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Le Premier ministre malien, Django Cissoko, a exprimé lundi sa satisfaction à l’issue d’une audience de plus de 45 mn avec le président guinéen, Alpha Condé, à qui il a remis un message du président Dioncounda Traoré.
S'exprimant devant la presse, il a indiqué avoir échangé avec le président Conté sur la situation qui prévaut dans le nord du Mali, occupé depuis plusieurs mois par des djihadistes maliens et étrangers, ainsi que d’autres mouvements rebelles déterminés à appliquer la charia et réclamant l’autonomie de cette partie du pays.
«Nous avons fait le tour d’horizon de tous les problèmes et le président Condé m’a donné d’utiles conseils, notamment ceux allant dans le sens de l’organisation d’élections inclusives pour éviter des crises post électorales au Mali», a déclaré M. Cissoko qui est arrivé tôt de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie. |
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«Le président Condé a eu raison de donner ce conseil parce que tout le monde sait que notre démocratie est ébranlé», a ajouté l’émissaire du président malien, sans en préciser les difficultés d’un processus démocratique mis à mal depuis le coup d’état du 22 mars dernier ayant renversé le président Amadou Toumani Touré à quelques jours de la fin de son second et dernier mandat de cinq ans.
Le Premier ministre malien qui avait rencontré, quelques jours après sa récente nomination, les chefs d’Etat burkinabè, ivoirien, béninois et sénégalais, avait déclaré lors de ces voyages que son gouvernement était déterminé à reconquérir le nord du pays et à organiser rapidement des élections crédibles et transparentes.
Un membre de sa délégation a confié à la PANA que lors de son tête-à-tête, dimanche à Nouakchott, avec le président Mohamed Abdelaziz, celui-ci lui a signifié que la Mauritanie, pour se protéger contre les islamistes d’AQMI, d’An sardine et du Mouvement pour l’unicité et jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), était obligée de composer avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). |
Ce mouvement rebelle du Nord Mali, qui avait ouvert les hostilités à Tessalit (nord) contre les forces armées maliennes avant la chute du régime, réclamait l’indépendance de la zone avant la réprobation internationale qui l’incita alors à demander l’autonomie de cette partie du territoire malien.
Un responsable du MNLA a déclaré dimanche que pour éviter d’être encore la cible des éléments du MUJAO avec ils ont eu maille à partir dans une localité du nord où il ya eu plusieurs morts, les autonomistes ont convoyé une vingtaine d’armements lourds en Mauritanie en attendant le déclenchement de la guerre internationale contre les djihadistes à laquelle ils participeront aux cotés des forces internationales.
Une nouvelle rencontre est prévue jeudi prochain à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous l’égide du président Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle regroupera les représentant du gouvernement malien, du MNLA et d'An Sardine qui a annoncé récemment que l’application de la charia n’était pas négociable.
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