Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Tchad: le président Deby expulse les sociétés pétrolières...

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Sam 26 Aoû 2006 17:47    Sujet du message: Tchad: le président Deby expulse les sociétés pétrolières... Répondre en citant

Citation:
Tchad: le président Deby expulse les sociétés pétrolières Chevron et Petronas
sam 26 aou, 17h47



N'DJAMENA (AFP) - Le président tchadien Idriss Deby Itno a ordonné samedi le départ dès dimanche du Tchad de deux des trois sociétés étrangères du consortium qui exploite le pétrole tchadien, Chevron et Petronas, pour non paiement de l'impôt sur les sociétés, a rapporté la radio nationale.
"Dès demain, les représentants de Chevron et Petronas doivent quitter le Tchad et fermer leur bureau pour non respect de leur engagement conformément aux clauses relatives au paiement des impôts sur les sociétés", a annoncé le chef de l'Etat dans un discours prononcé à la présidence devant son gouvernement, le bureau de l'Assemblée nationale et les responsables des partis politiques, y compris ceux de l'opposition.

"Le Tchad, avec Exxon, géreront le pétrole tchadien en attendant de trouver une solution avec les deux autres partenaires", a-t-il dit, sans expliquer les modalités de cette nouvelle cogestion.

Aucun représentant de ces trois sociétés pétrolières à N'Djamena n'était joignable samedi pour réagir à cette décision.

Mardi, le président Deby avait demandé à son gouvernement "de négocier la convention de 1988 avec le consortium pétrolier (américano-malaisien, composé par Chevron-Texaco, ExxonMobil et Petronas) pour lui permettre d'entrer dans la production pour mieux en profiter".

Il a déclaré samedi que "les trois ministres qui ont eu à gérer le dossier pétrolier (devaient) se mettre en congé pour répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes", sans préciser les noms des personnalités visées.

Selon un ministre de haut rang qui a requis l'anonymat, il s'agit de l'actuel ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération Mahamat Ali Hassan, de son collègue du Pétrole Mahamat Nasser Hassan et du titulaire de l'Elevage Moucktar Moussa, qui fut en charge du dossier pétrolier dans de précédents gouvernements.

Le président Deby a affirmé que le gouvernement avait adressé les 11 et 18 avril des correspondances demandant à la compagnie américaine Chevron et à la malaisienne Petronas d'honorer leurs engagements relatifs à l'impôt sur les sociétés. "Malheureusement le gouvernement n'a enregistré aucune réaction des deux partenaires", a-t-il assuré.

Par ailleurs, afin d'appliquer sa décision de renégocier les conventions liant le Tchad au consortium, le chef de l'Etat a annoncé la création d'une commission mixte comprenant des membres du gouvernement, des partis politiques, de l'Assemblée nationale, de la société civile et du collège de contrôle et de surveillance des ressources pétrolières.

"Le Tchad doit rentrer dans la production de son pétrole pour contrôler sa richesse et se développer", a insisté Idriss Deby.



Le syndrome Hugo Chavez, aurait-il gagné l'Afrique?
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
M.O.P.
Super Posteur


Inscrit le: 11 Mar 2004
Messages: 3224

MessagePosté le: Sam 26 Aoû 2006 17:59    Sujet du message: Re: Tchad: le président Deby expulse les sociétés pétrolière Répondre en citant

bamiléké a écrit:

Le syndrome Hugo Chavez, aurait-il gagné l'Afrique?


Esperons le, et que les autres suivent. (j'y crois pas trop, mais qui sait)
_________________
La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Sam 26 Aoû 2006 20:15    Sujet du message: Répondre en citant

On se rappelle que la tête de "Deby de Boisson" (dixit Le Gri-Gri International) a été sauvée récemement par la France, qui a fait échoué une rébellion tchadienne. Or, cette France est "scandaleusement" Rolling Eyes absente du partage du gateau pétrolier au Tchad.

Peut-être que par retour d'ascenceur, Deby de Boisson veut faire entrer ses parrains français dans la danse pétrolière, en cherchant noise aux Malésiens, entre autres. Car, c'est tout de même sous sa présidence que les différents concrats qu'il dénonce aujourd'hui ont été signés hier. Twisted Evil Evil or Very Mad Etait-il trop saoul pour voir que lesdits contrats ne permettaient au Tchad de contrôler l'exploitation de son pétrole?

A moins qu'aujourd'hui il soit en mesure que compter sur le soutien indéfectible de la France pour péter plus haut que jadis, lors des négociations. Ces Gaulois qui ne voulaient pas mettre un euro dans le pétrole tchadien, seraient-ils en train d'essayer de ramasser la mise que d'autres ont avancée?

Au Gabon, c'était pareil : ils ne voulaient rien mettre dans l'extraction des minérais de fer, rassasiés qu'ils étaient avec le pétrole et le bois. Dès que les Chinois se sont pointés, les Gaulois se sont empressés de prendre des participations, afin de surveiller de plus près les activités chinoises.

Mais vue la célérité avec laquelle les Chinois investissent le "Pré Carré", les vieux Gaulois finiront très bientôt par lâcher prise ; abandonnant leurs positions sur des pans entiers de l'économie africaine, comme ils l'ont fait dans les années 1990, avec l'offensive commerciale américaine...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Sam 26 Aoû 2006 20:19    Sujet du message: Répondre en citant

OGO, espèce de rabat-joie ! Twisted Evil

Affaire à suivre, donc... Confused
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Yugo2Bakel
Bon posteur


Inscrit le: 02 Déc 2004
Messages: 698

MessagePosté le: Sam 26 Aoû 2006 20:54    Sujet du message: Re: Tchad: le président Deby expulse les sociétés pétrolière Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Citation:
Tchad: le président Deby expulse les sociétés pétrolières Chevron et Petronas
sam 26 aou, 17h47



N'DJAMENA (AFP) - Le président tchadien Idriss Deby Itno a ordonné samedi le départ dès dimanche du Tchad de deux des trois sociétés étrangères du consortium qui exploite le pétrole tchadien, Chevron et Petronas, pour non paiement de l'impôt sur les sociétés, a rapporté la radio nationale.
"Dès demain, les représentants de Chevron et Petronas doivent quitter le Tchad et fermer leur bureau pour non respect de leur engagement conformément aux clauses relatives au paiement des impôts sur les sociétés", a annoncé le chef de l'Etat dans un discours prononcé à la présidence devant son gouvernement, le bureau de l'Assemblée nationale et les responsables des partis politiques, y compris ceux de l'opposition.

"Le Tchad, avec Exxon, géreront le pétrole tchadien en attendant de trouver une solution avec les deux autres partenaires", a-t-il dit, sans expliquer les modalités de cette nouvelle cogestion.

Aucun représentant de ces trois sociétés pétrolières à N'Djamena n'était joignable samedi pour réagir à cette décision.

Mardi, le président Deby avait demandé à son gouvernement "de négocier la convention de 1988 avec le consortium pétrolier (américano-malaisien, composé par Chevron-Texaco, ExxonMobil et Petronas) pour lui permettre d'entrer dans la production pour mieux en profiter".

Il a déclaré samedi que "les trois ministres qui ont eu à gérer le dossier pétrolier (devaient) se mettre en congé pour répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes", sans préciser les noms des personnalités visées.

Selon un ministre de haut rang qui a requis l'anonymat, il s'agit de l'actuel ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération Mahamat Ali Hassan, de son collègue du Pétrole Mahamat Nasser Hassan et du titulaire de l'Elevage Moucktar Moussa, qui fut en charge du dossier pétrolier dans de précédents gouvernements.

Le président Deby a affirmé que le gouvernement avait adressé les 11 et 18 avril des correspondances demandant à la compagnie américaine Chevron et à la malaisienne Petronas d'honorer leurs engagements relatifs à l'impôt sur les sociétés. "Malheureusement le gouvernement n'a enregistré aucune réaction des deux partenaires", a-t-il assuré.

Par ailleurs, afin d'appliquer sa décision de renégocier les conventions liant le Tchad au consortium, le chef de l'Etat a annoncé la création d'une commission mixte comprenant des membres du gouvernement, des partis politiques, de l'Assemblée nationale, de la société civile et du collège de contrôle et de surveillance des ressources pétrolières.

"Le Tchad doit rentrer dans la production de son pétrole pour contrôler sa richesse et se développer", a insisté Idriss Deby.

De prime abord, ça fait du bien d’entendre ce genre de choses.
Mais, je suis sûr que des arrangements vont très vite se faire.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Nino
Bon posteur


Inscrit le: 05 Mar 2004
Messages: 603

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 00:16    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Mais vue la célérité avec laquelle les Chinois investissent le "Pré Carré", les vieux Gaulois finiront très bientôt par lâcher prise ; abandonnant leurs positions sur des pans entiers de l'économie africaine, comme ils l'ont fait dans les années 1990, avec l'offensive commerciale américaine...


Ah mais si c'est pour sortir de chez Pierre et rentrer chez Paul...alors on n'est pas sorti de l'auberge.
Car nos "amis" les chinois seront aussi voraces, sinon plus, que leurs prédécesseurs.
_________________
Mon blog: http://nino.akopo.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 10:12    Sujet du message: Répondre en citant

Nino a écrit:
OGOTEMMELI a écrit:
Mais vue la célérité avec laquelle les Chinois investissent le "Pré Carré", les vieux Gaulois finiront très bientôt par lâcher prise ; abandonnant leurs positions sur des pans entiers de l'économie africaine, comme ils l'ont fait dans les années 1990, avec l'offensive commerciale américaine...


Ah mais si c'est pour sortir de chez Pierre et rentrer chez Paul...alors on n'est pas sorti de l'auberge.
Car nos "amis" les chinois seront aussi voraces, sinon plus, que leurs prédécesseurs.

Sauf que nos "amis" chinois ne nous mettent pas de gun sur la tempe, afin de leur signer des contrats léonins ; comme c'est souvent le cas de la France qui n'hésite pas à (faire) dégommer des leaders africains pour installer ses propres gouverneurs nègres, en échange de contrats signés de gré à gré sur le dos des populations africaines, tenues en respect par des dictateurs grâce à l'assistance militaire des colons...

Sauf qu'à qualité comparable, les produits et services chinois NEUFS nous coûteraient beaucoup moins chers que les mêmes d'OCCASION en provenance d'Occident : fripes de panam contre nipes de shangay, motocyclettes, voitures, électro-ménager, ordinateurs, etc.

Bref, avec les Chinois nous pouvons avoir un degré de liberté dans les négociations économiques (mais aussi politiques, diplomatiques, etc.) que nous n'avons jamais eu face aux Blancs ; qui n'ont jamais hésité à user de Big sticks pour nous mettre sious l'éteignoir : donc Chang n'est ni Paul, ni Pierre.

Notes bien qu'il est de l'intérêt de ces derniers de faire croire le contraire. Qu'eux ont toujours voulu notre bien, contrairement à ces méchants chinois non-démocratiques et tortionnaires. Sauf que désormais nous voulons pouvoir décider par nous-mêmes ce qui est notre bien, avec qui et dans quelles conditions nous entendons le réaliser : libre-arbitre, autonomie, souveraineté. Tout cela, rien que cela...

D'où sortent les entreprises qui exploitent les ressources naturelles africaines depuis toujours? Comment se fait-il que ces entreprises n'ont jamais penser à transformer lesdites ressources sur place en Afrique ; créant ainsi des MILLIONS d'emplois pour les Africains. Beh, parce que leurs pays d'origine ont besoin des mêmes emplois,. Leurs économies nationales ont besoin de tourner grâce aux flux de VALEUR AJOUTEE pompée de l'Afrique : combien d'emplois sont crées en France par la valorisation des bois, pétrole, uranium, café, cacao, arachide, coton, etc. extraits d'Afrique? Ce sont autant d'emplois et valeur ajoutée soustraits aux Africains. Depuis des siècles...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Benny Da B'
Super Posteur


Inscrit le: 12 Oct 2005
Messages: 1346
Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Beh, parce que leurs pays d'origine ont besoin des mêmes emplois,. Leurs économies nationales ont besoin de tourner grâce aux flux de VALEUR AJOUTEE pompée de l'Afrique : combien d'emplois sont crées en France par la valorisation des bois, pétrole, uranium, café, cacao, arachide, coton, etc. extraits d'Afrique? Ce sont autant d'emplois et valeur ajoutée soustraits aux Africains. Depuis des siècles...


parce que d'après toi Ogo la Chine n'a pas elle aussi besoin de donner du travail à sa population qui chiffre en milliard ? Des bras à faire travailler et de s bouches à nourrir elle en a !

Aujourd'hui le premier importateur, transformateur de coton au monde est la chine. Elle en achète à tout le monde et elle est le premier client du continent pour le coton.

Et les nippes made in shanghaï reviennent 6 mois plus tard en afrique ou tout le monde est ravi de faire une bonne affaire avec les produits moins chers chinois. Mais fondamentalement ca n'a pas beaucoup changé, la seule différence c'est que ca coute moins cher aux peuples, mais ca ne brise absolument pas le cercle vicieux des produits africains exportés, transformés puis ramené sur le continent avec de la valeur ajoutée.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 14:10    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
parce que d'après toi Ogo la Chine n'a pas elle aussi besoin de donner du travail à sa population qui chiffre en milliard ? Des bras à faire travailler et de s bouches à nourrir elle en a !

Aujourd'hui le premier importateur, transformateur de coton au monde est la chine. Elle en achète à tout le monde et elle est le premier client du continent pour le coton.

Et les nippes made in shanghaï reviennent 6 mois plus tard en afrique ou tout le monde est ravi de faire une bonne affaire avec les produits moins chers chinois. Mais fondamentalement ca n'a pas beaucoup changé, la seule différence c'est que ca coute moins cher aux peuples, mais ca ne brise absolument pas le cercle vicieux des produits africains exportés, transformés puis ramené sur le continent avec de la valeur ajoutée.


Benny : tant qu'à vendre son coton sans transformation, autant le vendre aux partenaires les mieux-disants, dans des conditions de marché transparentes de win win ; plutôt qu'à des maîtres séculaires tout-puissants, de gré à gré, sur la base de pactes coloniaux secrets, iniques.

Mais à terme (et je crois l'avoir déjà dit dans un autre topic), le most c'est que le Mali crée une industrie du textile et de l'habillement, davantage tournée vers les marchés ouest-africains ; et plus généralement vers les Africains. Le bogolan et les indigo sont des preuves indéniables d'un savoir-faire ancestral des (ouest-)africains en matière de textile et habillement...

A terme, l'Afrique n'a pas à brader ses ressources aux Occidentaux, ni à les vendre meilleur marché aux Chinois : elle doit les transformer localement, pour la satisfaction prioritaire des besoins des Africains d'abord et surtout. Ce faisant, elle accroit mécaniquement la valeur marchande de ces ressources. Et elle crée des MILLIONS d'emplois, dont le manque aujourd'hui jette tant de ses enfants, entre autres, sur les barbelés à l'entrée des pays actuellement destinataires de ces emplois et valeur ajoutée.

Donc, pour résumer : dans l'immédiat, vendre/acheter aux Chinois plutôt que de brader aux Blancs, et de recevoir quotidiennement en pleine gueule leur mépris. A TERME, transformer, vendre et acheter localement ; comme nos ancêtres l'ont fait avec succès pendant des millénaires où le commerce international africain consistait principalement en échanges commerciaux intra-africains...

En espérant éviter ainsi toute méprise sur ce j'ai voulu dire dans mon précédent post. Où tu peux voir exactement si nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde, tous les deux...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 14:33    Sujet du message: Répondre en citant

Au risque de squatter ce topic : le cas du coton malien est particulièrement emblématique.

Noyeauté par des intérêts industriels françafricains, le gouvernement malien s'époumone depuis des années dans les allées de l'OMC pour obtenir que les règles de ce machin lui soient moins défavorables, de surcroît au détriment de la toute-puissance étasunienne Rolling Eyes Rolling Eyes .

A-t-on jamais vu un seul cas où les Français sont parvenus ouvertement à remporter des négociations commerciales face aux Américains? Ou bien c'est en avançant avec un faux nez malien qu'ils comptent y arriver?

Que gagnent les Maliens dans ses rounds interminables? Ne serait-il pas plus efficace pour le gouvernement malien de réfléchir à la transformation locale de ses ressources ; plutôt qu'à rechercher obtusément les meilleures conditions de leur braderie sur le marché "mondialo-occidental"?

Chaque fois que du coton africain arrive en Occident (ou ailleurs, à l'étranger), c'est un gisement de valeur ajoutée que les Africains abandonnent aux autres. Soit une perte colossale de possibilités de céations d'emplois...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Imhotep
Grioonaute 1


Inscrit le: 25 Mar 2004
Messages: 107

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 15:28    Sujet du message: Répondre en citant

L'affaire du petrole tchadien a ete tres mal negocie et quelques acteurs tchadiens, partie prenante de la negociation, ont deja paye de leur vie dans un mysterieux accident d'avion au retour d'un voyage du Cameroun sur le Tchad.

Les negociateurs ont certainement obtenu des promesses pour lesquelles Deby a ete tenu a l'ecart. Le petrole tchadien devait rapporter, sur les clauses du contrat, 2 milliards de $US sur 25 ans alors que le Consortium s'est taille la part du lion a hauteur de 75%. Jusqu'a ce jour le Tchad, tout comme de nombreux autres pays africains, ne dispose d'aucun compteur pour verifier la quantite de petrole qui sort par jour de son territoire. Le Consortium lui livre les chiffres sans que les autorites tchadiennes aient le pouvoir de controler la fiabilite de ces chiffres.

Les Francais etaient aussi là au depart. Mais ils ont quitte a un moment donne pour faire echouer le projet parce qu'ils ne semblaient pas en tirer un grand profit, affaire qui a engendre des manifestations dans la capitale tchadienne allant jusqu'a l'expulsion de l'ambassadeur francais de l'epoque. Les manifestants ont meme brule le drapeau francais. Il se peut que les Francais veuillent revenir. Mais je pense plutot que ce sont les Chinois qui menent le jeu. Derriere le conflit du Darfour, il y a aussi les Chinois qui soutiennent en sous-mains les Soudanais et qui veulent destabiliser le Tchad. D'ailleurs il y a un clash entre les Americains et les Chinois au Soudan. De sources serieuses, un nouveau partage de l'Afrique se dessine deja a l'horizon entre les anciennes puissances et la Chine pour regler le conflit sur les matieres africaines. Pour regler ce probleme, le Tchad a rompu les relations diplomatiques avec Taiwan qui a obtenu de nombreux contrats au Tchad. Et il a retabli les relations diplomatiques avec la Chine. Le Tchad a grand besoin de l'argent liquide en ce moment et la Chine est prete a le lui donner et en contrepartie elle doit avoir la garantie exclusive d'exploiter le petrole tchadien qui lui garantira une source d'energie pour ses propres besoins. La Chine seule avec des ingenieurs soudanais ont construit le pipeline soudanais, ce qui du coup a exclu les Occidentaux. L'autre face du conflit de Darfour est une guerre geostrategique pour acceder aux matieres premieres. Recemment j'ai vu une carte d'exploration du petrole du Tchad et je vous assure que tout le pays est divise en blocs et il existe de nombreux gisements de petrole et d'autres matieres premieres encore. Si le Tchad gagne ce combat, meme si Deby n'est pas recommandable, ce serait une victoire pour toute l'Afrique. Car cela indique que les Africains sont conscients desormais de l'importance de leur continent, source de matieres premieres strategiques qui, utilisees judicieusement, peuvent servir de moyens de pressions et en meme participer a leurs propres developpements. Comme quelqu'un le deplorait recemment dans un email qui circule sur le net, l'un des problemes de l'Afrique, c'est que nous n'avons pas de strateges, des gens qui sont capables de nous livrer la lecture des situations strategiques globales du monde afin de nous permettre de faire des projections pour l'avenir. En Allemagne, il y a eu, un moment, une conference pour la "securisation des matieres premieres". Figurez-vous que des pays qui ne disposent pas de matieres premieres se reunissent pour developper des strategies sur les moyens de securiser les matieres premieres pour eux-memes alors que les Africains qui les detiennent ne se soucient guere de son importance. Ils les dilapident au contraire pour ne recevoir que de miettes.
_________________
"Il vaut mieux vivre un jour debout que mille ans couche" Steve Biko
"How good and how pleasant it would be Before God and Man, to see the unification of all Africans" Bob Marley
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Imhotep
Grioonaute 1


Inscrit le: 25 Mar 2004
Messages: 107

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 15:44    Sujet du message: Répondre en citant

Nino a écrit:
Car nos "amis" les chinois seront aussi voraces, sinon plus, que leurs prédécesseurs.


J'ai eu l'occasion d'assister a une reunion ou il etait question d'investissement chinois pour le traitement du petrole tchadien en question. Et vu comment la represante chinoise des investisseurs se comportait, je peux vraiment confirmer les inquietudes de Nino. Les Chinois peuvent se reveler aussi voraces. Leurs methodes ne sont pas non plus "saines". La femme en question a accoste les quatres africains presents individuellement, histoire de savoir si par eux, pris invidivuellement, elle pouvait acheter du petrole. J'ai vecu a fleur de peau ces histoires peu orthodoxes alors qu'il s'agissait juste d'une reunion informelle sans grande importance. J'ai demande a cette femme s'ils etaient interesses aussi par un investissement dans un secteur technologique car nous avons aussi besoin de domestiquer le savoir et les technologies chez nous. Elle m'a repondu sans ambiguite, NON. "Si tu veux de s appareils ISDN (RNIS) et autres je te les vends mais moi j'ai besoin du petrole et uniquement du petrole". Voila ce qu'elle m'a dit. Les Chinois veulent faire du commerce, vendre et vendre, vendre. Ils ne sont pas interesses par des investissements dans des secteurs technologiques. Ils construisent des infrastructures routieres etc. mais les autres trucs, c'est pas a l'ordre du jour. Soyons aussi prudents de ce cote et ne donnons a personne une carte blanche. Il faut tout simplement savoir defendre nos interets. Nous n'avons pas d'amis. Nous avons tout au plus des partenaires strategiques envers qui il faut se comporter en responsables.
_________________
"Il vaut mieux vivre un jour debout que mille ans couche" Steve Biko
"How good and how pleasant it would be Before God and Man, to see the unification of all Africans" Bob Marley
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Benny Da B'
Super Posteur


Inscrit le: 12 Oct 2005
Messages: 1346
Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 15:47    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:

En espérant éviter ainsi toute méprise sur ce j'ai voulu dire dans mon précédent post. Où tu peux voir exactement si nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde, tous les deux...


Oui bien sur que dans ces termes là on se comprend. Je tenais juste à préciser car parfois dans le cas de la chine et l'afrique, on lache parfois la proie pour son ombre.

Mais la question qui me taraude est comment monter un industrie compétitive malienne aujourd'hui au regard des couts chinois extraordinairement bas! Ca semble toujours hallucinant les couts auxquels ils arrivent à produire, meme pour des économies africaines aux couts de main d'oeuvre pourtant peu chère. Mais bref, c'est un autre débat.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 16:22    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
OGOTEMMELI a écrit:

En espérant éviter ainsi toute méprise sur ce j'ai voulu dire dans mon précédent post. Où tu peux voir exactement si nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde, tous les deux...


Oui bien sur que dans ces termes là on se comprend. Je tenais juste à préciser car parfois dans le cas de la chine et l'afrique, on lache parfois la proie pour son ombre.

Mais la question qui me taraude est comment monter un industrie compétitive malienne aujourd'hui au regard des couts chinois extraordinairement bas! Ca semble toujours hallucinant les couts auxquels ils arrivent à produire, meme pour des économies africaines aux couts de main d'oeuvre pourtant peu chère. Mais bref, c'est un autre débat.

Dommage qu'une telle question te taraude, car il ne s'agit pas d'être compétitif par arapport aux prix et coûts chinois. Il s'agit d'utiliser au mieux pur nous même nos ressources.

Considérons l'attitude des Américains par rapport au coton : quelqu'un qui aurait bu à sasiété les bavardages ultra-libéralistes ne comprendrait pas leur protectionnisme. Pourtant, cela est bien légitime. Dans la mesure où le coton américain fait vivre des milliers de familles américaines, il est tout à fait létigime que le gouvernelment US prenne toutes dispositions qu'il juge souverainement efficaces pour sauver les emplois de ces Ricains.

En revenant au cas Malien : le seul fait qu'en créant une telle industrie, le gouvernement crée des milliers d'emplois pour les Maliens, est une raison largement suffisante pour valider un tel projet d'industrialisation de la filière coton, sans aucun préjudice des coûts chinois. Il ne s'agit donc pas de comparer les seuls avantages de coûts marchands, mais de considérer prioritairement les retombées socio-édconomiques d'une telle industrie pour le Mali et l'Afrique.

En outre, en soustrayant rapidement la production de coton malien des circuits internationaux de matières premières, la future industrie textile et habiellement malienne contribuerait à accroître le prix de la tonne de coton, par effet de raréfaction relative ; ce qui grèverait les coûts de revient d'une Chine non autosuffisante en coton brut...

Pour les gros consommateur comme la Chine, il y a donc tout intérêt à ce que les Maliens triment pour inonder le marché international du coton, exerçant ainsi une pression à la baisse du prix de cette denrée. Donc, plus les aliens (et autres africains) vendent de coton, plus ils s'exposent à en tirer de moins en moins de revenus...

D'où cette baisse tendancielle des prix des matières premières, dont au demeurant les cours sont fixés par les Demandeurs plutôt que par les Offreurs. Ce qui est une scandaleuse exception par rapport à tous les autres types de marchés internationaux. Imagine un peu que ce soit les Maliens qui fixent le prix des Airbus : ils pourraient en acheter des centaines pour la valeur d'une tonne de coton... Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Benny Da B'
Super Posteur


Inscrit le: 12 Oct 2005
Messages: 1346
Localisation: Abidjan / Ouagadougou / Bruxelles / Paris / Tours

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 16:36    Sujet du message: Répondre en citant

Créer une industrie textile malienne qui concurrencerait directement les produits chinois sur le marché malien, soit en les bloquant soit en les laissant rentrer tres taxé (donc plus cher) revient pour moi à être compétitif quelque part non ?

Dans ce sens ce que tu proposes ne me choque pas.

Ceci nécessite un pouvoir politique suffisament fort pour s'oppposer aux différentes lois internationales sur l'ouverture des marchés, les déréglementations et autres libéralisation des marchés.

Question, le mali seul peut il faire vraiment baisser les cours ? je connais pas bien les chiffres de production.

Maintenant reste la question des entreprises d'Etat qui en afrique n'ont pas toujours été des réussites.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 16:49    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
Créer une industrie textile malienne qui concurrencerait directement les produits chinois sur le marché malien, soit en les bloquant soit en les laissant rentrer tres taxé (donc plus cher) revient pour moi à être compétitif quelque part non ?

Dans ce sens ce que tu proposes ne me choque pas.

Ceci nécessite un pouvoir politique suffisament fort pour s'oppposer aux différentes lois internationales sur l'ouverture des marchés, les déréglementations et autres libéralisation des marchés.

Question, le mali seul peut il faire vraiment baisser les cours ? je connais pas bien les chiffres de production.

Maintenant reste la question des entreprises d'Etat qui en afrique n'ont pas toujours été des réussites.

Dans mon esprit, il est possible de remplacer "Mali" par "Afrique" ; tellement le cas du Mali, Tchad, Congo, etc. est représentatif de la situation générale de l'Afrique : des stratégies sous-régionales, a fortiori panafricainnes, d'intégration industrielle modifieraient radicalement la situation économique mondiale. Mais, évidemment l'un des préalables consiste en la souveraineté politique pleine et entière des Africains...

Quant à l'OMC, ce machin n'a jamais été conçu pour favoriser l'expansion commerciale du Mali/Afrique ; mais surtout pour faciliter le libre-accès des marchés non-occidentaux aux firmes occidentales. Il suffit de voir la réaction des Européens à la récente libéralisation de la filière textile dominée par la Chine : menaces d'embargo, pleurnicheries à gogo pour les emplois, contingentement, etc.

Donc il est tout à fait légitime pour un Etat souverain de refuser d'acheter aux autres ce qu'il peut produire lui-même, étant entendu que sa chaîne de valeur ajoutée fait vivre des familles et que sa destruction reviendrait socialement plus chère que les gains de prix. Tous les chantres de l'ultra-libéralisme ont pratiqué le protectionnisme sans aucun état d'âme pour protéger des industries naissantes, ; et continuent de ce faire en vue de protéger des secteurs moribonds...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Rocs
Bon posteur


Inscrit le: 11 Déc 2004
Messages: 744
Localisation: Sith land

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 18:37    Sujet du message: Répondre en citant

Tchad : Idriss Déby somme Chevron et Petronas de quitter son pays

Le Président Idriss Déby Itno a invité samedi les sociétés pétrolières Chevron et Petronas à quitter son pays, pour non respect de leurs engagements, tout en demandant à son gouvernement de renégocier les termes de leur convention. Des associations tchadiennes avaient mis en garde le gouvernement contre l’accord désavantageux signé avec les compagnies étrangères, en 2003, mais en vain. Aujourd’hui, derrière le prétexte du défaut de paiement, N’Djamena pourrait chercher à faire de la place à la Chine, son nouveau partenaire.

Dès demain (dimanche), les représentants de Chevron et Petronas doivent quitter le Tchad et fermer leur bureau pour non respect de leur engagement conformément aux clauses relatives au paiement des impôts sur les sociétés », a ordonné samedi le président Idriss Déby Itno. « Le Tchad, avec Exxon, géreront le pétrole tchadien en attendant de trouver une solution avec les deux autres partenaires », a-t-il ajouté devant son gouvernement, le bureau de l’Assemblée nationale et les responsables de partis politiques. Ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat dénonce le non respect de la « convention de 1998 » - ainsi que la convention elle-même - signée en 2003 entre l’Etat et le consortium Chevron-Exxon-Petronas pour l’exploitation de l’oléoduc Doba-Kribi.

En octobre 2004, alors qu’elle négociait l’application de la convention de 1998, la présidence a fustigé les « intentions clairement affichées du consortium à saigner à blanc l’économie du Tchad ». Mardi, le chef de l’Etat a justement demandé à son gouvernement « de négocier la convention avec le consortium pour lui permettre d’entrer dans la production [et] mieux en profiter ». Cela tombe bien, la société des hydrocarbures du Tchad (SHT) est née en juillet dernier avec pour mission « la prise en main du secteur pétrolier et l’augmentation de la part de la rente qui revient à l’Etat tchadien en s’associant à l’exploitant ».

Déby avait été mis en garde

« Le président Déby a raison de dire que les accords sont désavantageux. Mais c’est trop tard, explique Nenodji Mbaïteur, chargée de programme à l’Observatoire de la gestion des revenus pétroliers (OGRP, Tchad). Au moment des négociations (2003), la société civile (Commissions permanentes pétrole Tchad, Groupe de recherches alternatives, Monitoring projet Tchad-Cameroun) a dit au président que le gouvernement n’était pas prêt, qu’il n’avait pas l’expertise, pas l’expérience nécessaire pour négocier. Mais à cette époque, son seul but était que le pétrole soit rapidement exploité afin de dégager de l’argent. Nous lui avons même proposé un moratoire de deux ans afin de se préparer techniquement, humainement et financièrement, mais il a refusé. »

Deux ans, c’est finalement un peu plus du temps qu’il a fallu au Président nouvellement réélu pour revenir sur la convention de 1998. Sa dernière colère, en octobre 2004, était restée lettre morte. Entre temps, il a créé une nouvelle polémique en révisant la Loi 001 de 1999, qui devait assurer la transparence de la gestion des pétrodollars et permettre d’en faire profiter les populations locales. Un accord avec la Banque mondiale, qui avait bloqué ses avoirs au début de l’année, a finalement été trouvé en juillet dernier. Sur la justesse des accusations formulées samedi par le chef de l’Etat, Mme Nenodji Mbaïteur avoue que l’Observatoire n’a « pas encore mené d’investigation pour pouvoir donner une réponse exacte ». Chevron a d’ailleurs indiqué être en règle avec ses engagements et ne pas avoir reçu de notification écrite l’invitant à quitter le pays. « Mais défaut de paiement ou non, ce qui est certain est que sa décision a des dessous politiques, » ajoute-t-elle.

Outre la création récente de la SHT, la chargée de programme fait allusion au récent rapprochement entre le Tchad et la Chine, second consommateur de pétrole au monde, chasseur de pétrole en Afrique et notamment au Soudan voisin. N’Djamena était l’une des six dernières capitales africaine à reconnaître Taiwan, mais le 6 août dernier, elle a lâché l’île pour la République populaire. Les analyses tendent donc à confirmer qu’il n’y a pas de défaut de paiement et qu’il s’agit de « faire place à la Chine », estime « personnellement » Nenodji Mbaïteur.

Selon Idriss Déby, le Tchad, qui produit de 160 à 170 000 barils par jours sur le champ pétrolifère de Doba, n’a touché depuis 2003 « qu’une broutille de 588 millions de dollars ». Dans le même temps, le consortium aurait généré un chiffre d’affaires de cinq milliards de dollars pour deux milliards d’investissement
_________________
Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Yahoo Messenger
Nomade
Grioonaute régulier


Inscrit le: 30 Nov 2005
Messages: 415

MessagePosté le: Lun 28 Aoû 2006 21:35    Sujet du message: Répondre en citant

La nationalisation de l'exploitation de champs petrolier en Afrique? Ca fait presque rever... J'ai un peu les meme interrogation qu'OGOTEMMELI au sujet des autre pays (compagnie) exploitateur de petrole au Tchad. Une plus grande nationalisation du petrole Tchadien serait bien sur une bonne nouvelle. Quoique qu'il aurait ete mieux que ca soit fait sur un fond ideologique plus fort; On sent que Deby le fait soit pour plaire a ses amis (ce qui est mauvais) ou du moins pour calmer le jeu face a sa population (ce qui ne serait pas si mauvais que cela); Il serait quand meme preferable que se soit fait, un peu comme avec Chavez au Venezuela, avec une vision nationaliste pan-africaine comme Krumah ou Lumumba etc. Esperons que cette action du Tchad suit son cours.

Dans le cas de la nationalisation du petrole, comme le Venezuela (et d'une autre maniere la Bolivie) l'a demontre; C'est toujours un jeu de negociation. Et la seule maniere efficace d'avoir les bonne cartes en mains, est d'avoir une companie nationale avec ingenieurs, technicien etc, prete a prendre en charge la production petroliere du pays. Esperons que la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) soit prete a prendre en charge immediatement ou presque la production et la vente du petrole. Sinon la negociation est bien plus difficile, bien qu'il est possible d'en tirer plusieur benefices etant donne l'importance (lire: $$) du petrole dans le monde.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Imhotep
Grioonaute 1


Inscrit le: 25 Mar 2004
Messages: 107

MessagePosté le: Jeu 31 Aoû 2006 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

Nomade a écrit:

Esperons que la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) soit prete a prendre en charge immediatement ou presque la production et la vente du petrole. Sinon la negociation est bien plus difficile, bien qu'il est possible d'en tirer plusieur benefices etant donne l'importance (lire: $$) du petrole dans le monde.


je ne pense pas que c'est fait sur la base d'une ideologie panafricaniste ou autre mais c'est juste une question d'enjeux strategiques du moment. Comme je le disais tantot, ici les gens ont tendance a voir dans la guerre du Darfour un conflit entre "Arabes" et Negres mais au fond ce n'est pas le cas. Il y a superposition de deux realites: d'un cote, ce probleme d'Arbisants soudanais qui se disent Arabes alors qu'ils ne le sont pas vraiment car il y a plus d'Arabes blancs venus directement d'Arabie Saoudite fuyant l'islam a sa naissance au Tchad qu'au Soudan par exemple; ce n'est pas non plus un conflit chretiens musulmans comme autrefois avec le Sud Soudan. Mais il y a au fond une guerre strategique par delegation comme il a toujours ete le cas en Afrique. Le Soudan exploite son petrole tout seul avec l'aide de la Chine. Les Occidentaux veulent y penetrer mais sans succes. La Chine soutient par ailleurs indirectement le Soudan dans le conflit qui l'oppose aux rebelles du Darfour au Tchad. En plus certains rebelles tchadiens sont soutenus par le Soudan. Pour regler ce probleme, Deby a rompu ses relations d'avec Taiwan pour retablir les relations avec la Chine. Il serait donc question de developper un autre pipeline via le Soudan finance et realise avec l'aide des Chinois.

Pour la societe d'Hydrocarbure, il y a beaucoup de cadres qui ont ete formes au Etats-Unis pour cela. Il y a meme des docteurs mais il reste a savoir s'ils ont, en dehors des competences theoriques, des experiences pratiques. Je pense que la creation de cette societe doit etre leur oeuvre et a ce titre ils sont peut-etre prepares a accepter le challenge, soutenus par la Chine.
_________________
"Il vaut mieux vivre un jour debout que mille ans couche" Steve Biko
"How good and how pleasant it would be Before God and Man, to see the unification of all Africans" Bob Marley
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group