AGRESSION DANS LE RER D Des manipulations qui desservent le combat contre l'antisémitisme et tous les racismes
Plus on avance dans l'enquête autour de l'agression du RER, plus on s'éloigne de l'acte antisémite délibéré. Le MRAP qui a réagi dès qu'il a eu connaissance de l'information, telle qu'elle a été livrée par les médias et les autorités de la République, concernant une agression antisémite supposée attribuée hâtivement à des jeunes maghrébins et africains, a formulé une condamnation sans appel devant l'énoncé des faits.
Tout en condamnant les agissements et les comportements antisémites ainsi que la montée inquiétante du nombre de passages à l'acte antisémites, le MRAP déplore que cette affaire ait jeté en pâture les populations des banlieues déjà stigmatisées. Il condamne avec force les propos irresponsables tenus par des personnes qui ont profité de cette affabulation pour, une fois de plus, instrumentaliser l'antisémitisme contre une population déterminée, alimentant ainsi des tensions intercommunautaires qui ne peuvent que desservir l'indispensable lutte contre l'antisémitisme et tous les racismes.
De la même façon, l'utilisation de la lutte contre l'antisémitisme afin d'infléchir la politique extérieure de la France au Proche-Orient, telle que formulée par des responsables politiques, affaiblit un combat nécessaire et le transforme en instrument de polémique politicienne.
En attribuant sans précaution à la population arabo-africaine une agression barbare dans le RER, quantité de responsables ont participé à une campagne de diffamation à l'égard des populations concernées.
Quand ils banalisent avec légèreté une telle diffamation stigmatisante, au motif qu'il y a eu d'autres actes de délinquance raciste commis auparavant, ils contribuent objectivement au développement du racisme en justifiant les accusations irresponsables.
Quand d'autres ciblent sans preuve une population et en concluent que les " loups sont entrés dans Paris ", ils ouvrent les vannes à toutes les dérives.
Il est inadmissible que dans leurs déclarations, leurs écrits, ou parfois sur leurs sites Internet, des responsables associatifs, politiques, et communautaires fassent systématiquement référence au " type maghrébin ou africain " des délinquants racistes, réels ou supposés.
Il est temps d'en revenir aux valeurs universelles des droits de l'homme et de dénoncer le racisme d'où qu'il vienne, sans hiérarchiser les indignations devant l'inacceptable.
Le MRAP estime que cette affaire, d'une gravité extrême, peut contribuer dangereusement à démobiliser l'opinion publique demain devant d'autres actes racistes et antisémites en contribuant à leur banalisation.
Cet épisode fâcheux et l'irresponsabilité de certains représentants associatifs, politiques ou communautaires, ne doit pas affaiblir la nécessaire vigilance contre le racisme et l'antisémitisme.
Le MRAP formule à nouveau la proposition d'une manifestation contre tous les racismes, dans l'unité de tous les républicains
Puisse cette affaire interpeller les consciences des politiques, des responsables associatifs, des leaders d'opinion, de la presse devant le danger de lancer publiquement une information qui peut servir à des manipulations de toute sorte.
Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 323 Localisation: le perreux sur marne, france
Posté le: Jeu 15 Juil 2004 11:07 Sujet du message:
je demeure plus que jamais convaincu que l'objectif des sionistes, est de susciter par tous les moyens l'émigration des juifs en israël. en effet, les sionistes craignent par dessus tout que les musulmans surpassent en nombre les juifs en israël
par conséquent, les sionistes s'emparent de n'importe quel fait divers dans le but de faire croire aux juifs qu'une nuit de cristal se prépare. on ne compte plus les soi-disants actes antisémites organisés par des juifs eux-mêmes (pseudo-agression d'un rabbin il y a quelques mois, alex moïse, etc...), ou de faits divers récupérés par des sionistes et qui les présentent comme des actes antisémites (affaire d'épinay sur seine, etc...)
le rôle de provocateurs tels que falashmescouilles est évidemment de susciter la judéophobie parmi la population. l'antisémitisme arrange bien les sionistes
au passage, falashmesroustons, peux tu répondre aux deux questions suivantes:
- est-il logique, acceptable qu'un état moderne se fonde sur des bases ethnico-religieuses ("un état juif") ?
- pourquoi avoir opté pour une terre déjà occupée, et non une terre vierge, lors de la fondation de cet "état juif" ? _________________
Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 323 Localisation: le perreux sur marne, france
Posté le: Jeu 15 Juil 2004 12:54 Sujet du message:
Audissoe Potemkim a écrit:
Bonjour à tous !
Monsieur Dwight_Postillon a écrit:
Pourquoi avoir opté pour une terre déjà occupée, et non une terre vierge, lors de la fondation de cet "état juif" ?
Y a-t-il beaucoup de terres vierges et accueillantes non convoitées ?
Bien à vous,
les organisations sionistes disposaient de suffisamment d'argent pour acheter des terres quasi-vierges en amérique du sud. je pense notamment au sud de l'argentine _________________
Posté le: Jeu 15 Juil 2004 15:14 Sujet du message:
Il est vrai qu'il faut avoir une culture générale importante,ce mettre au courant de ce qui se passe dans le monde,etc...Mais ce site est destiné à l'AFRIK ET à la diaspora,donc qu'il y'ait des topic de temps en temps sur le reste de l'actualité dans le monde ok,mais sans arrêt comme çà sur le conflit israeo-palestinien(le peuple hyksos) avec falasha pour israel et Paul pour les palestinien,cela devient agaçant et ridicule au bout d'1 moment ,on dirait que les sites afros deviennet l'arène où s'affrontent les juifs et les arabes...
J'ai cru voir à côté du nom de tchoko,le nom "moderator team".Si c'est un nouveau moderateur,j'espère que vous allez mettre de l'ordre là-dedans
Sur ce bonne vacances à tous,Muana,Rollie,Makaveli,Kouakam,Tedy,Audissoe et à tous ceux que j'aurai oublié de nommer.
_________________ "tout nèg a nèg
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 323 Localisation: le perreux sur marne, france
Posté le: Jeu 15 Juil 2004 20:04 Sujet du message:
Citation:
A dwight Postillon et Paul: pendant que vous fantasmez dans votre délire raciste avec entre autre des réflexions négationnistes du genre il nya pas dantisémitisme en France...
je te mets au défi de trouver le message où j'aurais soi-disant prétendu qu'il n'y a pas d'antisémitisme en france
et puis, très chère falsahnouslagrappe, tu n'as pas répondu à ces questions :
- est-il logique, acceptable qu'un état moderne se fonde sur des bases ethnico-religieuses ("un état juif") ?
- pourquoi avoir opté pour une terre déjà occupée, et non une terre vierge, lors de la fondation de cet "état juif" ? _________________
Posté le: Jeu 15 Juil 2004 20:30 Sujet du message: Etre noir en france c'est çà!
DEBAT : L'ETAT FRANÇAIS EST-IL RACISTE ?
Gouvernement : 0 noir. Assemblée nationale : 0 noir. Sénat : 0 noir.
Conseil
d'Etat : 0 noir. Conseil constitutionnel : 0 noir. Cour des
comptes : 0
noir. Conseil supérieur de l'audiovisuel : 0 noir. Conseil supérieur
de la
magistrature : 0 noir. Conseil supérieur de la défense : 0 noir.
Haut
conseil de l'intégration : 0 noir. Télévision : 0 noir. Presse
écrite : 0
noir. Radios : 0 noir. Direction UMP : 0 noir. Direction Parti
socialiste :
0 noir. Direction UDF : 0 noir. Direction PCF : 0 noir. Direction
des Verts
: 0 noir. Direction CGT : 0 noir. Direction CFDT : 0 noir. Direction
FO : 0
noir. Direction CFTC : 0 noir. Direction CGC : 0 noir, etc. La
République
reproche-t-elle quelque chose aux Noirs ?
Ce texte que nous avons grand plaisir à vous proposer, a fait
presque le
tour de la grande presse parisienne : Le Figaro, le Point,
Libération et
l'Express, le gardent encore dans leur tiroir. Le Monde qui l'avait
reçu au
lendemain de la réélection de Jacques Chirac l'a gardé par devers
lui deux
mois (voir courrier en fac-similé). Les intellectuels français
(blancs)
sont-ils donc aussi fermés que les détenteurs du pouvoir politique,
économique et syndical ? A la lecture de cette excellente analyse,
chacun
pourra se faire sa propre religion.
Une recommandation à tous les hommes politiques : légiférer comme
l'ont si
bien fait les Américains en instituant une politique de quotas comme
la loi
sur la parité hommes/femmes.
Paul Tédga
FRANCE : LA DISCRIMINATION ET L'EXCLUSION DES NOIRS, UNE EXCEPTION
FRANCAISE
?
Par Jean-Félix Mouloungui*
Ce titre n'est pas un pamphlet. C'est une évidence. Les noirs
français sont
victimes de la discrimination et de l'exclusion subtiles au sein de
la
République. L'attitude de condescendance de l'élite française vis-à-
vis des
autres pays (Etats-Unis, Angleterre, etc…) sur ce sujet, sans pour
autant
condamner la discrimination récurrente en France, me fait pousser un
cri de
colère pour dire à tous ces donneurs de leçons de morale : ça suffit
l'hypocrisie. Balayez d'abord devant la porte de la République.
L'on ne sert pas la France en trahissant les valeurs humanistes qui
font
d'elle, aux yeux du monde, la nation des droits de l'homme. La
démarche
intellectuelle visant à dénoncer cette injustice dont sont victimes
les
noirs français, risque de choquer même le lecteur humaniste. Ne nous
voilons
pas la face, les faits sont accablants et la réalité implacable. Une
trop
grande passivité, mélangée au mutisme fait accepter le racisme et la
xénophobie dans le subconscient de la mémoire collective. Alors, il
est
grand temps de réagir pour que ça s'arrête. Gageons même en
affirmant : Plus
jamais ça !
Pourquoi refuser de reconnaître que l'intolérance, le racisme, la
xénophobie
et l'antisémitisme sont des fantômes qui hantent la société
française ? Le
noir français, qu'il soit chrétien ou musulman, n'a jamais rien
voulu donner
qui puisse faire du mal à la France. Il n'a jamais posé de bombes,
ni commis
d'attentats. Il n'est pas terroriste, ni fondamentaliste, ni
intégriste.
Il y a une question qui me taraude et qui mériterait d'être
élucidée :
comment se fait-il qu'ils sont les victimes héréditaires de
l'exclusion et
de la discrimination dans la société française depuis des siècles ?
Nonobstant une présence séculaire dans les départements d'Outre-Mer
comme
dans l'Hexagone, il existe une différence chronique de traitement
entre
Français blancs et Français noirs. Les raisons qui viennent d'abord
à
l'esprit sont historiques. L'histoire des Noirs français semble être
méconnue de tous les Français, à moins qu'ils ne soient victimes
d'une
mémoire hémiplégique. Par conséquent, il est nécessaire et important
de le
rappeler : les élites politiques, journalistes, intellectuels, sans
frontière idéologique, qui se drapent volontiers dans les plis du
drapeau
tricolore de la République et philosophent sur la notion de
nationalité
française, ne se sont toujours pas donné les moyens de lutter
efficacement
contre le racisme et la xénophobie qui sont un frein à l'intégration
des
minorités. Le devoir de mémoire m'amène à interpeller toute la
société
française, surtout les objecteurs de conscience, et m'oblige à cet
exercice
d'exhumation de notre histoire commune.
L'image des Noirs en France
Les Noirs ont souvent été présentés comme des sauvages : les
Dahoméens
(Béninois aujourd'hui) au Champ de Mars, les Sénégalais Porte
Maillot, les
enfants pygmées recroquevillés sous une hutte sur la scène des
Folies-Bergères… Il y a un siècle à peine, ces hommes, ces femmes,
ces
enfants étaient exhibés en plein Paris, Marseille, Bordeaux, Nantes,
Le
Havre…, donnés en spectacle comme des bêtes de zoo. Moins d'un
siècle même,
le dernier grand show de ce type en France eut lieu en 1931 au
Jardin
d'acclimatation du Bois de Boulogne. Les vedettes, des kanak, «
sauvages
polygames et cannibales », claironnaient les médias et la publicité.
Ces
exhibitions coloniales entre 1830 et 1931, dans plusieurs villes de
France,
des « foires d'indigènes noirs » en bêtes de zoo et bêtes de somme,
attiraient des milliers de visiteurs. Les villes de Bordeaux,
Nantes,
Marseille, Le Havre, ainsi que quelques familles héritières
négrières aux
Antilles, doivent leur prospérité, leur richesse et leur fortune de
ce «
commerce triangulaire ».
Ce bref rappel historique n'a pas pour but de susciter une
polémique, ni de
faire que l'antiracisme devienne une sorte de racisme à l'envers,
mais
uniquement de faire prendre conscience aux Français blancs qu'ils
ont plus
d'une raison de s'intéresser aux Noirs français et d'avoir pour
leurs
compatriotes d'Outre-Mer et d'origine d'Afrique noire une sympathie
particulière.
Je crois que, parmi les problèmes qui sont posés aujourd'hui à la
conscience
des Français, il en est un en particulier d'où pourraient être
éliminés les
clivages dus à des pesanteurs sociologiques, aux idéologies et aux
différents partis pris : c'est le problème du racisme. Un problème
grave et
douloureux. Ce phénomène est assez inquiétant pour que, une fois
encore,
nous ne cherchions pas à l'analyser et à envisager ce qu'il y a lieu
de
faire pour le combattre. Est-il vraiment impossible d'analyser ce
fléau,
souvent insidieux et parfois ouvertement déclaré, qui renaît
inlassablement
de ses cendres ? Combien de millions de vies de Noirs volées pendant
la
traite des Noirs et l'esclavage ? De la même manière que nous
déplorons et
condamnons la Shoa dont a été victime le peuple juif, nous devons
aussi
déplorer et condamner le génocide du peuple noir. Je ne le répéterai
jamais
assez, nous devons condamner de la manière la plus catégorique et la
plus
radicale, tout racisme quelle que soit sa forme et quelle que soit
sa
nature. N'est-il pas réaliste, au 21e siècle, de reconstruire la
liberté,
l'égalité et la fraternité républicaines dans un esprit humaniste ?
Qu'a-t-on fait des œuvres de Victor Schoelcher et de Félix Eboué ?
La France, notre mère-patrie
Les descendants des esclaves, des colonisés, des néocolonisés, des
tirailleurs des deux dernières guerres mondiales, les héritiers de
ceux qui
ont « combattu pour libérer la France de l'occupation allemande, et
qui ont
participé à sa reconstruction et à son redressement », méritent-ils
d'être
exclus et répudiés par la France, la mère-patrie ? Ne vous souvenez-
vous pas
de cette lointaine époque où nos ancêtres, pourchassés dans nos
savanes et
forêts africaines par des négriers venus de Marseille, Bordeaux,
Nantes, Le
Havre… n'avaient d'autres solutions que de se résigner et d'accepter
leur
destin ? Un destin tragique qui prend sa revanche plusieurs siècles
plus
tard et exige aux descendants des négriers d'assumer leur
responsabilité
historique avec équité dans cette communauté de destins de la France
moderne
du 21e siècle et du 3e millénaire.
Dans les écoles africaines du temps de la colonisation, ne nous
enseignait-on pas que nos ancêtres étaient des « gaulois » ? Cet
enseignement l'était dans le cadre de l'assimilation. Dans les
tranchées de
Verdun et de Normandie, lors des deux dernières guerres mondiales,
quand
l'ennemi héréditaire allemand bombardait, il ne faisait pas de tri
entre
Français blancs, noirs, maghrébins, asiatiques.
Humiliés, rabaissés, blessés, insultés et ridiculisés à cause de la
couleur
de leur peau, les Noirs, laissés pour compte, ont toujours payé un
lourd
tribut au sein de la République. Une pareille injustice ne peut
tenir
indéfiniment. Parfois, la monture se cabre et désarçonne le cavalier
le plus
sûr de lui. Les contradictions que l'on observe aujourd'hui sont
essentiellement politiques et culturelles.
Une République monocolore, une nation métisse
Comment ne pas s'indigner quand on constate que lors de la recherche
d'un
logement, celui-ci est libre le temps de la communication
téléphonique, et
comme par hasard, ne l'est plus au moment de la visite ? Pour la
recherche
d'un emploi qualifié et à responsabilité, il est également
scandaleux de
remarquer qu'après un entretien téléphonique prometteur, il va
s'avérer que
la personne n'est pas retenue à l'entretien d'embauche à cause de
ses
origines et de la couleur de sa peau noire. Comment ne pas se
révolter
quand, après la classe de 3e, nos enfants sont d'office orientés
vers
l'enseignement professionnel ? On les pousse dans l'enseignement
technique,
même s'ils sont bons pour faire l'enseignement général. Au Centre
d'information et d'orientation, les conseillers leur disent : les
études
générales et longues ne sont pas faites pour vous, choissez une
filière
courte et technique pour trouver un emploi rapidement afin d'aider
votre
famille avec pour finalité, remplacer les parents dans les usines
(Peugeot,
Renault, etc.). Et après des études longues, malgré les diplômes en
poche,
il faut toujours être meilleur que les autres pour être acceptés.
Pour les
professions libérales, la clientèle est constituée des membres de la
communauté et l'activité est tournée vers le pays d'origine. Les
quelques
exemples que l'on montre des Noirs qui ont réussi, sont un miroir
aux
alouettes car derrière, il n'y a rien de solide. Quelle difficile
ascension
sociale des diplômés issus de la communauté noire ! Les pratiques
discriminatoires à l'égard des Noirs sur le marché du travail sont
récurrentes. Il existe une réalité ultra-économique non rationnelle.
Le Noir
français, comme son compatriote blanc, travaille dur, éduque ses
enfants,
paie ses impôts, bref, s'insère dans la communauté nationale, mais
il
rencontre les pires difficultés et reste cantonné dans le ghetto,
comme un
citoyen de seconde zone.
Que signifie : Liberté, Egalité, Fraternité ? C'est l'Etat qui fait
la
nation. En France, la nation est métisse, mais l'Etat reste
résolument
monocolore et les espaces de pouvoir et de décision sont détenus par
des
castes intellectuelles de Blancs. Comment parvenir à ce que d'autres
couleurs que le Blanc intègrent les rouages de l'Etat : le
gouvernement, le
parlement, les hautes fonctions dans l'armée, les partis politiques,
les
syndicats, les médias, les conseils d'administration de grandes
entreprises,
le cinéma, les hautes fonctions publiques, les grands corps de
l'Etat… ? Ce
mépris affiché à l'encontre de la communauté noire est un constat
accablant
pour toute la classe politique, sans frontière idéologique. Ce qui
pourrait
être considéré comme un déni de citoyenneté.
La République n'a donné la place aux Noirs que dans le sport et la
musique.
Martin Luther King disait : "Tout travail qui aide l'humanité a de
la
dignité et de l'importance », mais n'est-il pas frustrant et
humiliant pour
une communauté que son élite, au lieu d'accéder à des postes de
responsabilité correspondant à ses compétences, se résolve à occuper
des
emplois subalternes qui ne requièrent aucune formation ?
L'esclavage, le
colonialisme et le néocolonialisme ont été des péchés originels de
la
France. Cet héritage transparaît aujourd'hui dans l'affligeant
succès de
Jean-Marie Le Pen à la dernière élection présidentielle. Malgré ce
fâcheux
incident qui a révélé au grand jour le « mal être » et le « mal
vivre » des
Français, la classe politique maintient une attitude de négation,
préférant
condamner simplement Jean Marie Le Pen et ses partisans, plutôt que
de
réfléchir sur les causes et trouver des solutions pour combler
l'immense
fossé qui sépare les Français de souche à ceux d'Outre-Mer et
d'origine
étrangère, non européenne.
L'aveuglement des responsables politiques au-delà des clivages, face
aux
problèmes raciaux, conjugué au caractère ultraméritocratique et
discriminatoire du système d'enseignement a fait obstacle à toute
velléité
d'intégration prioritaire pour la minorité noire. Si l'on trouve des
Noirs
sénateurs, députés et ministres sous la 4e République, c'est dans le
contexte colonial. La 5e République, avec le Général de Gaulle, n'a
pas été
en reste. François Mitterrand a permis l'élection dans l'Hexagone et
en zone
rurale d'un député et maire noir, Kofi Yamgnane, qui fut ministre.
Qu'en
est-il aujourd'hui des descendants des esclaves, des héritiers des
tirailleurs et des enfants d'immigrés qui ont fait le choix d'être
français
et de servir les intérêts de la France ? Les succès visibles sont
ambigus
car ils enferment les Noirs dans les métiers qui font appel au don
et au
talent naturels : sport et musique, et non à des qualités
intellectuelles.
Le risque de ce modèle est de confiner le Noir dans le statut de bon
sauvage
qui court et qui chante, des caricatures pittoresques qui confortent
l'image
d'Epinal. Il conviendrait aussi de créer les conditions d'accès des
Noirs à
des positions sociales exemplaires. Ils existent, ces noirs formés
dans les
universités et grandes écoles françaises, et nantis de diplômés. Il
reste
vrai que les Noirs auront la place qu'ils réussiront à se faire à la
force
du poignet. Encore faudrait-il qu'on leur donne les moyens, à
commencer par
la suppression de cette image d'Epinal, toujours d'actualité et qui
semble
dissimuler un parti pris, un complot ourdi et permanent. Enfin, on
s'étonne
de ne jamais voir de Noirs français au gouvernement, ni même au
parlement.
Pas plus à gauche qu'à droite. La discrimination en France est très
insidieuse et subtile.
Par leur discours angélique et leurs actions démagogiques menées
depuis
1983, l'année où les jeunes maghrébins avaient organisé une marche
pour
l'intégration, les gouvernements socialistes successifs se sont
idéologiquement intéressés aux minorités, mais en occultant le vrai
problème. Plus grave encore, ce dogmatisme a contribué à créer une
véritable
séparation au sein de la République entre la ville et la banlieue,
entre les
Français de souche, d'Outre-Mer et ceux d'origine étrangère non
européenne,
entre les racistes et les anti-racistes, entre la bonne conscience
et la
culpabilité, entre les bons d'un côté et les méchants de l'autre.
Cette
vision manichéenne de renforcement des différences a permis
l'enracinement
d'un communautarisme conflictuel. De ce fait, ils inventent un
nouveau corps
de doctrine qui vient s'additionner à l'éternelle lutte des classes,
le tour
est joué et leur longévité politique assurée. Quant à la droite
républicaine, pourtant libérale, donc ouverte et non engluée
idéologiquement, elle n'a pas eu le courage ni l'audace de dénoncer
cette
dérive dangereuse. Sa pusillanimité récurrente et son immobilisme à
garder
un silence absolu sur cette question, l'ont fait tomber dans le
piège tendu
de la machine à exclure et à diviser, redoutable entreprise de
démolition.
Dans le même temps, force est de constater que cette attitude l'a
longtemps
pénalisée et privée des victoires électorales. Aujourd'hui, même si
le
problème de fond demeure, les compteurs du jeu politique ont été
remis à
zéro, depuis la dernière élection présidentielle dont les résultats
sont
qualifiés d' « historiques ». Les Noirs français ont aussi pris part
activement à l'élection de Jacques Chirac, son écrasante victoire en
est
l'illustration. Ils doivent aussi prendre leur part à la réussite de
la
majorité présidentielle. Pour autant, ils existent et sont militants
à l'UMP
(Union pour un mouvement populaire) , à l'UDF (Union pour la
démocratie
française) et dans d'autres formations de droite.
Si le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin veut réduire la haine,
améliorer
la sécurité, intégrer les minorités dans l'idéal républicain, il
convient
aussi qu'il confie aux Noirs moins de « djembé » ( tam-tam), de
ballons, et
plus de sièges d'élus et de ministres. C'est raté, encore une fois,
ils sont
les dindons de la République…
Dans l'attente, saluons la présence dans le gouvernement, de Tokia
Saïfi et
de Hamlaoui Mekachera, français d'origine maghrébine, qui ne sont
pas des
ministres alibi. Jacques Chirac a réalisé ce que la gauche n'a pas
fait pour
les maghrébins et qui a valeur de symbole dans la perspective de
l'intégration des minorités.
Plaidoyer pour un lobby noir
On ne peut pas régler ces problèmes en un jour, c'est un processus
forcément
long. La priorité aujourd'hui consiste à ouvrir un débat large et
honnête
sur l'esclavage, le colonialisme, le néocolonialisme, l'immigration
et ses
origines, conséquences de la présence des Noirs en France. Au vu de
la
percée et de l'ancrage des idées de l'extrême droite, qui est mieux
placé
que nous-mêmes, Noirs, pour mener ce travail de mémoire ? A l'instar
des
Noirs-Américains, il faut s'organiser et créer un groupe de pression
ou
lobby. Pour éviter toute instrumentalisation, il doit être
œcuménique. Dans
notre monde moderne, la politique a été pensée de façon consensuelle
ou
contestataire de l'institution. La Révolution de 1789, consacrant
les droits
de l'individu indépendamment de toute appartenance communautaire, a
voulu
mettre fin au système des associations, à qui on reprochait de faire
écran
entre l'individu et l'Etat souverain. La République abstraite,
surplombante,
anonyme et lointaine, n'a pas intégré significativement les Noirs,
malgré
leur présence dans les Antilles françaises depuis plus de deux
siècles.
Comme le pouvoir est l'enjeu des pratiques et des luttes politiques,
lorsqu'on est mécontent, on doit manifester sa colère. Pour le
faire, il
faut être organisé et mobilisé. Il existe une offre politique assez
large en
France, à laquelle la communauté noire française souscrit. Mais le
lobby
dont je souhaite la naissance n'a rien à voir avec la race ou
l'ethnie, mais
avec leur histoire particulière, leur mode d'interaction les unes
avec les
autres, leur ordre institutionnel exprimant des valeurs communes et
un futur
partagé dans le modèle républicain. Il n'y a rien d'indécent que
certains
citoyens parlent des dialectes arabes, africains, caraïbéens ou
asiatiques
en plus du français, portent en public les vêtements qui leur
semblent
appropriés (dans la limite de la décence commune), prient dans des
mosquées
ou respectent le shabbat. Ces formes de plus en plus répandues de
communautés ethniquement hétérogènes, ont une dimension
inévitablement
conflictuelle. Mais ces conflits ne sont pas nécessairement
destructeurs.
Comme au début du Moyen Age où le paganisme a fini par être absorbé
dans un
christianisme ouvert, voulant et pouvant l'intégrer, ou comme dans
l'expérience américaine qui a permis la coexistence et l'interaction
d'une
large variété de peuples, la France sera bien plus forte en
intégrant des
communautés organiques, fussent-elles hétérogènes, qu'en subissant
l'uniformisation de la conformité républicaine qui se verrait encore
plus
confortée dans son unicité. La France serait en mesure de
concurrencer plus
efficacement les autres puissances géopolitiques et de produire un
dynamisme
économique grâce à cette grande diversité culturelle. Cette démarche
est
utile. Ainsi serait révolue l'époque où la racaille et les voyous
issus de
notre communauté, ces minables qui ont toujours bénéficié en
permanence du
soutien indéfectible d'associations diverses qui, sous couvert de
défense
des droits de l'homme, s'acharnent constamment à saper toute forme
d'autorité parentale et républicaine, causent un tort considérable à
notre
communauté d'autant plus que dans certains esprits persistent
l'amalgame
entre Noirs, Arabes et insécurité, le délit de faciès en étant
l'illustration. Il est temps que nous re-fixions les repères à nos
enfants,
entre le bien et le mal, les droits et les devoirs. Faut-il garder
un
silence absolu sur cette question considérée comme un tabou ? Je ne
le pense
pas.
Oui, aborder ce sujet avec le maximum d'objectivité, en dehors de
tout
esprit partisan, mais en ayant clairement conscience qu'il est
pratiquement
impossible, sinon très difficile de faire totalement abstraction de
ses
sentiments les plus profonds, de sa subjectivité, de ce que l'on
appelle son
propre « vécu ». Car le plus dur pour les Noirs, les Arabes, les
Asiatiques,
cette « France d'ailleurs », c'est d'affronter quotidiennement les
regards
de haine, de mépris, de peur et de crainte. Ignorés en période
d'opulence,
ils deviennent en temps de crise et de récession des boucs
émissaires. Ils
dérangent lorsqu'ils ne sont plus vus le balai ou le marteau-piqueur
à la
main : propriétaires comme locateurs, ils ont leurs valises posées à
l'entrée de leurs portes. Car vous savez tous que les sources du
communautarisme sont dans le pays d'accueil dont la société porte en
elle
les germes. Le communautarisme est de fait mais on feint de
l'ignorer.
Je suis profondément attaché à l'idée de la liberté, la liberté sous
toutes
ses formes, les libertés civiques et politiques, les libertés
religieuses et
philosophiques, en somme, à l'idéal laïc et républicain. Du point de
vue
politique, pour entreprendre et réussir l'intégration, décision qui
a pour
conséquence l'émergence d'une société nouvelle, il conviendra de
faire don
de soi. Pour franchir le rubicond, les convictions doivent
l'emporter sur
les considérations de nature politicienne ou matérielle. Voltaire
disait : «
Les plus grands esprits peuvent avoir l'esprit faux sur un principe
qu'ils
ont reçu sans examen ». Dès lors, examinons et, avant de juger,
essayons de
nous éclairer et de comprendre. Il est clair que lorsque les
principaux
dirigeants politiques affirmeront haut et fort et sans complexe
qu'ils sont
fiers de leurs compatriotes noirs, maghrébins et asiatiques, un
grand pas
aura été franchi. Ce geste aura valeur d'engagement pour encourager
ce
passage difficile de notre cheminement politique. D'autant plus que
le rôle
des médias dans la création d'une opinion publique en faveur de
l'intégration sera considérable. L'intégration des minorités est une
question récurrente qui déchaîne toutes les passions. C'est un sujet
qui
touche à la dignité humaine. Je pense qu'il y a là matière non
seulement à
réflexion et à débat mais aussi surtout à l'action. Car le combat
pour la
dignité humaine ne se déroule pas uniquement en dehors de nos
frontières, il
doit l'être aussi en France. Donneur de leçon en la matière à la
terre
entière, pays à vocation « des droits et dignité humaine », la
réalité est
que l'ascenseur social est en panne chronique pour les minorités.
Intégration positive et visible
Comment devient-on français ? Je voudrais simplement demander à nos
têtes
pensantes et à nos objecteurs de conscience : existe-t-il une vraie
et
fausse nationalité française ? La citoyenneté française ou la
nationalité
française n'est pas la couleur de la peau ni l'appartenance à une
religion.
N'est-ce pas l'adhésion, la croyance à la communauté des valeurs
républicaines partagées, définies par le droit du sol d'une part, et
la
naturalisation suivant une procédure particulière ? Toutefois, la
présence
d'une grande communauté noire en France métropolitaine et dans les
DOM/TOM
pose un problème d'intégration durable du fait que l'exercice de la
citoyenneté se heurte à une pratique qui ne laisse pas de place à la
compétence mais à des considérations spécifiques qui écartent les
minorités,
ce qui est gravissime et très inquiétant, nonobstant le matelas
démocratique. L'extraordinaire pauvreté du débat qui exclut les
intellectuels noirs à porter la contradiction explique la dérive
populiste
dans la propagation de l'image négative du noir. C'est de cela que
souffre
aussi la société française. Lorsqu'on cessera de dire « homme de
couleur »
au lieu de noir, comme si le blanc était une absence de couleur, un
pas sera
franchi en direction de la fraternité. La télévision est le miroir
sinon le
reflet de la société dans le monde moderne. Les Noirs sont rentrés
par
effraction dans la télévision française grâce aux films et
feuilletons
américains qui regorgent d'acteurs noirs compétents et de talent.
Quant à la
publicité qui vante les produits de consommation, les Noirs, les
Arabes, les
Asiatiques et les Indous en sont exclus, comme s'ils n'étaient pas
aussi de
grands consommateurs.
Lorsque Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l'Intérieur, parlait
de «
discrimination positive », toute l'intelligentsia semblait soudain
découvrir
le problème d'exclusion des minorités. Mais faire une traduction
sémantique
de « Affirmative Action » en « Discrimination positive » est très
négatif
dans l'opinion publique française qui croit que l'on fera la
promotion et
l'intégration de la médiocrité, ce qui est faux et absurde. La
première et
grande puissance, les Etats-Unis d'Amérique, est le meilleur et bel
exemple
d'intégration positive. Il semble donc que le temps soit venu pour
que les
Noirs, les Arabes, les Asiatiques et les Indous, accèdent aussi à
des postes
de responsabilité qui correspondent à leur formation et à leur
compétence.
Ce n'est qu'un droit inaliénable de dignité humaine.
Sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, le président Jacques Chirac a
nommé un
préfet d'origine maghrébine et de confession musulmane. Qu'en est-il
des
Noirs ? Ils sont tout simplement ignorés. Quand mettra-t-on fin au
Noir de
service qu'on n'hésite pas à utiliser pendant les campagnes
électorales et
qui est vite oublié au lendemain de la victoire ?
Faudra-t-il attendre une marche de Noirs des Antilles à Paris ou
qu'ils
posent des bombes et commettent des attentats pour être pris en
compte dans
cette question récurrente qu'est l'intégration positive et visible ?
Jean-Félix Mouloungui
Est docteur en droit, Consultant-Conseil
Et militant de base de l'UMP
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L'ETAT FRANÇAIS EST-IL RACISTE ?
Gouvernement : 0 noir. Assemblée nationale : 0 noir. Sénat : 0 noir.
Conseil
d'Etat : 0 noir. Conseil constitutionnel : 0 noir. Cour des
comptes : 0
noir. Conseil supérieur de l'audiovisuel : 0 noir. Conseil supérieur
de la
magistrature : 0 noir. Conseil supérieur de la défense : 0 noir.
Haut
conseil de l'intégration : 0 noir. Télévision : 0 noir. Presse
écrite : 0
noir. Radios : 0 noir. Direction UMP : 0 noir. Direction Parti
socialiste :
0 noir. Direction UDF : 0 noir. Direction PCF : 0 noir. Direction
Les Verts
: 0 noir. Direction CGT : 0 noir. Direction CFDT : 0 noir. Direction
FO : 0
noir. Direction CFTC : 0 noir. Direction CGC : 0 noir, etc.
Les Noirs en France, qu'ils soient Français d'origine africaine ou
Antillais, sont 0 partout.
La France, patrie (dite) des Droits de l'Homme, grande donneuse de
leçons
devant l'Eternel, a-t-elle regardé son nombril ?
Paul Tédga
FRANCE : INTEGRATION POSITIVE ET VISIBLE DES NOIRS FRANÇAIS , ENTRE
MYTHE ET
REALITE
Le droit d'exprimer des opinions, de proposer des modifications au
droit
dominant, en somme, l'exercice de la liberté d'expression n'est-il
pas un
droit de l'homme ?… Surtout dans une démocratie. A contre-courant de
la
pensée unique, il m'appartient d'essayer d'apporter la lumière sur
une
réalité trop souvent occultée : la discrimination et l'exclusion des
Noirs.
D'aucuns me reprocheront de critiquer, de faire un réquisitoire,
d'avoir une
attitude négative.
Or, je ne fais que reprendre la pensée hégelienne de la positivité
du
négatif « la négativité entraîne l'imagination, implique une
transformation
des situations, réduit et provoque l'innovation. Elle est le facteur
premier
de tout progrès ». C'est à une grande réflexion que j'invite la
communauté
nationale sur un sujet considéré comme tabou, qui doit, si elle veut
affronter les défis du 21ème siècle et le 3ème millénaire, se
transformer
dans ses profondeurs mêmes.
Pour avoir été censuré par la presse parisienne, je dis merci à Paul
TEDGA,
Directeur de Publication du bimensuel international « Afrique
Education »,
qui a permis la publication de ma première réflexion ( dans le
numéro 155),
sur un sujet touchant à la dignité humaine et qui déchaîne toutes
les
passions. C'est une réponse à tous ceux qui parlent toujours à notre
place.
« Si j'avais la main pleine de vérité, je me garderais bien de
l'ouvrir »,
disait MONTESQUIEU. Moi, je l'ouvre !
LE MYTHE
Dans le monde, la France c'est le pays des droits de l'homme.
Héritière de
la révolution de 1789, la France moderne se sait dépositaire d'un
principe à
diffuser dans le monde. « Tous les hommes naissent égaux… »,
commence ainsi
le texte sur les droits de l'homme et du citoyen qui a largement
inspiré la
déclaration universelle des droits de l'homme, accepté par tous les
pays du
monde et auquel s'ajoute « l'égalité des chances » .Il n'y a pas un
homme
torturé et humilié dans le monde qui ne suscite une réaction très
vive de la
France. L'Irak et La Palestine en étant des illustrations. Le
respect des
droits de l'homme constitue en toile de fond, le fonds de commerce
diplomatique de la France pour son image de marque à l'étranger et
sa
stratégie de communication internationale. Lorsqu'on pérore partout
à
l'étranger contre la violation des droits de l'homme !!! Qu'en est-
il de la
France ?
L'actualité quotidienne nous rappelle cruellement la réalité de la
discrimination et l'exclusion récurrentes des minorités et notamment
des
Noirs français par l'Etat et les Pouvoirs Publics qui refusent la
valorisation de l'image positive des Noirs par la promotion
exemplaire de
son élite. La multiplicité des associations des droits de l'homme et
autres
structures fondées pour y remédier sont un leurre, nonobstant une
inflation
législative, avec les résultats que nous connaissons.
Seuil de tolérance, odeurs, Invasion, sans citer les termes poussant
à la
haine, etc… au plus haut sommet de l'Etat, sont les mots qui
cristallisent
l'échec de l'intégration des minorités. La France vit toujours à
l'heure du
clocher et du sketch célèbre « le boulanger » de l'humoriste Fernand
RAYNAUD
: « ils viennent manger le pain des Français », j'entends de souche
et de
sang en opposition à ceux d'Outre-Mer et d'origine étrangère non
européenne,
comme ils aiment à le rappeler. Après le voile, le débat politique
se
polarise actuellement sur la « Discrimination Positive », avec son
cortège
funèbre et émotionnel d'écarts de langage selon que l'on soit pour
ou contre
l'intégration. Ce mot qui a été inventé par l'intelligentsia
française,
n'est pas du tout la traduction sémantique de « Affirmative
Action ». Cette
invention a pour but de dénigrer l'expérience américaine qui a
réussi. Alors
que nous savons tous que les Etats-Unis d'Amérique sont le pays de
toutes
les intégrations et de toutes les réussites. Cette obsession anti-
américaine
risque d'entraver toutes les velléités et tentatives d'intégration
positive
et visible. Force est de constater que l'intelligentsia et les
médias qui
doivent jouer un rôle considérable dans la création d'une opinion
publique
en faveur de l'intégration se dérobent.
LA REALITE
Ne faut-il pas rappeler que la France fut un empire colonial, et
grâce à
cette hégémonie, elle devint une puissance, et que l'histoire et la
langue
ont aussi engendré un pré-carré français dans le monde qu'on appelle
la «
Francophonie ». Les Français blancs sont mieux accueillis,
considérés et
intégrés à des positions sociales exemplaires en Afrique, dans le
Maghreb
que ne le sont les Noirs et Arabes français en France. Ils occupent
des
postes de super conseillers dans les Présidences, Ministères et
autres
Institutions en Afrique et dans le Maghreb, où ils paradent, sans
oublier
les régiments de conseillers occultes (anciens hommes politiques et
autres
faiseurs d'opinion), ces mercenaires intellectuels omniprésents
auprès des
chefs d'Etat et Ministres. En quête de grosses enveloppes d'argent,
ils
rincent sans vergogne les tiroir-caisses des Présidences et
Ministères en
Afrique. A comparer aux Noirs et Arabes français en France, malgré
le gros
bagage intellectuel, ils sont réduits à des emplois humiliants. Cela
confirme que l'intégration des minorités et notamment des Noirs
français
n'est toujours pas accomplie suivant le principe constitutionnel de
l'universalité du peuple français tel qu'il est issu de la
révolution
française (1789), raffermie et confirmée par les principes
fondateurs de la
5ème République (1958).
Lorsqu'on expliquera à la communauté nationale, pourquoi parle-t-on
français
en Afrique, dans les Dom / Tom, etc… , on pourra enfin arrêter
l'enseignement de la mémoire sélective.
De facto, je suis tenté de dire à François FILLON, Ministre de
l'Education
Nationale que si l'on avait enseigné la Francophonie dans les
écoles,
collèges, lycées et universités français, l'on aurait permis le
dialogue et
l'intégration d'autres cultures. S'il y a une proposition à lui
suggérer,
c'est celle d'inscrire sur le bureau de l'Assemblée Nationale, une
proposition de loi relative à l'enseignement de la Francophonie dans
les
écoles, collèges, lycées et universités français. Ainsi, les
Français de
souche connaîtront mieux leurs compatriotes noirs, arabes,
asiatiques, etc…
ce qui permettra aussi de lutter plus efficacement contre la
discrimination,
le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie, fantômes qui hantent
sans
cesse la société française. Pour autant, la France n'est pas à
dominer ,
elle est à partager.
Le système ultra-méritocratique de l'enseignement a des effets
pervers pour
les minorités que l'histoire a malmenées. Cette école de ségrégation
scolaire au sein de laquelle l'enseignant est fortement influencé
par
l'origine sociale, la couleur de la peau noire et l'appartenance à
une
religion (islam) des élèves, les lycées professionnels ( L.E.P.) en
majorité
noire et arabe en étant l'illustration. Bien sûr, il y a une école
de la
république, mais derrière tout ça, subsiste une réalité dissimulée :
la
discrimination. Il y a surtout deux écoles : Une pour les enfants du
peuple
dans laquelle s'ajoutent les Noirs, les Arabes, qui restent
cantonnés dans
les lycées d'enseignement professionnel, où règne l'échec scolaire.
Une
autre pour les milieux privilégiés et aisés dont les enfants vont au
lycée
d'enseignement général, appelés à un autre destin scolaire, car ils
seront
l'élite de demain, en remplacement de leurs parents. Nous sommes
face à une
école inégalitaire qui discrimine. Où est l'égalité des chances ? Ne
devrait-on pas nous inspirer de l'expérience américaine «
Affirmative Action
» ? C'est par l'éducation que les Américains ont réussi
l'intégration des
minorités, des hommes et des femmes que l'histoire américaine avait
malmenés. Adversaire de « Affirmative Action » du temps ou il était
Gouverneur du Texas, le Président Georges BUSH est devenu
aujourd'hui, son
fervent partisan en affirmant même : que c'est la moins mauvaise
solution,
sinon toutes les universités redeviendraient blanches, donc un frein
à
l'émergence des élites issues des minorités.
QUE VEUT- DIRE « AFFIRMATIVE ACTION »
C'est une loi sur les quotas, qui consiste à imposer l'inscription
dans les
universités et l'embauche à des postes de responsabilité dans
l'administration, les grandes entreprises, etc… des minorités. Cette
politique a donné de bons résultats chez les Noirs, ce qui a permis
l'émergence d'une classe moyenne et d'une élite noires.
Contrairement à ces
détracteurs en France, c'est pas du tout la promotion et
l'intégration de la
médiocrité. La sortie du ghetto aux U.S.A. pour la minorité noire a
été
rendue possible grâce à la politique de « l'Action Affirmative » que
j'appelle « Intégration Positive et Visible ». C'est
l'accomplissement du
rêve américain pour tous.
En France, on naît, on grandit et on meurt dans le ghetto, le rêve
français
n'existe pas. Les Noirs et les Arabes remplissent les prisons
françaises, il
en est de même aux U.S.A., certes, mais ils occupent aussi des
hautes
fonctions et des positions sociales exemplaires.
Pour m'étendre sur le sujet, je fais mien le constat fait par Yasmin
Alibhai-Brown chroniqueuse au journal « The Independant » Londres
qui a
pourtant plusieurs métros d'avance sur la question : « Les Blancs
ont
toujours un faible pour le cosmopolitisme culinaire, les massages
asiatiques, les peaux halées et l'exotisme sexuel, mais Dieu sait
comme il
serait bon que les falaises immaculées de Douvres puissent enfin
retrouver
leur blancheur originelle », (extrait de l'article paru dans
Courrier
International du 29 janvier au 4 février 2004).
Ségrégation, Racisme, Antisémitisme, Xénophobie : toutes ces
questions ne
doivent pas se résoudre en une simple analyse binaire, mais dans une
dialectique qui transcende les adversités et les clivages
politiques, dans
laquelle le politique est à la fois un sujet et un objet de la
recherche
acceptée comme fin non comme moyen. Qu'en est-il du Pacte
Républicain ?
Il revient à l'Etat et aux Pouvoirs Publics de donner l'exemple. «
Il n'y a
que les classes en décadence qui refusent la vérité », disait Jean
JAURES.
La République reste à construire. Pour autant, la liberté ne doit
pas être
celle de l'indifférence à l'égard d'une situation indigne et cruelle
subie
par d'autres communautés, même si elles sont minoritaires. Cette
liberté
mène droit au Nationalisme et au Fascisme. Le nationalisme exclut de
fait
tout ce qui n'est pas de souche et de sang, par conséquent, il est
urgent de
faire une mutation pour passer du nationalisme au Patriotisme, car
seul le
patriotisme intègre.
Sans voix, ni porte-voix, le combat pour l'intégration fait figure
de parent
pauvre par un manque manifeste de relais et de support au niveau
national.
Soyons optimistes, les idées : « c'est comme le vent, c'est le vent
qui
porte le monde » .C'est vrai qu'il y a un grand déficit intellectuel
sur
cette question actuellement. Je regrette la France des lumières qui
brillait
grâce à ses grands Penseurs qui, contre vents et marées combattaient
la
pensée unique. En revanche, je vous rappelle que nous sommes sur les
traces
de :Jacques Pierre BRISSOT de WARVILLE, Député à la législative et à
la
constituante en 1788, et après FRUCTIDOR (1795), Honoré MIRABEAU,
Gilbert du
MOTIER La FAYETTE, de La ROCHEFOUCAUD, Jean Antoine de CONDORCET,
Emmanuel-Joseph SIEYES, LACEPEDE, LANTHENAS, FROSSARD, L'Abbé
GREGOIRE,
Jean-Baptiste SAY, Camille DESMOULINS, Olympe de GEORGES, PRIQUELER,
Laurent
de LAVOISIER, etc… Ces grandes figures de l'intelligentsia avaient
pris
position et ils s'étaient fait noirs pour cette cause. Par
conséquent, j'ai
l'intime conviction que dans cette lutte pour la dignité humaine,
nous
serons bientôt rejoints par les hommes et les femmes de bonne
volonté et de
bon sens.
Jean-Félix MOULOUNGUI
Est docteur en droit et militant de base de l'UMP.
LA FRANC-MACONNERIE EN AFRIQUE NOIRE EN QUELQUES QUESTIONS
EMBARRASSANTES
Né à Bazzaville en 1946, Joseph Badila qui se définit comme un élève
de Marc
Fero, est grand commandeur du suprême conseil du Congo. Acteur et
témoin des
événements maçonniques qui se sont déroulés ces vingt dernières
années au
Congo, il a notamment fait partie du groupe de maçons qui ont essayé
de
réconcilier Pascal Lissouba et Denis Sassou Nguesso en juin 1997.
Afrique Education : D'abord, un peu d'histoire pour qu'on comprenne
bien ce
qu'est la franc-maçonnerie. On entend tellement de choses sur elle
surtout
en Afrique.
Joseph Badila : En si peu de temps, il nous sera difficile de
comprendre la
maçonnerie. Néanmoins, la franc-maçonnerie qu'on la vive en Afrique,
en
Amérique ou en Europe, elle est la même. On est reçu franc-maçon
pour un
idéal commun, celui de construire son temple intérieur au-delà, le
temple de
l'humanité. La vie maçonnique commence l'instant d'après où le
récipiendaire
reçoit la lumière physique dans un espace sacré : la loge.
Lentement,
âprement et dans la persévérance, le maçon se construit. Il est donc
immergé
dans un processus de profonde mutation. C'est à lui, et à lui seul,
qu'il
revient de donner du tempo à sa quête initiatique guidée en cela par
son
maître : le rituel. Les connaissances qu'il va acquérir, il les doit
à
l'utilisation des outils.
Quels sont ces outils ?
Ces outils sont venus de la maçonnerie opérative : exemples :
l'équerre, le
compas, le fil à plomb, etc. Leur fonction, c'est aider le maçon à
se
reconnaître soi-même, à connaître sa force et à connaître
l'humanité. C'est
ce à quoi peut se résumer l'utilisation des outils.
Pourquoi ce type d'outils opératifs ?
Ces outils remontent à la maçonnerie opérative c'est à dire ceux
qu'on a
appelé d'abord les tailleurs de pierre, et ensuite, les
constructeurs des
cathédrales. Au moment de la construction des cathédrales, cette
corporation
avait une organisation à partir de laquelle la maçonnerie moderne ou
spéculative s'est inspirée, notamment, l'endroit où les maîtres
maçons et
les ouvriers se réunissaient à l'heure de la pause pour échanger
leurs
expériences, c'est la loge. Viendra cette période où les maçons
non-opératifs issus de la Royal Society, et quelques érudits venus
des
milieux de la Rose-Croix datant du 14e siècle, ce qui n'a rien à
voir avec
l'AMORC rejoindront les rangs des maçons opératifs. Et ce sont ces
membres
qu'on appellera les maçons acceptés. L'association entre les maçons
opératifs et les maçons acceptés donnera lieu à la maçonnerie dite
moderne
ou spéculative. Cela se passe en 1717 à Londres où 4 loges
s'unissent dans
ce qu'on a appelé la Grande Loge unie d'Angleterre. A partir de
1723, il est
publié un document de référence pour la franc-maçonnerie
universelle : les
constitutions d'Anderson du nom d'un pasteur protestant. La
maçonnerie à
cette époque a pour principe de base, la solidarité.
Quelques années plus tard, verra le jour l'organisation qui permet
aux
maçons de travailler en loge selon les règles bien établies. Ces
règles, ce
sont celles qui font la maçonnerie telle que nous la pratiquons à ce
jour.
Comment la franc-maçonnerie arrive-t-elle en France ?
Les premiers francs-maçons arrivent en France, après la Révolution
d'Angleterre en 1649. C'est l'exode jacobite à partir de 1688. Parmi
ceux
qui fuient les affres de la Révolution, il y a ces militaires
installés
autour de la monarchie, ce sont eux qui constitueront les premières
loges
maçonniques en France. Dans un premier temps, ces loges seront
fréquentées
par les Anglais avec un grand maître anglais. La première entité
maçonnique
française est celle de la Grande loge de France d'où émanera le
Grand orient
de France, avec pour grand maître, le duc de Chartres. Ensuite,
viendront
d'autres obédiences comme le DH (le Doit humain) et la Grande loge
de France
(GDLF) sous sa forme actuelle. D'autres obédiences telles que la
Grande loge
féminine de France, la Grande loge nationale française, - la seule
reconnue
par la Grande loge unie d'Angleterre -, la Grande loge mixte
universelle, et
bien d'autres viendront enrichir le paysage maçonnique français.
Comment tout ceci arrive en Afrique ?
La franc-maçonnerie arrive en Afrique avec la volonté d'hommes
politiques
franc-maçons de l'époque qui veulent redonner un rayonnement à la
France
après sa défaite face à la Prusse en 1870. Ces hommes appartiennent
au parti
radical socialiste, lui-même, émanation de plus de 100 loges. Au
sein de ce
parti, il y a deux hommes qui vont jouer un rôle moteur pour donner
une
dimension à la politique coloniale de la France : Léon Gambetta et
Jules
Ferry. Un autre franc-maçon se distingue parmi les explorateurs :
Savorgnan
de Brazza, un Français d'origine italienne. Après la mise en place
des
colonies, des administrateurs vont créer les premières loges en
Afrique. A
Brazzaville, par exemple, dès la création de cette ville capitale de
l'AEF
en 1912, des maçons se succéderont au Palais du gouvernorat général
parmi
les plus célèbres, Félix Eboué qui contribua à l'effort de guerre
après
l'Appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle et l'homme qui prépara
la
Conférence de Brazzaville en 1944, sans oublier Victor Augagneur.
C'est
grâce à ce dernier que fut retenu le projet pharaonique du chemin de
fer
Congo-Océan initié quelques années auparavant par Savorgnan de
Brazza.
Les indigènes sont-ils franc-maçons à ce moment-là ?
Non, les temples sont fermés aux indigènes jusqu'à la faveur des
indépendances.
Est-ce pour contrôler le pouvoir politique après les indépendances
qu'on
accepte enfin les Africains dans la franc-maçonnerie ?
Non. Il y a ceux qui font allusion au Sénégalais Blaise Diagne même
si
celui-ci a été initié bien avant les indépendances. Ce dernier n'a
pas reçu
la lumière dans une loge en Afrique. Il a reçu la lumière dans les
Iles
françaises alors qu'il était dans les Services des douanes. La
franc-maçonnerie n'est pas un organe d'influence en Afrique.
Comment se constituent les loges en Afrique ?
Quelques Africains (non plus les indigènes) sont reçus dans les
loges après
les indépendances. Ces loges sont affiliées aux obédiences
françaises. C'est
quelques années plus tard que les Africains forgent leur destin
maçonnique
en créant des loges d'abord, des obédiences maçonniques ensuite. Ce
sont des
maçons qui ont reçu la lumière en Europe pour la plupart à
l'occasion de
leurs études. C'est à partir d'eux que l'histoire de la franc-
maçonnerie
africaine va se mettre en place progressivement. Le Cameroun, par
exemple,
implante la Grande loge unie du Cameroun, laquelle est devenue
depuis le
Convent de 2003, la Grande Loge symbolique du Cameroun. Après, il y
a le
Gabon qui crée le Grand rite équatorial, devenu depuis le Convent de
2003 la
Grande loge symbolique du Gabon. Le Gabon compte aussi la Grande
Loge du
Gabon. La Grande loge symbolique du Gabon comme la Grande loge
symbolique du
Cameroun appartient au courant maçonnique communément appelé
maçonnerie
libérale ou adogmatique. Il y a eu le Grand Orient du Zaïre qui est
devenu
depuis, le Grand Orient du Congo. On note aussi l'existence du Grand
Bénin
au Bénin, de la Grande Eburnie et la Grande Loge unie de Côte
d'Ivoire, en
Côte d'Ivoire ; la Fédération de Memphis-Misraïm, etc.
Franchement, qu'est-ce que la franc-maçonnerie peut apporter à
l'Afrique ?
La première chose à bien marteler : dans la tradition maçonnique,
c'est
l'homme-temple accompli dont la structure reflète le temple de
l'humanité
auquel il apportera toute sa contribution pour son élévation. Pour
ce faire,
la loge maçonnique devient le lieu de veille : veille philosophique,
veille
spirituelle, veille morale, veille sociale, veille technologique,
veille
politique en tant que organisation à la gestion de la cité. Au fil
du temps,
le maçon travaille dans un rapport d'hommes et de femmes égaux
devant
l'initiation. Toute sa recherche est à l'image de ce temple de
Salomon dont
on a à peine à imaginer toute la beauté entièrement commanditée par
Dieu
auprès de David. C'est là toute l'essentialité de la franc-
maçonnerie
puisant toute sa substance autour de son mythe fondateur : le temple
de
Salomon et son architecte Hiram.
Partageant une totale communion d'esprit et fort de leurs
connaissances, le
maçon n'hésite pas à considérer qu'il représente l'élite, en tout
temps et
en tout lieu. Si la franc-maçonnerie est élitiste, c'est que sa
valeur
réside entre autres, dans la capacité et la complexité de la
recherche
permanente qui propose à construire l'équilibre le plus rigoureux
entre les
grandes qualités, la probité et l'humilité. C'est là, à mon humble
avis,
tout l'enjeu de la franc-maçonnerie en Afrique en ce début de 20e
siècle.
La franc-maçonnerie a un caractère hallucinatoire mais qui nous
ramène
toujours à la réalité. Pour le maçon, cette réalité, c'est une
succession de
préoccupations : intolérance, inégalité, injustice, etc. Le petit
Larousse
donne une définition de la connaissance sur le plan profane qui vaut
la
peine d'être retenue : « manière de comprendre et de percevoir ». Et
justement, l'émancipation du maçon qui lui permettra de devenir
l'architecte
d'une humanité meilleure, réside dans l'interprétation des synthèses
qu'il
sera emmené à extraire de la littérature maçonnique, des colloques
ou
rencontres maçonniques, et des échanges avec ses frères et sœurs.
Désormais,
c'est à la densité de la lumière spirituelle qu'il aura focalisé en
lui que
le maçon s'en va répandre à l'extérieur les connaissances acquises à
l'intérieur du Temple. Mais cela n'accuse en rien l'aspect discret
de la
maçonnerie. Bien au contraire, plus le maçon est efficace, plus il
sera
efficace dans l'action. Tout cela pour dire, qu'avant d'être une
solidarité,
la maçonnerie est une société de pensée dans laquelle on réfléchit à
l'avenir, et surtout, on contribue à sa construction. De ce fait
même, ce
que la franc-maçonnerie peut apporter à l'Afrique, c'est déjà
d'emmener le
maçon femme ou homme à se dissocier des ennemis de la République. Le
respect
et l'attachement des valeurs républicaines sont à ce prix et de
toutes les
manières, tout ce qui est transmis selon les traditions maçonniques
prédispose à cela.
Comment se fait-il que les chefs d'Etat africains qui, sont pour la
plupart
des maçons, n'arrivent pas à appliquer les principes maçonniques
dans leur
gestion de tous les jours ?
Je n'ai à porter de jugement sur qui que ce soit. Mais ce que je
peux dire,
tous les maçons le reconnaîtront, c'est que le maçon se forme en
loge.
Est-ce que le chef de l'Etat de par sa haute charge est à même de
fréquenter
la loge de manière assidue c'est à dire assister à deux réunions par
mois au
moins, ce qui est une obligation du maçon, garant de l'unité
nationale, ne
favorisera-t-il pas un groupe par rapport à un autre ?
D'où ce débat qui a été initié à Libreville il y a une dizaine
d'années sur
l'initiation des chefs d'Etat. Si ce problème suscite un débat,
c'est parce
que, en dehors d'El Hadj Omar Bongo Ondimba, la plupart des chefs
d'Etat
sont devenus maçons pendant qu'ils sont en fonction.
Or l'avantage d'être maçon avant d'accéder aux hautes charges de
l'Etat,
c'est qu'on vit pleinement sa vie maçonnique : on travaille en
loges, on
participe aux agapes, on prend part aux colloques, aux rencontres
maçonniques avec les maçons. Il faut craindre que les maçons qui
n'empruntent pas cet itinéraire rencontrent d'énormes difficultés
dans
l'accomplissement de la construction de leur Temple intérieur et au-
delà, du
Temple de l'humanité. Et c'est là tout le problème qui est posé en
Afrique.
Le continent africain connaît le plus fort taux de concentration de
franc-maçons à la tête des Etats et de gouvernement. Or, le
continent ne
fait que plonger. Conséquence, l'homme de la rue se fait une très
mauvaise
image de la franc-maçonnerie.
Pourquoi ?
Parce que la réputation des maçons du siècle des lumières comme ceux
qui ont
lutté pour les libertés, l'égalité en France, est loin d'approcher
les Côtes
africaines.
Question : En Afrique, pourquoi les franc-maçons sont-ils
généralement
assimilés aux homosexuels ? Vous savez qu'il n'y a pas de fumée sans
feu…
Réponse : Ce sont des allégories de la période qui remonte à
l'époque où il
y avait une guéguerre entre l'Eglise catholique et la franc-
maçonnerie en
France. N'oubliez pas que c'est une période qui a marqué des
générations
avec des idées reçues de ce genre.
Question : Si on revenait à la question précédente. Voulez-vous dire
que les
chefs d'Etat africains échouent dans leur politique de construction
de leur
pays parce qu'ils n'appliquent pas rigoureusement les préceptes
maçonniques
?
Réponse : Ce qui doit avant tout préoccuper le maçon, c'est sa
construction
opérée dans une loge. C'est à partir de son assiduité, de sa
régularité et
donc, de son abnégation au travail qu'il sera soutenu par la force,
instruit
par la sagesse, décoré par la beauté sinon, le maçon risque de
conduire la
franc-maçonnerie à la dérive et ce, quel que soit le rang social de
celui
qui aura été reçu maçon. Une fois de plus, et selon toujours les
écrits
maçonniques, ce qui compte pour un maçon, ce n'est tant sa réception
dans
une loge juste et parfaite mais c'est sa persévérance dans un
processus
initiatique qui fera de lui un adepte de la liberté, de l'égalité et
de la
fraternité.
Question : Si ces chefs d'Etat (ainsi que la plupart de leurs
collaborateurs
eux aussi maçons) n'honorent pas l'engagement maçonnique, pourquoi
ne les
exclut-on pas de la maçonnerie ? ) Est-ce parce qu'ils sont d'un
grand
apport financier à leurs obédiences ?
Réponse : Il revient à chaque obédience d'apprécier la qualité de
ses
membres. Il y a ce qu'on appelle chez nous la justice maçonnique.
C'est un
organe qui est habilité à rendre la justice maçonnique en cas de
délit. Il
revient une fois de plus aux obédiences de se servir de cet
instrument.
Pour répondre à la deuxième partie de votre question, les loges
comme les
obédiences vivent de ce qu'on appelle les capitations, c'est à dire
les
cotisations annuelles. Mais un frère ou une sœur peut, en fonction
de ses
moyens, contribuer au-delà.
Question : L'idéal des pères fondateurs de la franc-maçonnerie
existe-t-il
encore ? On ne compte plus une seule obédience qui échappe à
l'affairisme.
Des délinquants en col blanc, des trafiquants de drogue, des
proxénètes, des
détourneurs de fonds publics, etc. se comptent massivement dans la
franc-maçonnerie. Craint-on une implosion de la franc-maçonnerie en
les
mettant dehors où ils peuvent devenir encore plus nuisibles ?
Réponse : Le maçon œuvre pour la pérennisation, comme vous le dites,
de
l'idéal des pères fondateurs de la maçonnerie. Et les maçons qui
croient
encore à cet idéal sont plus nombreux que vous ne le pensez.
Evidemment
comme dans toutes les sociétés humaines, on ne remarque que les
brebis
galeuses. Mais comme on dit souvent, la maçonnerie est aussi le
reflet de la
société. Comment voulez-vous que la maçonnerie soit à l'abri des
influences
extérieures dans des pays désorganisés, en proie aux guerres, à
l'intolérance politique, à la pauvreté, à la corruption, à
l'ethnicité ?
Mais cela ne doit en aucun cas affaiblir la volonté du maçon car,
muni des
outils, le maçon en Afrique, comme partout ailleurs, reste et
restera
l'homme des défis. Le défi auquel nous autres franc-maçons africains
avons à
faire face, c'est de rendre intelligible la maxime selon Spinoza : «
la
liberté s'acquiert par la connaissance ». La liberté, c'est aussi se
réaliser, avoir un projet (projet d'ordre social, d'ordre économique
ou
d'aspirer au bonheur). Car comme disait Jean Paul Sartre, un homme
sans
projet est un homme mort. Comment être franc-maçon et s'approprier
philosophiquement Spinoza, Jean Paul Sartre ou bien d'autres
philosophes
encore ? C'est là toute la problématique du maçon.
Question : Dans votre propre pays, le Congo-Brazzaville, la GLNF et
le GODF,
avaient vainement tenté de réconcilier Pascal Lissouba (membre du
GODF) et
Denis Sassou Nguesso (membre de la GLNF). Qu'est-ce qui explique
l'échec de
cette négociation à laquelle vous aviez personnellement pris part ?
Réponse : D'abord, il faut préciser que c'est dès le 23 juin 1997
que les
puissances maçonniques africaines et françaises présentes à Paris
dans le
cadre des travaux de clôture du Convent de la GLDF ont demandé avec
insistance aux deux principaux protagonistes de la crise congolaise,
en
l'occurrence Pascal Lissouba et Denis Sassou Nguesso, eux-mêmes
franc-maçons, de faire taire les armes pour privilégier une solution
négociée. L'échec s'explique par le fait que les deux protagonistes
n'ont
pas fait prévaloir les valeurs maçonniques. Et dans ce genre de
situation,
le politique prend le dessus sur l'idéal maçonnique. Quel gâchis !
Aujourd'hui encore, dans le cas du Congo, des voix s'élèvent pour y
ramener
la sérénité. C'est par exemple la lettre ouverte du général Emmanuel
Ngoueloundélé adressée au chef de l'Etat ou encore la récente
déclaration
d'une aile des FDU alliée du parti au pouvoir dénonçant l'hégémonie
de
celui-ci et les pratiques obsolètes, lesquelles malheureusement ne
contribuent pas à rassurer les Congolais. Après 1993, 1997 et 1998,
le
peuple congolais a envie d'être rassuré. Il revient donc aux leaders
politiques, de surcroît maçons, de trouver cette valeur justement
qui réside
dans la capacité et la complexité de la recherche permanente qui
propose à
construire l'équilibre le plus rigoureux entre les grandes qualités,
la
probité et l'humilité.
Vous dites que les deux principaux protagonistes n'ont pas fait
prévaloir
les valeurs maçonniques et que ce serait l'origine de l'échec de la
négociation. Mais il faut se rappeler que Pascal Lissouba était
encore en
fonction. Est-ce que l'usurpateur n'est pas Denis Sassou Nguesso qui
est
rentré dans le pays avec des armes de guerre pour combattre Pascal
Lissouba
?
Je disais tantôt que le franc-maçon doit se dissocier des ennemis de
la
République. Parce que la République comme le disait Platon, c'est ce
qui met
en branle le dialogue. Si on avait privilégié à l'époque le dialogue
tel que
l'entendent ceux qui sont à l'origine de la médiation, le Congo
serait déjà
sorti du marasme dans lequel il s'est enlisé.
Nous avons eu en face deux vrais protagonistes dont l'un était
encore en
poste et l'autre, ancien chef de l'Etat. L'esprit qui a prévalu dès
les
premiers coups de feu à Brazza, c'était de faire asseoir autour
d'une même
table, les deux frères afin de ramener la paix dans le pays à
l'issue d'une
solution négociée. Tel a été le principal objectif aussi bien de la
médiation officielle, c'est à dire, la médiation internationale
pilotée
depuis Libreville, et la médiation maçonnique, menée de façon
discrète par
les maçons d'Afrique et d'Europe. La franc-maçonnerie qui aurait pu
être la
conscience de la République ne l'a pas été et le conflit s'est
éternisé
pendant quatre mois, ce qui a laissé des cicatrices profondes qui
marquent
encore le Congo dans sa quête de la paix.
Dans tous les cas de figure, dans ce genre de situation, il faut
revenir au
dialogue et ce, quelles que soient les sources du conflit. On l'a
bien vu
dans toutes les guerres, on finit toujours par se retrouver autour
d'une
table. C'est la leçon qu'il faut tirer par rapport à ce qui s'est
passé
hier, à ce qui se passe aujourd'hui et ce qui peut se passer demain.
Laissons le Congo et prenons la Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo est un
maçon.
Mais il ne se comporte pas comme tel. Pourquoi les franc-maçons ne
lui
montrent-ils pas la « voie » à suivre ?
J'ignore l'appartenance maçonnique du président Gbagbo. Pour le
reste, le
cas de la Côte d'Ivoire est identique à tous les autres cas
connaissant la
même situation. La volonté de ramener le calme dans un pays dépend
d'abord
de ceux qui occupent des fauteuils à partir desquels ils peuvent
influencer
le cours des choses. Ce n'est pas le fait de dire qu'il y a des
franc-maçons
auprès de tel ou tel chef d'Etat pour que les choses s'arrangent je
ne sais
par quel mystère. Tous les acteurs politiques aujourd'hui sont
unanimes
qu'il faut s'en tenir aux accords de Marcoussis. Puisque vous parlez
de la «
voie », pourquoi voulez-vous que les franc-maçons, en Côte d'Ivoire,
cherchent une autre voie alors qu'elle est toute tracée ?
Question : En quoi la franc-maçonnerie ou la rose croix par exemple
est-elle
plus importante que le Laakam chez les Bamiléké, le Ngambi chez les
Bassa,
par exemple (chaque pays dispose de ses propres rites dont
l'initiation
exige rigueur et probité dans sa pratique) ? Ne faut-il pas que les
Africains (comme les Asiatiques l'ont si bien fait) se tournent
d'abord vers
leurs propres sociétés sécrètes au lieu de toujours courir après des
sociétés sécrètes occidentales qui leur échapperont toujours ?
Réponse : Je ne parlerai pas d'autres sociétés de pensée ni d'autres
sociétés sécrètes que vous aviez énumérées. Permettez que je ne
parle que de
la maçonnerie pour ne dire que ce qui suit : personnellement,
j'appartiens
au courant de la maçonnerie dite libérale ou adogmatique qui prône
la
liberté absolue de conscience, c'est à dire, qu'il n'y a aucune
incompatibilité à appartenir ni à l'église catholique, ni à l'église
protestante, encore moins, à une société de pensée qui tire sa
substance
dans la tradition africaine pourvu que celle-ci n'annihile l'homme.
Moi je
crois en la tradition africaine. Vous parlez de l'Asie, eh bien
laissez-moi
vous dire qu'au Vietnam par exemple, la maçonnerie existe. Il n'est
pas dit,
contrairement à ce que vous croyez, que dans sa quête individuelle,
le maçon
se doit de renier son identité culturelle, se doit de renier sa
manière
d'être en tant qu'Africain. Bien au contraire, l'instruction
maçonnique lui
permet de s'affirmer en tant qu'être humain appartenant à telle
culture. Il
ne faut pas oublier que le franc-maçon est le fruit d'une synthèse
oeucuménique venu aussi bien de la tradition africaine des maîtres
d'école
de Jules Fery et de l'instruction maçonnique. Et dans chaque branche
de ce
métissage, le maçon se doit d'entretenir le positif pour se
soustraire du
négatif.
Quel message envoyez-vous à la jeunesse africaine ?
La jeunesse, c'est le fer de lance de l'avenir. La classe politique
africaine doit faire de telle sorte qu'elle occupe une place de
choix dans
la stratégie du développement, c'est-à-dire, mettre à sa disposition
les
structures scolaires viables, des équipements sportifs dignes de ce
nom pour
former des jeunes dotés d'un corps pur et d'un esprit saint. Bref,
tout ce
qui peut concourir à la formation du citoyen de demain.
Propos recueillis par
Jean Paul Tédga
La franc-maçonnerie en Afrique noire
(Un si long chemin vers la liberté, l'égalité, la fraternité.
Paris, Editions Detrad aVs, février 2004.
325 pages, 23 euros.
1 - Il y a quelques semaines, un flic congolais dit de haut rang a
été
épinglé, arrêté à Paris par la justice française pour « Crime contre
l'humanité » suite à une plainte déposée par des familles de
victimes, la
FIDH et l'OCDH dans le dossier des « Disparus du Beach » de
Brazzaville en
1999. Ce flic aussitôt arrêté a vite été remis en liberté et a pu
rejoindre
son pays, sans qu'il ait été assigné à résidence surveillée, encore
moins
mis sous contrôle judiciaire. Dans cette affaire, la politique du
ventre
dite politique de la CAC (Cupidité – Avidité – Concussion) a été
respectée
et appliquée par la France. Motif : immunité diplomatique. Qu'à cela
ne
tienne, la première question qui se pose est celle-ci : Monsieur
Ndengue,
quoi que directeur général de la police nationale congolaise, avait-
il droit
à un passeport diplomatique ?
2 – Il y a quelques années, un ambassadeur d'un pays africain (ex-
Zaïre), en
poste à Paris, avait eu la malchance de causer un accident qui avait
entraîné la mort involontaire d'un enfant français, de surcroît
blanc. Le
tollé, les levées de boucliers, les vociférations et les pressions
avaient
été tels que la France eût recours à la levée de l'immunité
diplomatique de
ce diplomate de haut rang, puisque ambassadeur accrédité auprès de
la
République françai
Posté le: Jeu 15 Juil 2004 21:03 Sujet du message:
COMMUNIQUE DE PRESSE
Notre émoi et notre indignation sont grandes face à la légereté et à l'irresponsabilité de nos gouvernants, de la quasi unanimitié des dirigeants politiques et des médias, qui se sont une fois de plus précipités sans attendre d'être en possession d'éléments déterminants, pour livrer en pâture à l'opinion publique "des jeunes Maghrébins et Africains", accusés d'un délit antisémite très grave, dont la réalité devait cependant être rapidement mise en doute. La jeune femme déclarant avoir été agressée sur la ligne du RER D, a désormais reconnu la totale affabulation.
Il nous semble que la plus grande prudence aurait dû être de mise dans ce genre d'affaires, notamment après la série de faux actes antisémites auxquels nous avons eu droit récemment et qui ont fait couler beaucoup d'encre quand il s'est agi de crier à l'antisémitisme, et bien peu quand il s'est avéré que l'information était erronée.
Faut-il rappeler que le rabbin Farhi a mensongèrement déclaré qu'il avait été poignardé par un individu criant "Allah Akbar", qu'Alexandre Moïse, président de la Fédération sioniste de France, a porté plainte contre les nombreuses menaces qu'il s'envoyait lui-même avant d'être confondu et condamné, que la police a démonté l'histoire de la jeune fille de Montpellier à laquelle on aurait dessiné une étoile juive sur le bras, qu' Elie Chouraqui a manipulé un reportage télévisuel sur le soi-disant antisémitisme d'élèves d'origine maghrébine de Montreuil, que l'incendie de l'école juive de Gagny a été présenté comme un acte antisémite alors qu'aucune preuve dans ce sens n'a été apportée, bien au contraire, et qu'en juin dernier nous avons eu droit à la fameuse affaire d'Epinay où un malade mental a poignardé plusieurs personnes de diverses origines (juive, haïtienne, algérienne et portugaise), ce qui n'a pas pas empêché les pouvoirs publics de ne s'intéresser qu'à la victime juive et à faire croire à un acte antisémite ?
Et chaque fois nos gouvernants, relayés par différents dirigeants politiques et journalistes, reproduisent le même schéma qui consiste à ne jamais dénoncer les nombreuses agressions racistes effectivement commises dans notre pays, mais à hurler avec les loups, à afficher leur compassion de manière sélective, en l'occurrence quand le mot "juif" est prononcé, et à se dispenser d'excuses quand il s'avère qu'ils nous ont alarmés pour rien.
En outre, nous avons régulièrempent droit au couplet qui consiste à prétendre que ce sont les critiques formulées à l'encontre de la politique israélienne qui "attisent la haine" et sont responsables des actes antisémites commis en France. Un climat odieux est créé de toutes pièces pour nous faire croire que la France entière est antisémite, sous l'influence de l'islam, bien entendu.
Il nous parait criminel non seulement de jouer de la sorte avec l'émotion, et d'afficher un tel mépris pour la vérité et pour les minorités régulièrement mise à l'index, mais aussi de banaliser peu à peu l'antisémitisme par la même occasion. Car quand un acte antisémite grave se produira vraiment, ce que l'on ne peut exclure, qui le prendra encore au sérieux à ce rythme ?
Et qui aura envie de s'indigner si l'indignation devient une denrée aussi sélective ? Nombreux sont les citoyens choqués par ce "deux poids, deux mesures" qui fait que nous n'entendons quasiment jamais parler des actes racistes anti-arabes ou anti-africains, pourtant fort nombreux, et avérés, dans notre pays.
Il nous semble urgent que les responsables politiques et médiatiques du dernier déchaînement aient au moins la décence de faire des excuses à ceux qu'ils viennent d'accuser injustement, stigmatisant par là même toute un partie de la population. Nous exigeons également que soient publiés tous les rapports concernant les enquêtes effectuées sur les affaires soi-disant antisémites qui ont fait grand bruit ces derniers mois avant d'être pudiquement enterrées.
Euro-Palestine, CAPJPO (Coordination des Appels pour une Paix Juste au proche-Orient), Vigie Media Palestine,
Communiqué du 14 juillet 2004
Posté le: Ven 16 Juil 2004 02:04 Sujet du message:
Tout d'abord, je ne vois pas de quel droit tu te permets de m'insulter en me traitant de "négationniste"!
Mais peut être ne connais-tu pas la définition de ce mot, ce qui me parait probable au vu du fond et de la forme de tes interventions.
Alors si pour toi "un négationniste" c'est une personne qui remet en cause l'idéologie abjecte et raciste qu'est le sionisme, alors pas de problème.
En revanche si tu connais la définition du Petit Robert, tu verras que je ne suis absolument pas "négationniste" mais encore faut-il que tu comprennes ce que tu lises...
S'il y a quelqu'un qui "négationne" (ça va, je suis à ta portée là?) quelque chose ici, c'est bien toi le sioniste.
Tu nies le droit international, les droits de l'homme, la souffrance du peuple palestinien, l'humanité des musulmans et plus généralement l'humanité de tous ceux qui ne sont pas d'accord avec toi et enfin tu nies l'intelligence des noirs avec ta propagande et ta façon de polluer ce forum.
___________________________________________________________
« L’antisionisme est antisémite par essence et il le restera toujours. » Martin LUTHER KING, 1967
Ces propos n'ont jamais été tenus par Martin Luther King voici le lien qui met fin à cette manipulation :
____________________________________________________________
« Lorsque Sharon est venu en France, je lui ai dit qu’il doit absolument mettre en place un ministère de la Propagande, comme Goebbels. »
Cette déclaration a été faite par Roger Cukierman, le président du CRIF, en septembre 2001 au grand quotidien israélien Ha’aretz et est citée dans l’ouvrage collectif Antisémitisme : l’intolérable chantage paru aux éditions La Découverte en 2003
Posté le: Sam 17 Juil 2004 15:45 Sujet du message:
grioo, site à tendance Africaine-Antillaise. Trop de propagande et de sujets pro ou anti juif.
Stop. _________________ https://www.amazon.fr/dp/2955284106
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