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Marie Ndiaye parmi les quatre finalistes en course pour le prix Goncourt
Son livre "Trois femmes puissantes", paru en août, s'est vendu à 140 000 exemplaires
Par Redaction Grioo.com le 29/10/2009

Marie Ndiaye
Marie Ndiaye figure parmi les quatre finalistes sélectionnés par le jury du prix Goncourt 2009 qui sera décerné le lundi 2 novembre prochain.

Agée de 42 ans, la soeur de l'historien Pap Ndiaye a connu un succès fulgurant avec son dernier roman, Trois femmes puissantes, qui fait l'unanimité aussi bien auprès de la critique que du grand public. Sorti en août dernier, Trois femmes puissantes s'est vendu à 140 000 exemplaires et a été réimprimé dix fois (!) depuis sa sortie. Marie Ndiaye n'est pas pour autant, loin s'en faut, une inconnue sur la scène littéraire. Son roman Rosie Carpe paru en 2001, avait déjà été acclamé par la critique (prix Femina en 2001). Elle a publié son premier roman, Quant au riche avenir en 1985 à l'âge de 18 ans et avec sa pièce de théâtre Papa doit manger, elle est devenue la première femme à entrer de son vivant au répertoire de la Comédie-Française.

Trois femmes puissantes (première oeuvre de Marie Ndiaye dans laquelle elle évoque l'Afrique) raconte en parallèle l'histoire de trois femmes, Norah, Fanta et Khady dont le sort n'est pas spécialement enviable. Norah, avocate de formation, va vers une difficile rencontre avec son père au Sénégal. Fanta elle est partie du Sénégal pour suivre son mari Rudy, qui mène une existence plutôt morne en province. Enfin, Khady partie du Sénégal par désespoir, tente l'aventure de l'immigration clandestine.

C'est une relation un peu étrange et assez lointaine. J'y ai fait un premier voyage relativement tard, vers l'âge de 20 ans, à la fin des années 80 donc, et un second il y a trois ans avec la cinéaste Claire Denis avec qui je collaborais à un scénario. C'est très peu. De ce fait, ma relation à l'Afrique est un peu rêvée, abstraite, au sens où l'Afrique, dans ma tête, est plus un songe qu'une réalité. En même temps, je suis attirée, incontestablement, mais de manière contradictoire, parce que j'aurais pu sans peine faire des voyages plus fréquents là-bas. Mais il y a peut-être de ma part une sorte de crainte, je ne sais pas précisément de quoi
Marie Ndiaye évoquant sa relation avec l'Afrique, Telerama numéro 3110, août 2009


A plusieurs reprises dans des interviews, Marie Ndiaye a évoqué ses relations avec l'Afrique ou plutôt son peu de relation : son père sénégalais a quitté la famille alors qu'elle avait un an et est rentré au Sénégal, elle a grandi en France, a été élevée dans un univers "100% français" (à Fresnes jusqu'à 13 ans puis à Bourg-la-Reine) et passait ses vacances dans la Beauce, une région plutôt agricole. Elle n'est allée sur le continent africain que deux fois d'abord à 20 ans, puis en 2006. Elle dit être une "métisse tronquée", et ne pas avoir de double culture, même si elle le regrette. Marie Ndiaye n'est guère connue au Sénégal, pays de son père. Mais nul doute que ça changera si le prix Goncourt lui est attribué lundi prochain.

Elle devra pour cela vaincre les autres auteurs en lice pour le Goncourt 2009 qui sont Laurent Mauvignier avec Des hommes, Jean-Philippe Toussaint avec La Vérité sur Marie et Delphine de Vigan, auteure de Les Heures souterraines.

Mise à jour lundi 2 novembre 2009 : Marie Ndiaye a effectivement obtenu le prix Goncourt 2009 pour "Trois femmes puissantes".

Vous pouvez lire une interview de Marie Ndiaye sur Telerama.fr en cliquant Ici

Vous pouvez lire une interview de Marie Ndiaye sur les inrocks.com (30/08/09) en cliquant Ici

Vous pouvez voir plusieurs interviews vidéo de Marie Ndiaye en cliquant ici

Vous pouvez lire une critique de Trois femmes puissantes sur Telerama.fr en cliquant Ici

Vous pouvez télécharger un extrait de Trois femmes puissantes en cliquant Ici

Le site de l'académie Goncourt : www.academie-goncourt.fr
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