lampe Grioonaute
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Posté le: Sam 16 Sep 2006 01:24 Sujet du message: La Renaissance Africaine, le politique du Sénégal en 2007 |
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Les idéologies politiques extra-africaines em-pruntées par nos élites ont montré leurs limites en Afrique. D’autant plus que ceux qui les brandissent n’en croient pas comme des princi-pes inaliénables, mais les prennent comme des backgrounds politiques. La plupart des forma-tions politiques ne sont que des clubs d’individus qui ne sont animés que d’une chose, narguer les populations pour accéder au pou-voir, sans programme réel et sans stratégie claire, tâtonner et improviser, tout en se rem-plissant les poches avec l’argent du contribuable - je ne parle même pas du temps des socialistes qui est un peu loin, mais combien de nouveaux millionnaires et de milliardaires en franc CFA le régime de l'Alternance a t-il engendrés dans la mouvance présidentielle?
Il y a trop de cacophonies qui grincent dans la musique monotone et acerbe que nos politi-ciens nous proposent pour relancer le Sénégal : le parti socialiste chassé par son incapacité à ré-soudre la demande sociale, bon nombre de ses ténors changent de manteaux pour rester à la tête de l’Etat sous un néo profil libéral, afin de ne pas perdre leurs privilèges. Des alliances idéologiquement contre nature comme dans le cadre du FAL ne pouvaient que se terminer par un divorce, le rejet par la majorité libérale des communistes et des socialistes progressis-tes.
Nous estimons que ces gestes déshonorants à notre égard ont trop duré et qu’il nous faut rompre avec le tâtonnement : les cocktails d’idéologies exotiques que des individus sans convictions ni principes nous servent. Notre Sénégal est africain et son développement ne peut venir qu’en puisant dans ses racines afri-caines. De par nos lointaines origines égyptien-nes, nous savons que nous n’avons pas besoin de leaders qui nous copient des théories de dé-veloppement conçues par d’autres sociétés, le développement est en nous. Nous avons plutôt besoin de vrais leaders crédibles qui, par la clairvoyance de leurs esprits, savent réveiller le génie créateur, le génie bâtisseur qui dort en chacun d’entre nous, et qui à nos cotés s’impliquent dans le quotidien des chantiers ré-novateurs.
Dans toute idéologie, il y a la dimension socio-culturelle du groupe qui l’a pensée afin de l’appliquer à lui-même. Elle n’est pas pour au-tant transposable à une autre société qui, bien que s’inscrivant dans la société universelle, ne partage pas les mêmes réalités que le groupe générateur. Ni les penseurs du Capitalisme, ni ceux du Socialisme moins ceux du Commu-nisme n’ont interrogé les dimensions socio-politico-culturelles africaines pour forger leurs doctrines. On nous dira que l’esprit de la vie communautaire africaine, la notion de famille élargie est plus ou moins compatible avec telle ou telle idéologie, mais même si cela était justi-fié, cela ne peut pas dispenser l’Afrique et les africains de forger leurs propres théories de dé-veloppement. Celles-ci doivent puiser dans la spécificité de nos valeurs propres, dans la sin-gularité de notre histoire, et dans la particularité du destin que nos peuples veulent se forger par et pour eux-mêmes. Ce ne sont ni à nos dimen-sions culturelles, ni à nos fondements sociaux, moins à nos exigences politiques de se formali-ser pour s’emboîter dans des théories qui ne nous concernent pas, du moment où celles-ci ont été pensées en adéquation avec les valeurs propres des sociétés productrices qui sont très différentes des nôtres. Ainsi le destin de l’Afrique doit sortir du copiage, de la caisse de formalisation, qu’une élite vestige du colonia-lisme l’avait emboîté depuis les indépendances, afin de s’orienter vers d’autres horizons force-ment plus radieux. Parce que celles-ci sont dic-tées par l'interrogation de notre passé, que conjuguent nos valeurs actuelles et nos aspira-tions futures.
La mémoire de l’Afrique, berceau de l’humanité et berceau de la civilisation, nous dit clairement que l’Egypte pharaonique, le Carthage ainsi que la ville de Tombouctou à l’apogée de l’empire du Mali n’avaient bâti leur grandeur qu’en pui-sant dans leur génie propre. Nos ancêtres ne comptaient que sur eux-mêmes et géraient l'Afrique au temps de son rayonnement à notre image et conformément à nos valeurs. Cela il-lustre l’urgence de la Renaissance Africaine comme idéologie, et justifie notre choix parce que le salut de l'Afrique a toujours été de puiser dans son originalité. Et nous devons plus que de la lumière à nos peuples en ce début de troi-sième millénaire.
La Renaissance Africaine, fondée sur notre souveraineté et notre désir de prendre notre destin en main afin de changer nos pays et no-tre continent, est un retour en nous-mêmes, une interrogation de notre passé rayonnant, un rétablissement de notre conscience historique, dans le but d'offrir à nos peuples la sauce la plus conforme à nos aspirations. Ce n'est pas parce que les américains mangent leurs ham-burgers, les italiens leurs pâtes, que l’Afrique de ce XXIe siècle, qui non seulement s’inscrit dans la modernité mais avec une vocation de leader, doit mettre à la poubelle son Tieboudieune . Et c'est ce que tous nos politiciens nous ont pro-posé jusque là !
La Renaissance Africaine se définit « comme, d’une part, le choix d’un peuple dis-persé dans les quatre coins de la terre, d’un peuple dont le continent est morcelé par l’histoire, d’un peuple dont pendant des siècles on a arraché la liberté et entaché la dignité, de renouer pour toujours avec ses racines, avec lui-même ; et, d’autre part, le choix de peuples unis par l’histoire, unis par l’espace, et unis par le destin, de se forger une Afrique nouvelle : une Afrique démocratique, pacifique, unie, frater-nelle et travailleuse pour son développement ». Conformément aux exigences de nos sociétés et du monde dans lequel nous évoluons, elle re-pose sur quatre cercles que sont le Fraterna-lisme , le Continentalisme , la Bonne Gouver-nance et le Travail .
Au Sénégal, notre Téranga nationale et notre foi en nous-mêmes sont des signes évidents de Fra-ternalisme, notre histoire précoloniale est Continentaliste, et nos aspirations pour le déve-loppement exigent un cadre de Bonne Gouver-nance dans tous les secteurs de travail, lequel Travail sera l'unique clé qui nous ouvrira les portes du succès.
La Renaissance à laquelle nous aspirons sera l’œuvre des forces vives de tout le pays. Chaque citoyen, sénégalaise et sénégalais, quelque soit son espace d’action, ses domaines de compé-tences et sa localisation géographique, peut et doit apporter sa contribution dans l’édification d’une société meilleure, en s’engageant de ma-nière résolue et constructive dans des projets vecteurs de progrès. Ceci dit, le paysan, l’éleveur, le pécheur, l’élève, l’étudiant, l’enseignant, l’apprenti, le marabout, le prêtre, le guérisseur, le pharmacien, le médecin, la ména-gère, l’ouvrier, le docker, le gardien, le modou-modou, le chauffeur, l’artiste, l’artisan, l’écrivain, le journaliste, le bureaucrate, en somme les travailleurs de tous les corps de mé-tiers, auxquels s’ajoutent les députés, les minis-tres et forcement le président, doivent se don-ner la main dans un atmosphère de fraternité et de bonne gouvernance pour exécuter, chacun dans son domaine, la tache qui lui incombe dans notre nécessité d’œuvrer individuellement et collectivement pour un développement glo-bal de notre pays en particulier et de notre continent en général.
NB: voir renaissance-africaine.com
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