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Comment allait l'Afrique ?
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Auteur Message
Mainty
Grioonaute régulier


Inscrit le: 20 Fév 2005
Messages: 400

MessagePosté le: Lun 12 Sep 2005 20:20    Sujet du message: Re: Comment allait l'Afrique ? Répondre en citant

francois a écrit:
Il n'y avait pas de sida ni de famine.

Sinon tu peux faire un tour sur http://www.africamaat.com/
Chérie bibi a écrit:
Question : Comment allait l'Afrique avant que que le 1er blanco y pose le pied ? Quelqu'un peut-il me répondre ? Y a t-il des topics là-dessus ? Merci M'sieurs, Dames.



Il y avait un commentaire de soundjata ici meme Very Happy
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Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Lun 12 Sep 2005 21:19    Sujet du message: Répondre en citant

amadou a écrit:
Antoine nan gommiers Shocked Shocked Shocked ,

Quelles sont tes sources???
Une certaine Ironie Satachénormément.
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=42093&highlight=#42093

Hotep, Soundjata
_________________
La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana
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Crépue Gwada
Grioonaute 1


Inscrit le: 16 Mai 2005
Messages: 125

MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 01:27    Sujet du message: Répondre en citant

Antoine nan gommiers a écrit :

Citation:
Dans le meilleure des cas , on pourrait spéculer sur la corruption morale des élites de ce continent , depuis l´époque des grands pharaons , qui à en juger par leurs moeurs -inceste , homosexualitée - réflétaient sans doute le sybarisme des "nobles" africains qui ne pouvaient qu´acceérer le processus involutif du stade de la construction des pyramides de Kheops , Kephren et Mikérinos , du temple de Karnak aux petites huttes , devenues emblématiques du continent africain !

Ton ironie ne masque-elle pas, en filigrane, un soupçon d’homophobie ?Question Question
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Panafricain
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1127

MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 01:54    Sujet du message: Re: L´Afrique allait très mal avant les colons Répondre en citant

Antoine nan gommiers a écrit:
; mais cela n´empêcha pas l´involution des Africains et leur retour pur et simple à des formes primitives de civilisation , c´est-à-dire une protoéconomie , des formes trés simples presque "animales" d´organisation sociale , (...)
Si l´on veut donc avoir une vue de l´Afrique , avant la colonisation , il faudra donc chercher à identifier les causes de celles-ci qui , selon moi ,se résument à une seule : La descente de la civilisation de ce continent vers la barbarie ; l¨ëpisode de la traite et de la colonisation n¨en furent que la suite inévitable .


Je crois que ta théorie de l'involution est un peu caricaturale et trop simpliste : en dehors de l'Egypte, il y a eu en Afrique l'empire du Mali, du Ghana, le royaume de Chaka, le Monomotapa au Zimbabwé..etc Tout cela sur des périodes de temps distinctes. En réalité tous les peuples en Afrique n'ont jamais été à un même stade d'évolution, comme aujourd'hui il y a des pays en guerre, ou l'Etat a implosé, et d'autres où ça va mieux. donc du calme avec ta théorie de la descente vers la barbarie...

Quand au début des années 80, le portugal, l'espagne et la grece ont voulu entrer dans l'Union européenne, beaucoup de grands pays ont traîné les pieds pour donner leur accord car ces 3 pays étaient considérés comme quasi sous-développés. Aujourd'hui, la Roumanie n'a pas le même niveau de vie que la Grande-bretagne. Les roumains, et les portugais, les espagnols ou les grecs sont-ils ou étaient ils des "barbares" ? je crois que non. Donc il n'y a pas de raisons pour que ce terme soit appliqué à l'Afrique.

Et je te rappele au cas où tu l'aurais oublié que la Grece et le Portugal ont à une époque dominé le monde occidental. Imagine ces pays à leur apogée et regarde ce qu'ils sont devenus par la suite.
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BOBORAB
Grioonaute


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Messages: 26
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 17:25    Sujet du message: Comment allait l' Afrique ? Répondre en citant

L'Afrique allait très bien avant l' arriv du premier" môgô" blanc .Il y avait de grands royaumes; une civilisation et une administration politico-sociale parfaite .Bien qu' aucun historien n'est pu situé exactement quand et où eut lieu cette première rencontre entre NOIRS et BLANCS.Mais ce fit avec respect que les choses se sont passeés .Nous avons plusieurs périodes mais la première se situe avant la première dynastie des kemets(noires) en Egypt-ethiopie il y a environ 8000 ans.Celle qui correspond à ta question doit surement se trouver autour de1441.Le marin portugais ANTAM GONCALVEZ débarqua ses élements sur la côte ouest africaine près du Cap Bajador .Il captura 10 NOIRS QU' IL OFFRIT AU PRINCE HENRI QUI A SON TOUR LES OFFRIT AU PAPE EUGENE IV QUI LUI OFFRIT RN GRACE TOUTE LA COTE OUEST.
_________________
SE LIBERER DE L'ESCLAVAGE MENTALE ORCHESTREE PAR LES GRANDS ROYAUMES CHRETIENS EUROPEENS SUR LE PEUPLE NOIR PENDANT L'ESCLAVAGE,LA COLONNISATION;SE LIBERER DES FRONTIERES ARTIFITIELLES HERITEES DU TRAITE DE BERLIN(1884-1885) SOURCE DE CONFLITS ET DE DIVISION.IL FAUT QUE L'AFRIQUE SE REVEILLE:SPIRITUAL REVOLUTION NOW!
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Tchoko
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 17:49    Sujet du message: Répondre en citant

Chériebibi,

Je poste ici quelques articles pour toi. Tu pourras les lire petit à petit sans trop de stress. Par contre, les liens originaux sont corrompus, les articles datent de deux ans, et ils ont été remplacés par d'autres...

Bonne lecture.

Tchoko Cool
--

L’Afrique durant la période dite du "moyen âge" européen...Quelle était la situation de certaines régions africaines, avant la colonisation ?

Le lundi 24 février 2003
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


"Les universités africaines étaient au Moyen Age des foyers d’une intense activité culturelle. Les villes comme Oualata, Djenné et surtout Tombouctou, avaient déjà leurs universités (cela n’existait pas en Europe à la même époque). L’université d’el Azhar au Caire, l’université Karaouine à Fès avec l’université de Tombouctou, formèrent le triangle culturel de l’Afrique (...) Les ouvrages des écrivains et savants africains avaient été accueillis avec faveur dans tout le monde arabe.
ces faits son peu connus et pourtant, dès 1856, Cherbonneau les confirmait dans son Essai sur la Littérature arabe au Soudan : "On remarque, écrit-il, que l’enseignement donné à la jeunesse de ces contrées avait atteint le même niveau que celui des universités de Cordoue, de Tlemcen ou du Caire" (...) Il se formait dans ces universités africaines de véritables lignées de lettrés dont Ahmed Baba était le modèle le plus représentatif.

Ce savant dont la renommée déborda largement les limites de la Nigritie, avait saisi toute la subtilité de la pensée arabe de son temps (...) On lui attribue un nombre considérable d’ouvrages traitant du droit musulman, de la grammaire, de l’ethonologie, de la logique, etc... (...) Il y a une dizaine d’années, Mohammed Ibrahim al-Kettani a commencé l’inventaire des manuscrits de l’Occident africain dans les bibliothèques du Maroc (Cf. Hesperis, 1967), sa moisson s’est révélée très fructueuse.

Il est écrit à ce sujet : "Il existe dans les bibliothèques du Maroc, une quantité d’ouvrages dus à la plume d’une quinzaine d’auteurs d’Afrique occidentale. Le total général de ces livres se situe autour de trois cents, près d’une centaine sont dus au seul Ahmed Baba". On peut donc affirmer que pendant les XIVème, XVème et XVIème siècles, la philosophie et les sciences s’épanouissaient au même degrès sur presque tout les points du continent afrcain".

Ce passage de l’historien africain Ibrahim Baba Kaké [1], illustre la situation de l’Afrique à l’époque dite du "Moyen Age" européen, dans les zones soumises à l’influence arabe. Cette situation était toute semblable à l’intérieur de grands empires non soumis à l’influence étrangère, tel Zimbabwé par exemple, où l’orientation astrale des monuments et le savoir faire architectural, témoignent de l’existence d’une corporation d’ingénieurs africains de grands talents.Les propres écrits des explorateurs européens qui viendront par la suite, reflèteront des rencontres avec des princes, des rois ou des lettrés africains maîtrisant les cultures africaine et arabes et mêmes les sciences grecques."

Ainsi, au cours de l’expédition Denham-Clapperton-Oudney (1822-1824), le sultan Bello de Sokoto, fils successeur d’Othman dan Fodio, remit à l’explorateur la copie d’un passage de son livre écrit en arabe. Au cours d’un second voyage que ce dernier fit à la cour du Souverain africain en 1827, il a noté ce qui suit dans son carnet de voyage : Dimanche 29- J’ai vu le Sultan ; il était assis dans son appartement intérieur ; il avait devant lui la traduction arabe d’Euclide, dont je lui avait fait présent.
Il me dit que sa famille avait possédé un Euclide, qu’un de leurs parents avait apporté de la Mecque ; mais que ce livre avait péri dans l’incendie qui, l’année dernière, avait détruit une partie de sa maison. Il ajouta qu’il était extrêmement obligé au Roi d’Angleterre de l’avoir gratifié d’un don si précieux".

Il y a un fait qui est passé sous silence vis à vis des Grecs. En effet, les sciences grecques ont pour origine l’Afrique noire (Egypte) car il a été attesté que les plus grands savants Grecs n’ont été que les élèves des ingénieurs africains de la période pharaonique. Cependant, après la destruction de la civilisation de la Grèce antique, les arabes étaient pratiquement les seuls capables de lire le Grec ancien. Ainsi, tous les ouvrages grecs ont été traduit en arabe avant d’être détruit. Il a donc fallut à l’Europe, près de dix siècles avant qu’elle n’accède (qu’au XIIème siècle), aux versions arabes des textes grecs traduit en Latin par les Arabes.

Imaginez alors l’avancé de l’orient sur l’Europe en matière scientifique. Ce n’est en fait, que lorsque les européens ont eu accès aux traductions des arabes en latin qu’ils ont découvert la civilisation de la Grèce antique.Quant à l’Afrique, le savoir scientifique qu’elle avait autrefois fécondé, lui revenait en partie, par les manuscrits arabes.

L’autre partie, n’a elle, jamais vraiement quitté son sol.Un ouvrage historique consacré aux habits des chevaliers africains mentionne encore pour nous :"Jusqu’au XIXème siècle, la grosse cavalerie des Foulbés ou Peuls était équipée de cuirasses ou de cottes de mailles sous des manteaux matelassés. Par la suite, les manteaux comme les cuirasses métalliques ne furent plus réservées qu’aux cérémonies (...) dans la grosse cavalerie, la cuirasse (identique à celle des romains) remplaçait la cotte de mailles et offrait contre les flèches et les pointes une protection sans doute meilleure que les vêtements utilisés par les Mossis du Burkina Faso.

Le cavalier foulbé était quelque peu handicapé par la lourdeur de son armure qui l’obligeait, en cas de chute, à demander de l’aide pour se remettre en selle" (...) ce lancier de la grosse cavalerie du Baguirmi a été dessiné par un major britannique en 1920.

L’homme et son cheval était tous deux protégé par une armure matelassée (...) La hache était une arme très utilisée pour les combats rapprochés. Elle pouvait être décorée comme celle-ci, du Botswana et servir lors de cérémonies rituelles (...) Le guerrier Ethiopien prenait grand soin de son bouclier (...) Les lances étaient souvent employées aussi bien à la guerre qu’à la chasse (...) l’étrier métallique relié à la selle par une courroie de cuir [2]".

[1] cf. Combats pour l’histoire africaine[2] Cf. Terres et peuples d’Afrique, éd. Gallimard

[2] Cf. Terres et peuples d’Afrique, éd. Gallimard

Source (modifiée depuis) :
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=20
_________________
« En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
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Tchoko
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 17:54    Sujet du message: Répondre en citant

L’AGE DU FER : une nouvelle preuve scientifique du génie africain.

Une étude récente menée par l’UNESCO, met un terme aux égarements historiographiques relatifs à l’Age du fer en Afrique noire...

Le lundi 29 mars 2004
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


Pour l’Europe, l’historiographie actuelle dévoile que l’Age du Fer est apparu vers 1.200 av. J.-C. Cette technique a atteint son apogée en Autriche avec la civilisation de Hallstatt vers 700 av. J.-C. avant de se répandre sur toute l’Europe. Les Romains ont donc mis à profit cette découverte pour renforcer la puissance de leur armée.

Naturellement pour l’Afrique noire, l’historiographie mondiale pensait que les Africains n’avaient pas été en mesure de faire une telle découverte. Le scénario historique retenu voulait que la sidérurgie avait été introduite en Afrique à partir de l’Asie occidentale, d’abord en Egypte ancienne, puis en Afrique occidentale au IIIème siècle av. J.C. soit par Carthage, soit depuis la Nubie.

Pourtant des datations faites entre 1969 et 1974 bousculaient déjà ce scénario pour les raisons suivantes :

Les vestiges de la civilisation Nok (Nigéria) indiquaient que l’Age du fer remontait aux IXème et Xème siècles avant J. C.

La civilisation de Termit (Niger oriental) cette date est celle dus VIIème et Xème siècle av. J. C.

Au Soudan, l’Age du fer de Napata remonte au VIIIème siècle avant J. C.

On préféra alors mettre en doute ces datations, d’autant plus que l’Age du fer en Tunisie remonte à peine au VIème siècle de notre ère. Néanmoins, une faille était ouverte dans la théorie occidentale de l’apparition du fer en Afrique noire.

Récemment, l’UNESCO a fait plancher un bataillon de chercheurs sur cette problématique complexe, afin de dégager une cohérence scientifique à l’histoire de l’Age du fer en Afrique Noire.

Médiatisée sous l’intitulé de « Les Routes du fer en Afrique » cette étude visait à :

Cerner l’ancienneté de l’Age du fer en Afrique noire,

Analyser son utilisation et sa perception sociale,

Cerner les techniques employées et le génie des fondeurs africains,

Valoriser le génie scientifique africain,

Préserver le patrimoine historique de l’Afrique

Que révèle alors cette étude ?

La sidérurgie remonte à au moins 1 500 av. JC à Termit,

Au Cameroun le fer était extrait dès 1 200 av J. C. (près du lac Nyanza)

A Egaro (est de Termit) l’Age du fer remonte à 2 900 ans av. J. C.

En Egypte (à Giseh) on obtient 2 700 ans av. J.C. et à Abydos, 2 350 av. J.C.,

En Nubie (Buhen), l’Age du fer remonte à 1991 ans av. J. C.,

En Tanzanie (à Kuturuka) on obtient 1 470 ans av. J. C.

A Carthage (Tunisie) les datations révèlent à peine 600 av. J.C.



Tous ces faits contribuent d’une part à confirmer que l’Age du fer africain est effectivement le fruit du génie scientifique africain et d’autre part, mettent en évidence l’avancée scientifique de l’Afrique sur l’Europe dont l’Age du fer remonte à 1 200 av. J. C. (précision importante pour ceux qui ont l’habitude de nous dénigrer).

Dès lors, on constate que le fer fut à l’origine de la création des Etats africains de la période précoloniale, tel le Takrur (état de la vallée du fleuve Sénégal, IIIème au XIIIème siècle). Cet état a été fondé par une dynastie de forgeron, les Jaa-Ogo, qui ont introduit la culture de décrue et imposé un pouvoir politique reposant sur le contrôle du fer.

Le royaume Sosso est un autre exemple. Le roi-forgeron le plus célèbre Soumaouro Kanté domina le Mandé (Mali) au début du XIIIème siècle. Cette activité métallurgique répondait aux besoins militaires de divers grands royaumes (Ghana, Songhai, Mossi, Mali, etc...) mais aussi aux besoins de la vie de tous les jours (agriculture, vie domestique...).

Partout, on constate cependant que les forgerons ont eut un statut social particulier et supérieur en raison de leur savoir technologique voire mythique. Beaucoup d’explorateurs ont d’autre part constaté la créativité et la richesse du travail du fer en Afrique noire. Le lettré tunisien Mohamed el Tounsy remarqua par exemple au Darfour (Tchad) et dans l’Ouadai (Soudan) entre 1803 et 1813 :

« Les tuyeaux de pipe en fer dont le travail était d’une pureté et d’une beauté surprenantes. Les tiges sont courbées et serpentées comme certaines pipes européennes mais elles sont plus élégantes, plus gracieuses et elles ont un poli si net et si brillant qu’elle semblent être d’argent ».

On sait encore qu’au nord-Cameroun, les femmes Murgur receuillaient le minerai dans les eaux des ruisseaux. Au Gabon, on faisait de même dans les lits des cours d’eau à sec pour les gravillons associant fer et manganèse. Le fer revêtait un aspect mythique qui exigeait la tenu de cérémonies particulières avant son extraction.

On a aussi découvert en 1911 des mines de fer abandonnées au Tchad (Télé-Nugar) dont les galeries atteignaient 1 km de long et débouchaient sur de grandes salles de 22 mètres. Elles n’ont pas encore été datées.

La réduction directe :

La première technologie attestée est celle de la réduction directe. Elle permet d’obtenir du fer utilisable en une seule opération. Les forgerons construisent des petits fourneaux alternativement chargés de charbons de bois et de minerais de fer. Aux alentours de 1 200° C, le fer se sépare de ses impureté. Evacuées sous formes de scories, celles-ci contenaient des restes de minerai utilisés pour la construction des remparts et autres murs. Le métal récupéré est ensuite purifié par martelage à chaud et transformé en objet.

La réduction indirecte : un fait marquant du génie scientifique africain !

Cette technique permet d’obtenir du fer en deux temps. Les fondeurs puisent d’abord la fonte après liquéfaction totale du minerai dans de hauts fourneaux à partir de 1 535° C. Débarrassée de son excès en carbone, elle est ensuite transformée en acier. C’est du pur génie. Utiliser le même four pour obtenir du fer et de l’acier. Pour comprendre l’extraordinaire avancée de cette technique en Afrique par rapport au reste du monde, il faut savoir qu’en Europe, ce n’est qu’au XIVème siècle de notre ère que cela fut réalisé pour la première fois.

Les techniques de combustion du bois varient d’une région à l’autre. Chez les Sénoufos par exemple, on dispose les branches d’arbre en couches mais alternativement en sens contraire. ils forment ainsi des tas hémisphériques de 2 mètres de haut et de 4 mètres de large. Le tas recouvert d’herbes et de mottes de terre, allumé par le bas, se consumme lentement : aucun trou d’aération n’étant ménagé, la fumée s’échappe à travers la couche d’herbes et de terre.

Conclusion :

Cette étude anodine sur l’Age du fer en Afrique noire met en évidence non seulement l’origine africaine de cette technicité mais aussi sa précocité. Il est donc édifiant de voir l’Afrique d’aujourd’hui s’en remettre passivement aux découvertes scientifiques étrangères pour pallier à son retard de développement alors qu’elle est dans beaucoup de domaine scientfique, le continent pionnier et le plus technologiquement avancée dans le passé. Les autres continents, avant de nous devancer, ont du d’abord nous rattraper en s’appropriant des savoirs qui bien souvent n’étaient pas le fruit de leur génie

L’historiographie occidentale présente l’Afrique comme un continent sans intérêt afin d’appauvrir les esprits et de perpétuer l’asservissement de l’Afrique. Car Esprits appauvris égal Continent appauvrit, l’équation est simple.

Quels doivent être les orientations pédagogiques à mettre en œuvre ?

Renforcer l’esprit africain en lui révélant le génie scientifique des anciens (avant de valoriser le génie des autres),

Orienter les cursus vers les disciplines scientifiques dont les finalités et applications sont importantes pour le développement (énergie solaire, médecine naturelle, sidérurgie, informatique, multimédia, aérospatial...),

Utiliser comme matrice pédagogique l’Egypte ancienne et non pas la Grèce antique (découverte des liens entre l’Egypte et les civilisations africaines),

Créer des récompenses technologiques pour la jeunesse afin de développer l’esprit scientifique (au lieu de faire des défilés de mode à tout va),

Développer l’apprentissage des sciences dans la langue maternelle,

Développer des coopérations scientifiques inter-états,

Créer des universités technologiques (au lieu de favoriser tout le temps la construction de complexes hôteliers),

Centrer le développement de l’Afrique sur ses acquis scientifiques et ses cultures,

Bref.... Mettre en application ce que disait le professeur Cheikh Anta Diop en... 1950 et qui n’a jamais été fait.

Ce sont les hommes qui développent ou sous développent un pays au profit de puissances étrangères. Plus personne n’est dupe du manège actuel mis en place pour salir l’image de l’Afrique sur la scène internationale et atrophier les consciences des jeunes panafricains afin de les détourner de leur mission :

Faire honneur au génie de leurs ancêtres,

Collaborer au développement du continent,

Créer des conditions de vie acceptable pour les femmes africaines (qui toujours les premières victimes des divers problèmes),

Replacer l’Afrique dans le rang des puissances mondiales,

Penser en Afrocentriste c’est à dire placer l’Afrique au cœur de leurs préoccupations journalières. La victoire appartient à ceux qui se battent ! Hors de la lutte, il n’y a point de progrès.

Source (modifiée depuis):
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=183
_________________
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Tchoko
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 17:59    Sujet du message: Répondre en citant

Civilisés ou sauvages ?

Les documents coloniaux (films documentaires, photos, etc...) nous renvoient une vision uniforme des sociétés africaines. Pour résumer, ces documents font une telle apologie du nègre sauvage que l’on est en droit de se demander s’il existait des hommes noirs à cette époque qui pouvaient être autre chose que des primitifs vivant nus dans la savane africaine.
Le dimanche 12 octobre 2003
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


Aux Antilles ou en métropole, les images véhiculées par les documentaires coloniaux ont un impact colossal sur la jeunesse panafricaine qui se détourne massivement de ses racines africaines. On y voit généralement des nègres à l’état sauvage, dominés par des blancs fiers de leurs œuvres qui tentent de nous faire croire qu’ils agissent dans l’intérêt des peuplades africaines. Vu qu’elle est mal informée, ces images engendrent un profond malaise au sein de la jeunesse panafricaine, qui se sent dévalorisée aux yeux du monde.

Originaire de la Guadeloupe (une île coloniale), j’ai d’ailleurs souvent été confronté à ces images. Mais une chose m’a toujours intriguée. Si l’intelligence est universelle, l’Afrique a forcément connu des hommes et des sociétés civilisés à toutes les époques historiques. Mais où sont-ils ? Pourquoi on en parle pas ? Il me fallait donc partir en quête d’information.

En fait, les récits des explorateurs étrangers (arabes, hollandais, portugais, espagnols, français, etc...) qui furent fort nombreux à explorer le continent africain avant, pendant et après la conquête coloniale, sont d’une très grande importance pour nous permettre d’apprécier les habitudes vestimentaires des peuples vivant à l’intérieur des terres. Car si l’on en croit les documentaires coloniaux, il n’y a eu que des nègres qui marchaient nus au soleil en Afrique. Mais voyons les faits !

L’ethnologue allemand Léo Frobénius (1873-1938), a entrepris près d’une douzaine d’expéditions en Afrique noire entre 1904 et 1935. C’est donc un témoin oculaire qui nous a dressé une précieuse description des habitudes vestimentaires de certains peuples africains. Là-dessus, il nous dévoile que (Cf. Histoire de la civilisation africaine - Léo Frobénius - traduit par Back et Ermont, Gallimard, Paris 1938) :

« En 1906, lorsque je pénétrai dans le territoire de Kassaî Sankuru, je trouvai encore des villages dont les rues principales étaient bordées de chaque côté, pendant des lieues, de quatre rangées de palmiers et dont les cases, ornées chacune de façon charmante, étaient autant d’œuvres d’art. Aucun homme qui ne portât des armes somptueuses de fer ou de cuivre, aux lames incrustées, aux manches recouverts de peaux de serpents. Partout des velours et des étoffes de soie. Chaque coupe, chaque pipe, chaque cuiller était un objet d’art (...) En était-il autrement dans le grand Soudan ? Aucunement (...) L’organisation particulière des Etats du Soudan existait longtemps avant l’Islam, les arts réfléchis de la culture des champs et de la politesse... les ordres bourgeois et les systèmes de corporation de l’Afrique Nègre sont plus anciens de milliers d’années qu’en Europe (...) C’est un fait que l’exploration n’a rencontré en Afrique équatoriale que d’anciennes civilisations vigoureuses ».



Un autre témoignage du voyageur portugais Ca da Mosto à propos de la Gambie fait au 15ème siècle, nous renseigne encore sur le sujet (Cf. Relation de voyage à la côte occidentale de l’Afrique - Alvise da Ca da Mosto - 1455 à 1457) :

"Les gens (...) nous sembloyent... très noirs, tous vêtus de chemisolles blanches de coton (...) plusieurs noirs (...) se transportoyent dans nos caravelles, les uns pour veoyr choses nouvelles, les autres pour nous vendre des anneaux d’or et quelques petites besognes desquelles ils usent entre eux comme chemisolles, filets, drap de coton, tissus à la mode, les uns blancs, les autres bigarrés de verd blanc et bleu, et d’autres encore de rouge blanc et bleu, fort bien faits ".

O. Dapper, un hollandais, nous révèle aussi de nouvelles informations cruciales à propos des habitudes vestimentaires des habitants de la Volta, du Monomotapa et de la Guinée (Cf. Description de l’Afrique - 1668, Amsterdam) :

« Dans l’Aboréa, proche de la Volta, tous les hommes parmi les Nègres portent une robe de toile de coton... et les femmes portent une robe faite à peu près comme celle des hommes (...) Au Monomotapa, les rois ne changent point de mode, ils portent une robe longue d’un drap de soie tissu dans le pays ; ils portent au côté une serpe emmanchée d’ivoire (...) Les gens du commun s’habille de toile de coton et les grands, d’indiennes brodées d’or (...) Les habitants du royaume de Guinée échangent les toiles qu’ils font (avec leur coton ) (...) Les Nègres de Wanqui ont de l’or et savent faire de forts jolis habits dont ils trafiquent avec les Acanistes ».

Le célèbre voyageur arabe, Léon l’Africain, dont le vrai nom est en fait Hassan Ibn Mohamed el Wazzan ez Zayatte, nous a laissé au 16ème siècle une description précieuse des habitants du Dongola :

« Les habitants sont riches et civilisés, parce qu’ils font le commerce des étoffes, des armes et de diverses autres marchandises en Egypte ».

L’explorateur arabe Ibn Batouta qui visita le Soudan en 1352, fit une remarque intéressante sur l’intérêt des peuples africains pour la science (Cf. Voyages, G. Maspéro, éd. La découverte, 1982) :

« Les habitants de Zâghah ont (...) beaucoup de zèle pour l’étude de la science ».

Il poursuit par une description des séances publiques du roi Mandingue Soleiman Mança (Cf. Voyage au Soudan - Ibn Batouta + Nation Nègre et Culture - Cheikh Anta Diop, tome 2, éd. Présence Africaine) :

"Le Sultan se tient très souvent assis dans une alcôve communiquant par une porte avec le palais. Du côté du michouer, cette alcôve a trois fenêtres en bois revêtues de lames d’argent et au-dessous, trois autres garnies de plaques d’or ou de vermeil. Ces fenêtres sont cachées par des rideaux qu’on relève aux jours de séance pour qu’on sache que le Sultant doit s’y trouver. Quand il s’assoit, on passe à travers le grillage d’une des fenêtres, un cordon de soie auquel est attaché un mouchoir à dessin de fabrique égyptienne et aussitôt que le peuple l’aperçoit, on fait résonner les tambours et les cors (...) Dougha l’interprète se tient debout à la porte donnant sur le michouer, revêtu de riches habits de zerdkana et d’autres étoffes. Il est coiffé d’un turban à franges, façonné d’une manière très élégante d’après la mode du pays ; il porte à son côté, un épée à fourreau d’or ; il a pour chaussure, des bottes, privilège dont personne autre que lui ne jouit en ce jour ; il porte des éperons et tient en mains deux javelots, l’un d’or et l’autre d’argent, garnis de pointes de fer. Les soldats, les fonctionnaires civils, les pages, les messouflits et toutes les autres personnes, restent au dehors du michouer dans une large rue plantée d’arbres (...) Chaque ferrari a un carquois au dos et un arc à la main ; il est à cheval et ses subordonnés, tant fantassins qu cavaliers, se placent devant lui...

Enfin, O. Dapper, nous livre encore son appréciation des habitudes vestimentaires de certaines populations africaines de l’époque pré-coloniale (cf. idem) :

"Lorsqu’ils (les navigateurs européens) arrivèrent dans la baie de Guinée et abordèrent à Vaïda, les capitaines furent fort étonnés de trouver des rues bien aménagées bordées sur une longueur de plusieurs lieues par deux rangées d’arbres : ils traversèrent pendant de longs jours une campagne couverte de champs magnifiques, habités par des hommes vêtus de costumes éclatants dont ils avaient tissé l’étoffe eux-mêmes ! Plus au sud, dans le Royaume du Congo, une foule grouillante habillée de soie et de velours, de grands Etats bien ordonnés et cela dans les moindres détails, des souverains puissants, des industries opulentes. Civilisés jusqu’à la moelle des os ! Et toute semblable était la condition des pays à la côte orientale, la Mozambique, par exemple".

Conclusion :

La plupart des explorateurs cités sont des témoins oculaires. A ce titre, leurs descriptions sont importantes et doivent être portées à la connaissance de la jeunesse panafricaine.

On constate donc que notre intuition était bien exact. L’Afrique a été habitée par des populations qui vivaient à des degrés variés de civilisation. Mais cette situation n’est pas exclusivement africaine puisque qu’à la même époque en Europe, il existait des peuples qui vivaient encore à l’état semi-sauvage ou sauvage. D’ailleurs, à toutes les époques historiques, ce fut le cas. Par exemple, les Gaulois n’ont jamais atteint le niveau de développement des Romains.

Reste que les documentaires coloniaux portent à merveille leur nom de coloniaux. Car ils ne témoignent pas de la réalité historique avec objectivité. Ce sont des documents à caractère raciste destinés à maintenir l’idéologie de la hiérarchisation des races humaines et à justifier l’inégale répartition des richesses terrestres.

Source (modifiée depuis) :
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=130
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Tchoko
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 18:07    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Chérie bibi,

Un autre article, mais là encore, vu que le lien a été modifié depuis, il n'y a pas de photo, j'essaierai de les retrouver si possible. En passant, ça rentrait un peu dans le cadre d'une discussion BMW/Soundjata sur la manière dont était réellement fringué Soundjata à l'époque et les interprétations qu'on en fait dans les bd, telles que celle de Djehouty.

Tchoko Cool
--
La chevalerie africaine à l’époque des grands royaumes noirs
Découvrons la chevalerie africaine de la période précoloniale.

Le mardi 20 avril 2004
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


Avant-propos...

Il y a quelques années, nous avions inscrit une association panafricaine à une fête dédiée à la chevalerie du moyen âge en banlieue parisienne et contre toute attente, nous fûmes convoqués en mairie pour expliquer notre démarche. Motif : Personne n’arrivait à comprendre pourquoi nous avions fait ce choix car pour tout le monde, il était évident que l’Afrique, ce pays "peuplé de sauvages", ne pouvait avoir eu de chevaliers. Ben voyons...

A vrai dire, la véritable question est la suivante : Pourquoi lorsqu’il s’agit de l’Afrique, le réflexe des uns et des autres est d’envisager d’emblée la situation la plus réductrice ?

L’Afrique précoloniale et ses chevaliers...

Les chevaliers ont joué un rôle majeur dans l’histoire des grands empires africains. Les échanges commerciaux sur les routes transsahariennes entre autre, leur ont permis d’acquérir très tôt, des montures plus robustes et de grandes tailles.

Fervents défenseurs des grands royaumes, les chevaliers étaient épaulés par des troupes au sol, agiles et déterminées. Mais chose particulière, nos corps de chevaliers se scindaient en deux groupes distincts :

Un escadron lourd, comportant cuirasse en métal, chevaux de grande taille, épée, lourde lance, épais bouclier et cape décorée aux couleurs de leur unité et de leur royaume. Cet escadron était chargé de la défense rapprochée de l’empereur et de sa famille.

CUIRASSE LOURDE (lien de photo corrompu)

Un escadron léger plus nombreux, comportant javelots, lances plus courtes et chevaux de petite taille. Il se chargeait de la défense des habitants du royaume en étroite collaboration avec les troupes au sol.

EPEE DANS SON FOURREAU (lien de photo corrompu)

Il n’est pas rare de constater que la nature des habits de certains chevaliers africains sont quasiment identiques à ceux des chevaliers européens du moyen âge. Prenons par exemple les chevaliers de l’Empire Moro Naba du Burkina Faso. On retrouve la longue lance (rouge et blanche), la plume d’oie sur le casque, les gilets à côtes de mailles, le carapaçon qui recouvre les chevaux, etc...,

On dispose encore de nombreux documents relatant la majestuosité de ces chevaliers et leurs hauts faits d’armes font partie de la tradition orale africaine.

TENUE DE CHEVALIER FOULBE (lien de photo corrompu)

A ce titre les descriptions qu’en font les historiens consciencieux, nous permettent d’imaginer leur apparat :

"Jusqu’au XIXème siècle, la grosse cavalerie des Foulbés ou Peuls était équipée de cuirasses ou de cottes de mailles sous des manteaux matelassés. Par la suite, les manteaux comme les cuirasses métalliques ne furent plus réservées qu’aux cérémonies....

Dans la grosse cavalerie, la cuirasse (comme celle des romains) remplaçait la cotte de mailles et offrait contre les flèches et les pointes une protection sans doute meilleure que les vêtements utilisés par les Mossis du Burkina Faso...

Le cavalier Foulbé était quelque peu handicapé par la lourdeur de son armure qui l’obligeait, en cas de chute, à demander de l’aide pour se remettre en selle...

Un lancier de la grosse cavalerie du Baguirmi a été dessiné par un major britannique en 1920. L’homme et son cheval étaient tous deux protégé par une armure matelassée...

La hache était une arme très utilisée pour les combats rapprochés. Elle pouvait être décorée (...) et servir lors de cérémonies rituelles (...) Le guerrier Ethiopien prenait grand soin de son bouclier (...) Les lances étaient souvent employées aussi bien à la guerre qu’à la chasse...

L’étrier métallique était relié à la selle par une courroie de cuir" (Cf. Terres et peuples d’Afrique, éd. Gallimard).

CARAPACON PEUL (lien de photo corrompu)

En éditant récemment un ouvrage de bande dessinée intitulé "Soundajta, la bataille de Kirina" aux éditions menaibuc, le jeune dessinateur africain Biyong Djehouty, nous permet de revivre une épopée épique relatant la fondation de l’empire Mandé par Soundjata Keïta.

La fameuse bataille qui a opposé les chevaliers de Soundjata à ceux de Soumaoro Kanté sur l’immense plaine de Kirina, au cœur du Mandé, nous est relatée de façon poignante, grâce à l’agilité manuelle de Djehouty et à sa sincérité historique.

EXTRAIT DE LA BD DE DJEHOUTY (lien de photo corrompu)

Chose particulière, les armes des chevaliers servaient aussi aux cérémonies religieuses et aux parades devant l’empereur. L’Afena ou épée de l’empire Ashanti au Ghana, symbolisait aussi la royauté. Au Zaïre, le roi des Bakoubas participait par exemple aux cérémonies officielles, vêtu d’une lance et d’un glaive royaux.

Ces mêmes armes pouvaient aussi servir pour la chasse, tels les Langos (Ouganda) qui utilisaient une longue lance à cet effet.

Les grands empires des chevaliers africains...

L’Hollandais O. Dapper nous a légué des longues descriptions des royaumes de ces chevaliers édifiés à l’intérieur des terres africaines et celle du vaste empire du Monomotapa en particulier, dirigé par le seigneur Mwana Mutapa est la suivante :

"On y entre (dans le royaume) par quatre grands portaux où les gardes de l’empereur font tour à tour la sentinelle. Les dehors sont fortifiés de tours et le dedans divisé en plusieurs chambres spacieuses garnies de tapisseries de coton où la vivacité des couleurs dispute le prix à l’éclats de l’or, si l’on en croit quelques géographes.

Des chaires dorées, peintes et émaillés et des chandeliers d’ivoire suspendus à des chaînes d’argent sont une des beautés de ces appartements somptueux. Sa vaisselle est de porcelaine entourée de rameaux d’or ".

Un explorateur français du 17ème siècle, Nicolas Sanson d’Abbeville, nous lui aussi décrit le même palais. Nous constatons alors que nul ne manquait d’éloge pour décrire ce vaste empire (Cf. L’Afrique en plusieurs cartes nouvelles et exactes, Paris, 1656) :

"Le palais est grand, magnifique, flanqué de tours au dehors avec quatre principales portes ; le dedans enrichi de tapisseries de coton, rehaussée d’or et de meubles riches et superbes".

CHEVALIER MOSSI (lien de photo corrompu)

Pour Delafosse, l’empire Mande (Mali), dont les rois célèbrent furent entre autre Soudjata Keïta, Kankou Moussa et Bakari II, fut l’un des :

"Plus puissants empire que l’univers ait connu".

Gouverneur honoraire des Colonies françaises d’Afrique, Monsieur Georges Spitz, reconnaît à propos de cet empire Mandingue (Cf. L’ouest africain français, Afrique occidentale française, AOF et Togo, collection Terres lointaines, Paris, Sté d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1947.) :

"L’empire de Mali ou empire Mandingue, qui dura du XIème au XVIIème siècle, a été le plus puissant des empires soudanais (...) Le Mandingue avait atteint alors un degré de civilisation inégalé.

Le Sultan du Maroc lui envoyait des ambassades ; l’administration des provinces était confiée à des gouverneurs civils, la justice était assurée, l’ordre et la sécurité régnaient partout...

Des armées régionales assuraient la défense et la police du territoire ; le commerce était actif et prospère ; les fêtes publiques étaient célébrées avec faste ; les mines d’or du Bouré alimentaient le trésor....

L’empire Mandingue du XIVème siècle était un véritable état".

L’organisation politique était, selon ce même rapport, l’un des points fort des empires africains. Prenons l’empire Mossi, leurs états avaient à leur tête :

"Un empereur appelé Mogho Naba qui était assisté de ministres ou dignitaires et vivait entouré d’une véritable cour, avec pages et eunuques. Les Mogho Naba commandaient à des gouverneurs, chefs de province, élus mais recevant d’eux leur investiture, les Dima. Au-dessous venaient les chefs de canton et de villages (...) Comme l’a écrit Mgr Thévenoud, Vicaire Apostolique de Ouagadougou :

"Quand Philippe VI de Valois commença la guerre de cent ans, Ouagadougou était déjà la capitale du Mossi" (Cf. Mgr Thévenoud, Dans la boucle du Niger, éd. Grands Lacs, 1938.).

Conclusion

Prenons congé en découvrant une nouvelle déclaration de Monsieur Georges Spitz, ancien gouverneur des Colonies françaises d’Afrique. Une telle déclaration devrait normalement être intégrée dans les manuels scolaires actuels afin d’introduire une certaine objectivité dans les récits historiques traitant de l’Afrique précoloniale.

Notre homme nous livre, avec un minimum de franchise, son point de vue global de l’organisation de ces grands royaumes africains de l’époque précoloniale :

"L’histoire des empires noirs (...) est cependant fort instructive et son étude permet notamment de constater que des peuples noirs sédentaires (...) ont pu élever avec leurs seules conceptions des édifices politiques, administratifs et sociaux d’une structure et d’un développement comparable à ceux qui, du Vème au XVème siècles, existaient en Europe et témoignaient

Source (modifiée depuis) :
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=250
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 18:13    Sujet du message: Répondre en citant

Les grandes agglomérations de l’Afrique pré-coloniale (bis)

Chaque fois qu’il est question de décrire l’intérieur des terres africaines, c’est toujours une vision réductrice qui l’emporte.
Le samedi 26 juillet 2003
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


En effet, lorsqu’il est question de l’Afrique pré-coloniale dans les clips vidéo, les dessins animés ou les films, on voit toujours les mêmes décors. Un urbanisme primitif avec huttes en bois ou en terre. Certes ce type d’installation urbaine a existé et existe encore. Mais ce qui est intéressant du point de vue de l’objectivité, c’est aussi d’apprécier les réalisations urbaines plus avancées.

Je constate en fait que très peu de personnes connaissent véritablement les grandes réalisations urbaines de l’Afrique pré-coloniale. Même aux USA où les noirs, à travers leurs clips vidéo, reproduisent des décors africains, cette analyse n’a pas vraiment été faite. Sur ce point, il y a donc un vrai manque d’informations à combler. Avis aux amateurs.

Il est donc intéressant de constater que de nombreux explorateurs et voyageurs étrangers, ont décrit des réalisations urbaines plutôt avancées, lors de leur découverte du continent africain.

Ainsi, les voyageurs Hollandais nous ont légué bon nombre de descriptions de zones urbaines dont par exemple, la ville du Bénin (Nigéria méridional), comme l’atteste les travaux de P. Mercier (Cf. Civilisation du Bénin, Sté Continentale d’Editions Modernes, p. 161, Hollandais anonyme), de Louise Maes-Diop (cf. Afrique noire : démographie, sol et histoire) et de J. Philippe Omotunde (Cf. Les racines africaines de la civilisation européenne, éd. Menaibuc) :

« La ville semble être très grande, quand on y entre, on va dans une grande rue large, non pavée qui semble être sept ou huit fois plus large que la rue Warmoes d’Amsterdam, qui s’en va tout droit... On pense que cette rue a 1 mille hollandais (7 Km) de long. On voit beaucoup de grandes rues sur les côtés qui s’en vont tout droit (...) Les maisons de cette ville se dressent en bon ordre, chacune à côté et dans l’alignement de l’autre, comme se dressent les maisons en Hollande (...) A la porte par laquelle je suis entrée à cheval, j’ai vu un très haut rempart (...) Hors de cette porte, il y a un faubourg ».

Un autre voyageur hollandais du nom de O. Dapper nous a légué une descrption de la même ville. Il témoigne (Cf. Description de l’Afrique,1668, Amsterdam) :

« La ville est composée de trente rues principales très droites et larges de cent vingt pieds, en outre, une infinité de petites rues transversantes. Les maisons sont rapprochées les unes des autres en bon ordre (...) elles n’ont qu’un étage de hauteur. Le palais du roi est un ensemble de bâtiments qui occupe autant de place que la ville Harlem et qui est entouré d’un mur, comme celui qui entoure la ville (...) Le seul palais de la reine a trois lieus de tour et la ville cinq (...) la ville et la palais pris ensemble ont un périmètre de huit lieues (soit plus de 30 Km) ».

VILLE DU BENINTIRE DE L’OUVRAGE : LA VIE PRIVEE DES HOMMES- HACHETTE xxx

A propos du royaume Lovango, à l’emplacement de l’actuel Congo-Brazaville, O. Dapper nous a aussi décrit sa capitale :

"A peu près de la grandeur de (la ville de ) Rouen, mais les bâtiments ne s’y touchent pas (...) Elle a de grandes rues et d’autres transversantes que les habitants ont grand soin de tenir nettes. Il y a devant les maisons de grandes allées de palmiers, de bananas, de bakoves. Les maisons sont longues. Le toit est appuyé sur des mâts soutenus par des colonnes (...) Il y a dans chaque maison deux à trois chambres séparées de même qu’en Europe. Celle où ils gardent leur argent a ordinairement une porte de derrière et est fermée par un cadenas. Ils se gardent les uns aux autres une grande fidélité et se secourent promptement au besoin".

VILLE DE LOUVANGODECRITE PAR O. DAPPER xxx

Banza, la capitale de la province de Pemba en Angola, fut appelé San Salvador par les portugais. Elle a été bâtit sur la montagne et les maisons qui la compose sont rangées en file en diverses rues et abritent, selon Dapper, près de 40 000 âmes. Le palais du roi, fermé par quatre muraille, était aussi grand qu’une ville ordinaire. Poursuivant cette description, J. F de la Harpe, nous apprend que (Cf. J. F. de la Harpe, histoire Générale des voyages, tome III, Paris, 1787)

:"Il y a peu de régions aussi peuplée que le royaume de Congo (...) La ville de Banza (San Salvador) est sur un haut plateau, à 150 milles de la mer. Le plateau d’environ dix milles de tour est bien cultivé et si rempli de villes et de villages que dans un si petit espace, elle contient plus de cent mille âmes".Pour décrire Ghana, El Bekri raconte que (Cf. Description de l’Afrique septentrionale, Paris, Maisonneuve)

:"Ghana se compose de deux villes (...) Celles qui est habitée par les musulmans est très grande et renferme douze mosquées. La ville habitée par le roi est à six mille de celle-ci (...) Le territoire qui les sépare est couvert d’habitations. Les édifices sont construits avec des pierres et du bois d’acacia. La demeure du roi se compose d’un château et de plusieurs huttes à toits arrondis (...) Dans la ville du souverain, non loin du tribunal, se trouve une mosquée (...) La ville du roi est entourée de huttes, de massifs d’arbres et de bocages".

Et ce ne sont pas les seules villes africaines qui furent abondamment décrites par les visiteurs étrangers qui insistaient sur les rues larges et droites des villes, les habitations plus ou moins fastes à étages ou non, les arbres rangés en files, les murailles, etc... Car on pourrait citer Bouali décrite par l’abbé Proyart, Koumbi par Kati, les villes du Songhaï par Es Sadi, Kano par Henri Lhote, Mogadiscio par un voyageur chinois au 15ème siècle qui remarqua même, fait particulier, de hautes maisons de pierres de quatre à cinq étages (Cf. Courrier de l’Unesco, oct. 1959, G. Mathew, l’océan indien baigne des villes mortes).

Cependant, il convient de préciser que ces villes étaient fédérées sous l’autorité d’un roi, régnant sur un vaste royaume homogène divisé en villes ou bourgades dites Seigneuries. Par exemple, Dapper mentionne que le royaume de Ngola (Angola) était composé de 8 provinces principales divisées en diverses Seigneuries. Ainsi, Lovango en avait 39, Cambamda 60, Massingan 12, llamba 12, Embaco 60 et dans la province de Sinfo (nord de Lovango) on trouve un village tous les 3 lieues et il y existait 32 seigneuries.

Le prince de Bamba, régnait par exemple sur plusieurs villages et selon le Tarikh el Fettach, l’empire du Mali comptait près de 400 villes. Nul doute qu’il existait des maçons africains, experts et des ingénieurs en construction diverses, pour réaliser les murs des forteresses ainsi que les maisons, les temples ou les mosquées. En guise d’illustration, lorsque l’Askia Mohamed (roi Nègre) prit la ville de Diaga, il recruta de force près de 500 maçons munis de leurs outils dont 400 furent emmenés à Gao et les 100 autres bâtirent la ville de Tendirma pour son frère ainsi que son palais. Mais arrêtons nous quelque peu sur deux villes de grandes renommée, Tombouctou et Djenné.

Kati raconte qu’un témoin oculaire lui a dit qu’il y avait près de 26 établissements de tailleurs à Tombouctou dont chacun employait 50 à 100 apprentis. Il existait encore près de 180 écoles comptant chacune en moyenne près de 120 élèves. Joao de Barros ajoute que les marchands venaient du Caire, de Tunis, d’Oran, de Tlemcen, de Fez, du Maroc et d’autres royaumes pour y faire du commerce. Selon Es Sadi, la ville n’a été fondée qu’au 12ème siècle et elle était :

"exquise, pure, délicieuse, illustre, cité bénie, plantureuse et animée, retraite des savants et des dévots, séjour habituel des saints et des hommes pieux".

A propos de Djenné, Sékéné M. Cissoko nous apprend encore que l’on (Cf. Histoire de l’Afrique Occidentale, Paris, Présence Africaine) :

"entrait dans la ville par onze portes. Les larges rues plantées de mimosas odorants, les jardins ombragés par les touffes de rôniers, les places, les grandes maisons à un ou deux étages, de lignes sobres et harmonieuses, montraient un souci d’urbanisme empreint d’une authentique originalité. Malheureusement le palais du gouverneur fut détruit au 11ème siècle par Komborou lorsqu’il se convertit à l’islamisme. Sur l’emplacement de ce palais, il fit élever une mosquée reputée plus belle que la Kasbah de La Mecque, qui fut détruite en 1830 par Cheikou Amadou (...) Félix Dubois (qui visita Dienné vers 1900) nous en a laissé une bonne description (...) Ce fut un tour de force, une merveille, un chef d’œuvre si on réfléchit que pour tous matériaux, ces architectes employèrent de la glaise et du bois uniquement et que leur œuvre dura huit siècles (...) Comme la Mosquée, les belles maisons de Dienné sont en argile et en bois. Pourtant leurs murs massifs ont l’air d’être taillés dans un bloc de pierre. C’est une illusion que donne le crépi de sable qu’utilisaient les maçons. (...) des piliers décorent la façade. Souvent les murs sont incrustés de poteries qui servent de nids aux pigeons (....) Sous les arcades de la mosquée ou dans la cour de leur maison silencieuse, les professeurs donnent leurs leçons entourés d’un cercle attentif d’étudiants. Sâdi nous parle des savants qui illustrèrent la ville.

Il cite en autres : au 15ème Mouri Maghan, un Peul jurisconsulte renommé ; au 16ème, Fodé Mahommed Sanou, un Mandingue qui fut le premier Cadi de la ville. Elgho, d’origine Mandingue, savant réputé, est le père de deux jurisconsultes célèbres de Tombouctou, Mohammed et Ahmed.

A Partir du 15ème siècle, l’université de Tombouctou se posa en rivale et il semble qu’au 16ème siècle, les innovations hardies, le bouillonnement des idées seraient devenus particulièrement l’apanage de Tombouctou (Cf. Les belles pages de l’histoire africaine, Vera Carnot et Afrique noire et démographie et histoire de Louise Maes Diop).

En conclusion, il convient de prendre le temps d’étudier les grands complexes urbains de l’Afrique pré-coloniale, c’est important. De nombreux dessins de ces villes ont été réalisés par les explorateurs, il faut donc les collecter.

D’autre part, on voit que les problèmes de rivalités ethniques étaient évacués par une organisation juste et proportionnelle de la représentativité de chaque ethnie au sein du pouvoir central. Chacune concourait au maintient de l’harmonie du royaume en raison de ses spécificités (ex. corps de métiers) et oeuvrait à la défense des valeurs essentielles de l’empire.
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 18:16    Sujet du message: Répondre en citant

Les échanges commerciaux de l’époque pré-coloniale
A la lumière des documents historiques traitant de notre histoire pré-coloniale, il convient de rectifier un mensonge grotesque. Non, l’Afrique n’a pas connu que le troc !
Le dimanche 1er février 2004
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


Il tient du fantasme colonial que l’Afrique pré-coloniale ne connaissait que le troc. Les documents et récits historiques des explorateurs étrangers, témoignent de l’existence de nombreux marchés locaux, d’utilisation de pièces de monnaie, de rapports de parité or/monnaie (comme au far west) pour faciliter les transactions et même du commerce international (avec l’Egypte, la Chine, l’Europe, etc...).

« Pour peser l’or ils font des poids de cuivre (...) Ils ont de petites balances de cuivre (...) c’est à nous difficile de peser avec (...) mais entre eux savent si justement peser avec elles qu’il ne s’en faut de rien leurs poids vont de l’once au quart de peso, chaque peso valant ½ once, il faut 2 pesos pour 1 once ». Ce témoignage Hollandais à propos des balances, nous dévoile l’existence d’un rapport or/monnaie au royaume de Guinée (Cf. Description et récit historical du riche royaume d’or de Guinée (vers 1600), cité par C. Coquery-Vidrovitch).

A propos de l’existence de monnaies africaines, O. Dapper nous dévoile qu’en Côte d’or, dans la province d’Aboréa on frappait même des pièces de monnaie : « Les Cacraves sont de petites pièces de monnaie de la grosseur d’une tête d’épingle, carrées et aplanies au marteau (...) Ils y mêlent du cuivre (...) L’or est l’unique monnaie du pays.

On le donne et on le prend au poids quand le paiement est considérable ; mais quand la somme est fort petite, on paye en cacraves (...) Les nègres font commerce entre eux. Ainsi ceux du Cap Verd, de Refrisco, de Porto d’ale, de Juala se viennent fournir à Tnda, à Tonbada et à Tankerval, de peaux, d’ivoire, de riz, d’habits de coton, de tabac, d’or et d’esclaves au milieu du printemps, il y a une foire à mansibaer derrière une montagne où viennent beaucoup de gens et où l’on amène des poulets, des boucs, des vaches, du sel, du coton, des nattes et presque de toutes les marchandises du pays, excepté des peaux. On tient encore marché tous les lundis près de ce village dans une grande campagne (...) Il y a deux foires à Cassan (...) Les impôts sur les marchandises que les Acanistes (Akan) viennent acheter sur les terres du royaume de Fantin constituent une partie des revenus du roi (ne serait-ce pas l’ancêtre de notre « octroi de mer » antillais ?) (... ) les Acanistes sont de grand négociants (...) Ils fournissent bien les 2/3 de l’or que les Européens emportent de cette côte et vont revendre les marchandises qu’ils ont prises en échange de côté et d’autre, dans les quartiers des nègres qui sont éloignés de la mer (...) Les nègres de Wanqui ont de l’or et savent faire de fort jolis habits dont ils trafiquent avec les Acanistes ».

ROYAUME ASHANTIANGLAIS DECOUVRANT LES CONSTRUCTIONS MASSIVES DU ROYAUME DES ASHANTIS xxx

P. Mercier ajoute lui pour conforter le point de vue de Dapper que (Cf. Civilisation du Bénin, Sté Continentale d’Editions Modernes, p. 161, Hollandais anonyme) :

« Les Yorubas se sont fait auprès des Haoussa (...) une grande réputation de commerçants. Partout cependant le commerce (...) est florissant (...) Partout les marchés sont grouillants avec parfois autant de vendeurs que d’acheteurs (...) C’est tous les quatre jours que se tient le grand marché, sur toutes les routes qui viennent des villages, un interminable défilé de gens (...) La tradition (des marchés) est ancienne (...) ils y avaient des transactions d’une ville à l’autre et même avec l’extérieur du pays Yoruba ».

On pourrait encore citer les commerçants de l’empire Ashanti qui utilisaient la poudre d’or, pesée avec une balance et des poids appelés poids d’or, comme monnaie d’échange.

Le Tarikh es Soudan et le Tarikh el-Fettach nous livrent aussi des informations précieuses sur le commerce local et régional. Il existait une multitude de négociants et commerçants professionnels qui faisaient la richesse de Tombouctou ou de Djenné. Les pièces de métal (de production locale, régional ou étrangère), la poudre d’or, les cauris (coquillages) et le sel servaient de monnaie.

Il existait des systèmes de parité, exemple : un peu moins de 500 cauris égalaient 1 mitkal de poudre d’or (4,6 g). Ainsi, comme le stipule encore P. Mercier (Cf. idem) :

« Même autrefois, il ne s’agissait pas de troc mais d’un véritable commerce. En tout cas, depuis plusieurs siècles. La monnaie européenne n’a fait que prendre la place d’une monnaie plus ancienne, le cauri (ces petits coquillages blancs) ont été employés dans une grande partie de l’Afrique noire, dans certaines régions, ils ont eu, au début de la période coloniale, un cours par rapport au franc ou à la livre ».

Une étude de l’histoire de l’Afrique et de ses échanges commerciaux (marchés locaux, importations, exportations...) est donc légitime, compte tenu de la documentation historique relativement riche sur cette question.


Source (modifiée depuis) :
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=71
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 18:22    Sujet du message: Répondre en citant

Chérie Bibi,

Je pourrai éventuellement t'en ressortir d'autres comme cela, mais j'espère que cela répond déja (ne serait ce qu'en partie) à tes questions.

Même si je ne suis pas d'accord sur tout avec Omotunde (en particulier sur le sujet de la traite), pour ce qui concerne l'histoire de l'Afrique Noire précoloniale, je préfère quand même voir les choses à travers ce prisme là que de ne rien voir du tout (cad voir à la sauce totalement occidentale). Quand bien même ce serait pour "doper l'égo des peuples africains", je n'y verrai aucun mal. "Ils" le font, pourquoi pas nous ?

Peut-on même être réellement objectif en Histoire avec toutes les implications qu'elle peut avoir dans la vie de tous les jours ? Que chacun tire donc l'objectivité à sa sauce. Ce n'est pas plus mal.

D'ailleurs, Omotune ne dit il pas à ce sujet que :
Citation:
Chaque peuple élabore sa vision du monde en fonction de ses repères ; il est impératif que les Africains du continent et de la diaspora aient leur propre vision kémétique du monde


Il faut choisir son camp, donc.

Tchoko Cool
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Tchoko
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 18:32    Sujet du message: Répondre en citant

L’Arabie et l’Afrique noire : une histoire entachée par la traite orientale..
Les faits historiques sont là ! L’Arabie pré-islamiste et islamiste fut esclavagiste.
Le dimanche 8 février 2004
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


Les traditions culturelles arabes découlent du nomadisme. Ainsi dans l’antiquité, les sémites sillonnaient inlassablement les terres désertiques et arides de l’Arabie pré-islamique à la recherche d’un point d’eau ou d’un lieu propice à la chasse, nous dit l’historien Mas Udi. Comme le souligne le professeur Sawat Anis el Assiouty, l’esclavage était déjà en place dans cette Arabie préislamique où les captifs de guerre ont représenté les premiers esclaves. Puis vinrent les naissances d’enfants esclaves de mères esclaves. Les enfants suivaient alors leur mère dans sa captivité. A cela, il convient de rajouter la mise en servitude de débiteurs arabes insolvables.

Avec la mise en place des routes commerciales, les captifs étrangers vont progressivement faire leur apparition dans le monde sémitique. Les marchands d’esclaves apparaissent avec surtout un intérêt particulier pour les femmes étrangères à la peau claire qui sont vendus au prix fort aux riches propriétaires de harems. Abdullâh ibn Jud’ân, chef qurayshite fut par exemple l’un d’eux. Les esclaves hommes sont eux utilisés pour les guerres ou les travaux agricoles. Par exemple, parmi les mercenaires de Quraysh on en recense un certain nombre.

Le mode de vie nomade des sémites préislamiques était basé sur l’élevage de cheptels variés, des déplacements fréquents, des guerres ethniques et la convoitise des biens ou des terres d’autrui. Cette particularité a renforcé le statut familial du père de famille qui agit en maître absolu et a affaiblit le statut des femmes qui doivent se soumettre aux décisions des hommes de la famille.

Durant le Moyen Age, à l’époque carolingienne, des chrétiens européens vont effectuer de multiples razzias auprès des peuples européens de langue slave installés dans la majeure partie de l’Europe centrale et orientale, sur le motif qu’ils sont des Païens. Les rois saxons Henri l’Oiseleur et Otton Ier vont par exemple dès le Xème siècle participer activement à ces captures. Les prisonniers Slaves vont alors alimenter massivement un commerce prolifique entre Venise et l’empire arabe au sud de la Méditerranéenne. Les commerçants chrétiens vénitiens vendaient massivement et sans état d’âmes, des esclaves Slaves (donc blancs) aux marchands arabes. Le "Quai des esclaves" à Venise, est d’ailleurs l’un des vestiges de cette période. C’est donc à ce moment que le mot latin "Slavus" désignant les Slaves, va être progressivement remplacé par le mot "Sclavus" d’où le mot "Esclave" pour désigner les Européens privés de liberté et considérés comme des "biens meubles" . Selon l’historien Jacques Heers, les Bulgares même n’échappaient pas non plus aux trafics d’esclaves occidentaux.

L’arrivée de Mahomet ne va pas changer le point de vue des chefs Arabes sur l’esclave. Mieux, ils vont par la suite accommoder le texte avec leur vision du monde.

Marché de captifs vers 1271 xxx

"Si notre sainte Loi autorise l’esclavage, elle exige que les esclaves soient traités avec un soin paternel ; ceux qui agissent contrairement à la Loi seront condamnés par Dieu".

Captif noir dans le monde arabe xxx

Cet extrait tiré d’une lettre rédigée le 28 novembre 1849 (21 muharrem 1266) par le grand vizir Mustafa Rechid Pacah et destinée normalement au gouverneur de Tripoli, confirme bien la présence des modalités esclavagistes consignées dans le Coran. En fait, Mahomet a constaté l’existence de l’atrocité de l’esclavage dans sa société d’origine et son désir était probablement de le supprimer progressivement. Comme le souligne le professeur Ibrahima Baba Baké, le Coran rappelle qu’émanciper un esclave est pour le croyant, un des actes les plus louables au point d’effacer les péchés. Pour la Shariya : "Le pire des hommes est celui qui vend les hommes" disait le prophète qui confiât le poste de premier Muezzin à un noir nommé Bilal. Cependant, le Coran reste un reflet fidèle, des traditions sémitiques esclavagiste de son époque. Il admet l’inégalité de fait entre maître et esclave (Cf. XVI, 71) et donne des droits au maître sur son esclave (Cf. XXX, 2Cool.

Dans plusieurs "hadith", Mahomet rappelle l’obligation de traiter les esclaves en respectant leur dignité humaine et va même jusqu’à fustiger ceux qui se montrent cruels avec eux. L’esclave convertit devient certes sur le papier, un membre de la communauté religieuse comme dans les autres religions monothéistes mais reste dans les faits, à l’écart de la société et n’est pas considéré socialement. Il est privé de nombreux droits dans divers domaines (politiques, fiscal, social...).

Chose particulière, l’émancipation des esclaves peut être un excellent moyen d’expier ses péchés. Certains vont donc en abuser. Un rapport de l’ambassadeur de France en Arabie Saoudite datant de 1955, nous apprend que des trafiquants d’esclaves de ce pays envoyaient encore des émissaires en Afrique noire qui se faisaient passer pour des missionnaires Arabes chargés par de riches musulmans désireux d’expier leurs péchés, d’offrir un voyage à la Mecque à des croyants africains peu fortunés. En fait de voyage à la Mecque, il s’agissait d’un traquenard. Une fois arrivé, les pèlerins africains étaient vite capturés et remis aux trafiquants d’esclaves.

Les conquêtes militaires arabes de grandes envergures ont commencé avec la mort du prophète. Quelques années après le mort de Mahomet en 632, les Arabes conquièrent la Palestine en 634, la Syrie en 636 puis l’Egypte. Alexandrie dans le delta du Nil devient leur possession en 642 après 2 ans de résistance assidue. Conquérants alors de l’Egypte, ils décident d’attaquer la Nubie, le pays de l’or. Là, ils se retrouvent confrontés à une résistance imprévue de l’armée Nubienne. Ils vont donc ruser et dévoiler leur penchant pour les razzias et le trafic esclavagiste.

Al Maqrizi (803-871), un traditionaliste arabe, nous a légué des informations importantes sur cette fameuse ruse qui prend la forme d’un traité nommé "Baqt", passé avec le roi des Nubiens. C’est donc l’émir Abd Allah ben Sa’d qui se charge des négociations avec le roi nubien alors régnant sur un état chrétien indépendant. Ci-joint un extrait :

Article 1 : Traité accordé par l’émir Abd Allah ben Sa’d, au roi de Nubie et à tous ses sujets auxquels tous les Nubiens (...) depuis les frontières de Alwa, sont tenus de se conformer.

Article 2 : Abd Allah ben Sa’d leur accorde un acte de garantie et une Armistice qui les rend alliés de tous les musulmans, tant de ceux du Sa’id que des autres contrées et des peuples tributaires. Oh ! Peuple de Nubie, vous serez en sûreté sous la protection de Dieu et de son envoyé Muhammad. Nous nous engageons à ne point vous attaquer, à ne susciter contre vous aucune guerre et à ne point faire de razzias dans votre pays, tant que vous serez fidèles à observer les conditions stipulées entre vous et nous et dont voici le détail.
L’émir qui cherche manifestement à ramener la situation à son avantage, avoue par écrit que les siens effectuent déjà des razzias d’esclaves. Le texte poursuit :

Article 3 : (...) Si des esclaves appartenant à des musulmans se réfugient auprès de vous, vous ne les retiendrez point, mais vous les ferez conduire en territoire musulman.

Ici, les choses se précisent.

Article 5 : Vous livrerez chaque année 360 esclaves des deux sexes qui seront choisis parmi les meilleurs de votre pays et envoyés à l’Imam des musulmans. Tous seront exempts de défauts. On ne présentera ni vieillard décrépis, ni vieilles femmes, ni enfants au-dessous de l’âge de la puberté. Vous les remettrez au gouverneur d’Assouan.
(...) Ecrit par Umar Ibn Sharahl, Ramadhan 31/642.

La pratique consistant à réclamer par écrit des esclaves ne fut pas employée que pour les Nubiens. On sait par exemple que les chefs de la région orientale de l’Iran, en se rendant aux Arabes en 652, furent contraint d’accepter la livraison annuelle aux chefs arabes de plus d’un millier de jeunes filles, portant chacune une coupe d’or. De même, les hommes appartenant aux tribus berbères d’Afrique du nord, se virent ordonner par Amr Ibn al-As la chose suivante : "Vous vendrez vos femmes et vos enfants pour payer la capitation pour vous-mêmes" (Cf. Baladhuri, Futuh.

Dès lors, l’Afrique noire va en découdre avec les Chefs Arabes qui convoiteront les terres, la population africaine pour la mettre en captivité et l’or. Comme nous le redit l’historien Ibrahima Baba Kaké :

"L’Afrique noire, pour le Maghreb, était un Eldorado, le pays de l’or. C’est du moins ainsi que les premiers auteurs maghrébins ou arabes présentaient le Bilad-es-Sudan à leurs coreligionnaires du nord. Aussi très tôt les souverains maghrébins s’intéressaient-ils à la possession de cet or. La diffusion de l’islam n’était qu’un prétexte : le but essentiel de l’expansion musulmane en Afrique était la recherche de l’or. Voilà pourquoi les premiers "missionnaires" de l’islam qui se présentèrent aux portes du monde noir furent des missionnaires armés.

Les Arabes comptaient dans leurs rangs des bataillons armés (ex. les Almoravides) qui n’avaient que faire des discussions pacifiques. Une lettre adressée au sultan d’Egypte en 794 après l’hégire (soit vers 1391-1392) par le roi africain de Bornou (nord du Nigéria), illustre pour nous ce rapport le force mis en place par les Arabes. En dépit du fait que son royaume s’était converti à l’islam et que lui-même avait carrément fait remonter, par une pirouette généalogique, la fondation de son royaume à un membre de la tribu de Quraych qui était celle de Mahomet, ses sujets avaient été quand même attaqués, capturés et emmenés de force en captivité. Le roi de cette région du Nigéria demanda alors au sultan de faire en sorte que ses sujets, tous musulmans, soient libérés sur le champ et reconduits chez eux. Ci-joint un extrait de ce courrier :

"Les tributs arabes "ont dévasté tout notre pays, tout le pays Bornou (...) Ils ont fait prisonniers des gens libres parmi les nôtres, ceux de notre souche parmi les musulmans (...) Ils ont pris nos gens comme une marchandise (Cf. Al Qalqashandi, Subh al’A’sha, volume 8, le Caire) ".

Naturellement, le sultan ni contraint et forcé par une quelconque armée africaine, fit naturellement la sourde oreille. Le royaume de Songhaï fut détruit en 1593 par les Marocains. Une grande partie de l’intelligentsia noire siégeant à Gao, capitale de l’empire, fut déportée à Marrakech ou enterrée dans une fosse commune. On vit donc germer dans l’empire musulman, des équivalents du "Code Noir" de Colbert, qui s’adressait à tous les types d’esclaves (noirs, blancs, indiens, etc...). Les lettres de Bengahzi concernant le trafic d’esclaves rédigées en 1875 et les "Instructions concernant le trafic d’esclaves " sont des exemples parmi d’autres.

La traite négrière arabe, il faut l’avouer, porta un sérieux préjudice au continent. On estime à 17 millions, le nombre de personnes victimes de ce trafic entre 650 et 1920.

Reste enfin à se demander comment peut-on avec un certain sérieux et un honnête respect pour Dieu, préparer la venue de son royaume, où la pratique de l’esclavage n’existe pas, à partir d’écrits soit-disant émanant de lui, qui défendent le système esclavagiste sur terre ?


Source (modifiée depuis) :
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=221
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 18:39    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:
L’AGE DU FER : une nouvelle preuve scientifique du génie africain.

Une étude récente menée par l’UNESCO, met un terme aux égarements historiographiques relatifs à l’Age du fer en Afrique noire...

Le lundi 29 mars 2004
Auteur : JEAN-PHILIPPE OMOTUNDE


Pour l’Europe, l’historiographie actuelle dévoile que l’Age du Fer est apparu vers 1.200 av. J.-C. Cette technique a atteint son apogée en Autriche avec la civilisation de Hallstatt vers 700 av. J.-C. avant de se répandre sur toute l’Europe. Les Romains ont donc mis à profit cette découverte pour renforcer la puissance de leur armée.

Naturellement pour l’Afrique noire, l’historiographie mondiale pensait que les Africains n’avaient pas été en mesure de faire une telle découverte. Le scénario historique retenu voulait que la sidérurgie avait été introduite en Afrique à partir de l’Asie occidentale, d’abord en Egypte ancienne, puis en Afrique occidentale au IIIème siècle av. J.C. soit par Carthage, soit depuis la Nubie.

Pourtant des datations faites entre 1969 et 1974 bousculaient déjà ce scénario pour les raisons suivantes :

Les vestiges de la civilisation Nok (Nigéria) indiquaient que l’Age du fer remontait aux IXème et Xème siècles avant J. C.

La civilisation de Termit (Niger oriental) cette date est celle dus VIIème et Xème siècle av. J. C.

Au Soudan, l’Age du fer de Napata remonte au VIIIème siècle avant J. C.

On préféra alors mettre en doute ces datations, d’autant plus que l’Age du fer en Tunisie remonte à peine au VIème siècle de notre ère. Néanmoins, une faille était ouverte dans la théorie occidentale de l’apparition du fer en Afrique noire.

Récemment, l’UNESCO a fait plancher un bataillon de chercheurs sur cette problématique complexe, afin de dégager une cohérence scientifique à l’histoire de l’Age du fer en Afrique Noire.

Médiatisée sous l’intitulé de « Les Routes du fer en Afrique » cette étude visait à :

Cerner l’ancienneté de l’Age du fer en Afrique noire,

Analyser son utilisation et sa perception sociale,

Cerner les techniques employées et le génie des fondeurs africains,

Valoriser le génie scientifique africain,

Préserver le patrimoine historique de l’Afrique

Que révèle alors cette étude ?

La sidérurgie remonte à au moins 1 500 av. JC à Termit,

Au Cameroun le fer était extrait dès 1 200 av J. C. (près du lac Nyanza)

A Egaro (est de Termit) l’Age du fer remonte à 2 900 ans av. J. C.

En Egypte (à Giseh) on obtient 2 700 ans av. J.C. et à Abydos, 2 350 av. J.C.,

En Nubie (Buhen), l’Age du fer remonte à 1991 ans av. J. C.,

En Tanzanie (à Kuturuka) on obtient 1 470 ans av. J. C.

A Carthage (Tunisie) les datations révèlent à peine 600 av. J.C.



Tous ces faits contribuent d’une part à confirmer que l’Age du fer africain est effectivement le fruit du génie scientifique africain et d’autre part, mettent en évidence l’avancée scientifique de l’Afrique sur l’Europe dont l’Age du fer remonte à 1 200 av. J. C. (précision importante pour ceux qui ont l’habitude de nous dénigrer).

Dès lors, on constate que le fer fut à l’origine de la création des Etats africains de la période précoloniale, tel le Takrur (état de la vallée du fleuve Sénégal, IIIème au XIIIème siècle). Cet état a été fondé par une dynastie de forgeron, les Jaa-Ogo, qui ont introduit la culture de décrue et imposé un pouvoir politique reposant sur le contrôle du fer.

Le royaume Sosso est un autre exemple. Le roi-forgeron le plus célèbre Soumaouro Kanté domina le Mandé (Mali) au début du XIIIème siècle. Cette activité métallurgique répondait aux besoins militaires de divers grands royaumes (Ghana, Songhai, Mossi, Mali, etc...) mais aussi aux besoins de la vie de tous les jours (agriculture, vie domestique...).

Partout, on constate cependant que les forgerons ont eut un statut social particulier et supérieur en raison de leur savoir technologique voire mythique. Beaucoup d’explorateurs ont d’autre part constaté la créativité et la richesse du travail du fer en Afrique noire. Le lettré tunisien Mohamed el Tounsy remarqua par exemple au Darfour (Tchad) et dans l’Ouadai (Soudan) entre 1803 et 1813 :

« Les tuyeaux de pipe en fer dont le travail était d’une pureté et d’une beauté surprenantes. Les tiges sont courbées et serpentées comme certaines pipes européennes mais elles sont plus élégantes, plus gracieuses et elles ont un poli si net et si brillant qu’elle semblent être d’argent ».

On sait encore qu’au nord-Cameroun, les femmes Murgur receuillaient le minerai dans les eaux des ruisseaux. Au Gabon, on faisait de même dans les lits des cours d’eau à sec pour les gravillons associant fer et manganèse. Le fer revêtait un aspect mythique qui exigeait la tenu de cérémonies particulières avant son extraction.

On a aussi découvert en 1911 des mines de fer abandonnées au Tchad (Télé-Nugar) dont les galeries atteignaient 1 km de long et débouchaient sur de grandes salles de 22 mètres. Elles n’ont pas encore été datées.

La réduction directe :

La première technologie attestée est celle de la réduction directe. Elle permet d’obtenir du fer utilisable en une seule opération. Les forgerons construisent des petits fourneaux alternativement chargés de charbons de bois et de minerais de fer. Aux alentours de 1 200° C, le fer se sépare de ses impureté. Evacuées sous formes de scories, celles-ci contenaient des restes de minerai utilisés pour la construction des remparts et autres murs. Le métal récupéré est ensuite purifié par martelage à chaud et transformé en objet.

La réduction indirecte : un fait marquant du génie scientifique africain !

Cette technique permet d’obtenir du fer en deux temps. Les fondeurs puisent d’abord la fonte après liquéfaction totale du minerai dans de hauts fourneaux à partir de 1 535° C. Débarrassée de son excès en carbone, elle est ensuite transformée en acier. C’est du pur génie. Utiliser le même four pour obtenir du fer et de l’acier. Pour comprendre l’extraordinaire avancée de cette technique en Afrique par rapport au reste du monde, il faut savoir qu’en Europe, ce n’est qu’au XIVème siècle de notre ère que cela fut réalisé pour la première fois.

Les techniques de combustion du bois varient d’une région à l’autre. Chez les Sénoufos par exemple, on dispose les branches d’arbre en couches mais alternativement en sens contraire. ils forment ainsi des tas hémisphériques de 2 mètres de haut et de 4 mètres de large. Le tas recouvert d’herbes et de mottes de terre, allumé par le bas, se consumme lentement : aucun trou d’aération n’étant ménagé, la fumée s’échappe à travers la couche d’herbes et de terre.

Conclusion :

Cette étude anodine sur l’Age du fer en Afrique noire met en évidence non seulement l’origine africaine de cette technicité mais aussi sa précocité. Il est donc édifiant de voir l’Afrique d’aujourd’hui s’en remettre passivement aux découvertes scientifiques étrangères pour pallier à son retard de développement alors qu’elle est dans beaucoup de domaine scientfique, le continent pionnier et le plus technologiquement avancée dans le passé. Les autres continents, avant de nous devancer, ont du d’abord nous rattraper en s’appropriant des savoirs qui bien souvent n’étaient pas le fruit de leur génie

L’historiographie occidentale présente l’Afrique comme un continent sans intérêt afin d’appauvrir les esprits et de perpétuer l’asservissement de l’Afrique. Car Esprits appauvris égal Continent appauvrit, l’équation est simple.

Quels doivent être les orientations pédagogiques à mettre en œuvre ?

Renforcer l’esprit africain en lui révélant le génie scientifique des anciens (avant de valoriser le génie des autres),

Orienter les cursus vers les disciplines scientifiques dont les finalités et applications sont importantes pour le développement (énergie solaire, médecine naturelle, sidérurgie, informatique, multimédia, aérospatial...),

Utiliser comme matrice pédagogique l’Egypte ancienne et non pas la Grèce antique (découverte des liens entre l’Egypte et les civilisations africaines),

Créer des récompenses technologiques pour la jeunesse afin de développer l’esprit scientifique (au lieu de faire des défilés de mode à tout va),

Développer l’apprentissage des sciences dans la langue maternelle,

Développer des coopérations scientifiques inter-états,

Créer des universités technologiques (au lieu de favoriser tout le temps la construction de complexes hôteliers),

Centrer le développement de l’Afrique sur ses acquis scientifiques et ses cultures,

Bref.... Mettre en application ce que disait le professeur Cheikh Anta Diop en... 1950 et qui n’a jamais été fait.

Ce sont les hommes qui développent ou sous développent un pays au profit de puissances étrangères. Plus personne n’est dupe du manège actuel mis en place pour salir l’image de l’Afrique sur la scène internationale et atrophier les consciences des jeunes panafricains afin de les détourner de leur mission :

Faire honneur au génie de leurs ancêtres,

Collaborer au développement du continent,

Créer des conditions de vie acceptable pour les femmes africaines (qui toujours les premières victimes des divers problèmes),

Replacer l’Afrique dans le rang des puissances mondiales,

Penser en Afrocentriste c’est à dire placer l’Afrique au cœur de leurs préoccupations journalières. La victoire appartient à ceux qui se battent ! Hors de la lutte, il n’y a point de progrès.

Source (modifiée depuis):
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=183

http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001202/120220F.pdf
Je pense que c'est lien complètera les infos fournies par Tchoko Cool
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques topics sur le sujet :
- La Charte du Mande : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=2922
- Les Empires kamites : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=2922
- L'écriture en Afrique Précoloniale : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=678
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=364
- La science africaine avant la Naissance du "Nouveau Monde" : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=1575


Tchoko a écrit:
Même si je ne suis pas d'accord sur tout avec Omotunde (en particulier sur le sujet de la traite), pour ce qui concerne l'histoire de l'Afrique Noire précoloniale, je préfère quand même voir les choses à travers ce prisme là que de ne rien voir du tout (cad voir à la sauce totalement occidentale). Quand bien même ce serait pour "doper l'égo des peuples africains", je n'y verrai aucun mal. "Ils" le font, pourquoi pas nous ?

Peut-on même être réellement objectif en Histoire avec toutes les implications qu'elle peut avoir dans la vie de tous les jours ? Que chacun tire donc l'objectivité à sa sauce. Ce n'est pas plus mal.

D'ailleurs, Omotune ne dit il pas à ce sujet que :
Citation:
Chaque peuple élabore sa vision du monde en fonction de ses repères ; il est impératif que les Africains du continent et de la diaspora aient leur propre vision kémétique du monde


Il faut choisir son camp, donc.

Tchoko Cool
Quand tu cessera définitivement de jouer aux nègres se croyant encore obliger de s'excuser d'avoir lui aussi une Histoire riche et belle à raconter au monde, tu nous feras signe.

Aussi nous te serons gré de foutre de la paix à Omotunde et de prendre sur toi d'analyser les faits seuls et non les personnes qui les vulgarisent gratuitement sur la toile afin de combler les lacunes sévères qu'accusent la jeunesse kamite passablement ignorante de sa propre histoire.
Quant à tes histoires de camps à choisir, tu es bien gentil, mais je te rappelle que Frobénius, Idrissi et autres historiens arabes et européens contemporains de ces époques ains que les chercheurs actuelles occidentaux qui ne font que confirmer les travaux de leur pairs kamites de Kama et d'America telles que Tata Cissé, Oscar Pfouma, Van Sertima, Runoko Rashidi, et tous leurs collègues panafricains, ainsi que ces derniers eux-mêmes, bref tous ces chercheurs internationaux toutes ces gens sont tous sauf d'affreux idéologues afrocentristes qui te font si peur, et surtout sont bien les dernières à refuser toutes confrontations scientifiques au niveau internationale, bien au contraire.

Tu nous épargnera donc tes pseudo-réflexions et autres sous-entendus foireux sur la probité d'une Grenouille raciste face à celle d'un chercheur kamite autodidacte, car fort heureusement, l'étude de l'Histoire, en l'occurrence celle de l'Histoire de Kama et du peuple kamite ne saurait être l'objet d'étude des deux seules personnalités les plus fréquemment citées sur ce forum.


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Tchoko
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MessagePosté le: Mar 13 Sep 2005 22:07    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:
Quelques topics sur le sujet :
- La Charte du Mande : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=2922
- Les Empires kamites : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=2922
- L'écriture en Afrique Précoloniale : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=678
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=364
- La science africaine avant la Naissance du "Nouveau Monde" : http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=1575


Tchoko a écrit:
Même si je ne suis pas d'accord sur tout avec Omotunde (en particulier sur le sujet de la traite), pour ce qui concerne l'histoire de l'Afrique Noire précoloniale, je préfère quand même voir les choses à travers ce prisme là que de ne rien voir du tout (cad voir à la sauce totalement occidentale). Quand bien même ce serait pour "doper l'égo des peuples africains", je n'y verrai aucun mal. "Ils" le font, pourquoi pas nous ?

Peut-on même être réellement objectif en Histoire avec toutes les implications qu'elle peut avoir dans la vie de tous les jours ? Que chacun tire donc l'objectivité à sa sauce. Ce n'est pas plus mal.

D'ailleurs, Omotune ne dit il pas à ce sujet que :
Citation:
Chaque peuple élabore sa vision du monde en fonction de ses repères ; il est impératif que les Africains du continent et de la diaspora aient leur propre vision kémétique du monde


Il faut choisir son camp, donc.

Tchoko Cool
Quand tu cessera définitivement de jouer aux nègres se croyant encore obliger de s'excuser d'avoir lui aussi une Histoire riche et belle à raconter au monde, tu nous feras signe.

Aussi nous te serons gré de foutre de la paix à Omotunde et de prendre sur toi d'analyser les faits seuls et non les personnes qui les vulgarisent gratuitement sur la toile afin de combler les lacunes sévères qu'accusent la jeunesse kamite passablement ignorante de sa propre histoire.
Quant à tes histoires de camps à choisir, tu es bien gentil, mais je te rappelle que Frobénius, Idrissi et autres historiens arabes et européens contemporains de ces époques ains que les chercheurs actuelles occidentaux qui ne font que confirmer les travaux de leur pairs kamites de Kama et d'America telles que Tata Cissé, Oscar Pfouma, Van Sertima, Runoko Rashidi, et tous leurs collègues panafricains, ainsi que ces derniers eux-mêmes, bref tous ces chercheurs internationaux toutes ces gens sont tous sauf d'affreux idéologues afrocentristes qui te font si peur, et surtout sont bien les dernières à refuser toutes confrontations scientifiques au niveau internationale, bien au contraire.

Tu nous épargnera donc tes pseudo-réflexions et autres sous-entendus foireux sur la probité d'une Grenouille raciste face à celle d'un chercheur kamite autodidacte, car fort heureusement, l'étude de l'Histoire, en l'occurrence celle de l'Histoire de Kama et du peuple kamite ne saurait être l'objet d'étude des deux seules personnalités les plus fréquemment citées sur ce forum.


Hotep, Soundjata

Sogolon, tu me cherches...et la vérité c'est que, tu commences sérieusement à me gonf...

Je t'ai souvent dit que tes récentes nouvelles lectures ne font pas de toi un kamite plus qu'un autre...Si tu veux discuter avec moi sur une question historique précise, tu n'as qu'à ouvrir un topic et on en discutera.

L'Afrique qui a TOUT inventé, c'est exactement la même chose que l'Europe qui a TOUT inventé, des foutaises...
L'Afrique qui était en paix, sans esclave, sans guerre avant l'arrivée des Blancs, c'est exactement la même chose que l'Afrique qui vivait dans la Barbarie totale, foutaises...

D'ailleurs, je pense que c'est pour ça qu'Omotunde a dit ceci :
Citation:
Chaque peuple élabore sa vision du monde en fonction de ses repères ; il est impératif que les Africains du continent et de la diaspora aient leur propre vision kémétique du monde
Si toi tu te refuses de comprenre que l'histoire ce ne sont pas uniquement des faits, Omotunde (que tu n'apprécies pas forcément plus que moi) lui, l'a compris.

Et si tu n'arrives pas à comprendre les contenus de mes posts, je te saurai gré de ne plus me répondre. Je préfère discuter avec ceux qui peuvent lire ce que j'écris sans émotion, et débattre sur la base d'élements probants.

Le monde ne s'arrête pas à l'afrocentricité. Heureusement d'ailleurs, qu'à force de lire des livres kamites, on finit par le comprendre...Ton heure arrivera, à n'en pas douter, même si ça commence à prendre vraisemblablement un peu trop de temps.

Et de toute façon, comme le dit souvent Kainfri, il y'a le bled qui attend ceux qui ne sont pas contents, si ton insatisfaction est trop grande ici. Pas besoin de Sarkozy prendre son vol pour Douala ou Ouaga.

PS : Ma qualité de modérateur m'empêche de te fournir une réponse à la hauteur des déb*lités que tu distilles à mon endroit.

ChérieBibi, désolé pour ton topic.

Tchoko Cool

Message automodéré.
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Panafricain
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MessagePosté le: Mer 14 Sep 2005 00:23    Sujet du message: Re: Katrina et la fin de la civilisation africaine Répondre en citant

Antoine nan gommiers a écrit:

Quand , les intellectuels africains préfèrent se droguer avec les pages d`Otomunde , de Nations Nègres et Culture de CAD , au lieu de reconnaître qu`ils ne sont que des débris d`une civilisation , disparue il y a longtemps , .


C'est plus facile de vivre le passé glorieux de l'Afrique fut-il disparu, que de vivre la réalité de l'Afrique d'aujourd'hui qui n'est pas glorieuse du tout.
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Imab19
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MessagePosté le: Mer 14 Sep 2005 10:37    Sujet du message: Re: Katrina et la fin de la civilisation africaine Répondre en citant

Antoine nan gommiers a écrit:
Katrina fourni une illustration , à petite échelle , il est vrai de ce qui a pu arriver à la civilisation en Afrique après l`effondrement de sa civilisation : archives perdus , implosion de l`état et de l`ordre , lois de la jungle etc..

Quand , les intellectuels africains préfèrent se droguer avec les pages d`Otomunde , de Nations Nègres et Culture de CAD , au lieu de reconnaître qu`ils ne sont que des débris d`une civilisation , disparue il y a longtemps , alors je leur recommande , le réveil à la moins brillante réalité d`Africains vivant selon la loi des négriers , de roitelets vendant leurs sujets , et de l`avancée lente mais sûre des Européens , jusqu`à la tristement célèbre "conférence de Berlin" , où les prédateurs coloniaux se partagèrent le pactole Africain , et allaient inaugurer la belle histoire de l`Afrique Coloniale .

Quelqu`un m`a demandé si "tu es historien" .
Point du tout , mais j`essaye de proposer une théorie , afin de sortir des sentiers battues , d`une Afrique où "tout va très bien" avant l`arrivée des Européens .
J`essaye de découvrir les causes lointaines de la traite et de l`apparent retard technologique des Africains , en ne débitant pas les habituelles postulats sur le "bon sauvage" africain , mais à la lumière d`une théorie de l`involution des civilisations .
C`est d`ailleurs , Paul Valéry qui affirmait "nous autres civilisations , nous savons que nous sommes mortelles " .

Les Chinois l`ont si bien compris qu`ils ont fait des efforts pour remonter la pente .
Pourquoi les Africains n`en font-ils pas autant ? Parce qu`ils persistent à croire qu`ils n`ont pas sombré dans la barbarie ! alors que leur continent était devenu le pourvoyeur universel du "Bois d`ébène" .
Comment concilier cela avec leurs "grands " royaumes , et le "travail du fer " , la fameuse "université de Tombuctu" .
Tout simplement que la civilisation s`ètait éteinte en Afrique , avec ça et là des poches ou des "lueurs" de civilisation .

C`est pourtant facile à comprendre , à moins que , je ne suis pas "historien" et donc tout ce que j`aurai dit n`est que vent et foutaise

pourkoi g n sui pas étonné de ta mauvaise foi.........
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Mer 14 Sep 2005 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

Effectivement, bizarre cette désagréable impression de déjà vu :
http://www2.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=1468

Même réflexions foireuses, et mêmes réflexions scabreuses, et le pire, c'est que les kamites ne sont pas les moins zélés pour empêcher leur propre compatriotes à explorer leur propre histoire comme bon leur semble.

Souvenez-vous : http://www2.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=33178

"Bon, comme je suis une grosse faignasse qui déteste se répéter, je vais me contenter de m'autoparaphraser d'après des propos tenus sur ce forum-même lors de mes premières interventions sur celui-ci :

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=27661#27661

Citation:
Alors c'est malin, d'un côté, on apprend que nos ancêtres auront essaimés leur préceptes religieux dans toute l'Asie, confirmant que décidément les nègres étaient non seulement partout, mais passablement influants. Alors ouais champagne, petits fours, putain qu'on en peut plus de se toucher de tout partout le corps turgescant.

De l'autre côté, on en finit plus de mesurer l'étendu de la tâche qui nous attend et à quel point nous ne savons si peu de choses de notre monde.
Nous voilà en effet contraint de nous interesser de plus près à des courants religieux que nous aurions plutôt tendance à regarder d'un oeil plus que distancié.
Bref, à force de courrir après notre propre histoire, cette dernière nous oblige immanquablement à mieux connaître celle des autres, ce qui la fout mal pour de vils égoïstes souhaitant tirer toute la couverture à eux-seuls, n'est-ce pas.
Décidément, nous ne sommes bons qu'à être que de vils universalistes. Pouvaient pas rester bien tranquillement dans leur cases en caca boeuf, nous faliciteraient autrement nos recherches tiens.


Dites : c'était pas plus simple quand on croyait qu'on avait jamais rien inventé, à se gratter tranquillement les noix devant un bon vieil épisode de Daktari ?!!!

Hotep,

Soundjata



http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=27740#27740
Citation:
Je précise que je suis moi-même au tout début de l'exploration des origines négro-africaines de l'Egypte Antique, du monde, de l'humanité, des sciences et maintenant tu me dis les arts martiaux par dessus le marché. Je n'en fini plus de m'apercevoir à quel point nous tous êtres humains, nous sommes tous indignes de nos ancêtres batisseurs de pyramides, et à plus fortes raisons nous grioonautes en temps que décendants directes.
Nous sommes bien peu de choses face à la vérité toute nue qui devrait tous nous forcer à l'humilité au lieu de toujours brandir le rictus de l'arrogance et de la prétention hautaine qui répondrait à une hypothétique besoin de combler je ne sais quelle frustration de nègre acculturé.
J'étais comme toi olmeque, je n'imaginais pas à quel point nos ancêtres auront pu influencés l'humanité tout entière, tout juste je me disais qu'ils avaient au moins brillés "à égalité" des autres grandes ensembles civilisationels et encore, j'estimais et j'estime toujours qu'il n'y a rien de déshonorant à vivre de tout temps dans une hutte en bois et terre sèche au gré du quotidien.

Cependant, il faut bien avoir en tête que ce sont des sujets trop sérieux pour que nous perdions notre temps à réinventer une histoire frelatée et ostensciblement embellie de notre peuple.
Je crois que tout un chacun ici est désireux :
- de rendre sa juste place à l'Afrique et ses fils dans la folle histoire du monde
- de permettre au reste de l'humanité de mieux comprendre son histoire en bouchant bons nombres des innombrables lacunes qui demeurent encore.
A nous tous donc de raccrocher les bons vagons aux bonnes locomotives pour ce faire -(en ce qui nous concerne raccrocher les éventuelles locomotives nègres aux vagons des autres grands ensembles civilisationnels)


Voilà, j'enfonce sûrement des portes ouvertes pour certains, mais il ne fait jamais de mal de les rappeler à l'occasion.


Ayant la flemme de reformuler tout ça et de préciser ma pensée, je me suis permis de surligner en gras les passage qui résume parfaitement cette dernière.

Cependant je me dois de réagir à un passage qui m''interpelle à plus d'un titre :
Tchoko a écrit:
Ce qui est marrant, c'est que quand on se découvre afrocentrique ou qu'on parvient à comprendre les théories de CAD, qu'on a fini de parcourir les articles d'africamaat ou le forum grioo, on se sent un souffle nouveau et on croit revivre une nouvelle vie, à travers une conscience à dimension plus africaine rénovée, avec ce que ça peut entraîner comme sursauts révolutionnaires, mais la réalité de la société et du monde dans lequel on évolue nous rattrape vite.
Ca sent d'autant plus le vécu pour en venir moi-même à cette même conclusion.
De me rappeler le sentiment bizarre qui m'envahit lorsque je sors d'un colloque ou de n'importe quel discussion entre kamites conscientisés et que je reprends mon métro rempli à grande majorité de leucoderme qui se demande pourquoi je souris aussi béhatement. Laughing
Et puis parfois, coup de blouse, merde, c'est bien beau ces rencontres et lectures qui te galvalise, mais finalement, tu en désespère d'autant plus que tu prends conscience de la décrépitude du monde qui nous entoure.

Et c'est là justement qu'il faut savoir tranformer l'essai, à savoir passer du virtuel au réel.

Car et sans perdre de vue que notre soif de connaissance doit avant tout être motivé par une curiosité à toute épreuve sans, doivent être considéré comme dans outils à employer le plus efficacement du monde en vue de participer à la renaissance kamite.

Déjà au plan individuel, connaître et redécouvrire notre propre histoire est effectivement une dope d'une rare puissance dont nous devrions n'avoir aucune honte d'assumer comme telle.
Oui j'assume pleinement le fait de savoir que mes ancêtres ont tout inventés est une source intarissable de joie entre autres émotions indescriptibles.
Aussi, je ne crois pas me tromper en disant que la lecture d'un Nation Nègre et Culture, la lecture d'Africamaat et de grioo.com fut pour moi l'un des plus grands, si ce n'est pas le plus grand bouleversement de ma courte existance.

C'est pour cette raison que, fort de cette galvanisation sans commune mesure et de cette jouissance priapique qui m'aura fait murir à une allure que je n'avais jamais imaginé jusqu'ici, non seulement j'y vois d'autant plus clair dans mon propre avenir, mais je conçois d'autant plus aisément les moyens de nous sortir tous de la merde où nous sommes.

En son temps, CAD était tout seul, absolument tout seul pour mener le combat de toute une vie.
De nos jours, nous ne pouvons compter que sur nous-même pour réaliser ses rêves, contrétiser ses utopies et confirmer la validité de ses thèses scientifiques.


Aussi, il ne tient qu'à chacun de nous, fort de notre mémoire retrouvée, d'être non seulement les dignes fils de CAD, mais tout simplement de nous montrer dignes de nos ancêtres, à commencer par les plus illustres d'entre eux afin qu'ils puissent être à nouveau fiers de nous avoir léguer un héritage aussi fabuleux que nous avons, de gré ou de force, trop longtemps abandonné.

Et quand bien même, nous n'y parviendrons pas, à cette renaissance kamite, peu importe.
Nous n'aurons que faire de voir nos détracteurs fatalistes qui auront gentillement croisés les bras nous rire au nez, car nous n'aurions strictement rien à nous reprocher d'avoir essayer et d'avoir suivi ce que nous croyons être la meilleure voie possible pour notre peuple.

Alors, au lieu de s'interroger naïvement sur l'utilité ou non de se pignoler sur notre passé, tâchons de le prendre comme modèle à suivre pour que notre future soit non seulement aussi beau, mais qu'on fasse encore mieux, pardi :

Nous sommes les déscendants des batisseurs des Pyramides ?
Et bien prouvons-le en réitérant l'exploit !

Nous avons inventés Dieu et la cosmogonie ?
Et bien reconnectons-nous avec cette dernière afin de retrouver notre harmonie spirituelle en connection direct avec nos ancêtres.

Kemet est notre terre originelle, notre Terre Promise ?
Et bien retournons-y pour de bon aussi bien mentalement que physiquement !!!

Nous avons inventés l'écriture ?
Et bien prouvons-le en réhabilitant le Vai, le Medjou Neter, le Méroïtique et autres écritures kamites et en les imposants dans nos futurs états fédéraux kamitiques à tous les niveaux de la vie, politique, adnimistratif, scolaire, universitaire, économique et scientifique.

Nous avons inventés la médecine ?
Et bien mettons sur pied notre propre système d'apprentissage basé sur les méthodes initiatiques ancestrales. Obligeons nos propres medecins à préter le Serment d'Imhotep !


Plaisanteries ?
Non, je suis on ne peut plus sérieux.

Prétentieux ?
Non orgeuilleux.

Utopiste ?
Non seulement je suis on ne peut plus sérieux, mais je pense que nous n'avons pas d'autres choix que de poursuivre et concrétiser ces idéaux car non seulement il n'est plus question que nous sommes désireux de manger tout le gateau, mais nous voulons nous assurer qu'il soit à la hauteur de notre immense faim.


Alors, si vous voulez en être vous, vos enfants ou petits-enfants, retoussez vos manches et mettez tous la main à la patte afin que le festin soit à la hauteur de notre appétit.

Hotep, Soundjata

-------------------------------


C'est vraiment pratique les forums, on a même plus besoin de s'épuiser la cervelle à répéter toujours les mêmes choses, ils suffit de copier-coller et le tour est joué.
En plus je réponds aux deux aspects indissociables dans la connaissance de notre Histoire :
- l'aspect scientifique
- l'aspect idéologique


Bref, désormais, je vais vous laissé entre érudits qui savent tous, et vous laissent donc donner des leçons d'autoflagellations à ceux qui ne savent même pas qu'ils ont ne serait-ce qu'un passé précolonial (ni glorieux ni foireux, mais un passé tout court).

De mon côté, je continuerais de participer à mon modeste niveau à l'éveil de la conscience endormie de toutes ces personnes qui ont soifs de découvrir leur Histoire.
Enfin, si cela ne vous dérange pas.



Hotep, Soundjata
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Panafricain
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MessagePosté le: Mer 14 Sep 2005 21:29    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:

Oui j'assume pleinement le fait de savoir que mes ancêtres ont tout inventés est une source intarissable de joie entre autres émotions indescriptibles.


Je crois que tu t'avances un peu là ; Depuis quand nos ancêtres ont tout inventé ?
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Mer 14 Sep 2005 21:58    Sujet du message: Répondre en citant

Ben, tu n'as qu'à vérifier par toi-même.
Moi je n'invente rien, puisque ce que je te dis que ce sont nos ancêtres qui ont déjà tout inventé. Cool


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Marvel
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MessagePosté le: Jeu 15 Sep 2005 00:15    Sujet du message: Répondre en citant

Antoine je comprends à peu près ce que tu dis. Et je ne crois pas que tu aies totalement tort. Ta faute ce sont tes références de comparaisons et un esprit volontairement provocateur qui constipe le débat.

Quand tu parles d’une Afrique en barbarie avant l’arrivée des européens, estimes-tu les européens de cette époque en haute civilisation ? Si non, sous quelle unité de mesure juges-tu le dénuement de l’Afrique ? Par rapport à aujourd’hui? Car l’Europe n’est entrée dans une civilisation partagée par toute sa population (ou presque) qu’il y’a 60 ans. Avant la seconde guerre mondiale, les méthodes de production, les coutumes sociales et politiques (patriarcat, religion ou encore royauté) ou encore les mentalités européennes étaient celles du 12è siècles. Et encore, je suis sympa. Quand on parle de la renaissance, des Lumières, des acquis de la science, il s’agit de quelques îlots de jouissance qui baignaient dedans. On peut faire une mesure si tu veux, la plus exacte possible, sur le nombre d’européens qui savaient lire, qui connaissaient Michel Ange, avaient une assiette. Oui, une assiette. J’ai vu de mes yeux les tables de campagne de l’époque qui avaient des creux aux bords dans lesquels les gens mangeaient. Mais aujourd’hui quand on va chez le brocanteur c’est pour chercher une table style Louis XV qu’utilisaient les riches familles bordelaises ou parisiennes, et non la paysanerie. Allez voir dans le Gers, dans le Vaucluse, dans le massif central... les toilettes utilisées il y'a seulement 40 ans là bas, vous tmberez des nus. Le chiens sont plus propres!
Car le problème est là : la transmission du passé. L’européen est expert en amnésie historique. L’histoire de l’Europe c’est l’histoire de ses rois, de leurs amis, et de leurs succès. C’est une histoire orientée, et tant pis si on en oublie la grande majorité de la population, parfois plus de 95%, pour qui la misère et l’arriérisme étaient pitoyables. Dans aucun manuel scolaire ces gens ne figurent. Sur aucune œuvre picturale, puisqu’il fallait être richissime pour se graver une image. Et de ses riches on ne dit que des merveilles. Qui raconte encore que ces beaux princes raffinés du XVIIIè siècle avaient tous, je dis bioen tous des poux, régulièrement, sous leurs péruques? Il pratiquaient l'inceste chaque jour que dieu fait, et l'historien s'arrange à faire de ces pratiques un raffinement parce qu'ils viennent de leur prince, mais une sauvagerie si un autre les pratiques.
Or quand l’historiographie européenne s’approche de l’Afrique, c’est le processus inverse de lui qu’il applique: la populace caricaturée à outrance!

Autre exemple à relever de ton récit, je citerai l’esclavage. Tu sembles ignorer que les arabes pratiquaient ce commerce avec intensité sur les populations blanches également. Aux IXe et Xe siècles, les pirates arabes lançaient des expéditions dans le bassin occidental méditerranéen pour y faire des captifs destinés à l’esclavage. En 846, ils dévasteront Rome, ramenant quantité impressionnante d’esclaves. En 997, al-Mansur détruit la Galice et réduit une partie de la population en esclavage. Une autre expédition, maritime prit de nombreux prisonniers à Lisbonne en 1185. Les français de la côte méditerranéenne feront l’objet d’assauts répétés. En 1350 on recense plus de 20.000 esclaves français à Alger (voir Christian Delacampagne : « une histoire de l’esclavage » éd. Livre de Poche, 2002). Donc si ton raisonnement est de dire que l’Afrique a été réduite à l’esclavage parce qu’elle était plus basse que terre d’un point de civilisationnel, alors dans ce cas l’Europe aussi.

Mais qui parle de cet esclavage des blancs en terre arabe ? Qui parle de ses esclaves slaves capturés par des européens de l’ouest qui les revendaient à Venise ? Une ville qui porte encore une place, le quai des esclaves, en mémoire du marché des esclaves blancs qui s’y trouvaient. Le mots esclave ne vient-il pas de "slave"? Il y’a des milliers de preuves en Italie de lettre d’achats, de parents qui vendent sciemment leur filles par misères aux marchands arabes qui en raffolaient pour les harems. Mais de cette partie honteuse de l’histoire de l’Europe, c’est le silence. total. La chape de plomb. D’où j’approuve, l’historien roumain qui disait que « l’histoire d’un peuple conté par lui-même ne peut être autre chose qu’un hymne nationaliste. » Je peux vous citer des pages et des pages qui démontrent la barbarie, la sauvagerie et la primitivité des européens jusqu’il y’a 60 ans. Mais à l’inverse vous ne me sortirez jamais une seule preuve d’un nègre vendant librement un autre nègre. Ca n’existe pas.
Mais ce que l’Europe a vite comprise pour se laver de son retard à elle, c’est l’importance de la communication. La réécriture de l’histoire pour une mémoire collective toujours positive, amnésique, et tout ce qui va avec.
On comprend beaucoup de chose quand on sait que la diffusion d’Astérix fut à ses débuts subventionnées par l’Etat (notamment via Malraux) parce que mieux que n’importe quel historien, ce petit gaulois représente ce que la république veut que les français voient d’eux-mêmes : libre, droit, fort, fêtard, résistant, ami des peuples. Et voici le bonhomme au chapeau ailé entrain de vaincre à chaque fois les romains. Tout le contraire de la vraie histoire, mais ce que retient le peuple, qui finalement s’en fou de savoir la vérité. En euope on ne vante que le beau même si l'histoire le contredit. Et ca marche, tout le monde croit venir d'un peupel qui atoujours été civilisé, intelligent et rayonnat. Mais en Afrique, les oeuvres d'art les plus répondu vante du mation au soir des gens arriérés, des paysane sans le moyens objet développé autour d'eux, des scènes de chasses, de forêts, de pirogues... toutpour confirmer et nous mettre dans la tête que nous sommes profondément des dénudés. Quelle bêtise!

Croyez-vous que le scénario et la célébrité planétaire de Rambo qui gagne sa guerre du Vietnam soit un hasard ? Aujourd’hui l’image d’un militaire américain, c’est Rambo. Alors qu’en réalité, ils ont lamentablement perdu cette guerre contre une population aux mains presque nue. L’histoire, la perception est complètement déformée par la communication! Nous en revanche, on emmene nos enfants aller voir des conneries monumentales comme Kirikou, le héros nu!!! Vous croyez que c'est bien, c'est cool c'est anodin? Ca forme nos enfants à penser que le nègre est incapable de création, et il ne l'a jamais fait!

Donc le point où tu commets une grave erreur d’analyse sur l’Afrique est celui là. Tu mets la perception et l’idée reçue au-delà des preuves et des faits. Ceux qui apportent des preuves ne sont plus pour toi que des égarés.
Effectivement, moi aussi, si je compare l’Europe de l’antiquité à celle du Moyen âge jusqu’à l’aube du XVI ou XVIIè siècle, elle est en régression de civilisation par rapport aux Grecs et aux Romains. En grave décadence avancée.

Pourquoi était-elle décadente ?
Rome a succédé à Athènes comme flambeau de la civilisation blanche. Le reste de l’Europe, n’en parlons même pas, c’était l’âge de pierre. Puis, avec les invasions extérieures, tant militaires que religieux (le christianisme), le pays s’est affaibli, ses savants se sont exilés, sa force de conscience est détruite. Aux IVè siècle commence le moyen âge, où l’Europe se perd, s’éparpille. Un vrai exode intérieur commence. Je parle bien de la minorité européenne qui avait gouté à la civilisation. Les autres poursuivent leur primitivité sans changement. Ils se mettent à créer petit à petit les royaumes et peuples qui deviendront les pays que nous connaissons aujourd’hui. Jusqu’aux IXè siècle quand Charlemagne décide de regrouper l’Europe, pour refonder la puissance romaine. Lui est ses successeurs mettront 4 siècles pour y parvenir. L’apogée s’appelle la renaissance. Mouvement d’abord artistique, puis philosophique et culturelle qui consiste à se réapproprier le patrimoine commun européen, c'est-à-dire le patrimoine gréco-latin. Succès fulgurant, c’est la fin du Moyen Age et voici l’Europe enfin redécoller.

L’Afrique a connu le même processus. Exactement le même, sauf à la fin.
525 av JC l’Egypte est vaincu par les barbares perses. II siècle apr JC c’est la Nubie qui tombe. Les savants sont exécutés et les autres (prêtres) s’exilent et se perdent. A ce moment s’arrête les antiquités africaines et commence le moyen âge du continent. Les africains comment leur exil intérieur, colonise le reste du continent et forment de nouveaux peuples et plus tard de nouveaux Etats, en occultant petit à petit l’Egypte comme l’Europe a occulté Rome et Athènes. Ils colonisent quand même le reste du continent et y crée des royaumes avançants. C’est pas L’Egypte (comme le royaume Franc n’est pas Rome), mais ce n’est pas négligeable non plus. Car nous savons que plusieurs de ces royaumes avaient innovés mieux que l’Egypte dans bien des points. Puis, arrivent les barbares leucodermes de l'est (arabes) au 7è siècle qui attaquent une nouvelle fois les africains, dans leurs nouveaux royaumes cette fois-ci. Des africains affaibli qui n’ont donc pas pu poursuivre pacifiquement et harmonieusement leur moyen âge. Pas de Charlemagne donc. L’esclavage arabe et l’islamisation freinent le développement des africains restés à L’ouest et à l’est du continent, le long du Niger. Ceux du centre vont créer leurs premiers royaumes vers le 12è siècle. Succès fulgurant puisque les bantous ont conquis et colonisé l’Afrique centrale (en pleine forêt) en australe en quelques siècles seulement, grace à de puissants royaumes comme le Kongo. Mais là encore, ce développement sera freiné brutalement par le réveil de l’européen qui vient l’esclavager. Sans ces intervention dramatiques dans l’histoire, tout porte à croire que l’Afrique aurait eu aussi SA renaissance, c'est-à-dire sa redécouverte de son passé commun symbolisé par l’Egypte, et la jouissance des ses fruits de cette renaissance! Mais la renaissance africaine n’a pas eu lieu. Car son histoire a été coupé au sabre par l’Européen qui en se reveillant (sa renaissance) s'est souvenu des méthodes de ses ancêtres grecques et latins, dont l'économie reposait sur l'esclavage, le dénigrement de l'étranger (le métèque), la sauvagerie extrême etc...

La suite vous la connaissez!
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MessagePosté le: Jeu 15 Sep 2005 02:46    Sujet du message: Re: L´Afrique allait très mal avant les colons Répondre en citant

mesdames et messieurs de grioo, je vous presente Antoine nan golomier...grand fumeur de chite!!! Laughing
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MessagePosté le: Jeu 15 Sep 2005 03:24    Sujet du message: Répondre en citant

Antoine, je pense que n'importe qui de conscientisé aimerait bien que comme les chinois on se prenne en main. malheureusement, ça ne depned pas que de nous, c'Est sure qu'on devra faire des efforts mais, faudrait qu'on nous lache un peu. les africains me font penser à un bolide coincé dans une cuvette d'energie. comme un objet qui tombe dans une demi-calebasse, il a bo tourné rouler, il n'a pas assez d'energie pour en sortir. on est trop decouragé. autour de nous le blanc particulierement à construit un systeme pour qu'on n'y reste, c'Est pkoi la chose qui nous fera sortir de cela est de deculpabiliser, pour se reapproprier son histoire, ainsi vous n'aurez meme pas a vous forcé. les sentiments comme la solidarité noire, le courage au travail, le desir de bien faire pour les siens...et notre desir d'union, viendra seul. et c'Est forcement cela; sinon pkoi se donner autant de mal qu'on ne retrouve jamais notre histoire et pour nous maintenir diviser; ce n'Est pas uniquement par pseudo-orgueuil; les blancs sont bien plus pragmatique!!! mais vous me direz ça marche pas tout ca le ventre vide. c'Est aussi une consequence de la strategie qu'on subit;on nous impose des regimes imbéciles qui crée les famines par desinvolture, mais c'Est arrageant d'un coté, car on ne doit pas avoir le ventre trop plein, sous peine de commencer à trop reflechir à un moyen de changement. c'Est pkoi, c'est un peu avantageux pour l'occident que l'homme africain moyen, n'ai en tete que :vais je pouvoir donner à manger demain à ma famille??...et ainsi tous les jours on est dans la cuvette.on passe pour des eternelle attardé, alors que nos calories sont gaspillé dans cette cuvette d'energie...c'est un exemple tiré par les cheveux, mais ca me fait penser exactement à ca...
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Olmeque
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MessagePosté le: Ven 16 Sep 2005 02:51    Sujet du message: Répondre en citant

antoine , tu t entete à voir le pb avec l'oeil de l'européen. tu parle de developpement des arts et science??je suppose que tu parle d'électricité de revolution industrielle;c'est le developpement de ton point de vue. c'Est sure qu'il ya a soupconné un pb dans le passage des connaissances de generation en generation, les invasions etrangeres ne sont pas seules responsable. mais le mode de vie africain est basé sur l'harmonie avec son environnement; ce que tu sous entend comme developement est une fuite en avant qui coutera entre 3 et 8C dans 100ans dans les zones concernés, un trou elargie dans la couche d'ozone et p-e une bankise fondu en été; quand tu penses que pour un rechauffement de 2C les ecologistes tire la sonnette d'alarme parce que d'inombrale espece disparaisse...enplus malgré ce soit disant sur-developpement et cette civilisation si avancé, on te zigouille bien volontier parce que tu es noir, et cela non par le fait d'un marginal, mais c'est institutionnalisé au sommet de l'état!!c'est un non-develeoppement (pour parafraser le non-anniversaire de l'autre). sans vouloir etre sombre, le developpement dont tu parles me semble faussé. la spiritualité a été corrompu parce qu'elle auto-proclame saintes pour des raisons politiques et mercantiles, ca me fait plus penser à du bricolage extremement malsaint, ou les autorités gouvernementales et religieuses, jouent simplement le role de soupapes de securité pour que le tout ne s'effondre pas.et je dit pas ca juste pour les africains; les blancs aussi ne savent plus d'ou y viennent, ne comprenne plus le sens de la vie; il font juste semblant d'etre plus civilisé en allumant leur portable au pied d un immeuble!! Twisted Evil
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 22 Oct 2005 09:02    Sujet du message: Répondre en citant

Alioune a écrit:
Vous feriez mieux d'arrêter ce citer constamment ce site douteux. Lorsqu'on veut y commenter un article, en apportant des informations contradictoires et bien étayées (ex : article sur le peuplement de l'amérique), le modérateur refuse de publier le commentaire. Je crois donc que le débat courtois, et la recherche de la vérité historique, intéressent bien peu les propriétaires du site.


1) Le seul fait que ton commentaire contradictoire n'y ait pas été retenu pour publication suffit-il à faire de Africamaat "un site douteux"? Toutes les maisons d'éditions ne publient qu'une infime partie des manuscrits qu'elles reçoivent, récalant parfois des chefs-d'oeuvre. Et apparamment ton commentaire faisait partie de ces chefs-d'oeuvres malchanceux. Tu peux toujours nous le faire partager ici, sur ce forum, en citant l'article d'Africamaat dont tu fais la critique.

2) Beaucoup d'articles d'Africamaat sont de très belle facture, au moins dans une perspective de vulgarisation ; même si tout n'est pas parfait. Ton attitude d'esprit ne serait-elle pas "douteuse" si à partir d'une déconvenue personnelle, elle généralise en dissuadant tout le monde de citer Africamaat, même à propos?
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comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 24 Oct 2005 15:21    Sujet du message: Répondre en citant

... a raison, pour peu qu'on s'interesse à l'histoire de l'Occident devrait savoir que la notion d'objectivité n'est jamais qu'une invention de récente facture.
"Objectivité journalistique", "devoir de transparence" et autant de voeux pieux énoncée par une civilisation championne du monde du nombrilisme ethnocentrique.
En effet, cette civilisation consciente de son incapacité congénitable à adopter un comportement sain envers elle-même et le reste du monde, est condamnée à énoncer verbalement ce dont elle ne sera jamais capable d'affirmer par les actes.


Ensuite, si Africamaat était un site vérouillé par une certaine idéologie, il ne serait même pas permis de laisser tout un chacun réagir aux articles comme c'est le cas d'innombrables sites et forums européens, dont je ne citerais pas les noms, à prétention historique où il est strictement impossibles de bousculer les certitudes de l'érudition eurocentriste.

Aussi, Allioune et contrairement à ce que tu t'imagines, Africamaat n'a jamais refusé le débat, bien au contraire, ce sont les chercheurs occidentaux qui craignent comme la peste tout idée de confrontations sérieuses avec les chercheurs kamites, qu'ils soit issu de cet institut privée ou d'ailleurs.

Je ne puis donc que t'inviter à retenter ta chance en postant à nouveau ton message dans le présent article sus-cité.


Hotep, Soundjata
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Afri~Kuumba
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MessagePosté le: Mer 16 Nov 2005 21:11    Sujet du message: Répondre en citant

Je recherche des sites sur la géographie de l'Afrique précoloniale et l'Afrique avant la conférence de Berlin de 1 885.
Les moteurs de recherche ne me fournissent pas suffisamment d'informations.
Merci
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