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Une analyse interressante sur le Darfour

 
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esope
Grioonaute


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MessagePosté le: Dim 15 Oct 2006 21:43    Sujet du message: Une analyse interressante sur le Darfour Répondre en citant

Pétrole : le véritable enjeu de Bush au Soudan
Par Elisabeth Studer le 14 octobre 2006 | (4) Commentaires | Permalink


Enfin, George W.Bush se dévoile : alors qu'il était clair pour les spécialistes du secteur que le conflit actuel au Soudan était encore une fois lié aux volontés d'hégémonie de Bush en vue d'obtenir la main-mise sur une majeure partie des réserves de pétrole du pays, le président américain a ordonné vendredi le maintien de la totalité des sanctions contre le gouvernement du Soudan, mais y a ajouté l'interdiction de toute transaction liée aux activités pétrolières et pétrochimiques.

Cette carte issue de la bibliothèque en ligne de l'Université du Texas donne une vision – américaine – très particulière du Soudan ... s'il était besoin d'appuyer mes dires ...





I – Bush étend les sanctions au secteur pétrolier

Le décret signé vendredi par Bush maintient le blocage de tous les avoirs du gouvernement soudanais aux USA, imposé le 3 novembre 1997 par le président Bill Clinton. Le décret invoque "les politiques et les actions du gouvernement du Soudan, qui violent les droits de l'Homme", en particulier au Darfour, région du Soudan en proie à la guerre civile. Le décret ajoute aux mesures de 1997 l'interdiction faite à tout Américain de faire des transactions liées aux industries pétrolières et pétrochimiques au Soudan, y compris les services relatifs aux champs de pétrole et les gazoducs et les oléoducs.

Le décret de 1997 interdit également l'importation de tous les biens et services en provenance du Soudan, à l'exception de ceux qui ont trait à l'information. Il proscrit l'exportation ou la ré-exportation des Etats-Unis ou par des Américains vers le Soudan de biens, de services et de technologies nécessitant une licence fédérale, à l'exception de ceux à but humanitaire ou médical. Il interdit aux Américains l'octroi de prêts ou de crédits au gouvernement soudanais.

En 1997, la Maison Blanche invoquait le soutien de Khartoum au terrorisme international, les efforts de déstabilisation des gouvernements voisins et les violations des droits de l'Homme. Washington se focalise désormais sur le Darfour où, selon l'ONU, la guerre civile aurait fait au moins 200.000 morts depuis février 2003. Le Conseil de sécurité a décidé le 31 août l'envoi d'une force de l'ONU d'environ 17.000 soldats et 3.000 policiers pour prendre la relève de la Mission de l'Union africaine. Mais le président soudanais Omar el-Béchir s'oppose farouchement à un tel déploiement, qu'il assimile à une tentative de re-colonisation du Soudan.

II - Le Soudan regrette la décision du président Bush sur les sanctions

"Nous regrettons cette décision injuste", a déclaré samedi le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères Ali al-Saddek après une rencontre à Khartoum entre l'émissaire américain sur le Darfour, Andrew Natsios, et le chef de la diplomatie soudanaise Lam Akol. "Le moment de cette décision est mal choisi", a ajouté M. al-Saddek, en faisant référence à la visite de M. Natsios, ajoutant qu'il s'agissait "d'un message négatif qui n'aidait pas au dialogue".

Selon le département d'Etat, M. Natsios se serait rendu au Soudan dès vendredi, pour appeler Khartoum à autoriser le déploiement de troupes de l'ONU dans cette région en proie à la guerre civile. Nommé le mois dernier par M. Bush pour appuyer les efforts des Etats-Unis au Soudan, il a prévu de se rendre à Khartoum, mais aussi dans la capitale du sud, Juba, ainsi qu'au Darfour .

III – Le Soudan occupe une position stratégique importante

Pour être moins tributaire des pays arabes, Russes, Chinois, Européens et Américains recherchent d’autres lieux de production d'hydrocarbures. Si le Caucase et l’Asie centrale sont des issues très recherchées, de nouveaux conflits surgissent en Afrique de l’Ouest.

En 2004, l’odeur du pétrole plane déjà au-dessus du Darfour. Après bien des hésitations, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution le 30 juillet 2004 pour permettre aux ONG humanitaires d’intervenir en toute sécurité et pour commencer une enquête sur le génocide en cours (seule la Chine s’est abstenue, et pour cause ...). Le Soudan semblait décidé à s’y plier, après 21 années de guerre civile qui a déjà fait 2 millions de morts.

Mais, il s’agit bien d’une guerre pour le contrôle du pétrole et la construction d’oléoducs est au coeur de ces enjeux. C’est le cas de l’ouverture de l’oléoduc Tchad – Cameroun où sont impliqués les intérêts des firmes transnationales (Total pour la France, CNPC pour la Chine, Petronas pour la Malaisie, Lundin pour la Suède, OMV pour l’Autriche, Talisman pour le Canada et Exxon Mobil pour les USA). Ce pipeline doit passer par le Darfour et entre dans la logique d’éviter les zones à risques et arabes en particulier. De son côté, l’Inde envisage également un oléoduc qui passera dans cette région d’Afrique, celui prévu par les firmes ONGC et Reliance Petroleum en accord avec le Soudan.



IV - La stratégie réelle de Bush au Soudan

Alors que la Chine est en train de consolider ses positions au Soudan, la situation est jugée inacceptable pour Washington, qui envisagerait même selon certains de diviser le Soudan en deux, voire en plusieurs entités séparées si cela devait s'avérer être le seul moyen d'assurer son accès aux champs pétroliers. Parmi les différents groupes qui composent les milices du sud, l'administration américaine a particulièrement favorisé ceux qui revendiquent la sécession.

Un certain nombre de "missions Chrétiennes", bénéficiant d'importants soutiens financiers aux Etats-Unis, s'efforcent depuis plusieurs années d'alimenter la haine raciale contre les "Arabes". Non seulement le gouvernement américain a fourni entraînement militaire, armes et argent à l'APLS (Mouvement Armé de Libération du peuple soudanais), mais il a aussi accordé son soutien au "Mouvement pour la Justice et l'Egalité" (JEM) basé au Darfour. Le JEM est lié au fondamentaliste Al Tourabi, qui a aidé Al Bachir a accéder au pouvoir en 1989. Al Tourabi fut évincé par Al Bachir en 2000, et signa un accord avec l'APLS en 2001.



Sous la pression de Washington, un accord sur la guerre dans le sud a finalement été signé début 2004, sur la basse du "Protocole de Machakos" : il prévoit une division des ressources pétrolières entre le gouvernement de Khartoum et une "administration autonome" dans la sud, avec promesse de référendum sur l'indépendance après une période de transition de 6 ans. Si cet accord était appliqué,cela signifierait que le sud "autonome", bien que sous l'autorité de l'aile politique de l'APLS, deviendrait en fait un Etat pétrolier satellite des USA.


Les Etats-Unis font pression désormais pour acquérir toujours plus de contrôle territorial, notamment sur les 3 provinces du centre du Soudan. Par le moyen de harcèlements politiques et économiques et en apportant son soutien à tout groupe armé près à combattre le gouvernement de Khartoum, les USA espèrent déstabiliser et finalement renverser le régime actuel. L'installation d'un gouvernement au service des intérêts américains ouvrirait les vastes réserves pétrolières du Soudan aux compagnies US, au détriment de leurs rivaux. La Grande-Bretagne, la Norvège et l'Italie soutiendraient la stratégie américaine dans l'espoir de se voir attribuer une part du butin à un stade ultérieur.

V – Le potentiel pétrolier du Soudan ...et du Darfour


Des forages pétroliers ont débuté au Darfour où des études préliminaires ont montré que le sous-sol recelait d'importantes réserves de pétrole, a fait savoir un porte-parole du ministère soudanais de l'Energie mi-Avril 2005. L'objectif alors affiché était de produire 500 000 barils par jour de pétrole brut à partir d'Août 2005. En tout état de cause, l'annonce faite par le Ministre de d'Energie n'a pas surpris la plupart des experts pétroliers, car des rapports préliminaires avaient d'ores et déjà indiqué que la région recelait des ressources en pétrole, or, fer,argent ainsi que du gaz naturel.

Les principaux champs pétrolifères soudanais actuellement en exploitation se trouvent dans le sud du pays, où un traite de paix a été signé le 9 janvier 2005 entre le gouvernement et les rebelles. Selon l'accord signé à Nairobi, au Kenya, 50% des revenus pétroliers du Sud devraient revenir à l'ALPS. Le Soudan espère atteindre un montant d'exportations de pétrole autour de 2 millions de barils par jour en 2008. Soit un mort par baril ...


VI – La Chine fortement présente dans le pétrole soudanais


Si en 2003, les importations du pétrole en Chine ont augmenté de 40% par rapport à l’année précédente, Pékin travaillerait à l’heure actuelle sur environ 50 projets pétroliers et pétrochimiques majeurs au niveau international, le pays ayant besoin de sécuriser ses approvisionnements en pétrole. Ce "besoin vital" ne peut être assouvi qu’en s’attaquant à la position dominante des Etats-Unis.

Le pétrole soudanais représentait en 2003 d'ores et déjà 6% du total des importations chinoises de pétrole. Ce pourcentage est destiné à augmenter très rapidement, compte tenu des investissements massifs de la Chine dans l’industrie pétrolière soudanaise depuis 1990. La compagnie pétrolière nationale chinoise, la China National Petroleum Corporation (CNPC), possède 40% des actions de la Greater Nile Petroleum Operating Company (GNPOC), qui elle-même contrôle 2 des plus importants gisements pétroliers dans le Haut Nil occidental, au Soudan.


Vers la mi-2005, la CNPC devait débuter la production de pétrole dans le bassin de Melut, à l’Est du Nil. D’autres compagnies chinoises sont également impliquées dans la construction d’un pipeline long de 1400 kilomètres reliant le bassin de Melut à Port Soudan, où la Chine construit un terminal pétrolier pour l’exportation. La Chine est donc ainsi devenue le plus important partenaire commercial du Soudan. Il est significatif de constater qu'en 2003, les concessions pétrolières, dans la région du Darfour étaient toutes détenues par la CNPC.


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MessagePosté le: Mer 18 Oct 2006 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Mer 18 Oct 2006 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Le témoignage est accablant pour le gouvernement de Khartoum. Sous le nom d'"Ali" dans un documentaire diffusé, mercredi 18 octobre, par la BBC ou de "Dily" dans un article du Times, un ancien membre des janjawids – ces miliciens accusés de génocide contre les populations non arabes au Darfour – raconte comment, pendant trois ans, il a incendié plus de trente villages, tué ou pillé. Selon lui, sous l'impulsion du gouvernement soudanais.

Il est le premier à raconter, apparemment de l'intérieur, comment les soldats gouvernementaux ont formé et équipé les janjawids, accusés de meurtres, viols et pillages contre les cultivateurs sédentaires d'origine africaine dans cette région de l'ouest du Soudan. Dégoûté, il a décidé un jour de tout quitter – les janjawids, sa femme, ses enfants, son pays – au risque de sa vie pour se réfugier en Grande-Bretagne où il dit être arrivé en août et a demandé l'asile politique. Agé d'une vingtaine d'années, il témoigne anonymement, son prénom ayant été modifié, son visage étant presque entièrement recouvert d'un turban traditionnel.


En 2003, "Ali-Dily" raconte avoir été poussé par les anciens de son village, pressés en ce sens par le gouvernement, à abandonner son troupeau de dromadaires pour rejoindre les janjawids. Les miliciens étaient formés pour "le nettoyage ethnique", insiste-t-il. "Pour quoi [d'autre] voudriez-vous attaquer des villages, déplacer les gens et les tuer par milliers ?" Il explique qu'avec une vingtaine d'autres jeunes, il a rejoint un camp d'entraînement où les hommes chargés de les former "portaient les uniformes des militaires [gouvernementaux]". Il indique aussi qu'un "visiteur régulier et bien connu" était le ministre de l'intérieur soudanais (désormais ministre de la défense), Abdul Rahim Mohammed Hussein. Dans ces camps, pendant une vingtaine de jours, on leur expliquait comment se servir d'une arme – dans son cas, une kalachnikov –, et comment attaquer un village. Et on leur promettait d'importantes sommes d'argent.


"LES OPÉRATIONS QU'IL DÉCRIT ONT MANIFESTEMENT LES CARACTÈRES D'UN GÉNOCIDE"

"Les ordres venaient toujours du gouvernement", poursuit-il. Il explique que les attaques commençaient tôt le matin et duraient généralement toute la journée. Les ordres étaient de détruire tout le village et de n'épargner ni les femmes ni les enfants : "On nous disait : 'Tuez les Noirs ! Tuez les Noirs !'", raconte "Ali-Dily". La majorité [des victimes] étaient des civils, surtout des femmes." S'il explique n'avoir jamais violé une femme, il admet que d'autres miliciens ne se gênaient pas : "Oui, il y a de nombreux viols. Mais ils ne le font pas devant les autres. Ils emmènent la victime et la violent."

Comme le souligne le Times, son témoignage est difficilement vérifiable même s'"il indique des noms, des lieux, des événements et parle avec l'accent et la langue de la région dont il dit être originaire". "Cela confirme ce que plusieurs organisations des droits de l'homme et l'ONU elle-même ont conclu : que le gouvernement soudanais a contribué à organiser et à payer les janjawids", a expliqué James Smith, le directeur d'Aegis Trust, l'organisation de défense des droits de l'homme qui a retrouvé l'ancien milicien et affirme avoir vérifié son histoire. "C'est la première fois que quelqu'un ayant fait défection aux janjawids se confesse publiquement", ajoute M. Smith.

Ce témoignage contredit ainsi les assertions de Khartoum, qui dit "n'avoir rien à faire avec les janjawids", souligne encore M. Smith, qui entend maintenant porter ce récit à la connaissance de la Cour pénale internationale (CPI). Le régime soudanais et les janjawids sont accusés par les Etats-Unis de génocide au Darfour, où les combats avec les rebelles et la crise humanitaire ont fait deux cent mille morts et quelque deux millions et demi de déplacés depuis le début du conflit en 2003, selon l'ONU.
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