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Sarah Hussein Onyango Obama
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daylife.com |
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Hussein Onyango Obama, grand-père paternel de Barack Obama, fut emprisonné et torturé par les britanniques lors des luttes pour l’indépendance du Kenya. Alors qu’il travaillait comme cuisinier pour un officier de l’armée britannique après la seconde guerre mondiale, il s’était impliqué dans le mouvement de lutte pour l’indépendance. Il fut arrêté en 1949 et détenu pendant deux ans dans une prison de haute sécurité. Là-bas, il a selon sa famille été torturé par les britanniques qui voulaient obtenir des informations sur les mouvements d’insurrection qui se développaient.
"Les gardiens africains de la prison avaient reçu l’ordre de soldats blancs de le fouetter matin et soir jusqu’à ce qu’il parle" a déclaré Sarah Onyango Obama, la grand-mère de Barack Obama (la 3ème femme de son grand-père ndlr). Elle a également décrit la façon dont les "soldats blancs" visitaient la prison tous les deux ou trois jours pour mener des "actions disciplinaires" contre les détenus soupçonnés d’activité subversive.
"Il racontait que parfois ils pressaient ses testicules avec des tringles métalliques parallèles. Ils perçaient aussi ses ongles et les fesses avec une épingle pointue, tandis qu’il avait les mains et les jambes attachées, face contre terre. Selon Sarah Obama, la torture subie lors de son emprisonnement aurait laissé à Hussein Onyango Obama des cicatrices et un fort ressentiment anti-britannique".
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Barack Obama Senior, père de Barack Obama et fils de Hussein Onyango Obama
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"C’est une époque où nous avons réalisé que les Britanniques n’étaient en fait pas nos amis, mais plutôt nos ennemis. Mon mari avait travaillé pour eux, de façon si diligente pour être finalement arrêté et détenu". Dans "les rêves de mon père", Barack Obama évoque brièvement l’emprisonnement de son grand-père, mais affirme que celui-ci avait été reconnu innocent après avoir été détenu plus de six mois. Mais Sarah Obama affirme que son mari fournissait des informations aux insurgés :
"il n’aimait pas la façon dont les soldats britanniques et les colonialistes traitaient les africains, particulièrement les membres de l’Association Centrale des Kikuyus, qui était soupçonnés à l’époque de prêter serment en promettant de tuer des colons britanniques et des colonialistes (...) Son emploi de cuisinier pour l’armée britannique lui permettait d’être un informateur utile pour le mouvement qui allait former la rébellion Mau Mau".
Hussein Onyango Obama avait servi dans l’armée britannique pendant la seconde guerre mondiale et en tant que vétéran de la guerre, était retourné au Kenya en espérant que son pays bénéficierait de la liberté et sortirait du joug colonial. Bien que Luo, il avait sympathisé avec l’association centrale des Kikuyus, l’organisation qui menait le mouvement d’indépendance qui allait finir avec les soulèvements sanglants connus sous le nom de rébellion Mau Mau.
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Les Britanniques répliquèrent de façon draconienne contre les soulèvements : au moins 12 000 rebelles furent tués. (Des historiens estiment le nombre total à 50 000 selon les journaux britanniques). Du côté britannique, seulement 32 personnes furent tuées.
Selon le professeur Anderson, un historien britannique, auteur de "Histories of the Hanged: Britain’s Dirty War in Kenya and the End of Empire"] (2005). (Histoires des Pendus. La sale guerre britannique au Kenya et la fin de l’empire), les Britanniques ont pratiqué la torture pendant la rébellion Mau Mau, de façon systématique et institutionnelle, même si elle pouvait avoir lieu de façon occasionnelle ou selon les circonstances :"La violence était intrinsèque au système et l’usage de la force pour forcer à l’obeissance était approuvé à très haut niveau".
Au plus fort de la rebellion, 71 000 kenyans étaient détenus dans des camps britanniques et la plupart n’avaient pas été jugés. Les lettres envoyées en cachette à l’extérieur faisaient état de la brutalité des gardiens. Caroline Elkins, une historienne de l’université de Harvard interrogée par les médias britanniques évoque la violence sexuelle et l’utilisation de "pinces à castration". "C’était un instrument conçu pour écraser les testicules des hommes" écrit-elle dans Britain’s Gulag: The Brutal End of Empire in Kenya (2005).] (Le goulag britannique, la fin brutale de l’Empire au Kenya (2005). Des centaines de lettres des archives nationales kenyanes font état de "travail forcé, de torture, de privations alimentaires, de meurtres...etc"
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Une partie de la famille kenyane de Barack Obama
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Hussein Onyango Obama avait 56 ans quand il fut arrêté. Il ressortit de sa détention prématurément vieilli et extrêmement amer contre les Britanniques. Pendant un certain temps, il fut trop traumatisé pour évoquer son expérience. "A partir de ce jour, il était devenu un vieil homme" a dit Sarah Onyango Obama à son petit-fils Barack lors d’une visite au Kenya dans les années 80.
Elle a ajouté que Barack Obama Sr (le père du président américain) avait été brièvement détenu pour avoir assisté à un meeting de la KANU (Kenya African National Union), une organisation qui prônait l’indépendance. Mais il fut relâché car il n’était pas un des leaders du mouvement. Selon Sarah Obama, l’esprit combattif manifesté par son mari à la fin de l’époque coloniale s’est transmis de génération en génération : "la lignée familiale a été composée de combattants. Le sénateur Barack Obama combat en utilisant ses capacités intellectuelles tandis que son grand-père a combattu physiquement l’homme blanc".
Du côté des médias britanniques, on s’est sérieusement interrogé sur les conséquences que ces révélations allaient avoir sur les relations américano-britanniques, même si on peut penser que le président américain ne découvre pas ces informations.
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