grioo.com

[omarba]

Je suis noir. Je ne me réclame pourtant d’aucune de ces deux doctrines excessivement nuisibles: négrophobie et négrologie. Je ne peux pas être négrophobe pour la simple raison je ne pourrais jamais cesser d’avoir l’épiderme foncé. C’est important pour moi de pouvoir me prévaloir de cette identité noire en dépit de la stigmatisation qui l’accompagne. Je m’assume entièrement comme africain, comme sénégalais et comme défenseur averti de cette communauté meurtrie.
La vérité c’est qu’évidemment je ne suis pas d’accord avec tout ce que défend la négritude, une doctrine qui semble voir rose en toute la communauté noire en passant à la trappe les handicaps qu’elle traîne, qu’elle reproduit et qui ne cessent de lui ôter tout avenir. S’il est vrai que le statut de victime va bien à ces noirs au sein du tribunal des suppliciés de l’histoire, il n’en demeure pas moins que procès il n’y en pas encore. Il n’en est même pas question. Pour l’esclavage, il n’y a officiellement, à aucun niveau, ni coupable, ni victime, ni sanctions. C’est une patate chaude qu’on se jette mutuellement à la figure. Les bourreaux présumés refusent tout ce qui leur ferait porter la souffrance passée, actuelle et sûrement future des peuples d’Afrique noire. La France notamment a reconnu très tardivement l’esclavage comme crime contre l’humanité. Intrigue ! Dès 1946, l’extermination des juifs motiva un procès d’envergure internationale porté par un monde après-guerre chargé d’émotion et de culpabilité. L’humanité lavait ainsi l’affront qui lui a été fait, via la communauté juive, par une minorité d’extrémistes nazis mais aussi de politiques complices. Le commerce triangulaire a fait beaucoup plus de victimes que la shoah. Alain Finkielkraut qui fait honneur à l’intelligence française (cf. Nicolas Sarkozy en décembre 2005) a vu en ce commerce quelque chose d’ambivalent. Que ce point de vue sordide soit parfaitement condamnable ne mérite pas discussion mais que cet intellectuel véhicule la pensée tacite de toute une classe politique française et internationale ne fait l’ombre d’aucun doute.
La cause noire n’est pas une. Elle n’est d’ailleurs pas du tout en dépit d’une campagne transfrontalière publique forte engagée par une intelligentsia nouvelle qui nourrit le rêve d’une unité de la revendication. Cette cause se cherche éperdument dans un monde ponctué d’intérêts égoïstes et dirigé en vertu des caprices du blanc. La mode semble dépasser le supplice des noirs et des relégations qu’ils vivent pourtant aussi fortement qu’il y a cinquante ans. Cette situation frise la conspiration internationale contre l’homme noir, contre les vulnérables, contre les pauvres; ce qui ne tracasse pas un attentif de l’évolution du monde ces dernières années. L’urgence semble être épuisée par des intérêts géopolitiques et stratégiques. Les causes, comme celle noire, qui n’apportent rien à la croissance d’aucun pays puissant ou qui n’alimentent pas directement la vision Bushiste dualiste du monde (axe du bien / axe du mal) passent hors du décor. L’actualité est américaine, israélienne, iranienne, pétrolière ou irakienne. Elle n’est sûrement pas africaine et donc pas noire curieusement. L’actualité n’est celle d’aucun peuple meurtri sauf à faussement faire des juifs d’Israël une population martyrisée ; ce qui évidemment est une histoire à dormir debout quand on sait la terreur que Tsahal, en vertu de son artillerie sophistiquée, fait endurer aux civils palestiniens et maintenant libanais. Il s’agit, avec la complicité américaine et donc internationale, de satisfaire les caprices et les fantasmes de l’Etat hébreu. Il s’agit, et c’est plus vital, de contrer la menace simplement hypothétique d’un monde de bruts dangereux perçu partout sur cette planète. Peut-être me fais-je une opinion fausse. Je veux bien l’admettre mais quand même…
Je poserai comme hypothèse l’absence d’un complot blanc à l’endroit du noir de façon générique. Les choses ne semblent pas couler de source. Les noirs eux-mêmes sont perdus dans le combat à livrer. Faut-il une indemnisation ? Si oui de quelle nature ? A qui la demander ? Un procès, comme celui de Nuremberg, est-il obligatoire ? Sur quelles bases l’organiser et sous la tutelle de quel tribunal compétent ? Qui sera la victime et quels seront les faussaires au box des accusés ? Qui sera l’avocat de qui et contre qui ? Quel jugement rendre ? Quelles sanctions prononcer ? A qui restituer la dignité volée ? Aux morts ou aux vivants ? A quels vivants ? A quels morts ? La question du tribunal parait crucial mais elle ne trouve pas réponse. L’ONU, en dehors de son action humanitaire réellement convaincante, reste une organisation bloquée dans son fonctionnement chaque fois qu’il est question d’injustices passées sur le peuple noir. L’embarras prend le dessus sur toute franchise salutaire. Les résolutions du Conseil de sécurité bafouées sont en grande partie l’origine de l’escalade de violences entre arabes et juifs du Moyen-Orient. Les Intifadas successifs auraient pu être évités si les deux parties surtout Israël, sous l’arbitrage d’une ONU responsable, avaient le civisme minimum de se plier aux décisions internationales. Cette organisation n’a aujourd’hui aucun moyen crédible de faire appliquer ses résolutions qui se comptent par centaines. Aucune sanction, si ce n’est l’embargo réservé aux Etats voyous, n’existe. Cet embargo isolateur reste l’apanage tacite des Etats-Unis uqi ont tout loisir de décider la mise à l’écart de leurs ennemis désignés. Les sanctionnées ont été essentiellement l’Irak, l’Iran, la Libye. Ne sont-ce pas par hasard ces Etats dits voyous relatés par un certain George Bush ? A y être attentif on se rendra compte que le monde n’a pas fondamentalement évolué depuis la crise du pétrole de 1973. La constance reste les Etats-Unis dans leur volonté invétérée de s’ériger en seuls maîtres du monde et leur désir de réécrire l’histoire du Proche et Moyen Orient composés de dangereuses populations islamistes. L’acharnement actuel sur l’Iran rappelle étrangement l’assaut de la planète en 1990 contre l’Irak de Saddam Hussein ayant bousculé injustement le Koweit. Sauf que cette fois le jeu semble piégé par l’incertitude qui plane autour de la détention ou non de la République Islamique de l’arme atomique. En mars 2003 Bush déclare la guerre à Saddam Hussein qu’il avait armé en 1979 quand son voisin iranien a accompli l’islamisation de sa politique sous le vaillant ayatollah Khomeiny. Il s’agissait pour les Etats-Unis de fragiliser le nouvel Etat islamique source de tant de craintes et de menaces à les en croire. Le même Saddam Hussein qui a été frappé et destitué en 2003 parce qu’accusé de compromis et même d’alliance dangereuse avec Ben Laden, fut celui que l’on arma contre le régime foncièrement communiste qui dirigea l’Irak dans les années 70. C’est ce coup de pouce qui porta le parti Baas au pouvoir à Bagdad. C’est le début des massacres, incinérations, razzias et tortures superbement orchestrés à l’encontre d’un peuple esseulé. C’est ce même peuple, livré pendant 25 ans aux exterminations baasistes, que les Etats-Unis ont estimé porter secours. Aujourd’hui, il ne meurt pas moins de 30 civils par jour en Irak. Génial ! Ce pays est devenu la partie du monde la plus dangereuse en dépit de la forte présence militaire de l’Amérique et de ses amis au sein d’une coalition illégitime. Pas d’armes de destruction massive, pas d’alliance avec Al Qaeda mais pas de retrait de l’armée américaine. On risque gros. La Corée du Nord défie monde depuis quelques années. Elle organise les essais d’armes hautement dangereuses sans que la communauté internationale, j’allais dire les Etats-Unis, n’ait planifié la moindre opération militaire directe. Il y a un doute sur l’avancement du nucléaire en Corée. C’est ce qui lui vaut un calme relatif. Les choses ne risquent pas d’évoluer dans ce dialogue de sourd qui s’est installé confortablement
Le monde est au bord du gouffre pour la raison simple que le Traité de non Prolifération des armes atomiques ratifié par la quasi totalité des Etats indépendants du globe n’en dissuade aucun, surtout pas les géants, d’entamer ostensiblement des recherches dans le nucléaire. Officiellement seuls 7 Etats sont répertoriés comme détenant l’arme atomique mais nul n’ignore que l’Etat hébreu, officieusement, s’en est prévalu. Mieux, tout le monde le sait. Ce qui veut dire que certains pays, composant l’axe du bien, ont le droit plus que d’autres de manier cette arme redoutable.
La communauté internationale et les puissants de ce monde ont des préoccupations et des urgences qui s’écartent objectivement des populations meurtries. Les fantasmes au sommet et les intérêts stratégiques étouffent les supplices présents et passés sur des peuples à l’image des noirs. Les seuls victimes officielles de l’histoire, les juifs, ont réussi à se frayer un chemin royal vers les instances suprêmes. Ils participent s’ils ne sont pas les seuls à dégager les grandes orientations de la marche tordue du monde. Au Proche-Orient l’Etat hébreu accomplit avec audace le travail des Etats-Unis en luttant vaillamment contre l’axe du mal tandis qu’en Amérique les lobbies juifs en tant que grands électeurs assurent l’élection, la réélection ou la dégringolade de toute administration centrale, y compris celle actuelle de George Bush. Si ce n’est pas être au centre de toute décision internationale qu’on dise ce que c’est. Le problème des victimes de l’histoire semble être résolu par cette imbrication des destinées judéo-occidentales. De victime il n’y en eu qu’une: le peuple juif. Et il s’en est sorti superbement. Pourquoi perdre son temps à en créer d’autres ? Les dés sont jetés. Les noirs, en l’occurrence, semblent dépenser vainement leur énergie en voulant attirer l’attention du monde focalisée ailleurs. Ils mettront longtemps avant de faire figurer définitivement leurs revendications dans le cahier des charges des géants du monde. C’est pathétique.
La France n’est donc par seul artisan de cette situation peu enviable des noirs de ce monde. Seulement elle ne semble rien faire ni à l’intérieur de ses frontières ni au niveau international pour soulager les injustices les plus flagrantes. Il faut dire que ce pays fait partie des géants malgré la crise socio-économique aiguë qui lui est interne. La France fait la loi internationale aussi par son statut de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Elle la fait aussi officieusement. L’Afrique en est une parfaite illustration. Pourtant si ignorance il y a de la cause noire, la France en porte doublement la responsabilité. Elle est l’un des accusés historiques dans le problème noir tout autant qu’elle noue sciemment une alliance internationale pour imposer l’amnésie sur la question.
Il semble que ce soit à un niveau beaucoup plus bas que le combat des suppliciés peut se livrer, dans la vie de tous les jours. Les politiques et les diplomates ne paraissent pas intéressés.
Ce monde vit au rythme des fantasmes d’hommes et femmes de pouvoir
S’il faut s’en prendre aux puissants de ce monde les individualités étatiques s’estompent. Génériquement l’Organisation Mondiale du Commerce parle des pays riches tandis qu’en terme politique et social l’appellation est l’Occident. Ceci est un jeu qui ne permet jamais de toucher la racine du mal tout autant que les vrais responsables dans des fautes qui n’ont de cesse de gagner du terrain. Rappelons que l’ONU a mis l’esclavage sur la liste des crimes contre l’humanité en même temps que la France. C'est-à-dire plus de 50 ans après la signature de sa charte initiale. Bonjour la compétence. A cette organisation il n’est donné aucun moyen politique ou militaire pour faire observer une loi internationale que nul ne respecte. Les vulnérables, comme quantité de noirs, crèveront ou se soumettront malgré eux dans tous les pays et dans toutes les parties du monde.
Les questions relatives à l’indemnisation du peuple noir me tracassent, comme tout noir, mais je suis convaincu que ce n’est pas en s’enfermant dans une bulle exclusivement noire, qu’elles seront élucidées. Si le Blanc est présenté comme le sanguinaire principal il faut évidemment qu’il prenne part à la justice demandée. Il faut qu’on réussisse, nous noirs, à lui faire une place sur le banc étroit des re-lecteurs de l’histoire sans littéralement vouloir l’exterminer. Bref, il faut qu’on ait la patience qu’on a toujours eue d’écouter la version de ce blanc incriminé. Il a sûrement des choses à se reprocher. Mais encore faudrait-il pouvoir cerner ce à quoi renvoie ce dit blanc. Est-ce la France ou les français? A la communauté internationale ? Les politiques ou les anonymes ? Faut-il s’en prendre aux actuels citoyens français ou aux morts ? Peut-être qu’on doit simplement réclamer justice à la République tout court. Elle se chargera ensuite de délimiter les responsabilités et de dénicher les coupables.
Je pense quant à moi que la faute dépasse largement ce pays, la France, sans que je puisse dire exactement ce à quoi le blanc faussaire renvoie aujourd’hui. Plus l’histoire s’écrit et se réécrit, plus le flou s’installe. Ce qui est permanent en revanche et qu’aucune mystification n’arrive à dissimuler c’est que le noir, qui qu’il soit, n’inspire encore que méfiance et peur. Aussi il a un gros sexe, un gros nez, une odeur spécifique. La fille noire est très convoitée en occident, et pas simplement en France, pour sa bonne chair et en raison de la saveur exotique qu’elle dégagerait au lit aux heures chaudes de la nuit. Telle une glace au chocolat, ces créatures s’utilisent avec une gourmandise incommensurable. Les soirées afro refusent du monde pour cette raison précise. Le noir c’est celui qui, depuis plusieurs siècles est spécialisé dans la danse et la chanson. «Ventre plein nègre content», semble insinuer une boutade bien connue. Senghor pensait l’émotion nègre. Il était sans doute tombé dans le piège du système interprétatif occidental. En effet, c’est sous cet angle que le seul aspect physique de l’Homme noir est pris en compte. L’esprit et l’intelligence ne sont jamais d’emblée perçue chez lui. A telle enseigne que les métiers manuels, quoique désaffectés, demeurent une spécialité noire. Etant les plus forts physiquement et les plus résistants à l’érosion naturelle, ils sont décrétés maîtres dans ces manœuvres aussi pénibles qu’infructueuses. Qu’il vente, qu’il tonne, qu’il neige, ils croulent sou le poids d’ordures ménagères ou de sacs de ciments pesants dans les chantiers.
Avant de répondre à toutes les questions relatives à la restitution obligatoire de sa dignité volée, la communauté noire devrait se pencher en urgence sur la nature sauvage à laquelle elle est sans cesse assimilée. La sauvagerie du noir continuellement, sur tous les plans, relatée et véhiculée me semble être le premier adversaire de toute lutte. On ne peut continuer à être perçu selon les lunettes d’il y a 5 siècles. En se focalisant sur de grands objectifs telle l’indemnisation, la cause noire coure le risque de zapper les priorités. Le manque de respect pour l’homme noir est historique mais il demeure aussi très actuel. Les préjugés, les insultes, les quolibets sont aussi d’actualité que le terrorisme international. Les tortures physiques et psychologiques ne sont pas devenues obsolètes. La lutte ne peut se faire par rapport au seul passé pour la bonne raison qu’une telle option alimenterait plus qu’elle n’étoufferait la rancœur et la haine dommageables à tout combat méticuleux. Le monde noir n’est pas qu’une nostalgie. Il est actualité. Il est vivant.
J’ai appris il y a quelques mois une plainte qui a fallu être déposée contre Stephen Smith pour révisionnisme à cause d’un ouvrage de 2003 intitulé Négrologie : Pourquoi l’Afrique meurt ? L’auteur, ex-journaliste à Libération puis au Monde se serait adonné à une relativisation trop grande de l’esclavage surtout pour ce qui a trait au nombre de victimes. Pour avoir lu et relu cet enquêteur, je peux dire que Boubacar Boris Diop qui a voulu le traîner devant les tribunaux se lançait sur une pente dangereuse. Une pente qui n’apporte rien à la cause noire. Le piège de Smith a été de détourner la communauté noire de ses priorités qui restent la discrimination à l’embauche, la pauvreté et la misère. Je ne crois pas que discuter sur le nombre de victimes de l’esclavage soit en rien efficace dans la lutte présente contre les fléaux socio-économiques en Afrique notamment. M. Diop a voulu simplement refaire surface grâce à cette affaire. Son intervention n’a eu aucune espèce d’importance sur les souffrances de plus en plus aiguës des populations noires de son pays le Sénégal. Ne parlons pas de son continent. Tout au plus cet épisode lui a redonné une visibilité médiatique momentanément perdue en raison d’une longue période de léthargie littéraire.
Stephen Smith se moque bien d’une sortie de crise en Afrique. A la limite la cause noire le laisse indifférent. Un être de cette espèce ne saurait être un ennemi. On le classera ignorant malgré toutes ses connaissances.
Il n’est pas question de pardonner. L’Afrique connaît une phase de son histoire des plus dramatiques. Ses 900 millions d’âmes vivent un enfer quotidien. Ce continent n’a pas un cœur pour pardonner. Il n’a d’ailleurs plus de sentiments clairs envers qui que ce soit. Aussi, ce pardon, à qui l’accorder ? Il ne s’accorde que quand il est demandé, le pardon. En plus ce qu’on doit pardonner ce n’est pas uniquement l’esclavage. C’est aussi les discriminations et stigmatisations qui ont été aussi anciennes que le commerce des noirs et qui sont encore d’une brûlante actualité. On ne pardonne une injustice qu’on vit toujours. Quand prendront fin les exactions psychologiques et culturelles sur les noirs se poserait sans doute la question du pardon car les fautes appartiendraient au passé. Tel n’est pas le cas.
L’indemnisation non plus n’est qu’un faux discours et, partant, une fausse solution. Je dirais même que c’est une demande abjecte. C’est troquer des dizaines de millions de vies humaines à de vains billets de banque. D’ailleurs où a-t-on jamais entendu que l’argent servait au développement en Afrique. Il faut être aveugle pour oser un tel espoir. Cet argent irait incontestablement renflouer les comptes en banque de personnes privées sans scrupules. Le débat est lancé. Il est aussi à suivre….


Omar BA, auteur du livre "La France, une république?" Editions Klanba, octobre 2006
www.omar-ba.euro.st
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"sans liberté de blamer, il n'est point d'éloge flatteur"

[Blackjak]

Omarba,

Je trouve ton texte trés interessant. Les point que tu soulèves sont traités et abordés avec intelligence. La cause noire doit avancer en evitant de s'embouber dans les pièges tendus par le pouvoir occidentale.
Pouvoir dont la victimisation est l'arme préférée.

Je me force a croire a un avenir meilleur pour les notres et nos enfants. mais cet avenir va falloir aller le chercher !!

Au fait ? ... tu es l'auteur du livre => "La France, une république?"

Dans ce cas nous avons une "star" avec nous !!
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Je suis le Zig-Zag Man !

[rastafael]

Non je ne suis pas d'accord avec omarba, il serait temps qu'on arrête de pleurnicher sur notre sort, en se retournant sans cesse vers le passé, ce sont des combats d'arrière garde, qui ne sont en rien profitable à la condition des noirs qui vivent en europe.
On est en 2006, pour les noirs qui vivent en europe, le seul moyen de faire avancer la cause c'est l'éducation, le travail et l'esprit d'entreprise, c'est un travail individuel que chacun doit faire, le racisme et les discriminations ne doivent pas nous faire reculer.
Mes parents ont quitté le village, pour m' assurer un avenir meilleur, chaque jour j' y pense, pour leur rendre la pareille il faut se battre chaque jour, chaque heure, chaque minute, pour s'insérer dans ce pays par le travail.
Si certains se complaisent dans le statut de victime, bien grand leur fasse, cer n'est pas mon cas, en tout cas, il faut retrouver de la confiance et de l'ambition et cesser d'imputer nos maux actuels à des ennemis chimériques.

[omarba]

rastafael,
ce que vous dites c'est tout ce que je dis dans mon texte. L'avez-vous lu en entier? J'ai un doute. Peut-être est ce trop long pour vous. Imprimez le et lisez le tranquillement chez vous s'il le faut.
Cordialement
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"sans liberté de blamer, il n'est point d'éloge flatteur"

[Steve Biko]

Rastafael,

Tu rsiques de prendre la porte mon ami. Ici il ne faut jamais critiquer les Noirs. Ils ont toujours raison et ce qui leur arrive c'est à cause de la méchancé des autres.....

Sinon tu peux toujours méditer ce propos de Thomas SANKARA :

"L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir".

Thomas Sankara devant la tribune des Nations Unies le 04 octobre 1984.
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"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
Steve Bantu Biko

[MERIKARE]

....Que du NEO-KELMANISME !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Oui acceptons le Paradigme leucoderme et fermons la bouche. Travaillons comme des "negres" pour mieux s´integrer dans le systeme EUROCENTRISTE universel. Les Nazis disaient: "Arbeit macht frei !" (le Travail fait epanouir). Monsieur Ba, etes vous Musulman ? Vous veriez dans ce cas que vous etes deja mal placé pour apprenhender et bien analyser les problemes qui hantent l´Afrique et l´Homme Noir. Je n´ai pas lu votre livre, mais n´allez pas vite en besogne, notre probleme est plus compliqué que vous ne le croyez. Donc, si je vous ai bien compris, nous devions
abadonner la "cause noire" par ce que cela n´interesse pas les soi-disants Grands de ce monde ? Non mon frere, depuis le 15eme siecle c´est nous qui financons l´aisance de l´occident qui nous doit dailleurs presque tous les elements de sa civilisation.

Deux Citations pour vous:

A propos de notre condition d´esclave que tu veux bien denoncer ...

"To free Africa, we must First free Ourselves mentally, spiritually, and politically. Religiously, we are still slaves to the doctrine of an alien race. So long as we remain the religious slaves of another race, so long as we remain educationally the slaves of another race, so long as we remain politically the slaves of another race, so long shall other men trample upon us and call us an inferior people" (M.M. Garvey)



A propos des soi-disants Grands de ce monde (une Escroquerie que nous gobons comme des enfants) ...

"Before 1492, Africa and Asia were fully as advanced and progressive as Europe. The developement of Europe began in 1492 and resulted from colonialism..(..)..The selective rise of Europe began in 1492 and resulted in colonial activities, mainly in the Americas. The beginnings of colonialism in 1492 resulted from global locational factors, not from any special qualities within European society. Therefore, colonialism explains the unique development of Europe. One of the core myths of Eurocentric diffusionism concerns the discovery of America. Typically it goes something like this: Europeans, being more progressive, venturesome, achievemment-oriented, and modern than Africans and Asians in the late Middle Ages, and with superior technology as well as a more advanded economy, went forth to explore and conquer the world. And so they set sail down the African coast in the middle of the 15th century and out across the Atlantic to America in 1492. This myth is crucial for diffusionist ideology for two reasons: it explains the modern expansion of Europe in terms of internal, immanent forces, and it permits one to acknowledge that the conquest and ist aftermath (Mexican mines, West Indian plantations, North American settler colonies, etc.) had significance for European history without at the same time requiring one to give any credit in that process to non-Europeans..(..).." ( Prof. J. M. Blaut -University of Illinois von Chicago/USA)

Htp
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[MERIKARE]

[Rocs]

Mr Omar Ba, je voudrais vous rapeller que le combat entre l'Iran, Irak et autre contre les Usa ne nous concernent pas. De toute façon les blancs peuples ont fait autant de mal aux noirs que les arabes. Lorsque ces deux peuples faisaient affaires en temps de paix, nos problémes les concernaient pas, voir ils en rajoutaient.
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Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort

[Steve Biko]

Merikare,

Je sens que tu es très passionné, calme toi d'abord et on peut discuter tranquillement.
Hier j'ai encore revu le film sur l'assassinat de Lumumba (il y est encore sur Dailymotion), c'est évident que depuis la nuit des temps, certains et ils sont nombreux n'acceptent pas l'émancipation de l'Afrique. D'ailleurs ceux qui ont tué Lumumba ne s'en cachent même plus. Ils sont connus. A travers ce documentaire, on comprend que Tous (USA, Belgique, France...) étaient d'accord pour tuer Lumumba. Sur les causes exogènes des problèmes africains, il n'y a pas débat.
Mais tu remarqueras aussi que Tsombé, Mobutu ont été les catalyseurs de ce complot. Ils ont livré leur propre frère.
Et chaque fois ce sont Noirs qui assènent le dernier coup. Et les exemples sont légions :
Ngouabi au Congo,
Sankara au Burkina,
Lumumba dans l'autre Congo
Et la liste est longue....
Le jour où les Africains ferment les portes et où quelques roitelets arrêteront de trahir les choses iront mieux. Mais les Noirs Africains ont ceci de particulier qu'ils sont très corruptibles. En réalité devant les avantages matériels, peu d'entre nous se comportent dignement et ça il faut le dire. Beaucoup d'entre nous sont succeptibles de devenir des petits roitelets si l'occasion se présentait. A propos Desmond TUTU a dit une chose juste :
"...Après l'apartheid, le danger ce n'est plus le blanc mais notre propre frère..."
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"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
Steve Bantu Biko

[Yugo2Bakel]

[MERIKARE]

[Rocs]

[Yugo2Bakel]