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Plusieurs dizaines de personnes, pour la plupart des victimes directes et indirectes du séisme de janvier 2010, ont manifesté, ce jeudi 12 janvier 2012, dans divers endroits de la capitale à Port-au-Prince , à l’appel du collectif des organisations pour la défense du droit au logement, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
« Cette marche s’inscrit dans la perspective d’honorer la mémoire des victimes du 12 janvier, d’une part, et celle de forcer les dirigeants de ce pays à prendre leurs responsabilités envers les dizaines de personnes qui croupissent encore dans des abris provisoires, vingt-quatre mois après ce drame, d’autre part », indique le secrétaire exécutif de la plateforme des organisations haïtiennes pour la défense du droit des humains (Pohdh) Antonal Mortimé.
Malgré un soleil brulant, des dizaines de personnes, en majorité des femmes, ont marché depuis le lieu de départ de la zone dite de Sainte Marie à Canapé-Vert, où plusieurs dizaines de personnes sont passées de vie à trépas le mardi 12 janvier 2010. Dans cette zone, une gerbe de fleurs a été déposée sur une des fosses communes où ont été enterrés les corps de nombreuses victimes.
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Tout en jalonnant les rues, les participantes et participants à la marche ont entonné des chants de deuil. Devant l’Université (privée) de Port-au-Prince, les membres de ce collectif ont déposé une gerbe de fleurs pour honorer la mémoire de tous les professeurs et étudiants qui y ont perdu leur vie.
Le doyen de l’Université de Port-au-Prince, Jean Michel Félix, a partagé ses émotions à cet instant, rappelant qu’environ 600 de ses étudiantes et étudiants sont morts lors du séisme. Félix s’est incliné, avec un profond respect, devant la mémoire de ces jeunes, tout en indiquant que leurs noms resteront à jamais gravés dans la mémoire de l’université de Port-au-Prince.
Devant le local de la solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), la marche s’est arrêtée en souvenir de plusieurs militantes féministes disparues dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Un message de circonstance a été lu par la dirigeante féministe Marie Frantz Joachim.
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Devant la faculté de linguistique appliquée, de l’université d’État d’Haïti (Ueh), le secrétaire exécutif de la plateforme de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), Camille Chalmers, a appelé à ne pas oublier les professeurs, tels le doyen Pierre Vernet et le vice-recteur Wesner Mérant.
Par la suite, les marcheuses et marcheurs se sont arrêtés devant l’école nationale des Infirmières et l’école normale supérieure de l’Ueh. Les responsables du collectif des organisations pour la défense du droit au logement exigent des autorités la prise en main du destin du pays, afin que la population n’ait plus à pleurer lors d’un prochain séisme.
Ils demandent aussi à la population de se d’ouvrir les yeux sur la manière dont l’État est géré par l’équipe actuellement au pouvoir.
www.alterpresse.org
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Vidéo : Haïti : deux ans du tremblement de terre : marche du souvenir |
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