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[Gnata]

Fraternité Matin - 7/26/2006 11:01:22 PM

Les Présidents, Ellen Sirleaf (Liberia), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire) et John Kufuor (Ghana) ont échappé à la mort, hier, à Monrovia. En effet, un violent incendie s’est déclaré entre les 3ème et 4ème étages du Palais présidentiel à Monrovia, alors que les trois Chefs d’Etat y étaient installés, précisément au 6ème étage où ils avaient pris leurs quartiers.

Cela, dans l’attente du grand repas que devait offrir Mme Sirleaf, dans les jardins du Palais, à l’issue de la cérémonie solennelle marquant le 159ème anniversaire de l’indépendance du Liberia.
Selon certaines sources, ce mystérieux incendie serait parti d’un ascenseur. Il s’est très vite transformé en un brasier dévastateur qui s’est répandu à l’ensemble du bâtiment à une vitesse vertigineuse. Les ascenseurs ne fonctionnant plus, les Chefs d’Etat et leurs suites ont été rapidement évacués par les issues de secours.

Cette prompte réaction des services de sécurité a certainement évité une tragédie. Quant au Palais présidentiel, il est pour l’essentiel parti en fumée. Faute d’équipement et de personnel qualifié. Les premiers secours de fortune ont tenté d’éteindre le brasier avec quelques extincteurs récupérés dans les étages. Pendant que la façade du bâtiment s’écroulait. C’était la panique générale et les secours de fortune, qui agissaient dans le désordre (sans casques, ni combinaisons anti-feu), ont très vite été débordés par la violence et la rapidité des flammes. Lesquelles ont attaqué en même temps les deux façades du bâtiment, quelque peu aidées par un vent venant de la mer environnante. Ni les quelques goûtes d’eau qui sont timidement tombées sur Monrovia à cet instant, encore moins la lenteur et le dénuement des pompiers, arrivant au compte-goûtes, n’ont été salutaires.
Le personnel du Palais, les invités, les militaires de la MINUL (ONU), etc., tout le monde courait dans tous les sens. Des femmes criaient, d’autres se roulaient par terre, des hommes se tenaient la tête dans les mains. Consternation et désolation sur tous les visages. Ça n’a pas pu arriver un autre jour? C’est le jour de la fête nationale, où la Présidente des Chefs d’Etat et des délégations internationales sont présents que ça arrive?!» a dit, abasourdi, un agent de la sécurité en civil, en se tournant vers le groupe de journalistes ivoiriens. Qui, comme lui, regardait stupéfait les flammes ravager le Palais présidentiel. Recouvrant le lieu d’un épais nuage de fumée noirâtre.
Quant au repas, il est naturellement tombé à l’eau. Plus personne ne s’en souciait. Pourtant, la Présidence libérienne avait prévu un grandiose déjeuner. La tonne de nourritures et les chapiteaux dressés n’attendaient plus que les convives, pour terminer en beauté une journée qui avait pourtant bien commencé.
Présent à la cérémonie, le Président sierra-leonais, Ahmad Tejan Kabbah n’a pas vécu l’incident parce que parti plus tôt.
Envoyée spéciale

Auteur: Michèle PEPE
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Na , moi je penche pour un attentat râté , un accident pareil juste au moment où des convives de marque pareils sont là , j'achète pas !
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou

[Benny Da B']

Sauf que c'est peut etre pas Gbagbo la cible Gnata, la prese Libérienne parle de partisans de Taylor qui aurait voulu gacher la fête...A suivre....

[Gnata]

[Alex]

Quel nouvelle!je suis extrèmement surpris et conterné.Un palais aller en fumée en une tel vitesse,un incendie de quel origine a pu avoir une violence pour se propager à cette vitesse? J'espère pour l'instant que ce n'était pas un acte criminelle sinon et surtout si les partisans de Taylor sont concerné,cela risque de donner encore plus de preuves sur les methodes des partisants de celui qui semble avoir été l'un des plus grands tyrans de ces dernières décennies.

[Benny Da B']

Ca semble se confirmer vers les proches de Taylor.

Frat Mat d'aujourdhui

L’incendie qui a ravagé mercredi une bonne partie du Palais présidentiel du Liberia commence à livrer ses secrets. La piste de la main criminelle, donc de l’attentat, a été clairement évoquée par la Présidente du Liberia elle-même. En effet, Mme Ellen Johnson Sirleaf a confié à ses hôtes que cet incendie est un attentat fomenté par les hommes proches de l’ex-président Charles Taylor, qui est actuellement en jugement devant le Tribunal pénal international, à La Haye (Hollande).

La Présidente du Liberia a expliqué que ses services de renseignements avaient des informations selon lesquelles les hommes de Taylor fomentaient un coup et qu’ils entendaient agir ce mercredi 26 juillet, jour de la fête nationale. Malheureusement, ses services n’avaient pas d’autres précisions, notamment sur le lieu et la forme que devait prendre cet attentat.

Ce mystérieux incendie qui s’est déclenché après la sympathique cérémonie commémorative du 159ème anniversaire de la fête du Liberia serait donc l’attentat que préparaient les ennemis de la paix dans ce pays qui sort de 14 ans d’une guerre civile dévastatrice. Un incendie auquel ont miraculeusement échappé Mme Ellen Sirleaf et ses hôtes, les Présidents ivoirien, Laurent Gbagbo, et ghanéen, John Kufuor. Le Président sierraléonais, Tejan Kabbah, le troisième Président étranger à avoir répondu favorablement à l’invitation du Chef de l’Etat libérien, avait pris congé de ses homologues à la fin de la cérémonie solennelle. Expliquant qu’il avait une réunion, il a regagné son pays sans se rendre au Palais présidentiel où un repas était prévu pour les quatre Chefs d’Etat et les autres convives.

Ce sont donc les Présidents Sirleaf, Gbagbo et Kufuor qui se sont retrouvés au 6ème étage de cette grande bâtisse. C’est à cet étage que Mme Sirleaf a ses appartements privés. Ses hôtes et elles dévissaient tranquillement, en attendant que le repas soit servi. Tout d’un coup, deux membres de la garde rapprochée du Président ivoirien ont ouvert avec fracas la porte du salon où se trouvaient les trois Chefs d’Etat, en hurlant qu’il y avait le feu au 5ème étage de l’immeuble. Il s’agit du colonel Ahouman (commandant du GSPR, la sécurité présidentielle) et du lieutenant Guédé (garde de corps du Chef de l’Etat), qui demandent aux trois Présidents de sortir au plus tôt de l’immeuble. Tous se dirigent donc vers les issues de secours. Dans le même temps, l’électricité est brusquement interrompue dans l’immeuble. Il n’y a ainsi plus de visibilité. De plus, une épaisse fumée suffocante a envahie la cage d’escalier, obligeant donc, au niveau du 5ème étage, les otages du feu à rebrousser chemin. Remontés au 6ème, ils se dirigent vers une autre sortie de secours. Ils en trouvent une qui n’est pas encore totalement envahie par la fumée. Descendus jusqu’aux rez-de-chaussée, les Chefs d’Etat ne retrouvent pas leurs différents véhicules, qui avaient quitté précipitamment les lieux, tout comme les nombreuses voitures des autres convives qui avaient eu accès à la cour du Palais. Heureusement, les rescapés trouvent le véhicule de Mme Christine Tolbert, fille de l’ancien Président libérien William Tolbert. Ivoirienne d’adoption, pour avoir été réfugiée avec sa famille en Côte d’Ivoire durant 15 années, après l’assassinat de son père par le sergent Samuel Doé à la suite d’un coup d’Etat, Christine Tolbert remet sa voiture au Président Gbagbo. Le Chef de l’Etat ivoirien fait aussitôt monter à l’arrière ses homologues Sirleaf et Kufuor; monte à côté du chauffeur et demande à ce dernier de démarrer rapidement. C’est que le feu gagnait en ampleur et de petites explosions se faisaient entendre. Alors que le chauffeur prenait une destination inconnue, sur proposition de Mme Sirleaf, les trois Chefs d’Etat se sont rendus à sa résidence privée. Il y régnait une ambiance de deuil, avec des pleurs et des lamentations. Mme Sirleaf a été très choquée par cet évènement. Après quelques instants de repos, ses hôtes ont pris congé d’elle pour se rendre directement au Robert international aiport, distant de 90 km de Monrovia. Le Président Gbagbo a été le premier à décoller pour Yamoussoukro, suivi du Président Kufuor pour Accra. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de ce troublant incendie et ses éventuels auteurs. Aucun mort n’a été déploré.

Envoyée spéciale à Monrovia
Auteur: Michèle PEPE