Ecrire
une réaction
Affaire Guy André Kieffer : le journaliste aurait été abattu selon un témoin |
Nombre de messages:
4
Pages:
1
|
Nkossi (
25/08/2007 19:46 )
À Château-larcher / France
|
L’autre guerre de la France contre la Côte d’Ivoire à l’horizon
Après le feuilleton des escadrons de la mort dont on a accusé le couple présidentiel, qui n’a pas atteint les objectifs escomptés, place à une offensive médiatico-juridique dans l’affaire Kieffer contre le pouvoir ivoirien, le président Gbagbo en particulier. Les manœuvres en cours visent à établir un lien direct avec le numéro un ivoirien. Le nouveau tuyau, le témoignage sur France 3 de Berté Seydou, se présentant comme le chauffeur de Tony Oulaï. Selon Berté Seydou, le journaliste franco-canadien a été enlevé par un commando, détenu pendant deux jours à la présidence de la République à Abidjan et abattu. Cet assassinat aurait un lien avec l’enquête du confrère franco-canadien sur des malversations dans la filière cacao. Berté Seydou affirme avoir été le chauffeur du chef présumé du commando, un ex-membre des services spéciaux ivoiriens, le capitaine Jean-Tony Oulaï, mis en examen le 13 janvier 2006 en France pour le chef d’accusation d’«enlèvement et séquestration» dans le cadre de cette affaire Kieffer. Selon le témoin de France 3, Kieffer est arrivé, emmené par un commando, à bord d'un véhicule de type 4X4 blanc dans une villa à Abidjan. Il y aurait séjourné environ 30 minutes. A son arrivée, Guy-André Kieffer «était stressé, comme quelqu'un qui courrait un danger», a dit Berté Seydou. Le témoin des médias français affirme également que le captif, Guy-André Kieffer, a ensuite été emmené à la présidence où il est resté deux jours et deux nuits. Puis de là il a été conduit dans une ferme utilisée comme «un lieu caché des exécutions», selon ce récit. «Oulaï (Tony Oulaï) a donné le signal par un pistolet et deux éléments (du commando) ont mitraillé» Guy-André Kieffer, a affirmé Berté Seydou. Selon lui, le corps a été gardé sur place par des militaires, avant d'être exhumé et transporté dans une autre villa. Cependant, le chauffeur de Tony Oulaï affirme qu'il ne sait pas où le corps a été emmené. A peine le témoignage de Berté Seydou achevé, la justice française a jugé ces informations «crédibles», selon France 3.
Un engagement inopiné de Sarkozy ?
La diffusion du témoignage de Berté Seydou, qui se présente comme témoin de l’enlèvement de Guy-André Kieffer, l’audience accordée par Sarkozy à la famille du disparu et l’engagement manifesté par le numéro un français dans cette affaire sont-il fortuits ? Après l’échec – militaire et diplomatique – de Chirac à faire partir le président Laurent Gbagbo du pouvoir, Sarkozy, son successeur veut-il se saisir de la brèche que lui offre la disparition du confrère Guy-André Kieffer contre le président Gbagbo ? Au cours de sa campagne pour la présidentielle en France, Sarkozy avait déjà fait connaître son état d’esprit vis-à-vis de son homologue ivoirien. Sur une chaîne de télévision française, Nicolas Sarkozy a dit que Gbagbo est contre les élections qui restent, de son avis, la voie unique de sortie de crise. L’engagement de Nicolas Sarkozy va se baser sur les moyens que son pays donnera aux juges français pour faire leur travail, et notamment pour entendre tous les témoins et auteurs supposés de la disparition du journaliste franco-canadien. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a informé la famille de Kieffer qu'il allait demander à l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire de s'investir pleinement dans ce dossier qu’il a qualifié d'important. Les hôtes (Osange Silou-Kieffer, l'épouse de Guy-André Kieffer, Canelle Kieffer, sa fille, Bernard et Eric Kieffer, ses frères, et David-Alexandre Kieffer, son neveu) du président français, au cours de cette audience, ont demandé que la France intervienne auprès des autorités ivoiriennes pour que les «obstacles soient levés», et notamment que Michel Légré, beau-frère de l'épouse du président, Simone Gbagbo, soit entendu à nouveau par la justice en France. A la sortie de l'Elysée, Osange Silou-Kieffer a déclaré qu'elle attendait du président Sarkozy qu'il rappelle à son homologue ivoirien, Laurent Gbagbo, les promesses à la famille et à Reporters sans frontières de faire toute la vérité dans cette affaire.
Saint-Claver Oula (saintcoula@yahoo.fr)
Le Courrier d'Abidjan |
|
 |
 |
Ce qui discrédite les “révélations” de France 3 |
Nkossi (
25/08/2007 19:47 )
À Château-larcher / France
|
Ce qui discrédite les “révélations” de France 3
L’affaire Kieffer rebondit, après une longue «pause». Elle rebondit avec le «témoignage» d’un jeune homme, qui se nommerait Berté Seydou, et qui aurait été le chauffeur de Jean-Tony Oulaï, présumé chef du présumé commando qui aurait assassiné l’ancien journaliste de La Tribune. Une équipe de la chaîne de télévision française France 3 est venue recueillir les propos du jeune Berté Seydou, qui a parlé à visage découvert et les a conduits sans difficulté aucune à plusieurs endroits d’Abidjan, qui seraient les lieux où Guy-André Kieffer, puis sa dépouille, auraient été traînés par un mystérieux commando meurtrier. Ce «nouvel élément» (en réalité déjà à la disposition de la justice française depuis de longs mois) serait «accablant» pour le régime ivoirien, selon la présentatrice de France 3.
En réalité, le visionnage du reportage de la chaîne de télévision publique hexagonale, s’il peut créer un choc évident chez le téléspectateur lambda, suscitera mille questions chez les observateurs qui ont suivi le dossier Kieffer de près depuis plus de trois ans.
Premièrement, l’on s’interroge sur la crédibilité du «témoin» qui s’affiche devant les caméras de France 3 dans les rues d’Abidjan. De deux choses l’une : soit Seydou dit la vérité, et a des raisons de craindre pour sa sécurité, soit Seydou ment, et il risque d’être emprisonné pour faux témoignage. Dans un cas comme dans un autre, il a reçu des garanties françaises pour une éventuelle «exfiltration» (qui pourrait même déjà avoir eu lieu). Dès lors se pose la question de la corruption : combien de jeunes Ivoiriens à peine alphabétisés refuseraient de dire tout et n’importe quoi pour plaire à quiconque leur proposait un asile doré en France?
Deuxièmement, la version des faits que déroule Berté n’est pas nouvelle. Il y a exactement un an (le 23 août 2006… apprécions le timing !), un article du Patriote – quotidien proche, s’il en est, de l’opposant Alassane Ouattara – racontait la même histoire, reprise par les médias et agences de presse hexagonaux. La seule nouveauté, c’est qu’un jeune Ivoirien, dont l’identité et la fonction réelle auprès d’Oulaï n’est pas confirmée, parle à visage découvert.
Troisièmement, le reportage de France 3 arrive comme un élément d’un «plan média» destiné à coïncider avec l’audience accordée à la famille de Guy-André Kieffer par Nicolas Sarkozy.
Quatrièmement, le témoignage de Berté, comme de nombreux autres révélations «fracassantes» sur des affaires sordides en Côte d’Ivoire (depuis le charnier de Yopougon), a une particularité : l’on est obligé de croire en la bonne foi de ceux qui parlent, puisqu’aucun élément matériel indiscutable ne vient appuyer leurs propos. Ainsi, le témoignage de Berté Seydou offre «l’avantage» de pouvoir attester de la mort de Kieffer (il l’a vu tuer par les éléments de Jean-Tony Oulaï) et de ne pas être obligé de localiser le corps (exhumé quelques jours plus tard pour être amené dans une destination inconnue). Alors que les premiers «témoignages» recueillis par le juge Ramaël à Abidjan ne réussissaient à établir aucun lien clair avec des autorités politiques, Berté donne une «preuve» pour accabler directement la Présidence ivoirienne – Kieffer y aurait séjourné deux jours et deux nuits.
Cinquièmement, on s’interroge sur le sort réservé en France à Jean-Tony Oulaï, présumé assassin de citoyen français venu mystérieusement se réfugier… dans la gueule du loup, c’est-à-dire en France! Alors qu’un témoignage aussi «solide» et jugé «crédible» par la justice française existe depuis visiblement plus d’un an, Jean-Tony Oulaï n’est pas en prison, mais en liberté, bien que sous contrôle judiciaire. Vous avez dit bizarre? Comme c’est bizarre! Nous y reviendrons.
Sylvie Kouamé
Le Courrier d'Abidjan |
|
 |
 |
|
combattant (
26/08/2007 20:46 )
À Paris / France
|
ça ne nous fait ni chaud ni froid, la mort de ce Con espion.
Quel crédit voudriez-vous que nous accordions à un témoignage d'un petit-dioula désoeuvré (de surcroit cousin de Dramane Ouattara) à qui l'on a donné quelques billets de CFA et promis des papiers pour vivre en France.
Il y a très longtemps que les Africains lucides connaissent les manoeuvres Françaises.
La bonne nouvelle c'est que Gagbo sera Président tant qu'il sera le choix des Ivoiriens. C'est aussi Simple que ça. La France peut encore désigner les Sous-Préfets dans ces provinces du Gabon, du Burkina, du Congo etc. Mais plus dans la République de Côte d'Ivoire qui est indépendante dépuis Septembre 2002 (date à laquelle la FRance lui a déclaré la Guerre)
Combattant
|
|
 |
 |
|
Nkossi (
28/08/2007 16:52 )
À Saint-maixent-l'ecole / France
|
Tchimou : “Une nouvelle piste nous conduit en France”
C’est sûrement dans le pays de Nicolas Sarkozy que se cache l’assassin (?) du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer. Dans une conférence de presse samedi dernier au parquet, le procureur de la République a révélé que l’enquête en vue de mettre le grappin sur celui ou ceux qui aurait (ent) attenté à la vie de Kieffer les mène tout droit en France. «Jusque là, nous avons exploité des pistes purement externes. Quand l’affaire a éclaté, tout le monde voyait la Présidence (…). Ça ne nous a rien donné pendant 3 ans. Il y a des pistes internes qui sont assez importantes pour nous aujourd’hui et qu’il y a lieu de prendre en compte. Pendant longtemps, les gens ont fait savoir que Guy-André Kieffer était venu en Côte d’Ivoire sur invitation du président de la République. Et nous avons suivi cette piste. Par la suite, nous nous sommes rendus compte que non! Il n’était pas venu en Côte d’Ivoire en tant que journaliste, mais plutôt en tant qu’un consultant d’une société bien déterminée qui a fonctionné pendant un certain temps ici en Côte d’Ivoire dans le domaine du négoce. Mais, sans vous donner trop de précisions, il n’ y avait pas une bonne ambiance dans cette structure. Elle a fini par disparaître. Chacun est parti de son côté. (…) Guy-André Kieffer avait-il des ennemis? J’ai demandé au juge d’instruction de faire faire une enquête de moralité sur la personne du disparu. Je pense que nous avons assez d’éléments. La nouvelle piste nous conduit en France. Nous allons l’exploiter mais ensemble avec nos collègues français», a développé Raymond Tchimou.
Pourquoi le témoignage de Berté Seydou ne fait pas avancer l’enquête
Visiblement étonné de la sortie de Berté Seydou sur la télévision publique française France 3, le procureur de la République s’est fait fort de réagir sans laisser une minute s’écouler. Arguments à l’appui, il a démonté le scénario présenté par le prétendu témoin oculaire de l’enlèvement de Kieffer.
«Son témoignage ne nous fait pas avancer», a fait remarquer le magistrat. Selon lui, il n’y a rien de nouveau sous le ciel même si le témoignage émeut plus d’un. Auditionné le 23 août, Seydou Berté rapportait les mêmes faits. Le seul nouvel aspect, c’est que, un an après, il devient un témoin oculaire. Sinon, tout ce qu’il a dit a déjà été exploité. «Dans le cas de cette procédure, tous les lieux et sites dont il fait mention dans le reportage ont été, en son temps, perquisitionnés par les juges français et ivoiriens en charge de ce dossier», a déclaré M. Tchimou qui met par ailleurs en doute l’histoire dite par M. Seydou. «Comment un chauffeur de taxi a pu être témoin d’un fait pareil ?», s’interroge-t-il, avant d’ajouter: «C’est tout de même un peu gros ce qu’il a dit». Selon ses explications, le nommé Berté Seydou n’était qu’un des chauffeurs d’un des taxis du présumé coupable, le capitaine Jean-Tony, ex-membre des Services spéciaux ivoiriens. N’étant pas le chauffeur personnel du capitaine, et donc n’étant pas à bord de la fameuse 4X4 avec laquelle le captif aurait été enlevé et conduit à la Présidence avant d’être conduit deux jours après dans une villa (Cocody-Angré) puis dans une ferme aux volailles (PK17) où il aurait été abattu, comment aurait-il pu assister à une quelconque exécution de Kieffer ? Question. «Ce genre d’individu profite de la crainte des parents pour les escroquer et s’enrichir. C’est donc une aubaine pour Berté Seydou d’empocher de l’argent car la famille du disparu a promis des récompenses à qui aiderait à trouver leur époux, père et frère», a répondu M. Tchimou.
En outre, Berté Seydou, en son temps, avait livré plusieurs versions des faits à la justice. Toutefois, le magistrat l’invite à mettre à la disposition de la justice les nouvelles pièces qu’il détient - si nouvelles pièces il y a - au lieu d’en faire un chou gras dans la presse.
Michelle Topé
|
|
 |
 |
Nombre de messages:
4 Pages:
1
|