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Ernesto Alphabeto Nhamwavane brûlé vif, n'a pas pu être sauvé
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lemonde.fr |
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Ernesto Alphabeto Nhamwavane et le mari de sa sœur, Fransisco Avmando Kanze, fuyaient les bidonvilles où ils vivaient car leurs voisins leur avaient dit que toutes les personnes qui parlaient "shangaan" allaient être attaqués.
Retrouvé par le Sun Times à l’hôpital Oliver Tambo de Benoni, Fransisco avait la main cassée, des blessures à la tête, au dos et aux jambes, causées par un groupe de sud-africains survoltés armés entre autres de machettes. Les agresseurs l’ont laissé pour mort avant de se tourner vers son beau-frère, de déverser de l’essence sur lui et sur ses affaires, de mettre le feu et de le couvrir de ses couvertures et de ses habits pour qu’il meure de la pire des façons possibles. Les deux hommes étaient des maçons arrivés en Afrique du Sud en février 2008 pour chercher du travail.
Le dimanche où s’est produit le drame Nhamwavane était au travail le matin tandis que Fransisco qui ne travaillait pas l’avait attendu pour qu’il puisse fuir ensemble, mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu : "Nous nous sommes retrouvés face à un groupe armé de machettes, de marteaux...d’autres avaient des pierres . Ils nous ont stoppé et nous ont demandé nos pièces d’identité. Puis ils ont dit qu’il n’y en avait pas besoin parceque nos peaux sombres et nos accents montraient clairement que nous étions étrangers". "Ils ont commencé à nous attaquer en disant que nous étions des amakwerekwere (terme péjoratif pour désigner des étrangers NDLR), que nous commettions des vols et toutes sortes de crimes (...)" |
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Fransisco Avmando Kanze, 29 ans, était le beau-frère de la victime
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suntimes.co.za |
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Le groupe a commencé à attaquer les deux mozambicains à la machette.
"Nous leurs demandions d’épargner nos vies. Le sang coulait de ma tête comme une rivière. Je me suis effondré. Puis ils se sont détournés de moi, pensant que j’étais mort. Je les entendu dire ‘Lenja Ifile’ ("le chien est mort"). De là où il était allongé, Fransisco a vu son beau-frère demander qu’on épargne sa vie :
"Ils l’ont arrosé d’essence et ont mis le feu, étendant nos vêtements autour de lui pour que le feu puisse se répandre plus vite".
Une adolescente a alerté le photographe du Sun Times Simphiwe Nkwali en lui disant qu’un groupe d’individus était entrain de "tuer des Shangaans". Nkwali et les autres photographes se sont rués sur le lieu de la scène accompagnés par la police qui a éteint les flammes brûlant Nhamwavane à l’aise d’un extincteur. Les deux hommes ont été transportés à l’hôpital, mais le brûlé est décédé dès son arrivée.
Fransisco a prévenu sa famille et celle du défunt. Il compte rentrer dans son pays d’origine et il a une bonne raison pour cela : "Nous ne courons pas le risque d’être rôtis vivant à la maison" a-t-il dit aux journalistes |
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