« Ce soir, c'est une page qui se tourne pour le handball français. Jackson, on peut le comparer à Zizou en foot. Il a apporté une vraie reconnaissance au handball », a déclaré dans les colonnes du Dauphiné Libéré le vice-champion olympique de slalom Sébastien Amiez, venu spécialement pour rendre hommage à Jackson Richardson. Philippe Bernat-Salles, Laura Flessel ou encore Sandra Laoura, étaient également présents.
À 38 ans, « Black Jack » a joué son dernier match. À l'issue d'une rencontre spectaculaire bien que sans enjeu, le Réunionnais et ses coéquipiers de Chambéry l'ont finalement emporté face à Ivry (34-33). Voilà qui a mis fin en beauté à 20 ans de carrière exceptionnelle.
Bien que le match ait commencé sans lui, le futur retraité a rejoint son équipe, dix minutes plus tard, après avoir étiré et échauffé ses genoux douloureux. Il a distribué quelques passes, dans son style délié, et inscrit un penalty en pleine lucarne. Un deuxième but sur contre-attaque a rappelé sa vélocité, Richardson en a mis plein la vue. Seul son fameux tir à la hanche, qui ouvrit, dans cette même salle en 2001, les portes d'un deuxième titre mondial à la France, n'a pas été effectué.
A trente secondes de la fin du match, les deux équipes ont laissé le héros de la soirée seul sur le terrain, ballon en main. Il l'a transmis à son fils, Melvyn, pour le dernier but du match, avant d'avoir une pensée chargée d'émotion pour sa famille et la remise symbolique de son maillot à son successeur. La victoire à retenir de cette mémorable soirée fut donc celle de l'amitié. Jackson Richardson est parti comme il était arrivé, avec son talent, sa gentillesse et son éternel sourire. |