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Haïti: nouvelles violences à Port-au-Prince |
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HAITI 200 ANS DE MANIPULATION |
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16/10/2004 02:26 )
À Montreal / Canada
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HAITI 200 ANS DE MANIPULATIONS
Depuis son arrivée en Afrique du Sud, l'ancien président haïtien s'est consacré à l'écriture d'un livre dans lequel il raconte son "enlèvement".
Pour lui, il n'y a aucun doute, "les responsables du coup d'Etat du 29 février sont la France et les Etats-Unis". "Ce qui se passe actuellement chez nous, le massacre d'innocents à longueur de journée, la répression aveugle, la violence, le sang, tout cela ne fait que confirmer mes premières déclarations", affirme-t-il, allant jusqu'à parler d'un "génocide". Sa conviction est inébranlable : depuis 200 ans, depuis l'indépendance, la France s'acharne à déstabiliser Haïti. Les anciens colons "ont organisé 53 coups d'Etat". Le but : "Empêcher qu'un pays de nègres soit une référence de liberté." Pour lui, il s'agit de "pur racisme". Les Etats-Unis et la France se sont alliés, et des millions de dollars ont été dépensés pour armer "des bandits, des vendeurs de drogue qui, aujourd'hui encore, sèment la terreur dans les rues de Port-au-Prince", assure-t-il.
Quand on lui rappelle que ce sont les Etats-Unis qui lui ont permis de revenir au pouvoir en 1994, il file la métaphore sur "le père et le fils", insinuant que Bill Clinton avait une politique bien différente de celle des Bush. Et s'il ne veut se prononcer sur le prochain scrutin américain, il suppose que "le peuple haïtien aurait plus de sympathie pour un président démocrate".
Alors que la communauté internationale et le nouveau pouvoir en Haïti accusent ses partisans armés, les "chimères", d'entretenir la violence, Jean-Bertrand Aristide dénonce une nouvelle manipulation. Et il compare les accusations contre lui à l'affaire des armes de destruction massive en Irak. "Ce n'est qu'un nouveau mensonge qu'on brandit pour justifier son crime", martèle l'ancien président. "Nous avons toujours prôné la non-violence", poursuit-il. Ce sont pourtant bien les "chimères" qui ont attaqué le secrétaire d'Etat Renaud Muselier, pris sous des tirs nourris lorsqu'il visitait la capitale en août. "J'ai été bouleversé. Je condamne toutes les formes de violence d'où qu'elles viennent", assure-t-il.
Pour sortir Haïti de la crise, Jean-Bertrand Aristide plaide pour un dialogue sous l'égide des Nations unies. "Mais, ajoute-t-il, le dialogue ne peut être seulement entre Haïtiens, car les étrangers se sont cachés derrière les Haïtiens pour passer de coup d'Etat en coup d'Etat." Il souhaite donc que la France et les Etats-Unis y participent. "J'ai proposé ce dialogue depuis mon arrivée ici. Mais ils pensaient trouver une solution par les armes, ils se sont trompés", dit-il.
"DE LA DIASPORA AFRICAINE"
"Je suis un élu et ceux qui m'ont élu réclament mon retour", affirme l'ancien président. En attendant, Aristide s'est vu offrir un poste de chercheur honoraire à l'université d'Afrique du Sud, à Pretoria. Il apprend le zoulou. Son séjour, pris en charge par le gouvernement sud-africain, semble devoir se prolonger. Discret, même s'il est présent lors de cérémonies publiques comme les enterrements, il se ferait presque oublier. Mais, régulièrement, l'opposition et la presse s'interrogent encore sur l'opportunité de l'accueillir en Afrique du Sud.
Lors de son arrivée en mai, il avait été reçu avec tous les honneurs par Thabo Mbeki, le seul chef d'Etat présent lors du bicentenaire de l'indépendance à Port-au-Prince. "Nous sommes de la diaspora africaine, souligne Aristide. La révolution haïtienne est le seul soulèvement d'esclaves qui a débouché sur un succès. Voilà une source de grandes valeurs qui nourrit encore nos contemporains, dont le président Mbeki et moi-même. Aujourd'hui, on parle de renaissance africaine, elle ne saurait exclure les petits-fils de l'Afrique."
Fabienne Pompey
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UN SITE HAITEN NEUTRE |
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16/10/2004 02:34 )
À Montreal / Canada
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http://www.ahphaiti.org/ndujour.html |
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10 ANIVERSAIRE |
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16/10/2004 02:39 )
À Montreal / Canada
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Pour commémorer le 10è anniversaire du retour de Jean Bertrand Aristide au pays en 1994 suite au coup d'état militaire du 30 septembre 1991, des milliers de partisans de Fanmi Lavalas ont manifesté ce vendredi dans différentes zones de la capitale. Ils étaient quelques centaines dans le quartier populaire du Bel-Air.
A la mi-journée, une patrouille des CIMO a tenté de pénétrer au Bel-Air, mais a dû rebrousser chemin en raison de rafales d'armes tirées en leur direction. Les policiers ont alors pris position à quelques distances pour répliquer à leur tour par des tirs nourris. Cela a duré environ deux bonnes heures avant que les agents de la police aient décidé de regagner leur base.
Toute la région du Bel-Air est toujours paralysée par des barricades qui rendent son accès pratiquement impossible.
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ARRESTATION SANS MANDAT D UN PRETE |
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16/10/2004 02:43 )
À Montreal / Canada
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La porte-parole de la PNH admet que le père Jean-Juste a été arrêté sans mandat, mais nie qu'il ait été maltraité au moment de l'arrestation
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Port-au-Prince, 15 octobre 2004 &endash;(AHP)- La porte-parole de la Police Nationale d'Haïti (PNH), Jessie Cameau Coicou, a admis vendredi que le père Gérard Jean-Juste a été arrêté sans mandat le mercredi 13 octobre à l'intérieur du presbytère de la paroisse Ste Claire de Petite Place Cazeau.
Mme Coicou a toutefois fait savoir que la police avait reçu l'autorisation du commisaire du gouvernement de procéder à l'interpellation du prêtre en raison a-t-elle dit, d'informations selon lesquelles ce dernier serait derrière les actes de violence enregistrés dcs derniers jours dans la capitale haïtienne.
C'est en raison des agressions faites contre les policiers par des habitants de la zone que le père Gérard Jean-Juste a été conduit, a-t-elle dit, dans un commissariat pour son interrogatoire.
Elle a rejeté les informations selon lesquelles le père Jean-Juste a été maltraité au moment de son arrestation.
Des fidèles de la paroisse de sainte-Claire avaient fait savoir que le prêtre a avait été malmené au moment de son arrestation, alors qu'il distyribuait de la nourriture à des enfants.
AHP 15 octobre 2004 4:00 PM
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UN LARGE SECTEUR CONTINUE D APPUYER ARISTIDE |
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16/10/2004 02:49 )
À Montreal / Canada
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Le leader du Parti Démocrate Chrétien Haïtien, Me Osner févry, s'est déclaré profondément préoccupé et inquiet face au climat de violence qui s'abat sur la capitale depuis plus d'une semaine.
Selon Osner Févry, le problème et la façon dont il est adressé par le gouvernement intérimaire sont préoccupants au même titre.
Il a estimé que l'heure est grave et que le pays est au bord d'une guerre civile.
Le responsable du PDCH, a appelé à la conjugaison des efforts de tous les secteurs vitaux du pays d'empêcher la nation de plonger dans le chaos.
Osner Févry a plaidé en ce sens en faveur de la convocation des états généraux de la nation où les pricipaux problèmes du pays seront posés.
Selon le leader du PDCH, le gouvernement n'a pas su répondre aux attentes de la population, notamment des partiisans du président Aristide.
Il a afait savoir qu'en lieu et place de la construction d'écoles et d'hopitaux à Cité Soleil et dans les autres quartiers populaires, ce sont les mêmes promesses illusoires qui continuent, a déploré le responsable du PDCH
"Qu'on veuille l'admettre ou non, il y a un large secteur de la population qui continue d'appuyer M. Aristide, et dont on doit tenir compte", a indiqué M. Févry qui appelle les autorités intérimaires à mettre une sourdine à la politique d'exclusion si elles veulent ramener la paix au pays.
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LE REGIME INTERIMAIRE N ENCOURAGE PAS LA RECONCILIATION SELON LES PAUVRES |
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16/10/2004 02:56 )
À Montreal / Canada
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Des habitants du quartier populaire du Bel-Air, ont accusé une nouvelle fois mardi le régime intérimaire de créer les conditions pour conduire le pays dans une guerre civile.
Ces habitants qui affirment mener une lutte pacifique non violente, ont estimé que la situation a commencé à se dégrader à partir de la répression de la manifestation du 30 septembre dernier et où les partisans de Fanmi Lavalas ont été accusés de responsabilité dans la mort de policiers décapités au wharf de Jérémie.
Ils ont monté leur scénario le jour-même de la manifestation des militants de Fanmi lavalas, dans l'objectif de détruire le parti, ont-ils fait savoir, expliquant que toutes les persécutions dont ils sont victimes viennent du fait qu'ils réclament le retour physique du président Aristide.
Ils ont déclaré avoir donné assez de temps au régime des technocrates de réaliser la réconciliation qu'il prônait. Et lau lieu d'emprunter cette voie, les autorités provisoires se sont plutôt lancées dans une vaste campagne de chasse aux sorcières et d'exclusion, en limogeant les lavalassiens dans tous les bureaux publics", se sont-ils inmdignés.
En dépit de ces vagues de révocations et d'autres formes d'exclusion, le pays était jusque là calme, ont fait remarquer ces habitants qui se disent obligés de réagir face à la répression systématique organisée contre les partisans de Fanmi Lavalas à travers toiut le pays notamment dans les quartiers populaires, de peur qu'ils ne soient tous éliminés.
Ils ont rejeté les accusations portées contre eux selon lesquelles, ils seraient responsables de la mort de plusieurs policiers depuis le début des violences dans le pays.
"Qui tuaient les policiers, incendiaient les commissariats de police et d'autres bureaux publics peu avant le départ du président Aristide", se sont-ils interrogés, dénonçant ceux qu'ils nomment les indicateurs du mensonge qui distillent la haine pour sauvegarder des intérêts mesquins.
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REF HAITI EN MARCHE |
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16/10/2004 03:16 )
À Montreal / Canada
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PORT-AU-PRINCE, 11 Octobre - La conjoncture politique de ces deux dernières semaines a encore augmenté la confusion. C'est inévitable. Théâtre à plusieurs dimensions et différents plans... mais dans un même décor. Les plans glissent constamment de l'un à l'autre, l'un dans l'autre, dans un bel ensemble, conduit d'une main ferme et avec une détermination farouche. Cela c'est sur le papier. Sur le terrain, grincements et accidents de parcours s'accumulent. L'aboutissement n'est pas l'opéra italien, mais la maison des horreurs.
Le décor planté est la chasse au Lavalas, le désir d'en finir avec les partisans trop zélés d'un régime qui a été renversé de haute lutte il y a six mois et qui, ô scandale, continuent à rester les seuls maîtres du pavé. Menaçant donc de jouer les empêcheurs de danser en rond lors des futures élections l'année prochaine.
Plan numéro 1: Elimination totale du Lavalas. La solution finale. Derrière les "chimères" ou gangs armés, tous les partisans, les leaders, les sympathisants, aussi bien les radicaux que les modérés, c'est tout le mouvement Lavalas, mouvance populaire (et populiste) qui a dominé ces quinze dernières années, qu'il s'agit de détruire une fois pour toutes, de déraciner, de décréter "hors la loi" (comme le laisse entendre le directeur général de la Police nationale, Léon Charles). Afin de faire place nette pour un nouveau système (!)...
Au diable toutes ces illusions de l'international (dernier rapport du Conseil de sécurité de l'ONU) prônant le dialogue et "un grand rassemblement" de tous les secteurs politiques, y compris le "parti Fanmi Lavalas."
Or c'est Lavalas lui-même qui va faciliter la tâche à ses adversaires, à ses aspirants fossoyeurs.
Les lavalassiens ont ouvert leur flanc...
Cela commence par l'annonce par les "aristidiens" de trois jours de mobilisation à l'occasion du 30 septembre, anniversaire du coup d'état militaire de 1991 qui avait envoyé le président Jean-Bertrand Aristide une première fois en exil.
Trois jours de mobilisation pour exiger le "retour physique" du président exilé en Afrique du Sud...
Il n'en faut pas plus pour faire sortir de leurs gonds les vainqueurs du 29 février dernier, alors qu'ils avaient crû être débarrassés définitivement de ce secteur politique et de sa stratégie à coups de manifestations et d'agi-tation permanente dans les quartiers populaires.
L'erreur de ces jeunes troupes de choc du Lavalas est d'avoir ouvert leur flanc en annonçant publiquement - et avec menaces de bloquer la capitale à l'appui - leurs "trois jours de mobilisation". Ils ont eux-mêmes trahi leur intention... oubliant que Lavalas n'est plus au pouvoir.
Or la politique ne fonctionne pas en vase clos. On ne monte pas une opération aussi osée sans avoir des renseignements sur le camp d'en face et ses éventuelles réactions.
D'autre part, on ne peut actionner le terrain politique par télécommande...
Le jeudi 30 septembre, la manifestation Lavalas avait à peine dépassé le niveau du Palais national que la police la dispersa dans une pétarade de coups de feu.
En s'enfuyant, les manifestants brisèrent les vitres de toutes les voitures garées alentour.
Le même jour, on annonce la mort de plusieurs policiers, dont certains trouvés décapités.
La chasse aux sorcières est cette fois officiellement ouverte...
Plan numéro 2: Contre-attaque tous azimuts contre le Lavalas. Le pouvoir et ses alliés semblaient préparés à cette fin. Une décision mûrement réfléchie. C'est l'arrestation "sans mandat" de trois hommes politiques Lavalas (Yvon Feuillé, Gérald Gilles et Rudy Hérivaux) jusque dans les studios de Radio Caraïbes et malgré les protestations d'une partie de la classe politique et des organisations nationales de protection des droits humains. Le mot d'ordre est lancé: "pénaliser sans sourciller et sans demie mesure les auteurs de ces actes et les secteurs et individus qui les soutiennent."
Lavalas = chimères = terroristes = ennemis des Etats-unis! On a même entendu le mot "radios terroristes" pour désigner celles de ces dernières qui ne prêcheraient pas cet évangile.
La chasse aux sorcières est cette fois officiellement ouverte. Il faut achever ce qui ne l'a pas été après le départ d'Aristide le 29 février dernier. Partout dans le pays, des Cayes au Plateau Central, en passant par Jacmel et Petit-Goave, anciens rebelles et militaires démobilisés peuvent procéder d'autorité à l'arrestation, sans distinction d'aucune sorte, "sans demie mesure", de tous les partisans et sympathisants de Lavalas. Et le crier haut et fort sur les ondes, afin que nul n'ignore leurs prouesses. On devine à quel désastre cela peut donner lieu dans les provinces du pays. Pire que la tempête Jeanne. Mais c'est le gouvernement lui-même qui a donné le feu vert. En effet, invité à commenter l'arrestation "sans mandat" des trois leaders politiques Lavalas et à l'intérieur même d'une station de radio, le Président par interim Boniface Alexandre a repris la thèse de "flagrant délit" invoqué (sans convaincre beaucoup de monde) par les autorités judiciaires, en ajoutant que tout citoyen a pour devoir d'appréhender un tel suspect, et n'importe où qu'il le trouve...
Une campagne d'asphyxie psychologique (?)...
L'escalade n'arrête pas. Dans la propagande du régime, le mot chimères devient aussitôt "guérilla urbaine". Un néologisme fait son apparition: "Opération Bagdad". Lavalas et terroristes irakiens: même combat. Dix policiers ont été décapités, affirme le pouvoir. Dans le quartier populeux du Bel Air, des jeunes gens, qui se réclament de leur attachement au président déchu, promettent de faire le même sort aux responsables du gouvernement intérimaire, ainsi qu'aux étrangers dans le pays, spécialement les américains. (bulletin Associated Press)
Vendredi, le Département d'Etat déconseille tout voyage en Haïti.
En même temps, ces jeunes "terroristes" déclarent qu'ils ont le support des "Cubains."
Un pas de trop!
L'Ambassade de Cuba à Port-au-Prince publie une note de presse dénonçant ces "calomnies honteuses"...
La manipulation remonterait donc à vraiment très haut.
Devant une telle ampleur et cela semble tellement faire l'affaire du pouvoir (et probablement aussi de certains de ses alliés et protecteurs) que force est de se demander où commence et où s'arrête, jusqu'où va la responsabilité de ce qu'on appelle les gangs Lavalas dans le spectacle auquel nous assistons?
D'ailleurs en fin de semaine, des têtes coupées surgissaient de partout au bas de la ville sans qu'on ne prenne plus la peine de les identifier comme étant des policiers ou autres. Cela commence à ressembler plutôt à une campagne d'asphyxie psychologique. Têtes coupées à la "une". Maximum de terreur. Maximum de neutralisation. Maximum de soumission!
La thèse de "chaos" mise en doute...
Plan numéro 3: Changement total de comportement de la force de paix internationale engagée désormais directement dans les opérations aux côtés de la Police nationale d'Haïti (PNH).
Suite aux protestations énergiques de la communauté des affaires qui revoit se profiler l'ombre du 29 février dernier et des dépôts et entreprises commerciales mis à sac par une populace déchaînée et incontrôlable, les chefs de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) acceptent de prendre part aux opérations de restauration de l'ordre avec la PNH.
Mercredi, descente de lieux massive au Bel Air, le quartier actuellement le plus agité. Au moins 75 arrestations opérées. Mais pas une arme de récupéré...
Car le plus curieux depuis toute cette levée de boucliers est que la police n'a pas encore rapporté grand chose qui puisse justifier l'appellation de "guérilla urbaine"...
On parle d'arrivage d'armes par Port Salut, dans lequel le gouvernement chercherait à accuser (après coup) le sénateur Yvon Feuillé détenu depuis le samedi 2 octobre, car il arrive que ce dernier est originaire de cette localité.
Selon la porte-parole de la PNH, Gessie Comeau Coicou, les rebelles Lavalas avaient installé une mitrailleuse sur le toit d'un bâtiment au Bel Air pour lancer une attaque contre le Palais national que l'on domine en effet depuis ce quartier de la capitale...
Mais les fouilles n'ont rien donné. La porte-parole en conclut que les armes auraient été rapidement déplacées!
A la vérité, le pouvoir n'est peut-être pas plus satisfait de la participation de la force internationale qu'avant...
1) Les secteurs dirigeants critiquent en choeur la Minustah de ne rien faire pour combattre la violence et l'insécurité.
2) Les chefs de la mission onusienne conviennent de mettre aussi la main à la pâte.
3) Les opérations menées dans les quartiers-cibles ne viennent pas corroborer les thèses de "guérilla urbaine", "opération Bagdad", et encore moins de chaos généralisé qu'une certaine propagande pro-gouvernementale continue d'agiter avec une détermination presque suspecte.
Le commandant de la Minustah, le général brésilien Augusto Heleno Pereira, dément les rumeurs de chaos et explique qu'il faut intervenir à bon escient, qu'il n'est pas question d'envahir aveuglément les quartiers populaires et de tuer des innocents.
Le directeur général de la police annonce jeudi qu'il y a déjà une amélioration.
Le gouvernement intérimaire est menacé de renversement...
Mais le vrai but du pouvoir ne semble pas avoir été atteint. En effet, l'escalade ne fait que rebondir. Les "commandants" des militaires démobilisés entrent dans la danse, donnant 48 heures au gouvernement pour rétablir l'ordre. L'ex-chef de l'insurrection anti-Aristide, l'ancien commissaire de police Guy Philippe, accuse les autorités d'incompétence, qualifie la force internationale de touristes en croisière et s'offre pour prendre la situation en main.
De nouvelles têtes coupées font surface. Des corps décapités auxquels on met le feu en pleine rue (Boulevard de La Saline) comme de vulgaires déchets.
Mais en ville, une nouvelle rumeur court: le gouvernement intérimaire est menacé de renversement.
Plan numéro 4: Derrière tous ces tumultes, il existe un autre commun dénominateur. C'est l'accusation portée contre le gouvernement du Premier ministre Gérard Latortue d'avoir mal géré le dossier de l'insécurité.
Après six mois au pouvoir, le gouvernement intérimaire est accusé de part et d'autre et cela ne date pas d'hier. Les uns à cause de la hausse du coût de la vie ainsi que de l'insécurité (mode des kidnappings), d'autres de n'avoir satisfait les revendications que d'un seul secteur: l'élite économique (avantages fiscaux et financiers). Mais voici qu'on l'accuse aussi aujourd'hui d'avoir eu trop de tolérance envers le Lavalas (alors que de son côté, celui-ci voit en Latortue un revanchard de la pire espèce).
Les événements actuels viseraient donc aussi à déstabiliser le gouvernement intérimaire, plus précisément à entraîner la chute du Premier ministre.
Est-ce aussi parce que celui-ci est perçu comme d'abord un homme aux mains de l'international (ce dernier n'a d'ailleurs pas arrêté de nous le rappeler) et non d'aucun secteur local.
Latortue l'a dit lui-même récemment. Il ne peut "divorcer" de personne, puisqu'il n'a été marié à personne. Il est au service de tous les haïtiens, a-t-il aussitôt ajouté.
Une ardeur anti-Lavalas renouvelée...
Or cette accusation a eu plutôt pour effet de démultiplier l'ardeur anti-Lavalas du chef du gouvernement qui n'est plus à une initiative près pour écraser les infâmes partisans du régime déchu.
Comme si pour protéger sa tête, il se doit d'aller encore plus loin que ses accusateurs...
En plus de justifier les arrestations sans mandat et révocations sans préavis qui ont repris illico et sans désemparer dans les différents services publics, le Premier ministre comme à son habitude multiplie les créations de commissions, dont l'une qui doit fermer les portes du Parlement aux survivants du Sénat Lavalas (ces derniers, dont les sénateurs Feuillé et Gilles, continuent de percevoir leur salaire et de rouler dans des véhicules à plaque "Officiel").
Latortue se dit prêt aussi à ouvrir encore plus grande la Police nationale aux membres des ex-Forces armées d'Haïti. Mais ces derniers exigent la reconstitution des FAD'H, ni plus ni moins.
La situation actuelle ne peut que jouer en leur faveur. Le seul handicap reste la force onusienne. On peut s'attendre que les critiques ne cesseront pas contre cette dernière, quelque arrangement qui puisse être conclu avec le gouvernement.
Car le vrai problème est ailleurs...
Mais les malheurs du Premier ministre ne sont pas finis pour autant. Samedi aux Gonaïves, il a été chahuté par des manifestants conduits par la bande à Buter Métayer et Winter Etienne, ex-alliés de Guy Philippe dans la grande coalition anti-Aristide.
Les leaders politiques brillent par leur absence...
Plan numéro 5: Où est la classe politique dans tout ça?
Lors de la rencontre qui a scellé l'entente entre la Minustah et la force de police nationale pour opérer désormais d'un commun accord, le seul secteur non officiel à avoir été présent est celui des affaires, et en la personne de l'industriel Charles Henry Baker, également numéro 2 du Groupe des 184 (une fédération d'associations de la société civile sous la houlette du grand patronat).
Durant toute cette crise, les représentants de partis politiques ont brillé par leur absence. Quelques rares commentaires en marge de l'actualité, mais aucune participation directe ou même indirecte.
C'est un autre important changement survenu dans la conjoncture politique.
Les partis politiques se sont-ils encore une fois laissés prendre de vitesse par la société civile organisée, comme avant le 29 février dans la dernière phase de la lutte pour le renversement d'Aristide?
Ont-ils choisi volontairement une position de recul, de manière à tirer profit en cas d'un éclatement du Lavalas - car la pression est forte et le leadership Lavalas n'est plus visible?
La classe politique est-elle obligée de se taire parce que prise entre deux feux: n'ayant ni suffisamment d'assise populaire, ni les moyens financiers de l'élite économique?
Ou reste-elle à l'écart par pure stratégie? Rien ne sert de courir...
Voilà donc de quoi sombrer dans une totale confusion. Un Lavalas lui même décapité. Une opération policière qui a raté son réel objectif, parce que l'objectif recherché est plutôt de nature électorale. Un Premier ministre intérimaire menacé de renversement par ses propres alliés et qui, comme un rhinocéros, ne sait plus où donner de la tête. Une classe politique coincée entre l'enclume de la désaffection populaire et le marteau des fonds indispensables pour aller aux élections.
Enfin, une élite économique qui, alors même qu'elle est déjà larguée par les principaux intérêts sectoriels qui l'avaient secondée dans la lutte anti-Aristide, se laisse soudain aller, à cette nouvelle phase de la crise, à un jusqu'au-boutisme du langage qui ne peut que renforcer l'argument de ses adversaires (et de ses compétiteurs) qu'il s'agit avant tout d'un problème de classe.
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c'est triste pour haiti |
nan ranyon (
23/04/2005 19:19 )
À Merxheim / France
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je me souviens quand je suis arrivé en France haiti était la perle des antilles . j'avais 10 a,ns quand je suis arrivé en france duvalier était encord au pouvoir .... avec lui haiti était au top .
moi j'ai dit vivre DUVALIER ET ABA LATORTURE ET ABA BONIFACE et VIVRE DUVALIER ET LES MACOUTTES
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Aba nan ranyon |
Jean-Paul (
11/06/2005 01:57 )
À Paris / France
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Nan ranyon map pale avè w.
Vous dites que vous aviez 10 ans lorsque vous aviez quitté Haïti, vous ne pouviez pas être victime du régime des Duvalier, étant trop jeunes.
Aviez-vous pensé aux parents de ceux qui furent assassinés sous le régime de terreur des Tontons macoutes ?
Etes-vous déjà retourné en Haïti depuis ? Je suis certain que non.
Moi je vous dis qu'avec Aristide, il n'y avait pas ce qui se passe actuellement en Haïti.
Maintenant tu as de la chance de vivre actuellement dans un pays démocratique.
Malheureusement ces soit-disants
pays démocratiques ont une très grande responsabilité dans ce qui se passe actuellement en Haïti, du fait qu'ils ont kidnappé un Président élu démocratiquement.
Aujourd'hui je suppose que vous votez. Aimeriez-vous qu'on chasse une personne pour qui vous avez voté ?
Personnellement je comprend la frustation de ceux qui l'ont élu.
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(
05/09/2009 15:25 )
À Boynton Beach / United States
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