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Affaire Julien Dray: Le président de SOS Racisme placé en garde à vue Le président de SOS-Racisme, Dominique Sopo, ainsi que cinq des principaux dirigeants de l'association antiraciste ont été placés en garde à vue, mardi matin, dans les locaux de la Brigade financière à Paris. Ils sont interrogés dans le cadre de l'enquête préliminaire visant le député de l'Essonne Julien Dray. Par David Reinhardt le 09/06/2009

La justice chercherait à connaître le rôle de SOS Racisme dans l'affaire Julien Dray. Les policiers soupçonnent l'association antiraciste d'avoir alimenté les comptes du député socialiste sur lequel plane une enquête pour "détournements de fonds présumés au détriment de l'association". C'est dans ce contexte que Dominique Sopo,le président de l'association antiraciste, a été mis en garde à vue mardi, et n'avait toujours pas été relâché mercredi matin. A la suite de la mise en garde à vue de son président, l'association SOS Racisme a réagi via un communiqué intitulé "qui veut nuire à Sos Racisme ?". Le communiqué précise que "le bureau national de l’association renouvelle son entière confiance à son président et à tous les membres du bureau National qui sont actuellement entendus" et rappelle "qu’aucun fait n’est reproché à son Président, ni aux autres membres de la direction, entendus en simple qualité de témoins dans le cadre d’une audition prévue de longue date". SOS RACISME souhaite rappeler qu’aucun fait n’est reproché à son Président, ni aux autres membres de la direction, entendus en simple qualité de témoins dans le cadre d’une audition prévue de longue date Selon l'association, l'audition était prévue depuis plusieurs mois, mais la campagne de presse "organisée autour de cette audition en a changé radicalement le but et a porté atteinte à l'honneur de Sos Racisme". L'association prévoit d'organiser une conférence de presse dans les 48 heures afin de "dénoncer et faire cesser l'actuelle campagne de destabilisation". Une perquisition a eu lieu mardi soir dans les locaux de SOS Racisme. Interrogés par la justice, nombre des amis de Julien Dray ont reconnu lui avoir octroyé plusieurs prêts et dons, soit directement, soit par le biais de SOS Racisme ou de l'organisation syndicale lycéenne FIDL. C'est à la suite d'un signalement par Tracfin, un organisme chargé de surveiller les flux financiers suspects, qu'une enquête avait été ouverte sur une utilisation de fonds à des "fins personnelles". Puis à la fin du mois de décembre, le domicile de Julien Dray avait été perquisitionné, tandis que des fuites dans les journaux faisaient état de flux financiers de plus de 350 000 euros concernant le député de l'Essonne. Par ailleurs, le parquet a indiqué que Julien Dray serait entendu "dans les toutes prochaines semaines". Rappelons que Julien Dray est l'un des co-fondateurs de l'association SOS Racisme.

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