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Robert Zoellick, président de la Banque Mondiale
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afriqueouest.info |
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Le 13 avril 2008, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a annoncé le lancement d'un plan pour combattre la faim et l'envolée des prix alimentaires, à l'origine de nouveaux troubles à Haïti, en Égypte et aux Philippines ces jours derniers.
Alors que les Assemblées de Printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ont pris fin, dimanche, à Washington, Robert Zoellick a appelé la communauté internationale à remplir rapidement ses engagements et à apporter au PAM l'aide de 500 millions de dollars (316 millions d'euros) dont il a besoin d'ici la fin du mois. « Nous devons donner de l'argent, maintenant, à ceux dont nous parlons tellement, de manière à mettre de la nourriture dans la bouche de ceux qui ont faim », a-t-il déclaré à l'issue de la réunion. « Il est crucial que les gouvernements confirment leurs engagements dés que possible et que d'autres commencent à s'engager », a-t-il ajouté. |
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La chute du gouvernement haïtien ce weekend (départ du Premier ministre Jacques Edouard Alexis), après une vague d'émeutes et de pillages pour protester contre l'inflation du prix du riz, souligne la nécessité d'une action internationale rapide, selon le directeur de la Banque mondiale. Il a, par ailleurs, annoncé qu'une enveloppe supplémentaire de 10 millions de dollars (6,3 millions d'euros) serait allouée à ce petit pays pour aider le gouvernement à « réagir à la hausse des prix alimentaires ».
Robert Zoellick a précisé que l'action internationale devait être efficace à long terme, afin de protéger les générations futures, et ne pas se contenter de pallier les besoins les plus urgents. La Banque mondiale a donc approuvé le principe d'un « new deal pour une politique alimentaire globale », destiné à accroître la productivité de l'agriculture dans les pays pauvres, à améliorer l'accès à la nourriture dans les écoles et sur les lieux de travail et à aider les petits agriculteurs. |
Déstabilisation politique |
Dominique Strauss-Kahn, le patron du FMI, a également lancé un cri d'alarme. Il s’est notamment inquiété des conséquences de la crise sur les économies africaines, qui ont largement progressé ces dernières années. Si l'inflation continue, « des milliers, des centaines de milliers de personnes vont être victimes de la faim. Des enfants souffriront de malnutrition, avec des conséquences pour toute leur vie », a-t-il déclaré. Il a évoqué les risques non seulement humanitaires mais aussi de déstabilisation politique de la situation.
Déstabilisation politique qui est déjà à l'œuvre dans certains pays en développement. Depuis plus d'un mois, des émeutes éclatent, souvent violentes, pour protester contre cette hausse fulgurante des denrées alimentaires : au Burkina Faso et au Cameroun (40 morts), fin février ; au Sénégal et en Côte d'Ivoire (2 morts) fin mars ; en Égypte (1 mort), le 6 avril ; à Haïti (5 morts) début avril, pour n'en citer que quelques uns.
En outre, le 11 avril, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimé que la hausse des produits alimentaires a « un impact dévastateur sur la sécurité de nombreux peuples et sur les droits de l'Homme ». En effet, l'inflation des prix des céréales a provoqué une situation d'urgence dans au moins 37 pays pauvre, d'où ce que les médias ont baptisé les « émeutes de la faim ». |
FAO : accroître la production |
« La facture des importations céréalières des pays les plus pauvres du monde devrait augmenter de 56 % en 2007/2008 après une hausse significative de 37 % en 2006/2007 », a indiqué l'organisation dans un rapport. Liliana Balbi, de la division des produits et du commerce international au siège de la FAO, à Rome, explique à Grioo.com : « ce sont les prix du riz qui ont le plus augmenté, car les principaux pays exportateurs ont imposé de nouvelles restrictions à l'exportation, de façon à ce leurs populations puissent manger ».
La FAO a ainsi lancé « l’Initiative visant à lutter contre la flambée des prix des denrées alimentaires » (IFPA). À ce titre, elle fournit aux pays en développement une assistance technique pour « aider les agriculteurs vulnérables à accroître leur production ». Les activités ont déjà commencé au Burkina Faso, en Mauritanie, au Mozambique et au Sénégal. « En même temps, continue Mme Balbi, on va mettre en place des techniques d'assistante en matière de politique agricole, pour mieux gérer le commerce et les marchés ». Un budget de près de 17 millions de dollars a été alloué à l'IFPA. |
Par ailleurs, Jacques Diouf, le directeur général de la FAO, a lancé un appel aux chefs d'État et de gouvernement des 191 membres de l'organisation pour qu'ils participent du 3 au 5 juin à Rome à une Conférence sur la Sécurité alimentaire mondiale. « Cette réunion devra nous permettre de réfléchir à des politiques à prendre au niveau mondial. Nous devons agir ensemble », a conclu Liliana Balbi.
D'après la Banque mondiale, la hausse du prix du blé à l'échelle mondiale a atteint 181% en février sur 36 mois et la hausse globale des prix alimentaires 83%. La production et les subventions pour la production de biocarburants, la hausse des coûts du diesel et des engrais, et le mauvais temps dans des régions où la production est habituellement élevée ont fait partie des facteurs qui ont généré cette envolée des prix alimentaires dans le monde. |
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