
Selon Berte Seydou, interrogé dans un reportage diffusé sur France 3 jeudi, le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, introuvable depuis le 16 avril 2004 alors qu'il séjournait en Côte d'Ivoire en 2004, aurait été abattu.
Seydou qui affirme avoir été le chauffeur du capitaine Jean-Tony Oulaï, chef présumé du commando qui aurait commis l'enlèvement. D'après lui, le journaliste qui enquêtait sur des détournements commis au sein de la filière cacao, aurait été emmené dans une première villa, puis transféré à la présidence ivoirienne où il est demeuré deux jours et deux nuits. Ensuite il aurait été transporté dans une ferme, "lieu caché des exécutions" .
Lors de son enlèvement sur le parking d'un centre commercial à Abidjan, Guy-André Kieffer avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de la première dame ivoirienne Simone Gbagbo. Suite à un ordre d'Oulaï (un signe fait avec un pistolet), deux membres du commando auraient mitraillé Guy-André Kieffer dans une ferme. Le corps aurait d'abord été gardé sur place avant d'être exhumé et transporté ailleurs.
Osange Silou-Kieffer, épouse de Guy-André Kieffer, qui se bat depuis trois ans pour faire aboutir la vérité sur la disparition de son mari, a été reçue jeudi 23 août à l'Elysée par le président français Nicolas Sarkozy qui lui a semblé déterminé à faire avancer l'affaire.
Selon elle, la justice ivoirienne a fait obstruction à l'enquête malgré la promesse faite par Laurent Gbagbo en 2004 de laisser la justice procéder à l'écoute des personnes citées dans le dossier. (Le fait que l'entourage du président ivoirien soit impliqué dans l'affaire en serait la raison).
Selon Bernard Kieffer, un des frères de Guy-André Kieffer, une partie des propos du témoins ont pu être vérifié et son témoignage est jugé crédible par la justice. Pour lui "la piste est intéressante, sans être encore la vérité établie" (Le corps de Guy-André Kieffer n'a pas été retrouvé à l'endroit indiqué par Berte Seydou).
Ci-dessous la réaction de Osange Silou-Kieffer et de Bernard Kieffer |