Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Drummologie, de NIANGORAN Bouah

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Histoire
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Mer 27 Sep 2006 21:37    Sujet du message: Drummologie, de NIANGORAN Bouah Répondre en citant

http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1405
http://www.rezoivoire.net/africain/read.php?newsid=20

Pendant des décennies, patiemment, Niangoran Bouah a circonscrit un domaine de recherche original, propre aux sociétés négro-africaines, dont on peut redouter qu'il s'étiole avec le décès du grand maître drummologue. Cette manière de produire des connaissances est étroitement afrocentrée et mérite que l'on s'y intéresse davantage...

Citation:
La Drummologie, c'est l'étude de tous les instruments parleurs de musique (tambour, mais aussi balafon, cor d'appel, flûte, arc musical, trompe traversière, double gong) qui ont traversé les siècles et résisté à la colonisation.
Ce qui a intéressé Niangoran Bouah, qui avoue avec une grande modestie n'être ni musicien, ni musicologue, ce n'est ni la rythmique ni les sonorités produites par ces instruments. C'est bien davantage la langue que parlent ces instruments, une langue de la nuit des temps, conventionnelle, datée, transmise intacte de générations en générations. Ainsi par la voix du tambour et de tous les instruments parleurs, on peut entendre la parole des ancêtres fondateurs. Pas les Gaulois, ni les Grecs, ni les Romains, ni les Arabes.
Une parole qui puise au coeur même de l'Afrique et qui relate les récits cosmogoniques, la vie des rois et des grands du royaume, l'histoire, les codes sociaux. Cela peut paraître étrange ou mystérieux.

_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Mar 03 Oct 2006 17:16    Sujet du message: Re: Drummologie, de NIANGORAN Bouah Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1405
http://www.rezoivoire.net/africain/read.php?newsid=20

Pendant des décennies, patiemment, Niangoran Bouah a circonscrit un domaine de recherche original, propre aux sociétés négro-africaines, dont on peut redouter qu'il s'étiole avec le décès du grand maître drummologue. Cette manière de produire des connaissances est étroitement afrocentrée et mérite que l'on s'y intéresse davantage...

Citation:
La Drummologie, c'est l'étude de tous les instruments parleurs de musique (tambour, mais aussi balafon, cor d'appel, flûte, arc musical, trompe traversière, double gong) qui ont traversé les siècles et résisté à la colonisation.
Ce qui a intéressé Niangoran Bouah, qui avoue avec une grande modestie n'être ni musicien, ni musicologue, ce n'est ni la rythmique ni les sonorités produites par ces instruments. C'est bien davantage la langue que parlent ces instruments, une langue de la nuit des temps, conventionnelle, datée, transmise intacte de générations en générations. Ainsi par la voix du tambour et de tous les instruments parleurs, on peut entendre la parole des ancêtres fondateurs. Pas les Gaulois, ni les Grecs, ni les Romains, ni les Arabes.
Une parole qui puise au coeur même de l'Afrique et qui relate les récits cosmogoniques, la vie des rois et des grands du royaume, l'histoire, les codes sociaux. Cela peut paraître étrange ou mystérieux.

Lorsque j'étais jeune , nous voyions toujours ce Niangoran Bouah comme un savant fou , un de ces ermites incompris et ...incompréhensible dans sa demarche , surtout dans le fait de vouloir conserver quelquechose qui était si... traditionnel et non-moderne , et pourtant si nous savions !

Merci de nous l'avoir fait re-decouvrir Ogo .
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Sam 07 Oct 2006 14:34    Sujet du message: Répondre en citant

Mon attitude à l'égard de Niangoran Bouha était encore pire : comme je ne comprennais rien à ses travaux, il me rébutait comme quelqu'un de trop pédant : "drummologie", "drummographie", etc. Qui pouvait m'expliquer ce que cela signifie. Pas ma prof de français, qui était forcément une Français d'en France éprise de Marcel Pagnol et Charles Baudelaire...

Il y avait un autre Niangoran, encore plus "déjenté" : Niangoran PORQUET, particulièrement pétillant, exubérant, avec sa "griotégie", dont la verve poétique était vraiment enivrante.

Evidemment, comme j'étudiais plutôt Bodelaire ou Pagnol au collège, je ne pouvais rien comprendre de cette ébulition intellectuelle du microcosme ivoirien. Je ne sais pas si tu te souviens des frasques poético-médiatiques d'un Jean-Marie ADIAFFI, ou de Zadi ZAHOUROU. Tous ces empêcheurs de s'aliéner en rond sont apparus quasiment dans la même période. Je pense que le regime du Vieux avait su bien manoeuvrer pour empêcher ces illuminés d'entraîner la jeunesse vers ces voies si subversives, au moins artistiquement.

Bref, à la même époque je regardais de très très loin (car je n'en vais lu aucune phrase) Cheikh Anta Diop comme un "gorgi" : ces Ivoiriens d'origine sénégalaise qui vendaient de tout aux abords des grandes voies abidjanaises, et qui avaient la réputation de pouvoir vendre un margouillat à un touriste blanc pour un petit crocodile. Pour moi CAD était un bonimenteur qui tentait de faire croire que les Egyptiens (que je tenais pour des arabes Rolling Eyes ) étaient des Africains...

Que de chemin depuis lors. Tout ceci pour te dire, mon frère Gnata, que tu n'atais pas le seul complètement à côté de tout...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Sam 07 Oct 2006 23:22    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:

Je ne sais pas si tu te souviens des frasques poético-médiatiques d'un Jean-Marie ADIAFFI, ou de Zadi ZAHOUROU. Tous ces empêcheurs de s'aliéner en rond (...), à la même époque je regardais de très très loin (car je n'en vais lu aucune phrase) Cheikh Anta Diop (...) . Pour moi CAD était un bonimenteur qui tentait de faire croire que les Egyptiens (que je tenais pour des arabes Rolling Eyes ) étaient des Africains ...

Qui ne se souvient pas de ces libres penseurs , je dirais même qu'aujourd'hui nous sommes en manque de vulgarisateurs intellectuels de cette carrure !
Concernant Jean-marie ADIAFFI , un grand cousin étudiant de son état m'avait traîné ( vraiment à contre coeur !) à une de ses "conférences-spectacles" au centre culturel Francais , et bien qu'étant déjà au lycée , je ne me suis limité qu'à rire à ses décapants exemples d'aliénations quotidiens dont nous étions victimes ( nos gouvernants aussi bien que le commun ) sans pour autant avoir pris entièrement conscience de l'intérêt du message contenu dans ses dires-parodies , je riais à gorge déployée (comme la salle entière d'ailleurs ) , tout bêtement , sans saisir l'à propos de son message ( qui se reférait beaucoup à celui de CAD) ...

Le système etait ainsi fait que même si Dieu en personne descendait pour nous informer de notre condition de larbin ou en nous confirmant que nous étions des aliénés avec preuves à l'appui , il est à parier que nous applaudirions sa verve ( comme on l'a si bien fait pour Adiaffi ) , puis après nous continuerions notre petite vie insouciante , comme de raison .
Les mécanismes de prise de conscience n'étaient pas réunis en ce temps-là ( même s'il n'y a pas si longtemps ) , si bien que les Niangoran Bouah , Adiaffi , CAD et cie n'étaient rien de moins que beaux-parleurs , assez bons pour nous distraire juste le moment que pouvait durer leur show , c'était dramatique , mais c'était comme ca ... enfin , c'est ce que je pense avec du recul !
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Histoire Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group