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Qui sont les négritos?

 
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Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
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MessagePosté le: Ven 30 Juin 2006 19:14    Sujet du message: Qui sont les négritos? Répondre en citant

Avant-première austronésienne

Premier occupant reconnu du monde austronésien, le peuple négrito demeure également l’une de ses plus grandes énigmes. Nous définissons Négrito toute sorte de population du type pygmée africain peuplant, bien au-delà les pays de culture ou de langue austronésienne, des régions aussi disparates que l’Argentine, le Vietnam, la Thaïlande, et surtout les Philippines. Nous porterons plus particulièrement notre regard sur les Négritos des Philippines, car c’est le pays d’élection de la majorité d’entre eux.
D’où viennent-ils ? Comment ont-ils pu arriver en Austronésie ? Ont-ils une place linguistique ou ethnique au sein du monde austronésien ? Quel genre de relations régissent leur statut face à la population locale et vis-à-vis des autorités politiques ? A quel avenir semblent-ils promis ? Nous allons tenter de lever le voile sur toutes ces interrogations.


ORIGINES ET INSTALLATION DES NÉGRITOS EN ASIE DU SUD-EST


LES NÉGRITOS, UN PEUPLE AUSTRONÉSIEN ?

La question mérite d’être posée, car ils diffèrent notoirement des peuples austronésiens, non seulement quant à leur physique, mais aussi eu égard à leur mode de vie, à leur système de valeurs et à leur langue. Rappelons au passage que le monde austronésien s’étend du nord au sud des Iles Hawaï à la Nouvelle-Guinée et d’ouest en est de Madagascar à l’île de Pâques via la Polynésie. C’est le plus vaste ensemble linguistique du monde. Il se déploie sur la majeure partie des océans Pacifique et Indien. Quelque 1.200 langues y sont parlées par environ 350 millions d’habitants (estimation 2000). Au milieu de ce vaste brassage ethnolinguistique, les Négritos peuvent être considérés comme des peuplades austronésiennes par assimilation socio-linguistique. Ils vivent (parfois) parmi le peuple austronésien, adoptent la langue locale, mais n’en font pas partie. Cela est vrai en Asie du Sud-Est insulaire. Ce l’est moins en Polynésie.

Si, pour l’essentiel, les Négritos continuent à vivre de façon non sédentaire, de chasse et de cueillette en évitant le contact avec une civilisation qui leur paraît menaçante et dangereuse, une partie significative d’entre eux effectuent des tractations avec le monde de la plaine ou travaillent dans des fermes ou dans des mines. Leur langage s’est donc enrichi de la langue des basses terres (assez souvent, l’ilocano) et de ses usages. Nous ne pouvons pas affirmer avec une certitude complète que les peuples Négritos ne sont pas un peuple austronésien. Toutefois, plusieurs indices nous confortent dans cette hypothèse :


- le rejet viscéral de cette ethnie par les nouveaux occupants à l’image de deux mondes qui s’ignorent et qui ne se reconnaissent pas du tout l’un dans l’autre. Ici, je fais intervenir deux expériences personnelles récentes :
o Je parlais à une personne de type mitigé à la fois polynésien et européen à l’accueil d’un magasin de bricolage. Au fil de notre conversation, j’ai appris que cette personne avait des origines très variées : africaine, asiatique et européenne. Cela m’a interpellé, car j’ai compris que les caractéristiques physiques d’un peuple pouvaient vite disparaître par métissage. Je me suis aussi demandé s’il était possible que certaines populations à la peau foncée aiment se mélanger, d’autres pas. Les Négritos seraient-ils un peuple de marins et de montagnards qui auraient apporté leur empreinte à beaucoup d’ethnies ? Je suis certain que la génétique répondra à cette question d’ici quelques années. Je ne serais pas surpris qu’ils soient devenus des navigateurs au même titre que les Austronésiens, ne serait-ce que pour assurer leur subsistance. On retrouve les Négritos en des endroits où la nature fournit beaucoup à l’homme, à savoir la mer et la montagne. Par contre, on rencontre les Austronésiens en des lieux où c’est l’homme qui apporte à la nature (rizières des plaines et des montagnes). Serait-ce là le point central de la jalousie des Austronésiens envers les Négritos ?

o Nous étions allés pique-niquer avec des amis malgaches à la Base de Loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ceux-ci ayant invité des amis indonésiens et leurs enfants, nous nous retrouvions entre Malgaches, Indonésiens et Philippins, c’est-à-dire entre Austronésiens. Bien que la plupart d’entre nous ne se connaissent pas, nous nous sentions tous comme en famille, parlant en toute confiance et familiarisant rapidement, comme si nous avions toujours appartenu à un même groupe. Cette expérience m’a clairement confirmé que le monde austronésien est une réalité, et non une simple convention.

o Sur un autre registre, je lisais que les deux premiers partenaires économiques de la Malaisie sont Formose et les Philippines, bien que ces deux pays ne soient pas des voisins directs. Les liens entre ces pays se sont probablement resserrés à travers un sentiment inconscient d’appartenance à une même famille.

- leurs caractéristiques physiques (couleur de peau, cheveux bouclés) et leurs mensurations (indice céphalique, taille, …), très proches de celles des Pygmées d’Afrique, appelés aussi Négrilles, bien qu’ils présentent de nombreux points communs avec les Austronésiens : cultes des ancêtres, tendance à personnifier et à sacraliser la nature, vie en petites unités…



Jeune Negrito du Vietnam


Jeunes Négritos s'entrainant au tir à l'arc

http://negritos.site.voila.fr/page2.html
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ki nèg klè ki nèg nwè
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nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
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avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Pakira
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MessagePosté le: Ven 30 Juin 2006 19:17    Sujet du message: Répondre en citant

La grande migration




Alors, que s’est-il passé dans l’histoire du peuple négrito ?
Nous l’avons mentionné plus haut, les Négritos sont les premiers habitants des Philippines. Ils se sont probablement établis sur les terres de l’archipel entre –20.000 et –30.000. Comment sont-ils arrivés là ? Ce ne peut être, à cette époque, par voie de navigation, car le bateau identifié le plus ancien est une barque fossilisée datée au C14 d’environ –4.000. Après consultation des cartes de l’Asie de cette époque, il s’avère que les Iles Philippines ne collaient pas au continent asiatique, encore que certaines s’en rapprochent et puissent permettre une immigration sous condition d’un niveau d’eau assez bas.

Un radeau rudimentaire ou une maison flottante aurait alors permis, au hasard d’une partie de pèche, d’accéder aux Iles philippines. Du reste, des tribus philippines telles que les Bajao de Mindanao vivent toujours sur des maisons flottantes. Les Négritos semblent affectionner une vie en bord de mer. Ils sont encore nombreux aux îles Nicobar et Andaman, où il vivent surtout de la pèche.

La race négrito pourrait avoir eu plusieurs foyers de départ dont : Madagascar, la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Calédonie, voire l’Erythrée. La multiplicité de ces foyers pourrait expliquer la diversité des races négritos rencontrées au sein d’un même pays. Les Négritos de Mélanésie auraient-ils pu peupler l’Argentine (Terre de Feu) ? Plusieurs indices nous permettent de penser que les Négritos ont formé la toute première diaspora de l’histoire de l’humanité.


Des témoignages écrits anciens attestent
de la présence des Négritos un peu partout

Plusieurs témoignages écrits anciens signalent un peu partout la présence d’hommes constitués physiquement comme des Négritos. Au 6è siècle avant notre ère, Hérodote fait mention, en Syrie, « de petits hommes qui fondent sur les Nasoman, les emmènent de force par des marécages jusqu’à une ville dont les habitants sont noirs et de même taille qu’eux ».

Strabon, au 1er siècle de notre ère, fait état de « pygmées vivant dans les cavernes en Haute Egypte ».

Un peu plus tard, au 6è siècle, Nonassius, voyageur byzantin envoyé par Justinien en Ambassade, atteste avoir « vu une tribu de pygmées dans une île voisine de la côte occidentale de l’Afrique ». Les îles ne prolifèrent pas de ce coté de l’Afrique et Nonassius allait probablement négocier avec un pays voisin de l’Empire romain. Celui-ci, occupant alors la bordure côtière orientale de l’Afrique du Nord, il s’agit vraisemblablement des Iles Canaries.


M. et Mme Dieulafoy signalent une race de Négritos au pays de l’Elam, du coté de l’ancienne Suse, dans le sud-ouest de l’Iran actuel.

Enfin, il y a quelques années, une découverte scientifique australienne faisait grand bruit : de petits squelettes étaient découverts sur l'Ile de Florès (Indonésie), souvent décrite par les scientifiques comme un "monde perdu". On y trouve en effet plusieurs espèces d'animaux préhistoriques (éléphant stégodon, varan de Komodo, rat géant, lézard géant,etc). Les négritos étaient vraisemblablement une partie de ce monde.

Ceci nous permet de suivre le parcours historique de ceux qui pourraient être les Négritos. Il est possible, au vu de ces récits, que les Négritos aient, en tant que peuple nomade, remonté la côte orientale de l’Afrique pour prendre deux directions opposées : l’Afrique du Nord, puis les Canaries via la Kabylie, d’une part, l’Orient, puis l’Inde et l’Asie du Sud-Est, d’autre part. En Inde, existe une race de Négritos appelée « Magambos ». Dans l’ouest du Cambodge, on en trouve une autre appelée Samré. D’autres habitent, nous l'avons dit, les Iles Andaman (Inde), au large de la Thaïlande. Ils vivent aussi dans les montagnes thaïlandaises au contact des Mlabri. Il semble, au vu de ces quelques exemples, que les Négritos aient bénéficié de la protection du monde indianisé.


Des possibilités de croisements interethniques avec les Négritos

Quelques indices nous permettent de nous orienter vers ces hypothèses : comment expliquer en Inde, à Ceylan et en Kabylie le teint très foncé de certaines populations de type européen, si ce n’est par un croisement ethnique entre les Négritos et la population locale ? En Kabylie, le croisement aurait pu avoir lieu entre les Maures et les Négritos. Par contre, en certains points de l’Asie du Sud-Est (Malaisie, parties montagneuses des différents pays), le croisement a pu s’effectuer entre Négritos et populations austronésiennes. Aux Philippines, certaines photos d’Aetas au type européen (nez aquilin en particulier) du livre de John Early et Thomas Headland « Population dynamics of a Philippine rain forest : the San Ildefonso Agta » laissent supposer des croisements entre populations indiennes et Négritos. On remarque en effet la présence indienne aux Philippines au niveau du vocabulaire : mahal (amour), dala (filet de pèche), wika (langage, asawa (époux, épouse), diwa (pensée), puri (honneur), lakambini (princesse), mukha (visage), etc.

Il est possible qu’une toute petite partie des Négritos soit arrivée aux Philippines par le continent africain, puis par le continent asiatique, d’où leur présence au Vietnam voilà 25.000-30.000 ans et que le reste de la population ait immigré par le sud depuis Madagascar ou la Mélanésie, voire la Corne de l’Afrique. Nous avançons une hypothèse audacieuse : le type ethnique malais pourrait être la résultante d’un croisement entre les Malais et les Négritos venus de l’est ou de l’ouest. Ceci expliquerait la couleur de peau foncée des personnes de type malais, leur lèvre épaisse (j’ai observé que les lèvres épaisses, chez certains Philippins, apparaissaient à la puberté pour s’estomper par la suite) et leur amour de la mer. Les Indonésiens, qui habitent pourtant la même zone, auraient, composé avec d’autres types de population, dont celles de l’Islam et de la Polynésie. La diversité de leurs provenances expliquerait que l’on trouve dans un même pays plusieurs types de Négritos.

Une des variantes du mot Négritos, le terme Agta, évoque fortement le royaume légendaire souterrain qu’est l’Aggartha, où séjourneraient au moins huit cents millions d’hommes à la peau foncée, ainsi que le Roi des Roi, appelé le Roi Jean. Ce royaume aurait, à la surface de la terre plusieurs portes de sortie en différents endroits. Voilà qui expliquerait la présence à une époque assez reculée d’hommes de race noire en plusieurs points de la planète. C’est avec la plus grande prudence que nous évoquons cette éventualité. Nous n’en faisons pas une information, mais une invitation au lecteur à l’ouverture, à la recherche et, encore une fois, à la prudence. A ce sujet, nous le convions à lire le livre de Ferdinand Ossendowski Bêtes, Hommes et Dieux.




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Pakira
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MessagePosté le: Ven 30 Juin 2006 19:18    Sujet du message: Répondre en citant

Le message

A première vue, des croisements auraient pu avoir lieu entre les Négritos et les Igorots, tous deux populations des montagnes. On retrouve en effet les Négritos des Philippines dans les montagnes de l’arrière-pays, dans des zones inaccessibles aux touristes telles que la Cordillère ou les hauteurs de la province d’Isabela. Toutefois, leurs modes de vie (nomade et souvent en sous-bois pour les Négritos, sédentaire et au pied des terrasses de riz pour les Igorots) divergent trop fondamentalement pour que nous puissions envisager leur rapprochement.
Repoussés ou déjà installés sur les hauteurs ?

Concernant les hauteurs sur lesquelles vivent les Négritos, l’explication la plus communément avancée veut qu’ils y aient été repoussés par les envahisseurs successifs, n’ayant désormais plus d’autre choix que de se réfugier dans les endroits les plus reculés de la montagne et de la foret. Nous souscrivons à cette explication. Nous proposons cependant deux hypothèses supplémentaires :
- les Négritos, venus des hauteurs de Madagascar, auraient d’entrée voulu retrouver un milieu qui restitue leur cadre de vie d’origine.
- Les Négritos sont restés pendant 20.000 ou 25.000 ans la seule population des Philippines. Leur style de vie était le seul. Aucun autre modèle de civilisation ne s’offrait à eux. Ils ont probablement appris à connaître la plaine et la montagne, avant de s’apercevoir que la montagne proposait davantage quant à la cueillette, quant à la chasse et quant à la sécurité. D’autres ont toutefois choisi de vivre au bord de la mer, appréciant toutes ses ressources et la liberté de repartir qu’elle leur offrait.

Ainsi, l’installation des Négritos ne relève pas forcément du scénario défaitiste du repli face à l’envahisseur, mais pourrait être la conséquence d’un choix antérieur.


Le message des Négritos

La grande migration des Négritos est peut-être le premier « tour du monde d’une race. Présente sur tous les continents, elle montre le nomadisme dans lequel ces populations trouvent leur bonheur. Tout comme les Tsiganes, les Négritos ont trouvé leur équilibre dans le mouvement, dans l’absence de lien à un site en particulier, tout en restant en communion perpétuelle avec la nature : ne cueillent-ils pas, ne chassent-ils pas tout en chantant ?

Les Négritos sont là pour nous rappeler ce que notre civilisation nous fait oublier : que la vie est mouvement et liberté : l’esclavage n’existe pas chez les Négritos. Or, notre civilisation nous immobilise, nous enchaîne et cherche à attribuer le même sort aux Aetas en les parquant de force, avec un succès très relatif, dans des réserves ou en leur interdisant de pratiquer leurs activités vitales et traditionnelles. Le nomadisme des Négritos nous enseigne le détachement. Or, nous nous attachons trop souvent aux biens matériels, nous accumulons sans trouver le bonheur pour autant
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Pakira
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MessagePosté le: Ven 30 Juin 2006 19:19    Sujet du message: Répondre en citant

les langues négritos




Il est vraisemblable qu’une journée passée avec les Négritos nous ferait aimer et respecter la nature et nous réconcilierait avec eux. L’amour des Négritos envers la nature serait sans doute très communicatif. Pourquoi ne pas organiser des journées de formation ou d’éveil à l’intention des jeunes Philippins chez les Négritos ? Ces derniers commenceraient alors à se sentir utiles dans notre système. Leur immersion, progressive, se ferait alors sans la moindre contrainte.
Une civilisation à préserver
Tous ces messages et bien d’autres sont disponibles à qui veut bien les entendre. La civilisation des Négritos tend à s’amenuiser en effectifs. Si elle venait à disparaître, le monde austronésien ne disposerait plus de solution de rechange, de référence, en cas d’échec socio-politico-économique de sa civilisation. Il poursuivrait alors sa marche vers le « progrès » en aveugle. Voilà pourquoi je considère les Négritos comme la lanterne du monde austronésien !

Les Aetas au contact du monde austronésien

Comparatisme Négritos-monde austronésien

Certaines coutumes sont communes aux Négritos et à certains austronésiens. Il en va ainsi de la cérémonie de heurtements de têtes, qu’ils partagent avec les Dayak. On ne la retrouve par contre plus dans le monde malais philippin. Aucune structure sociale ne réunit entre eux les camps Aetas. Dans la péninsule malaisienne, les Orang Asli, au nombre de 92 529, forment une très petite minorité, de seulement 0,5 % de la population nationale en 1996 (11). Culturellement et linguistiquement, ils se répartissent en 19 groupes ethniques : les Semai, Jakun, Mah Meri, Orang Kanak, etc. Les Orang Asli sont généralement divisés en trois grand groupes : les nomades Negritos dans le nord et les régions centrales, les semi-nomades Senoi qui pratiquent une forme de culture itinérante et les Jakuns du sud, souvent appelés Proto-Malais (les ethnologues pourraient à la longue les classer dans les populations austronésiennes par assimilation), qui adoptent de plus en plus une vie agricole sédentaire.


Les langues négritos

Les Aetas vivent dispersés dans les forets de l’Asie du Sud-est, des Philippines tout particulièrement. Anthropologiquement, ce sont des aborigènes assimilés aux pygmées, avec une taille moyenne de 1,52 m pour les hommes et 1,41 m pour les femmes. Leur espérance de vie est extrêmement réduite : entre 25 et 30 ans ! Ils disparaissent rapidement en Asie du Sud-Est à cause de la déforestation, de l’alcoolisme et par intégration aux populations locales. Le facteur favorisant le plus la disparition de leur culture est certainement l’établissement des adolescents loin de leur foyer d’origine : certaines jeunes filles Négritos vont travailler dans des familles de propriétaires moyennant. des avantages en nature. Puis, elles se laissent tenter par une vie à Manille, aux antipodes de celle de leurs parents. Le lien avec leur civilisation est alors quasiment rompu. Plusieurs groupes ont déjà disparu dans les îles Andaman au cours du siècle dernier. Les Onge, 1000 en 1901, ne sont plus que 96 en 1988. Aux Philippines, Griffin et Headland estimaient leur nombre à 31.000 en 1994, répartis en 29 groupes ethnolinguistiques. Ils y sont connus sous diverses appellations : Agta, Aeta, Alta, Arta, Batak, Mamanwa, etc. Ils vivent dans les montagnes de Luzon à Zambales, à Bataan, Dans la Pampanga occidentale, à Tarlac, dans le sud-ouest de Pangasinan et dans la Cordillère. Les Philippins les appellent les Dumagat (littéralement "ceux qui vivent de la mer"). Dans la péninsule malaise, on dénombre 1800 Négritos parlant 10 dialectes.
Il est fréquent d’entendre que les dialectes négritos ont disparu ou qu’ils sont en voie de disparition, car les Négritos parlent la langue de communication du territoire qu’ils habitent. Nous n’adhérons pas à cette idée. Premièrement, les statistiques prouvent le contraire : 10 dialectes en Malaisie, 29 aux Philippines, pour ne citer que deux exemples. Ensuite, ce n’est pas parce qu’ils parlent la langue vernaculaire locale qu’ils ont oublié la leur ; cela reviendrait à dire qu’un Igorot qui parle le philippin et l’ilocano a renié la langue de ses ancêtres. Enfin, même si le sentiment d’identité tribal n’est pas très fort chez les Négritos, la conservation de leur langue s'avère vitale pour eux comme signe de reconnaissance mutuelle. Leur langue est d’ailleurs très riche, car tout ce qui existe dans la nature a au moins un nom, chaque verbe n’existe que dans un contexte très particulier. Il n’y a pas de terme général, mais une foule de situations et de termes spécifiques. Ainsi, le verbe « porter » n’existe-t-il pas, mais trouve-t-on d’autres mots signifiant « porter sur sa tête », « porter sur ses épaules » , etc.

Aux Philippines, où il a été recensé 175 langues, 4 d'entre elles sont des langues mortes : Agta Dicomay, Agta Villa Viciosa, Ayta Tayabas et Katabaga. Toutes sont des langues négritos. On en recense encore 10, parlées dans les îles du nord de Luzon, dans les provinces de Rizal, Bicol, Ifugao, Isabela, dans les provinces de la cordillère centrale. Ce sont le Ayta parlé sur les île d'Alabat, et de Camarines Norte, ainsi que ceux de Casiguran Dumagat, de Cagayan, de Dupaninan, d'Isarog, d'Iraya, d'Iriga, de Remontado et d'Umiray.
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