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[M.O.P.]

Comment atteindre les jeunes: des exemples d'une presse particuliere au cameroun

Journaux : Petite renommée, grands tirages

Une presse à vocation sociale, avec des tirages élevés, et vendue au franc symbolique.
André-Yves Mbongo'o (stagiaire)




Loin, pour certains, de la plupart des journaux camerounais, magazines et quotidiens compris, dont le taux de tirage oscille entre 5 et 20.000 exemplaires, Entre Nous jeunes (200.000 exemplaires), 100% Jeune (80.000 exemplaires), et La Voix Du Paysan (20.000 exemplaires), prospèrent dans le paysage médiatique camerounais. Produits en couleur sur du papier format A4(115grs sur la 1ère et 4ème pagede couverture, 80 grs à l'intérieur), pour le premier, et 80grs offset à l'intérieur comme à l'extérieur pour le second, le dernier étant un tabloid empreint de couleur verte, ces mensuels bilingues (versions anglaise et française pour les deux premiers) et trilingue (versions anglaise, française et allemande pour La Voix du Paysan) aux lectorats ciblés sont subventionnés par des Ong internationales implantées ou représentées au Cameroun. Ces journaux, au regard du produit fini vendu sur le marché (environ 160fcfa/numéro de frais de production pour 100% Jeune et Entre Nous Jeunes, 800fcfa pour La Voix Du Paysan), ont un coût de production élevé et sont vendus à 100fcfa pour les deux premiers, et 300fcfa pour l'autre.

''Nous sommes dans le domaine du changement des comportements et nous nous insérons dans le domaine global de la lutte contre le Sida à travers la communication'', a affirmé Gédéon Yomi, chercheur et coordonnateur adjoint chargé des programmes à l'Institut de Recherche et des Etudes de Comportements (Iresco). La mission de cet organisme étant de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations africaines, par la promotion des sciences de comportement avec un accent sur la santé de reproduction chez les jeunes et les adolescents, aux côtés de l'Association Camerounaise de Marketing Social (Acms), agissant dans le même domaine sanitaire, et promotrice de 100% Jeune que finance la Kfw, une banque allemande.

Distribution
Entre Nous Jeunes (Enj), soutenu par le Fonds mondial constitue de ce fait la matérialisation du résultat des recherches sur le comportement des jeunes. Dans cette mission d'information, La Voix Du Paysan, instrument de communication de l'Ong Saild, a pour rôle de ''vulgariser; voire démocratiser l'information qui concerne l'épanouissement du monde rural''. Le comité éditorial de ce magazine est constitué de cinq journalistes, le reste du personnel étant constitué d'ingénieurs agronomes et des forêts, qui participent à la rédaction. Le manuel d'information de l'Acms, emploie quatre journalistes qui encadrent de nombreux jeunes collecteurs d'informations, le comité éditorial de Enj étant pour sa part constitué de professionnels de la communication. Cependant la distribution de ces trois magazines est faite de manière informelle, à la criée avec une investigation permanente des zones ciblées (selon qu'on veut agir sur les jeunes ou sur les paysans).

Une stratégie de distribution qui semble prodigieuse, compte tenu de l'option des responsables de ces magazxxines de les distribuer à travers la sous région de l'Afrique Centrale. ''Nous sommes le seul journal qui n'a presque pas d'invendus et nos éditions sont sollicitées au Gabon, au Tchad et en République d'Afrique Centrale où nous sommes désormais représentés'', a affirmé Joseph Djené Edzégué, le rédacteur en chef de 100% Jeunes. Les deux premiers magazines (16 pages, chacun) partagent d'ailleurs le même plan de bataille, à savoir sensibiliser les jeunes sur l'impact des comportements sexuels désordonnés en vue de prévenir les Ist/Sida, à travers les conseils des stars (de musique et de cinéma) et des confidences faites aux rédactions respectives à travers la correspondance, un léger pan étant accordé au traitement de l'actualité.

''La Voix du Paysan est sur le point de couvrir un espace sous régional, car la demande est de plus en plus croissante'', a affirmé Bernard Njonga, directeur de la publication dudit journal. Ici, avec 24 pages, on met surtout l'accent sur l'information et la formation des paysans grâce à l'expertise des chercheurs et autres spécialistes des forêts et de la faune, une partie étant réservée à la correspondance avec les lecteurs. Les revenus de la vente, généralement bas par rapport au coût de production, servent tout de même au fonctionnement interne des structures et parfois au paiement du personnel.
Néanmoins, la vie de ces magazines spécialisés n'est pas toujours un fleuve tranquille. Pour des question d'argent notamment, ils risquent souvent de fermer. Les concours financiers qu'apportent les bailleurs de fonds n'excèdent pas cinq ans, dans le meilleur des cas. ''Déjà en 2002, nous ne recevions plus de financement quand la Gtz est venu à la rescousse de l'Iresco, qui ployait sous ce fardeau depuis 1999'', a avoué Gédéon Yomi, de Entre Nous Jeunes.

Une période durant laquelle le magazine était incapable de réajuster le prix en tenant compte du faible pouvoir d'achat des jeunes. La récente subvention de cette institution en mars 2005, constitue de ce fait, une bouffée d'oxygène temporaire. Une situation qui, préoccupe les responsables de ces magazines, qui envisagent de plus en plus de recourir à la publicité pour leur production. '' Tant que nous sommes sous-développés, les subventions sont garanties, mais si ces subventions venaient à s'arrêter, il faudrait compter sur la publicité'', affirme Hozier Nana Chimi, Sga de Saild et l'un des responsables de La Voix Du Paysan.
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[M.O.P.]

Gédéon Yomi : Une publication à but non lucratif

Un responsable de Iresco parle du positionnement de ''Entre Nous Jeunes''.
Propos recueillis par R.A.T.

http://www.quotidienmutations.net/mutations/41.php?subaction=showfull&id=1148355817&archive=&start_from=&ucat=41&

Peut-on dire que ''Entre Nous Jeunes'' est un magazine comme tous les autres ?
Non, on ne saurait dire que " Entre Nous Jeunes " est un magazine comme les autres, pour plusieurs raisons : il faut tout d'abord souligner que Entre Nous Jeunes est le tout premier magazine camerounais spécialisé en matière de santé de la reproduction des jeunes et adolescents et dont la parution est restée ininterrompue depuis plus de 6 ans. Le magazine est destiné à une cible particulière et développe une thématique bien spécifiée, qui obéit au leitmotiv : Education et Information des jeunes pour l'adoption des comportements sains. Il participe de la construction de la personnalité du jeune à travers la diversité de sa rubrication. De ce fait, il constitue une tribune pour les jeunes, qui, à travers le magazine, peuvent s'exprimer ou trouver des solutions quant aux problèmes qui sont les leurs. L'esprit même du magazine contribue à sa particularité, puisqu'il est fait par les jeunes, pour les jeunes. La qualité du magazine, rapportée à son prix de cession grand public en fait un magazine à part.

Qu'est-ce qui justifie l'augmentation actuelle de son tirage ?
Cette hausse du tirage vient répondre à un besoin de disponibilité et d'accessibilité du magazine à travers l'étendue du territoire national (zones rurale et urbaine confondues), besoin exprimé par les jeunes à travers des correspondances, messages et appels. Mais il faut dire qu'une telle réponse favorable à la pression de la demande a été rendue possible grâce à l'appui financier du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, lequel a permis le passage à l'échelle nationale de notre diffusion, auparavant limitée aux villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bamenda et Buea, pour des raisons de contrainte budgétaire.

Comment faites-vous pour compenser les coûts de production?
Il faut souligner ici que Entre Nous Jeunes rentre dans le cadre d'un programme de communication et d'éducation des jeunes pour l'adoption des comportements sains. C'est donc une publication à but non lucratif, basée essentiellement sur des subventions internes (celles de l'Iresco) et externes (celles d'autres partenaires de développement). C'est l'occasion ici d'inviter toutes les bonnes volontés qui souscrivent aux idéaux de ce précieux instrument d'éducation de la jeunesse à apporter leur contribution à travers, entre autres, des échanges de services tels que des insertions publicitaires, etc.

Quel est le mécanisme de distribution du journal et quel est son taux de diffusion après tirage ?
La distribution du magazine se fait à travers divers circuits. Un premier circuit est celui de la vente à la criée. La vente à des points fixes tels que kiosques, bouquineries, établissements scolaires, etc… Un autre circuit est celui des associations qui peuvent acheter des quantités pour la réalisation de leurs activités. Si l'on s'en tient aux pourcentages des derniers 12 mois, le taux de diffusion oscille entre 96 et 97%.
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[M.O.P.]

Sweet Fm : Accroître les connaissances avec " Souviens-toi du futur "

Le dimanche, Faustin Liboire Essomba balade les auditeurs dans l’histoire des hommes et des pays.
Marion Obam


http://www.quotidienmutations.net/mutations/53.php?subaction=showfull&id=1151293720&archive=&start_from=&ucat=53&

Ce n’est pas le genre de programme qui peut faire sauter de joie le directeur de programme et le directeur de la radio, mais c’est le type d’émission qui trouve facilement sa cible et réussit à l’accroître avec les thèmes développés et la qualité des intervenants. On peut dire aisément que la niche que Ghislain Essomba a tissé depuis décembre 2005, date de la première diffusion de Souviens-toi du Futur, est devenue après quelques mois une grande toile, mais aussi un véritable point d’ancrage à Sweet Fm, chaîne de radio qui a l’avantage aujourd’hui d’être écoutée dans quatre provinces. Il n’est donc pas étonnant que le dimanche soir, à partir de 19h, les auditeurs calent leur récepteur sur la fréquence de Sweet Fm pour écouter la nouvelle trouvaille historique du présentateur.

C’est sur des airs de Onguélé Mba de Manu Dibango, générique de l’émission, que Souviens-toi du futur commence. Une voix calme, qui ne tremble pas, avec une certaine aisance et suffisance s’élève pour souhaiter la bienvenue à ceux qui sont resté fidèle à un concept que Ghislain Essomba décrit comme étant : " Une tranche où les jeunes et férus d’histoire peuvent se rafraîchir la mémoire. Mais également apprendre ce qui fait la richesse de chaque pays, de chaque homme fort qui a eu un vécu particulier. Ces clés permettent de comprendre les évènements qui se dérouleront dans l’avenir, car le passé est toujours tributaire du futur". Le premier arrêt de c’est soixante minutes, c’est le portrait.

Rubrique qui peut revenir sur une personne qui a influencé son pays. Les aspects sociaux, économiques, cultuels et politiques sont ainsi passé au peigne fin, à travers le portrait de cet homme. On a appris ainsi des convictions et visions des hommes tels Ngnassingbé Eyadema, Bob Marley, Léopold Sédar Senghor, la transformation de Joseph Désiré Mobutu, président du Zaïre en Mobutu Seséseko Koku mbendu waza banga. Sa doctrine le Mubutisme régna sur la longue période des trois Z, Zaïre le pays, la monnaie Zaïre et le grand fleuve. Une doctrine qui avait pour adeptes, tout le peule des ancêtres aux fœtus, en passant par les vivants. Malgré la poigne de fer et la terreur du léopard, tout cela a pris fin quand le peuple s’est soulevé. C’est par cette transition que Ghislain Essomba introduit la deuxième rubrique de Souviens-toi du futur, qui est le Débat. Les invités réagissent d’abord au portrait avant de discuter avec arguments et dates à l’appui.

Parfois le pays peut bénéficier d’une série de trois émissions pour arriver à cerner les contours et les enjeux qui ont conduit à une crise, une guerre, une indépendance ou une réunification. Pour recoller avec le mort kilométrique, le transfuge de Radio télévision Siantou et de Radio des femmes de Mbalmayo, sort par l’actualité du Cameroun, avec les derniers développements sur la privatisation de la Cameroon Airlines, la carence des passeports, le déroulement des examens officiels.
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[Solon]

Bonjour à toutes et à tous.

Pour ma part, et sans vouloir faire de publicité, j'ai appris une grande partie de ce que je sais sur l'histoire, ancienne et actuelle, de l'Afrique, en fréquentant la librairie "L'Harmattan", qui présente l'avantage non négligeable d'être également une maison d'édition. C'est d'ailleurs la plus grande maison d'édition par le nombre d'auteurs publiés chaque année, qui est indépendante je crois, ce qui est important...

Je donne l'adresse: 5-7, rue de L'Ecole-Polytechnique, à Paris dans le 5ème arrondissement, station de métro Jussieu (je sais, il y a d'autres maisons d'édition qui publie des ouvrages africains ou sur l'Afrique... )

A bientôt...
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Nulla dies sine linea...