
Des bandes de jeunes partisans de Jean-Bertrand Aristide ont incendié des voitures et tiré en l'air vendredi non loin du Palais national présidentiel à Port-au-Prince, faisant craindre une nouvelle journée de violences dans la capitale au dixième anniversaire du retour d'exil du président haïtien déchu.
Des anciens soldats fortement armés basés à Port-au-Prince ont affirmé jeudi que des renforts arrivaient de tout le pays pour mettre fin à deux semaines de fusillades et de décapitations qui ont fait au moins 48 morts.
Après le départ du président Aristide le 29 février, une force de maintien de la paix des Nations unies a été mise en place, mais elle ne dispose que de la moitié des 8.000 hommes promis. Les anciens soldats comme les milieux d'affaires se plaignent du manque d'efficacité des casques bleus.
Le ministère français des Affaires étrangères a réaffirmé vendredi son "soutien entier" au gouvernement de Gérard Latortue, déplorant que l'ancien président Aristide, "par ses propos, semble encourager" ces violences. Les troubles ont commencé par une manifestation de partisans du président déchu qui réclamaient son retour d'exil le 30 septembre. La police aurait alors tué deux manifestants, et dans les jours suivants, trois policiers ont été décapités.
Source : AP |