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Dans le JDD (15/02/09), Christiane Taubira évoque un ''apartheid social'' |
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Christiane Taubira
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rmc.fr |
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Interrogée dans le Journal Du Dimanche (15/02/09), Christiane Taubira a évoqué un quasi "apartheid social". Abordant le cas de la Guyane, elle a affirmé qu’il y avait là bas aussi un "système de rente" qui profitait à une caste composée de "quelques grands groupes, quelques patrons, quelques familles". Elle a relevé que l’essence en Guyane n’était distribué que par une seule entreprise, la SARA (Société anonyme de la raffinerie des Antilles) dont les prix étaient "gonflés sans raisons valable".
Concernant la Guadeloupe, Christiane Taubira a expliqué que "le pouvoir économique des Békés est né de la traite". Et a ajouté : "il a été installé quand l’Etat a indemnisé les propriétaires d’esclaves, au moment de l’émancipation. Tout le monde a ça en tête. Ça explique l’émotion provoquée par le documentaire de Canal+ mais la colère existait avant. Ne vous trompez pas : les leaders du collectif LKP ne sont pas des racistes anti-Blancs. Ils exposent une réalité sans prendre de précautions oratoires : une caste détient le pouvoir économique et en abuse. Cette puissance là est encore plus importante en Guadeloupe qu’en Martinique, même si elle se voit moins".
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Il faut que Nicolas Sarkozy s’exprime de façon solennelle (...) la voix d’Yves Jégo ne porte pas assez |
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Christiane Taubira |
Pour sortir de la crise, Christiane Taubira invite le président Sarkozy à s’exprimer de "façon solennelle" pour faire savoir aux Martiniquais et aux Guadeloupéens que "la république a pris mesure du problème". Selon elle, Nicolas Sarkozy doit aussi faire enquêter sur les abus et l’opacité en matière de prix constatés en Outre-mer : "si les responsables des pratiques frauduleuses sont punis, si l’Etat s’engage à installer la transparence, s’il est aussi exigeant face aux prébendes qu’il est sévère face à la moindre incivilité alors une sortie de crise deviendra possible". |
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Rama Yade : '' Il ne peut y avoir une société à deux vitesses '' |

Invitée de l’émission Dimanche+ sur Canal+ (15/02/09), Rama Yade a évoqué la crise en Guadeloupe. Selon la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, "on ne peut avoir une société à deux vitesses" en outre-mer. Pour elle, en plus de la cherté de la vie, et du problème de pouvoir d’achat, il y a un problème de répartition des richesses qui suscite un véritable malaise.
Selon elle, d’éventuelles tensions raciales entre les békés et les autres communautés sont liées au contexte social. : "il n’y a de tensions de type, disons culturelles, que parcequ’il y a un contexte social qui exacerbe ce genre de tensions". |
En Guadeloupe, la LKP appelle à une amplification du mouvement social |

En Guadeloupe, la LKP a appelé à poursuivre et à amplifier le mouvement qui a été lancé le 20 janvier. Charlie Lando, proche d’Elie Domota, leader de la LKP, attend toujours de l’Etat qu’il tienne les engagements concernant l’augmentation des bas salaires (+200 euros), engagements qui auraient été pris le 8 février selon la LKP, mais qui ne sont pas reconnus par le gouvernement. Aucun rendez-vous ne serait à l’ordre du jour avec le patronat pour le moment. |
Raymond Soubie conseiller économique de Nicolas Sarkozy : ''l’Etat ne peut pas financer la hausse des salaires en Guadeloupe'' |
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Raymond Soubie
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http://www.strategie.gouv.fr |
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Evoquant la crise en Guadeloupe, Raymond Soubie, conseiller spécial du président Sarkozy, s’est montré réticent à l’égard d'"une hausse trop forte des salaires en Guadeloupe qui ferait augmenter le chômage et diminuer les revenus" :
"Mettre une charge trop importante, de manière instantanée sur les entreprises pourrait faire basculer totalement l’économie de l’île et donc déboucher sur plus de chômage et moins de revenus" a-t-il fait savoir lors de l’émission "Dimanche Soir Politique" organisée conjointement par France Inter, Le Monde et I Télé (15/02/09).
Selon lui, les discussions au sujet des salaires relèvent uniquement de négociations entre les syndicats et le patronat local : "l’Etat a fait ce qu’il avait à faire, comme d’ailleurs les collectivités locales (...) Le reste, les négociations salariales, est une affaire entre le patronat et les syndicats". En clair, il est donc hors de question que l’Etat finance des augmentations de salaires en Guadeloupe, ce qui conduirait à la surenchère dans le reste de l'Outre mer et en France métropolitaine dans un contexte social déjà tendu... |
Yves Jégo : ''l’Etat n’a jamais promis de financer l’augmentation de 200 euros pour les bas salaires'' |

Dans une interview accordée au journal "Le Parisien", (16/02/09), le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo affirme que la balle "est dans le camp du patronat" qui devrait "formuler une proposition complète très rapidement". Selon lui, l’Etat "n’a jamais promis" de financer la hausse de 200 euros pour les bas salaires, qui est une des revendications essentielles de la LKP.
On se rappelle que François Fillon avait "convoqué" Yves Jégo à Paris pour mettre son véto à une mesure qui aurait coûté 108 millions d’euros à l’Etat, avec des risques de "contagion" puisque des revendications similaires auraient été à craindre ailleurs en outre mer et en métropole.
Le premier ministre avait finalement assigné à Yves Jégo deux "médiateurs", Jean Bessière, le directeur général adjoint du travail, et Serge Lopez, directeur général du travail d’Aquitaine. Ces derniers supposés l'aider étaient surtout là pour prôner une plus grande fermeté du secrétaire d'Etat lors des négociations. Dans Le Parisien, Yves Jégo a fait savoir qu'il "reviendrait de nouveau" en Guadeloupe ou en Martinique quand "sa présence serait nécessaire". Il faut donc comprendre qu'elle ne l'est pas pour l'instant, et que sa marge de manoeuvre est des plus limitées! |
Pour le Medef Guadeloupe, la grève risque de détruire un emploi sur huit dans l’île |

Du côté du patronat qui est au centre de toutes les discussions, le MEDEF guadeloupe a fait savoir dimanche (15/02/09) que la grève sur l’île pourrait causer la perte d’un emploi sur huit dans le secteur privé, avec en outre 800 à 1400 faillites d’entreprises à la clé. : "8000 à 12000 emplois dans le privé pourraient être détruits sur un total de 79 0000" a dit Willy Angele, patron du Medef Guadeloupe à l’AFP. La déléguée générale du MEDEF Réunion s'est jointe à l'équipe du MEDEF Guadeloupe pour l'épauler selon Willy Angele. |
En Martinique, les syndicats appellent à une grande manifestation ce lundi |

En Martinique, les syndicats ont appelé à une "grande manifestation ce lundi" (16/02/09) à Fort-de-France. Les manifestations entre le "collectif du 5 février" et la grande distribution ont été interrompues ce week-end. Le motif ? Un accord prévoyait que les prix devaient être baissés sur 100 produits de première nécessité, mais les distributeurs voulaient appliquer cette baisse à des produits spécifiques tandis que les grévistes voulaient que la baisse soit plutôt appliquée à des gammes de produits. |
''Pourquoi la crise antillaise est si profonde'' (La Croix, 15/02/09) |

Dans son édition du lundi 16 février, le journal "La Croix" revient sur la crise aux Antilles. Sont passés en revue sous forme de questions/réponses différents thèmes au sujet de la crise : les attentes de la population, la composition des collectifs intersyndicaux à l'origine de la grève, la situation des prix, les avancées obtenues initialement lors des négociations avec Yves Jégo etc Vous pouvez retrouver l'article de La Croix via le lien ci-dessous :
"Pourquoi la crise antillaise est si profonde"
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