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Bolivie-Obligation de parler une langue indigene,un exemple

 
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Nomade
Grioonaute régulier


Inscrit le: 30 Nov 2005
Messages: 415

MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 04:43    Sujet du message: Bolivie-Obligation de parler une langue indigene,un exemple Répondre en citant

Wow, magnifique, là j'avoue Evo Morales m'impressionne vraiment. J'hesitais entre posté ce message dans le forum politique ou bien culture, tellement les deux vont de pairs. Il y a bien sur une déconnection politique et économique entre les politicien africain et le peuple, mais il y a aussi une déconnection culturelle.

J'aime beaucoup comment l'utilisation des langues indigènes sera OBLIGATOIRE d'ici deux ans en Bolivie. Pas de bla bla pour rien. C'est surtout une question de volonté politique. Encore plus en Afrique ou la grande majorité de la population parlent déjà une langue africaine. J'aime ça parceque rendre une langues locales OBLIGATOIRE pour obtenir un emplois c'est de la VRAIE promotion des langues indigènes et locales. Car il y a un débouché économique partout au pays, village, capitale etc pour l'utilisation de ta langue. Donc ta langue a une valeur économique partout, supporté par l'État.

On remarque qu'il ne fait pas la promotion d'une langue mais bien de plusieurs langues. Et cela en plein combat géo-politique-militaire entre lui , quelques partenaires, et les américains.

Il va sans dire que tout présidents africains devraient faire de même.
--------------------------------------------------------------------------------
(traduction)

Le président Bolivien opte pour les langues indigènes

Les autorités bolivienne régionales et les fonctionnaires seront dans l'obligation de parler une langue indigène, il vont se voir donner une échéance de 2 ans pour apprendre une langue, a confirmé le président Evo Morales ce mercredi.

Morales a fait cette remarque lors d'une rencontre marquant le 71ième anniversaire de la fin de la guerre de Chaco (1932-1935) entre la Bolivie et le Paraguay.

Il a expliquer que d'ici 2008, parlé une langue indigène d'un territoire donné, que cela soit le Quechua, l'Aymara ou le Guarani, va etre un prérequis indispensable pour pouvoir travailler comme fonctionnaires ou comme autorités régionales.

Le président bolivien a souligné le besoin de retourné a l'usage étendue (widespread) de ces langues, comme faisant partie de la culture et identité Bolivienne.

Le ministre de l'éducation Felix Patzi a déclaré recemment que l'apprentissage d'une langue indigène sera considéré obligatoire a l'école secondaire.

http://www.plenglish.com/article.asp?ID=%7B4ECC940F-6295-4485-86FD-A76AE7207810%7D)&language=EN
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Nomade
Grioonaute régulier


Inscrit le: 30 Nov 2005
Messages: 415

MessagePosté le: Ven 16 Juin 2006 08:54    Sujet du message: Répondre en citant

Je veux seulement précisé que ce qui m'impressionne dans cette action du gouvernement Bolivien. N'est pas tant la décision précise de l'obligation de la connaissance d'une langue indigène (qui est habituellement déjà le cas en Afrique); Mais bien l'implication directe gouvernement dans la promotion effective des langues locales (et donc de la culture locale) par des moyens législatifs et administratifs. Il y a bien sur des exemple comme ca en Afrique (afrique du sud, tanzanie etc), mais la bolivie est un bon exemple etant donnée le contexte politique difficile (et révolutionnaire), en notant que ceci n'empeche aucunement le partenariat avec les autres pays d'amerique latines dans leur combat contre l'impérialisme américain.
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Farao
Grioonaute régulier


Inscrit le: 11 Fév 2005
Messages: 441
Localisation: Mêwigbédji

MessagePosté le: Ven 16 Juin 2006 09:51    Sujet du message: Un exemple à suivre Répondre en citant

+1 pour Mr. Moralès. Demain une Amérique moins latine et plus américaine?

Je ne connais pas du tout la situation linguistique en Amérique du Sud mais je vois tout de suite en quoi nos pays devraient s"inspirer d'une pareille mesure.

Sous nos latitudes, le statut privilégié des langues étrangères dans l'enseignement et l'administration leur garantit un certain prestige et maintient une majorité de la population (cf les taux de scolarisation) loin des cercles de décision. Il prive aussi une large frange de ces populations des postes valorisants tout en facilitant l'accès des étrangers (anciens colons) à nos marchés du travail. Il ouvre grand les vannes à leurs produits (presse, télévision)...

Le confinement des langues nationales à la sphère privée se traduit par une stagnation de leur évolution. Elle ne s'étendent plus aux nouveaux domaines de la vie moderne que par adjonction de mots étrangers, ne développent pas spontanément de termes techniques, scientifiques, etc...

De nombreuses études ont montré que l'enseignement des enfants africains dans leurs langues donnait de meilleurs résultats que la scolarisation en langues européennes. Sans compter que l'attachement à la langue maternelle pourrait booster les taux de scolarisation des pays subsahariens, notemment en ce qui concerne les jeunes filles.

Alors qu'est-ce qu'on attend??
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ARDIN
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Messages: 1863
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MessagePosté le: Ven 16 Juin 2006 12:43    Sujet du message: Re: Un exemple à suivre Répondre en citant

De comprendre que la culture conditionne la politique et l’economie.
De mieux comprendre que la domination exercee sur l’Afrique est d’abord culturelle, et il va de soi qu’en detruisant prealablement celle ci , on empeche les dominations politiques et economiques de maintenir leurs lits dans nos pays; et ca, c’est un gros morceau mon cher Farao, parce que nous sommes plus preoccupes par la satisfaction des besoins primaires, economiques… Bref! Il nous faut comprendre pourquoi nous ne devrions pas mettre la charrue avant les boeufs!
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
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Cathy
Super Posteur


Inscrit le: 18 Juil 2005
Messages: 1281
Localisation: première à gauche

MessagePosté le: Dim 23 Juil 2006 21:48    Sujet du message: Re: Un exemple à suivre Répondre en citant

ARDIN a écrit:
De comprendre que la culture conditionne la politique et l’economie.
De mieux comprendre que la domination exercee sur l’Afrique est d’abord culturelle, et il va de soi qu’en detruisant prealablement celle ci , on empeche les dominations politiques et economiques de maintenir leurs lits dans nos pays; et ca, c’est un gros morceau mon cher Farao, parce que nous sommes plus preoccupes par la satisfaction des besoins primaires, economiques… Bref! Il nous faut comprendre pourquoi nous ne devrions pas mettre la charrue avant les boeufs!


Mon cher Ardin, je vois que tu réfléchis de façon linéaire; Pour toi, l'idée précède la matière, ou alors la matière précède l'idée. Donc selon toi, la culture, nous voulons dire par là la super-structure idéologique détermine le mode de production donc l'économie; pour toi il faudrait une révolution culturelle en Afrique pour sortir ce continent de l'asservissement. En réalité, les choses sont plus compliquées que cela, en fait l'idée détermine la matière qui détermine elle même l'idée. Mais j'ajouterai que l'on ne peut dire en aucun cas que l'idée qui détermine la matière était un stade antérieur à la matière détermine l'idée. Il s'agit plutôt d'un rapport complexe de type de complétude ou l'idée et la matière s'imbrique et fusionne pour édifier une société.

Dire qu'en agissant sur la culture sortira l'Afrique du sous-développement est simpliste car il faut agir également sur le mode de production dans un même mouvement.
_________________


"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

http://alliance-haiti.com/
http://lacuisinedumonde.free.fr/
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