:
- Seigneur Jésus, c'est pour Te rejoindre que j'ai quitte toute ma gloire, toute ma richesse et tout mon bonheur. Maintenant, je vais mourir…Je Te demande une chose, Seigneur Jésus: je voudrais que mon âme ne parte pas au cimetière, là d'où je viens. Envoie tes anges récupérer mon âme, pour que je ne sois pas la risée de ceux que j'ai quittés, de ceux que j'ai abandonnés pour Te suivre... Je souhaite que mon esprit aille à l'endroit où l'esprit du troisième cadavre du cimetière est parti. Pardonne mes péchés et prends soin de mes parents. Amen!
A douze heures, je sentis une faiblesse envahir mon corps. Tout mon corps, ainsi que la chambre où je me trouvais, fut inondée d'une forte odeur de parfum. Je me dis que le docteur avait tenu parole. En effet, plus de dix ans passés au service des démons m'avaient donné une certaine connaissance de leurs moeurs. Par exemple, lorsque je vivais avec Hélène, et que je prenais un bain, j'utilisais des bidons de parfum au lieu de l'eau. D'où venaient-ils? Je ne sais pas. Ainsi lorsque je sentis l'odeur du parfum, je me dis qu'ils étaient là. Puis je perdis connaissance...
A seize heures, je repris connaissance, et je constatais que je n'étais pas mort. Quelques instants après, je me paralysai, c'est-à-dire que les articulations de mon corps ne répondaient plus convenablement à ma volonté. J'avais perdu la mémoire. Je ne savais plus calculer un plus un, ni comment je m'appelais. Je ne savais plus m'exprimer convenablement. Je ne pouvais plus me tenir sur mes jambes plus de cinq minutes sans tomber ou perdre l'équilibre... Bref j'étais devenu retardé mental!
Mes parents ne comprirent pas ce qui m'était arrivé. Moi, par contre, je le savais, mais je n'étais pas en mesure de le leur dire. Dans leur précipitation, ils "emmenèrent chez des guérisseurs, pour me venir en aide. Pendant deux semaines, je suivis ce traitement indigène sans succès. On me faisait des incisions dans la peau du cou, des reins, du visage, du ventre, et des poignets, à l'aide de lames de rasoir, tout en y frottant avec les doigts des substances noires en poudre. Je suivis ce traitement sans qu'il y ait une quelconque amélioration de mon état de santé.
Il m'arrivait parfois de retrouver la mémoire pendant un intervalle de temps limité. Un Jour, dans un moment de lucidité, je dis à mes parents:
-Ce traitement indigène dont je suis l'objet ne m'est d'aucune utilité. Ce sont des esprits qui sont responsable de ma condition actuelle. Ces féticheurs ne peuvent rien contre des esprits. Ils sont tous au service d'un seul et unique maître. Menez-moi plutôt à l'hôpital afin que j'aille y mourir, au lieu d'abîmer mon corps par ces incisions inutiles. A quoi bon toutes ces dépenses?
Le lendemain, mes parents m'amenèrent à l'hôpital de l'INERA à Yangambi. Les médecins, après m'avoir examiné, diagnostiquèrent des palpitations cardiaques. Pour plus de précision, et pour ceux qui voudraient un jour vérifier la véracité de ce qui va suivre, je vous donne les noms des deux médecins qui firent le diagnostic: le docteur LIKWELA et le docteur KANDE. Ces médecins conclurent donc que je me rétablirais après deux: semaines de traitement.
Mes chers frères et soeurs, au lieu des deux semaines prédites, je restai deux ans à l'hôpital, pour n'en sortir que les pieds devant! Deux ans de privations et de souffrances atroces.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:20 Sujet du message:
Outre mon isolement et mes souffrances, il y avait aussi le problème de mon alimentation. En effet, sept ans passés à ne me nourrir que des aliments préparés au cimetière avaient conditionné mon estomac. Je vomissais tout aliment préparé que je voulais avaler, ou bien il me causait la diarrhée... Je fus donc oblige de renouer avec mon ancien régime alimentaire, qui consistait à ne manger que des aliments crus. Lorsque j'étais encore chez le professeur. Il m'était facile de suivre ce régime. Mais me permettre un tel régime dans un hôpital à Yangambi était un luxe, que mes moyens ne pouvaient satisfaire. C'est ainsi que je pouvais passer trois à quatre jours à jeun, sans que personne ne m'apporte quoi que ce soit à manger. Je ne condamnais pas mes parents pour ce manque de nourriture. Je les comprenais. D'abord, ils n'étaient pour rien dans ce qui m'arrivait. Ensuite, les aliments qu'ils devaient m'amener étaient rares sur le marché. Enfin, la distance qui séparait l'hôpital de la maison était aussi pour beaucoup dans cette privation. Je les comprenais donc.
Mes petits frères qui devaient m'amener la nourriture se fatiguaient aussi. Au fil des jours, mes parents se désintéressèrent de moi, à cause de la longueur de ma maladie. Une maladie qui n'avait d'ailleurs jamais été bien définie. Deux ans, ce n'est pas rien dans la vie d'un être humain. Mes parents souhaitaient soit mon rétablissement ou ma guérison, soit ma mort. Car ils étaient excédés, oui, excédés, de me voir souffrir, et de se voir dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit pour me venir en aide. Alors, ils priaient, demandant au Très-Haut de me guérir ou de m'ôter la vie, car le fait que je demeure dans cette condition ne satisfaisait personne, sauf Satan, bien entendu, mon ancien patron.
Ma santé allait de mal en pis. Elle s'aggravait jour après jour, malgré les médicaments qui m'étaient administrés, grâce aux relations qu'entretenait ma famille avec certains infirmiers. Mon frère puîné était infirmier stagiaire dans cet hôpital. Après son stage, il me confia aux soins de ses amis, afin que je sois bien traité. Malgré tous ces soins, ma maladie s'aggravait toujours.
Je n'avais pas peur à l'idée de mourir. Ce qui me tourmentait était l'idée qu'après ma mort mon esprit puisse retourner au cimetière. Pour mettre fin à ce calvaire, je décidai de me suicider. Mais, me rappelant la condition des suicidés au cimetière, je refusai d'exécuter ce que j'avais personnellement envisage d'accomplir. Je préférais plutôt le réaliser par t'entremise d'une autre personne.
Je demandai une fois à un infirmier de mettre fin à mes jours, par exemple en dépassant la dose de médicaments, ou tout simplement en m'empoisonnant. Sur le moment, l'infirmier ne répondit rien. Deux jours après, il vint se mettre au chevet de mon lit, et me tint ce discours:
- Ce n'est pas parce que tu es le frère de mon ami que tu dois te croire tout permis. L'acte que tu m'as demande de commettre à ton égard est une ignominie dans le domaine de la médecine. Aucun docteur, aucun médecin, aucun infirmier au monde ne pourra accepter de commettre l'acte que tu me demandes de commettre sans encourir des poursuites de la part de l'ordre des médecins. D'ailleurs, il serait rayé de l'ordre des médecins, et ne pourrait plus exercer sa profession de médecin. Tu vois donc que ce que tu me demandes de faire revient à trahir mon serment. Mais puisque tu veux mourir, attends, je vais t'y aider en te chassant d'ici! Comme ça, tu iras mourir où tu voudras, mais pas ici en tous cas.
Je tiens à vous informer que cet infirmier s'était informé sur mon passé, et qu'il savait qui j'étais. Pour lui, ce que je lui demandais de faire était de la magie. Moi, en revanche, je savais que c'était Satan qui me faisait souffrir ainsi, pour me prouver qu'il n'était pas facile de l'abandonner.
On m'amena à l'hôpital d'Essai, car il n'y avait pas assez de malades dans cet hôpital. Plusieurs jours passèrent. Un jour, j'étais assis dans la véranda, le dos appuyé contre une colonne. Je remarquai que le monde où je me trouvais se mit à me fuir. En d'autres termes, les images et les sons s'éloignaient de moi et revenaient. Lorsqu'ils s'éloignaient, tout devenait plus petit, et les sons devenaient inaudibles. Ce phénomène dura au moins pendant dix minutes, puis tout redevint normal.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:21 Sujet du message:
Après avoir annoncé à l'infirmier ce qui m'était arrivé, on me changea de chambre. Je fus alors transféré dans la salle des agonisants. Il y avait déjà un homme qui m'avait précédé dans cette salle, et qui occupait un lit. Il agonisait déjà. Je vous informe que, pendant les cinq jours qui avaient précédé mon changement de chambre, personne ne m'avait apporté à manger. En plus de ma maladie, j'avais donc faim, et, malgré les couvertures, j'avais froid.
Je sentis en moi un affaiblissement total envahir tout mon être. J'étais couché sur mon lit de malade. Il y avait un jeune garçon qui était venu rendre visite à un parent malade. Après qu'il l'ait cherché partout dans l'hôpital, on l'envoya dans la salle où je me trouvais. C'est là qu'il retrouva son parent à l'agonie. Le jeune homme s'empressa d'aller prévenir la famille de l'état de leur parent. Alors qu'il sortait, je lui fis signe de s'approcher. Lorsque je l'eus interpellé, il reconnut en moi le magicien de Kisangani. Il me reconnut malgré mon amaigrissement. Sans lui donner le temps de prononcer une parole, je lui dis d'aller aussi prévenir les miens de la gravité de mon état, et j'ajoutai:
- Je sens que la mort approche. Je vais mourir. Je le Sens, et, d'ailleurs, les médecins me l'ont affirmé. Toi, par contre, va prévenir mes parents et dis-leur de se dépêcher, car ce sera leur dernière visite. Ils ne pourront plus revenir ici après ma mort, sinon pour transporter mon cadavre et l'enterrer. En mourant, je mets ainsi fin à leurs tourments. Dis-leur que je ne leur en veux pas de mourir si jeune. Ce n'est pas de leur faute. Eux, ils m'ont envoyé faire des études, et moi, parce que je voulais m'enrichir vite, j'ai tâté à la magie. Je n'ai qu'un seul regret en ce qui les concerne:
je meurs comme un chien. Je meurs comme quelqu'un qui n'a pas de famille, sans personne à côté de moi pour me fermer les yeux après ma mort. Je meurs affamé: depuis cinq jours, personne n'est venu me voir, et je n'ai rien mangé. Dis-leur que je ne leur en veux pas. C'est de ma faute... Va et répète-leur tout ce que je t'ai dit. Attendri par ce discours lugubre, le jeune garçon se mit à pleurer. Il refusa de partir, me disant qu'il préférait attendre que je meure, pour qu'il me ferme les yeux après, et qu'ensuite, il partirait faire la commission. Mais je refusai catégoriquement sa proposition. Pour le convaincre, j'ajoutai:- Fais vite. Peut-être que si tu te dépêches, ils pourront venir me trouver encore vivant, et ainsi je pourrai leur dire ce que je n'ai pas eu le courage de te dire.. Fais vite! Rassuré, le jeune garçon s'en alla, mais il était triste.
Quelques heures après le départ du jeune homme, j'éprouvai des sensations bizarres dans mon corps. Allongé sur mon lit dans la chambre où je me trouvais, je vis le ciel descendre à une vitesse vertigineuse, et me couvrir les yeux. Je répète que je me trouvais dans la chambre de l'hôpital. Je tournai les yeux de gauche à droite pour essayer de comprendre ce qui m'arrivait, mais, partout où je tournais la tête, je ne voyais que le bleu du ciel. Pas le noir de la nuit, mais le bleu du ciel. Ma vue était partie...
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:23 Sujet du message:
Quelques instants plus tard, les sons s'éloignèrent. Je sentais les bruits qui étaient autour de moi s'éloigner petit à petit, jusqu'à disparaître complètement...Aucun son ni bruit ne m'était plus audible. J'en conclus que j'étais devenu sourd. L'ouïe était partie à son tour...
Je n'étais pas aveugle, et pourtant je ne voyais que la couleur bleue. J'étais sourd. Je ne voyais rien et n'entendais rien de ce qui se passait autour de moi, mais je sentais tout ce qui s'y déroulait. J'étais donc encore conscient, en quelque sorte. Un moment après, je constatai que mes mâchoires pesaient tellement lourd et n'obéissaient plus à la force de ma volonté pour s'entrouvrir ou se refermer. Je ne pouvais plus parler ni faire sortir un son quelconque. Pourtant, mon coeur battait toujours et je respirais, bien qu'avec peine, mais je respirais quand même. La Parole était partie...
Puis je sentis tout à coup un froid glacial, pour ne pas dire mortel, m'envahir et saisir mes orteils et mes doigts. A partir des orteils et des doigts, ce froid gagna progressivement tout mon corps, et convergea vers le coeur. Chaque membre de mon corps traversé par ce froid devenait insensible, comme s'il n'existait plus. Il me devint alors impossible de bouger, même un petit doigt. Tous les membres de mon corps étaient devenus trop lourds et ne m'obéissaient plus. Le toucher venait de partir...
Puis vint le moment critique, moment atroce que doit traverser tout être né de femme. Les battements de mon coeur résonnaient en moi avec une grande amplification, à la manière d'un marteau sur l'enclume d'un forgeron... Thoum! Thoum! Thoum!...La séquence des coups devint irrégulière. L'intervalle entre coup et le suivant s'élargissait de plus en plus. J'eus peur et je voulus crier...
Je voulais crier pour demander de l'aide, appeler au secours! Mais la voix ne sortait plus de ma gorge. Je voulais appeler un prédicateur de la Bonne Parole, le pasteur pour me baptiser... Je voulais même faire une courte prière, mais les idées ne me venaient plus, c'était trop tard... Tout était embrouillé dans ma tête. Je souffrais, et ma souffrance augmentait de plus en plus.
Une douleur lancinante m'étreignit le coeur. On aurait dit qu'un chirurgien mystérieux, mieux encore, qu'un boucher, coupait à vif, à l'aide de ciseaux, une région située au centre du coeur. A chaque coup de ciseaux, la douleur augmentait d'intensité. A chaque coup, j'inspirais une grande bouffée d'air. J'inspirais de l'air en grande quantité, mais mes poumons ne s'emplissaient jamais! On aurait dit qu'ils étaient troués et laissaient passer l'air sans le retenir. Nous savons tous que la respiration consiste à inspirer de l'air frais et à expirer l'air déjà traité par les poumons. Mais moi, je ne faisais qu'inspirer, alors que mes poumons ne me permettaient pas d'expirer...
A chaque nouveau coup, la douleur devenait de plus en plus aiguë, et j'inspirais à présent de bien plus grandes bouffées d'air que les fois précédentes. Bien chers frères et soeurs, c'est à ce moment précis que tout homme a besoin de son Créateur. D'ailleurs, je n'ai pas de commentaires à faire là-dessus, puisque vous êtes déjà nés. Vous mourrez donc un jour, et vous passerez par cette expérience pour vérifier sa véracité... Je n'arrive peut-être pas à trouver les termes appropriés, mais les choses sont ainsi. C'est à ce moment-là que tu désireras connaître ton Dieu, toi qui ne l'as pas encore connu, et qui t'obstines à l'ignorer...Enfin, le dernier coup de ciseaux coupa ma dernière tranche! Tout l'air contenu dans mes poumons sortit et j'expirai... J'étais mort!
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:25 Sujet du message:
De l'autre côté de la mort
Quelques secondes après que mes poumons aient rejeté tout l'air qu'ils contenaient, je me vis me lever et me mettre sur mon lit, de sorte que mes pieds touchaient le sol. A côté de moi, sur l'autre lit, je remarquai une personne qui se levait aussi de son lit. Cette personne voulut savoir si j'étais prêt pour le voyage. En effet. Il me semblait que je devais faire un certain voyage, mais pour aller où je ne savais pas! Alors je lui répondis par l'affirmative.
Mon nouveau compagnon et moi, nous descendîmes de nos lits respectifs, et nous nous dirigeâmes vers la sortie. Tout en nous éloignant, je jetai un coup d'oeil à l'endroit que je venais de quitter. Sur le lit, je remarquai une forme allongée et recouverte d'habits. Je ne reconnus pas cette forme comme étant mon ancien corps, puisque j'en avais un autre, et que je n'étais pas fou non plus. Nous descendîmes donc des lits et nous nous dirigeâmes vers la sortie, dans le but de trouver un moyen de transport pour nous amener à la destination. Je précise que cette destination nous était inconnue jusqu'alors. Nous partîmes nous installer de l'autre côté de la route qui passait par là.
Une voiture blanche vint s'arrêter à quelques mètres de l'endroit où nous nous trouvions. Le conducteur en descendit et nous demanda si nous avions aperçu deux personnes avec des paquets en main, et il ajouta:
-Le ROI m'envoie chercher deux personnes qui, en principe, devaient se trouver à cet endroit.
Mon ami et moi répondîmes avec empressement qu'il s'agissait bien de nous. Le conducteur nous dévisagea un instant sans rien dire, rentra dans sa voiture, et partit.
Après le départ de la voiture, notre attention fut attirée un groupe de personnes qui venaient en faisant beaucoup de bruit, se tenant la poitrine tout en se lamentant. Sans faire cas de notre présence, ils nous dépassèrent et entrèrent dans la salle d'où nous étions sortis. A l'intérieur, ils firent encore plus de bruit que dehors. Regroupés autour des deux lits, ils s'affairaient tout autour en se lamentant encore d'avantage, en regardant les deux formes allongées sur les lits.
Vu que le bruit qu'ils faisaient nous exaspérait, je m'approchai de l'un d'eux pour qu'il m'explique la raison de tout ce vacarme. Je le touchai et lui demandai la raison de tout ce bruit. L'autre ne tourna même pas le regard dans ma direction.. Je l'ai abandonné pour aller trouver un autre, toujours du même groupe. La réaction de cette deuxième personne fut identique à celle de la première. Je voulais contacter une troisième personne, lorsque mon compagnon intervint pour me dire de laisser tomber. Il ajouta:
- Ne vois-tu pas qu'ils ne peuvent ni nous voir, ni nous sentir, ni nous entendre?
- S'ils ne peuvent ni nous voir, ni nous sentir, ni nous entendre, c'est que nous sommes morts...
Cette déduction mit mon compagnon mal à l'aise. Vexé, il me dit:
- Nous ne sommes pas morts et nous ne mourrons jamais, du moins en ce qui me concerne. Je suis vivant et je ne mourrai pas!
Voyant le ton de sa voix et le calme avec lequel il s'exprimait, je ne pouvais plus douter. Convaincu, je me tus et revins prendre ma place au bord de la route, à côté de lui. Un peu plus tard, les personnes en question s'éloignèrent de l'hôpital en emportant deux colis.
Un long moment passa sans qu'aucun incident ne vienne troubler notre quiétude. Puits vint un autre véhicule, un bus cette fois-ci, qui s'arrêta tout prés de l'endroit où nous nous trouvions. Le conducteur, sans sortir de son véhicule, nous posa la question de savoir s'il s'agissait bien de nous, et si nous étions les deux passagers qu'on lui avait ordonné de ramener à bord de son véhicule? Notre réponse fut affirmative. Etonné de notre réponse, il s'en alla déçu...
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:26 Sujet du message:
Un ressuscité à Yangambi!
J'étais donc revenu à la vie! Lorsque j'ouvris les yeux, la première chose que je remarquai furent les rameaux de palmier qui pendaient au-dessus de ma tête. Lorsque je tournai la tête autour de moi, il y eut instantanément deux mouvements dans la foule qui était autour de moi: ceux qui étaient tout près s'enfuirent, se sauvant loin de moi, alors que ceux qui étaient éloignés s'approchaient pour voir pourquoi les autres fuyaient. Il y eut donc deux mouvements simultanés. L'heure était à la contemplation et à l'admiration. Personnellement, je ne comprenais rien de ce qui se passait.
Il y avait plusieurs personnes autour de moi. Parmi elles, je reconnus certains visages. A ma gauche, il y avait un cercueil avec tous les éléments prêts pour une inhumation: il y avait des draps bien blancs, des oreillers, et une partie de mes habits. Je portais un costume que je ne me rappelais pas avoir déjà porté.
J'avais aux pieds des chaussettes blanches, et des gants blancs aux mains. Tout sentait le parfum. Le flacon était d'ailleurs déposé au bord du cercueil. Il était prés de quatorze heures lors que je revins à la vie.
Des bougies brillaient aux quatre coins du cercueil. Lorsque je réalisai ce qui s'était passé, une grande joie inonda mon coeur. J'étais mort, et maintenant j'étais revenu à la vie! En me levant du lit où j'étais allongé, mes premières paroles furent: "GLOIRE A JESUS-CHRIST, JESUS-CHRIST EST VIVANT!" Les gens autour de moi, s'étonnaient, se demandant où j'avais connu Jésus.
Après ce moment de joie immense, J'émis le voeux de me rendre à l'hôpital où j'avais été hospitalisé, et où j'étais décédé. Lorsqu'on apprit ma résurrection, tout le monde accourut pour me voir. J'avais passé plus d'une journée chez les morts. Car j'étais mort la veille vers dix heures, et j'étais revenu à la vie le lendemain vers quatorze heures. On m'apprêtait déjà pour mon enterrement lorsque je revins à la vie.
En route vers l'hôpital, tout le monde s'étonnait de ce que je parlais de JESUS SAUVEUR. Je sentais qu'une force m'entraînait vers l'hôpital. Je ne savais même pas ce que j'allais y faire. Arrivé à l'hôpital, je fus reconnu par les malades comme le décédé qu'on avait emmené la veille. Sans m'occuper de ce qu'ils disaient, je m'écriai à haute voix: " GLOIRE A JESUS-CHRIST, JESUS-CHRIST EST VIVANT! " Ces paroles, prononcées vers quinze heures dans un hôpital de Yanganibi produisirent un grand miracle.
Tous les malades furent guéris. Tous, sans exception! Même ceux qui avaient été opérés dans l'après-midi de ce même jour. Tous furent guéris, et les médecins n'en revenaient pas! L'un d'eux, le docteur BAYLO s'approcha d'un ancien malade qu'il avait lui-même opéré dans l'après-midi. Mais, en voyant ce denier sautiller et courir de joie, il crut qu'il était devenu fou, en plus de sa maladie, ou que c'était lui-même qui devenait fou. Pour en avoir le coeur net, il appela un malade et l'obligea à se déshabiller. Ce dernier, sans vergogne, ne se fit pas prier deux fois. Alors le docteur remarqua comment celui qui avait formé le corps de l'homme avec la poussière de la terre savait guérir, Lui, JESUS...! Il ne restait plus aucune cicatrice ni trace quelconque de la moindre intervention chirurgicale.
Pour un miracle, c'en était un! Un vrai, en tous cas! Le médecin ne savait plus que penser ni que dire. Bien sûr, il savait bien définir ce qu'était un miracle, mais il n'en avait jamais palpé un. Ce jour-là, l'occasion lui fut donnée d'en voir un, et il crut. Le soi-même, il fut baptise par immersion au Nom de JESUS! Faute de malades, l'hôpital resta vide....
Après ce grand miracle, je me souvins de mon compagnon de voyage, celui qui avait pris l'avion. J'exprimai le voeu qu'on m'amène chez lui. Là, je vis que le deuil battait son plein. Je m'approchai de ses proches parents et je leur demandai de m'écouter. Lorsqu'ils me reconnurent, ils se turent tous. Je leur conseillai de ne plus pleurer, mais de se réjouir, puisque leur parent décédé était " bien " à l'endroit où il se trouvait actuellement. Je leur expliquai tout ce qui s'était passé, et comment j'avais eu du mal à faire comprendre au décédé que nous étions morts. Comment mon compagnon m'avait conseillé de ne pas chercher à connaître les raisons du vacarme qu'ils faisaient. Je leur fis comprendre que les pleurs et les lamentations n'avaient rien à voir avec les morts. Tout ce dont ces derniers avaient besoin, c'était du calme et de la tranquillité. Je leur expliquai aussi comment le Grand Roi avait envoyé tout un avion pour transporter leur frère qu'ils pleuraient. Tous me suivirent d'une oreille attentive. Personne n'osa m'interrompre. A la fin de mon récit, personne ne se remit à pleurer. Il était temps d'aller enterrer le corps de mon compagnon.
Posté le: Dim 25 Juin 2006 19:27 Sujet du message:
Bien qu'affaibli par la maladie, je transportai aussi le cercueil de mon ami. Je me disais en moi-même: " Si j'étais encore dans la magie, je ne pourrais pas voir l'esprit de celui-ci ! " Arrivé au cimetière, il y avait deux trous creusés à même le sol au même endroit. L'un m'était destine, et l'autre était pour mon compagnon. Nos tombes étaient mitoyennes parce que nous étions décédés le même jour. La vue de ma tombe suscita en moi les mêmes sentiments d'isolement que j'avais ressentis lorsque l'avion avait décollé, emportant mon ami...
La fatigue, la faim et le chagrin finirent par briser le peu de forces qui me restaient encore. Me souvenant du départ de mon compagnon, je pleurai. Pourquoi étais-je revenu à la vie? Pour souffrir encore dans ce bas monde? Mon organisme avait besoin de beaucoup de repos et de nourriture. Je tombai par manque d'énergie, et je perdis connaissance! Evanoui, on me ramena à la maison. Je repris connaissance en cours de route.
Plusieurs jours passèrent. Je retournai à Kisangani. Là-bas, je devins évangéliste. Pour approfondir encore d'avantage mes connaissances dans les choses de Dieu, je me fis inscrire à l'École Biblique que dirigeaient les professeurs norvégiens.
Mes parents choisirent une jeune fille en manage pour moi. Puis je fus employé à la Société CAMEZA, agence de Kisangani. Cette entreprise fabrique des fils métalliques. J'avais le grade de Sous-Directeur. La Société me logeait et j'avais une Land-Rover à ma disposition.
Le Seigneur bénit Son oeuvre à travers mon ministère, au sein de l'Église de Kisangani. Beaucoup de miracles produisaient à travers nos prières, entre autres la guérison des malades mentaux. En effet, notre ministère concernait surtout les malades mentaux. Nous prions pour eux, et le Seigneur les guérissait tous. Parmi eux, il y eut les deux jeunes étudiants qui avaient pris la fuite lors de l'arrivée des Felbuss, le commando qui avait tiré sur moi, et bien d'autres personnes encore.
Posté le: Lun 26 Juin 2006 08:57 Sujet du message:
nema a écrit:
La verible question est: Que pensez vous de ce genre de pratique ?
Et de la veracité de ces propos?
A mon avis, ce sont de simples légendes destinées à pousser les naïfs à embrasser la réligion chrétienne.
Il y en a un paquet, véhiculées notamment par les nouvelles églises. Avec des histoires de revenants violeurs et récidivistes, de malades guéris miraculeusement grâce au pasteur etc. _________________ Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
Posté le: Ven 30 Juin 2006 02:18 Sujet du message:
nema a écrit:
La veritable question est: Que pensez vous de ce genre de pratique ?
Et de la veracité de ces propos?
D'abord j'aimerais préciser que ces témoignages ne sont pas, comme certaines personnes pourraient le penser, déstinés aux non-chrétiens (quoique certains puissent etre sensibiliser) et c'est la raison pour laquelle j'ai été très surprise de lire cette histoire sur ce forum. Ils servent plutot à reveiller les chrétiens endormis qui auraient oublier un des précepte les plus important:
"Revetez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manoeuvres du diable. Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d'ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célèstes."
Ephésiens 6: 11-12
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ces textes ne sont pas approprié en tant qu'outil d'évangélisation:
Il faut avoir vécu certaines choses, pour pouvoir les comprendre. Chaque vrai chrétien (et j'appuie sur l'adjectif: vrai!), a déjà plus ou moins été en contact avec certaines forces occultes, ce qui lui permet d'avoir beaucoup de discernement, car du discernement il en faut, afin de comprendre qu'il existe un monde visible (celui que nous connaissons tous), mais qu'il existe un autre monde invisible, quoique tout aussi réel (si ce n'est plus) que le notre!
Maintenant, des deux cotés, occultiste (magiciens, voyants, sorciers, etc..) et chrétien il existe une multitude de charlatans, pseudos et mythos qui sèment la confusion...mais les vrais occultistes et les vrais chrétiens se reconnaissent toujours!
Si tu veux savoir ce que j'en pense et si je crois en la véracité de ce témoignage, je te dis que j'y crois à 100%! Pourquoi? Parce qu'un faux chrétien ou un faux pasteur ne mettrait jamais l'accent sur cette notion de chrétien véridique puisque qu'il s'abreuve lui-meme de ces pseudo-chrétiens. Le plus intéressant pour moi dans cette histoire est le fait que cet homme ait passé sept années dans ce cimetière avant de voir le corps d'un vrai chrétien arriver, ce qui, vu le nombre de personne qui se disent chrétienne en Afrique, est très peu statistiquement parlant!
Si tu as eu le temps de parcourir les liens que j'ai posté plus haut, tu t'est peut-etre rendu compte que les similitudes entre les témoignages sont frappantes! Ils racontent tous que malgré les pouvoirs acquis, ils ressentais toujours un vide profond en eux, ils parlent tous d'une déesse de la mer (nommée reine de la cote ou "mami wata", selon les cas), du passage obligé par l'Inde, d'argent qui doit etre dépensé en un temps limité et autre...
Maintenant est-ce que j'en ai la preuve? Non! Il n'y a que ceux qui sont passé de l'autre coté, qui savent que Jésus-Christ est vivant, que le diable existe réellement, que l'Enfer et le Paradis ne sont pas des inventions humaines et que ce monde est sous l'influence de ces forces occultes, mais que la chose la plus importante à retenir est écrite dans Jean 3:16 (que je ne citerai pas, car je ne veux pas faire de prosélytisme)
Posté le: Ven 30 Juin 2006 07:45 Sujet du message:
nema a écrit:
La verible question est: Que pensez vous de ce genre de pratique ?
Et de la veracité de ces propos?
ça me fait vraiment rigoler; l'Afrique n'est pas prêt de sortir de ces problèmes avec des gens de si faible volonté et de force de l'esprit; c'est pour cela que l'Afrique a été si facilement soummis christiannisé et islamisé. Le gars qui se rend invisible pour violer des femmes avec son mouchoir magique, le dieu de l'inde et patati et patata. Si vous y croyez à tous ces balivernes, c'est que vous êtes facilement influençable.
Je vis dans un pays où on pratique bcp cela, et moi même on avait essayé de me faire des choses mystiquement; je ne tiens pas à raconter en détails. Ce que je peux dire c'est que sans Jésus christ, j'ai pu m'en sortir; comment ? tout simplement lorsqu'on a en soi le sentiment de justice, lorsqu'on ne tolère pas toute forme d'oppression, même l'esprit des morts ne peuvent vous faire peur.
Posté le: Dim 02 Juil 2006 21:45 Sujet du message:
nema a écrit:
La verible question est: Que pensez vous de ce genre de pratique ?
Et de la veracité de ces propos?
au niveau de la pratique de ce genre, je sais que cela existe réellement, notamement au gabon dont je suis originaire et les temoignages lus ne font que confirmer ce que tout le monde sait en afrique!
en toutes choses il existe une dualité...maintenant pour le lien que tu as mis en ligne, j'ai pris le temps de les lirent et je dois dirent que cela²donne froid au dos;
par contre cela me conforte dans le fait que je me suis toujours dit que peut importe la religion, mais dès qu'on utilise des icônes, images pieuses, chapelet...et ben, c'etait pas la religion où résidait la vérité!
de même en ce moment vous allez dans une majorité de pays africain et ben il y a une flambée d'église éveillée qui poussent comme des petits pains, où se réalisent des miracles, délivrance...
bref, moi en lisant tout ça la question que je me pose est de savoir où se trouve la vérité, la redemption...où reside la salut de l'âme
faut il prier seul sans guide spirituel vu qu'on ne sait jamais à qui on a affaire? se ralier à un groupe de prieurs ne onnaissnt pas ce qui e cachent réellement sur ce goupe???
actuellement tout le monde cherche à s'en sortir , et cela peut importe les moyens utilisés, le sacrifice réalisé...du moment que cela sert des intérêts égoïstes ... et en ce moment ce genre de demarches bas son plein; en tout cas j'ai pu le constater de mes yeux soit pas ex amis proches, soit à travers des faits divers, sauf que ces personnes ne se sont jamais repenties! _________________ le chien aboie la caravane passe!
Posté le: Dim 02 Juil 2006 22:31 Sujet du message:
Moi non plus je n'y crois pas,surtout à ses histoires sur la magie.Car si la magie est moins forte que le Christianisme et Jésus-Christ pourquoi alors le Chtristianisme que nous Africains qui avions adopté depuis des décennies comme religion souffrons ainsi?Pourquoi nous les Noirs qui sommes en majeure partie chrétiens sommes considérés comme "les Damnés de la Terre"et sommes méprisés sur cette Terre?Le Christianisme n'est pas la religion des Africains et en plus en Europe c'est une religion qui a tendance a être abandonner en Europe,pourquoi continuons-nous à pratiquer une telle religion?Le Christianisme ne nous apporte rien et moi je m'attelerai à bouter dehors cette religion hors de chez moi.Et en plus le Christianisme nous insulte en nous considérant comme les descendants de Cham.
Posté le: Mer 05 Juil 2006 23:00 Sujet du message:
Nya a écrit:
nema a écrit:
La veritable question est: Que pensez vous de ce genre de pratique ?
Et de la veracité de ces propos?
D'abord j'aimerais préciser que ces témoignages ne sont pas, comme certaines personnes pourraient le penser, déstinés aux non-chrétiens (quoique certains puissent etre sensibiliser) et c'est la raison pour laquelle j'ai été très surprise de lire cette histoire sur ce forum. Ils servent plutot à reveiller les chrétiens endormis qui auraient oublier un des précepte les plus important:
"Revetez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manoeuvres du diable. Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d'ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célèstes."
Ephésiens 6: 11-12
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ces textes ne sont pas approprié en tant qu'outil d'évangélisation:
Il faut avoir vécu certaines choses, pour pouvoir les comprendre. Chaque vrai chrétien (et j'appuie sur l'adjectif: vrai!), a déjà plus ou moins été en contact avec certaines forces occultes, ce qui lui permet d'avoir beaucoup de discernement, car du discernement il en faut, afin de comprendre qu'il existe un monde visible (celui que nous connaissons tous), mais qu'il existe un autre monde invisible, quoique tout aussi réel (si ce n'est plus) que le notre!
Maintenant, des deux cotés, occultiste (magiciens, voyants, sorciers, etc..) et chrétien il existe une multitude de charlatans, pseudos et mythos qui sèment la confusion...mais les vrais occultistes et les vrais chrétiens se reconnaissent toujours!
Si tu veux savoir ce que j'en pense et si je crois en la véracité de ce témoignage, je te dis que j'y crois à 100%! Pourquoi? Parce qu'un faux chrétien ou un faux pasteur ne mettrait jamais l'accent sur cette notion de chrétien véridique puisque qu'il s'abreuve lui-meme de ces pseudo-chrétiens. Le plus intéressant pour moi dans cette histoire est le fait que cet homme ait passé sept années dans ce cimetière avant de voir le corps d'un vrai chrétien arriver, ce qui, vu le nombre de personne qui se disent chrétienne en Afrique, est très peu statistiquement parlant!
Si tu as eu le temps de parcourir les liens que j'ai posté plus haut, tu t'est peut-etre rendu compte que les similitudes entre les témoignages sont frappantes! Ils racontent tous que malgré les pouvoirs acquis, ils ressentais toujours un vide profond en eux, ils parlent tous d'une déesse de la mer (nommée reine de la cote ou "mami wata", selon les cas), du passage obligé par l'Inde, d'argent qui doit etre dépensé en un temps limité et autre...
Maintenant est-ce que j'en ai la preuve? Non! Il n'y a que ceux qui sont passé de l'autre coté, qui savent que Jésus-Christ est vivant, que le diable existe réellement, que l'Enfer et le Paradis ne sont pas des inventions humaines et que ce monde est sous l'influence de ces forces occultes, mais que la chose la plus importante à retenir est écrite dans Jean 3:16 (que je ne citerai pas, car je ne veux pas faire de prosélytisme)
Que Dieu te bénisse et chapeau bas pour avoir eu le courage de retranscrire un texte aussi long! BIG UP!
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