Inscrit le: 29 Juin 2006 Messages: 51 Localisation: Nord
Posté le: Mar 08 Aoû 2006 13:01 Sujet du message: Fort-de-France subventionne des délits!
La municipalité de Fort-de-France subventionne des délits commis par les chanteurs homophobes D. Pleen, Straika et Lieutenant
Par une lettre ouverte à Charles-Henri Michaux et à Lydie Bétis (respectivement président de la commission Culture de la ville de Fort-de-France, président du conseil d’exploitation du SERMAC, service municipal d'action culturelle de Fort-de-France, et directrice du SERMAC), Alain Oncins (vice-président Martinique de An Nou Allé) dénonce les chansons homophobes interprétées le 12 juillet dernier lors du 35ème festival culturel de Fort-de-France.
Au mépris de la loi qui pénalise les appels au meurtre homophobes (cette même loi que le député du Nord Christian Vanneste aimerait tant voir abroger), des « artistes » comme D. Pleen, Straika et Lieutenant ont pu proférer en toute impunité des paroles que d’aucunEs trouveront peut-être adaptées au climat tropical : « Je bute les pédés », « Brûlez les pédés », « Saignez les pédés », « On a rien à attendre de l’Europe, y’a que des homos là-bas »...
An Nou Allé, CGL Antilles & Guyane, Association des NoirEs LGBT en France, attend des éluEs foyalaiSEs qu’ils ne cautionnent plus la commission de délits homophobes et qu’ils ne les subventionnent plus avec les deniers publics. An Nou Allé exige qu’à défaut de procédure judiciaire, un avertissement public et solennel soit formulé à l'encontre de ces « artistes », qui sont en fait des délinquants au regard de la loi, afin que les autorités politiques et culturelles de Fort-de-France démontrent qu'elles ne sont pas solidaires de leurs incitations à la haine. An Nou Allé souhaite qu’à l’avenir, avant de les financer, le SERMAC se fasse remettre les textes de ces rappeurs et autres slameurs qui participent au développement de la violence quotidienne chez les jeunes de nos cités (insultes, agressions physiques, meurtres ou suicide des jeunes discriminéEs).
Pour préparer l’avenir, pour lutter notamment contre la sursuicidalité des jeunes LGBT en Martinique, An Nou Allé demande à être reçue par Charles-Henri Michaux et par Lydie Bétis afin de réfléchir ensemble à la mise en œuvre d’actions destinées à combattre l’homophobie à Fort-de-France.
Pour An Nou Allé !
CGL Antilles & Guyane,
Association des NoirEs LGBT en France,
Le Vice-Président Martinique,
Alain Oncins
+596 (0)6 96 94 86 44
vp972@annoualle.org
Inscrit le: 29 Juin 2006 Messages: 51 Localisation: Nord
Posté le: Ven 03 Nov 2006 20:04 Sujet du message: La mairie de Fort-de-France réagit
Charles-Henri Michaux estime «intolérables» et «regrettables» les chansons homophobes interprétées lors du Festival culturel de Fort-de-France
- An Nou Allé et SOS homophobie demandent une politique de lutte contre l'homophobie à Fort-de-France
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Rivière-Salée, le vendredi 3 novembre 2006
Communiqué de presse n°ANA2006/35
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Le 12 juillet dernier, lors du XXXVème Festival culturel de Fort-de-France, des «artistes» comme D. Pleen, Straika et Lieutenant avaient interprété des chansons au contenu explicitement homophobe : «Je bute les pédés», «Brûlez les pédés», «Saignez les pédés», «On a rien à attendre de l'Europe, y'a que des homos là-bas»...
Le 7 août, An Nou Allé saisissait Charles-Henri Michaux (président de la commission Culture de la ville de Fort-de-France et président du conseil d'exploitation du SERMAC, service municipal d'action culturelle de Fort-de-France), ainsi que Lydie Bétis (directrice du SERMAC).
Le 3 octobre, par une lettre à An Nou Allé, Charles-Henri Michaux a pris position contre «ces incidents que nous ne saurons tolérer» et qu'il a qualifié de «regrettables». Il a précisé que les contrats liant le SERMAC aux artistes à l'occasion des concerts organisés par la ville de Fort-de-France intègreraient désormais une «clause interdisant tout propos discriminatoire». Il a ajouté que cette clause s'étendrait aux «interviews accordés pour ces mêmes manifestations».*
Par retour de courrier du 27 octobre, An Nou Allé et SOS homophobie se sont félicitées de cette prise de conscience de la gravité des propos tenus - et de la justesse de la réaction de la municipalité foyalaise. Les associations ont souligné que la clause évoquée par Charles-Henri Michaux pourrait utilement renvoyer à l'article 24 alinéa 9 de la loi du 29 juillet 1881 modifiée sur la liberté de la presse (qui prévoit des peines d'un an d'emprisonnement ou de 45.000 euros d'amende pour les propos tenus).**
Enfin, An Nou Allé et SOS homophobie ont renouvelé la demande de rendez-vous déjà formulée par An Nou Allé le 7 août en vue de d'étudier les conditions de mise en place d'une politique de lutte contre l'homophobie à Fort-de-France, incluant notamment le conseil municipal des jeunes, dont les participantEs sont les relais auprès de ce jeune public, premier consommateur malgré lui, et par ignorance, de «lyrics» sexistes et homophobes.
Pour An Nou Allé !
CGL Antilles-Guyane & Outre-Mer,
Association des NoirEs LGBT & de leurs amiEs en France,
Le Vice-Président Martinique-Guadeloupe-Guyane,
Alain Oncins
+596 (0)6 96 94 86 44
vp972@annoualle.org
le problème c'est que ces chanteurs de reggae dancehall copient "bêtement" leurs collèges jamaïcains qui font leur business de l'homophobie et c'est bien triste....
d'autant plus qu'ils ternissent l'histoire du reggae et des rastas qui sont loins de penser tous la mm chose...
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