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Bob Geldorf, Arunma Oteh, Bono, Yannick Noah, Angelique Kidjo et Michel Kazatchkine
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daylife |
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Lors d’une conférence de presse tenue le 18 juin à Paris, le chanteur de U2 Bono, son compère Bob Geldof, Yannick Noah, Angélique Kidjo, Arunmah Oteh (vice-présidente à la Banque Africaine de Développement) et Michel Kazatchkine ont demandé aux pays les plus industrialisés, (7 + la Russie) de tenir les promesses qui avaient été faites concernant l’aide au développement, à savoir une aide supplémentaire de 22 milliards de dollars d’ici 2010. L’Aide publique au développement de l’ensemble des pays du G8 devait en effet passer de 15,8 milliards en 2004 à 37,6 milliards en 2010.
Tony Blair avait fait signer à la fin du sommet du G8 en 2005 à Gleneagles un communiqué par l’ensemble des chefs d’Etat présents. Ceux-ci s’engageaient donc à accroître leur aide.
Mais selon le rapport « Data » publié par l’ONG « One », pour l’instant seulement 3 milliards sur les 22 milliards supplémentaires prévus ont été donnés. Soit 14% de ce qui avait été promis. La France quant à elle en serait à 6,7% de ce qui avait été promis.
Pour Angélique Kidjo, chanteuse, ambassadrice de l’Unicef, et créatrice de la fondation Batanga, ce retard en matière de promesses pourrait avoir un impact sur l’éducation. Elle a affirmé avoir vu des vies changer au cours des cinq dernières années grâce à l’action sur le terrain, des bourses et des micro-crédits. Elle a exhorté les médias à montrer les résultats effectifs, pour que le résultat des actions menées puissent être rendus visibles.
Bono et Bob Geldof se sont demandés « combien de temps encore » les occidentaux allaient continuer à échouer dans leurs promesses à l’Afrique. Bono a expliqué le timing de la conférence ainsi que de la publication du rapport « Data » par la volonté d’attirer notamment l’attention du président Sarkozy, à l’heure où la France prend la présidence de l’Union Européenne.
Faisant part du scepticisme qu’il lui était arrivé de rencontrer quand il expliquait le bien-fondé de l’aide et le fait qu’elle avait un vrai impact, il a raconté qu’un jour, un interlocuteur lui avait demandé de citer un pays qui avait réussi grâce à l’aide : « je lui ai cité l’Irlande, qui a réussi avec l’aide de l’Union Européenne ou l’Allemagne avec le plan Marshall »
Arunmah Oteh, vice-présidente de la BAD en charge des infrastructures a souligné que l’Afrique avait besoin d’investir 40 milliards de dollars chaque année pour mettre en place les infrastructures, tandis que le continent tout entier produisait moins d’énergie que…l’Espagne !
Vous pouvez lire le rapport "Data" 2008 en cliquant ici
Le site de l'ong "One" : www.one.org |