Juste, pour répondre, en quelques lignes, à l'auteur de l'article qui s'interroge sur le fait que des Français aient été expulsés pour avoir commis des infractions distinctes de la stricte meconnaissance de la législation sur les étrangers en séjour au Sénégal.
je souhaiterai simplement indiquer que la commission d'infractions, susceptibles de porter atteinte à l'ordre public, justifie une expulsion. Et qu'en droit, la France elle même distingue la procédure d'EXPULSION, de la procédure de RECONDUITE A LA FRONTIERE (cette dernière étant appliquée en cas de méconnaissance des conditions d'entrée et de séjour des étrangers).
Dans ces conditions, et dans les circonstances de l'article, le terme expulsion est d'ailleurs tout à fait approprié sur le plan juridique.
Par suite, il n'est pas pertinent de faire apparaître le Sénégal comme un pays qui adapte sa législation à des circonstances d'ordre politique, dés lors qu'il est inexact de sous entendre que l'expulsion des Français concernés aurait un fondement illégal pour la seule raison qu'ils n'auraient commis que des infractions qui ne se rattachent pas à leurs conditions de séjour.
Enfin, il serait également très opportun de s'alarmer contre la façon dont la France occulte totalement la situation privée des personnes qu'elle reconduit à la frontière dés lors que cette personne dispose d'un très court délais (en général 48h, alors même que durant cette période elle se trouve, le plus souvent en rétention) pour "réorganiser" son retour, et préparer sa défence.
Autrement dit, la France qui est coutumière du fait, devrait être la première à se préoccuper des biens et de la situation personnelle de l'individu qu'elle arrache brutalement du sol sur lequel elle est établie depuis un certain nombre d'années, et parfois en situation régulière pour la plus grande partie de son séjour.
Et cette question aurait également du être posé par un auteur qui se considère comme objectif et impartial. |